UNIVERSITE D’ANTANANARIVOFaculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie
(Domaine
Mémoire de groupe de fin d’études pour l’obtention du Diplôme de licence en
LE TAUX DE CHANGE EN TANT
QU’INSTRUMENT DE LUTTE CONTRE
Par : Monsieur RANTOARISOA Hajanirina Christien n°247 Encadreur : Monsieur SALAVA Julien, Maître de conférences Promotion : MAMIRATRA
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie
(Domaine : Sciences de la société)
Département Economie
(Mention Economie)
……………………………….
Mémoire de groupe de fin d’études pour l’obtention du Diplôme de licence en
Sciences Economiques
Option : Economie Mathématique
Titre :
LE TAUX DE CHANGE EN TANT
QU’INSTRUMENT DE LUTTE CONTRE
L’INFLATION
ARISOA Hajanirina Christien n°247
: Monsieur SALAVA Julien, Maître de conférences
Date de soutenance : 29 Janvier 2018
AU
Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie
Mémoire de groupe de fin d’études pour l’obtention du Diplôme de licence en
LE TAUX DE CHANGE EN TANT
QU’INSTRUMENT DE LUTTE CONTRE
29 Janvier 2018
AU : 2016/2017
ii
REMERCIEMENTS
Avant tout, il nous est particulièrement agréable d’exprimer nos remerciements au Seigneur
pour nous avoir donné la force pour mener à bien l’élaboration de la présente mémoire.
Nous tenons à exprimer nos vifs et sincères remerciements à :
Monsieur le Doyen de la Faculté DEGS,
Monsieur le chef de Département ECONOMIE
Madame le responsable d’année (LICENCE 3)
Nous adressons aussi nos reconnaissances les plus distinguées à Monsieur SALAVA Julien,
Enseignant au Département Economie, qui a suivi de très près nos travaux de recherche, pour
sa disponibilité, son soutien moral et pédagogique.
Cette mémoire n’aurait pu être menée de façon efficace et rigoureuse, en parallèle à notre
formation académique, sans l’aide des autres Enseignants, à qui nous adressons toutes nos
gratitudes.
Enfin, nous n'oublions pas nos parents pour leur contribution, leur soutien et leur patience.
Nous adressons nos plus sincères remerciements à tous nos proches amis.
Merci à tous
i
ii
ABREVIATIONS
SIGLES LES SIGNIFICATIONS
BC Banque Centrale
BCM Banque Centrale de Madagascar
CMP Coût Moyen Pondéré
CREAM Centre de Recherche, d’Etude et d’Appui à l’Analyse
Economique A Madagascar
DTS Droit de Tirages Spéciaux
FEER Fundamental Equilibrium Exchange Rate
FF Franc Français
FMG Franc Malagasy
FOB Free On Board
INSTAT Institut National de la Statistique
IPC Indice de Prix à la consommation
MGA Malagasy Garantie Ariary
MID Marché Interbancaire de Devise
OCDE Organisations de Coopération et de Développement
Economique
PIB Produit Intérieur Brut
PPA Parité de Pouvoir d’Achat
TCER Taux de Change Effectif Réel
USA United States of America
USD United States Dollar
iii
Liste des tableaux et des graphiques Liste des tableaux : Tableau 1 : Les avantages et les inconvénients du taux de change à cours
fixe……..................... ………………………………………………………………………10
Tableau 2 : Les avantages et les inconvénients du taux de change à cours
flottant………...........................................................................................................................11
Tableau 3 : Le prix de SC, GO et PL en
2017…………………………………………………………………………………………23
Liste des graphiques : Graphique 1 : Répartition géographique du commerce extérieur de Madagascar avec ses pays
partenaires(en millions DTS)……………………………………………………..………………….15
Graphique 2 : Evolution du taux de change MGA/ US$ et régime de change en 1960 à
2016………………………………………………………………………………………….18
Graphique 3 : Evolution de taux de change EURO/FMG (Cours Moyen Ponderés) ……….19
Graphique 4: Evolution du taux d’inflation de 2002 à 2014
………………………………………………………………………………………………..19
Graphique 5 : Les exportations et importations et la balance commerciale du 1993 à
2004…………………………………………………………………………………………..20
Graphique 6 : Evolution mensuel du prix à la pompe du carburant de 2013 à
2014…………………………………………………………………………………………...22
Graphique 7 : Evolution des prix moyen des détails du riz par région (en
Ariary)……………...................................................................................................................24
Graphique 8: Evolution des comptes de la balance de paiement de 2009 à 2014 en millions de
DTS............................................................................................................................................25
1
INTRODUCTION
Chaque pays fait tout dans leur pouvoir pour se développer et surtout par le moyen
d’une politique économique ou plus précisément la politique de change. Des nombreuses
politiques économiques se sont étudiées pour savoir la ou les politique(s) le mieux adaptéà un
pays correspondant. Bien entendu, chaque politique économique ne vise pas seulement à
faire développer un pays mais considère avant tout la vie de la population surtout celle des
ménages et leurs consommations.
Dans les pays en développements, on utilise généralement la politique budgétaire c’est-à-
dire l’augmentation des dépenses publiques, alors qu’en générale le budget est en déficit ce
qui conduit à l’emprunt ou à la dette communément appelé financement extérieur.
On ne peut pas oublier aussi la politique monétaire qui est l’ensemble des mesures
prises par les autorités monétaires afin d’éviter effet négatif de la fluctuation de la monnaie.
C’est une composante de politique économique d’ensemble.
Quel que soit la politique ou mesure adaptée, il y a toujours des conséquences positives ou
négatives sur la vie quotidienne des ménages surtout leurs consommations.
Tout au long de ce devoir, on va privilégier la politique monétaire ainsi que sa
composante la politique de change mais ne reste pas seulement une politique pour stabiliser le
prix intérieur mais doit traiter aussi la question : Ce mémoire intitulé «le taux de changeen
tant qu’instrument de lutte contre l’inflation » a pour objet d’appréhender la liaison entre ce
taux de change et la consommation des ménages, en prenant le cas de Madagascar pour
l’analyser. D’où la problématique se formule comme suit : comment le taux de change
impact-t-il la consommation des ménages ?Pour mieux cerner ce sujet, en suivant le plan
détaillé, nous aborderons une approche théorique de taux de change et de régime de change
dans une première partie. Nous entamerons dans la deuxième partie une approche pratique
avec l’application de taux change fixe à Madagascar.
2
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE SUR LE TAUX DE CHANGE ET LE REGIME DE CHANGE
Dans cette partie, il est préférable de bien montrer le concept ainsi que la définition à utiliser. La valeur extérieure d’une monnaie peut avoir des répercussions sur l’économie intérieure de
différentes façons.
• Une distorsion à long terme aura des retombées sur la concurrence internationale.
• La dépréciation/appréciation peut augmenter/réduire l’inflation et dynamiser/freiner
la croissance
• La volatilité des taux de change peut entraîner une augmentation des coûts,
déstabiliser les marchés et une mauvaise répartition des capitaux. La théorie
économique ne fournit pas une seule explication toute faite des fluctuations des taux
de change. Cependant, quand ils varient, on peut considérer “qu’ils sont déterminés
par l’interaction entre l’offre et la demande des marchés de change étrangers”
(OCDE),
CHAPITRE 1 : DEFINITION DU TAUX DE CHANGE
Il serait mieux de donner quelques définitions des taux des changes avant d’entamer le
sujet ainsi que ses déterminants et le système de change qu’on peut y trouver.
Section 1-DEFINITION DU TAUX DE CHANGE
Dans cette partie, on va donner les différents types du taux de change et leurs définitions.
1. Qu’est-ce que le taux de change ?
De manière simple, le taux de change est le prix ou le cours d’une monnaie par rapport à une
autre1. Par exemple, la quantité d’une Euro par rapport à un Dollar ou l’inverse.
Le taux de change est un indicateur de prix relatifs entre pays. Il indique le prix auxquels
s'échangent les monnaies sur le marché des changes. Ce prix (ou taux) est donné, par
définition, par la quantité de devises que permet d'obtenir une unité de monnaie nationale. Il
est souvent utilisé pour des comparaisons internationales. Cette utilisation pose néanmoins
certaines difficultés, car le taux de change ne reflète que très imparfaitement le vrai rapport2
de pouvoir d'achat intérieur entre deux monnaies. D'autres facteurs influencent les taux de
1Amina Lahrèche-révil, 1999 l’économie mondial. 2Amina Lahrèche-révil, 1999, l’économie mondiale
3
change: les politiques de change, les politiques monétaire et budgétaire, les mouvements
financiers etc.3
2. Le taux de change nominal
« Le taux de change nominal est le prix relatif des monnaies de deux pays » Selon N.Mankiw,
2003. Cette définition du taux de change nominal implique une première observation dans la
mesure où, quel que soit le bien et le service échangé sur le marché, le prix peut avoir une
conception différente par rapport à un étranger. Cette simple observation sur la relativité des
prix donne un indice sur l’impact du taux de change et sur les prix perçus par les étrangers,
notamment les touristes internationaux.4
3. Taux de change au certain et à l’incertain
Le taux de change que constate le marché des changes, dit aussi taux de change courant, peut
être coté de deux façons, au certain et à l'incertain :Le taux de change « au certain » est égale
au nombre d'unités de monnaie étrangère que l'on peut obtenir avec une unité de monnaie
nationale, c’est-à-dire que le taux de change au certain est une unité de monnaie nationale qui
est égale à x unité de monnaie étrangère.
A titre d’exemple, prenons le cas de certaines unités monétaires comme l’USD, l’Euro, et
l’Ariary:
1$ = 0.86€ pour les USA c’est-à-dire qu’une unité de Dollar Américain représente 0.83
d’unité d’Euro.
1Ar =0.0003$ pour Madagascar
Mais le taux de change au certain est généralement trouvé aux pays développés.
La cotation à l'incertain est inversement proportionnelle à la cotation au certain, en effet, une
appréciation de la devise étrangère entraine une dépréciation du taux de change au certain de
la monnaie nationale. Cela montre une appréciation inversement proportionnelle des prix sur
un marché entre résidents et non-résidents.
3Glossaire de la documentation française. (n.d.). Taux de change. Retrouvé sur :
http://www.savoirs.essonne.fr/sections/glossaire/word/taux-de-change/?preserve=1&cHash=0862a12929783 c683035610199d7f4b7 15 janvier 2018. 4SOCRAT GHADBAN, 2013, Le taux de change et la demande touristique.
4
Le taux de change « à l'incertain » est égale au nombre d'unités de monnaie nationale qu'il
faut fournir pour avoir une unité de monnaie étrangère, c’est-à-dire qu’une unité de monnaie
étrangère est égale à y unité de monnaie nationale. Par définition : x=�
�
Par exemple :
USA : 1€=1.15$ Ici, le dollar est défini à l’incertain.
Madagascar : 1Ar =3000$ Ici, l’Ariary est défini à l’incertain
4. Taux de change au comptant et taux de change à terme
Le taux de change au comptant est égale au taux de change utilisé dans les opérations de
change « au comptant ».Il est appelé aussi taux nominal ou taux courant. Les cotations sur le
marché au comptant se traduisent concrètement par deux prix ou cours : un cours acheteur et
un cours vendeur, la différence entre les deux représente la marge de la banque. Le taux de
change « à terme » est égale au taux de change défini pour les opérations de change à terme
entre deux devises.
Le taux de change à terme se calcule en fonction du taux de change au comptant :
Le taux de change à terme (T) est défini à partir du taux au comptant (E) en fonction de la
relation suivante : T = E * (1 + r’ / 1 + r)
- où r et r' sont respectivement les taux d'intérêt pour le terme convenu dans chacun des deux
pays.
- Quand r = r', T = E : il y a parité des deux taux.
- Quand r > r', T > E : le taux à terme cote un "report".
Soit une banque qui emprunte pour trois mois au taux ‘r’ des euros pour pouvoir acheter des
dollars de manière à les placer pendant trois mois sur le marché américain au taux r' : pour
éviter que l'opération ne soit déficitaire pour elle, la banque revend à terme ces dollars à un
taux- le taux à terme qui doit être supérieur au taux au comptant.5
- Quand r < r', T < E : le taux à terme cote au contraire un "déport".
Mais la plupart des opérations réalisées sur le marché des changes s’effectuent au comptant,
presque immédiatement après la négociation entre les protagonistes qui s’entendent sur le prix
de la transaction. Cependant d’autres opérations sont effectuées à terme ; il s’agit de la
transaction sur les devises qui sont réglées à échéance d’un mois ou plus à un prix fixé
5SOCRAT GHADBAN , 2013, Le taux de change et la demande touristique.
5
immédiatement. Ces opérations font courir un risque de change aux opérateurs6, c’est-à-dire
« un risque de perte financière » lié aux fluctuations des taux de change.
5. Taux de change d’équilibre
Le taux de change d’équilibre remet en cause l’existence du marché de change qui censé
régler les déséquilibres sur ce marché.
Selon Williamson7, le taux de change d'équilibre, qu'il nomme taux de changed'équilibre
fondamental8, est le taux dechange d'équilibre fondamental qui assure à moyen terme la
réalisation simultanée del'équilibre interne et de l'équilibre externe9.L’équilibre interne est
représenté par une relation négative entre la production potentielle et letaux de change réel.
En effet, une hausse des prix sur le marché national n’est pas associéetotalement par une
diminution du pouvoir d’achat des salariés, le coût de travail supporté parles entreprises
augmente ce qui aboutit à une augmentation du taux de chômage d’équilibre,par conséquent,
il y aura une diminution durable de la production potentielle L’équilibre externe est représenté
par une relation positive entre la production et le taux dechange réel résultant des échanges
avec le reste du monde. En effet, pour maintenir la balancecourante à un niveau soutenable,
toute hausse des exportations initiée par une dépréciationréelle devra être équilibré par une
augmentation équivalente des importations, à terme.Afin de réaliser cette condition, il est
nécessaire d’avoir une augmentation de la production 10(Bailly et al, 2006).
6. Taux de change réel
Selon Salvatore, 2008 :« Taux de change réel : taux de change nominal entre deux pays
pondéré par l’indice des prix à la consommation des deux pays »
Le taux de change réel correspond au taux auquel un individu peut échanger un bien d’un
pays contre un bien d’un autre pays. La différence entre ces deux taux, tient à la prise en
compte des variations relatives aux indicateurs de prix ou de coûts intérieurs du pays
6Les banques, les entreprises et les autorités monétaires notamment la banque centrale
7 John Williamson est un économiste américain contemporain, il a développé dans les années 1980, le concept
de taux de change d’équilibre. 8 En anglais : FundamentalEquilibrium Exchange Rate ou FEER. 9Borowski et al, 1998.
6
considéré.11
Le taux de change réel (au certain) est égale au taux de change nominal (au certain) sur taux
de change PPA12 (au certain).Quand le taux réel est supérieur à 1, d’après la formule, le taux
de change nominal est supérieur au taux de change PPA, la monnaie nationale est surévaluée
(son taux nominal est surévalué) et la devise étrangère est sous-évaluée. Quand le taux réel
s'élève, la monnaie s'apprécie et la compétitivité-prix se détériore, cela peut être expliqué par
l’écart entre le taux de change nominal et celui de la PPA. D’après cette définition du taux de
change réel, il convient à dire que le taux de change nominal ne représente pas forcément le
prix relatif entre deux pays, car il ne prend pas en compte le pouvoir d’achat de la monnaie.
En revanche, le touriste quand il décide d’aller visiter une destination, il ne possède pas une
information complète sur la valeur exacte de la monnaie étrangère par rapport à son pouvoir
d’achat, mais il a une information précise sur le taux de change nominal qui est facilement
trouvé.
Section 2 - LES DETERMINANTS DU TAUX DE CHANGE
Ici, on concentre un peu sur les déterminations du taux de change. Mais, parmi les nombreux
déterminants de ce taux, on se focalise surtout sur les déterminants nécessaires aux analyses
ainsi qu’à l’objectif à atteindre.
1. Balance commerciale
La balance commerciale précisément au niveau de la balance des transactions courantes qui
concerne les exportations des biens et services nous fournit comment déterminer le taux de
change par le biais des échanges commerciales entre deux ou plusieurs pays par
l’intermédiaire de l’un ou l’autre monnaie.
La théorie économique a tendance à supposer que les taux de change, comme les autres prix,
sont déterminés de façon rationnelle.“Les taux de change sont les prix relatifs des monnaies
nationales, et dans un système de change flottant, ils peuvent naturellement être considérés
11Insee. “Taux de change effectif nominal et réel.” Retrouvé sur : http://www.insee.fr/fr/methodes/default.asp?page=definitions/taux-de-change.htm du 15 janvier 2018. 12Le taux de change par l’approche de la PPA sera traité en détail dans la section qui vienne.
7
comme déterminés par l’interaction de l’offre et de la demande sur les marchés de change
étrangers.” 13.
En effet, prenons tout de suite un exemple des modèles simple d’un Pays A faisant du
commerce avec un Pays B. Si B achète plus à A que vice versa,
• A aura une balance commerciale excédentaire et B, bien sûr, un déficit et
• La monnaie de A sera plus demandée que celle de B et s’appréciera par rapport à B.
On va s’arrêter là, c’est-à-dire qu’on ne va pas entrer maintenant dans la conséquence de
l’appréciation de la monnaie de A et la dépréciation de la monnaie de B sur ses exportations
relatives.
2. La parité du pouvoir d’achat(P.P.A)
L’hypothèse de base de la théorie de P.P.A s’énonce simplement ainsi : la valeur d’une
monnaie se trouve fondamentalement déterminé par le montant des biens qu’elle permet
d’acquérir. Cet instrument permet d’estimer les taux “réels” qui existeraient si les différences
de prix entre les zones monétaire savaient été éliminées par l’arbitrage comme la différentielle
d’inflation qui existe entre deux pays qui s’échange. Aux taux P.P.A, un consommateur
disposant d’une somme d’argent donnée constaterait que son pouvoir d’achat est identique,
quelle que soit la monnaie dans laquelle le montant était libellé14.
2.1 L’indice de Big Mac
On peut parler aussi du célèbre indice de Big Mac15.Les économistes regardent l’appréciation
d’une monnaie en comparant les prix relatif d’un bien disponible dans chaque région. On
donne souvent l’exemple du fameux hamburger. Ainsi, on regarde la valeur d’un hamburger
dans deux frontières différentes (soient A et B) si le prix d’un hamburger dans le pays A est
trop cher par rapport à celui de B, donc la monnaie dans le pays B s’apprécie puisque qu’on
veut acheter un hamburger dans la frontière de B après avoir échangé la monnaie de la
frontière A contre la monnaie de la frontière de B, c’est-à-dire que la demande de monnaie de
la frontière B augmente.
13
OCDE, 1985 14Ou pour exprimer ce concept d’une autre manière populaire, les taux P.P.A sont-ils ceux auxquels le prix réel d’un standard hamburger “Big Mac” standard est le même dans tous les pays? 15 Créé par le célèbre hebdomadaire Britannique « The Economist » en 1986.
8
En effet, selon la théorie des parités de pouvoir d’achat, un pays qui connaît un taux
d’inflation plus élevé que celui de son partenaire commercial doit voir son taux de change se
déprécier.
3. Les Taux d’intérêts
Le différentiel de taux d’intérêt ou parités des taux d’intérêt joue un rôle dans la détermination
du taux de change. Mais comment les taux d’intérêt influence-t-il le taux de change ? Pour
répondre à cette question, un exemple sera un moyen plus simple pour bien comprendre cette
influence du taux d’intérêt sur le taux de change :
Imaginons, qu’aux USA les taux passent de 1%16 à 5% et admettons parallèlement que les
taux en EUROPE soient restés à 1%. Ceci a, donc, entrainé un mouvement des capitaux dans
la mesure où les investisseurs ou les spéculateurs cherchent la meilleure rémunération. Ainsi
les capitaux en EUROPE vont déplacer aux USA, générant une offre d’un Euro pour une
demande de Dollar. Donc, l’Euro va être déprécié par rapport au Dollar USD.
Dans la mesure où les capitaux sont libres de circulation depuis des années 90, une élévation
des taux d’intérêt dans une zone économique attire les capitaux et tend à apprécier la monnaie
dans cette zone.
Pour récapituler 17:
Taux d’intérêt Taux d’intérêt
USA$ EURO €
1% 5% 1%
$ €
O D O D
D > O $ O > D €
16 Les taux d’intérêt aux USA étaient 1% en 2003 et 5% en 2006. 17
http://www.youotube.com/Channel/UCNTjtcmX5kOfnRKYSnhafHA. Du 15 JANVIER 2018.
9
4. Les investissements directs à l’étranger
En effet, dès lors qu’une entreprise s’installe à l’étranger par construction ou rachat d’une
structure, cette entreprise va acquérir de devise ce qui va générer l’appréciation de la
monnaie locale.
Section 3- LES DIFFERENTES TYPES DE REGIME DE CHANGE
Avec l’évolution de la classification des régimes de change et tout en basant sur le degré de la
flexibilité du taux de change, les régimes de change peuvent être regroupés en trois
catégories18
1. Le régime de change à cours fixe
Un régime de change à cours fixe ou de parité fixe signifie que le taux de change est fixé vis-
à-vis d’une monnaie unique ou d’un panier de devises. Ce prix n’est pas obtenu sur le marché
de changes mais fixé par la politique de la banque centrale (BC) et de l’Etat. Si le prix de la
monnaie baisse, la BC doit demander (acheter) de la monnaie en offrant des devises, donc
réduire ses réserves en devises étrangères. Inversement, si la monnaie s’apprécie, il faut sortir
(vendre) sa propre monnaie et donc augmenter ses réserves en devises étrangères. Un régime
de change fixe peut être accompagné d’une non-convertibilité de la monnaie concernée. Dans
ce cas, il n’existe pas de marché de changes permettant de l’acheter ou de la vendre librement
aux particuliers et entreprises locales et étrangères. Cette opération ne peut se réaliser qu’en
passant par la BC.
Les régimes de changes fixes sont largement dominants dans les années 50.
Pour comprendre les avantages et les inconvénients d’un type de régime de change, il faut
savoir si les capitaux circulent librement ou non, il s’agit du principe même du triangle des
incompatibilités de Mundell et Fleming ou le trinité impossible19Le régime de change à cours
fixe présente plusieurs avantages. Selon Kindleberger20, le système de change fixe serait plus
avantageux par rapport au taux de change à cour flottant. Ici, faisons une analyses inverse
pour déterminer les avantages du présent régimec’est-à-dire critiquer le régime de change
flottant et en même temps on détermine les avantages :
. 19
Le concept de la « trinité impossible » a été développé pour la première fois en 1960 par l’économiste Robert Mundell. La théorie stipule qu’un pays ne peut avoir en même temps : (i) un régime de taux de change fixepour les besoins de stabilité relative des prix ; (ii) une politique monétaire indépendante pour les besoins de stabilisation macroéconomique ; et (iii) des capitaux qui circulent librementpour les besoins d’efficience et de flexibilité. Selon ce modèle, un pays ne peut réaliser et poursuivre que deux des trois objectifs cités en simultané. 20 Kindlebergerest attaché au change fixe
10
Selon cet auteur, les changes flottants freinent le développement des transactions
internationales. En effet, les changes flottants augmentent l’incertitude, ce qui se traduit par
une hausse des coûts de transaction et donc entraînent, par cette hausse, une diminution du
commerce internationale voire à déprécier la monnaie locale.
Le régime de change flottant permet une plus grande autonomie de politique monétaire, ce
dont les gouvernements peuvent abuser, ce qui causerait une forte inflation.
On peut représenter les inconvénients et les avantages des taux de change fixe dans le tableau
suivant :
TABLEAU 1 : Les avantages et inconvénients du régime des changes fixe
Source: Patrick Imam, 2012. "Exchange Rate Choices of Microstates," The Developing
Economies, Vol. 50(3).pp. 207-235.
2. Le régime de change à cours intermédiaire
Le régime de change intermédiaire est avant tout un compromis entre les deux autres régimes
de change qui sont le système de change fixe et le système de change flottant. Donc, ses
avantages et ses inconvénients sont les combinaisons entre ces deux derniers régimes de
change.
3. Le régime de change à cours flottant
Depuis 1973, le système de change est flottant : lorsqu’il est pur, l’offre et la demande
nationale de monnaie détermine un prix, c’est donc le marché qui détermine un prix (les
autorités monétaires n’interviennent pas). Ainsi, c’est la loi de l’offre et de la demande qui
explique les fluctuations du prix : si la demande est supérieur à l’offre, alors on constate un
phénomène d’appréciation de la monnaie, et inversement. Le système de change flottant est
11
impur si les autorités monétaires interviennent sur ce marché, et ne laissent pas donc les
mécanismes de marché fonctionner librement.
Le régime de change flottant est un régime de change pour lequel le taux de change est
déterminé librement par l’offre et la demande des devises sur le régime de changes.
L’intervention du gouvernement et de la BC est ici interdite. Cependant ils la font quand
même discrètement et de façon limitée, on parle alors de taux de change flottant impur. Dans
ce régime de change, lorsque la parité de la monnaie change, on va parler de l’appréciation ou
de la dépréciation. Lorsque la monnaie perd sa valeur suite à son offre abondante par rapport à
sa demande, il s’agit de la dépréciation ; et lorsque cette valeur de monnaie augmente en
raison de l’excès de sa demande sur le marché de changes, il s’agit de l’appréciation. Pour
mettre bien visible les effets négatives et positives apportés par ce taux de change, ci-joint un
tableau de récapitulation :
TABLEAU 2 : Les avantages et les inconvénients du régime de change fixe
Source: Patrick Imam, 2012. "Exchange Rate Choices of Microstates," The Developing
Economies, Vol. 50(3).pp. 207-235.
CHAPITRE 2 : LA MISE EN ŒUVRE DU TAUX CHANGE FIXE
Dans le présent chapitre, on donne le privilège aux taux de change fixe. Tout au long de ce
chapitre, il est juste de préciser les conditions à priori aux applications de ces taux et de
savoir l’importance des taux de change fixe dans les pays en développement.
12
Section 1 : Les conditions d’application des taux de change fixe
Avant d’entamer ces conditions, il faut savoir qu’il n’y pas un taux de change optimal ou
approprié à chaque pays, ainsi confirme Frankel Jeffrey A «Aucun régime de change ne
convient à tout pays et à tout moment»21.Chaque taux de change représente des avantages et
des inconvénients comme nous les avons vu dans le chapitre précèdent. Cependant il faut que
le taux choisit correspond à la politique économique du pays. Ici, L’idée est inspirée de
certain économiste, Jean Jacques RATSIETISON22même rang que Kindleberger rattaché au
taux de change fixe.
1. Pays en développement avec une monnaie faible
La proposition d’une solution est pour ceux qui en ont besoin. En effet, il faut que le pays qui
veut adopter un taux de change fixe soit en développement et avec une monnaie faible. Parce
que, dans les pays développé généralement les flux des capitaux sont considérables libres et
abondants. Le concept de « Trinité impossible » de Mundel ou le fameux « triangle
d’incompatibilité » développé en 1960, montre bien l’incompatibilité de fluctuation des
capitaux et le taux de change fixe :
Source : Banque centrale de Madagascar.
21Frankel, Jeffrey A., 1999, “No Single Currency Regime Is Right for All Countries or at All Times”, Working Paper n° 7338,National Bureau of Economic Research, September. 22 Jean-Jacques Ratsietison, économiste de formation Malgache, est titulaire d’une licence en sciences économiques de l’université de Madagascar et d’un diplôme de l’ESSEC (Cergy Pontoise France)
13
Pour rester ouverte aux échanges internationaux dans un régime de change fixe, il faut que la
faible fluctuation des capitaux soit accompagnée d’une faible monnaie23 puisque, plus une
monnaie est forte plus la monnaie est demandée et donc il est impossible d’établir un change
fixe. Une monnaie faible présente plusieurs avantages pour une économie : améliorer la
compétitivité prix des exportations, augmenter les marges des entreprises exportatrices ou
encore générer de l'inflation importée
2. L’indépendance vis-à-vis du marché interbancaire de devise
Evidemment, si l’on veut avoir un taux de change fixe, il faut rester en dehors du MID où
s’autorégule les taux de change dont les pays émergent qui le bénéficient. Selon Jean Jacques
RATSIETISON « Tant que subsistera ce Mécanisme Injustifié de Dévaluation, aucune
politique économique ne pourra être efficace et pérenne »24 .Selon cet économiste il est
impossible d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages tant que MID existera. Justifions cette
expression par un exemple.
Imaginons, par exemple, un commerçant qui commercialise un produit importé libellé en
USD dans un régime de change flottant.Si Aujourd’hui 1 Ariary s’échange contre 3247.83
USD, et il import chaque semaine deux de ce produit soit 6495.66Ar25.Ainsi devient
Ar/USD : 2500.83 donc une appréciation de 29% de l’Ariary. Il est censé de diminuer le prix
de ses produits mais c’est risque pour lui parce qu’il se pourra que demain le rapport Ar/USD
revient à sa position initiale et donc s’il diminue le prix il ne pourra plus acheter son produit
importé avec le prix d’hier. Mais si le régime était fixe, on peut retenir l’appréciation.
3. Réévaluation de la monnaie vers un taux de change d’équilibre réel
Dans un système de change fixe, le maintien d’un taux quelconque est la tâche la plus
important. Donc, si l’on veut réévaluer intelligemment26 une monnaie, il faut que ce taux se
maintienne.
23
La faiblesse ou la force d’une monnaie est lié à l’économie d’un pays mais pas à ses taux. Par exemple Le Yen de Japon. 24 Trouvé dans MIDI Madagasikara Economie n° 7221 – Lundi 7 Mai 2007
25
On enlève les différentes taxes. 26
Il faut fixe un taux ce qu’on veut mais avec une étude plus profonde en considérant la compétitivité de prix…
14
Section 2 : Quel intérêt un pays en développement obtient en appliquant le taux de change fixe ?
Pour un pays en développement, il est mieux d’adopter un système de change fixe. Les
critères de choix de ce régime sont déjà révélés précèdent (dans page 13 et 14). Le système de
change fixe représente beaucoup d’avantages pour un tel pays :
1. Sur le plan économique
L’idée de Kindleberger sera reprise ici pour analyser l’effet positif de ce genre de taux. Selon
cet auteur le régime de change flottant permet une plus grande autonomie de politique
monétaire, ce dont les gouvernements peuvent abuser, ce qui causerait une forte inflation
voire une diminution de pouvoir d’achat de la population.
Le taux de change fixe réduit les coûts de transactions, donc, ce taux encourage les
commerces extérieurs et les investissements et donc la production augmente, le prix diminue
et la population ainsi que les ménages pourront acheter plus.
Le taux de change fixe permet de maitriser les inflations et ses anticipations parce qu’il
fournit un ancrage crédibles de la politique monétaire.
2. Sur le plan social
Dans les pays en développements, ce qui est important c’est la consommation et le pouvoir
d’achat des ménages. C’est-à-dire que l’objectif est d’abord : d’augmenter les pouvoir d’achat
des ménages par le taux de change fixe. Comme le taux de change est un instrument de lutte
contre l’inflation, les ménages peuvent épargner le part de leur revenu et c’est qui va financer
les investissements intérieurs27 et donc créent de l’emploi, diminue le taux de chômage.
3. Sur le plan international
L’appréciation de l’Euro par rapport au Dollar Américain contribue à la dépréciation de la
monnaie des pays en développements. Prenons l’exemple de Madagascar, qui a connu une
grande dépréciation en 2004, pour en tirer ensuite l’intérêt du taux de change fixe du point de
vue international :
27Modèle de croissance de Solow.
15
La dépréciation de la monnaie Malagasy, en 2004 est engendrée par la forte demande de
l’Euro qui est la monnaie pivot sur le MID. La balance commerciale de Madagascar est
déficitaire de 1997 à 2002. Le pays exporte beaucoup qu’il importe que ce soit dans la zone
Euro ou Dollar selon ses partenaires. Voici un aperçu de ses échanges avec l’extérieur selon la
répartition géographique de ses partenaires :
GRAPHIQUE 1 : Répartition géographique du commerce extérieur de Madagascar avec ses
pays partenaires(en millions DTS)
Source : Graphique dressé à partir des données de la BCM 2004.
La dépréciation d’une monnaie a un effet pervers sur l’ensemble d’une économie d’un pays
surtout dans le régime de change flottant. Le change fixe trouve son importance dans les
échanges internationale.
PARTIE II : L’ANALYSE EMPIRIQUE DU TAUX DE CHANGE : CAS DE MADAGASCAR
Le système monétaire international a subi de profondes mutations ces cinquante dernières
années. Les nombreuses crises de change qui sont survenues, depuis la fin du système de
Bretton Woods en 1971, ont relancé le débat sur le régime de change idéal ainsi que les
critères de choix pour bien le déterminer. Le choix d'un régime de change revêt une grande
importance car le régime que choisira un gouvernement peut avoir des conséquences
16
importantes pour son économie. S’il opte pour un régime convenablement structuré, le pays
bénéficiera d’une stabilité accrue. S’il choisit un régime mal adapté, cela peut être source
d’instabilité voire même de crise monétaire comme tel a été le cas dans de nombreux pays
Africains dans le passé dont Madagascar si on se réfère à la période des années 80-début 90.28
Entre 1960 et 1973, Madagascar, comme d’autre pays récemment devenu indépendants,
appartenait au cadre de coopération monétaire du « Zone Franc ». Dans ce cadre, la monnaie
du pays était liée au franc français à travers un taux de change fixe. D’ailleurs, en rejoignant
le FMI en 1963, Madagascar était obligé d’avoir un taux de change fixe tel que préconisé par
le système de Bretton Woods. Ce qui avait tout sens dans la mesure où en tant qu’ancienne
colonie française, son économie était encore fortement liée à cette dernière. Du fait de cette
fixité, la parité de la monnaie Malagasy par rapport aux devises étrangères était restée stable
au cours de la période. En 1973, Madagascar a quitté la zone suite à plusieurs facteurs : (i) un
désir de s’éloigner de la France avec plus d’indépendance dans la conduite des affaires
économiques et monétaires ; et (ii) l’effondrement du système de Bretton Woods en 1971 qui
a conduit à une réévaluation du régime de change optimal.
De 1973 à 1982, Madagascar était officiellement sous régime de change fixe mais à parité
mobile29. Suite à la sortie de la Zone Franc, la France n’offrait plus aucun soutien financier
aux comptes extérieurs du pays. Madagascar ne comptait plus que sur ces réserves de change
pour maintenir la parité de sa monnaie par rapport aux devises étrangères. Cependant, suite à
une conjoncture internationale défavorable combinée avec une stratégie économique peu
porteuse, le pays s’était retrouvé dans une situation économique assez difficile où il était
presque en état de cessation de paiement extérieur.30
Entre 1982 et 1994,le pays a été ainsi amené à réviser son régime de change afin de redresser
sa situation économique. Il était passé à un régime où la parité de la monnaie nationale était
déterminée à partir d’un panier de devises. La dégradation de la situation économique étant
importante, le pays a mis en œuvre un programme de stabilisation financière suivi d’une série
de programmes d’ajustement structurel. Les programmes ayant exigé entre autres l’ajustement
du taux de change, on a assisté à une importante dévaluation de la monnaie nationale au cours
de la période.31
28
Base des données de la banque centrale de Madagascar. 29
En anglais « Crawlingpeg ». 30
Base des données de la banque centrale de Madagascar. 31
Base des données de la banque centrale de Madagascar.
17
A partir de 1994, tel que préconisé par les programmes d’ajustement, et dans le but de
promouvoir et de libéraliser le commerce extérieur, a été introduit le MID. Le pays est ainsi
passé à un régime de change flexible qui est resté en vigueur à ce jour. Depuis lors, le cours
de la monnaie nationale par rapport aux principales devises de référence est déterminé par le
niveau de l’offre et de la demande sur le marché. Cependant, de temps à autre, on assiste à
une intervention de la Banque Centrale sur le marché pour éviter de trop importantes
fluctuations des cours et pour satisfaire les objectifs de réserves.
CHAPITRE 3: APPLICATION TAUX DE CHANGE FIXE A MADAGASCAR
A Madagascar, le débat est toujours ouvert concernant la nécessité de revenir à un régime de
change fixe, notamment en période de dépréciation de la monnaie nationale afin de préserver
le pouvoir d’achat des ménages Malagasy. C’est vrai que depuis l’instauration de MID en
1994 jusqu’en 2016 le taux de change de MGA/USD évolue.
18
GRAPHIQUE 2 : Evolution du taux de change MGA/ US$ et régime de change en 1960
à 2016
Source : BCM ,2017
Mais la situation conjoncturelle ne reflète pas cette évolution. Le prix ne cesse d’augmenter
sur le marché des biens et services. Il est donc possible de remettre en cause le régime de
change fixe afin de voir ce qui va se passer ultérieurement surtout Madagascar a toutes les
conditions nécessaires à l’application de change fixe.
Section1 : La balance courante, sur un taux de change fixe, de Madagascar
Pour donner des solutions sur la balance courante de Madagascar dans un régime de change
fixe, il est indispensable de citer les produits importés et exportés par ce pays et ses relations
au niveau de la consommation des ménages.
1. L’importation des biens et services et la consommation
L’année 2004 a été marquée par une grande dépréciation de la monnaie Malgache MGA32par
rapport à l’Euro. Dans un monde caractérisé par la libre circulation des capitaux, les
volatilités et les variations des taux de change, les pays en développements comme
Madagascar sont sensibles et vulnérables aux chocs financiers extérieurs et intérieurs.
32
Cahier CREAM 2004
19
GRAPHIQUE 3 : Evolution du taux de change EURO/FMG (Cours moyens pondérés)
La dépréciation de MGA est due, sur le plan national, aux déséquilibres de ses échanges
commerciaux. Théoriquement, l’effet de la dépréciation du MGA fait augmenter le prix des
importations et donc génère une augmentation du prix intérieur ce qui dérange la
consommation de la population. Si le régime de change était fixe les résultats seraient
différents
GRAPHIQUE 4 : Evolution du taux d’inflation de 2002 à 2014
Source : INSTAT, indice des prix à la consommation IPC, 2015
20
Dans la première partie, il est dit que le taux de change fixe est un meilleur moyen pour lutter
contre l’inflation et donne des crédibilités à la politique monétaire. Donc avec un système de
change fixe, les produits importés : les biens des consommations, les biens d’équipement,
pétrole, autre alimentation, le riz. Lorsque les pouvoirs d’achat des ménages augmenteront, ils
peuvent consommer plus donc épargner plus, ce qui va diminuer les importations des biens
d’équipements parce que les épargnes vont financer les investissements.
D’où comment la dépréciation ou la dévaluation affecte les consommations de la population
Malgache à cause de l’enchérissement des produits importés.
GRAPHIQUE 5 : Les exportations et importations et la balance commerciale du 1993 à 2004
Source : Graphique dressé à partir des donnés de la BCM.
2. L’exportation des biens et services et la consommation
Le taux de change effectif réel (TCER) est un indicateur de compétitivité-prix. Il est prouvé
qu’il existe une relation entre cet indicateur et les exportations33.En effet, réévaluer34le MGA
dans un taux quelconque ne perd pas sa compétitivité au niveau des commerces 33
2004, Cahier CREAM 2, Par la méthode économétrique en prenant comme variable expliqué l’exportation et
comme variables explicatives le PIB et TCER. 34
Détaillée dans la section suivante.
21
internationaux puisque la réévaluation ne signifie pas une surévaluation par rapport aux cours
de ses partenaires commerciaux. D’ailleurs, le pays exporte peu et la monnaie locale n’est pas
alors demandée sur le marché de change. De plus, les produits d’exportation de Madagascar
ne présentent un avantage comparatif dû au manque de spécialisation dans les domaines et
dans le taux de change fixe, les coûts de transactions diminuent. Donc, le fait de réévaluer la
monnaie malagasy dans un taux qui sera mieux adapté aux situations actuelles du pays
n’affecte pas le terme de l’échange de Madagascar puisque ce taux correspond au TCER.
En revanche, les changements se trouvent aux niveaux de la consommation de la population
Malagasy notamment les ménages. Voir leurs pouvoirs d’achat s’accroit en terme MGA, ils
peuvent donc augmenter leurs consommations avec le nouveau cours de l’Ariary.
Section2 : Les impacts de la politique de réévaluation monétaire, dans un régime de change fixe, sur la consommation des ménages et sur le marché réel.
Il ne faut pas que les secteurs monétaires et bancaires, ne restent pas dans un secteur financier
mais auront des impacts tangibles et positifs dans la vie de la population. Alors, une politique
monétaire mise en œuvre ne doit pas rester une décision, seulement pour stabiliser le prix,
mais censé penser aussi à augmenter les pouvoir d’achat de population.
Ainsi, la politique de réévaluation dans le cours de change fixe veille à ce que la population,
les ménages puissent avoir une vie différente.
1. Impact de la réévaluation de l’Ariary sur les pouvoir d’achat des ménages
Réévaluer la monnaie malagasy dans un taux d’équilibre réel doit se réaliser. Il est
indispensable de répéter que la réévaluation ne doit être dépassé la norme c’est-à-dire il faut
penser à la monnaie de référence et aux monnaies des partenaires commerciaux35 et ne faut
pas aussi le sous-évaluer.
Avant 1982 où le taux de change était fixe et la monnaie de référence était le Franc Français.
Les autorités monétaires arrivent à retenir la parité FMG/FF= 50, le cours de FMG tourne
autour de cette valeur sans être avoir un grand écart. Mais depuis ces dix dernières années le
cours de l’Ariary
35
Les îles voisines, Inde et les autres pays partenaires.
22
Lorsque l’Etat Malagasy et les autorités monétaire notamment la Banque Centrale de
Madagascar décident de mettre en œuvre la parité fixe et de réévaluer l’Ariary et cette
décision ne reste pas une décision ou pour stabiliser mais a des conséquences sur les
différents marchés citons : marché de biens et services, marché de la monnaie, marché des
titres. Mais la considération revient ici au marché des biens et services ou le marché réel
puisque qu’on parle de la consommation des ménages. C’est vrai que les ménages peuvent
acheter des titres mais dans les pays en développements comme Madagascar ne s’intéressent
pas au marché financier ou que ce marché n’est pas visible. Sur le marché réel que les
ménages procurent leurs besoins que ce soit biens importés ou manufacturés à l’intérieur du
territoire Malagasy. Donc la réévaluation de l’Ariary par le taux de change fixe peut changer
la situation actuelle de la population qui est très pauvre en les augmentant leurs avoirs par
cette réévaluation. Si les pouvoir d’achat des ménages restent le même alors que le prix sur le
marché réel ne cesse d’augmenter les conséquences, en ce moment-là, ne sont agréable.
Voici un aperçu des évolutions des prix les produits(le riz et les carburants) le plus consommé
qui mérite d’être remis en cause par ce nouveau régime de change.
Pour les carburants, en 2014 prix moyen à la pompe de l’essence sans plomb 95 et du gasoil
ont connu une hausse de 6,0% et 5,6% respectivement, comparés à ceux de 2013. En effet au
mois de janvier 2014, le prix de l’essence est évalué à 3496 Ar/L, et a enregistré une
augmentation successive de 1,8% en février, de 0,7% en juin, de 1,3% en juillet et de 0,2% en
décembre 2014 pour s’établir à 3639 Ar/L ; tandis que celui du gasoil a évolué de 4,7% soit
2817 Ar/L en janvier contre2948 Ar/L en décembre
GRAPHIQUE 6 : Evolutionmensuel du prix à la pompe du carburant de 2013 à 2014
Source : INSTAT, indice de prix à la consommation, 2015
23
Le prix moyen d’un kilo de riz sur le territoire national est estimé à 1603,6 Ar en 2014 contre
1472,6 Ar en 2013, soit une augmentation de 8,9% en une année. En glissement annuel, le
prix moyen constaté au premier trimestre annonce la plus forte augmentation soit12,4% en
2014. En effet au cours de cette même période, le prix du riz s’est accru respectivement de
6,1% à Antananarivo, de 20,9% à Antsiranana, de 8,3% à Fianarantsoa, de 12,3% à
Mahajanga, de 7.1% à Toamasina et de 20.0% à Toliara. Toute est augmenté tandis que les
pouvoir d’achat de la population malagasy restent inchangé.
L’année dernière, voici l’évolution du prix de l’essence, Gasoil et le pétrole36 qui affecte
également la consommation des ménages :
TABLEAU 3 : Le prix de essence SC ,gasoil GO et pétrole PL en 2017
Année 2017 SC GO PL
Décembre 3840 3190 2370
Novembre 3750 3100 2280
Octobre 3670 3020 2200
Septembre 3650 3000 2180
Août 3700 3130 2200
Juillet 3800 3230 2300
Juin 3870 3300 2370
Mei 3870 3300 2370
Avril 3840 3260 2370
Mars 3800 3230 2370
Février 3720 3150 2370
Janvier 3720 3150 2370
Source : newsmada, 2017
Cette tableau montre que le prix des carburants, en générale, ne sont pas maintenus et une
légère augmentation entre le mois de janvier et décembre faut de l’instabilité de l’Ariary.
36
http://dlvr.it/Q82Z87 5 decembre 2017.
24
GRAPHIQUE 7: Evolution des prix moyen des détails du riz par région (en Ariary)
Source : INSTAT, indice prix à la consommation
Tout ça pour dire que le cours de l’Ariary sur le MID devient de plus en plus bas.
2 .Impact de la réévaluation de l’Ariary sur la balance de paiement
La balance de paiement retrace les transactions en devise entre les résidents et les restes du
monde. Elle nous permet donc de connaitre l’origine et la sortie de devise. Comme la balance
commerciale retrace des investissements et les transactions courantes dont la balance
commerciale en fait partie, il est déjà expliqué précédent comment le taux de change fixe
influence les exportations et les importations ainsi l’affectation des revenus des ménages sur
les investissements. Donc, la réévaluation de MGA améliore les soldes des différentes
balances dans la balance de paiement de Madagascar.
Sous le régime actuel, voici la représentation graphique de la balance de paiement de
Madagascar de 2009 à 2014, une situation qui n’est pas agréable.
25
GRAPHIQUE 8 : Evolution des comptes de la balance de paiement de 2009 à 2014 en
millions de DTS
Source : BCM année 2015.
CHAPITRE 4 : LES AVANTAGES DE L’APPLICATION TAUX DE CHANGE FIXE A MADAGASCAR
Pendant 24 ans que Madagascar est sous le régime de change flottant. C’est qui est tangible ce
que la vie globale du pays n’arrête pas de secouer par la dépréciation sans cesse de MGA. Il
sera donc juste de faire appel à une modification de régime de change qui présentera des
avantages pour le pays que pour toute la population Malagasy compte tenu aussi les risques.
Section1 : Les avantages sur le plan socio-économiques et politiques.
En effet, la nouvelle politique de change présentera des avantages pour Madagascar sur la vie
économique ; sociopolitique.
1. Les avantages sur le plan économiques
Une fois établit le taux de change fixe et les activités économiques fonctionneront. Influencé
par le taux de change, le rythme de croissance économique du pays, influence à son tour plus
ou moins la demande de monnaie nationale. Ainsi, un pays connaissant une croissance
économique soutenue attire plus facilement les investisseurs internationaux, ce qui alimente la
26
conversion de devises en monnaie nationale et Madagascar peut donc augmenter ses réserves
pour faire aux éventuels chocs qui dérange le cours de l’Ariary MGA. Le solde des
transactions courantes aboutit par ailleurs aux mêmes effets : un déficit extérieur entraîne une
hausse de la demande de devises, d’où une baisse du taux de change, alors qu’un excédent
produit les effets inverses. Enfin, les performances en matière de lutte contre l’inflation jouent
également un rôle. En effet, selon la théorie des parités de pouvoir d’achat, un pays qui
connaît un taux d’inflation plus élevé que celui de son partenaire commercial doit voir son
taux de change s’affaiblir. Cependant le taux de change fixe est un meilleur moyen pour lutter
contre l’inflation37.
La production augmente par l’augmentation des investissements et crée de la valeur ajouté et
donc accroîtra le PIB.
2. Les avantages sur le plan social
Quand l’économie dans son ensemble ait une bonne santé : le chômage diminue par
l’augmentation des épargnes des ménages générant des investissements pour les entreprises
pour produire plus. Il y a donc une autosuffisance alimentaire, les importations diminuent et
donc le prix.
L’insécurité diminue surtout dans les milieux ruraux.
3. Les avantages sur la politique économiques
Parmi les avantages du régime de change fixe est sa capacité de donner un ancrage crédible au
politique monétaire pour atteindre son objectif principal qui est la stabilité des prix intérieur.
Donc le taux de change fixe donne la facilité à la politique monétaire de combattre l’inflation
et ses effets sur le marché réel qui dérange la vie de la population.
Section 2 : Les limites et les mesures que l’Etat doit faire face.
Il ne faut pas cependant se concentre aux effets bénéfiques du taux de changes fixe. Chaque
régime à ses propres inconvénients.
37Les avantages du taux de change fixe page 13.
27
1. Les mesures
Comme Madagascar est resté ouvert au reste du monde, il sera donc juste que le taux 38de
l’Ariary ne doit pas être surévalué par rapport aux ceux de ses partenaires internationaux pour
ne pas perdre la compétitivité-prix.
Savoir limiter la création monétaire pour éviter la dévaluation et l’inflation. Et il faut surtout
avoir des réserves en devise pour éviter le brusque changement sur le marché des changes.
2. Les limites
Cependant, les éventuels risques sont toujours possible. Le grand risque c’est lorsqu’en cas
des mobilités des capitaux il est probable que des attaques spéculatives et de dévaluation
arrivent.
Si les objectifs ne sont pas atteint le pays risques de se trouver dans un crise de change qui
génère une crise économique et crise bancaire et donc auront des effets negatives sur la
population totale.
38
TCER qui mesure cette compétitivité-prix.
28
CONCLUSION
Le taux de change joue un rôle crucial dans l’économie tout entier d’un pays. Un taux de
change correspond à un régime de change : soit fixe, soit administré ou soit flexible.
Cependant, un pays ne peut pas choisir comme ça le régime de change qu’il veut mais il faut
bien réviser la santé, la situation, et ainsi que l’état général de l’économie avant d’en choisir
un. Un pays qui est ouvert aux flux des capitaux, qui exporte beaucoup ne peut pas, en effet,
entrer dans un régime de change fixe surtout dans les pays émergents comme Chine,
l’Amérique...etc.
Le taux de change flexible est défavorable pour les pays où la monnaie n’est pas très
demandée sur le marché de change ou un pays qui exporte peu, du fait de la dévaluation sans
cesse de la monnaie. Les PED ou les pays en développement sont presque tous parmi dans tel
cas.
Madagascar est aujourd’hui victime de ce taux qui vue sa monnaie de plus en plus dévaluer
depuis l’entrée du pays dans le MID surtout l’an 2004 jusqu’à maintenant, sans ignorer les
effets positifs que ce taux qui ne durent que quelques temps.
Vue la situation conjoncturelle et structurelle ainsi la situation économique actuelle
Madagascar qui sont détruites. La MGA se dévalue alors que la balance commerciale et la
balance de paiement sont en situation de déficit pour combler ou pour faire bien fonctionner
les activités à l’intérieur. Il est, donc, préférable d’établir un taux de change fixe pour que les
résultats soient contraire en réévaluer le taux de l’Ariary d’un taux TCER pour ne pas perdre
la place de Madagascar dans le terme de l’échange.
29
BIBLIOGRAPHIE
• Allegret, J.-P., & Courbis, B. (2008). Monnaies, Finance et Mondialisation(3ème
édition.).Vuibert.
• Bialès, C. (2013). Le taux de change. Trouvé dans
• BILAUDOT Bernard, LAGRANGE François, « prévision et dévaluation de 1969 »,
statistiques et études financières, n°8 ?1972 ? PP.3-25
• BOUDEVILLE Jacques Raoul, « commerce extérieur, revenu national et dévaluation
»,
revue économique, volume 1, n° 3, 1950, pp 354-86
• DEYBE Daniel, ROBILLIARD Anne Sophie, « dévaluation et consommation
alimentaire enzone franc : Le cas de Burkina Faso », économie rurale, n°244 ,1988.
pp. 49-53
• HUGON Ph. (1987) : « La Crise économique à Madagascar », Afrique
contemporaine, n°144, octobre-décembre, page 3-22.
• JACQUEMOT P. (1988) : Politique de change et évolution économique à
Madagascar, Paris, Ministère de la coopération.
• Patrick Imam, 2012. "Exchange Rate Choices of Microstates," The Developing
Economies, Vol. 50(3).pp. 207-235
http://www.christianbiales.net/documents/Tauxdechange1.pdf
• Pierre JACQUEMOT, Elsa ASSIDON. Politiques de change et ajustement en Afrique.
Ministère de la coopération et du développement.
30
TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS ................................................................................................................................ i
ABREVIATIONS ................................................................................................................................... iii
Listedes tableaux et des graphiques ....................................................................................................... iiii
INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 1
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE SUR LE TAUX DE CHANGE ET LE REGIME DE CHANGE ................................................................................................................................................ 2
CHAPITRE 1 : DEFINITION DU TAUX DE CHANGE ..................................................................... 2
Section 1-DEFINITION DU TAUX DE CHANGE ........................................................................... 2
1.Qu’est-ce que le taux de change ? ................................................................................................ 2
2.Le taux de change nominal ........................................................................................................... 3
3.Taux de change au certain et à l’incertain .................................................................................... 3
4. Taux de change au comptant et taux de change à terme ............................................................. 4
5. Taux de change d’équilibre ......................................................................................................... 5
6. Taux de change réel ..................................................................................................................... 5
Section 2 - LES DETERMINANTS DU TAUX DE CHANGE ......................................................... 6
1. Balance commerciale .................................................................................................................. 6
2. La parité du pouvoir d’achat(P.P.A) ............................................................................................ 7
3. Les Taux d’intérêts ...................................................................................................................... 8
4. Les investissements directs à l’étranger ...................................................................................... 9
Section 3- LES DIFFERENTES TYPES DE REGIME DE CHANGE .............................................. 9
1. Le régime de change à cours fixe ................................................................................................ 9
2. Le régime de change à cours intermédiaire ............................................................................... 10
3. Le régime de change à cours flottant ......................................................................................... 10
CHAPITRE 2 : LA MISE EN ŒUVRE DU TAUX CHANGE FIXE ................................................. 11
Section 1 : Les conditions d’application des taux de change fixe ..................................................... 12
1. Pays en développement avec une monnaie faible ..................................................................... 12
2. L’indépendance vis-à-vis du marché interbancaire de devise ................................................... 13
3. Réévaluation de la monnaie vers un taux de change d’équilibre réel........................................ 13
Section 2 : Quel intérêt un pays en développement obtient en appliquant le taux de change fixe ? . 14
1.Sur le plan économique .............................................................................................................. 14
2.Sur le plan social ........................................................................................................................ 14
3.Sur le plan international ............................................................................................................. 14
PARTIE II : L’ANALYSE EMPIRIQUE DU TAUX DE CHANGE : CAS DE MADAGASCAR .... 15
CHAPITRE 3: APPLICATION TAUX DE CHANGE FIXE A MADAGASCAR ............................ 17
Section1 : La balance courante, sur un taux de change fixe, de Madagascar .................................... 18
31
1. L’importation des biens et services et la consommation .......................................................... 18
2. L’exportation des biens et services et la consommation ........................................................... 20
Section 2 : Les impacts de la politique de réévaluation monétaire, dans un régime de change fixe, sur la consommation des ménages et sur le marché réel. .................................................................. 21
1. Impact de la réévaluation de l’Ariary sur les pouvoir d’achat des ménages ............................. 21
2 .Impact de la réévaluation de l’Ariary sur la balance de paiement ............................................. 24
CHAPITRE 4 : LES AVANTAGES DE L’APPLICATION TAUX DE CHANGE FIXE A MADAGASCAR .................................................................................................................................. 25
Section1 : Les avantages sur le plan socio-économiques et politiques. ............................................ 25
1. Les avantages sur le plan économiques ..................................................................................... 25
2. Les avantages sur le plan social................................................................................................. 26
3. Les avantages sur la politique économiques.............................................................................. 26
Section 2 : Les limites et les mesures que l’Etat doit faire face. ....................................................... 26
1. Les mesures ............................................................................................................................... 27
2. Les limites ................................................................................................................................. 27
CONCLUSION .................................................................................................................................... 28
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 29
32
Nom de l’auteur : RANTOARISOA HAJANIRINA Christien Titre : « LE TAUX DE CHANGE EN TANT QU’INSTRUMENT DE LUTTE CONTRE L’INFLATION » Nombre de page : 29 Tableaux : 3 Graphiques : 7
RESUME
Dans ce travail, nous avons essayé de montrer l’importance du taux de change sur la variation des prix surtout son influence sur la consommation des ménages tout entier. Pour ce faire, nous avons accompli l’analyse théorique et empirique. Il est démontré que l’adoption du taux de change fixe peut changer l’ensemble de l’économie de Madagascar. Nous avons testé dans l’analyse empirique l’impact de TCER sur le PIB ainsi que sur la consommation de l’ensemble de la population Malagasy. De 1994 à 2017, Madagascar a comme taux de change à cours flexible et depuis la monnaie Malagasy ne cesse de se dévaluer alors que le pays n’exporte que peu des produits qui, d’ailleurs ces derniers ne représentent pas un avantage comparatif par rapport aux ceux des concurrents internationaux. Donc, l’abondance de l’importation enchérisse les prix internes et donc diminuant la consommation des ménages. Cependant, il est préférable, alors d’adopter le taux de change fixe pour avoir un résultat voulu. Mots clés : Taux de change d’équilibre réel, réévaluation, Encadreur : Monsieur SALAVA Julien, Maître de conférences. Adresse de l’auteur : Lot VS 60 ZE Ambolokandrina Antananarivo 101. Contact : +261330187064