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Page 1: Le virus B tapi dans l'ombre du virus C…

poids A a qaBsance diminua. Uassociation est oarticulierement nette pour a pression systolique, avec un coefficient de regression de - 0.67 mm Hg par deviation stan- dard de poids A la naissance (p < 0.001). Le risque relatif (odd ratio : OR), cor~ oarativement aux sujets nes A terme (entre 37 et 41 semaines de gestation), d'avoir une presslon systolique superieure A 140 mm Hg augmente clairement avec rimportance de la prematurite : cet OR est ainsi mod~rement eleve pour les enfants nes entre la 33 e at 36 e semaine (OR = 1,25. IC 95 : 1,19-1,30) ; plus eleve pour une naissance entre la 29 e el 32 e semaines (OR = 1,48 IC 95 : 1.30-1.68 : tres eleve pour des pre- maturites extremes, entre la 24 e et la 28 e semaine [OR = 1.93. IC 95 : 1.34-2.76).

II semblerait donc que la prematu- rite soit un facteur de risque impor- tant d'HTA chez I'adulte jeune avec un risque d'autant plus eleve que la prematurite etait importante. Uassociation est egalement vraie pour le poids A la naissance, ce qui souligne I'importance des facteurs perinataux dans le determinisme de la tension arterielle chez radulte. Ce travail, q ui ne concerne, etant donne so~ design, que des hommes, dolt maintenant etre mene sur une population de sexe feminin. II ouvre egalement un vaste champ d'etude pour tenter de caracteriser les mecanismes biologiques sous- jacents du risque revel~ par cette observation importante.

Johansson &, Iliadou A., Bergvafl et al., Risk of high blood

pressure among young menincreases with the degree

of immaturity at bh'th, Circulation 112 (2005)

3430-3436

Le virus B tapi dans I'ombre du virus C.. �9 Les hepatites virales B occultes sont definies par la presence d'ADN viral dans le sang, sans antigene HBs detectable. Certaines de ces infec- tions occultes ont ete decrites au cours des hepatites chroniques liees au virus de I'hepatite C (VHC), sans

/a Dacle cle ta Grande Arm e en Russie ? N es poux sont responsables de diverses l maladies, la fi#vre des la L r fT~vredes : t ranch~es~etd~u~ph~u; : :ec t i pour, vement transmises ,oar les bact~ries dont ils aont vecteurs, Borrelia recurrentis, Bartonella quintana et Rickettsia prowazekii. Ces affections, connues depuis la fin du XIX e si~cle, sont dues notam- ment aux conditions favorisant la multiplication des parasites et pourraient avoir eu une ~mpor- tance considerable au cours de I'histoire des guerres.

En d#cembre 1812, ce qui reste de la Grande Arm#e napol#onienne fuit Moscou et bat en retraite en Lituanie, & Vilnius plus exactement. Fin 2001. une fosse commune est d~cobverte ~ Vilnius, contenant les ossements de centalnes de soldats. Une collaboration franco-lituanienne se

poux et par des bact#ries qu'ils transmettent. Ces etudes ont utilis# des techniques biochi- miques et mol#culaires originales, developp#es dans I'Unit~ des rickettsies et pathog~nes ~mer- gents du Pr D. Raoult. La premiere, a base de k~ros~ne, a permis d'isoler des parasites au sein des diff~rents pr#l#vements, identifies secondairement comme 6tant des poux, ~ la fois sur leur aspect morphologique et par biologie moleculaire. Certains de ces pour #taient infect#s par la bact#rie Bartonella quintana. L'equipe de D. Raoult a ensuite analys#, chez 35 de ces soldats, des r~sidus de pulpe dentaire, tissu mou vascularis~ et prot~g~ par la dent, permettant ainsi une analyse indirecte du sang de ces cadavres bicentenaires. Bartonella quintana a ~t~ retrouvee dans la pulpe dentaire de sept soldats et Rickettsia prowazekii chez trois autres, confirmant I'hypoth#se d'une infestation fr#quente chez ces soldats, respon- sable de maladies bact~riennes probablement s~v&res ou mortelles. Le rele exact de ces infections dans la d~faite de I'arm~e franqaise sera impossible ~ d#terminer exactement mais

met alors en place, analysant des fragments de pourra# #tre tres important. tissus et de dents des cadavres, ainsi que leurs habits et la terre ob ils ont #t6 ensevelis:

L'#tude anthropologique et I'analyse des uni- formes, r#afisees par t'Unit~ d'anthropotogie de la M#diterranee du CNRS, confirment qu'il s'agit bien des soldats de Farm#e de Napoleon, mais I'analyse microbiologique et mol#culaire des ~chantillons indiquent surtout que ces ,, gro- gnards ,, #taient massivement infest~s.p&r tes

Retracer I'histoire des maladies infectieuses, et I'Histoire elle-m#me, par des techniques de microbiologie mol~culaire, est en tout cas une nouvelle approche extr~mement excitante illus- tr~e par ce travail remarquable.

Raoult D., Dutour 0., Houhamdi L. et aL, Evidence for louse-transmitted diseases in soldiers of Napoleon's Grand Army in Vilnius, J. Infect. Dis. 193 (1) (2005)

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que la signification clinique de ces co- infections particulieres soit connue.

Une communication au dernier Congres americain d'hepatologie apporte de precieux elements de reponse. Une etude monocentrique lyonnaise a ainsi analyse retros- pectivement 203 sujets infectes et viremiques pour le VHC (dont 49 o/o avec un genotype 1 ), sans Ag HBs serique detectable. UADN du virus de I'hepatite B (VHB) a ete detecte par PCR quantitative dans le serum de 47 d'entre eux (23 %), le plus souvent en rapport avec des charges virales VHB faibles : entre 100 et 1 000 copies/mL. Aucune difference n'est constatee entre les mono- et les co-infectes du point de vue des caracteristiques demogra- phiques, des tests biochimiques hepatiques ou du genotype du VHC. De la mSme fa(~on, les anti- corps anti-HBc ne sont pas non plus frequents chez les co-infectes. La maladie VHC paraft en revanche

plus severe en cas de co-infection occulte B associee.

Ainsi, les charges virales VHC ele- vees sont plus frequentes chez les co-infectes ,, occultes ,, (60 % ver- sus 4 1 % chez les mono-infectees VHC), et surtout les lesions histo- Iogiques hepatiques sont plus severes tant du point de vue de la fibrose (score Metavir F3/F4 66 % chez les co-infectes contre 40 % chez les mono-infectes, p < 0,001) que de I'activite ((score Metavir A2/A3 62 o/o chez les co-infectes contre 47 O/o chez les mono-infec- tes, p < 0,01). Enfin, le taux de reponse prolongee & une bitherapie anti-VHC (interferon standard-riba- virine) paraft egatement inferieur en cas de co-infection B occulte, avec seulement 30 o/0 de reponse fav,o- rable contre 49 o/o chez les mono- infectes VHC (p < 0,06).

Cette etude montre ainsi une fie- quence elevee (pres d'un quart des

sujets) d'infection occulte B chez les patients atteints d'hepatite chronique C, avec dans ce cas une aggravation des lesions hepatiques et une resis- tance plus frequente au traitement. Si les resultats surprenants de cette etude se confirment, faudra-il envi- sager un depistage systematique par PCR de rADN viral B chez les patients VHC positifs sans antigene HBs detectable? Et que faire quant- & la prise en charge therapeutique de ces hepatites B peu replicatives, mais potentiellement deleteres pour le foie, et la reponse therapeutique anti- VHC? A ces questions importantes, seules pourront repondre des etudes prospectives ciblees sur cette pro- blematique...

Mrani S., Chemin L, Menouar 14. et aL, Prevalence and impact of occult HBV infection on severity and response to

therapy of chronic hepatitis C in France, 55th AASLD, 2005, San

Francisco, 11-15/11/2005, abstract n~

Revue Fran~aise des Laboratoires, mars 2006, N ~ 380 1 7

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