MODULE 2 : ÉTUDE DE L’ANATOMIE ET
DE LA PHYSIOLOGIE – PARTIE 1
Dans ce module, nous allons parcourir les différentes parties anatomiques
du corps humain. Après lecture de ce module, vous aurez une vision globale
du fonctionnement du corps humain.
Ce module est d’une importance capitale pour comprendre et maitriser les
autres modules.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
Introduction Le corps humain est composé de plusieurs ensembles et systèmes dont la
plus petite unité morphologique est la cellule, suivi par le tissu, lui-même
composé de plusieurs cellules, ensuite par les organes qui sont des
ensembles de tissus et enfin les appareils qui sont constitués par un
assemblage d’organes. Il est nécessaire de comprendre l’imbrication de
sous-groupes dans des groupes afin d’appréhender correctement le
fonctionnement du corps humain.
La cellule humaine et son fonctionnement La cellule est la plus petite unité biologique structurelle et fonctionnelle
d’un être vivant capable de se reproduire de façon autonome. C’est donc
une entité vivante qui fonctionne de manière indépendante, tout en se
coordonnant avec les autres cellules. Il y a deux types de cellules :
1. Les cellules eucaryotes : elles ont un noyau qui contient le matériel
génétique (c’est le cas des cellules humaines).
2. Les cellules procaryotes : elles n’ont pas de noyau, et donc leur matériel
génétique est libre dans la cellule (par exemple : les bactéries).
Structure d’une cellule On va étudier rapidement les composants d’une cellule :
1. La membrane cellulaire (ou plasmique)
La cellule est entourée par une membrane qui protège le cytoplasme et
différents organites qui sont des compartiments différenciés aux fonctions
bien précises. Elle est constituée principalement de phospholipides et de
protéines qui assurent ses fonctions, mais aussi de molécules de cholestérol
qui augmentent son imperméabilité et sa rigidité. Cette membrane a
plusieurs fonctions :
• protéger la cellule de son environnement ;
• séparer la cellule des autres cellules ;
• favoriser les échanges de molécules entre le milieu extracellulaire et
intracellulaire ;
• conférer une identité à la cellule par la présence d’antigènes spécifiques
(groupes sanguins, rhésus, etc.).
2. Le cytoplasme
Le cytoplasme représente le contenu d’une cellule vivante, c’est-à-dire le
matériel cellulaire qui se trouve à l’intérieur de la membrane plasmique. Le
cytoplasme est composé à son tour :
• de cytosol qui est un liquide composé à 85% d’eau et dans lequel baignent
tous les autres composants ;
• d’un cytosquelette qui constitue en même temps un squelette et une
musculature pour les cellules ;
• d’organites qui sont des compartiments cellulaires assurant des fonctions
biologiques spécialisées, et qui fonctionnent de façon analogue aux
organes du corps humain.
Fonctionnement de la cellule Tout comme l’être humain, les cellules se développent grâce à leur
métabolisme.
Le métabolisme cellulaire est le processus par lequel chaque cellule utilise
les nutriments pour vivre et se reproduire.
Le cycle cellulaire représente l’ensemble des processus biologiques qui vont
conduire à la division d’une cellule mère en deux cellules filles.
Pour les cellules eucaryotes, qui sont présentes dans le corps humain, le
cycle cellulaire est divisé en trois grandes phases :
1. l’interphase pendant laquelle les cellules grossissent en accumulant les
substances nécessaires à la préparation de la division cellulaire et à la
réplication de l’ADN (acide désoxyribonucléique contenant toute
l’information génétique, appelée le génome)
2. la mitose qui est l’étape pendant laquelle le noyau se divise en deux
3. la cytokinèse qui est la dernière étape pendant laquelle le cytoplasme se
scinde à son tour en deux, avec un noyau dans chacune des deux parties.
CHAPITRE 2 : LES TISSUS ET COMPOSANTS
DU CORPS HUMAIN
Les tissus du corps humain Le tissu est un ensemble de cellules similaires et ayant la même origine,
regroupé en amas, en réseau ou en faisceau. Il s’agit donc d’un ensemble
fonctionnel composé par des cellules qui assurent la même fonction.
Les tissus se régénèrent et en s’assemblant entre eux forment des organes
qui ont à leur tour une fonction spécifique.
On distingue 4 types de tissus :
1. les tissus épithéliaux ;
2. les tissus conjonctifs ;
3. les tissus musculaires ;
4. les tissus nerveux.
Le tissu épithélial
Le tissu épithélial s’appelle aussi l’épithélium et est composé de cellules
étroitement juxtaposées unies par un ciment organique.
Selon leur composition structurelle, il y a trois types d’épithéliums :
1. les épithéliums simples qui sont composés par une seule couche de cellules
;
2. les épithéliums composés qui sont constitués de plusieurs couches de
cellules – comme par exemple le derme de la peau ;
3. les épithéliums glandulaires qui sont composés de cellules qui rejettent des
substances qu’elles ont fabriquées. Ces épithéliums forment la partie
essentielle des glandes.
Les épithéliums reposent sur un tissu conjonctif par le biais d’une
membrane basale à travers laquelle ils reçoivent les nutriments par
diffusion.
Les épithéliums peuvent être classés aussi selon la forme des cellules qui les
composent :
• pavimenteux : les cellules sont en forme de pavage ;
• cubiques : ils ont la même largeur et leurs cellules sont hautes, avec un
noyau au centre ;
• prismatiques ou cylindriques : leurs cellules sont plus hautes que larges ;
• polymorphes : les cellules peuvent changer de forme en fonction de l’état
de l’organe.
Les épithéliums de revêtement couvrent la surface du corps et bordent les
cavités et conduits internes ainsi que les organes creux.
Les tissus épithéliaux ont plusieurs rôles en fonction de leur localisation :
• protéger du milieu extérieur par exemple contre la chaleur, le froid, les
chocs, mais aussi les enzymes, substances toxiques (exemple : cellules
épithéliales gastriques) ;
• absorption et résorption (exemple : cellules épithéliales du canal intestinal) ;
• excrétion – notamment par les épithéliums glandulaires
• transporter les liquides ou les gaz (cellules épithéliales des trompes ou du
tractus respiratoire) ;
• assurer les échanges comme par exemple entre l’air et le sang ;
• recevoir des messages sensoriels comme exemple les cellules épithéliales
gustatives.
Le tissu conjonctif
Le tissu conjonctif un tissu biologique de remplissage et d’emballage qui
soutient, lie ou distingue différents types de tissus et d’organes du corps.
Les cellules qui le composent ne sont pas jointives comme celles de
l’épithélium, mais baignent dans une substance ayant la consistance d’un
gel qui s’appelle la substance fondamentale.
Les tissus conjonctifs sont composés par trois éléments :
Les éléments cellulaires
Il y a deux types d’éléments cellulaires – ceux qui sont résidents dans le
tissu et les autres qui sont mobiles.
Les éléments cellulaires fixes ou résidents sont les suivants :
• les fibroblastes, qui sont des cellules de soutien avec un aspect en faisceau.
Ces cellules sont riches en organites et ont un rôle important de synthèse ;
• les fibrocytes, qui sont des fibroblastes au repos et qu’on trouve
notamment dans la cornée ou encore dans les tendons ;
• les myofibroblastes, qui sont des fibroblastes qui se transforment en
myofibroblastes lors des modifications des tensions de leur environnement.
Ces cellules ont un rôle important dans la plasticité, la migration et la
motilité (faculté de se mouvoir que possède un corps ou une partie du
corps) de la cellule dans le tissu conjonctif. Elles jouent aussi un rôle majeur
dans la cicatrisation en permettant la contraction de la blessure ;
• les adipocytes de la graisse blanche qui jouent un rôle important dans le
stockage des corps gras, la sécrétion de protéines et la protection
thermique ;
• les adipocytes de la graisse brune qui sont innervés de manière autonome
par une terminaison nerveuse et assurent la conversion de l’énergie en
chaleur chez le fœtus et l’enfant ;
• les synoviocytes qui jouent un rôle important dans la fonction de la
barrière hémosynoviale en phagocytant les cristaux et en déclenchant le
processus inflammatoire.
Les éléments cellulaires mobiles ou en transit sont les suivants :
• les macrophages et les histiocytes, qui font partie du système immunitaire
et qui ont un rôle important dans la phagocytose, mais aussi dans
l’immunité adaptative ;
• les granulocytes qui sont des globules blancs et ont plusieurs rôles en
fonction de leur nature – limiter l’inflammation à l’endroit de l’infection,
intervenir dans les réactions allergiques ou s’attaquer aux parasites de
l’organisme en les détruisant ;
• les plasmocytes qui sont des lymphocytes responsables de la sécrétion
d’immunoglobulines ;
• les mastocytes, qui sont des globules blancs qui ont un rôle important dans
l’inflammation, l’hypersensibilité, le processus de cicatrisation et de fibrose,
mais qui aussi réagissent à une prolifération tumorale (cancer).
Les substances fondamentales
La substance fondamentale est située autour des cellules du tissu conjonctif
et est composée d’eau, de sels minéraux, de protéines et de molécules
complexes.
Elle a un rôle de lubrifiant en absorbant les chocs et facilite aussi la diffusion
de nombreux éléments à travers ce tissu.
Les fibres
Dans les tissus conjonctifs, on trouve 3 types de fibres :
les fibres de collagène qui sont des éléments extensibles ayant comme
molécule de base : le collagène, qui est une famille de protéines, le plus
souvent présente sous forme fibrillaire. Celles-ci peuvent s’agglomérer entre
elles et former ainsi des fibres de collagène longues et sinueuses présentant
une grande résistance sans élasticité. Ces fibres donnent au tissu conjonctif
sa résistance aux forces mécaniques et sa solidité comme par exemple aux
tendons ou aux ligaments ;
1. les fibres élastiques sont des éléments qui ont une grande capacité
d’extension et de contraction, tout en ayant une grande résistance.
L’élasticité de ces fibres évite par exemple que les vaisseaux n’éclatent
lorsque le sang arrive avec une pression élevée dans les poumons ;
2. les fibres de réticuline qui sont des éléments denses inextensibles et
souples, mais dont la résistance est moindre que celle des fibres élastiques.
On classe les tissus conjonctifs selon la prédominance d’un de ses
composants – cellules, matrice extracellulaire et fibres en plusieurs
catégories :
• Les tissus conjonctifs à prédominance de cellules qui ont des propriétés
d’excrétion de substances issues des fibres de collagène ;
• Les tissus conjonctifs denses qui ont peu de substance fondamentale et de
cellules, mais beaucoup de fibres et composent les charpentes des organes
et des tissus (exemple : derme, ligaments…) ;
• Les tissus conjonctifs œdémateux qui ont beaucoup de substance
fondamentale
• Les tissus conjonctifs adipeux qui contiennent beaucoup d’adipocytes. Le
tissu adipeux blanc occupe les zones sous-cutanées comme la cavité
abdominale. Ces tissus jouent plusieurs rôles : la protection thermique (en
isolant contre le froid par exemple), la protection mécanique (en
amortissant les chocs), comme réserve énergétique, mais aussi comme
emballage protecteur des organes internes.
Les principaux tissus conjonctifs de notre organisme sont :
• les mésenchymes qui sont des tissus conjonctifs de soutien et ont pour rôle
principal de soutenir les différentes structures. Ces tissus constituent de
grandes membranes, qui sont riches en fibres de collagène et bordées par
une couche épithéliale sur chaque face.
• le cartilage qui est un tissu conjonctif souple riche en collagène qu’on
trouve à la surface des articulations entre les os et dans la cage thoracique,
l’oreille, le nez, les bronches.
• l’os riche en collagène qui garantit sa cohésion et des cristaux
d’hydroxyapatite qui garantissent sa solidité. Il constitue le squelette et
assure une réserve de calcium.
• le sang qui est un tissu conjonctif liquide circulant dans les vaisseaux
sanguins et assurant plusieurs fonctions : le transport de l’oxygène et des
nutriments nécessaires au fonctionnement des cellules du corps, mais qui
aussi récolte le dioxyde de carbone et les déchets.
Le tissu nerveux
Les tissus nerveux sont composés de cellules nerveuses et assurent le
fonctionnement intégré de l’organisme. Il est réparti dans tout l’organisme
et s’organise en un système complexe constituant le système nerveux. Grâce
à son réseau de neurones, le système nerveux perçoit les informations en
provenance des milieux intérieur et extérieur par le biais des récepteurs
sensoriels et les décode pour ensuite apporter une réponse appropriée de
l’organisme.
Les éléments constitutifs du tissu nerveux sont :
Les neurones
Le tissu nerveux contient des neurones qui, avec leurs prolongements
cytoplasmiques, forment les fibres nerveuses. Grâce à leurs prolongements,
les neurones établissent la communication avec d’autres neurones, par
l’intermédiaire de synapses interneuronales, mais aussi avec des cellules
réceptrices par le biais de synapses neurosensorielles et avec des cellules
effectrices par l’intermédiaire des synapses neuroglandulaires ou
neuromusculaires.
La névroglie
La névroglie est constituée de cellules gliales et est un élément de soutien
associé aux neurones. Ces cellules sont dix fois plus nombreuses que les
neurones.
Il y a trois types de névroglie qui contiennent chacune des types cellulaires
différents :
• La névroglie interstitielle qui se trouve dans le système nerveux central et
est composée de plusieurs types de cellules comme les astrocytes qui sont
les plus nombreuses et assurent la cohérence du tissu nerveux, mais aussi le
guidage des neuroblastes, ainsi que l’élimination des déchets et des
neurotransmetteurs en les rejetant dans le sang. Ils ont un rôle de barrière
hématoencéphalique en empêchant le passage de certaines substances
dans le milieu intercellulaire afin de ne pas gêner l’activité des neurones au
niveau des synapses. Les astrocytes régulent la glycémie du milieu
intercellulaire et jouent un rôle important dans les échanges intercellulaires
en permettant le passage de glucose et de calcium pour adapter les apports
métaboliques des neurones en fonction de leurs besoins.
• La névroglie épithéliale qui borde les cavités contenues dans le système
nerveux central et est constituée des cellules épendymaires. Ces cellules
permettent l’écoulement du liquide céphalo-rachidien dans la moelle
épinière. Le liquide céphalo-rachidien assure la protection mécanique du
cerveau contre des chocs et permet la circulation des microgliocytes.
• La névroglie périphérique dans le système nerveux périphérique. Elle est
constituée des cellules de Schwann qui permettent la myélinisation
(formation d’une gaine de myéline autour des fibres nerveuses pendant le
développement du système nerveux) du système nerveux périphérique et
des cellules satellites qui jouent un rôle dans le métabolisme du système
nerveux périphérique.
La barrière hémato-encéphalique
Cette barrière est constituée des cellules endothéliales reliées par des
dispositifs protéiques permettant à ces cellules d’être très collées les unes
aux autres. Cette barrière a pour rôle d’empêcher des molécules issues du
sang de passer entre les cellules et de pénétrer dans le système nerveux
central.
Le tissu musculaire
Les tissus musculaires sont composés de cellules musculaires qui sont de
longues fibres allongées.
Les tissus musculaires dérivent du mésoderme qui représente la couche de
cellules germinales embryologique grâce à un processus appelé
myogenèse.
Il existe trois types de tissu musculaire :
La musculature striée
Cette musculature correspond aux muscles squelettiques ou “volontaires” et
qui permet des mouvements volontaires. Ce type de muscle est constitué
de différentes cellules, de fibres musculaires striées squelettiques et de
cellules satellites qui assurent la réparation des fibres.
Dans cette catégorie de muscles, il y a la langue, les muscles du larynx et de
la gorge, le diaphragme, ainsi que tous les muscles des membres.
Les muscles striés ont 5 propriétés qui leur permettent d’assurer leurs
fonctions :
1. L’excitabilité qui permet au muscle de réagir à une stimulation par la
production de phénomènes électriques par le biais de produits chimiques ;
2. La contractilité qui permet au tissu musculaire de se contracter et de
mobiliser de cette façon les éléments osseux auxquels ses fibres sont
rattachées ;
3. L’élasticité qui est la propriété de reprendre sa forme initiale lorsque la
contraction du muscle s’arrête ;
4. La tonicité : c’est la propriété qui lui permet d’être toujours dans un état de
tension en lui conférant le tonus musculaire ;
5. La plasticité qui lui permet de modifier sa structure en l’adaptant au type
de mouvement et d’effort.
Les muscles squelettiques assurent 4 fonctions essentielles :
• la mobilité ou la locomotion du corps dans son environnement,
• le maintien de la posture globale du corps,
• la stabilité des articulations,
• la production de chaleur.
La musculature lisse
Elle est composée de muscles lisses ou “involontaires”, localisés dans les
parois des organes et des structures comme l’œsophage, l’estomac, les
intestins, les bronches, la vessie, les vaisseaux sanguins et les follicules
pileux. Ces muscles ne sont pas sous le contrôle conscient et leur cellule de
base s’appelle le lëiomyocyte.
La musculature lisse a pour fonction d’aider au transport de différents
milieux à l’intérieur de l’organisme, comme par exemple le sang, l’air, la
nourriture ou encore l’urine.
La musculature cardiaque
Elle est composée par le muscle cardiaque ou “muscle autonome” et est
localisée seulement dans le cœur. La cellule musculaire est
le cardiomyocyte contractile, mais aussi des cardionectrices et les
myoendocrines.
C’est un muscle épais et creux qui assure les fonctions vitales de pompage,
de vidange et de remplissage des cavités cardiaques. Il permet donc la
circulation du sang dans l’ensemble de l’organisme. Lorsque le muscle se
contracte la pression dans les cavités cardiaques augmente ce qui entraîne
l’éjection du sang. Dans un second temps, le muscle cardiaque se détend et
le sang remplit les oreillettes.
Le cartilage Le cartilage est un tissu conjonctif souple qui se trouve à la surface des
articulations entre les os et dans la cage thoracique, l’oreille, le nez, mais
aussi les bronches ou les disques intervertébraux. Il est composé de cellules
de forme arrondie qui s’appellent les chondrocytes au sein d’une matrice
extracellulaire composée de glycosaminoglycanes et de collagène.
Le cartilage est non seulement souple, mais aussi résistant, ce qui fait que
du point de vue mécanique, il a des propriétés se situant
approximativement entre celles l’os et celles des tissus conjonctifs moins
rigides. Sa rigidité fait qu’il a un rôle très important dans le maintien de
l’ouverture des différents tubes ouverts à l’air libre de l’organisme comme
par exemple le nez, mais aussi la trachée ou encore le pavillon de l’oreille.
En comparaison avec les autres tissus conjonctifs, les cartilages ne sont pas
vascularisés ni innervés. Cela engendre que leur réparation en cas de lésion
est très lente et même n’est plus possible chez l’adulte.
Il y a trois composants principaux dans le cartilage et leur proportion dans
sa composition détermine la classification des cartilages :
Le cartilage hyalin
Le cartilage hyalin est le cartilage prédominant dans l’organisme. Il s’agit
d’un tissu organique blanc-bleuté, qui a comme rôle principal de soutenir
les os des articulations. Grâce à sa solidité et à sa souplesse due au
collagène qui le compose, il amortit les compressions articulaires.
Le cartilage hyalin constitue le squelette embryonnaire et chez l’enfant
certains os sont en partie composés de ce type de cartilage. Avec l’avancée
dans l’âge, sa proportion totale dans l’organisme diminue graduellement.
En ce qui concerne les adultes, le cartilage hyalin se trouve à la surface des
articulations mobiles de type synoviale en prolongeant le périoste de l’os. Il
est présent dans le genou par exemple.
Le cartilage hyalin est aussi localisé dans d’autres endroits du corps comme
la cloison nasale, les cartilages thyroïdes, les anneaux des bronches et de la
trachée, mais aussi à l’extrémité des côtes.
Le cartilage fibreux
Le cartilage fibreux est un tissu intermédiaire entre le cartilage et le tissu
conjonctif fibreux. Il contient du collagène qui le rend très résistant aux
tractions. Il est présent par exemple dans les disques intervertébraux de la
colonne vertébrale, mais aussi dans les ménisques des genoux.
Le cartilage élastique
Le cartilage élastique est un tissu de couleur jaunâtre, riche en fibres
élastiques. Il est présent aussi bien au niveau de l’oreille, que du nez, mais
aussi au niveau du larynx et de l’épiglotte.
Le tissu osseux Le tissu osseux est un tissu conjonctif, composé de cellules dispersées dans
une riche matrice extracellulaire. La substance fondamentale des tissus
osseux est dure, rigide et imprégnée de sels de calcium, ce qui la différencie
des autres types de tissus conjonctifs.
Les tissus osseux forment les organes les plus durs du corps humain : les os.
Les cellules des tissus osseux sont constituées de cellules fixes (ostéoblastes
et ostéocytes) ou étrangères (ostéoclastes). La matrice extracellulaire est
constituée d’une partie organique représentée par des fibres de collagène
de type I et de la substance fondamentale et d’une partie minérale
constituée notamment de sels de calcium. Le tissu osseux contient
seulement 50 % d’eau, ce qui en fait un des tissus les moins hydratés du
corps humain après l’émail des dents.
Il y a trois catégories de tissus osseux :
Les tissus osseux réticulaires
Ces tissus s’appellent aussi tissus osseux tissés et sont faibles du point de
vue mécanique. Leurs cellules sont nombreuses, mais disposées en
désordre. Leur matrice est peu minéralisée, et les faisceaux de fibres de
collagène sont eux aussi à disposition aléatoire. Ce type d’os a
généralement une durée de vie courte et est remplacé par un tissu osseux
lamellaire.
Les tissus osseux lamellaires
Ce type de tissu est prédominant dans le corps, en se trouvant dans une
proportion de 90 % du tissu osseux. Sa matrice osseuse occupe 95 % de son
volume et est disposée en lamelles parallèles et concentriques. Le tissu
osseux lamellaire est très résistant mécaniquement.
Les tissus osseux spongieux
Ce type de tissu se trouve dans les os courts et les os plats comme le
sternum, mais aussi dans les épiphyses des os longs. La partie solide est
composée de tissu osseux lamellaire, et les cavités, communiquant entre
elles et de forme et de tailles irrégulières, sont remplies par de la moelle
osseuse et traversées par des vaisseaux sanguins.
Un des rôles les plus importants des tissus osseux est celui de stocker 99 %
du calcium du corps et 90 % du phosphore contenu dans l’organisme. Ils
libèrent ses sels minéraux en fonction des besoins du corps. Une autre
fonction des tissus osseux tout aussi essentielle est la fonction mécanique
qui grâce à sa résistance est capable de supporter des contraintes
mécaniques, en permettant à l’os d’assurer son rôle de soutien du corps et
de protection des organes.
Le sang
Le sang est un liquide biologique vital qui circule par les vaisseaux sanguins,
dans un circuit fermé en étant pompé par le cœur.
Le sang est un tissu conjonctif liquide composé par des milliards de cellules,
un fluide aqueux et le plasma. Son pH varie entre 7,35 et 7,452. Le pH, ou
“potentiel hydrogène”, mesure l’acidité ou la basicité d’une solution ; une
solution de pH = 7 est dite neutre ; une solution de pH < 7 est dite acide ;
plus son pH diminue, plus elle est acide ; une solution de pH > 7 est dite
basique ; plus son pH augmente, plus elle est basique.
Le sang est composé de plusieurs types de cellules qui s’appellent
les éléments figurés :
• Les globules rouges ou hématies qui sont prédominants en représentant
99 % des cellules qui le composent. Ces cellules ne possèdent ni noyau ni
organites. Elles contiennent l’hémoglobine, qui lui donne sa couleur rouge,
et qui assure le transport de l’oxygène et du fer, ainsi que du dioxyde de
carbone ou du monoxyde de carbone. Les hématies sont composées aussi
d’enzymes leur permettant de fonctionner. La durée de vie de ce type de
cellule est de 120 jours et leur destruction se fait dans la rate.
L’hémoglobine est récupérée par les macrophages du foie, de la rate et de
la moelle osseuse.
• Les globules blancs ou leucocytes représentent seulement 0,2 % du sang et
ont un rôle capital dans le système immunitaire en assurant la destruction
des agents infectieux.
• Les plaquettes ou thrombocytes participent à la formation du clou
plaquettaire qui provoque la coagulation sanguine. Les plaquettes ne
contiennent pas de noyau et sont en fait des fragments de cellule provenant
de leurs précurseurs, les mégacaryocytes.
Le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle baignent les éléments
figurés. Il se compose principalement d’eau, mais aussi de différentes
molécules qui sont transportées dans l’organisme. Le plasma contient aussi
du glucose, des lipides,
des protéines et des hormones.
Le sang a comme rôle essentiel de transporter le dioxygène (O2) et les
éléments nutritifs dont a besoin le corps pour les processus vitaux. Il
transporte aussi les déchets produits par les organes et les tissus, comme le
dioxyde de carbone (CO2) en les dirigeants vers les sites d’évacuation
comme les poumons, les reins ou les intestins.
Une autre fonction essentielle du sang est celle de transporter les cellules et
les molécules du système immunitaire vers les tissus. Il assure aussi la
diffusion des hormones dans l’organisme.
Le sang remplit aussi une fonction de régulateur du pH, mais aussi dans le
maintien de la température corporelle.
CHAPITRE 3 : LES DIFFÉRENTES
MORPHOLOGIES
Qu’est-ce qu’une morphologie ? Le terme de “morphologie” est utilisé pour décrire la forme externe d’un
organisme. Concernant les êtres humains, la morphologie est étudiée,
notamment pour adapter les vêtements à la morphologie du corps, mais
aussi pour adapter son maquillage et sa coupe de cheveux à son visage.
Les trois grands types de morphologie chez l’humain
On parle de morphotype lorsqu’on fait référence aux caractéristiques d’une
silhouette-type. Il y a trois types de morphologie : endomorphe,
ectomorphe et mésomorphe. Chaque morphotype a des caractéristiques
physiques spécifiques dont l’origine est génétique.
Endomorphe
La morphologie endomorphe se caractérise par un corps généralement
charnu doté d’un métabolisme lent, qui entraîne des baisses d’énergie avec
une tendance à accumuler du tissu adipeux. Ayant une ossature fine et
corps étroit, une personne avec une morphologie endomorphe a des
épaules plutôt étroites et tombantes, des membres courts et un visage
rond.
Ce type de morphologie est menacé par la prise de poids, surtout au niveau
du ventre où le tissu adipeux a tendance à se déposer facilement. Pour
éviter la prise de poids, un régime alimentaire approprié devrait être suivi.
La prise de masse musculaire est aussi favorisée pour ce genre de typologie.
Mésomorphe
Une morphologie mésomorphe présente un physique large avec une forte
ossature, des épaules larges, une bonne musculature, le buste en V pour les
hommes, les membres longs et un visage plutôt carré. Ce type de
morphologie peut facilement maigrir ou grossir et n’a pas tendance à
accumuler le gras.
Ectomorphe
La morphologie ectomorphe se caractérise par une silhouette souple, avec
un squelette et des articulations fines, surtout aux chevilles et aux poignets.
Généralement, les épaules et le bassin sont étroits, avec des membres
plutôt longs et un visage triangulaire. Les personnes avec cette typologie
ont une faible masse musculaire et brûlent facilement les graisses.
Sachez aussi que l’on détermine parfois plutôt 6 catégories de
morphologies:
1. La morphologie en X qui se caractérise par une silhouette harmonieuse et
équilibrée avec une taille fine bien marquée, des épaules de même largeur
que les hanches.
2. La morphologie en 8 qui est similaire à la précédente avec une silhouette
plus pulpeuse. Elle se caractérise par la même taille marquée, des épaules
arrondies et une cambrure prononcée.
3. La morphologie en H est caractérisée par une silhouette longiligne et bien
proportionnée. Une personne avec cette typologie a la taille peu marquée,
les épaules plutôt carrées ayant le même alignement que la taille et les
hanches.
4. La morphologie en A a une ont silhouette en pyramide avec les hanches
plus larges que les épaules. La taille peut être marquée ou non.
5. La morphologie en V est l’inverse de la précédente avec des épaules plus
larges que les hanches et une silhouette plutôt sportive. La taille est
marquée très peu généralement et le bassin est étroit.
6. La morphologie en O ou en rond se caractérise par une silhouette bien
pulpeuse, des épaules souvent arrondies et une taille, des hanches, des
cuisses, ainsi que des bras bien enveloppés.
CHAPITRE 4 : LE SYSTÈME IMMUNITAIRE Le système immunitaire d’un organisme est constitué d’un ensemble
d’éléments de reconnaissance et de défense qui se coordonnent afin
d’assurer l’intégrité de cet organisme. Ainsi, ce système arrive-t-il à
discriminer le “soi” du “non-soi”. Tout ce qui est identifié comme “non-soi”
est détruit comme par exemple les pathogènes : virus, bactéries, parasites,
champignons, etc.
Le système immunitaire est hérité à la naissance, mais il continuer d’évoluer
en fonction des contacts qu’il a avec des microbes ou des pathogènes.
Les principaux effecteurs (= organe qui entre en activité en réponse à un
stimulus donné) du système immunitaire sont les cellules immunitaires qui
s’appellent les leucocytes (ou globules blancs). Ces globules blancs sont
produits par des cellules souches, au sein de la moelle osseuse rouge.
Il y a deux grands types de mécanismes de défense dans notre corps :
– les mécanismes de défense non-spécifique ou innée, comme par exemple
la protection de la peau, mais aussi les muqueuses ou les larmes ;
– les mécanismes de défense spécifique, lorsque les lymphocytes
déclenchent une action dirigée en produisant des anticorps spécifiques.
Notre organisme se défend contre les agressions, mais aussi contre les
dysfonctions de ses cellules. Ces agressions peuvent être de différentes
natures :
• des agressions physico-chimiques : qui peuvent être de nature mécanique
(frottements, chutes, etc.), ou alors dues aux facteurs climatiques (froid
extrême, changement brusque de température, poussières, etc.) et enfin
provoqués par des agents chimiques ;
• des agressions provoquées par d’autres êtres vivants : lorsqu’un autre
organisme vivant entre dans notre corps pour développer ses propres
cellules, en provoquant ainsi une infection. Les agresseurs peuvent être des
bactéries, virus, champignons, levures, etc.
Voyons brièvement en quoi consistent les deux types de mécanismes cités
ci-dessus:
1. Mécanismes de défense non spécifique
Les barrières physiques
Les barrières physiques de notre corps consistent principalement dans la
peau, qui est le plus important élément de notre système de défense
puisqu’elle nous protège de la plupart des corps étrangers.
Une autre barrière importante est constituée par les muqueuses qui
recouvrent les voies oro-pharyngiennes et digestives, les voies respiratoires
et urogénitales en les rendant imperméables à la plupart des agents
infectieux. Certaines muqueuses disposent en plus d’un film de mucus à la
surface qui permet de fixer, enrober puis évacuer la plupart des particules
ou des organismes vivants intrus.
Enfin, sachez que la peau et les muqueuses sont recouvertes d’une flore
bactérienne qui les protège des micro-organismes pathogènes.
Les leucocytes phagocytaires
Les leucocytes phagocytaires, qui s’appellent aussi phagocytes, sont des
cellules immunitaires qui identifient les microorganismes infectieux à l’aide
de nombreux récepteurs présents à leur surface. Ils agissent alors en
essayant de neutraliser ces agresseurs à l’aide d’une vacuole digestive.
Il y a 4 types de phagocytes :
• Les granulocytes neutrophiles qui sont en majorité dans notre corps en
représentant 60 à 70 % des leucocytes. Ils entrent dans les tissus infectés
pour détruire les microbes en se détruisant en même temps. Ce type de
phagocytes ont une durée de vie de quelques jours.
• Les monocytes, qui représentent seulement 5 % des leucocytes et qui se
déplacent dans notre organisme grâce au sang en migrant vers un tissu et
en se transformant en macrophages. Ils ont une plus grande capacité de
phagocytose et sont plus efficaces dans la défense de l’organisme.
• Les granulocytes éosinophiles sont les moins présents dans notre organisme,
mais jouent un rôle important en combattant les parasites dans l’organisme.
• Les cellules dendritiques sont des cellules qui capturent le microbe au site
d’infection, et migrent ensuite avec lui vers les tissus lymphoïdes et en
présentant les antigènes du microbe capturé aux lymphocytes T,
responsables de l’immunité cellulaire.
Le système du complément
Ce système est constitué par un ensemble de protéines qui se situent dans
le plasma sanguin et où elles vont combattre l’infection. Elles sont activées
par des substances qui se trouvent à la surface des pathogènes et qui
déclenchent une cascade de réactions détruisant les cellules étrangères.
La réaction inflammatoire
C’est un mécanisme de défense innée qui donne des symptômes
spécifiques en étant provoqué par la libération de médiateurs chimiques.
L’histamine est la molécule de signalisation du système immunitaire qui est
la plus active dans la réaction inflammatoire.
Le but de l’inflammation est de neutraliser les agresseurs et de réparer les
tissus en cas de lésion.
Les quatre signes de l’inflammation sont : la rougeur, la chaleur, la douleur
et l’œdème.
Le système lymphatique
Le système lymphatique jour un rôle essentiel dans le système immunitaire
et est constitué de plusieurs organes : le thymus, la moelle osseuse, la rate,
les amygdales, l’appendice et les ganglions lymphatiques. Il comprend aussi
le tissu lymphoïde du tube digestif ainsi que les capillaires lymphatiques qui
drainent une partie du liquide interstitiel qui baigne les tissus. Ce liquide
s’appelle lymphe et circule dans notre corps en passant par les ganglions
lymphatiques dans lesquels tout agent pathogène va rencontrer les
globules blancs qui vont se charger de leur destruction.
2. Mécanismes de défense spécifique
Immunité humorale
Ce mécanisme agit contre les bactéries et les virus dans les liquides du
corps humain à l’aide des immunoglobulines, appelées aussi des anticorps.
Immunité cellulaire
Ce mécanisme prend en charge les cellules infectées par des virus ou des
bactéries, mais aussi les cellules cancéreuses. Ses moyens d’action sont les
lymphocytes T (le T vient du thymus où ces cellules se développent après
leur naissance dans la moelle osseuse).
La rapidité de l’action de nos défenses immunitaires est très importante et
dépend notamment de l’efficacité de la communication entre les divers
organes lymphoïdes qui sont reliés par le système cardiovasculaire.
Sachez aussi que chaque personne dispose d’une « mémoire
immunologique » qui s’accroît avec l’âge. Elle garde les traces de “lutte”
contre des agents pathogènes ou parasites, en conservant des cellules
spécifiques. Ces cellules vont permettre une réaction immunitaire rapide et
efficace lors d’une prochaine attaque avec des agents similaires. La mémoire
immunologique se constitue naturellement, mais aussi à l’aide de vaccins.
CHAPITRE 4 : LE SYSTÈME LOCOMOTEUR
Les fonctions du squelette humain : Le squelette humain est composé de 350 os à la naissance et d’un nombre
constant de 206 os à l’âge adulte. Il y a aussi un nombre variable d’os
surnuméraires en fonction des individus.
L’appareil locomoteur est formé de l’ensemble des os, mais aussi des
ligaments, tendons, cartilages, muscles et fascias (membrane fibro-élastique
qui recouvre ou enveloppe une structure anatomique).
Le rôle du squelette humain est multiple.
D’une part il est la charpente du corps humain et d’autre part il a aussi une
fonction de protection pour certains organes. Par exemple le crâne protège
le cerveau, tout comme la cage thoracique a le même rôle pour le cœur et
les poumons.
Le squelette permet aussi la mobilité de l’être humain grâce aux
articulations qui à leur tour vont permettre aux muscles d’actionner les
différentes parties du squelette.
Au niveau de la moelle osseuse, des cellules sanguines sont produites et le
squelette humain constitue aussi une réserve de minéraux pour le corps. Il
stocke aussi certains métaux lourds lorsque notre organisme entre en
contact avec ce genre d’agresseurs, en jouant ainsi un rôle protecteur.
Les articulations et leurs fonctions : Les articulations sont des zones de jonction entre deux extrémités osseuses.
En fonction de sa composition, forme et rôle, une articulation est plus ou
moins mobile.
En fonction de leur mobilité, les articulations se classifient dans les
catégories suivantes :
• les articulations mobiles qui permettent beaucoup de mouvements et qui
s’appellent diarthroses
• les articulations semi-mobiles qui ne permettent pas beaucoup de
mouvements et qui s’appellent amphiarthroses
• les articulations immobiles qui ne permettent pas de mouvement et qui
s’appellent aussi synarthroses.
Selon leur composition, les articulations sont de 3 types :
• fibreuse – l’articulation est composée dans ce cas d’un tissu fibreux
(comme par exemple entre le tibia et la fibula ou entre un os et une dent).
Pour ce type de composition, les possibilités de mouvement sont très
limitées ou nulles, mais ont souvent une grande solidité.
• cartilagineuse lorsqu’elle est composée de cartilage, qui permet peu de
mouvement.
• synoviale quand l’articulation est constituée d’une capsule fibreuse baignée
d’un liquide synovial (comme par exemple le genou). Ce type d’articulation
permet une grande mobilité et est maintenue par des ligaments.
Les articulations ont un rôle important dans les mouvements du corps, aussi
bien pour des mouvements permettant un degré de liberté que pour
certains mouvements spécifiques.
Les mouvements principaux sont par exemple la flexion, l’extension, mais
aussi d’abduction et d’adduction. Les articulations permettent aussi des
mouvements de rotation dans plusieurs plans et selon plusieurs angles.
Les mouvements spécifiques qui se font grâce aux articulations sont par
exemple l’élévation qui est un mouvement vers le haut,
ou l’abaissement qui est vers le bas.
La circumduction est un mouvement spécifique complexe qui associe des
mouvements autour des trois axes anatomiques en décrivant un cercle.
Il y a aussi d’autres types de mouvements spécifiques portant tous des
noms en fonction du ou des plans de mouvement permis:
• antépulsion (mouvement en avant)
• rétropulsion (un mouvement en arrière)
• opposition (comme le mouvement du pouce)
• pronation (mouvement de la paume de la main vers le bas)
• supination (mouvement de la paume de la main vers le haut)
En conclusion, les articulations ont 3 fonctions principales :
1. Permettre au corps humain de se mouvoir et donc nous permettre de nous
déplacer ou de bouger nos membres.
2. La deuxième fonction des articulations est d’amortir les mouvements
brusques ou violents grâce au cartilage articulaire qui les protège, tout en
facilitant la mobilité.
3. Les articulations ont aussi la fonction de “stabilisateur” car grâce à leur
structure elles guident certains mouvements tout en empêchant d’autres.
Les rôles des muscles : Comme expliqué un peu plus haut dans ce cours, les muscles sont des
organes composés de tissus musculaires et de tissus conjonctifs. Ils ont un
rôle important dans le mouvement, en étant responsables de la posture de
notre corps, de sa locomotion, mais aussi dans les mouvements des
organes internes, comme par exemple la contraction du cœur.
Pour rappel, il y a trois types de muscles :
• strié squelettique ou “muscle volontaire” qui est relié à l’os la plupart du
temps par des tendons ;
• lisse ou “muscle involontaire”- ces muscles sont localisés dans les parois
des organes comme l’estomac ou les intestins, mais aussi les vaisseaux
sanguins. Contrairement au muscle squelettique, ce muscle n’est pas sous
un contrôle conscient ;
• cardiaque ou “muscle autonome” qui est localisé seulement dans le cœur.
Les muscles sont composés principalement d’eau (75 %), de minéraux
(calcium, sodium, potassium) et de protéines.
Les muscles utilisent de l’énergie qui est produite lors de l’oxydation des
graisses (les lipides) et des hydrates de carbone (les glucides).
Les muscles striés squelettiques ont 4 fonctions importantes :
• la mobilisation du corps dans son environnement,
• le maintien de la posture du corps,
• la stabilité des articulations,
• la production de chaleur.
Les muscles lisses ont pour fonction d’aider au transport de différents
milieux à l’intérieur de l’organisme. Par exemple ils vont aider au transport
du sang pour le muscle lisse des vaisseaux sanguins, ou encore pour
véhiculer la nourriture pour le muscle lisse du tube digestif ou encore à
transporter l’air pour le muscle lisse des bronches.
Le muscle cardiaque assure les fonctions de pompage, de vidange et de
remplissage des cavités cardiaques. Il a donc aussi la fonction de faire
circuler le sang dans l’ensemble de l’organisme.
CHAPITRE 5 : LE SYSTÈME NERVEUX
Le système nerveux d’un organisme est responsable de la coordination des
actions avec son environnement extérieur, ainsi que de la communication
des différentes parties du corps.
Le système nerveux humain est composé du système nerveux central
(constitué de l’encéphale et de la moelle épinière) et le système nerveux
périphérique (composé des nerfs et des ganglions nerveux).
Composition et rôles des nerfs : Un nerf est un ensemble de fibres nerveuses (ou axones) qui sont le
prolongement des neurones et qui conduisent les signaux électriques.
Un ganglion nerveux est un tissu regroupant des corps cellulaires des
neurones sensitifs ainsi que leurs dendrites (les prolongements des
neurones).
Les nerfs assurent donc la connexion entre le cerveau et le reste du corps
humain à travers un vaste réseau à travers tout le corps humain. Une
majorité des nerfs sont reliés à la moelle épinière et ensuite connectés aux
différents organes, muscles, glandes et récepteurs sensoriels.
Les nerfs ont pour fonction de transmettre des messages, aussi bien du
cerveau vers les différentes parties du corps – par exemple les nerfs moteurs
qui nous aident à nous déplacer, ou alors dans le sens inverse en
transmettant des informations au cerveau – c’est le cas des nerfs sensitifs.
Enfin le système nerveux viscéral assure les fonctions non soumises au
contrôle volontaire. Il contrôle notamment les muscles lisses, le muscle
cardiaque, mais aussi la plupart des glandes.
Le système nerveux central : Le système nerveux central est constitué de l’encéphale et de la moëlle
spinale. L’encéphale est protégé par le crâne tandis que la moelle spinale ou
épinière est protégée par les vertèbres. Les deux sont enfermés dans des
méninges, qui sont des membranes qui contiennent du liquide céphalo-
rachidien, ayant comme fonction d’amortir les chocs lors de nos
mouvements.
La moelle épinière commence à la base du crâne et se termine au niveau de
la première ou de la deuxième vertèbre lombaire. Elle est reliée par des
nerfs aux articulations, à la peau, aux muscles, aux organes, etc.
En fait, c’est la projection du système nerveux périphérique sous la forme
des nerfs spinaux qui sont responsables de la motricité, de la sensibilité des
membres, des sphincters et du périnée. La moelle épinière transmet
l’information qu’elle reçoit à travers les nerfs spinaux au cerveau par le biais
de la colonne vertébrale au thalamus et, finalement, vers le cortex cérébral.
L’encéphale est composé de trois grandes régions :
- Le cerveau, qui est la plus grande partie de l’encéphale et représente la
plus grande partie du système nerveux central, en regroupant à son tour
deux composants :
- Le télencéphale, constitué par les deux hémisphères cérébraux, et
rattachés des deux côtés au diencéphale ;
- Le diencéphale, composé du thalamus, de l’hypothalamus et de
l’épithalamus ;
Le cerveau assure plusieurs fonctions et notamment la mémoire, les
pensées, la coordination des mouvements, la formation du langage, les
sensations comme l’appétit, la soif, le sommeil, mais aussi les impulsions
sexuelles.
- Le tronc cérébral, qui constitue le prolongement de la moelle épinière et
qui à son tour est composé de 3 éléments :
- le bulbe rachidien ou medulla,
- le pont,
- le mésencéphale ;
Le tronc cérébral assure le contrôle de l’activité du cœur et des poumons,
mais est aussi impliqué dans l’équilibre, le goût, l’ouïe et le contrôle des
muscles du visage et du cou.
- Le cervelet, qui est localisé sous le cerveau et derrière le tronc cérébral et
permet la coordination des mouvements du corps.
Le système nerveux périphérique : Le système nerveux périphérique est constitué des ganglions et des nerfs
qui se trouvent à l’extérieur du cerveau et de la moelle épinière. Sa fonction
principale est de transmettre l’information des organes au système nerveux
central. Il n’est pas protégé par le crâne ou la colonne vertébrale et se
trouve donc plus exposé aux lésions et aux toxines.
Le système nerveux périphérique comprend le système nerveux somatique
et le système nerveux autonome.
Le système nerveux somatique assure plusieurs fonctions notamment les
mouvements et la position du corps, mais aussi les diverses sensations à
travers la peau comme le toucher, la chaleur, le froid, la douleur. Par le biais
des autres organes ce système assure la vision, l’ouïe, l’olfaction. Toutes ces
fonctions sont assurées par les neurones sensitifs et les neurones moteurs
qui composent le système nerveux somatique.
Le système nerveux autonome est responsable des fonctions non soumises
au contrôle volontaire, notamment les muscles lisses impliqués dans la
digestion, la vascularisation, les muscles cardiaques, mais aussi la plupart
des glandes. Ce système contient des neurones périphériques et des
neurones centraux. Le système nerveux autonome est indépendant donc du
contrôle du cortex cérébral et reçoit des informations des viscères et régule
leurs fonctionnements.
C’est pour cette raison qu’il est appelé aussi “système nerveux viscéral”. Il se
divise en deux systèmes antagonistes : le sympathique et le
parasympathique. Ces deux systèmes interagissent avec les mêmes organes
en ayant des fonctions identiques, mais antagoniques.
Le système nerveux sympathique : Le système nerveux sympathique assure le contrôle d’un grand nombre
d’activités automatiques de l’organisme, comme par exemple le rythme
cardiaque, la contraction des muscles lisses, mais aussi la stimulation des
glandes sudoripares ou des glandes surrénales en augmentant la sécrétion
d’adrénaline.
En fait, ce système nerveux fonctionne sur un modèle à deux neurones :
• un neurone pré-ganglionnaire dont le corps cellulaire se trouve dans la
moelle épinière et qui fait synapse.
• un neurone post-ganglionnaire dont le corps cellulaire se trouve dans un
ganglion qui à son tour innerve le tissu cible.
Les prolongements des neurones pré-ganglionnaires sont courts en
innervant les ganglions qui se trouvent à côté de la chaîne sympathique,
alors que les prolongements des neurones post-ganglionnaires sont très
longs pour arriver jusqu’aux organes.
En conclusion, le système nerveux sympathique entre en jeu lorsqu’une
activation est nécessaire. Il a comme fonction de décharger de l’énergie afin
de remplir un objectif vital. Son action est primordiale en cas d’urgence.
Le système nerveux parasympathique : Le système parasympathique contrôle les activités involontaires des
organes, glandes, vaisseaux sanguins conjointement au système nerveux
sympathique. Les ganglions parasympathiques sont localisés à proximité de
l’organe cible.
À l’inverse du système nerveux sympathique, le parasympathique entre en
jeu lorsqu’une relaxation est nécessaire. Il intervient dans la diminution du
rythme cardiaque, la contraction de la vessie, la dilatation des pupilles, etc. Il
a un rôle important dans l’économie de l’énergie.
CHAPITRE 6 : LE SYSTÈME ENDOCRINIEN
Introduction Le système endocrinien est constitué de l’ensemble des organes qui ont une
fonction de sécrétion d’hormones.
Les glandes endocrines contrôlent les fonctions de l’organisme par le biais
des hormones, qui sont libérées dans la circulation générale. Ils agissent
comme des messagers chimiques qui circulent dans tout le corps grâce à la
circulation sanguine.
Les différents organes du système endocrinien sont situés dans de
nombreuses régions du corps :
• l’hypophyse se trouve dans la boîte crânienne,
• la thyroïde est localisée dans le cou,
• le thymus se trouve dans le thorax,
• les glandes surrénales et le pancréas sont situés dans l’abdomen,
• les ovaires et les testicules sont dans le bassin.
Les rôles des hormones Les hormones régulent les pulsions et émotions fondamentales, comme par
exemple les pulsions sexuelles, la colère, la peur, la joie, la tristesse. Elles
stimulent aussi la croissance et l’identité sexuelle, régulent la température
corporelle et participent à la production de l’énergie.
Les hormones sont classifiées en fonction des glandes qui les produisent.
Voici les principales hormones du corps humain :
Les hormones hypothalamiques sont sécrétées par l’hypothalamus :
• Hormone de libération de l’hormone de croissance (GHRH) joue un rôle
important dans la croissance, mais aussi le métabolisme de l’organisme et la
reproduction
• Dopamine (DA) – a un rôle important dans la stimulation des
comportements alimentaires et dans la motivation, la cognition, la
mémorisation, en étant aussi impliquée dans certains plaisirs abstraits
• Gonadolibérine (GnRH) – a un rôle important dans le contrôle de l’activité
sexuelle
• Somatostatine – inhibe l’hormone de croissance, mais aussi le langage
d’autres hormones comme par exemple celles gastro-intestinales,
pancréatiques ou encore la TRH.
• Corticolibérine (CRH) – contrôle l’activité de l’axe hypophyso-cortico-
surrénalien mais joue aussi un rôle important dans l’alimentation et la
dépense d’énergie.
• Hormone thyréotrope (TRH) – stimule l’hypophyse, qui va à son tour libérer
une autre hormone, la TSH (voir ci-après)
Les hormones hypophysaires sont des hormones sécrétées par
l’hypophyse et classifiées à leur tour dans 2 catégories :
1) Hormones anté-hypophysaires
• Hormone thyréotrope ou thyrotrophine (TSH) – c’est le principal régulateur
de la glande thyroïde
• Hormone corticotrope ou corticotrophine (ACTH) – joue un rôle important
dans la stimulation de la glande surrénale et dans la sécrétion corticale des
glucocorticoïdes.
• Hormone lutéinisante (LH) – chez l’homme, cette hormone stimule la
production de testostérone alors que chez la femme, elle joue un rôle dans
les modifications cycliques de l’ovaire.
• Hormone de croissance ou somatotrophine (GH) – favorise la croissance des
enfants
• Hormone folliculo-stimulante (FSH) – a un rôle important dans la
reproduction en agissant sur les gonades
• Mélanostimuline (MSH) – provoque la synthèse de mélanine, notamment en
présence des rayons UVA
• Prolactine (PRL) – cette hormone joue un rôle dans la lactation chez la
femme, mais aussi dans la reproduction, la croissance, l’immunité et le
comportement.
• Endorphine – est sécrétée par le complexe hypothalamo-hypophysaire lors
d’une activité physique intense, excitation, douleur et orgasme.
2) Hormones post-hypophysaires :
• L’Ocytocine intervient sur les muscles lisses de l’utérus et des glandes
mammaires, mais joue aussi un rôle dans la confiance, l’empathie et la
sexualité.
• Vasopressine (ADH) – c’est une hormone qui joue un rôle antidiurétique au
niveau du rein,
• Dopamine – voir plus haut
• Facteur de libération de la prolactine (PRF) – voir PRL
Les hormones gonadiques sont sécrétées par les organes reproducteurs –
les ovaires et les testicules – comme la testostérone et l’œstrogène ou
encore l’inhibine. Chez les femmes il y a aussi la progestérone qui joue un
rôle important dans la grossesse et pendant le cycle menstruel.
Les hormones thyroïdiennes sont produites par la glande thyroïde et ont
un rôle important dans la croissance, mais aussi dans le métabolisme et
dans la régulation du calcium avec la calcitonine.
Les hormones parathyroïdiennes sont représentées par la Parathormone
(PTH) qui est sécrétée par les glandes parathyroïdes situées dans le cou,
près de la glande thyroïde. Cette hormone joue un rôle important dans la
régulation des taux de calcium et de phosphore dans le sang.
Les hormones surrénaliennes sont sécrétées par le cortex et la médulla.
Le cortex va produire les hormones suivantes :
• Androgènes : des hormones stéroïdiennes, contrôlant le développement et
le maintien des caractères mâle.
• Aldostérone : une hormone qui joue un rôle important dans le maintien de
la volémie plasmatique et de la tension artérielle.
• Cortisol : une hormone qui intervient dans le métabolisme, mais aussi dans
l’augmentation de la glycémie
La médulla sécrète les hormones suivantes :
• Adrénaline : c’est une hormone qui est produite en réponse à un état de
stress, mais aussi pour faire face à un besoin d’énergie comme pour
affronter un danger ou dérouler une activité physique intense qui augmente
le rythme cardiaque et la pression artérielle, une dilatation des bronches et
des pupilles.
• Noradrénaline : elle intervient en cas de stress ou d’effort intense.
Les hormones pancréatiques sont sécrétées par le pancréas :
• Glucagon – une hormone qui provoque l’augmentation du glucose dans le
sang et qui a une action inverse à l’insuline. Elle agit sur le foie.
• Insuline – agit sur le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines.
Elle est importante pour baisser le taux de glucose dans le sang.
• Somatostatine (voir 1)
• Polypeptide pancréatique
Les hormones rénales sont produites par les reins.
• Érythropoïétine (EPO) – elle augmente le nombre de globules rouges dans
le sang.
• Rénine – agit sur les vaisseaux sanguins et la tension artérielle.
Les hormones digestives sont sécrétées par les parois du tube digestif et
jouent un rôle important dans la digestion.
• Gastrine – elle est sécrétée par l’estomac dont elle stimule le
renouvellement cellulaire.
• Sécrétine – neutralise l’acidité gastrique et abaisse le taux de la glycémie.
• Cholécystokinine – stimule le pancréas à créer des enzymes et la vésicule
biliaire à sécréter de la bile.
• Peptide insulinotrope dépendant du glucose (GIP) – elle participe à la
régulation du métabolisme énergétique.
• Ghréline stimule l’appétit et a une action inverse à la Leptine qui, elle, agit
sur la satiété.
Les hormones hépatiques sont produites par le foie.
• Angiotensine : c’est une hormone qui agit sur la tension artérielle.
• Hepcidine : contrôle le métabolisme du fer dans l’organisme.
Les hormones thymiques sont sécrétées par le thymus et sont en nombre
de deux : la thymopoïétine et la thymuline.
Les hormones épiphysaires sont produites par l’épiphyse. La mélatonine
est une telle hormone qui a un rôle important dans la régulation des
rythmes biologiques comme le sommeil/ l’éveil, mais aussi les saisons.
Les hormones placentaires sont produites par le placenta et favorisent la
rétractation post-partum de l’utérus, mais aussi la montée laiteuse et aide à
diminuer les douleurs de l’accouchement.
Les hormones cardiaques notamment la cardionatrine sont produites par
le coeur et agissent sur la pression artérielle.
Les hormones adipocytaires sont sécrétées par les adipocytes blancs qui
agissent comme les glandes endocrines et ont une fonction importante
dans la digestion, mais aussi dans les sensations de faim et satiété.
CHAPITRE 7 : LE SYSTÈME
CARDIOVASCULAIRE ET RESPIRATOIRE
Introduction Le système cardiovasculaire a comme fonction de transporter le sang du
cœur vers les organes et dans tout le corps en permettant ensuite son
retour vers le cœur. Cette fonction est assurée grâce aux vaisseaux sanguins
et au cœur.
La circulation du sang permet de transporter les nutriments, l’oxygène et les
hormones vers les cellules de l’organisme. Ces substances sont produites
par le tube digestif, ou encore les poumons ou les glandes endocrines.
Le système cardiovasculaire a aussi la fonction de collecter les déchets
métaboliques des cellules, comme par exemple le dioxyde de carbone ou
l’urée pour les diriger vers les organes qui vont les éliminer du corps
(comme par exemples les reins).
Les artères sont les vaisseaux qui transportent le sang du cœur vers les
tissus, alors que les veines assurent le transport dans le sens contraire.
Le système cardiovasculaire est composé de deux types de circulations :
• La grande circulation ou systémique qui a la fonction d’amener le sang
oxygéné du cœur vers les organes du corps et ensuite ramener ce sang
veineux chargé en gaz carbonique au cœur.
• La petite circulation ou pulmonaire qui assure la fonction d’amener le
sang veineux par l’artère pulmonaire vers les alvéoles pulmonaires pour le
réoxygéner et le renvoyer au cœur par les veines pulmonaires.
Le rôle des vaisseaux sanguins, et du cœur Les vaisseaux sanguins
Les vaisseaux sanguins sont des conduits qui transportent le sang dans
l’organisme. Il y a trois grandes catégories de vaisseaux sanguins :
• Les artères qui assurent le transport du sang du cœur vers les organes.
• Les veines qui ont comme fonction de transporter le sang des organes vers
le cœur
• Les capillaires sont des vaisseaux qui ont comme fonction de diffuser les
gaz et les nutriments entre le sang et les tissus ; les lymphatiques, qui sont
borgnes et prennent naissance directement dans les tissus pour rejoindre
ensuite le réseau veineux.
Il y a aussi les vaisseaux lymphatiques qui transportent la lymphe à partir
des tissus, par le biais des ganglions lymphatiques, vers la circulation
sanguine.
1. Les artères
Les artères sont formées de 3 couches :
• L’adventice qui est la couche externe de la paroi artérielle et est constituée
de tissu conjonctif et de fibres élastiques.
• La media qui est la couche moyenne et est constituée de collagène et
d’élastine.
• L’intima est la couche interne et est composée par l’endothélium qui est en
contact direct avec le sang et qui est placé sur une couche de tissu
conjonctif.
Il y a trois types d’artères :
• Les artères élastiques pures comme l’aorte et qui contiennent une grande
quantité de fibres d’élastine et de collagène et qui assurent une grande
élasticité de la paroi.
• Les artères musculaires pures qui contiennent en grande partie des fibres
musculaires lisses dans leur média. Elles ont une limitante élastique interne
et externe visible.
• Les artères musculo-élastiques, comme leur nom l’indique, contiennent
aussi bien des fibres musculaires capables de se contracter, que de l’élastine
qui leur donne de l’élasticité.
1.1 L’Aorte
C’est la plus large des artères de la circulation systémique qui sort du coeur
par le ventricule gauche. Elle a une grande élasticité qui a pour
fonction d’amortir les augmentations de la pression pendant la contraction
cardiaque et ensuite lors du repos cardiaque.
L’aorte se « ramifie » en plusieurs artères :
• l’artère brachio-céphalique, composée par l’artère carotide commune droite
et l’artère subclavière droite
• l’artère carotide commune gauche,
• l’artère subclavière gauche,
• les artères intercostales,
• l’artère cœliaque constituée de l’artère gastrique gauche, l’artère hépatique
commune et l’artère splénique,
• les artères mésentériques supérieure et inférieure,
• les artères rénales droite et gauche,
• les artères iliaques communes.
1.2 Les artères pulmonaires
Les artères pulmonaires ont pour fonction de transporter le sang
désoxygéné du cœur aux deux poumons.
Le tronc pulmonaire, localisé dans le thorax, sort du ventricule droit du
cœur et se divise en deux artères pulmonaires gauche et droite, qui chacune
se ramifie dans le poumon correspondant. L’artère droite est normalement
plus développée que la gauche
Ces artères ont une paroi plus fine et plus fragile que celle de l’aorte.
1.3 Les artérioles
Ce sont des petites artères avec un diamètre inférieur à 0.5 mm qui ont
pour rôle de transporter le sang vers les capillaires.
2. Les veines
Les veines sont des vaisseaux sanguins qui ont le rôle de transporter le sang
depuis les organes et les tissus jusqu’au cœur. Du point de vue
histologique, elles ont une structure similaire à celle des artères, en ayant
aussi trois couches – l’adventice, la media et l’intima. Par contre, les veines
contiennent des valvules qui ont le rôle de déterminer le sens de circulation
du sang et qui empêchent le retour du liquide grâce à un système de clapet.
Les veines partent des tissus où elles sont plus minces, plus dépressibles,
mais aussi plus dilatables que les artères en leur permettant ainsi de
multiplier leur capacité, et de jouer le rôle de réservoir sanguin.
Il y a deux veines satellites pour chaque artère, auxquelles s’ajoute un
système veineux périphérique complexe.
Voici les veines les plus importantes :
2.1 Les veines caves
Ce sont les plus grandes veines du corps, avec un diamètre supérieur à 1
cm. Il y a deux veines caves :
• La veine cave inférieure qui est localisée principalement dans l’abdomen,
formée par la réunion des deux veines iliaques communes et qui s’ouvre
dans l’atrium droit du cœur. Elle a pour rôle de transporter le sang de toute
la partie inférieure du corps se trouvant sous le diaphragme : les membres
inférieurs, l’abdomen, le périnée et le pelvis.
• La veine cave supérieure draine le sang hématosé de la partie supérieure du
corps, au-dessus du diaphragme vers l’atrium droit. Elle récolte le sang de la
tête, du cou, des membres supérieurs et du thorax.
2.2 Les veines pulmonaires
Les veines pulmonaires sont constituées de deux collecteurs pour chaque
poumon, un pour la partie supérieure et l’autre pour la partie inférieure. Ces
veines assurent la petite circulation et ont pour fonction de ramener le sang
désoxygéné au cœur.
2.3 Les veinules
Ce sont de petites veines avec un diamètre jusqu’à 1 mm et avec une
structure assez basique.
La pression et la tension artérielle La pression artérielle est la pression que le sang exerce dans les artères de
la circulation systémique.
La tension artérielle est donc la force exercée par le sang sur la paroi des
artères, induisant ainsi une tension. Par conséquent, la tension dans la paroi
de l’artère résulte directement de la pression.
L’unité internationale de mesure de pression est le pascal (Pa), mais la
pression artérielle est la plupart du temps mesurée soit en centimètres de
mercure (cmHg), soit en millimètres de mercure (mmHg).
La pression artérielle systolique et diastolique est influencée par plusieurs
facteurs comme par exemple le volume sanguin, l’élasticité des vaisseaux
sanguins, mais aussi la résistance au passage du sang dans les vaisseaux
due à sa viscosité.
Sachez que la pression artérielle augmente aussi avec le stress et l’effort.
C’est pour cette raison que la tension est prise en position allongée la
plupart du temps ou dans tous les cas au repos afin de diminuer ces
variations.
Lorsqu’on mesure la pression artérielle ou qu’on prend votre tension, elle
est exprimée par deux valeurs :
1. La pression systolique (PAS) qui est en fait la pression maximale lorsque le
cœur se contracte (la contraction s’appelle “systole”) ;
2. la pression diastolique (PAD) qui est la pression minimale, lorsqu’au
contraire, le cœur se trouve dans une phase de relaxation (cette phase est
nommée “diastole”).
L’instrument de mesure avec lequel on prend la tension s’appelle
un tensiomètre.
Les différents groupes sanguins Un groupe sanguin est une classification universelle qui est basée sur la
présence ou non de substances antigéniques à la surface des globules
rouges.
Le système ABO est le premier système de classification des groupes
sanguins découvert au début du XXe siècle.
Il y a quatre groupes sanguins selon la présence ou non de deux antigènes,
A et B :
1. Groupe A – le sang dispose de l’antigène A et des anticorps anti-B;
2. Groupe B – le sang a l’antigène B et des anticorps anti-A;
3. Groupe O – le sang n’a pas d’antigènes A ou B, mais dispose des anticorps
anti-A et anti-B;
4. Groupe AB – le sang a des antigènes A et B, mais pas d’anticorps anti-A ou
anti-B.
Ces groupes sanguins sont très importants pour les transfusions sanguines.
Il est nécessaire que les groupes sanguins du donneur et du receveur soient
compatibles. Les deux petits tableaux ci-dessous résument cette
compatibilité en un clin d’oeil entre donneurs et receveurs.
Donneur
Receveur
O A B AB
O X X X X
A X X
B X X
AB X
Receveur
Donneur
O A B AB
O X
A X X
B X X
AB X X X X
Comme vous pouvez le constater, le groupe O est donneur universel, par
contre ne peut recevoir que d’un donneur O.
Pour le groupe A, les donneurs peuvent donner au groupes A et AB et
peuvent recevoir des donneurs O ou A.
Pour le groupe B, les donneurs peuvent donner au groupes B et AB et
recevoir des groupes O ou B.
Quant au groupe AB, ils peuvent donner leur sang seulement pour un
groupe identique, mais peuvent recevoir de tous les groupes, ce qui fait
qu’il sont des receveurs universels.
Le système Rhésus est aussi un système de classification qui est déterminé
selon la présence ou l’absence de l’antigène D sur les globules rouges. Ainsi
un individu dont le sang ne porte pas l’antigène D aura un Rhésus négatif (-
), alors qu’un qui porte cet antigène a un Rhésus positif (+).
La règle concernant le système Rhésus est qu’on peut transfuser des
produits sanguins Rh – à un individu Rh +, mais pas l’inverse.
En combinant les deux systèmes de classification – ABO et Rhésus – on
obtient 8 groupes sanguins : A+, A-, B+, B-, AB+, AB-, O+ et O-.
Les différentes voies respiratoires et leurs
fonctions Les voies respiratoires sont des canaux qui permettent le passage de l’air
entre l’extérieur du corps et les poumons. L’air pénètre par le nez et la
bouche et va jusqu’aux alvéoles pulmonaires pendant la respiration.
Les voies respiratoires ont un rôle important dans l’olfaction, l’audition et la
phonation.
Les voies respiratoires se classent en deux catégories en fonction de leur
position dans le corps humain.
1. Les voies respiratoires supérieures
Les voies respiratoires supérieures vont du nez au larynx, et se composent
du nez, des fosses nasales, de la bouche, du pharynx et du larynx.
1.1 Le nez : recouvre l’orifice des fosses nasales, qui renferment l’organe
de l’olfaction.
Le nez permet le passage de l’air et participe ainsi non seulement à
l’olfaction et à la respiration, mais aussi à la phonation, c’est-à-dire à la
production des sons propres au langage humain.
1.2 Les fosses nasales sont deux espaces qui se trouvent dans le nez,
séparés par le septum nasal. Elles jouent un rôle important dans le
réchauffement et l’assainissement de l’air que nous inhalons. Elles
contiennent également les organes de l’olfaction, respectivement la
muqueuse olfactive.
1.3 La bouche est non seulement le premier segment du tube digestif, mais
représente aussi un organe complexe qui a plusieurs fonctions parmi
lesquelles se trouve aussi la phonation.
1.4 Le pharynx est l’intersection entre les voies aériennes et les voies
digestives. Il a un rôle important dans la respiration, mais aussi dans
l’audition par le biais de la trompe d’Eustache qui le met en communication
avec l’oreille. Il participe aussi à la phonation et à la déglutition.
1.5 Le larynx se trouve dans la gorge et assure la transition entre le pharynx
et la trachée. Il abrite les cordes vocales et a un rôle majeur dans la locution,
en outre il participe à la respiration et aussi à la déglutition.
2. Les voies respiratoires inférieures
Les voies respiratoires inférieures se trouvent dans la cage thoracique et
partent de la trachée par les bronches et les bronchioles et vont jusqu’aux
alvéoles pulmonaires.
2.1 La trachée est le conduit qui relie le larynx aux bronches et a comme
fonction de conduire l’air du larynx vers les bronches pendant l’inspiration,
et dans le sens inverse pendant l’expiration.
2.2 Les bronches sont des conduits qui amènent l’air vers les poumons. Les
deux bronches principales qui s’appellent les bronches souches partent de
la trachée et vont jusqu’aux poumons. Les bronches lobaires et bronchioles
assurent le relais au sein des poumons. L’air inspiré suit le trajet de la
trachée et des bronches, afin d’assurer les échanges gazeux avec le sang en
permettant ainsi l’oxygénation des tissus et des organes.
2.3 Les bronchioles sont des prolongements très fins des bronches avec un
diamètre inférieur à un millimètre. Elles assurent le passage de l’air vers les
alvéoles.
2.4 Les alvéoles pulmonaires sont de petits sacs poreux avec des parois
très fines qui se trouvent aux extrémités des bronchioles et dans lesquels se
passent les échanges gazeux (oxygène et CO2) avec le sang.
CHAPITRE 8 LE SYSTÈME GÉNITAL
Le système génital féminin L’appareil reproducteur féminin est constitué de la vulve, du vagin, de
l’utérus, des trompes et des ovaires.
Le rôle le plus important du système génital féminin est d’assurer la
fonction reproductrice. Voyons la définition et la fonction remplie par
chaque organe qui le compose :
1. La vulve
La vulve est constituée par l’ensemble des organes génitaux de la femme
qui se trouvent à l’extérieur du corps, respectivement des grandes et des
petites lèvres, de la partie externe du clitoris et du méat urinaire qui est
l’orifice extérieur de l’urètre. La vulve a une fonction sexuelle.
2. Le vagin
Le vagin est un organe de forme tubulaire, long de 8 à 10 cm, qui relie la
vulve à l’utérus. Il joue un rôle important dans la reproduction, mais aussi
assure le passage du fœtus lors de l’accouchement par les voies naturelles.
3. L’utérus
L’utérus est un organe localisé dans le bassin entre la vessie et le rectum. Le
col de l’utérus s’ouvre vers le bas sur le vagin, alors que la partie supérieure
communique avec les trompes de chaque côté. La fonction la plus
importante de l’utérus est d’abriter le fœtus pendant la grossesse.
4. Les trompes utérines
Les trompes utérines sont des conduits qui se trouvent de chaque côté de
l’utérus, en le reliant à l’ovaire correspondant. Leur rôle est essentiel dans la
reproduction puisqu’elles transportent l’ovule en lui permettant la rencontre
avec les spermatozoïdes. Après la fécondation, les trompes se chargent du
transport de l’ovule fécondé vers la cavité utérine.
5. Les ovaires
Les ovaires sont les organes reproducteurs de la femme, appelées gonades.
Ils sont localisés de chaque côté de l’utérus. Leur fonction principale est la
production des ovules, mais aussi des hormones sexuelles telles que les
œstrogènes et la progestérone.
Le système génital masculin L’appareil génital masculin est l’appareil reproducteur de l’homme. Il est
constitué des cordons testiculaires, des canaux déférents, du scrotum, des
testicules, des épididymes, des canaux éjaculateurs, des vésicules séminales,
de la prostate, de l’urètre et du pénis.
1. Les cordons testiculaires et les canaux déférents
Le cordon spermatique ou testiculaire est un tube qui relie le canal inguinal
de l’abdomen au testicule. Il contient des filets nerveux et des vaisseaux
sanguins qui vascularisent le testicule, mais aussi le canal déférent que les
spermatozoïdes utilisent pour se diriger vers le colliculus séminal
prostatique.
2. Le scrotum
Le scrotum est un sac de peau qui se trouve à la racine du pénis et qui
contient les testicules. Il contient aussi la partie inférieure des cordons
spermatiques. Sa fonction principale est de maintenir les testicules à une
température stable, légèrement en dessous de celle du corps dans le but de
favoriser la production de spermatozoïdes.
3. Les testicules
Les testicules sont les organes reproducteurs – les gonades – chez l’homme.
Ils sont des organes pairs et symétriques et sont localisés à l’extérieur du
pelvis dans le scrotum. Leur fonction principale est la production de
spermatozoïdes, mais ils assurent aussi une fonction hormonale en
sécrétant des hormones sexuelles comme la testostérone.
4. Les épididymes
Les épididymes sont des organes localisés à côté des testicules qui
contiennent un tube long replié sur lui-même rempli d’un « liquide
épididymaire ». La fonction de cet organe est de conserver les
spermatozoïdes en assurant leur maturation notamment en leur proférant la
mobilité ainsi que la capacité de fertiliser l’ovocyte. L’épididyme a aussi la
fonction d’apporter les nutriments et oligoéléments nécessaires pour la
conservation des spermatozoïdes et de les stocker avant l’éjaculation. Enfin,
l’épididyme assure aussi une fonction endocrine.
5. Les canaux éjaculateurs
Les canaux éjaculateurs sont deux petits conduits très courts (jusqu’à 2 cm),
qui se trouvent dans la partie postérieure de la prostate. Ils entrent dans la
prostate et se terminent dans l’urètre, au niveau du colliculus séminal. Leur
fonction est de permettre le passage du sperme vers l’urètre, pour sortir du
corps par l’extrémité du pénis.
6. Les vésicules séminales
Les vésicules séminales sont deux glandes qui se trouvent dans la prostate
et se relient aux canaux déférents en se transformant en canaux
éjaculateurs. Elles ont pour fonction de produire un liquide riche en fructose
pour nourrir les spermatozoïdes. Leur sécrétion s’appelle le liquide séminal
qui est évacué avec l’éjaculation. Les vésicules séminales produisent la plus
grande partie du liquide séminal, respectivement près de 70%.
7. La prostate
La prostate est une glande qui fait partie de l’appareil génital masculin et
dont la fonction principale est de sécréter une partie du liquide séminal
(jusqu’à 30%) et de le stocker. Elle est située dans la cavité pelvienne, sous
la vessie, juste au-dessus du périnée et quatre conduits y passent : l’urètre
prostatique, les deux conduits éjaculateurs et l’utricule prostatique.
8. L’urètre masculin
L’urètre masculin est un conduit de près de 18 cm de long qui relie la vessie
et les canaux éjaculateurs à l’extérieur, en permettant l’évacuation de l’urine,
mais aussi du sperme pendant l’éjaculation.
9. Le pénis
Le pénis est l’organe mâle de copulation et de miction. Il est constitué de
trois couches de tissu : deux corps caverneux cylindriques qui se trouvent
l’un à côté de l’autre sur le dos de la verge et un corps spongieux localisé en
dessous, parcouru par l’urètre sur toute sa longueur et terminé par un
renflement – le gland. Au sommet du gland se trouve le méat urinaire. Le
gland est recouvert par le prépuce qui est un repli de peau mobile qui a
plusieurs fonctions : il protège le gland des frottements et du
dessèchement, mais a aussi une fonction sensorielle et mécanique facilitant
l’acte sexuel.