PAUL
INE
BOHN / ENSAP Bordeaux / PO
RTFOLIO 2014
PROJET DE FIN D’ETUDE EN BINOME AVEC BORIS SAUBOY // 2014
Centre de secours, Bastide-Niel, Bordeaux
Dans l’imaginaire de chacun, la caserne de pompier est un élément d’architecture qui véhi-cule un certain nombre de représentations. Mirador veillant sur la ville et ses habitants, lieu de
rassemblement populaire comme en témoigne le bal du 14 juillet. La caserne des pompiers est historiquement et culturellement un élément indissociable de la vie des quartiers.
Comment l’architecture, en jouant de l’intérêt et de la curiosité que suscite un tel lieu, peut-elle donner à ce dernier le moyen d’interagir directement avec le quartier ?
Le site d’intervention se situe à Bordeaux, sur la rive droite de la Garonne, sur un ter-
ritoire caractérisé par son passé industriel lié au chemin de fer. Le quartier Bastide-Niel fait aujourd’hui l’objet d’un grand projet de réhabilitation urbaine afin de faire de cette ancienne zone ferroviaire, un quartier de 4500 habitants dans lequel nous nous projetons. C’est dans cet
environnement que nous identifions rapidement un patrimoine bâti remarquable, la Halle aux fa-rines. Désaffectée depuis 2003, elle est entièrement détruite par un incendie en juin 2008. Dès lors, il ne reste plus de la Halle que quatre murs en pierres, un état de ruine dans lequel nous décidons d’installer le projet de la nouvelle caserne des pompiers.
Le projet se présente comme une enceinte qui se déroule sur la parcelle. La ren-contre entre l’ancienne enceinte en pierre de la Halle et la nouvelle enceinte permet d’établir
un dialogue générateur d’espaces. Légèrement désaxée par rapport à l’orthogonalité de la halle, la nouvelle enceinte vient traverser cette dernière. Elle s’épaissit par endroit, abritant
des usages singuliers. Le point de rencontre entre ces deux époques accueille le centre névralgique du projet : l’activité opérationnelle et le cœur de la vie de la caserne. Au nord, le mur se glisse hors de la halle et se dédouble pour accueillir les équipes spécialisées : GRIMP, plongeurs-sauveteurs nautiques, jeunes sapeurs-pompiers et équipes de sauvetage-déblaiement. Au sud, le mur prolonge sa course et embrasse l’espace public en dessinant une esplanade, véritable lieu des possibles. Tantôt marché de quartier tantôt terrain de jeux, ou encore grand bal du 14 juillet. Le long de cette nouvelle limite entre caserne et espace public, viennent s’adosser le gymnase et la tour de manœuvre, espaces partagés entre les habitants du quartier et les pompiers. Le mur s’enroule autour de lui-même pour dessiner la tour, laissant passer les regards vers la ca-
serne avant de s’élancer vers le ciel. Le point culminant de ce belvédère partagé offre alors un point de vue imprenable sur le territoire en mutation.
Le territoire du site est marqué par la présence de nom-breux éléments d’infrastructure en acier oxydé. Dans ce paysage industriel d’un autre temps qui donne une identité au lieu, la réinterprétation de cette am-
biance par l’emploi de l’acier corten permet de créer une har-monie entre les éléments de pa-trimoine et l’architecture du projet.
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Bordelais
Ecole d’Architecture, Bordeaux
L’ECOLE DECOLLE //
Projet en binôme avec Boris Sauboy dans le cadre du semestre 9 (cinquième année)
Site de projet : Les quais de Bordeaux, en face du château Descas / Tête de Pont St Jean
Dans un morceau de ville en devenir, l’enjeu du dessin d’un tel projet introduit des ques-
tionnements à l’échelle du site, mais aussi à
L’école s’installe entre le vide du parvis qu’elle vient structurer par sa présence, et s’adosse à la tête de pont, accompagnant le flux automobile vers la ville et la rue. Le bâtiment est une grande halle où viennent se suspendre les volumes des fonctions qui l’oc-cupent, reliés entre eux par des passerelles.
Les circulations se veulent en continuité avec l’espace public pour une meilleure accessibilité et une plus grande richesse des par-cours, de l’échelle du bâtiment à celle de la ville .
L’école constitue l’aile longeant la tête de pont redessinée dans le cadre du projet.
celle de la métropole. Au croisement entre le Quai des sports, achè-vement du projet de promenade des bords de Garonne Bordelais et une séquence plus industrialisée et traversée par un réseau de flux denses et générateurs de limites, le Chateau Descas est un élément de patrimoine, une façade, qu’il est évident de reconsidé-rer. Recréer un parvis pour le château, s’implanter dans le souci de continuité de la promenade des quais et de générer une nou-velle séquence bâtie les pieds dans l’eau sont les vecteurs du projet à l’échelle du quartier.
plan et vue du rez-de-chaussée de l’école
hôtel 4 étoiles, Bangkok
BTS (BANGKOK
SKY TRAIN)
ENTREE PRINC
IPALE
Le projet est une tour implantée à Bangkok le long d’un arrêt de métro aérien. L’entrée prin-cipale se trouve cependant de l’autre côté de la parcelle, le long du boulevard. Les façades arri-ères des tours de Bangkok sont souvent des espaces délaissés et enclavés. Le parti pris est ici de traiter l’arrière de la tour comme un véritable lieu de vie agréable, conçu autour de jardins. Le bâtiment se soulève de la moitié de sa surface pour laisser libre le passage d’un bout à l’autre de la parcelle. L’espace créé devient un passage public animé de commerces. Le programme est un hôtel pour business men comprenant un centre d’affaires faisant l’ob-jet de réunions avec intervenants extérieurs. Une passerelle reliée au métro permet ainsi d’accéder directement à l’accueil du centre d’affaires qui se situe à l’étage.
centre culturel, Bangkok
Ce projet de centre culturel s’inscrit dans un projet urbain plus large, dans le-
quel il s’agissait de réorganiser le quartier Rangsit à Bangkok (80 000 habitants) en vue de l’arrivée du métro aérien et donc d’une nouvelle population. Il a ainsi été décidé de valoriser les éléments à fort potentiel du site : le lac, la zone en friche qui deviendra un parc public ainsi que le canal dont les berges seront
aménagées en promenade. Un réseau de pistes cyclables permettra de lier chacun de ces pôles paysagers en vue d’une promenade à l’échelle du site.
Enfin, le quartier se verra acueillir une île, nouvelle source d’activités à vo-cation culturelle. Lieu de rencontre et d’échange entre locaux et nouveaux venus (touristes ou habitants), cette île comprendra également un port, point de départ des bateaux en direction des marchés flottants des quartiers voisins.
Le projet de centre culturel (en bas à
gauche du plan masse) est composé d’une média-thèque, d’une salle de spectacle et d’une école de danse et musique.
Deux entrées bien distinctes permettent un accès indépendant à l’école, destiné aux ha-bitants du quartier, puis un accès à la mé-diathèque et à la salle de spectacle depuis l’entrée principale sur l’île ; le long de la promenade piétonne qui traverse l’île de part en part pour rejoindre l’embarcadère des bateaux. Une circulation extérieure traversant l’ensemble
du bâtiment permet cependant à chacun de voguer où bon lui semble.
Chacun des différents espaces bénéficie
d’une vue sur le canal et le temple chinois au loin. Un atrium extérieur prolonge l’es-pace de spectacle jusqu’au contact de l’eau, laissant cependant la promenade possible le long du canal. Les différentes entités sont conçues
comme des noyaux autour desquels on peut graviter, la toiture continue donne cependant une unité à l’ensemble du bâtiment et apporte l’ombre nécessaire dans cette situation cli-matique particulière.
Entrée 1 = accès média-thèque et specatcles
Entrée 2 = accès école
plan R+1
plan R+2
Façade sud
Façade nord
Piscine à Lormont
Logements à Fontarrabie
Le projet s’est dessiné à partir des espaces publics.
En effet, les volontés premières étaient de mettre en évidence des lignes sur la parcelle en re-lation avec l’ensemble du site. Ces lignes sont deve-nues des rues bâties de part et d’autre, offrant des
cadrages privilégiés sur la ville.
Le projet est composé de grandes cours, ayant
chacune une relation singulière avec les abords du site : une ouverture sur le port, une intimité réconfortante ou encore un dialogue entamé avec le bâti existant.
Trois façons d’habiter autour d’une cour
Enjamber l’espace public
Un jardin chez soi Le traversant suspenduEnjamber l’espace public
Ecole de voile Bordeaux Lac
Perspective du hall d’entrée, avec une entrée indivi-duelle pour les vestiaires sur la gauche . En arrière plan, les toits des hangars à bateaux en noir constituent des capteurs solaires de façon à developper une ven-tilation naturelle à l’intérieur des hangars.
coupe dans le foyer de l’école
plan R+1 : logements (pour groupe scolaire et moniteurs)
plan rez-de-chaussée
façade sud (vue depuis l’entrée principale)
façade nord, (vue depuis le lac)
coupe dans un hangar à bateaux, façade des logements en arrière plan (bardage métallique) direction du lac
espace de méditation dans les vignes
Pour ce projet de deuxième année, il s’agit de développer un espace de lecture et de médi-tation dédié à un artiste ou une oeuvre, dans un carré de 15m par 15m dont les murs extérieurs ne possèdent pas d’ouverture. Le site est laissé au choix de l’étudiant.
J’ai donc choisi de développer cet espace autour d’un poème de Baudelaire : «les cor-respondances» que l’on retrouve dans son receuil Les Fleurs du Mal et de venir m’installer en pente dans un site paysager qui m’évoque une rigueur mêlée à une grande légèreté, un vignoble.
On entre ainsi dans cet espace comme s’il était le prolongement des vignes, la trame des murs intérieurs est la même que celle de l’espacement entre deux rangées de vignes si bien que l’on passe de l’un à l’autre sans aucune rupture. Les murs deviennent tour à tour bibliothèque, as-sise, appui-coude pour la lecture, ils sont petits ou grands, plus ou moins larges puis se délitent progressivement en une forêt de poteaux. La rigueur du rez-de-chaussée évoque les deux premiers quatrains du poème et s’oppose à la légèreté et à la grande fluidité qui naissent de la courbe de
l’étage. On prend de la hauteur, on erre tels les parfums, tout devient volatile comme dans la suite du poème, comme si on s’envolait au dessus des vignes, on les voit maintenant de plus haut
puis on reprend sa course folle en sortant du bâtiment comme on y est entré, sans s’en rendre compte.
C’est une ponctuation dans cette régularité paysagère.
Correspondances,
La nature est un temple où de vivants piliersLaissent parfois sortir de confuses paroles;L’homme y passe à travers des forêts de symbolesQui l’observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondentDans une ténébreuse et profonde unité,Vaste comme la nuit et comme la clarté,Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,- Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l’expansion des choses infinies,Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.
Les Fleurs du Mal, Baudelaire
une «cabane» au parc Bordelais
Ce tout premier projet de première année consiste à développer
des espaces conceptuels dans lesquels il s’agit d’explorer diffé-rentes façons de jouer avec l’ombre et la lumière.
Le point de départ de cet espace a été la référence au saule pleureur, arbre qui me tient particulièrement à coeur ; Et à la sen-sation de sécurité et d’émerveillement que l’on éprouve lorsque l’on se trouve sous son feuillage tombant mais aussi aux jeux de lumière que crée cette couverture feuillue.
Ainsi dans le projet, nous nous enroulons doucement autour d’un tronc, le coeur du « bâtiment » en passant progressivement de l’ombre à la lumière, au travers du parcours de la rampe du niveau inférieur. Puis la couverture nous invite dans un entre-deux, ni dedans, ni dehors, avant de s’enfoncer dans une atmosphère plus tamisée, qui mènera enfin à lever les yeux sur un bout de ciel, invitant peut-être à une méditation (référence à James Turrell).
UNE ANNEE EN ASIE
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