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MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR
LES BONS PLANSVACANCES
À PORT-AU-PRINCELA TÔLE REMPLACELA TOILE
HABICOOPL'HABITATCOOPÉRATIFD'OLIVIER DAVID
RENCONTRENICOLAS, LYONNAISPAR PASSION
NOS PAGESJEUX, HUMOUR...
n°74WWW.MACADAMJOURNAL.COM
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« UNE FRANCE INTIME »
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RICHARD BERRY
« LE DON D'ORGANE M’A LIBÉRÉ »
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macadamreconnu d’intérêtgénéral
Une belle reconnaissance pour Macadam. L'administration fiscale vientd'accorder le statut d'intérêt général à l'association les Artisans duMacadam. Cet agrément reconnaît la gestion désintéressée de notrestructure. Le statut d'intérêt général permet aux personnes effectuant desdons à l'association de recevoir un reçu fiscal pour récupérer de leurs
impôts 66 % des sommes versées s'il s'agit de particuliers et 60 % s'il s'agitd'entreprises (articles 200 et 238 bis du Code général des impôts). Mais pourl'équipe, c'est avant tout la reconnaissance d'une gestion saine de Macadam. Au fildes mois, le projet se structure et se développe.Merci à vous lecteurs. Merci à l'équipe qui grandit, grandit...
par François Fillon, directeur de la publication
DES VENDEURS COLPORTEURS DE PRESSELes vendeurs de Macadam ne tendent pas la main. Ils sont vendeurs colporteurs de presse, fiersde leur métier et de leur journal. Acheter « leur » Macadam dont ils participent au choix dessujets et des textes est la plus belle des récompenses et leur donne les moyens de s’insérersocialement et économiquement.
COMMENT ÇA MARCHE ? Sur les 2 euros du prix de vente > 1 euro minimum, en fonction des villes et du coût
de transport, va directement au vendeur. Cela représente son bénéfice sur la vente du journal.
> 1 euro sert à la fabrication et à la diffusion du journal.
UNE ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIFLa diffusion est assurée par l’association sans but lucratif Les Artisans du Macadam dont leconseil d’administration est composé à la fois de professionnels des médias et de personnesvendant ou ayant vendu le journal Macadam.
UNE ÉQUIPE DE PROFESSIONNELSPonctuellement ou de façon régulière, ils prêtent leur plume et leur temps pour la réalisationde Macadam. Ils sont journalistes, dessinateurs, photographes, directeurs de création oumaquettistes. Ils rivalisent d’enthousiasme et de coeur pour cette belle aventure.
UN RÉSEAU INTERNATIONALMacadam est membre — et son unique représentant en France — de l’International Network ofStreet Papers (INSP), ou Réseau international des journaux de rue. Une reconnaissance pour saqualité rédactionnelle et son travail auprès de ses vendeurs. Le réseau, dont le siège est situéà Glasgow regroupe 80 journaux de rue, répartis dans 34 pays et sur 5 continents. Ces titres offrent des opportunités de travail à 250 000 personnes et publient 32 millions de journauxchaque année.
L ’ É D I T O
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Macadam mensuel [édition avril 2010]www.macadamjournal.comcontact : [email protected] nationaleLes Artisans du Macadam, association loi 1901,Président : Gabriel Gaudillat, siège : 9 rue Jacques Prévert, 69140 Rillieux-la-Pape.Renseignements : 04 78 97 26 73.agencesParis : le Secours Populaire, 13 rue Froissard, 75004 Paris, lundi, mercredi et vendredi de 9h à 11h Olivier au 06 79 05 27 42Lyon : Habitat et Humanisme, 28 quai Perrache, 69002 Lyon, du lundi au vendredi de 7h45 à 10hLyon et autres villes : Gabriel au 06 31 96 34 76.directeur de la publication François Fillonrédactrice en chef adjointeCaroline CharronrédactionCapucine Bordet, Jacques Bujardet, Alexandre Delovane,Gabriel Gaudillat, Michel Hannequart, Raymonde Prades,Thierry Quintry-Lamothe, Saïd Mahrane, Frédéric Ravenne,Danièle Rudel-Tessier, Catherine Selden, Jean-MarcSémoulin, Anne-Marie Thomazeau, Bruno Usannaz-JorisrévisionMarie Dominique Bergouignan et Sylvie TiffeneaupartenariatsMicheline [email protected]© Édouard De Blay / StarfaceillustrationsCrosky, Dominique Goubelle, Sylvain Marchandé,Philippe Tastet, Le Cil Vertgraphismebeau fixe, manufacture d’imagessite webVéronique Guérinéditionsarl Media Compagnieimpression Imprimerie Chirat, Saint-Just-la-PendueDépôt légal à parution / ISSN : 1954-166XCPPAP : 1209 I 89259partenaires Courrier International, la Chaîne du cœur, Fondation NicolasHulot, Fondation Seb, France infos, Habitat et Humanisme, Les Bancs publics, Ludi-presse, Le portail des solidarités, Price Minister, Reporters d’Espoirs, Secours Catholique, Secours Populaire.
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Assez d’entendre les gens se plaindre que le journalisme est mort parce que l’in-formation est la même partout et pour tout le monde, immédiate et superficielle.Assez d’entendre que la globalisation a rétréci la planète et que cela ne sertdonc plus à rien d’aller voir sur place, puisque tout vient à nous, via Internet ouTweeter, en attendant le prochain outil de communication minimale instantanée.Assez de la lassitude qui semble aujourd’hui paralyser le métier, paralyser lelecteur, paralyser le citoyen, qui a le droit d’être informé mais qui n’exerceplus ce droit, car on lui dit que tout est joué, que rien n’a de sens, car danstous les sens… Il est temps d’administrer un antidote à cette résignationcoupable. Pour commencer, voilà du Viagra mental : Joseph Kessel, le résistant,l’aviateur, le parolier du Chant des partisans (« Ami, entends-tu… »), l’auteurdu Lion, de l’Armée des ombres, mais, surtout, le journaliste, qui va redonner
à tout le monde, croyez-moi, l’envie, le goût et la saveur d’être informéet de vivre l’information.
On réédite ses reportages (3 tomes en poche chez Tallandier).Ceux qu’il donna au Matin dans les années 20, 30 et 40.
Guerre civile espagnole, naissance de l’IRA, montée du fas-cisme à Berlin, tensions en Palestine, il a tout couvert… Non
seulement c’est passionnant, mais ce qui est absolumentfou, c’est que ça sonne contemporain.Envoyé à New York en 1933, il écrit : « On s’était accoutuméà considérer les Etats-Unis comme le pays le plus riche et le
plus prospère du globe. Il servait d’exemple d’opulence, depossibilités sans fin. Il était l’arbitre économique et financier
par-delà les océans. […] Et puis, un jour d’automne, les colonnesgigantesques du plus colossal des édifices humains se mirent àtrembler. » Kessel décrit les magasins vides, les Américains qui mendient
sur la Cinquième Avenue. L’un d’eux témoigne : « Je vivais bien, j’achetais desactions à Wall Street. Elles montaient sans cesse. Et puis… » L’homme tape dupoing sur la table. Ça ne vous rappelle rien cette « crise gigantesque » ? Trois ans avant, Kessel est à Djibouti, sur la trace des marchands d’esclavesde la mer Rouge. Et met en mots, puissants, le scandale de ce « commerce dechair humaine ». Le reporter évoque ces « bateaux au fond humide », où« grelottants et captifs, étaient accroupis pêle-mêle des hommes et des femmes ».Ça ne vous fait pas penser à ces migrants d’aujourd’hui, Somalis, Mauritaniensou Kurdes, qui s’embarquent pour des odyssées mortelles, saignés par desintermédiaires sans foi ni loi ? Ceux que le journaliste Daniel Grandclémentavait filmés il y a trois ans, prenant place avec eux sur une barcasse de 10mètres à peine où s’entassaient plus de 100 passagers battus à coups de cein-ture par ces nouveaux négriers que sont les « passeurs ». Au risque de sa vie,ce reporter en avait rapporté un témoignage de première main. Un récit enmots et en images qui nous entraînait au cœur de la détresse humaine.C’est aussi, à sa façon, ce qu’a fait Florence Aubenas dans le Quai deOuistreham, menant la vie d’une travailleuse pauvre pour se faire le porte-voixd’un peuple silencieux, au terme de 270 pages qui marquent l’âme, réveillentla conscience. Preuve qu’à la suite de Kessel, ce journalisme-là, qui emmènele lecteur au cœur de l’événement, et qui, par l’intermédiaire d’un grand récit,l’arrache à sa torpeur, lui fait toucher la réalité, a encore de beaux jours devantlui quand on voit l’accueil que lui réserve le public. Preuve qu’il y a un désird’information autant que d’informer. Preuve que ce métier a encore un sens.Preuve que le journalisme n’est pas mort.
Christophe Ono-dit-Biot
Christophe Ono-dit-Biot est auteur et journaliste
on demandedu récit !
LA PAROLE À CHRISTOPHE ONO-DIT-BIOT
Christophe Ono-dit-Biot est né au Havre en 1975.
Agrégé de lettres, il est l’auteur de quatre romans,
tous publiés chez Plon :
• Désagrégé(e) (2000)
• Interdit à toute femme et à toute femelle (2002)
• Génération spontanée (2004) - ouvrage pour
lequel il a reçu le prix du Livre de l’été Vol de nuit
ainsi que le prix littéraire de la Vocation
• Birmane (2007) - prix Interallié
Après avoir été grand reporter, il est aujourd’hui
rédacteur en chef du service Culture et directeur
adjoint de la rédaction au Point.
L ’ I N V I T É E
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Illustrations de Philippe Tastet, dessinateur de presse, a l’œil collé à la radio,les oreilles sur la Tv et la presse et l’esprit tourné vers la vie. www.philippetastet.com
LE MONDE EST FOU
Australie : des sous-vêtements en fibre de bananeSydney, Australie – La marque Aussie-
Bum a décidé d’utiliser la fibre de banane
dans sa nouvelle collection de sous-
vêtements masculins. Le textile employé
est constitué à 27 % de fibre de banane,
à 64 % de coton et à 9 % de Lycra.
La fibre de banane est reconnue pour ses
propriétés écologiques, et le tissu obtenu
est particulièrement léger et absorbant.
Le pourcentage de fibre de banane
ne doit pourtant pas être excéder
un certain seuil, faute de quoi la texture
de la matière est trop molle.
A C T U
Des pirates sauvés parles pêcheurs françaisqu’ils avaient attaquésSomalie – Le thonier français Talenduic
naviguait au large des côtes somaliennes
lorsqu’il a repéré des pirates venant vers
lui. À bord du thonier, dans l’impossibilité
de modifier la trajectoire du bateau sans
perdre les filets, les marins décident
alors de lancer un appel radio aux autres
thoniers à proximité. Les pirates,
qui ne s’attendaient pas à la présence
de militaires, ont vu leur tentative
d’abordage vite repoussée.
Ils ont alors préféré battre en retraite,
mais deux des trois embarcations pirates
ont chaviré dans la fuite, explique
20 Minutes. L’équipage du thonier a
alors secouru les pirates, et six hommes
ont été sortis des eaux. Un bel exemple
de solidarité maritime.
Suède : un pilote volaitdepuis treize ans sans licenceSuède – Un pilote d’avion a été arrêté
aux Pays-Bas en possession d’une fausse
licence de vol. L’homme, un Suédois
de quarante et un ans, a été interpellé
à l’aéroport Amsterdam-Schiphol, alors
qu’il se trouvait dans le cockpit d’un
Boeing qu’il s’apprêtait à faire décoller
vers Ankara, en Turquie, avec 101
passagers à bord. Les forces de l’ordre
des Pays-Bas ont été averties par
les autorités suédoises de l’illégalité
de la licence du pilote, ce qui a permis
l’arrestation. Finalement, révèle l’AFP,
l’homme a avoué voler depuis treize ans
avec une fausse licence, et ce pour
différentes compagnies aériennes,
totalisant environ 10 000 heures de vol.
En réalité, l’homme possédait auparavant
une licence, mais seulement pour des
avions de petite taille. Il devrait être jugé
pour vol sans licence et faux en écriture.
États-Unis : huit ans de prisonpour un vol de fromageCalifornie, États-Unis – Robert Ferguson
a été arrêté pour être sorti d’un magasin
avec pour 3 euros de fromage caché dans
son pantalon. L’homme était connu des
services de police pour avoir passé vingt-
deux ans en prison, et a donc reçu une
peine supplémentaire de huit ans comme
multirécidiviste.
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infos en partenariat avec www.zigonet.com
Illustrations de Dominique Goubelle. Il publie dans Siné Hebdo, Vendredi... illustre deslivres scolaires chez Nathan, Hachette… et a dessiné dans Spirou et Le Point. www.goubelle.net
A C T U
Grande-Bretagne :une femme de cent quatreans s’inscrit sur TwitterBradford, Grande-Bretagne – Ivy Bean,
à cent quatre ans, est une grand-mère
moderne. Malgré son âge, la centenaire
utilise Internet, et notamment les réseaux
sociaux Twitter et Facebook, à la perfection.
Ainsi, à l’âge de cent deux ans, elle était
la personne la plus âgée à s’inscrire sur
Facebook. Sur Twitter, Mme Bean compte
plus de 55 000 followers (personnes qui
suivent son actualité), dont des célébrités.
Récemment, c’est le Premier ministre
britannique, Gordon Brown, qui a
rencontré Ivy. Mme Bean s’est empressée
de tweeter ses impressions sur l’homme
politique et sur leur rencontre. « Gordon
Brown a été très gentil. Il m’a très bien
parlé », a-t-elle écrit, avant d’ajouter :
« J’ai même utilisé les toilettes privées
du Premier ministre. »Fantômes à vendresur InternetNouvelle-Zélande – Un homme a mis en
vente sur un site Internet d’enchères ce
qu’il présente comme deux fantômes dont
les esprits seraient enfermés dans deux
fioles. Le Néo-Zélandais à l’origine de
cette vente explique que ces deux fioles
contiennent l’esprit, l’une d’un vieil
homme, et l’autre d’une petite fille.
L’annonce précise que c’est « destiné à
ceux qui aiment jouer avec les fantômes ».
Le vendeur, sous le pseudonyme melvin_s,
explique que, si l’esprit du vieillard n’est
pas très puissant, il n’en serait pas de
même pour celui de la petite fille, qui
aimerait faire « bouger les objets », serait
« très puissant et pourrait continuer
à gagner en force ». La page de l’annonce
de vente aurait déjà attiré plus de 90 000
curieux, et les enchères seraient déjà
montées jusqu’à 1 800 $ (1 325 e).
Singapour continue sonembargo sur le chewing-gumSingapour – Depuis dix-huit ans déjà,
la vente et l’importation de chewing-gum
sont interdites à Singapour. Cette décision
avait été prise suite à de nombreux soucis
dus à des chewing-gums collés sur des
chaises, tables, monuments publics, mais
aussi parce que des trains auraient été
vandalisés. Des chewing-gums appliqués
sur les capteurs auraient bloqué les portes
de rames, ce qui aurait provoqué
de nombreux retards. En 2004,
le chewing-gum a pourtant timidement
réapparu, mais uniquement à des fins
thérapeutiques. Singapour s’enorgueillit
d’être l’État le plus propre du monde.
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Après La Boîte noire en 2005, vous revenez à la réalisation avecL’Immortel. Un film noir sur la vengeance d’un ancien malfaiteurdu milieu marseillais. Pourquoi ce sujet ? Le sujet de mes films est toujours le même ; c’est la façon de letraiter qui est différente. Dans tous les cas, j’explore le thème del’identité. Dans L’Immortel, il est abordé à travers la rédemption,l’intégration, à laquelle aspire le héros. Le personnage joué parJean Reno a envie de faire table rase de son passé de gangsterpour être quelqu’un comme les autres. Mais il est rattrapé par lesgens de son milieu, qui n’acceptent pas ce revirement. Pour eux,le mal c’est le mal, il faut l’accepter, et il n’est pas question d’yéchapper. J’y vois un parallèle avec l’intégration : on est ce qu’onest, on ne change pas, on ne sort pas de son milieu.
C’est une vision assez pessimiste.Oui car, entre notre volonté d’être intégré et notre capacité d’in-tégrer l’autre, il y a une grande différence. C’est ce paradoxequi m’intéresse. Tout le monde est prêt à dire : « J’aime les étran-gers », « ne renvoyons pas les Afghans chez eux », etc. Je suisaussi comme ça, avec cette forte envie d’aller vers l’autre et del’aider, mais, en même temps, je m’interroge sur mes limites. Je
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Réalisateur du film L’Immortel*,actuellement sur les écrans,Richard Berry squatte lesplanches des théâtres et lesplateaux de cinéma depuisplus de trente ans. Hommeengagé, il préfère les actionsaux belles paroles. En 2005,en faisant don d’un de sesreins à sa sœur, il a contribuénon seulement à briser untabou, mais aussi à attirerl’attention sur l’énorme déficiten matière de don d’organesen France.
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RICHARD BERRY « Le don d'organe m’a libéré »
crois que les gens, quand ils sont directement concer-nés, n’ont pas toujours le même discours que lorsqu’ils’agit de généralités. Certains peuvent même avoir uneattitude de rejet violente. Mon film raconte un peu celaà travers le parcours du héros.
On trouve beaucoup d’artistes dans la famille Berry :votre frère est sculpteur, votre fille et votre nièce sont co-médiennes. Avez-vous été encouragé dans cette voie-là ?Oh non, pas du tout ! Au contraire. Ça n’a pas été fa-cile, il a fallu que je fasse mon trou. Mon frère, qui a sixans de moins que moi, a profité du sillon que j’avaiscreusé, en quelque sorte, mes parents étaient déjà « ha-bitués », donc ça a été un peu plus facile pour lui. Dansmon cas, ce qui a un peu rassuré mes parents, c’est quej’aie abordé le métier par les structures classiques : leConservatoire, puis la Comédie-Française. Déjà, que jesois admis au Conservatoire, ça a été, pour eux, commesi j’avais été reçu à Sciences Po ! Après, il y a eu la Co-médie-Française, ça a un peu calmé leurs angoisses...
Vous avez passé sept ans à la Comédie-Française, quevous en reste-t-il ?Le travail des classiques en profondeur, que j’avais déjàcommencé au Conservatoire. En même temps, le travailde troupe a fini par exacerber mes envies personnelles.La Comédie-Française m’a permis de prendreconscience que me fondre dans la troupe et êtreconstamment soumis aux idées des autres ne me conve-naient pas ! Cela a créé une certaine frustration qui m’apermis de m’exprimer personnellement. Mais le théâtre,c’est mon métier de base, je ne l’ai jamais quitté.
En 2005, vous avez choisi de rendre public le fait quevous donniez un rein à votre sœur. Cette médiatisationa-t-elle été difficile pour vous, d’habitude discret survotre vie privée ?Oui, très difficile. Au départ, j’essayais de le cacher,mais il y a eu des fuites. L’histoire commençait à êtrerécupérée par la presse à scandales, et ça devenaitmalsain. J’ai donc décidé de prendre les devants et sur-tout d’en faire quelque chose d’utile. Comme il y a ungros déficit d’organes, et qu’à l’époque il y avait peud’informations accessibles, je me suis dit qu’en parlerpourrait faire avancer la cause. D’ailleurs, ça a été le
cas puisque, après cela, les dons d’organes de don-neurs vivants ont augmenté sensiblement en France etque c’est devenu quelque chose dont on parle plus fa-cilement. Les pouvoirs publics ont eux aussi décidé dese pencher sur la question et, moi, je les harcèle régu-lièrement, pour continuer à avancer, car les manquessont encore énormes. Je ne regrette pas d’avoir agiainsi et cela rejoint notre conversation de tout à l’heure.On est tous prêts à s’émouvoir sur le petit enfant qui vamourir faute de greffe, mais, si ça ne nous touche pasdirectement, on passe vite à autre chose…Nous sommes interrompus par un des portables de Ri-chard Berry, qui se met à sonner.…Excusez-moi, c’était pour la visite d’un foyer d’en-fants maltraités, que je vais visiter cet après-midi…
Vous êtes sur tous les fronts !Non, mais je soutiens l’association Enfance Majusculequi s’occupe d’enfants maltraités. Ce soir, je dois pré-senter le gala annuel qui est donné au profit de l’asso-ciation mais, avant cela, je vais, avec Nadine Morano,secrétaire d’État chargée de la Famille et de la Solida-rité, visiter un foyer de la région parisienne.
Vous devez être très sollicité. Soutenez-vous d’autrescauses ?Non, car je ne peux pas tout faire ! Je m’en tiens à cesdeux causes-là. Je préfère refuser plutôt que faire malles choses. En plus, il y a un truc bizarre qui est cettefolie de monter des associations sans même savoir cequi existe déjà. Alors que, des fois, il vaudrait mieuxvenir en aide à celles qui sont déjà installées. C’est cequ’a fait ma sœur avec son association Don de soi…Don de vie. C’est un très bon concept d’association.Elle se situe sur l’événementiel dans le but de collecterde l’argent pour des associations déjà existantes.
Revenons au don d’organe. Vous sentez-vous plusvulnérable depuis cette opération ?C’est une contrevérité de dire que l’on vit moins bienavec un rein au lieu de deux. Le don d’organe, et sur-tout celui du vivant du donneur, est très encadré ; ettrès limité, dans la mesure où cela n’est possible qu’ausein de la famille ou entre mari et femme. Avant devous faire un prélèvement, on procède à énormément
Au départ,j’essayais decacher mon dond'organe... Je mesuis dit qu’enparler ouvertementpourrait faireavancer la cause..
R E N C O N T R E
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R E N C O N T R E
L’enfance maltraitéeDepuis de nombreuses années, Richard Berry est le parrain de l’association enfance
Majuscule qui s’occupe de protection de l’enfance et, en particulier, des enfants
victimes d’inceste et d’abus sexuels. Pour ce faire, l’association est organisée en
une centaine de comités dans toute la France. Chaque comité s’est donné pour mis-
sion d’appeler l’attention des autorités sur les enfants malheureux, afin de mettre
fin à leur détresse le plus rapidement possible. Comme chaque année, Richard Berry
a participé au gala de l’association qui permet de récolter des fonds pour la forma-
tion et l’information sur le terrain. L’association édite également la revue enfance
majuscule, avec des contributions de spécialistes de l’enfance.
Plus d’information sur : www.enfance-majuscule.com
Contact par mail : [email protected] ou par tél. : 01 46 21 47 09.
d’études pour savoir si vous êtes en bonne santé,de la tête aux pieds ! Cela dure près d’un an et,s’il y a des prédispositions à développer une mala-die, on ne le fera pas. On ne prélève un organeque dans des conditions optimales. Je n’ai sentiaucune différence après l’opération au niveau dema santé. En dehors de ne plus faire de moto, jen’ai rien changé à ma vie ou à mes habitudes. Enrevanche, cela peut changer quelque chose dansla tête. Je suis un peu déculpabilisé, car j’ai faitquelque chose. Il y a tellement de gens qui parlentet qui ne font rien. Au moins, je n’ai de leçon àrecevoir de personne, surtout sur la générosité et ledon de soi. Car le parcours est long, et il n’est pasfacile. Quand on subit une intervention de cegenre, on met sa vie en question et, pendant l’an-née qui précède, on a le temps de réfléchir sur cequ’on est en train de faire. Ma réflexion a été deme demander : sur ma route, que peut-il m’arriveravec un rein en plus ? Vivre quelques annéessupplémentaires, peut-être ? Moi, je préfère parta-ger. Et je ne le regrette pas, car ça m’a plutôtlibéré. Ça a un peu allégé ma culpabilité d’être néen bonne santé alors que ma sœur avait passéquasi toute sa vie à l’hôpital.Caroline Charron
* L’immortel, mis en scène par Richard Berry, avec Jean Reno,
Kad Merad, Marina Foïs, Jean-Pierre Darroussin. En salle depuis
le 24 mars. Le film a été adapté du livre de Franz-Olivier Gies-
bert, L’Immortel, lui-même inspiré par l’histoire du hors-la-loi
Jacques Imbert.
le don de soiLes besoins en matière de don d’organes sont très importants. Si, en France, 4 608malades ont pu recevoir un organe en 2008, 13 000 autres étaient en attente, etplus de 200 sont morts faute de greffons. Concernant la moelle osseuse, 1 400 pa-tients atteints de leucémie ont reçu une greffe, alors que plus de 2 000 patientsauraient dû en bénéficier. On estime, par ailleurs, que les besoins en sang se situentautour de 9 500 dons par jour. Des chiffres qui démontrent l’importance de com-muniquer sur le sujet, car, derrière ces statistiques, des vies sont en jeu. Don desoi… Don de vie, l’association de Marie Berry, la sœur de Richard Berry, a pour ob-jectifs de réunir toutes les informations relatives à la cause du don de soi (don d’or-ganes, de sang, de plaquettes et de moelle osseuse) et d’ouvrir le dialogue sur cesujet en dehors du contexte médical. Rappelons que le don de soi a été proclamégrande cause nationale en 2009. L’association en a profité pour organiser une cam-pagne d’affichage et une exposition qui a permis de collecter des fonds pour les as-sociations AIRG France, Trans-Forme et France moelle espoir. En 2010, un grandconcert sera organisé dans ce même but. Plus d’informations sur le site : www.dondesoidondevie.org
Richard Berry parrain du Gala d'Enfance Majuscule au côté de Patrick
Poivre d'Arvor et Michel Cymes, salle Gaveau.
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S O C I É T É
en partenariat avec www.courrierinternational.com
à port-au-prince,la tôle remplace la toile
Gilbert, la quarantaine, le regard vif et lesmuscles noueux, se débat avec un longmorceau de bois pour le fixer à un autre.Par terre, des toiles qui ne servent plus àgrand-chose s’entassent. L’homme est l’undes sinistrés du séisme. Il est las d’attendreune aide concrète pour son relogement eta décidé de passer à l’action. Tout le longde la rue Oswald-Durand, devant lafaculté de médecine et de pharmacie dePort-au-Prince, s’étendent désormais à
perte de vue des petites constructions de toutes les couleurs ne mesurant pasplus de 4 mètres sur 4. Le bruit des marteaux cognant sur le bois résonnedans tout le secteur. Certains « propriétaires » ont même pu se payer unecouche de peinture blanche. Ici, la plus grande précarité règne et ledénuement est total. Les habitants semblent prendre leur mal en patience.Devant une de ces baraques, un jeune homme fournit du service à lacommunauté avec son ordinateur. Il est entouré de clients qui veulent taperun CV pour chercher du boulot ou copier un morceau de musique ou un film.La peur des pluies, et surtout du vent, qui provoque des maladies pulmonaires,force ceux qui en ont les moyens à construire des habitations plus pérennes.En cette période de l’année, les nuits sont fraîches. « J’ai tout perdu et chaquesoir mes deux enfants, qui ont moins de 6 ans, passent la nuit à tousser. Ilsne dorment pratiquement pas », confie Gilbert. Il explique qu’il a dû récupérerces matériaux dans les ruines de ce qui était naguère sa maison. Il avouequ’il tremble de peur lorsque le ciel se charge de nuages sombres car, lorsquela pluie s’est abattue sur la capitale [le 11 février], la grande majorité desgens ont été trempés. Cela fait déjà plus d’un mois que les sinistrés dormentdans des abris de fortune. L’incertitude sur leur sort et l’apathie dugouvernement les poussent à prendre des initiatives. « Une fois qu’on nousaura donné une place décente pour vivre, nous laisserons ces petitesmaisons. Nous savons pertinemment que ce n’est pas légal », admet l’und’entre eux. Ces cases entassées les unes à côté des autres donnent uneimage peu reluisante de la zone. « Que voulez-vous, en ces temps difficiles,ce n’est pas l’aménagement qui compte, mais la survie des victimes », lâcheun passant.« Nous ne pouvons plus attendre. Ce matin, la pluie nous a réveillés et nousnous sommes réfugiés dans les tentes de certains amis. Une grande majoritén’ont eu d’autre choix que de se laisser mouiller », raconte Anise, une jeunefemme d’une vingtaine d’années qui porte son enfant sur le bras. Sonconjoint est mort dans la catastrophe et, comme des centaines de milliers decompagnons d’infortune, elle se débat pour trouver un abri plus sûr afin deprotéger son enfant des intempéries.
La grogne de la population commence à s’amplifier. Les pluies ont pousséplusieurs milliers de personnes à manifester dans les rues pour réclamer destentes. « Nous admettons que, dans un premier temps, nos dirigeants aientété pris au dépourvu, mais, après tout ce temps, il faut penser à nous relogerdans des conditions décentes », fustige Yvener, un étudiant. Pour le moment,de rares annonces officielles évoquent la région de la Croix-des-Bouquets(au nord-ouest de la capitale) comme lieu retenu pour d’éventuels centresd’hébergement. Dans certains campements, quelques constructions en durtransparaissent au milieu de l’océan de tentes de fortune. Car, comme lesouligne un sinistré, tous les camps ne se prêtent pas à la pérennité. « LeChamp-de-Mars, par exemple, sera l’un des premiers endroits à être évacuéen cas d’une éventuelle relocalisation », explique-t-il.Jean Panel Fanfan, Le Matin/Haïti
La peur de la pluieet du vent pousse denombreux sinistréshébergés sous destentes à bâtir des abrisplus pérennes.Au risque de créer denouveaux bidonvilles.
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S O C I É T É
La rubrique du Portail Humanitaire Francophonele site collaboratif pour faciliter l’action des acteurs de solidarité
1980 : Françoise, en tant qu’hôtesse de l’air, enchaîne les vols vers l’Asie du Sud-Est à bord des nombreux avions affrétés pour « rapatrier » en France les réfugiésde Thaïlande, du Cambodge, du Laos et du Vietnam. Elle ne dit rien sur cesdrames, elle observe. Vingt ans plus tard, elle se présente au siège d’Enfants duMékong, à Asnières. Discrètement, elle prend sa place dans la petite armée debénévoles qui, chaque jour, s’acquitte de tâches administratives peu gratifiantes. 2003 : La responsable du réseau d’Enfants du Mékong lui demande de prendreen charge l’animation de la délégation des Yvelines. Aujourd’hui, Françoise estdevenue l’un des piliers d’Enfants du Mékong. Elle se déplace de Caen à Orléans,relaye son action dans la presse locale. Et à la question « Pourquoi tout cela etpourquoi Enfants du Mékong ? », elle répond simplement : « Parce que j’ai toujoursaimé l’Asie, parce qu’il n’y a pas de hasard pour les hommes et les femmes debonne volonté, parce que j’ai toujours eu envie de participer à une cause juste etintelligente. » www.enfantsdumekong.com
« Enfants du Mékong » sera présent du 4 au 6 juin auSalon des solidarités à Paris, Porte de Versailles.Carrefour d’échanges pour les acteurs de la solidaritéinternationale, le salon met en avant les projets menéstant par de grandes Ong, par les pouvoirs publics quepar de petites associations. Macadam est partenaire duSalon des solidarités. www.salondessolidarites.org
Françoise Zink,La « juste cause »des Enfantsdu Mékong
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COURSE DESHéROS 2010 :« Me remettredans la course ! »Une opportunité pour se remettre à courir ! C’est ce qui a motivéValérie, qui s’est inscrite à la Course des héros pour soutenirl’Association Laurette-Fugain. « J'ai trouvé que c'était uneoccasion pour me remettre à courir et j'ai aimé pouvoir le faireen aidant une association. » Elles sont déjà plusieurs dizainesà s’être inscrites à la Course des héros : en plus de s’engagerpour une course solidaire et collecter des dons pourl’association de leur choix, elles sont inscrites à un programmesportif pour retrouver la forme avant l’été. « Le fait de m'êtreengagée à participer à la Course des héros m'oblige àm'entraîner quoi qu'il arrive, et j'espère qu'après juin j'auraipris de bonnes habitudes! » confirme Carine, qui court pourPlanète Urgence. Pour préparer la course, Valérie et Carineprofiteront de la journée d’entraînement organisée le dimanche9 mai au bois de Boulogne, ce qui leur permettra de retrouverrapidement la forme !
La Course des héros, qui aura lieule 6 juin à Sèvres, est une épreuvede 6 kilomètres ouverte à toutesles associations. Pour en savoir pluset participer à l’aventure, rendez-voussur le site www.coursedesheros.com.Macadam est partenaire de la Coursedes héros.
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S O C I É T É
AGENDASOLIDAIREAVRIL 2010‘ 1/4/2010 au 7/04/2010Semaine du DéveloppementDurable : www.semainedudeve-loppementdurable.gouv.fr
‘ 7/04/2010 : Sortie du film« Solutions globales pourdésordre local »Caméra au poing, Coline Serreaua parcouru le monde pendant prèsde trois ans à la rencontre de ceuxqui expérimentent des solutionspour panser les plaies d’une terretrop longtemps maltraitée.
‘ 10/04/2010 : FestivalPartir autrement 20103e édition du rendez-vousdu Tourisme Solidaire, espaceReuilly, 75012 Paris.www.voyageons-autrement.com
‘ 11/04/2010 :Marathon de ParisDe nombreuses associationsseront présentes comme chaqueannée, les coureurs etpersonnalités solidaires courrontpour Mécénat ChirurgieCardiaque, Laurette Fugain,Fondation d’Auteuil et biend’autres…
‘ Du 18 au 28 avril :la Fraternity Cup,organisée par la Voix de l’enfant.Cet évènement est soutenu parde nombreuses personnalités.www.lavoixdelenfant.org
‘ 22/04/2010 la JournéeMondiale de la Terre(Planète Urgence)Après une édition 2009 réussie,Gulli et Planète Urgence se mobi-lisent à nouveau pour un grandrassemblement à l’occasion dela Journée Mondiale de la Terre.www.planete-urgence.org
‘ Jusqu’au 11 mai 2010 :la publicité au secoursdes grandes causesL’exposition, au Musée des ArtsDécoratifs (Louvre) « La publicitéau secours des grandes causes »donne à voir, à travers plusde 150 affiches et autant de films,comment cette communications’est développée pour frapperles consciences.
En directde Macadam
MERCI MACADAM, MERCI BERNARD !
Tout en conservant l’intérêt qu’il suscite chez le lecteur, Maca-dam est devenu plus attrayant visuellement, en s’habillant decouleurs. Et quel plaisir d’avoir Bernard comme vendeur, àAnger ! Il est présent par tous les temps, toujours souriant ettoujours prêt à rendre service.Nicole
Bravo pour votre revue Macadam, elle est très intéressante.J’achète cette revue à la gare à un vendeur charmant – toutsourire ! – qui s’appelle Bernard. Longue vie !Jeanne D.
Félicitations au nouveau Macadam pour la qualité, le contenuet les couleurs. Je prends grand plaisir à le lire, car cela m’ap-porte beaucoup… Bernard est une personne que j’appréciebeaucoup, il est à l’écoute des gens.Suzanne
Bravo pour la nouvelle présentation de Macadam, attrayantedès la couverture. Le contenu s’est aussi nettement amélioré.Sans oublier l’humour de Bernard, vendeur discret et toujourssouriant.Monique
BERNARD, VENDEUR À ANGERS
Après une opération délicate, Bernard vend depuis plusieurs années
le journal Macadam. « Cette activité m’apporte beaucoup.
Elle m’empêche de rester chez moi, inactif, et me permet de
rencontrer beaucoup de personnes et de discuter avec elles.
Avec certaines, une sorte de complicité s’est installée.
Par temps froid ou pluvieux, ensemble, nous faisons
une pause-café. Les clients que je côtoie souvent attendent
le numéro suivant avec impatience. Les lecteurs trouvent
la nouvelle formule de Macadam plus agréable, les illustrations
et les articles plus intéressants. Merci à Macadam. »
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Aujourd’hui, vous pouvez participerau développement de Macadam.Macadam met en place des servicesd’accompagnement pour ses vendeurset développe des ateliers d’expressionpour qu’ils participent à la réalisationdu magazine.
Reconnue Association d’intérêt général,(articles 200 et 238 bis du Codegénéral des impôts), Macadam vouspermet de récupérer 66% des donsque vous lui adressez en les déduisantde vos impôts. Un reçu fiscal vous seraadressé. Adressez vos dons à l’ordrede Les Artisans du Macadam,9 rue Jacques Prévert69140 Rillieux-la-Pape.
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Vingt-cinq ans, c’est l’âge de l’indépendance et des pro-jets. Question logement, Olivier David ne se voyait pasdans un appart quelconque. Animateur de l’Espace Info-Énergie de l’association Hespul, il rêvait d’une solutionplus en accord avec ses principes. « En 2003, on étaitun groupe d’amis, tous motivés pour construire un éco-immeuble dans la banlieue lyonnaise », se souvient-il.En Allemagne, ils visitent l’éco-quartier de Vauban, àFribourg : convivial, écologique et participatif. Ils en re-viennent fascinés. Au Forum social européen, en novembre 2003, àBobigny, ils découvrent une forme d’habitat dont ils igno-raient l’existence : l’habitat coopératif. « C’est une dé-marche sociale qui soustrait le foncier à la pressionimmobilière. » Dans chaque coopérative, les membressont en effet propriétaires collectivement d’un bâtimentdont ils louent les appartements individuellement. L’enviede tenter la même expérience en France est forte mais lerêve ne dure pas longtemps. « On s’est tout de suite trou-vés confrontés à un contexte très défavorable, rappelleOlivier en revenant sur les blocages juridiques et les tra-
S O C I É T É
À la tête de l'association lyonnaise Habicoop, il s'est donnéune mission : trouver une place en France pour l'habitatcoopératif. Un combat difficile pour celui qui, avec songroupe, est devenu le porte-parole d'une façon écologique,sociale et solidaire d'habiter.
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en partenariat avec www.reportersdespoirs.org
L'habitatcoopératif
d'OlivierDavid
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LA FONDATION SEB*SOUTIENT :LA CONFIANCE EN SOI COMME PRÉALABLEÀ L’EMPLOI« Développer des compétences transférables pour quechacun prenne conscience de ses forces et puisse pro-gresser vers une autonomie professionnelle », voilà lamission de l’entreprise d’insertion l’Atelier Siis telle quel’a envisagée Denis Mulliez, son directeur. Créée en1985, cette entreprise de sous-traitance industriellebasée dans l’Isère travaille pour des spécialistes del’automobile, des équipementiers électriques et autresPME locales. Elle forme et accompagne actuellement55 personnes de faible qualification, qui, durant dix-huit mois, évoluent parmi les différents postes de pro-duction : assemblage mécanique, tri de pièces,conditionnement, etc. En 2010, l’Atelier Siis a décidéde se diversifier, avec le soutien de la FondationGroupe SEB, en développant un atelier de soudure mé-tallique. Parce que la professionnalisation est une pas-serelle vers l’emploi durable. Pour en savoir plus : www.ateliersiiservices.fr
METTRE LE PIED À L’ÉTRIER Actrice du développement durable, la fédération Envie,créée en 1984, regroupe 52 entreprises d’insertionspécialisées dans la remise en état d’appareils électro-ménagers et le traitement des déchets électriques etélectroniques. « Notre objectif social consiste à accom-pagner des personnes en difficulté vers un emploidurable. Et ce, notamment, grâce au concours de laFondation Groupe SEB, qui soutient nos formations àla conduite d’engins de levage et de poids lourds »,explique Yann Hervé, responsable du projet social.Aujourd’hui, ce sont plus de 1000 personnes quiapprennent des métiers techniques sur du matériel élec-troménager en fin de vie. Les appareils, récupérés chezles distributeurs ou dans les déchetteries, sont ainsitriés, réparés puis vendus comme « électroménagerrénové garanti ». Pour en savoir plus : www.envie.org
* La Fondation Seb estpartenaire de Macadam
P A R O L E S D E V E N D E U R S
J’ai regardé leur site. Il est plein de bonnes intentions, mais je trouve le fond un peu
sectaire (tout le monde a un vélo, tout le monde est gentil et beau). Une ambiance de
vie comme ça ne me conviendrait pas. Faire des efforts pour l’écologie, dans ma vie,
je le fais, c’est mon choix. Mais si cela intéresse les autres, c’est bien... chacun sa vie.
Bernard, vendeur de Macadam
casseries financières qui ont plombé sonprojet. Dans notre pays, il n’y a que deuxstatuts : le propriétaire et le locataire. Pasde place pour les coopérants dans le loge-ment ! »
HABICOOP, BOÎTE À OUTILSET MÉGAPHONEL’histoire aurait pu se terminer ici, en fait ellene faisait que commencer. Fin 2005, OlivierDavid convainc la Nef et l’Uscoop de lerejoindre pour fonder une structure d’ac-compagnement pour les porteurs de projetd’habitat coopératif en France. C’est l’actede naissance d’Habicoop, dont il devientle président tout en restant salarié d’Hespul.« Il fallait réinventer le logement collectifpour freiner l’étalement urbain, quiconsomme du sol et oblige à de longs déplacements. La maison individuelle n’aplus d’avenir! » argumente celui qui estarrivé à l’économie sociale en passant parl’écologie. Depuis, la petite équipe d’Habicoopaccompagne tout groupement désireux dese lancer dans une démarche d’habitatcoopératif. Rien qu’en Rhône-Alpes, on re-cense déjà 16 groupes. « Des jeunes enmajorité. Ils viennent nous voir de tous lescoins de France lorsqu’ils sont confrontésaux rigidités du système. » Pour leur appor-ter une réponse, Habicoop a dû se mettreau lobbying, en commençant par appro-cher les collectivités locales. « Au premierrendez-vous, ils restaient étonnés : “Vousnous faites le coup des Castors” », en réfé-rence à un mouvement d’auto-constructioncoopérative de l’après-guerre. Mais face à l’échec de la politique de laville et aux problèmes du logement, les éluslocaux reconnaissent vite l’intérêt dumodèle. « Je connaissais peu le logement
coopératif, mais j’en ai apprécié la capa-cité à traiter à la fois les aspects sociaux etenvironnementaux », admet Béatrice Vessil-ler, adjointe au maire de Villeurbanne etvice-présidente du Grand Lyon de l’époque. C’est elle qui, dès 2006, soutient le mon-tage de leur premier projet : le VillageVertical dans une ZAC de la banlieue lyon-naise. Olivier Brancher, vice-président encharge de l’habitat et du logement auGrand Lyon, confirme : « Pour l’instant, iln’existe pas un modèle français d’habitatcoopératif. Il faut donc accompagner ladémarche des personnes compétentes etles aider à faire mûrir leurs projets. »Le soutien local a ouvert à Habicoop lesportes des ministères. « On parle finale-ment de reconnaître le statut des coopéra-tives d’habitat, se réjouit Olivier David.Mais il y a encore de nombreuses ques-tions à régler. » N’empêche, le Village Ver-tical va bientôt déposer son permis deconstruire. « Habicoop a suivi notre exem-ple : plutôt que de s’embourber dans undébat sur les principes, les moyens juri-diques et économiques, mieux vaut avan-cer avec des projets concrets », affirmeMarcellin Hudon, coordinateur de l’Asso-ciation des groupes de ressources tech-niques du Québec (AGRTQ). « Rencontrer Olivier m’a transporté dansles années 80, à l’époque où on se lançaitdans le logement coopératif, animés par lavolonté de rendre aux gens le pouvoir dedécider leur habitat. » De l’autre côté del’Atlantique, sept millions de familles viventaujourd’hui dans un logement coopératif.Si en France on commence à rattraper leretard, Olivier David et Habicoop n’y sontpas pour rien. Andrea Paracchini, Reporters d’Espoirs
www.habicoop.fr
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De tout temps, les petits États ont joué un rôle de « parasite »par rapport aux grands. La France, par exemple, est entouréed’une nuée de micro-pays qui aident ses citoyens à contournertelle ou telle législation jugée trop contraignante. C’est ainsi quele monopole sur la radiodiffusion a été érodé par les radiospériphériques, qui émettaient depuis le Luxembourg (RTL) ouMonaco (RMC). C’est ainsi, aussi, que l’impôt sur la fortune estévité par de riches Français qui s’installent en Belgique.Avec ses 320 000 habitants, l’Islande pourrait devenir leprochain Lilliput à participer à ce jeu, mais d’une façon assezinédite. Une initiative parlementaire vise à transformer l’île enune espèce de « paradis médiatique », où les journalistes etpenseurs du monde entier pourraient se prévaloir d’unelégislation ultra protectrice. Un peu à la manière dont laBelgique, au XIXe siècle, accueillait, de Baudelaire à Marx, desauteurs sulfureux exilés de France.Il s’agit de faire de l’île le pays le plus avancé du monde en droitdu journalisme. Protection des sources, protection desintermédiaires (comme les fournisseurs d’accès à Internet),limitation de la responsabilité pénale et, surtout, non-respect desjugements étrangers qui ne se conformeraient pas à la législationnationale. L’Islande pourrait ainsi devenir un havre de paix pourles auteurs persécutés à travers le monde.Il faudra voir comment cette initiative, si elle est votée, se traduiradans les faits. L’affaire des caricatures danoises de Mahometreviendra certainement à l’esprit des parlementaires. Il faudravoir, aussi, comment éviter que des lois très libertaires ne serventà protéger les auteurs de contenus racistes ou pédophiles.Mais, au-delà des réserves, l’idée ouvre des perspectives neuves.Elle est plus que justifiée à l’heure où se développe un tourismejuridictionnel (libel tourism), qui permet à des politiciens, deshommes d’affaires et même des criminels du monde entier,notamment de Russie, de lancer des procédures contre desjournalistes locaux, non pas dans leur propre pays, mais auRoyaume-Uni, où les lois sur la diffamation sont plus sévères. Frédéric Ravenne
L’Islande,futur paradisjournalistique ?
Nicolas,Lyonnaispar passionSuivez Nicolas Le Breton ! Il écrit des polars historiques, mais c’est aussi un guideinspiré. Ce jeune Haut-Savoyard, historien de formation, s’est pris de passionpour les vieux quartiers de Lyon, inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco.Grâce à lui, dans leur médaillon, les monstres cachés et les gargouilles font re-vivre les façades de la cathédrale Saint-Jean. Un mélange de croyances païenneset de scènes déridées de la Bible.Ce curieux bestiaire médiéval fascine. Un en-semble de 260 médaillons, où alternent des scènes truculentes, des jeux de mots,tout le vécu des gens du Moyen Âge avec leurs croyances et leurs superstitions.Caché, un homme vert rappelle les vieilles survivances celtiques. Un éléphantsurgit comme un rescapé des conquêtes d’Alexandre. Cet art du détail secret ins-pire fortement le « miniaturiste » danois Dan Ohlman, depuis son installation àLyon. Ses œuvres minutieuses sont regroupées dans un musée, unique en songenre. Un beau travail sur les lumières, que l’on retrouve dans les œuvres despeintres et sculpteurs exposées librement au Marché de la création, chaque di-manche, sur les quais colorés de la Saône.
« VOYAGE » AU CŒUR DES MINUSCULESAu musée de l’Imprimerie, ces livres de très petit format sont composés commede véritables bijoux. Tissus, bois, ivoire, or, nacre, écaille de tortue, pierres pré-cieuses habillent ces merveilles de la chaîne graphique. Dans une salle voisine,
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Nicolas s'est pris de passion pour les vieux quartiers de Lyon.
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sont accrochés des bois gravés de belle facture, un trésorbien connu des bibliographes.On quitte la Presqu’île. Retour dans le vieux Lyon. Nicolaspousse la porte de l’atelier Saint-Georges. Ludovic de laCalle reste un des rares tisseurs de soie capable d’orner unvelours de fils d’or et d’argent. Un travail exigeant beaucoupde concentration pour démêler 100 fils par centimètre et tis-ser huit centimètres par jour, dans le meilleur des cas ! Pour un « canut », comme Laurent Mourguet, ouvrier en soieau début du XIXe, la période est difficile. Un labeur épuisant,à la lueur d’une bougie et dans l’anonymat le plus complet,pendant qu’une oligarchie de 40 familles contrôle la vie de50 000 tisseurs dans la région. Pour survivre, Mourguet setransforme en arracheur de dents, tout en racontant desblagues pour détourner l’attention de ses clients.
Ainsi est né Guignol, ce truculent frondeur, toujours prêt àperturber les gens établis pour prendre la défense des petitesgens. Et à partager avec les « gones » les bons moments defranche rigolade.C’est pourquoi Lyon reste une grande ville à taille humaine.Près des petites librairies de quartier, Nicolas retrouve Gilles,un passionné de la cathédrale.Pas loin, Daniel est là, prêt à vendre ses marrons. Disponiblepour parler de ses rêves de voyages. Au-delà du Rhône. Pourpartir loin, comme Verrazano, le navigateur de la Renais-sance, financé par les banquiers lyonnais. Pour explorer unnouveau continent : l’Amérique ! Après la visite, il ne reste plus qu’à s’attabler dans un vraicoin lyonnais pour savourer le « saint cochon » du Bistrot,accompagné d’un pichet de beaujolais, à consommer avecson voisin de table.Thierry Quintrie Lamothe - Écrivain/Reporter
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Lyon
CONTACTS
Musée de l’Imprimerietél. 04 78 37 65 98
Exposition sur les Minusculesjusqu’au 27 juinMusée des Miniaturestél. 04 72 00 24 77
Institut Lumièretél. 04 78 78 18 95
Soierie Saint-GeorgesLudovic de La Calle,tél. 04 72 40 25 13
Les Lyonnais (Bouchon)tél. 04 78 37 64 82
Le Bistrot de Lyontél. 04 78 38 47 47
Élysée Hôteltél. 04 78 42 03 15
Guide interprète :Nicolas Le Bretontél. 06 64 87 05 97ou 04 69 70 17 69
Renseignements sur la ville :Lyon Tourisme et Congrèstél. 04 72 77 72 31
et sur le département du RhôneComité départementaldu tourismetél. 04 72 56 70 40
Compagnie Taxi TCLOtél. 06 10 63 38 77
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Musée de l'imprimerie
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N A T U R E / P L A N È T E
2010 est déclarée année internationale de la biodiversité par les
Nations Unies. Qu’est-ce que la biodiversité ?
Ce mot que l’on doit au scientifique américain Edward O. Wilson
est une contraction de “diversité biologique” ou “biodiversity”. Il
qualifie le tissu vivant de notre planète et recouvre l’ensemble des
formes de vie sur terre, les relations qui existent entre elles et avec
leurs milieux depuis l’origine commune de la vie, c’est-à-dire plus
de 4 milliards d’années. La biodiversité se décline à plusieurs
niveaux, diversité des gènes, des espèces (dont l’homme) et des
écosystèmes.
Elle prend aussi en compte toutes les échelles de taille, d’espace
et de temps : des micro-organismes aux éléphants, du bébé au
vieillard, de la pâquerette au baobab, de la flaque d’eau à la forêt
amazonienne et même à l’ensemble de la biosphère.
À quoi sert cette biodiversité ?
La biodiversité assure de nombreux services relatifs à l’eau, l’air,
le climat ou aux paysages. Elle a une valeur écologique,
économique et éthique que l’homme ne peut remplacer. La
biodiversité est vitale grâce aux services écologiques indirects
apportés par le fonctionnement naturel des écosystèmes et dont
l’importance est considérable en termes économiques et sociaux.
Ces services incluent le maintien de la qualité de l’atmosphère et
la régulation du climat, le contrôle de la qualité de l’eau et du
cycle hydrologique, la formation et la fertilité des sols. Autant de
phénomènes naturels qui nous procurent nourriture, médicaments,
matières premières et beaucoup d’autres biens et services dont
nous avons besoin et que nous ne savons reproduire.
Qu’est-ce qui menace la biodiversité ?
Victor Hugo a dit « C’est une triste chose de songer que la nature
parle et que le genre humain ne l’écoute pas ». Depuis toujours,
l’homme modifie l’environnement à son profit en le considérant
comme une ressource inépuisable. Aujourd’hui, l’impact des
activités humaines est tel qu’il préfigure la 6e vague d’extinction.
La nature évolue à un rythme trop lent pour s’adapter à ces
changements brutaux et rapides. Les principales causes de la
perte de la biodiversité sont les suivantes : destruction des habitats
et modification des milieux, prélèvement excessif et surexploi -
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à quand l’ail en bourse ? 2010
année internationalede la biodiversité
Aillophages de tout bord, tenez-vous sur vos gardes ! Surveillez les prix et en-
grangez ; boursicot’aillez même… car le très sérieux journal économique Fi-
nancial Times prévient : le cours de l’ail va flamber, son prix être multiplié
par 15… La faute à qui ? Les Chinois deviendraient-ils les maîtres du monde,
et donc de notre alimentation ? Sont-ils en train de nous b’ail-lonner ? Pro-
ducteurs de 75 % du volume mondial, ils font et défont la côte de maille…
euh, de l’ail. Fervents consommateurs du bulbe, ils en font une vraie religion ;
persuadés de ses vertus anti-grippe A (H1N1), ils en consomment sans limite,
et les stockent aussi. Croyance et spéculation risquent de coûter très cher aux
consommateurs. Connu et reconnu depuis des siècles, l’ail possède des vertus
antiseptique, aphrodisiaque (mais oui), dépurative et vermifuge. Riche en vi-
tamines et en huiles essentielles, il peut être utilisé tous les jours.
Alors, en mars, plantons, chérissons et récoltons l’ail. Sa culture, facile, va
demander quatre mois. C’est le moment de planter les caïeux, à trois-quatre
centimètres de profondeur, pointe en haut (c’est mieux), à des intervalles de
dix centimètres. Vous pouvez en installer plusieurs rangées. Évitez seulement
le voisinage des légumineuses. Autrement, sa culture est très aisée. Attention :
l’ail n’apprécie pas les fumures fraîches ou mal décomposées. Un sol léger
lui convient parfaitement, ne paillez pas, et arrosez uniquement lors d’une
sécheresse. La lévée est rapide. Quand l’ail est à maturité, cueillez-le et lais-
sez-le sécher au soleil quelques jours ; puis tressez les tiges, il se gardera très
longtemps… sachant que l’ail rose est la variété qui se conserve le mieux.
Aïoli, gousses à l’huile, en robe des champs, trôneront ainsi sur nos tables…
Si la grande distribution fait flamber les prix, alors cherchez les producteurs
locaux qui, eux, ne se soumettront pas (je l’espère) à la sirène ailo-capitaliste.
Allez, on y croit…
Alors plantons, recoltons, et Banz’aï… euh, pardon, bon ail !
Raymonde Prades, passionnée d’agriculture raisonnée...
WWW.MACADAMJOURNAL.COM
AnneRoumanoffJ’aime montrer le décalage entre
les idées et leur application
MACADAM, LE MAGAZINE COUP DE POUCE
2 EUROS > 1 EURO MINIMUM AU VENDEUR
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ILS FONT LYON
10 PAGES SPÉCIALES
L’INVITÉ
NICOLE GUEDJ
« si les SDF le disent... »
SOCIÉTÉ
UN GÂCHIS PEUT EN
CACHER UN AUTRE
QUAI DES LUDES :
JOUER, C’EST
TELLEMENT SÉRIEUX !
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ANNE ROUMANOFF
VOIR PAGE 9
n°69WWW.MACADAMJOURNAL.COM
Parce que ses vendeurs ne sont pas encore présents sur
tout le territoire français, Macadam lance l’abonnement
solidaire. Sur les 32 euros (pour 11 numéros),
10 euros reviennent à l’association qui
développe des ateliers d’écriture et des
initiatives au service des vendeurs.
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en partenariat avec www.fondation-nicolas-hulot.org
tation des ressources, introduction d’espèces exotiques,
réchauffement climatique. Ces phénomènes entraînent
des changements dans la structure des paysages, la
composition des communautés animales et végétales
et dans le fonctionnement et l’évolution des popu -
lations.
Comment protéger la biodiversité ?
Il existe des outils collectifs de protection de la nature,
mais ce sont d’abord nos gestes et nos choix
quotidiens qui contribuent à la sauvegarde de notre
planète. C’est la somme et l’ampleur de ces actions en
faveur de la vie qui détermineront notre futur. Protéger
la biodiversité, ce n’est pas seulement sauver les
petites bêtes, c’est sauvegarder les systèmes naturels
de la terre qui forment le support de notre vie : c’est
purifier l’eau, recycler l’oxygène, le carbone et d’autres
éléments essentiels, maintenir la fertilité des sols, tirer
notre nourriture de la terre, des eaux douces et des
mers, produire des médicaments, sauvegarder la
richesse génétique pour améliorer nos plantes
cultivées et nos animaux domestiques, etc.
Trier ses déchets, utiliser les transports en commun,
produire et consommer bio, économiser l’eau,
l’électricité, favoriser les énergies renouvelables, faire
des achats réfléchis, etc…, ont des effets positifs sur
l’air, le sol, l’eau, le climat ou les ressources et
contribuent aussi à préserver la biodiversité.
L’AGENDA DU MOIS 13 au 25 mars15e session de la Conférencedes parties sur la révision dela convention sur le commerceinternational des espècesde faune et de flore sauvagesmenacés d’extinction.
22 marsJournée Mondiale de l’eau
1 au 7 avrilSemaine du développementdurable
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PAR ICI LES TRUCS !Le meilleur des Trucs de Papytruc / www.papytruc.fr
__ Pour la troisième année consécutive, Beauty Success amontré son soutien à l’association Laurette Fugain,engagée dans la lutte contre la leucémie. Au moment desfêtes de fin d’année, les parfumeries membres du réseauont vendu des mini-oursons – la mascotte de l’enseigne –au profit de l’association. Cette opération a permis de ré-colter 100 000 euros en trois ans.
__ Une nouvelle marque de cosmétiques pour lespeaux sensibles, réactives et intolérantes, et qui a déjàfait ses preuves ? La gamme Bionike, déjà leader en Italie,arrive en France avec des produits sans nickel, sans par-fum, sans conservateurs et sans gluten. En vente dans lespharmacies et parapharmacies.
__ Le prix Bonpland, de 6 000 euros, du concoursannuel organisé par la Société nationale d’horticulture deFrance et l’institut Jardiland, sera remis en octobre 2010.Vous avez jusqu’au 15 mai pour envoyer votre dossier decandidature et des photos de votre jardin. Ce prix récom-pense créations ou restaurations de tous types de jardinsd’agrément à caractère durable. Le jury s’attachera à l’har-monie entre le végétal, le minéral et l’eau, le choix desplantes et des matériaux. Règlement et dossier surwww.snhf.org ou au 01 44 39 78 78.
__ Consommer solidaire, c’est possible, avec lagamme des 19 produits de consommation courante Soli-daime, disponibles en grandes surfaces. En achetant de lafarine, du riz, des pâtes, des conserves de légumes, voiredes croquettes pour chiens, de chez Solidaime, vous don-nez aux associations Action contre la faim, Handicap In-ternational ou, encore, SOS villages d’enfants, auxquellessont reversés de 8 à 50 centimes par produit. Depuis sacréation en octobre 2008, Solidaime a ainsi reversé200 000 euros aux associations.
__ Un œuf de Pâques 100 % plaisir 0 %calories, c’est ce que propose la marquede cosmétiques Lush avec un œuf creux de500 grammes rempli de produits de lamarque. Quand vous l’avez ouvert, jetez
quelques morceaux de votre œuf dans le bainpour un moment de plaisir.
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ÉVITEZ L’HORREUR DES PILES QUI COULENT
Que ceux qui n’ont jamais oublié des piles dans une lampe de poche, un transistor
ou, plus grave encore, dans un appareil photo lèvent la main…
Il y a fort à parier qu’il n’y a pas grand monde !
C’est souvent une catastrophe car, ce qui coule en fait, c’est de l’acide, qui a parfois
déjà rongé les contacts au point de rendre l’appareil inutilisable.
La première chose à faire sera de retirer les piles et d’assécher leur logement à l’aide
de papier absorbant. Ensuite, après avoir éliminé un maximum d’oxydation par brossage
et/ou aspiration, vous nettoierez les contacts avec un coton-tige trempé dans du jus de
citron ou dans un peu de vinaigre – à défaut, de l’alcool à brûler ou de l’alcool à 90.
Si l’oxydation n’a pas fait trop de dégâts, il vous suffira de mettre de nouvelles piles
– des alcalines, qui ne coulent que très rarement (surtout pas des salines, qui coulent
très vite) – ou des batteries (mais proscrivez les nickel-cadmium, aujourd’hui dépas-
sées, et qui ont un effet mémoire).
Et, pour éviter que le drame ne se reproduise, il existe une astuce simple : marquer
la date sur les piles que l’on vient d’insérer et, surtout, noter un rappel dans son
agenda, à deux ou trois mois plus tard, avec une mention du genre « vérifier si les
piles que j’ai mises dans mon appareil le… n’ont pas coulé ».
CHOUCHOUTEZ VOTRE ORDINATEUR PORTABLE
Objet coûteux, votre machine mérite un minimum d’entretien.
Tout d’abord, effectuez un dépoussiérage de la façon suivante :
- Tenez le tuyau de l’aspirateur à quelques centimètres du clavier, et « balayez » celui-
ci soigneusement, de l’autre main, à l’aide d’un pinceau neuf – vous ferez de même
sur le lecteur de CD. Le pinceau va favoriser l’extraction des particules incrustées, et
l’aspirateur les éliminera (attention de ne pas trop l’approcher).
- Toujours avec l’aspirateur, insistez sur l’orifice de ventilation de votre ordi, car, au
bout d’un certain temps, la poussière collée sur le ventilateur le rend bruyant.
Un petit coup d’alcool à brûler sur un chiffon doux pour nettoyer l’écran, et votre ma-
chine retrouvera une nouvelle fraîcheur.
bons planspar Caroline Charron
GAGNEZ LE LIVRE :UNE FRANCE INTIMEA la découverte d'une France intime. La France des maisons de famille, des
grandes demeures où résonnent des cris d'enfants, des tables dressées sous
les tilleuls, des retours du marché, des chambres qui sentent bon le bois ciré
et le linge frais, des flâneries dans les brocantes. La France des petits châ-
teaux, des belles demeures, des maisons de village et des hôtels particuliers.
Jean Naudin est l'un des grands photographes spécialisés dans l'art de vivre.
Une France intime, éditions du Chênes, valeur de 45,50 E. Pour le gagner,
envoyez un mail avec vos coordonnées, votre âge. Et donnez-nous vos im-
pressions sur Macadam.
C ’ E S T M A L I N
M A C A D A M 7 4 - page 19
BOISSONS ÉNERGISANTES :GARE À LA BANALISATION !*Déjà pointé du doigt par une étude états-unienne de 2008, le risque lié à ces boissonsse situe dans leur surconsommation et dans leur association avec l’alcool. Or, en novem-bre et décembre derniers, trois producteurs d’energy-drinks – Red Bull, Coca Cola etPepsi – ont lancé des versions condensées de leurs boissons phares. Objectif officiel :simplifier le transport des canettes en réduisant le volume de 25 à 6 centilitres tout enconservant la même quantité de caféine. Ainsi, cette dernière est quatre fois plus concen-trée. Tout comme le risque pour les jeunes qui en consomment avec de l’alcool, en soirée !Non seulement ces produits voient leur consommation banalisée par le recours à des slo-gans aguicheurs – « se glisse partout », « diluer avec le liquide de votre choix »… –,mais, en plus, rien ne précise qu’ils ne doivent pas être associés à de l’alcool. Selonl’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), « les boissons énergisantesdiminueraient la perception, mais pas la réalité, de l’intoxication alcoolique ». L’asso-ciation de la consommation éco-citoyenne (CLCV) [consommation logement et cadre devie], réclame une information convenable des consommateurs. Elle vient d’interpeller leministère de la Santé, le Syndicat national des boissons rafraîchissantes et les profes-sionnels concernés, en réclamant des mentions d’étiquetage claires et précises, et l’ins-tauration de teneurs maximales en caféine pour les boissons énergisantes et autresproduits enrichis. À suivre…*information agence Destination santé.
BONUSLECTEUR
BONS PLANS VACANCESLes vacances d’été, il faut y penserdès maintenant. Nous avons sélectionnépour vous deux sites malins, pour limiterle prix de votre location, ou pour voyagersans stress avec vos enfants :
__ Diviser par huit ou par dix le prixde votre location de vacances en ayantla possibilité à la clé de vous fairedes amis, ça vous tente ? C’est l’idéede Webside Holidays et de son site,www.websideholidays.fr, qui suggèrentde partager sa location de vacances.Pour ce faire, l’internaute crée une annonceen décrivant son projet, ou rejoint unprojet existant déjà présent sur le site.Un forum est alloué à chaque projetpour que les futurs colocataires puissentéchanger et se mettre d’accord… ou pas !Le site propose également, en plusclassique, des locations et échangesde maisons ou d’appartements. __ Famille Family est un tout nouvelorganisme de certification en qualité« famille » des hébergements touristiqueset des restaurants. C’est aussi un siteInternet malin, www.famillefamily.com,qui vous indique où trouver les équipe-ments et services dont vous avez besoin.Chaise haute, lit pour bébé, baby-sitter,jeux, bavoir, menu équilibré, servicerapide… Tout y est répertorié par typed’hébergements et par région.
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page 20 - M A C A D A M 7 4
P S Y C H O
QUESTION PSY
Ma fille a 17 ans et elle me supplie de lalaisser consulter un chirurgien esthétiquecar elle veut se faire une liposuccion auniveau des cuisses. Je la comprends, carnous avons la même morphologie et j’aile même problème. Elle est par ailleursbonne élève et épanouie. Elle est jolie etplaît beaucoup aux garçons, mais ceproblème semble vraiment la déranger.Dois-je céder?
La plupart des adolescents ne sont pas satisfaitsde leur apparence, mais beaucoup gagnent dela confiance en eux au fil des années. Pour denombreuses raisons, la chirurgie esthétique sur lesadolescents est à déconseiller, à l’exception descas de difformité extrêmes, qui suscitent lesmoqueries et interfèrent avec la capacité àfonctionner dans la vie de tous les jours (oreillesen feuilles de chou, etc.). Le corps de votre filleva encore changer. Peut-être pourra-t-elle envisagercette intervention un jour, mais il est importantpour l’instant qu’elle ait une bonne hygiène devie (exercice physique, alimentation équilibrée)plutôt que de recourir à des solutions rapidespour régler des problèmes de surpoids.De plus, quel est son but ? Est-elle à la recherche
de la perfection ? Alors qu’ils sont en train dedévelopper la perception qu’ils ont d’eux-mêmeset de leur corps, les jeunes gens sont bombardéspar les médias d’images (retouchées), quiétablissent des standards inaccessibles, auxquelsils se comparent, parfois douloureusement. Onassiste chez les adolescents à une augmentationdes cas de syndrômes cliniques qui révèlent untrouble de l’image corporelle. Chez les personnes souffrant d’anorexie et deboulimie, par exemple, le corps n’est pas perçutel qu’il est. Si vous demandez à une anorexiqued'évaluer quelle longueur de ficelle il faudraitpour entourer sa cuisse, elle vous montrera unelongueur bien supérieure à celle nécessaire. Dans le cas d’un trouble s'exprimant par la peurd’une dysmorphie corporelle, on observe unepréoccupation excessive d'avoir une difformitéimaginée ou mineure. La chirurgie esthétiquedans ce cas ne réglera rien, car les troublespsychologiques persisteront une fois l’apparencephysique modifiée. Il est alors conseillé deconsulter un psychologue clinicien, qui permettrade travailler sur le problème réel.Catherine Selden
Envoyez vos questions à[email protected]
JE SUIS ENFANT UNIQUE ETJ'EN SOUFFRE. QUE FAIRE ?
Dans la vie, on est rarement content de ceque l'on a. Quand on a des frères et sœurs,on se dit parfois qu'on serait mieux sans eux.Et quand on est tout seul, on rêve d'avoir uncompagnon de vie. Vous, vous êtes un enfantunique et parfois vous en souffrez. Il vousarrive de vous ennuyer, de vous sentir seul,d'être triste même. Vous regrettez de ne paspouvoir partager une complicité familiale.Pas facile, en effet de jouer aux échecs toutseul. Pas très sympa non plus de rentrer ducollège sans avoir une personne proche à quiraconter sa journée, exprimer ses doutes, etavec qui partager de nouvelles expériences.Certes, vous avez des cousins et des copainsqui viennent parfois dormir à la maison etvous êtes souvent invité chez des amis maisce n'est pas pareil. Ce n'est pas pour la vie.Ce que vous supportez difficilement aussi,c'est d'être l'unique objet d'amour de vosparents. Comme vous êtes seuls, ils sonttoujours sur votre dos, vous sollicitant sanscesse. Quand ce sentiment de pressiondevient trop pesant. Il faut agir, réagir. Parceque vous êtes enfant unique, vous devezredoubler d'efforts pour aller vers les autreset sortir du cocon familial. Invitez encore plusd'amis à la maison, pratiquez des sportscollectifs, demandez à partir en campsd'ados. Beaucoup d'enfants uniques vontchercher à l'extérieur de la famille, la fratriequ'ils n'ont pas chez eux et s'entourent d'amisqui deviendront alors leurs frères de cœur.Et puis surtout, relativisez votre « malheur » ;car vous vous faîtes peut-être des illusionsen pensant que vos amis qui ont des frèreset sœurs sont beaucoup plus heureux quevous. La vie dans une fratrie, avec sesrivalités, ses crises de jalousie, ses conflits(qui se poursuivent parfois jusqu'à l'âgeadulte) n'est pas toujours rose. Certainespersonnes l'ont bien compris et sont tout à faitravies d'être enfant unique.Anne-Marie Thomazeau
ADOS
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D É T E N T E
C
par Alexandre Delovane.Testez gratuitement vos affinités amoureuses sur www.alexandredelovane.com
C bélier 21 mars - 21 avrilParmi vos préoccupations, votre vie familiale occupera le premier plan. Dansvotre travail, vous essayez de vous impliquer davantage et ça marche ! Si vousavez besoin de fonds pour démarrer une affaire ou pour lui donner plusd’envergure, vous les obtiendrez, car l’aspect financier est positif. Attentionaux excès de gourmandise !
D taureau 22 avril - 21 maiAttention aux influences et aux tentations extérieures, qui peuvent être sources
de complications. Vous pourrez avoir envie de vous tourner vers une activité
différente, ou de changer votre façon de travailler. Dans vos finances, utilisez les
bons atouts, cela évitera le pire. Votre vitalité est plus forte que d’habitude.
e gémeaux 22 mai - 21 juinVotre vie personnelle est satisfaisante et même libérée de toute inhibition. Certains
d’entre vous pourront même atteindre l’extase. Période bénéfique également dans
le travail, où tact et diplomatie sont au rendez-vous. Prenez vos dispositions pour
gérer avec rigueur l'évolution de vos finances. Même si le ventre peut être votre
point faible, vous gardez un bon tonus.
j cancer 22 juin - 21 juilletQuelle que soit votre situation actuelle, vous ressentez le besoin de vous réaliser
sur le plan amoureux. Vos projets vous permettent une belle expansion de
carrière. Des déplacements ou une mutation sont possibles. Vous aurez des
initiatives heureuses dans les transactions concernant les valeurs étrangères. Sur
le plan santé, vous serez prudent et adopterez un mode de vie plus sain.
g lion 22 juillet - 21 aoûtVous faites preuve d'imagination pour changer votre quotidien, car la routine vous
déprime. Cette période est propice et peut protéger les carriéristes ambitieux.
Vous allez avoir droit à des opportunités intéressantes dans votre travail, étudiez
bien les propositions. Si vous envisagez d'effectuer une transaction financière ou
immobilière, vous serez aidé par un intermédiaire très efficace. Ce sera le moment
de prendre les bonnes décisions concernant votre santé.
h vierge 22 août - 21 septembreCe mois-ci, vous éprouverez le besoin de filer le parfait bonheur. Les rendez-vous
familiaux sont privilégiés. Sur le plan professionnel, les décisions de votre
hiérarchie influenceront positivement votre orientation. Bonne période pour les
indépendants. Vos finances se stabilisent, et cela devrait continuer à s'améliorer.
Période de grande forme et de vitalité.
I balance 22 septembre - 21 octobreVous risquez de vouloir prendre un peu de recul par rapport à votre entourage.
Des remises en question sont possibles. Période favorable pour maintenir vos
efforts et travailler d'arrache-pied. Vous résisterez même à votre nonchalance
naturelle. Votre intuition est efficace pour vous aider à dénicher de bonnes
affaires. Vous retrouverez une bonne forme si vous sortez d'une période fatigante
ou stressante.
F scorpion 22 octobre - 21 novembreVous paraissez bien dans votre quotidien afin d'entretenir ce que l'on appelle
« le feu de l'amour». Des propositions et des opportunités intéressantes dans
votre travail à ne pas laisser passer. Au niveau matériel, vous êtes dans une phase
de croissance et d'expansion. Mettez en place les réformes nécessaires pour avoir
une bonne hygiène de vie et une alimentation saine et équilibrée.
K sagittaire 22 novembre - 21 décembreCertains d’entre vous arrivent à une croisée des chemins : soit vous parvenez à
trouver un terrain d’entente, soit vous décidez de poursuivre votre vie, chacun de
son côté. Dans le travail, la prise d’initiatives nouvelles et créatives est bénéfique.
Pour vos finances, attention aux conséquences de vos actes et de vos choix
passés. Faites preuve de modération, assez d’excès alimentaires !
l capricorne 22 décembre - 21 janvierVous n’échapperez pas à un coup de cœur en cette période. Il s’agit sans doute
d'une attirance plus sensuelle que sentimentale. Profitez-en ! La bienveillance
vous donne la possibilité de vous affirmer dans votre profession et même de
résoudre brillamment des problèmes pratiques. Période favorable à la réalisation
d'opérations financières. Bonne résistance physique. N’oubliez pas vos vitamines
!
a verseau 22 janvier - 19 févrierVos relations avec vos proches sont beaucoup plus faciles que dernièrement. Un
désir de romantisme se fait ressentir ! Vous mobilisez toutes vos forces pour
atteindre vos objectifs professionnels. Si quelqu'un de votre entourage a envie de
pratiquer un sport ou une activité artistique, encouragez-le, cela lui permettra de
s'épanouir. Des frictions au niveau du budget. Limitez vos achats ! Apprenez à
canaliser vos énergies.
b poissons 20 février - 20 marsVous avez le don ce mois-ci de faire régner un climat agréable en famille, marqué
par la tendresse, mais aussi par des surprises affectives. Excellente période pour
prendre des initiatives audacieuses et pour vous lancer dans des projets
ambitieux. Au niveau matériel, prenez le temps de bien réfléchir avant de prendre
des décisions importantes. Ne jouez pas trop au Yo-Yo avec votre moral !
D É T E N T E
HOROSCOPE
M A C A D A M 7 4 - page 21
page 22 - M A C A D A M 7 4
par Michel Hannequart, de Ludipresse, www.les-mordus.comRetrouvez l’ensemble des réponses aux jeux de ce magazine sur le sitewww.macadamjournal.com
JOUERmot mystère monnaies :un mot de 9 lettres
solut ion du dernier problème : PIECETTE
mots fléchés
PIEUVRE
FORTUITE
POTENCE
FLAGELLE COURT
AVION À RÉACTION
VOLER ENLEVÉE
FLEMMAR-DISE
CUITE À L'ÉTOUFFÉE
EXTRA-TERRESTRE
JOINDRE
TINTIN Y EST ALLÉ
CHAPARDER
MÉTAL BRILLANT
PARTIE D'ÉGLISE
NIAIS
SUITE DE MOTS
EXPRIME LE DOUTE
FEUILLE DE MÉTAL
QUI EST TRÈS ARRIÉRÉ
INDIQUE LA DIRECTION
CE QUI ENTRAVE
RATURER
CHERCHE À INTIMIDER
DÉSIGNER
TOITS GALBÉS
DÉLAISSÉE
MARIE DE MÉDICIS
BÂTON GAR- NI DE FER
AGENT DE LOUIS XV
IMITE LE MARBRE
AUTREMENT NOMMÉ
SYMBOLE CHIMIQUE
TRAVAILLE DANS LE BOX
TOUFFES DE CHEVEUX
A L'AIDE!
BAIE DU JAPON
DIVISION DU TEMPS
PRIVÉ
ON Y MET UN LIT
MAROTTESÉRODER
VEXÉ
D É T E N T E
MANITOUT-PUISSANT :BILL GATES, BUFFALO BILL...
MATE-À-MORT : OU MATE-TUE-VUE
mots sculptés
par Bruno Usannaz, sculpteur et ausculpteur maison,« Maître en mots, spécialiste du mettre en mots ».par Kato, pour les illustrations.
MANCHAUD-LAPIN : SANS BRAS...ON PEUT QUAND MÊME PRENDRE SON PIED !
M A C A D A M 7 4 - page 23
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9 8 7 5 1
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sudoku niveau facile sudoku niveau difficile
sudoku ?en japonais ce mot signifie chiffre unique.Le jeu est un puzzle à chiffres. Le but du jeuest de remplir la grille avec des chiffres allantde 1 à 9, en partant de certains chifres déjàdisposés dans la grille. La grille est composéede régions de neuf carrés 3x3 formant unegrille de 9x9. Chaque ligne, colonne et régionne doit contenir qu’une fois chaque chiffre…bon courage !
sudoku niveau moyen
6 3
5 4 9 1
8 5 7
7 1 5
1 2
6 5 3 1
6
7 3 5 2 4
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D É T E N T E
D É T E N T E
mots croisés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
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BESOIN D’UN COUP DE POUCE ?Rejoignez l’équipe des vendeurs de Macadam !statut : vendeur colporteur de presse
Vous vendez le journal 2€ et vous récupérez 1€ ou plus(en fonction de la ville - coût de livraison)Pas d’horaires imposés : vous gérez votre temps comme vous le voulez.Pas de stock minimum : vous vendez le nombre de journaux que vous souhaitez.Pas d’engagement dans le temps : vous vendez tant que vous avez besoin.
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tion
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sudoku facile
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918245637
265973481
596134728
873652194
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631948527
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284567931
318459276
769182453
425673198
892734615
176895342
543216789sudoku difficile
mots croisés
OGJOFV
ACCIDENTELLE
TIBETETAIN
VOLERNEUNEU
PTOLEVERS
BOFBIFFERI
DOMESREINE
DESERTEEEON
SNEPISM
ALIASINTIME
ALCOVEUSER
IDEESULCERE
PIEUVRE
FORTUITE
POTENCE
FLAGELLE COURT
AVION À RÉACTION
VOLER ENLEVÉE
FLEMMAR-DISE
CUITE À L'ÉTOUFFÉE
EXTRA-TERRESTRE
JOINDRE
TINTIN Y EST ALLÉ
CHAPARDER
MÉTAL BRILLANT
PARTIE D'ÉGLISE
NIAIS
SUITE DE MOTS
EXPRIME LE DOUTE
FEUILLE DE MÉTAL
QUI EST TRÈS ARRIÉRÉ
INDIQUE LA DIRECTION
CE QUI ENTRAVE
RATURER
CHERCHE À INTIMIDER
DÉSIGNER
TOITS GALBÉS
DÉLAISSÉE
MARIE DE MÉDICIS
BÂTON GARNI DE FER
AGENT DE LOUIS XVIMITE LE MARBRE
AUTREMENT NOMMÉ
SYMBOLE CHIMIQUETRAVAILLE
DANS LE BOX
TOUFFES DE CHEVEUXA L'AIDE!
BAIE DU JAPON
DIVISION DU TEMPS
PRIVÉ
ON Y MET UN LIT
MAROTTESÉRODER
VEXÉ
mots fléchés
Horizontalement1. Flair.2. Apprenti - Permet d’éliminer.3. Dans une ficelle -
Est peut-être sicilien.4. Précaution - Double règle.5. Article - Examen -
Fait pour recevoir des fleurs.6. Hic - Espérer.7. Il roule sur deux roues - Stérile.8. Dont on a enlevé le superflu -
Petit entêté.9. Flotter - Brun-rouge assez foncé.10. Oiseau-trompette - Impayé.11. Mis dans un grand réservoir -
Il nie l’existence de toute divinité.12. Il gazouille - Débrouillarde.
Verticalement1. Féliciter.2. Étinceler - Vague espagnole -
Découvert.3. Révélation -
Servent de monnaie d’échange.4. Fin de verbe - Mesure - Idem.5. Plisser - Campagnarde.6. Qui a de la chance -
Suspension d'une activité.7. Il parle avec autorité -
Ville de Belgique.8. Bout de ficelle - Marche -
Deuxième calife des musulmans.9. Unité de mesure - Authenticité.10. Sorte de pêche - Interjection.11. Villes - Note - Roule au casino.12. Dans la rose des vents -
Hypothétique.