Le patrimoine architectural d’Avignon
Les armoiries de la ville
La première armoirie représentait une ville carrée, enceinte de murailles. Au 12ème siècle, Avignon y ajoute un aigle
pour signifier son appartenance au Saint Empire Germanique.
Le pape Clément VI le fit remplacer par 3 clefs sur champ de gueule, symbole du Saint Siège. Le nombre 3
correspond au nombre de consuls qui gouvernait la ville mais les avignonnais demandèrent le droit de conserver le
gerfaut, en souvenir de ceux qui leur avaient permis de s’établir en république. On distingue les grelots attachés à
leurs pattes. Ils seraient là pour que leur son tienne en éveil les autorités politiques pour qu’elles n’oublient pas le
sort de leurs administrés.
La devise de la ville d’Avignon
Unguibus et Rostro - : Par le bec et par les griffes
Cela signifie « Vigoureusement, sans lâcher prise, par tous les moyens », utilisé notamment dans le
domaine de la défense, quand les oiseaux se défendent avec leur bec et leurs griffes.
Palais des papes
Au moyen-âge, le palais des Papes est la résidence du pape et le siège de l’Eglise. Il ressemble à une forteresse
avec ses créneaux et ses meurtrières: cela assure la sécurité du pape. Le palais est composé de 2 parties: le palais
neuf, construit de 1342 à 1352 par le pape Clément VI et le palais vieux construit de 1335 à 1342 par Benoît XII. Ce
palais (château neuf et château vieux) est gigantesque: Sa façade mesure 60 mètres de long; en comptant cours et
jardins sa surface est de 15 000 mètres carré (environ deux terrains de foot).
La construction du palais est très rapide: 20 ans! Cela paraît étrange mais, pour construire une cathédrale il fallait
beaucoup plus de temps. Le château est équivalent à environ deux cathédrales donc vous conviendrez que, pour
l’époque, la construction a été très rapide
Palais de Benoît XII
Palais de Clément VI
Palais des Papes début du XIXème siècle
Gravure de Lemaire
50 ans après
XIX
xx
XXI
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Hôtel de la monnaie
L’ancien hôtel des monnaies date de 162O.Il a une maçonnerie très particulière, avec des
pierres qui paraissent avancer hors du mur, c’est ce qu’on appelle un bossage- et il ressemble à
une façade de palais italien de la Renaissance.
Ce qui est plutôt inédit, c’est l’aspect du 1er et du 2e étage : tous deux aveugles, sans fenêtres
et ornés de ces énormes guirlandes de fruit sculptés tenues par des gueules de lions. Un volatile
est perché sur chacune des guirlandes. Il y a un aigle à gauche, et une sorte de dragon ailé à
droite.
L’explication de leur présence se trouve d’une part sur la grande plaque du milieu qui porte une
inscription latine. Elle donne la date de la fondation : 1619, et le nom du pape : Paul 5.
Au milieu du 2e étage : on voit le blason de Paul 5 Borghèse, avec la tiare (c’est-à-dire la
couronne) pontificale, et les clefs de Saint-Pierre, tout cela tenu par 2 anges. Sur le blason des
Borghèse, on voit un aigle, et un dragon ailé. Les 2 volatiles se retrouvent, en 2 paires, perchés
sur la balustrade au sommet de la façade.
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Théâtre/opéra
Molière
L’opéra d’Avignon dit initialement Théâtre municipal puis actuellement Opéra d’Avignon est une salle de
spectacle, située sur la place de l’horloge et construite au cours du XIXè siècle. Il remplaçait le théâtre de la
Comédie qui avait été construit, place Crillon sur l’emplacement d’une salle de jeu de Paume. Il était
apprécié comme l’un des plus beaux de France.
Le 1er théâtre fut détruit par l’incendie de 1846 . La municipalité décida de le faire reconstruire sur le
même emplacement. Les travaux s’étalèrent de 1846 à 1847. Sur le devant de l’édifice se dressaient les
statues de Molière et de Pierre Corneille. Le matériau choisi ne résista pas et les statues furent refaites à
l’identique. Dans les médaillons sur la façade, bustes en bas-relief du Roi René et de Pétrarque.
Petit palais
Le 14 septembre 1791 fut promulguée une loi portant réunion des Etats d'Avignon et du Comtat Venaissin
à la France, Etats qui, jusque-là, étaient demeurés la propriété de l'Église. Dès 1791, le palais archiépiscopal
fut déclaré bien national et saisi. Après avoir été utilisé comme lieu de détention comme beaucoup
d'autres édifices, il devint un dépôt pour les œuvres saisies chez les émigrés et dans les édifices religieux
avignonnais. Près d'un millier de tableaux y furent entreposés avant d'être mis en vente ou transféré dans
le nouveau muséum aménagé dans l'ancien couvent de Saint-Martial.
Durant le premier quart du XIXe siècle, le bâtiment fut divisé en lots loués à un cabaretier, des artisans et
des négociants. Il fut aussi transformé en caserne pour les troupes étrangères pendant une décennie.
De 1905 à 1960, le Petit Palais devint une école primaire supérieure de garçons puis un collège moderne et
technique.
La restauration du bâtiment en vue de sa transformation en musée
La restauration du Petit Palais, édifice classé appartenant à la Ville d'Avignon, fut entreprise en 1961 et
confiée à l'Architecte en Chef des Monuments Historiques Jean Sonnier. L'objectif consistait à restaurer
l'édifice pour y installer un nouveau musée. Une fois supprimés les aménagements imposés par les
fonctions antérieures, Sonnier dégagea le plus possible le bâtiment de la fin du Moyen Age, en laissant
visibles les traces des diverses phases de la construction.
Aujourd’hui, le Petit Palais est un musée et abrite plus de trois cent œuvres peintes ou sculptées.
L’hôtel de la Mirande
L’établissement porte le nom de la célèbre salle du Palais des Papes, La Mirande, aménagée par les représentants
des Papes pour recevoir les notables de la ville et les hauts dignitaires de passage dans la cité. Livrée cardinalice au
XIVe siècle, Hôtel de Vervins construit au XVIIe siècle avec sa façade baroque par l’architecte Pierre Mignard et enfin
Hôtel Pamard entre la fin du XVIIIe siècle et du XXe siècle, La Mirande porte les traces de l’Histoire.
La façade de l’hôtel présente une porte en avant-corps encadrée de chaînes de refends, utilisées
également pour les angles. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont en arc segmentaire, celles de l’étage
noble sont rectangulaires et surmontées de tables comportant des médaillons encadrés de palmes. Au-
dessus de la baie centrale, dont la corniche est un arc surbaissé, figure une tête d’Apollon radié.
Chaine de refends : est une ligne horizontale ou verticale creusée sur le parement d'un mur pour marquer ou simuler les joints d’assises entre les pierres de taille d'un mur ou d’une muraille.
Radié : Se dit de l'effigie monétaire de personnages portant une couronne de rayons, parce qu'assimilés à la divinité solaire (rois grecs, empereurs romains). Mascaron : est un ornement représentant généralement une figure humaine parfois effrayante dont la fonction était d'éloigner les mauvais esprits afin qu'ils ne pénètrent pas dans la demeure.
Hôtel de ville
L'Hôtel de ville d'Avignon se trouve au cœur d'Avignon sur la place de l'horloge. Le bâtiment fut édifié en
1844 et son architecture bien représentative du milieu du XIXème siècle.
Avant cette date une livrée cardinalice, la livrée d'Albano, abritait l'Hôtel de ville. De ce bâtiment il subsiste
encore la tour et son horloge qui émergent au-dessus fronton de l'Hôtel de ville.
La place de l’horloge à Avignon est appelée ainsi
depuis le XVIème siècle, à cause de l’horloge
installée dans la tour louée aux religieuses du
couvent St Laurent qui dominait l’ancien Hôtel de
Ville de style gothique. Seule l’ancienne tour et son
campanile furent conservés. L’horloge est dotée
d’un mécanismes qui sonne les heures. L’hôtel de
Ville gothique et la place subirent de nombreuses
modifications au cours des siècles. En 1838, les
anciennes statues du jacquemart furent remplacées
et recuillies au palais du Roure, musée du Vieil
Avignon où l’on peut toujours les voir.
C’est dans cette période que l’on décida de détruire
l’Hôtel de Ville gothique pour un rebâtir un neuf
inauguré en 1851 ?
Un jacquemart est un automate d’art qui représente
un personnage masculin en bois sculpté ou en métal
et qui frappe sur une cloche avec un marteau pour
indiquer les heures. Le jacquemart qui continue à
sonner les heures à Avignon représente un soldat
coiffé d’un casque et d’une cotte de maille. Son
épouse Jacote, habillée d’une longue casaque jaune,
tend le bras vers lui, une rose à la main. Le
Jacquemart est fabriqué dans du bois de figuier