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Page 1: L’envie de mourir, l’envie de vivre. Un autre regard sur les adolescents suicidants. Patrick Alvin, co-édition Doin-Lamarre, 2011

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europsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence (2012) 60, 216—217

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

NALYSE DE LIVRE

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L’envie de mourir, l’envie de vivre. Un autre regardsur les adolescents suicidants. Patrick Alvin,co-édition Doin-Lamarre, 2011.

et ouvrage décrit une expérience clinique riche appro-ondie, sensible, originale, sur l’adolescent suicidant. Sonuteur, bien connu, est pédiatre d’adolescents et se reven-iquant comme tel dans le cadre du service de médecineour adolescents du pôle adolescent mère—enfant au CHUe Bicêtre (AP—HP de Paris), qu’il dirige après avoir pris lauite de son maître le Professeur Courtecuisse.

C’est un ouvrage bien écrit, associant les références à sonxpérience personnelle et à celle de l’équipe du service deédecine d’adolescent de l’hôpital de Bicêtre et des don-

ées plus générales, cliniques ou épidémiologiques. Il estarticulièrement bien illustré par de nombreuses observa-ions cliniques, celle par exemple très développée de Lucieès le deuxième chapitre, mais aussi bien d’autres observa-ions cliniques plus brèves avec à chaque fois un point que. Alvin essaie de dégager sur un plan plus général.

Le programme de prise en charge des adolescents sui-idants à Bicêtre est bien décrit, tant en ce qui concernee travail de l’équipe médicale que celui de l’équipe infir-ière, ce dernier étant bien illustré par l’observation de

lore. P. Alvin souligne les particularités de ce type deravail avec un adolescent suicidant et notamment de ceui est engagé sur le plan personnel chez le professionnel’occupant d’adolescents confrontés à l’envie de mourir. Sure plan-là se pose évidemment la question de la formationnitiale et aussi de la formation permanente des soignantsur lequel nous aurions évidemment envie d’en savoir un peulus sur ce qui est fait dans cette équipe de médecine desdolescents.

Il est tout à fait clair que l’auteur, pédiatre des adoles-ents comme je l’ai déjà dit, plaide pour une médecinelobale qui prenne en compte les différentes dimensionsomatique, psychique et environnementale de la personne.

Je ne peux évidemment que suivre Patrick Alvin, mêmei mon expérience clinique de psychiatre d’enfant et’adolescent est différente, dans sa démarche spécifiquee médecin d’adolescent dont on sent bien qu’il pense quee statut et ce qui est projeté sur lui est moins angoissantour l’adolescent, sa famille et le contexte social, que celuie psychiatre, renvoyant plus au niveau des représentations

la notion de psychopathologie et de folie. Plusieurs ques-ions à ce sujet sont posées : psychiatrisation ou non de laituation ? Quelle collaboration entre pédiatre d’adolescent

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222-9617/$ — see front matter

t psychiatre d’adolescent dans les situations cliniques quie nécessitent ?

Il faut réellement féliciter Patrick Alvin pour cet ouvrageu’il faut que non seulement les médecins et pédiatres,ais aussi les psychiatres et tous les « psy » d’enfants et’adolescents lisent.

P. MazetService de psychiatrie enfant et adolescent,

hôpital de la Salpêtrière, 47, boulevard del’Hôpital, 75013 Paris, France

Adresse e-mail : [email protected]:10.1016/j.neurenf.2012.02.003

Devenir parent, naître humain, S. Missonnier. PUF, LeFil Rouge, Paris (décembre 2009)

l n’est évidemment pas trop tard pour parler de l’ouvragee Sylvain Missonnier, paru tout à fait fin 2009, tant ilst riche et rend compte d’une pratique clinique et d’uneéflexion théorique extrêmement riches.

Psychologue clinicien depuis plus de deux décennies enaternité et psychanalyste, professeur de psychologie à

’université René-Descartes (Paris-V), il aborde à nouveaue domaine de la périnatalité. Il le fait à travers sept cha-itres très denses, encadrés par une brève introduction sur

la diagonale du virtuel en périnatalité » et une conclusionntitulée « Vendredi : autrui — à priori ? » formulation parti-ulièrement stimulante qui, nous en sommes certains, vontonner l’envie aux lecteurs de la revue de lire l’ouvrage.

Le virtuel précise bien S. Missonnier, en citant Gilleseleuze, « ne s’oppose pas au réel, mais seulement à

’actuel ». Le virtuel possède une pleine réalité, en tant queirtuel. Il s’agit bien sûr ici de l’enfant virtuel anténatalour les parents, notamment dans les examens prénataux,e diagnostic prénatal et les rencontres prénatales avec lesrofessionnels.

Dans le premier des sept chapitres, l’auteur campee décor du « temple moderne de la fécondité » qu’est’institution maternité. S. Missonnier reformule les élé-ents essentiels de son précédent ouvrage « la consultation

hérapeutique périnatale » (2003) en se centrant sur les

nstruments conceptuels de cliniciens engagés dans la pré-ention périnatale primaire et secondaire des troubles de laarentalité et des relations précoces.

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