Table des matières
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Une Assemblée Générale sans surprise.! 2
Balade poitevine! 3
Une journée particulière à Fontenay-les-Briis! 4
Envoi de fleurs ! 5
La Complainte du Siècle ! 6
L’an 2000! 8
« Notre Amitié » n°82 Bulletin Anaaj Région Parisienne décembre 1999 page 1/8
Une Assemblée Générale sans surprise.
Nous étions 103 présents, plus 58 pouvoirs… sur 217 membres. La lecture du rapport moral par la présidente laisse apparaître l’état de bonne santé de l’AnaAJ. Ce bref condensé vous en donnera une idée : Randonnées : 24 randos pour une moyenne de 11 participants par sortie – Projos : neuf séances pour 359 spectateurs – Sorties du lundi : neuf visites pour environ 18 personnes – Théâtre : 19 spectacles, 289 spectateurs – Semaine de ski : 31 skieurs ou participants à Chapelle-‐des-‐Bois – SUDEL : 69 présents ont participé à la remise du « Pinceau d’Or » -‐ Journée sur l’eau : 40 croisiéristes sur le canal de l’Ourcq – Journées à Lille et Arras : 39 participants – Rando découverte en Aveyron : ? ? participants pour un séjour randos d’une semaine – Semaine en pénichettes : 18 matelots et capitaines en Hollande – Rassemblement de Printemps : 40 Anaajistes à Yerres – Semaine à vélo : 10 cyclistes dans la Bresse – Séjour découverte à Saint-Gildas-de-Ruys : 44 touristes et randonneurs – Visite de la journée à Rouen : 12 camarades – Stage de dessin : 17 participants –Visite découverte du Haut-Poitou : 18 copains ont participé -‐ Visite à Venise : 12 touristes sous la conduite de Zozo. Un séjour à Nouans-le-Fuselier a été annulé faute d’inscrits. Plusieurs d’entre nous ont participé, à Aspet, au rassemblement du Sud-‐Ouest dont l’ordre du jour comportait notamment la préparation du rassemblement national 2001. Le bulletin (184 pages composées et imprimées) est sorti dans les délais grâce à l’efbicace collaboration de copains bénévoles qui en assurent le pliage et la mise sous enveloppe. Mauricette Blaive abandonne la tenue du Uichier des adhérents et Jeannette conclut son rapport moral en nous annonçant son intention de ne pas se représenter à la présidence. Elle se représentera toutefois au CD et y conservera l’activité théâtre. Le rapport moral est adopté sans modibication à l’unanimité moins trois abstentions (les trois pouvoirs sans mandataire).
Le compte rendu de la trésorière, dûment contrôlé par les véribicateurs aux comptes, laisse apparaître un excédent d’exercice de 8.710 F. Le montant de la cotisation est maintenu à 130 F. Le rapport Uinancier – qui vous est parvenu avec la convo-‐ cation à l’A.G. – est adopté à l’unanimité moins trois abstentions. Véribicateurs aux comptes élus à l’A.G. : Raymond Debève et Micheline Hély. Venons-‐en donc au renouvellement de la composition du CD et à l’élection du bureau qui a suivi.
Vote pour le renouvellement des membres du CD :
Peuvent se représenter : Paulette Aixala, Éliane Debève, Jeannette Skapowski. Non-‐renouvelable : Micheline Canevet. Deux membres démissionnent : Janine Danjou et Guy Mérigaud. Se présentent : Grand Jean, Mauricette Blaive, Jacqueline Marty. Tous sont élus ou réélus. Comme habituellement, le CD (18 membres) s’est réuni à l’issue de l’assemblée générale et a constitué son bureau :
Présidente : Jeanine CUESTA – Vice-présidentes : Renée DANOS et Catherine BERNARD – Secrétaire : Paulette AIXALA, secrétaire adjointe : Éliane DEBEVE – Trésorière : Liliane FILIATRE, trésorière adjointe : Lucienne LANGOLF.
Membres du CD : Jean BERNARD, Jacqueline et Marc BIRMANN, Mauricette BLAIVE, Guy BRENIER, Michel DUFAY, Lucette LE FLEM, Jacqueline MARTY, Denise SEYTOR, Jeannette SKAPOWSKI, Jean THIERRY.
L’après-‐midi de cette journée est consacrée à la présentation des activités pour l’année à venir, celles-‐ci font l’objet d’un tableau qui bigurera dans le Remue-Anaaj et d’un tiré à part abin d’être épinglé ou apposé dans votre calendrier annuel.
Un repas convivial à l’AJ d’Artagnan a bruyamment réuni les congressistes toujours aussi jeunes et enthousiastes.
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Balade poitevine Nous étions 28 à nous retrouver à Jardres, petit village à l’est de Poitiers, dans une agréable maison familiale où nous avons bien commencé le séjour par un arrosage copieux, agrémenté de petits pains à l’ail, chers à nos amis Ringenbach. Bon début ! Installation dans nos chambres sympa, premier repas du soir – chouette, il y a un bon dessert – et passage de consignes, ça ne rigole pas : petit déjeuner à 8 heures, départ à 9 heures… Compris. Le lendemain, tout le monde se retrouve à la salle à manger, bien avant l’heure ! ! Incorrigibles, on ne nous changera pas… mais on est tous prêts pour partir à l’heure.
Prise de contact avec le pays en visitant Chauvigny, à deux pas. D’abord, l’église, une merveille de l’art roman : nef toute décorée dans les tons ocre, chauds et lumineux, fresques, chapiteaux, c’est d’une telle richesse que j’en suis très impressionnée. Et puis les ruines d’un des anciens châteaux – il y en eut cinq, je crois, au cours des siècles passés – mais celui-ci trône majestueusement au bord d’un escarpement, on le distingue de très loin, comme un signal des temps anciens.
On pique-nique joyeusement et on ira se balader dans les environs. La météo se met au beau et toute la semaine nous profiterons d’un temps clair et ensoleillé qui nous est annoncé chaque matin par un ciel étoilé et un joli petit croissant de lune qui s’estompe avec la venue du jour.
Nous aurons beaucoup de plaisir à visiter le petit château de Prunier, dominant la Gartempe, accueillis par un propriétaire jovial et sympathique qui collectionne les girouettes et vit ici en châtelain – avec madame – dans une complète ambiance médiévale (fantôme garanti).
Civaux nous fera découvrir un formidable cimetière mérovingien avec ses alignements de tombes creusées dans du granit et fermées par d’énormes dalles. C’est une vision curieuse que ces pierres d’un autre âge dominées par le gros nuage blanc d’une centrale nucléaire.
Nous aurons la même charmante guide le lendemain à Montmorillon ; visite de la Maison Dieu où l’on étudiait les sciences et la théologie, transformée maintenant en maison de retraite ; beaucoup d’histoire au fil des siècles. Mais le clou de la journée fut la visite de l’Octogone, ancienne chapelle. Lourde bâtisse, qui servit un temps d’ossuaire, c’est une curieuse construction dans laquelle on pénètre pour découvrir un socle central, octogonal, naturellement, où l’on accède par de grandes marches. Au centre, une large ouverture par laquelle on versait les os… et
puis on nous propose de descendre au sous-sol (pas d e c l a u s t r o - p h o b e s ? … ) U n e s c a l i e r particulièrement étroit à hautes marches nous y conduit. Dans une semi-obscurité, disposés en cercle, on nous demande de nous tourner face au mur en y appuyant notre tête. Notre guide murmure une phrase et tout le monde entend ses paroles très distinctement ; drôle de phénomène d’acoustique ! On remonte vite ! Nous finirons nos visites par Lussac-les-Châteaux, au bord de la Vienne, dans la maison où naquit madame de Montespan où, curieusement, les étages supérieurs abritent un musée de la préhistoire. En effet, la ville est riche de sites et de grottes où furent trouvés d’intéressants témoignages sur la présence de nos lointains ancêtres.
Pour nous dégourdir les jambes, tous les jours, après ces divers voyages au long des siècles passés, nous parcourions la campagne sous le soleil d’automne. Dans les champs roussis poussaient encore ça et là quelques tournesols majestueux et puis, dans la forêt, quelle surprise de trouver de tout petits cyclamens roses et blancs, par larges touffes, comme si c’était le printemps. Des champignons, il y en avait ! On cherchait les noms, on ne les connaissait pas tous mais ils étaient là, cachés sous les feuilles. Sous les feuilles aussi, nous avons trouvé des noix, appréciées de tous, ceux qui s’en régalaient et ceux qui en faisaient des réserves… des pommes aussi, croquées à pleines dents et rejetées avec une grimace, et puis des châtaignes, mais pas trop, que nous avons dédaignées. Voilà, c’est déjà la fin. Dommage ! On était bien, tous ensemble ; on est repartis chacun chez soi mais tellement heureux de notre séjour. Alors, les Ringenbach, promis, on remet ça l’année prochaine ? Et merci pour TOUT.
Griffette.
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Une journée particulière à Fontenay-les-BriisIl était une fois un joli petit château situé à Fontenay-les-Briis, entre Marcoussis et
Arpajon, c’est-à-dire pas très loin de Paris. C’est là que dix-sept copains, artistes peintres en herbe ou confirmés avaient élu domicile pour le stage de dessin annuel sous la douce férule de Nelly.
Hélas ! contre mon habitude et à cause de mes ennuis de santé, je n’ai pas pu y participer. Mais une bonne âme et un bon chauffeur, Annette, a eu l’heureuse idée de m’emmener en voiture avec Etty goûter pour une journée à la « vie de château ».
Quel plaisir de nous retrouver au milieu de tous ces copains dont l’accueil chaleureux nous allait droit au cœur. Ils étaient pleins d’ardeur au travail et déjà les murs de leur atelier (le pavillon de chasse du château) étaient bien garnis de leurs œuvres.
De ce pavillon, on aperçoit le très beau parc qui entoure le château avec des arbres superbes qui donnent envie de peindre. Le château, du XVIIe siècle, est de taille modeste, tout rose et blanc. La salle à manger, grande et belle, donne sur une terrasse qui surplombe une longue et large allée bordée d’arbres menant à un vaste étang. On se croirait presque à Versailles.
En conclusion, les copains étaient ravis de leur séjour et nous de notre journée. Aussi ont-ils l’intention de revenir y dessiner l’an prochain tellement ils étaient contents du cadre, de la bouffe et des soirées bien remplies par les parties de scrabble ou de tarot et des causeries sur la terrasse à la clarté des étoiles.
Françoise Wertheimer.
« Notre Amitié » n°82 Bulletin Anaaj Région Parisienne décembre 1999 page 4/8
Envoi de fleurs Quand je vois Frisou, je pense à la marguerite – elle les adore – mais quand je vois Marguerite, je pense aux fritillaires du col Bayard… n’insistons pas ! Tous ces noms de fleurs, quelle diversité, quel vocabulaire ! Ça a l’air très compliqué, mais non : pour Dédé elles s’appellent toutes « Sourire de Venise » et Marcel, pour me faire enrager, les baptisait indifféremment « edelweiss de barrière ». Je sais bien que la mémoire se refuse à retrouver le nom, par exemple le lotier corniculé… quel nom ! Mais c’est Siou qui m’a appris celui-ci, c’était compliqué mais ça m’avait enchantée. Avec Jeannette, lorsque nous « faisions les ânes » en Ardèche, nous avions trouvé quatre-vingts sortes de fleurs différentes et c’était un plaisir de les nommer en marchant ; des noms charmants : benoîte des ruisseaux, petit lampion rose qui se mirait dans l’eau, campanule raiponce (attention : R.A.I.P.O.N.C.E.), caltha, avec un H, des marais, d’un jaune éclatant, et tussilage pas d’âne, ce qui allait très bien avec notre balade ânière. En Vanoise, de drôles de noms encore : l’hépatique – qui doit se faire de la bile – la biscutelle à lunettes – est-elle myope ? – la pétasite – qui doit avoir de l’aérophagie – la violette à deux fleurs, « viola biflora » qui n’est pas violette mais jaune, l’anémone des Pyrénées… qui pousse dans les Alpes. Et toutes celles qui ont des poils… Mais oui ! La campanule barbue, la gentiane cilliée, l’anémone pulsatile, le chêne pubescent et… la jou-barbe. Des noms… Des noms encore : la renouée bistorte, petit manchon de fleurs des prés se mêlant au scorsonère qui ferme toujours sa corolle dorée l’après-midi, la campanule thyrsoïde, dont la grande grappe jaune attire les abeilles, l’androsace helvétique – qui pousse aussi en France – joli coussin de fleurs roses émergeant d’un tendre velours vert… et les lys martagon, enfin, que je retrouve chaque année groupés dans un pré, au bord du torrent. Merveille des merveilles ! On n’ose plus marcher tellement il y en a.
Pas touche ! c’est sacré. Bientôt, ces fleurs vont faner, l’hiver va arriver et la neige recouvrira tous ces trésors. Rassurez-vous, bien au chaud dans la terre, les racines poussent, les graines germent, les bulbes éclatent et la sève monte, monte… Nous reverrons alors une nouvelle floraison printanière : les crocus, les soldanelles, devancées par les bulbocodium… C’est le dernier nom que j’ai appris. Un bisou à celui qui traduira en français.
Griffette.
« Notre Amitié » n°82 Bulletin Anaaj Région Parisienne décembre 1999 page 5/8
La Complainte du SiècleVingtième du nomle siècle se termine
ce fut un siècle de progrèsce fut un siècle de tueries
pas plus que les autres, si l’on y réfléchitchaque siècle passé
a eu ses horreurs, ses avancéesla différence
est dans le raffinement de la cruautéqui remplace les boulets de canon par des bombes au napalm
qui transforme les pogroms en solution finaleAu siècle dernier
nous en étions aux conquêtes colonialesquelques-unes encore en ce début de siècle
puis, le sablier du temps s’étant inversé,ce furent les guerres de décolonisation
Au début du sièclenous en étions aux affrontement corps à corps
aux tranchées, aux guerres de positionles progrès macabres ayant fait des bondson pratique à présent la guerre à distance
en appuyant sur un boutonvisant la cible avec une telle précision
que lorsque le missile tombe au loince qui arrive quand même de temps en temps
on se demande si un généralla tête près du bonnet
par hasard, ne l’aurait pas fait exprèspour anéantir dans la foulée
quelques possibles avancées de paix
Les siècles n’y sont pour rienils sont ce qu’on en fait
et les hommes sont ainsi faitsque depuis la nuit des temps
ils se battent, s’entretuentpour des peaux de bêtes
des parcelles de terredes envies de conquêtes
des convictionsou bien au nom d’un dieu d’amour et de raison
dont chacun n’a pas la même versionles hommes sont ainsi faits
que lorsqu’un savant tient une découvertequi va faire progresser l’humanité
un autre savant s’en emparepour la transformer en machine à tuer
Pourquoi faut-il que l’homme soit ambidextreet que ce qu’une main fait de bien
l’autre le fasse en mal ?
Pourquoi faut-il que dans un monde de richesseson meurt de faim, de froid, de détresse ?
L’homme du vingt et unième sièclesera-t-il moins borné
que ses aînés ?ce n’est pas certain
on n’en prend pas le chemin !Henri MERCIER
« Notre Amitié » n°82 Bulletin Anaaj Région Parisienne décembre 1999 page 6/8
A propos de...
NOTRE AMITIÉ Des critiques sur la forme ou sur le contenu, des mots aimables, des encouragements, et, pour le responsable de la publication, la trimestrielle angoisse de manquer de matière première, le souci de chercher une variété, de plaire à tous et surtout celui de ne pas déplaire, de voir se diversifier et s’accroître le nombre des signatures des articles. Sur le contenu, je me refuse à être polémiste ou censeur et notre assemblée générale de novembre 97 a bien précisé – Jeannette l’a confirmé depuis – que la plus entière liberté d’expression doit présider au contenu… dans la limite de l’acceptable, cela va de soi. Sur la forme, on a constaté – et parfois déploré – que le bulletin comporte moins d’illustrations. Mais c’est au prix de davantage de texte. Et à ce propos, l’usage d’un nouveau choix de caractères offre sans aucun doute une lecture plus facile. Mais j’attends vos critiques. Concernant les illustrations, j’en appelle aux dessi- nateurs, aux assidus du stage de dessin à qui je suis toujours disposé à adresser une photocopie de l’article du copain afin qu’il y ajoute sa patte pour une ou deux illustrations, solution préférable, vous l’admettrez, à celle qui consiste à extraire un dessin tout fait de l’ordinateur. A ce propos, avez-vous remarqué que le cadre de cet article (98 X 135 mm) est très exactement celui de la nouvelle page de couverture pour laquelle chacun de vous est invité à présenter un projet de dessin ?
G. Brenier.
« Notre Amitié » n°82 Bulletin Anaaj Région Parisienne décembre 1999 page 7/8
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L’an 2000En 1950, j’avais vingt-cinq ans. Fréquentant une jeunesse d’avenir, considérant les
avancées techniques et les progrès sociaux que nous promettaient les dirigeants mondiaux, j’espérais un monde meilleur. Voici l’an 2000 arrivé, que sont devenus nos espoirs ? La chute du grand capital a échoué, les grandes sociétés mondiales se sont organisées en holding, l’argent est roi dans le monde et les pays sous-développés sont de plus en plus pauvres. Le fanatisme des religions a fait de certains pays des États féodaux et leurs affrontements ont engendré des millions de réfugiés dans la misère et la famine. La technologie a fait un bond en avant et creusé un fossé important dans les couches de la société. La terre se pollue de plus en plus par nos déchets et les rebuts des anciens armements démesurés. Nos représentants mondiaux trafiquent de plus en plus et une mafia internationale contrôle ces marionnettes. Le sport est devenu un marché écœurant de supermen soutenus et adulés par des supporters abrutis. La médiocrité de la télévision et le bourrage de crâne par les médias font de moins en moins réfléchir et critiquer. Quant au marché de l’alimentation, jusqu’où irons-nous dans les produits de laboratoire ? J’ai maintenant 75 ans et mon âge avancé ne me permettra pas de voir un changement prochain mais, pour beaucoup de nos jeunes générations, que deviendront-ils ? A moins d’un sursaut et d’une prise de conscience qui, je l’espère, verra le jour.
Zozo.
« Notre Amitié » n°82 Bulletin Anaaj Région Parisienne décembre 1999 page 8/8