Le Flambeau RRAANNIIMMOONNSS LL’’EESSPPOOIIRR
Revue du Collège Frère Odile Joseph des Cayes janvier 2014
1864 – 2014 : 150ans de
présence des Frères de
l’Instruction Chrétienne en
Haïti.
Ouverture de l’année du 150ème aux
Cayes.
Soirée inoubliable de l’émission
«FOJ la bèl».
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La vie en images
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Sommaire
Le Flambeau
La Terminale Oasis
Homélie de Mgr
Chibly LANGLOIS
à la messe du Jubilé
La vie à l’école
Jubi-foot
Coin des poètes
Reportage photo
Interview
Libre pensée
Documentaire
Loisirs
Paraîtra dans le prochain numéro :
- Le Volley (documentaire)
- Actualités scientifiques
- Donald Guerrier...
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Le Flambeau
Nous chantons tous : «Héritiers d’un grand passé qui fait notre fierté». Mais que savons-nous
véritablement de ce passé ? On dit souvent que les paroles s’en vont mais les écritures restent.
Bon nombre d’entre nous aimeraient savoir ce qui s’était passé il y a dix ans de cela.
Aujourd’hui, nous lançons la revue de l’école, constituera une sorte d’annales vivantes de la vie
scolaire. Que notre aujourd’hui soit un présent pour les générations futures.
C’est alors un héritage que nous laissons à nos successeurs. C’est de l’espoir que nous
partageons avec eux. La flamme de ce flambeau restera toujours allumée ! Nous le porterons
haut, et nous allons tous donner le meilleur de nous-mêmes.
Le Flambeau, ranimons l’espoir !
SHAMA Léger
La Terminale Oasis!
«Oasis», un mot simple probablement, mais ayant une signification très profonde. Par simple
définition, un oasis est un endroit naturel qui répond aux normes de vie des êtres vivants; plus
précisément un milieu verdoyant et abondant en eau, se trouvant au cœur d’un désert. Et
qu’en est-il du symbolisme?
Comme dans un désert aride, portant du désespoir à l’infini, la vie de tous les jours, par les
défis, nous porte à sombrer dans le désespoir. Dans ces conditions, l’éducation est menacée
car les valeurs humaines et morales sont en perte
d’influence.
Dans un monde où l’éducation perd de son importance
aux yeux des jeunes, où la soif de la connaissance fait
place au désert du savoir, la Terminale Oasis
représente l’eau et la verdure qui assurent la survie de
l’âme de l’éducation. Elle se doit d’être, pour cette
jeunesse, un exemple, une boussole pour l’orienter sur
la voie de la compétence.
Cassie et Marc
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catéchèse
À l’écoute de la Parole (Jacques 3, 13-14, 17)
«Lequel d’entre nous est sage et intelligent? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite
avec la douceur de la sagesse. Mais si vous avez dans votre
cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez
pas et ne mentez pas contre la vérité. Car la sagesse d’en
haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée,
conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits. Elle est
exempte de duplicité, d’hypocrisie.»
Cette Parole nous invite à penser au témoignage que nous
donnons. Si nous avions jusqu’à aujourd’hui agi contrairement à la vérité, redressons-nous!
Laissons dans nos prières une place pour demander chaque jour la sagesse de Dieu. Ainsi, nous
vivrons dans la paix, l’amour, l’union et la vérité.
MAURICE Mike Marco
JUBILE DES 150 ANS DES F.I.C EN HAITI
CELEBRE AUX CAYES PAR L’ECOLE FRERE ODILE JOSEPH
HOMELIE DE MGR CHIBLY LANGLOIS, ÉVÊQUE DES CAYES
Chers Confrères dans le sacerdoce ministériel,
Chers Frères Jubilaires
Chers Sœurs et Frères dans la vie consacrée
Vous les membres du corps enseignant
Les Anciens de l’Ecole Frère Odile Joseph
Très chers parents
Et vous, chers jeunes venus de toutes les écoles
invitées
Chers frères et sœurs dans le Christ,
La célébration d’aujourd’hui entre dans le
cadre de l’année jubilaire des 150 ans, lancée
solennellement par les frères de l’Instruction Chrétienne à Port-au-Prince le 20 juin de cette
année. La particularité de notre présence en la cathédrale des Cayes ce matin est d’exprimer
avec les frères notre profonde gratitude au Seigneur pour leur mission sur la terre d’Haïti, et
précisément dans la ville des Cayes avec l’Ecole Frère Odile Joseph. Nous rendons également
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un hommage bien mérité aux Frères qui ont fait don de leur vie pour faire connaître et aimer
Jésus-Christ, pour offrir une instruction de qualité aux enfants et aux jeunes d’Haïti !
Ce fût le 13 mai 1864, en compagnie du premier archevêque de Port-au-Prince, des
Sœurs et des prêtres, que les premiers Frères débarquèrent à Port-au-Prince : Frères
Athénodore, supérieur, assisté de Corentin et Hyacinthe.
De cette date à aujourd’hui, Ils ont été présents dans 35 localités du pays avec 48
établissements d'éducation et de formation. 615 Frères sont venus de l'étranger et se sont
associés des Haïtiens pour offrir le pain de l'éducation pendant 150 ans. Ils ont ainsi contribué à
l’édification de l’homme haïtien. Ils ont participé a construire l’Eglise d’Haïti en optant pour
Dieu Seul et en vivant dans un esprit de foi et de charité, d’abnégation et d’humilité. Telle a été
leur vision fixée dès le départ, vision exprimée par Frère. Athénodore à Mgr Du Cosquer que je
vous cite :
« Nous voulons avant tout que nos élèves soient des chrétiens solides, craignant et aimant
Dieu, fidèles à ses préceptes et à ceux de la sainte Église, dépositaire de son autorité ; mais
nous voulons, en même temps, nous voulons par là même, qu’ils soient, dans leurs familles,
remplis de vénération pour les auteurs de leurs jours ; dans les relations de la vie, soumis à
leurs supérieurs, affables envers tous ; nous voulons enfin qu’ardemment dévoués à leur
patrie, pleins de respect pour ses lois et ses institutions, ils deviennent des citoyens généreux,
disposés s’il le fallait, à verser leur sang pour elle »1.
Le système éducatif haïtien, surtout au niveau de la discipline et de la méthode d’enseignement
doit beaucoup aux Frères de l’Instruction Chrétienne. Nous ne pouvons pas perdre ce souvenir.
Nous ne pouvons pas ne pas le célébrer.
Chers frères, vous nous donnez l’occasion de redire Avec Saint Paul : « nous avons reçu
grâce sur grâce ». Cette grâce dont le Seigneur nous a comblé nous arrive par vous tous, Frères
et Laïcs mennaisiens, vous qui œuvrez, dans la salle de classe, sur le terrain de sport, dans le
cours de catéchèse ou de mathématiques, dans l’élaboration des manuels scolaires, dans un
temps de récollection et dans une représentation théâtrale, pour faire des élèves qui vous sont
confiés des humains transformés par l’Evangile du Christ. Vous avez persévéré dans cette voie
jusqu’aujourd’hui.
C’est par la persévérance que vous obtiendrez la vie, nous dit le Christ dans l’Evangile du
Jour. Il nous le dit en référence à des persécutions que connaitra l’Eglise ; en référence à des
persécutions que nous connaitrons, nous les disciples du Christ. Dans la suite du Christ, nous
connaitrons des difficultés. Dans l’histoire de l’Eglise beaucoup d’hommes et de femmes ont
1 Jan J.M., Port-au-Prince, op. cit., p. 478.
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connu le martyre à cause de leur foi dans le Christ. Beaucoup de frères ont connu de très
grandes difficultés dans la suite du Christ et le service de l’éducation des enfants. Il y en a qui en
sont morts. C’était pour eux l’occasion de témoigner de leur foi.
L’enseignement du Christ dans l’Evangile nous apprend qu’il y a des gens qui peuvent
profiter des occasions de catastrophe, de maladie, de grandes épreuves pour vous faire perdre
la tête. Ils vous inviteront à emprunter des voies que ne conduisent pas la vraie vie. Ne les
écoutez pas. Persévérez dans la voie que le Christ vous a tracée en dépit des bouleverses que
vous connaitrez.
Les sacrifices que nous exige le fait d’être chrétien ne doivent pas nous décourager. Loin
de nous démobiliser, le discours de Jésus doit tout au contraire nous stimuler à nous mettre
généreusement au service de l’annonce de l’Évangile, à la suite du Christ lui-même, et selon la
voie qu’il a ouverte devant nous. Voie étroite de la Croix à choisir chaque jour, car : « c’est par
votre persévérance que vous obtiendrez la vie ».
Nous vous remercions chers Frères pour ces 150
années au service de la communauté haïtienne. Nous avons
encore besoin de vous. Beaucoup d’enfants haïtiens en âge
scolaire ne fréquentent pas l’école. Beaucoup de nos écoles
sont loin d’être des écoles de qualité. Beaucoup de nos
responsables d’école n’en ont pas vraiment la vocation. Allez
de l’avant pour d’autres 150 années encore.
Chers enfants, chers jeunes, Frères et Sœurs bien-
aimés, vraiment il est beau de se mettre au service de Dieu et de nos frères à la manière du
Christ qui a appelé les frères de l’Instruction Chrétienne et tant d’autres hommes et femmes
dans la vie consacrée à ce noble service éducatif. En dépit des difficultés dont parle l’Evangile il
y à la joie d’être les associés de Dieu dans l’œuvre du salut, dans une éducation à la vie et pour
la vie. Personne ne peut nous ravir ce bien fait à des générations de tant d’hommes et de
femmes éduqués chrétiennement pour la vie. A ceux qui sentent l’appel de s’associer aux frères
dans leur mission, n’hésitez pas d’y répondre. Cherchez la joie que procure le Seigneur dans le
don de soi et le service de nos frères et sœurs.
Disons aux Frères de l’Instruction Chrétienne et à toute la communauté éducative de
l’Ecole Frère Odile Joseph des Cayes : Bonne Fête ! Qu’ils soient toujours comblés des
bénédictions du Seigneur ! Amen.
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La vie à l’école
Des devoirs pendant les vacances...
Renvoyée pour le 1er octobre, la réouverture des clases a été une grande joie pour la majeur
partie des écoliers. Aussi, pour certains, c’était la première fois qu’ils allaient rencontrer le
nouveau directeur du Secondaire, le Frère Dufreine
AUGUSTE.
En effet, comme à l’ordinaire, les élèves ont
manifesté le plaisir et l’enchantement de se retrouver
entre amis, attendant ce que cette année leur apporte
de nouveau. Cependant, pour la première fois,
les fojiens ont eu des devoirs à rapporter à la rentrée !
Ils ont été très nombreux à se plaindre de ces
devoirs qui les «empêchaient de jouir à fond»
du mois additionnel de vacances que le gouvernement
leur a accordé. Ces travaux ont eu une importance capitale pour l’adaptation rapide des élèves
au planning scolaire. Ils ont servi également à aider le corps professoral à mieux avancer avec
le programme du 1er trimestre. En conclusion, ils avaient toute leur place et furent très
avantageux pour les élèves.
Marc-Michel Jocelyn
L’écologie à l’école
Dès le mois de septembre, la Terminale Oasis s’est mise à la tâche
pour reboiser les parterres sur la cour de l’école. Nous savons que les
plantes améliorent la qualité de l’air et contribuent à
l’embellissement du milieu. Aussi, la Terminale souhaite que chaque
membre de la communauté éducative contribue au bien être de
notre environnement. Rendons-nous donc à la propreté car notre environnement indique qui
nous sommes.
Beaucoup d’efforts doivent être consentis pour parvenir à un environnement propre et sain. Ils
doivent commencer par les gestes les plus élémentaires et dans les lieux que nous fréquentons
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le plus. C’est ainsi que nous allons travailler à laisser propre nos chambres, nos maisons, nos
pupitres, nos classes.
Tirons donc le taureau par les cornes. Cependant nous veillerons à appliquer ce point, discret
mais important, du projet éducatif FIC : NETTOYER C’EST BIEN, NE PAS SALIR C’EST MIEUX.
Marc-Michel JOCELYN
Cérémonie d’ouverture de l’année du 150ème
La délégation qui représentait l’école fut constituée d’une
cinquantaine de personnes dont des élèves, des professeurs, du
personnel de l’administration et des Frères.
Arrivée à Delmas en début de matinée, la délégation fut accueillie
par des élèves de la Terminale «Concretis» de Saint Louis de
Gonzague. Ils ont été surpris de constater la mixité de notre école,
tout en disant : «Wow ! Ils ont des filles !»
Toutes les écoles où les Frères sont encore présents furent
représentées, ainsi les anciens élèves dont beaucoup de grands cadres du pays, les Frères des
différentes Parties de la Congrégation, des membres du gouvernement, et des curieux de
toutes sortes. La diversité du public s’est estompée devant l’unité que lui donna l’esprit des
Frères de l’Instruction Chrétienne.
Nous participions, par la suite, à une grande et belle célébration eucharistique présidée par
Mgr Guire POULARD, Archevêque de Port-au-Prince. Toutes les prises de parole ont retracé le
travail effectué par les Frères depuis 150 ans et l’avenir qu’ils veulent dessiner.
Cette année jubilaire promet d’être riche spirituellement et culturellement, car l’Eucharistie en
est le centre, et des activités socioculturelles sont prévues.
Marc-Michel JOCELYN
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Un spectacle à nul autre pareil
A l’occasion de l’ouverture de l’année jubilaire des FIC aux Cayes, il y eût plusieurs
activités au CFOJ et au parc Mr Henry,
notamment l’émission « vil la bèl » ou « lekol la
bèl »,animée par le trio WEJ (W pour
Watserne, E pour Enock et J pour Jasmine).
Plusieurs artistes du collège et d’ailleurs y
participèrent. Le spectacle a débuté avec
mademoiselle Lucretia qui a interprété une
musique ; et c’était vraiment bien parti pour une
soirée de rêve. Puis on a vu défiler d’autres
jeunes : P-BOYS, un groupe de danseuses, le trio
WEJ dans une chanson, les frères Messeroux et
Timothé dans la poésie.
P-Boys un groupe compose de 8 rappeurs très connus et aimés de la jeunesse Cayenne
pour ne pas dire Haïtienne a mis le feu avec ses chansons titrées « sou ban lekòl », « Girl »et
une partie de « M santim anlè ». Pour répéter l’avis du public après le show, « P-boys vrèman
rive sou moun yo ». Je pense que ce groupe a vraiment de l’avenir devant lui…
Les interprétations des autres artistes nous ont prouvé que vraiment il existe des jeunes
talentueux. Le petit Carl Messeroux nous l’a démontré dans sa poésie titré « pour le meilleur
et pour le pire ». Accompagné de son grand frère Ralph, il a mis le feu malgré l’absence des
autres membres de leur groupe de poésie (GPA), Adam et Caseau. C’est sans oublier le
jeune Timothé dans sa poésie « peuple sans vision »…..
Miss Farah a interprété une très jolie musique et a fait chanter le public qui était présent
pour encourager les artistes. Les filles étaient radieuses. C’était un spectacle à nul autre
pareil que nous, Fojiens et Fojiennes, aimerions revivre dans nos locaux.
Messeroux et Cajuste
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Sport
Jubi-foot L’équipe de football FOJ a joué un match de préparation contre CDAM. Le dieu du
football lui a tourné le dos et elle est vaincue sur le score de “quatre buts à deux” avec son
unique buteur JEANTY Angelo, auteur d’un doublé. Cette défaite a laissé un goût amer dans la
bouche de l’entraineur M. CLOTAIRE Frantz et des joueurs.
Suite à cette humiliation, les fojiens ont affronté, dans le cadre d’un tournoi organisé par
le COLLEGE FRERE ODILE JOSEPH,le vendredi 15 novembre 2013 à 15h45, l’équipe du COLLEGE
FRERE FABIEN CARON. Un match pour lequel l’entraineur était très optimiste suivant sa
déclaration: ”Dapre dènye antredman nou fè a, n’ap bat”.
Dans les buts avec SAINT-LOUIS Hussen, en défence centrale avec APPOLON
Jehiel et DANIEL Hernandez; OSSELIN Pierre Ludens comme latéral droit et GERMAIN
Yves comme latéral gauche; au milieu de terrain: DUCLONA Peterson et LAGUERRE Billy,
respectivement comme “demi-droit” et “demi-gauche”; JEANTY Angelo comme “meneur de
jeu” et DORMEUS Edisson comme “milieu récuperateur” et deux avant-centres: DECIPE John
Junior (remplacé par CHAVANNES Fritz Jerlo) et LOUIS-JEAN Wensky (remplacé
parVERDIEU).
Le match débute sur les chapeaux de roue avec une legère domination pour les
hommes de “FRERE CARON”. Pourtant la première véritable action dangereuse a été fojienne,
avec un face à face entre John Junior et le gardien adverse après une erreur défensive, mais qui
n’est pas concrétisée en but. C’était aussi la seule occasion
de la première période. Une première période stérile
malgré que les deux équipes se soient livrées une lutte
acharnée.
Mais les fojiens sont vite entrés dans le
match. Leur touche de balle et leur déplacement ont été
extraordinaires. Malgré des frappes lointaines non-cadrée
des joueurs du COFFAC, les fojiens ne sont pas inquités
durant tout le match. Le public a attendu la 74 ème minute de jeu pour voir l’unique but de la
rencontre, marquée par DECIPE qui a intercepté le “coup de tête” de LAGUERRE Billy qui allait
pourtant directement dans le but adverse, suite à un coup franc magistral de DUCLONA sur le
côté droit.
Le match s’est terminé avec une possession de balle avoisinant les 54% en
faveur du COFFAC qui était largement dominateur à la fin de la rencontre. Mais tout qui
commence bien qui finit bien. Les deux équipes se sont séparées sous le score d’1 but a 0, en
faveur du COLLEGE FRERE ODILE JOSEPH. Le public était vraiment le douzième homme.
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Note du match
- HUSSEN 6.5 avec un bel arrêt sur coup franc, pas trop inquiété durant le match.
- OSSELIN 5.5 avec de bonnes couvertures, mais certaines fébrilités dans son placement.
- DANIEL 7 avec un bon placement et de bonnes relances, autoritaire dans ses actions.
- APPOLON 7 avec un bon placement, et un bon travail défensif.
- GERMAIN 5.5 avec une bonne maitrise de balle et de bonnes couvertures défensive.
- DUCLONA 4.5 avec un mauvais placement et une incertitude dans ses gestes.
- LAGUERRE 6.5 avec un bon placement, de bons replis défensifs, très peu d’actions offensives.
- DORMEUS 6 avec un bon travail défensive, de bonnes relances, comédien, très solide.
- JEANTY 7.5 avec un bon travail offensif et défensif, dribbleur, une bonne maitrise du ballon,
calme.
- DECIPE 6 avec un mauvais placement, butteur, un manque de maitrise du ballon.
- WENSKY 4 avec un mauvais placement, attaquant fantôme, bon travail défensif.
DIMANCHE 17 NOVEMBRE
Fort malheureusement, léquipe du FOJ n’a pas pu
tenir le flambeau de la victoire et a succombé
face aux Saint Jeannais sur le score d’1 but à 0.
Une équipe fojienne dominée sur le plan tactique,
défensivement, l’équipe était en forme mais la
ligne offensive a encore montré ses faiblesses. Les
joueurs ont pris la mauvaise habitude de jouer
par longues balles, qui ne sont pas profitables à
nos attaquants.
Par ailleurs, c’était le même système que la veille. Mais les fojiens ne sont pas de taille
car le style de jeu des Saint Jeannais est plus simple et plus équillibré que le précédent
adversaire. Le Collège Saint Jean a fait la différence par l’intermédiaire de ‟kimpes” puis un
centre-tir, et le ballon allait se loger dans les filets.
L’équipe du collège saint jean a donc remporte le trophée et celle du foj a terminé
deuxième.
CAJUSTE Patrick et MESSEROUX Ralph
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Interview
A la recherche d’un artisan pour le développement, nous avons rencontré un jeune
talentueux qui exerce dans le domaine de l’art.
- Bonjour!
- Bonjour...
- Nous volons nous informer sur votre vie sociale et
artistique. Quel est votre nom?
- Mon vrai nom est Sterlin et mon nom artistique
est «Zye mouye».
- Vous êtes d’où?
- Je suis des Cayes.
- Parlez-nous un peu de votre métier.
- Il y a différents types d’artistes : les peintres, les
chanteurs... Mais moi, j’ai toujours aimé produire des bijoux et bien d’autres
accessoires.
- Et comment avez-vous fait pour devenir ce que vous êtes maintenant?
- Dès mon jeune âge, j’avais le don en moi. Au fil des années, je me suis inspiré de tout
pour façonner des objets qui devraient représenter la fierté touristique d’Haïti.
- Devons-nous penser que vous êtes un privilégié, c’est-à dire une personne qui bénéficie
d’un soutien quelconque?
- Non, aucun encadrement ne m’a été donné. Ce
métier est le seul moyen de survie de toute ma
famille et c’est aux élèves et à quelques
touristes que je dois l’existence de ce commerce
qui, jusqu’à présent a pour unique local une
partie de la galerie de CEM.
- Et quels sont vos projets?
- Je voudrais que notre pays donne de
l’importance aux artistes locaux. Pour cela, il
faut que ces derniers donnent le meilleur d’eux-mêmes en produisant des œuvres
hors-pairs. Je voudrais aussi un meilleur emplacement pour exposer mes œuvres.
- Quel est le message que vous voulez envoyer aux autres artistes du pays et aux jeunes?
Je voudrais dire à tous les jeunes artistes d’être fiers, d’être ce qu’ils sont et qu’ils se
soutiennent mutuellement pour donner à leurs œuvres leur vraie valeur. Et je voudrais aussi
dire aux Cayens de mieux nous encourager.
«Merci à vous Fojiens pour cette attention soutenue que vous m’avez portée.»
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Libre pensée
En quête du bonheur
Souvent, trop préoccupé du désir d’être heureux, on finit par passer à côté du bonheur.
C’est le cas de Joly.
A force de croire qu’il suffisait de tout avoir, elle ne réalisa pas combien la vie était
courte et combien plus facile il était de tout perdre. Elle vivait enfermée en elle-même,
derrière les murs de ses peurs. La peur emprisonnait ses sentiments. Elle finit par perdre tout
contact avec le monde extérieur, espérant trouver sa paix intérieur et protéger ses proches
d’elle-même.
Elle avait tout éloigné d’elle. Fuyant et faisant fuir ceux à qui elle tenait vraiment, elle
finit par se retrouver seule, complètement seule. Et en son for intérieur, elle ressentit tout le
vie qu’elle avait provoqué à souhait. Elle en tomba malade gravement. Elle passait ses
journées à pleurer, et ses nuits n’étaient pas mieux. Son cœur en souffrait et sa santé
(physique et morale) en fut victime. Toutes ces peines finirent par ronger ce cœur, qui,
autrefois, jouissait du peu de bonheur que la vie lui accordait.
Joly, aveuglée par sa douleur et ses méfiances, avait détruit le pont qui pouvait la
ramener au monde de l’effort. Elle en fut si malheureuse. C’est alors qu’elle réalisa que rien
n’est plus important que d’essayer de vivre avec ce que la vie offre ; les beaux aussi bien que les
mauvais moments. S’il est difficile de tout accepter, il est aisé de tout fuir. Joly apprit que le
bonheur en soi n’est pas le sourire qui illumine chaque jour un visage et fait danser le cœur
dans les bons temps, mais le regard qui fait pâlir la vie quand il affronte avec grâce et sourire
ses aveuglants rayons de malheur.
Elle en conclut que le bonheur c’est quand on lutte pour que l’effort triomphe.
Emmanuela MONCOEUR
«Ce que nous faisons pour nous peut disparaître avec nous. Ce que nous faisons pour les
autres reste graver dans notre esprit à jamais.»
Albert Spy
Ce que tu possèdes ne représente rien si tu en profites seul. Ce que nous faisons n’a son
importance que s’il est fait pour le bien de tous. Les choses faites pour nous-mêmes
disparaissent à notre mort et ne portent pas de fruit.
Si tu partages ton amour, ta richesse, si tu fais du bien, tu en seras marqué toute ta vie.
Tu seras heureux et encore plus fier, plus satisfait d’avoir bien agi et toucher l’estime des
autres. Il est mieux de penser et d’agir pour le bien de la communauté que de se concentrer
sur soi afin que cela reste gravé dans notre mémoire et dans celle des autres.
DORVIL Widelande
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Documentaire
Le sommeil et ses troubles
Le sommeil ne permet pas seulement de reprendre des forces, il est indispensable au développement cérébral ou encore pour assurer certaines fonctions métaboliques. Limiter son temps de sommeil expose à des risques concernant la vigilance, l’apprentissage, le surpoids, etc. Les troubles du sommeil sont quant à eux à l’origine de pathologies touchant diverses spécialités médicales telles que la pneumologie, la neurologie, l’ORL, la psychiatrie, la pédiatrie… La recherche sur le sommeil mérite donc toute l’attention de la communauté scientifique
Le sommeil s’oppose à l’éveil. Il fait intervenir différents mécanismes cérébraux qui régulent le rythme jour / nuit, la durée quotidienne de sommeil et sa qualité. Il existe plusieurs stades qui se caractérisent chacun par un niveau d’activité cérébrale et musculaire. Le sommeil, une affaire de neurobiologie
En parallèle de cette horloge biologique, plusieurs mécanismes régulent le temps de veille et de sommeil. Tout d'abord, il existe au moins cinq systèmes d’éveil qui interagissent entre eux. Leur mise en veille permettrait l’endormissement. A cela, s’ajouterait un effet « seuil » de l’adénosine, produit du métabolisme neuronal, qui induirait le sommeil lorsque l’éveil est trop prolongé. Pendant l’éveil, cette substance s’accumule dans le cerveau jusqu’à un certain seuil qui finit par inhiber l’activité cérébrale et déclencher le sommeil. L’adénosine est
ensuite éliminée pendant le sommeil et un seuil bas provoque le réveil. A noter, le café ou le thé bloquent les récepteurs à l’adénosine et maintiennent donc éveillé. Pendant la nuit, les systèmes de neurones qui maintiennent l’éveil seraient inactivés pour permettre le sommeil. Ils utilisent plusieurs neurotransmetteurs, notamment la sérotonine et la dopamine, la noradrénaline, cibles d’action des amphétamines et enfin l’histamine et l’orexine au niveau de l’hypothalamus. L’histamine est devenue à ce titre une cible thérapeutique récente pour lutter contre la narcolepsie. Narcolepsie : maladie caractérisée par des crises d'endormissement soudaines et incontrôlables
La durée de sommeil La durée de sommeil et l’horloge biologique évoluent au cours de la vie. Cette dernière
n’est pas « mûre » à la naissance puis se stabilise jusqu’à l’adolescence. A cette période, les jeunes se couchent volontairement plus tard (la lumière des écrans retarde encore plus le moment de l’endormissement) et se réveillent tardivement. Après 60 ans, en revanche, les
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individus s’éveillent plus tôt. Les durées de sommeil évoluent également : un nouveau-né dort 18 heures, un enfant de 10 ans dort environ 10 heures et un adulte environ 7h30. La très grande majorité des adultes est calée sur cette durée moyenne mais une certaine variabilité génétique semble expliquer des besoins plus ou moins importants de sommeil ou de différences de qualité de sommeil Sommeil et santé
Le cerveau est programmé pour nous imposer le sommeil régulièrement pour plusieurs heures par jour. Cela permet à l’organisme d’assurer des fonctions nécessaires au développement et à la santé.
Le sommeil est indispensable au développement et à la maturité cérébrale. Il permet la mise en place de certains circuits neuronaux. Un animal privé de sommeil n’acquiert par exemple pas la vision. En outre, il contribue à l’apprentissage et à la gestion des émotions. Une donnée associée à une émotion négative sera mémorisée et expurgée de son émotion négative au cours d'une nuit de sommeil. Le sommeil assure des fonctions métaboliques et de développement en régulant la production de plusieurs hormones : hormone de croissance chez les enfants, cortisol, insuline, hormones de l’appétit (leptine).Les privations chroniques de sommeil pourraient expliquer en partie l’augmentation de l’obésité et du diabète tardif. En outre, des suivis de cohorte ont démontré le lien entre temps de sommeil réduit et obésité chez des enfants et des adultes. Les sujets qui ne dorment pas assez grignotent davantage et ont plus faim. La qualité du sommeil est également associée à celle de la réponse immunitaire grâce notamment à la production de cytokines, avec des conséquences probables sur la susceptibilité aux infections ou la prédisposition au développement de tumeurs. Les maladies et les troubles du sommeil
Les insomnies sévères se caractérisent par des problèmes d’endormissement ou des réveils nocturnes plusieurs nuits par semaine et pendant des mois. La compréhension de ce phénomène a peu progressé au cours des vingt dernières années et beaucoup considèrent qu’il s’agit d’un épiphénomène de troubles anxieux ou dépressif. Trois facteurs contribuent cependant à ce trouble : une prédisposition génétique, un facteur déclenchant (événement stressant, dépression) et un facteur de chronicisation qui entretient les insomnies. Heure de coucher
L'heure du coucher aurait une influence sur le système immunitaire, ce qui ne serait pas le cas de la durée du sommeil. Les sujets qui se couchaient tard (aux environs de 2-3h du matin) avaient un taux de lymphocytes inférieur de 24 % à celui de ceux se couchant tôt (entre 23 h et
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minuit). Le taux de granulocytes de ceux se levant tard était également 18 % plus élevé que celui des sujets se levant tôt.
Les adolescents qui se couchent après minuit auraient plus de mal à contrôler leurs impulsions. Parmi les facteurs liés à un coucher après minuit figurent l'âge, un nombre important d'heures passées à regarder la télévision et l'absence de participation à une activité parascolaire.
Une étude concernant des centenaires a montré que tous se couchaient tôt le soir, n'avaient pas de problèmes pour s'endormir, se réveillaient tôt le matin, faisaient une sieste durant l'après-midi et ne prenaient pas de somnifères. Ainsi la quantité et les habitudes de sommeil pourraient avoir une grande influence sur la longévité
L'heure du coucher varie en fonction de l'âge de l’individu : plus la personne est âgée, plus l'heure du coucher est précoce (21h chez les plus de 65 ans)
Il est important de contrôler son heure de coucher.
Aldaine Ruth Alphonse
Le meurtre J’ai tué...
Je l’ai assassinée, écrasée.
Je n’ai pas de remords
Car pour moi, elle avait tort.
Elle m’a cherchée.
Eh bien! Elle m’a trouvée.
Elle est venue m’enquiquinée,
Là où personne ne l’a sonnée.
Que je suis heureuse de m’en être débarrassée.
Que je suis chanceuse,
De ne plus l’avoir à mes pieds.
Ce n’est pas moi qui l’ai invitée à me marcher dessus.
Je l’ai laissée faire et elle m’a mordue,
Lâche, naïve, elle me crût.
Plus qu’une seule solution, sa vie, j’ai conclue.
J’ai été sans pitié, j’étais décidée.
Elle me quémandait sa survie.
Elle m’a fait beaucoup de mal à tel point qu’elle m’a marquée
De ses dents, pauvre petite fourmi.
Chevalier Angivie
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Loisirs
Rions un peu...
1. Ti Joël et Toto arrivent en retard à l’école, tout essoufflés. Le directeur leur demande :
- Toto, pourquoi es-tu en retard?
- Je suis désolé M. le Directeur. C’est que hier soir, j’ai rêvé que je devais prendre l’avion
pour rentrer, mais le vol a été retardé.
- Et toi Ti Joël?
- Ah! Moi? Je l’attendais à l’aéroport.
2. Des fous dans un centre psychiatrique passent un test. Le psychiatre appelle l’un
d’entre eux :
- Eh! Toi, viens ici! Tiens, je te donne dix gourdes. Va m’acheter de la glace.
Il prend l’argent et part. Il arrive dans le parking, brise la vitre d’une voiture, remplit le
récipient et retourne auprès du docteur.
- Mais que m’as-tu rapporté? Demande le docteur.
- De la glace comme vous me l’aviez demandé.
Un autre fou pouffa de rire sur les mots du premier. Le docteur, le croyant plus raisonné, lui
demande :
- De quoi te marres-tu?
- Mais docteur, il est idiot! Regardez le peu qu’il vous a apporté pour tout l’argent que
vous lui avez donné.
Charade
Mon premier est la 1ère lettre de l’alphabet
Mon second ne dit pas la vérité.
Mon troisième est une préposition
Mon tout est un fruit.
Mon premier renvoie au chiffre dix.
Mon second est le participe passé de lire
Mon troisième est la capitale d’Autriche
Mon tout est une caractéristique de la pluie.
19
nn
20
Ranimons l’espoir!
Un feu qui s’étend
Mouillé par un passé incertain...
Un passé qui meurt de faim!
Ranimons l’espoir de demain.
Ranimons l’espoir des jeunes de cet âge
Ranimons avec force l’espoir du monde.
Faisons de l’espoir une onde
Qu’il soit joie, espérance, courage.
Le flambeau fojien brille en nos mains.
Portons tout haut le symbole de l’union des humains.
Et la lumière brillera sur nos chemins
Et le mal perdra devant le bien.
CHEVALIER Angivie Drouny
Félicitations à l’équipe rédactrice et aux photographes de cette première édition de la revue du CFOJ.