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Catégorie Paramédicale
SECTION SOINS INFIRMIERS Méthodologie de la Recherche – 3e Bac. en Soins Infirmiers
L’automobile et l’environnement : projet mosaïque
Par : Béguerie Caroline
Clinckart Julie
Présenté à :
Annie Santucci – professeur
année académique 2011/2012
Haute Ecole Libre de Bruxelles - Ilya PRIGOGINE
Adresse courrier : Bâtiment P – route de Lennik 808 – 1070 Bruxelles
Tel 00 32 2/560.28.76
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Table des matières
1. Introduction:
a. Pourquoi a-t-on choisi ce travail?
b. Quelles étaient nos attentes et objectifs?
2. Quels sont les intérêts des échanges interdisciplinaires et internationaux au
niveau professionnel?
3. Quels sont les freins à ces échanges?
4. Mise en commun des cartes conceptuelles, intérêts et justification des questions
envoyées par mail.
5. Concept santé et environnement:
a. But d’intégrer l’environnement dans la santé
b. Réflexion sur notre comportement en tant qu’infirmière et les
conséquences
6. Conclusion:
a. Ce que ce travail nous a apporté
b. Réfléxion sur le déroulement du travail
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1. Introduction
Le projet proposé était de travailler en collaboration avec des étudiantes d’une section
de protection de l’environnement du Québec sur le thème de l’automobile et
l’environnement. Travailler avec un duo d’étudiantes, d’une discipline, d’un pays et
d’une culture différente sur un thème qui nous est commun nous semblait être une
expérience enrichissante.
Cette collaboration interdisciplinaire a directement motivé notre choix de faire partie de
ce projet.
En effet, nous étions intéressées d’avoir une réflexion à partir de nos compétences
respectives et d’échanger celles-ci dans le but de parvenir à un consensus mutuel afin
d’élaborer une carte conceptuelle commune à nos deux formations.
De plus en plus, nous sommes actuellement amenés à travailler en collaboration avec
des secteurs professionnels différents de part l’évolution de la médecine et
l’élargissement de ses domaines1.
Par ces échanges interdisciplinaires et interculturels, nous avions des attentes et
des objectifs bien précis.
Nos attentes résidaient surtout dans le fait d’élargir nos connaissances , et d’avoir de
nouvelles pistes de réflexions et des réponses aux questions que nous nous pouvons au
quotidien grâce à l’apport des étudiantes de la section « Protection de
l’environnement ».
Nous avions envie d’obtenir ainsi une vision plus large et plus globale du thème étudié.
Nous souhaitions dépasser nos limites tout en conciliant efficacité malgré les difficultés
que la distance géographique allait sans doute engendrer.
Mais surtout grâce à cette collaboration, nous espérions mieux comprendre l’impact de
l’environnement sur notre métier d’infirmier et inversement les répercussions que nous
avions sur l’environnement dans notre pratique quotidienne.
1 E. Vigneron, J-P Aïta, J. Cascalès, Histoire et démographie médicales dans Adsp n°32, France : 2000.
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Nous attendions aussi de découvrir d’autres systématiques de travail afin d’enrichir les
nôtres tant scolaires que professionnelles.
Enfin, cette expérience nous semblait être indéniablement riche en échanges humains ce
qui nous semble être la base de toute relation professionnelle.
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2. Quels sont les intérêts des échanges interdisciplinaires et internationaux au
niveau de notre profession?
Nous allons diviser ce point en deux, d’une part, nous parlerons des intérêts des
échanges interdisciplinaires et d’autre part des relations internationales.
Nous estimons que nous ne pouvons pas évoquer les intérêts de l’interdisciplinarité
sans définir celle-ci.
L’interdisciplinarité est un processus dans lequel des professionnels de domaines
différents analysent une situation commune et potentialisent leur savoirs afin de traiter
une problématique dans son ensemble.2
En effectuant nos recherches, nous nous rendons compte que l’interprofesionnalisme
correspond d’autant plus à la philosophie de ce projet.
Voici un schéma très explicite de ce qu’est l’interprofesionnalisme.3
2 Yann ROBIC, Le cadre de santé face au défi de l’interdisciplinarité, France : 2004-2005 3 Manon Robidoux, Cadre de référence, collaboration interprofessionnelles, école en
chantier, Canada: 2007.
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En effet, l’interprofessionnalisme constitue un échange entre des professionnels de
domaines très différents. Dans notre projet, par exemple, nous travaillions avec des
personnes qui n’ont aucune notion du concept de santé et pour notre part, nos
connaissances en chimie sont très succinctes.
Notre vision au départ était que l’interdisciplinarité, était une collaboration entre des
professionnels de même milieu, par exemple le domaine médical. Nous nous sommes
rendues compte, à travers le projet Mosaïque que les échanges entre professions
différentes ont des intérêts multiples.
Nous pouvons notamment parler d’un échange de points de vue au sujet d’un
thème ou d’une problématique. Il est intéressant, dans ce contexte, de partager les
savoirs de chacun afin qu’ils soient profitables aux autres professionnels dans leur
domaine particulier.
La problématique de l’automobile et de l’environnement est intéressante à traiter
en interdisciplinarité car l’environnement n’est que très peu abordé dans la formation
de bachelier en soins infirmiers.
En effet, nous considérons qu’il est important pour des futurs agents de santé de
comprendre l’origine d’une telle problématique et ce que nous pouvons mettre en place
afin de minimiser les conséquences de notre environnement sur la santé.
L’interprofessionalisme au même titre que l’interdisciplinarité permettent tous
deux de traiter une problématique dans sa globalité.
On nous parle de globalité depuis notre première année de cursus mais qu’est-ce que la
globalité dans les soins? C’est prendre en considération l’ensemble des déterminants de
la santé d’un individu, c’est-à-dire tous les facteurs d’influence agissant sur celle-ci.4
Traiter de l’environnement de nos patients permet donc d’intégrer toutes les
dimensions de la santé (physique, psychique et sociale) dans nos soins quotidiens.
4 A-S Vèche, Lejeune, Wantier, Cours de soins infirmiers généraux, 1ère BSI, Bruxelles : Helb-Ilya Prigogine, année scolaire 2009-2010.
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Un problème est toujours multifactoriel, il est donc indispensable d’aborder celui-ci
selon différents axes afin d’être le plus complet et efficace possible.
L’interprofessionalisme nous permet cela.
L’intérêt de ce partage de savoirs réside aussi dans le contact humain qu’il nous
apporte et les échanges avec des personnes d’origine, de parcours de vie et de
profession différents de nous.
L’interdisciplinarité est pour nous une question d’ouverture d’esprit, de désir de
s’intéresser à d’autres professions et de pouvoir discuter, échanger au sujet d’une
problématique commune afin de penser nos pratiques dans nos métiers respectifs.
Ensuite, nous aborderons les intérêts de l’internationalité dans les échanges
professionnels.
Tout d’abord, cela permet d’avoir une ouverture sur les pratiques professionnelles
d’autres pays afin d’améliorer ou de confirmer les biens fondés de nos actes
professionels posés.
La notion de partage et d’échanges des pratiques est également très intéressante
et enrichissante.
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3. Quels sont les freins à ces échanges interdisciplinaires ?
L’interdisciplinarité a de nombreux intérêts décrits précédemment mais certains
éléments peuvent en être des freins.
Dans un premier temps, nous parlerons de ceux s décrits dans la littérature5,
ensuite nous ferons part de notre ressenti durant le projet car ceux-ci peuvent être
différents.
Un premier frein reconnu à l’interdisciplinarité est le fait que le personnel
soignant quel que soit son domaine d’activités (infirmières, médecins, paramédicaux,..)
dans les institutions de soins est toujours de plus en plus spécialisé. Cela engendre un
certain “corporatisme” par exemple dans le milieu médical, où chacun fait de sa
spécialité une entité propre voire du séparatisme.
L’interdisciplinarité demande une certaine remise en question des pratiques et
une volonté d’évoluer qui nécessite parfois de changer complètement notre manière
d’agir.
De plus, un investissement professionnel et personnel de type flexibilité et créativité
pour rencontrer l’autre dans son individualité est impératif.
Ce n’est pas encore ancré partout et la résistance aux changements dans le métier
d’infirmière reste très présente mais il suffit parfois d’une personne ou deux pour
changer les mentalités et favoriser une ouverture d’esprit.
Nous allons à présent parler des difficultés que nous avons rencontrées au cours de
ce projet.
Nous avons trouvé que le temps a été un frein aux échanges interdisciplinaires. Le terme
“temps” est très vague, on entend par celui-ci le délai imparti pour ce travail. Nous
aurions aimé avoir des relations professionnelles de plus longue durée afin
d’approfondir les réflexions tenues pendant ce projet. On entend aussi par le temps, la
gestion du décalage horaire entre le Canada et la Belgique qui aurait pu être un frein
5 Monique Formarier, L’interdisciplinarité, la place de l’interdisciplinarité, dans recherche en soins infirmiers, n°79, Décembre 2004
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aux échanges si nous n’avions pas montré de la disponibilité et de la flexibilité dans les
horaires. Le temps est souvent évoqué comme frein aux échanges dans le cadre des
échanges interdisciplinaires au quotidien.
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Voici nos cartes conceptuelles respectives, notre carte se trouve être la première tandis
que celle des étudiantes canadiennes en environnement est la seconde.
L’intérêt de réaliser ces cartes a été de cibler les éléments importants pour chaque
profession concernant la thématique de l’automobile et de l’environnement.
Nous pouvons faire une première observation que sont la mise en évidence de priorités
différentes en fonction du métier que nous pratiquons.
Nous pouvons, dès lors, enrichir nos connaissances et élargir nos points de vue.
Dans notre carte, nous pouvons remarquer que nous nous sommes exclusivement
basées sur la santé et tout ce qui s’y rapporte tandis que les étudiantes canadiennes ont
eu une vision plus macroscopique par rapport au sujet.
À travers nos questions posées, nous nous sommes intéressées sur certains des
éléments de leur carte conceptuelle que nous ne comprenions pas ou qui nous semblait
assez vague.
A travers ce premier échange de savoirs, nous nous sommes rendues compte que nous
ne comprenions pas toujours le réel impact sur la santé d’éléments comme les pluies
acides ou le phénomène d’ozone.
De plus, nous voulions insérer ce thème de l’environnement et l’automobile dans notre
pratique d’agent de santé afin de profiter des connaissances des autres étudiants au
quotidien.
Nous avons ensuite posé d’autres questions dans un but différent: discuter des cartes
conceptuelles respectives et arriver à une carte en commun.
Par exemple, nous avons beaucoup discuté de la place de l’item santé dans la carte
conceptuelle des étudiantes canadiennes. Nous émettions une réflexion quant à cette
place fort restreinte mais qui pourrait, avec de bons arguments s’étendre à toute la carte
et tous les items. En effet, nous pensons que la santé peut être généralisée à tous les
domaines tels le milieu industriel car certains aspects de notre métier est très peu connu
par d’autres professionnels.
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5. Santé et environnement
a) Intégrer la notion de l’environnement dans la santé
De nos jours, les conséquences de l’environnement sur la santé sont plus que
démontrées. L’idée d’un impact de l’environnement sur la santé était déjà mise en valeur
dans l’Antiquité par Hippocrate (v. 460-377 av. J.C.), qui considérait le corps comme
indissociable de son milieu, de son environnement : « Pour approfondir la médecine, il
faut considérer d’abord les saisons, connaître la qualité de l’eau, étudier les différents
états du sol et le genre de vie des habitants »6.
L’environnement fait partie du milieu qui nous entoure et conditionne ainsi dans une
certaine mesure notre santé.
Melse et Hollander ont alors schématisé 4 grandes étapes dans « la transition des
économies traditionnelles aux économies (-post) modernes et enjeux environnementaux
et sanitaires »7.
1. L’agriculture et l’industrie naissante
2. L’industrie et service (axé sur la production)
3. Nouvelles technologies de l’information et de la communication et globalisation
économique (axée sur la consommation)
4. Le futur : développement durable ou systèmes écologiques planétaires menacés ?
Ce tableau met en évidence chaque répercussion sanitaire liée aux étapes de l’évolution
d’une société agricole du XIX ème siècle vers une société industrielle moderne du XXI
ème siècle.
6 HIPPOCRATE, D. GOUREVITCH, « HIPPOCRATE – DE L’ART MÉDICAL », France, ed. LGF-Livre de Poche, collection Bibliothèque classique, 1994, 606 p. 7 Melse JM, de Hollander AEM. Environment and health within OECD region : lost health,
lost money”. Background document to the OECD environmental Outlook. Rapport RIVM (Institut national de santé publique et de l’environnement néerlandais ) n°402101001. Mai 2001
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Transition des économies traditionnelles aux économies (post-) modernes et
enjeux environnementaux et sanitaires
Transition
économique Agriculture et
industrie
naissante
Industrie et
services
(axés sur la
production)
Nouvelles
technologies de
l’information et
de la
communication
et globalisation
économique
(axées sur la
consommation)
Le futur :
développement
durable ou
systèmes
écologiques
planétaires
menacés ?
Problèmes
environne-
mentaux
Pénurie d’eau potable
Quantité et qualité de l’alimentation
Air intérieur
Vecteurs de maladies
Émission de produits chimiques et contamination de l’eau, des aliments et de l’air (pesticides, métaux lourds, polluants organiques persistants, composés organiques volatils, etc.)
Rayonnements ultraviolets
Contamination (microbienne) des aliments
Pollution atmosphérique transfrontalière (particules atmosphériques, ozone, etc.)
Pollution atmosphérique urbaine locale
Pollution sonore urbaine
Qualité de la vie urbaine
Contamination (microbienne) des aliments
Diminution de l’exposition aux produits chimiques
Réchauffement climatique (perturbation des cycles du carbone et de l’azote)
Catastrophes naturelles
Propagation accrue des vecteurs de maladies
Surpopulation
Dégradation des terres
Pénurie d’eau
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Impacts
sanitaires Maladies transmissibles
Maladies maternelles et périnatales
Carences nutritionnelles
Différents types de cancers
Affections respiratoires
Troubles neurologiques
Risques technologiques majeurs
Troubles gastro-intestinaux
Allergies
Troubles de la reproduction
Affections respiratoires aiguës et aggravation des affections chroniques
Troubles gastro-intestinaux
Effet ‘harvesting
(effet de moisson) sur la mortalité (troubles cardio-pulmonaires)
Effets psychosociaux Troubles neurocognitifs
Baisse de la qualité de vie
« Résurgence » de maladies transmissibles connues et nouvelles (par ex. malaria, sida, dengue)
Événements climatiques extrêmes
Catastrophes naturelles
Secteurs
d’activités
(sources de
pollutions
et/ou
possibilité
d’interventio
n)
Hygiène et assainissement publics
Logement
Gestion de l’eau et des terres
Processus industriels
Agriculture (engrais et pesticides)
Élimination des déchets
Usage de substances réduisant la couche d’ozone (CFC)
Transports (essentiellement routiers et aériens)
Production et consommation d’énergie
Tourisme
Système écologique mondial Domaines d’intervention possibles :
- technologie (écologisation)
- consommation (modification des tendances)
- population (taille et composition)
Source : Melse et de Hollander. 2001
Nous pouvons constater, à travers ce tableau le lien direct entre la santé et
l’environnement. Dès lors, nous ne pouvons faire l’impasse sur l’étude du milieu en tant
que soignant car cela serait manquer d’une vision macroscopique de la santé.
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Ensuite, apparaît dans les années 80 le concept de Santé Environnementale, mettant
alors en évidence les causes « externes » liées au développement de nouvelles
pathologies, intégrant ainsi pleinement l’environnement dans le domaine de la santé.
Lors de la conférence d’Helsinki en 1994, l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
déclare que « la santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine y
compris la qualité de vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques,
biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne
également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de
prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations
actuelles et futures »8.
L’OMS développe en 1997, un cadre de référence pour l’analyse des liens
« environnement et santé »
9
8 Organisation Mondiale de la Santé, « Conférence d’Helsinki », Finlande, 1994 9 www.sante-environnement-travail.fr
Forces
Pressions Négatives
État de l’Environnement
Exposition
Effets
ACTIONS
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Les « forces motrices » représentent le développement économique, les technologies, la
croissance de la population. Ces «forces » exercent des pressions négatives sur
l’environnement. L’environnement dégradé « a des conséquences en terme
d’exposition » sur la population.10 Cet effet de cascade permet un champ d’action
intéressant, en effet, une action à n’importe quel niveau aura des effets sur tous les
autres.
L’intérêt de « ce cadre » réside dans l’apparition du contrôle et de la prévention des
facteurs de risque affectant la santé de la population présente et future.
Avec ce qui précède, nous pouvons constater que le concept « environnement et santé »
n’est pas récent. Mais alors ou en sommes-nous quand il s’agit de parler environnement
2 millénaires après les premières réflexions à ce sujet ?
Voici la dernière charte de l’OMS concernant l’environnement.
« Nous nous engageons à relever les principaux défis de notre temps en matière
d’environnement et de santé, à savoir :
a) les impacts sanitaires et environnementaux du changement climatique et des
politiques y afférentes ;
b) les risques sanitaires posés aux enfants et aux autres groupes vulnérables par des
conditions environnementales, de travail et de vie précaires (en particulier le manque
d’eau et d’assainissement) ;
c) les inégalités socioéconomiques et sexo-spécifiques en termes de santé et
d’environnement humain, amplifiées par la crise financière ;
d) la charge des maladies non transmissibles, en particulier dans la mesure où elle peut
être atténuée par l’adoption de politiques adéquates dans des domaines tels que le
développement urbain, les transports, la sécurité sanitaire des aliments et la nutrition, et
les environnements de vie et de travail ;
e) les inquiétudes suscitées par les produits chimiques nocifs persistants, perturbateurs
10 www.sante-environnement-travail.fr
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du système endocrinien et bio- accumulatifs et les (nano)particules ainsi que par des
nouveaux problèmes émergents »
f) les ressources insuffisantes dans certaines parties de la Région européenne de
l’OMS. »11
11 OMS Europe, 5e conférence ministérielle sur l’environement et la santé : protéger la
santé des enfants dans un environnement en mutation, Parme : 2010.
19
b) Profession infirmière et Environnement
Nous avons bien compris les impacts de l’environnement sur la santé et de ce fait
l’intérêt d’intégrer l’environnement dans la santé mais pourquoi ne pas élargir notre
réflexion.
Nous nous sommes demandées en quoi l’Hôpital et notre comportement en tant
qu’infirmières à l’hôpital pouvaient avoir comme impact sur l’environnement. Nous
avons pensé à l’eau utilisée à l’hôpital. Dans certains services, celle-ci est à considérer
par rapport aux infections nosocomiales, nécessitant alors un traitement interne
particulier. Cet exemple de pollution du milieu hospitalier, nous amène à nous
questionner sur le concept de l’écologie.
Que signifie être écologique ? Ecologie vient de oikos : maison et logos : discours, ce qui
signifie « Étude des milieux où vivent les êtres vivants ainsi que les rapports de ces êtres
entre eux et avec le milieu »12
Donc l’écologie est l’étude des impacts tant positifs que négatifs des êtres vivants sur
leur milieu mais aussi l’impact de l’environnement sur les êtres vivants. Nous voyons
souvent l’écologie que dans un seul sens, c’est-à-dire celui où l’homme pollue, l’homme
détruit son environnement mais rarement ce qui est mis en place pour l’homme dans
l’environnement...
Alors l’écologie dans notre métier d’infirmier c’est quoi ? Nous pouvons aborder ce
thème tant du côté des patients et leur entourage que des soignants.
Comment agissons-nous concrètement sur l’environnement du patient ?Au domicile, à
titre d’exemple, nous pouvons retirer les tapis pour éviter que le patient n’effectue des
chutes ou pour diminuer les allergies, nous pouvons également conseiller les patients au
sujet des plantes toxiques ou produits ménagers qui les entoure.
En tant que professionnel de la santé, que faisons nous ? Nous soucions nous de notre
propre santé et de notre environnement domestique ou professionnel ?Nous sommes,
12 ROBERT P., « Le Nouveau PETIT ROBERT » 1993 ed DICOROBERT 2551 p CANADA
20
dès le début de nos études sensibilisés aux problèmes de santé fréquents chez les
infirmiers. Pour remédier à cela, nous sommes formés à des cours d’ergonomie et de
manutention qui nous permettent de prendre conscience de notre environnement et de
l’importance de se l’approprier pour s’y sentir bien. Pratiquement, cela réside dans le
fait de changer de place une table de nuit, monter les lits électriques et effectuer du
rangement avant le soin. Les attentions au sujet de l’environnement auxquelles, on nous
prépare sont surtout liées à l’aspect mécanique et fonctionnel de notre profession.
Après avoir fait ce travail, nous réalisons que se soucier de l’environnement pour les
patients, pour nous mêmes et nos familles, cela va bien au delà. Cette préoccupation
doit être présente dans différents domaines et surtout être constante car elle concerne
tant notre vie privée que professionnelle, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos
habitats ou lieux de travail.
La qualité de notre environnement est fondamentale pour la santé et est surtout
multifactorielle. Cette dernière caractéristique nécessite l’intervention de nombreux
professionnels de la santé ou extérieur à ce domaine.
C’est pourquoi, comprendre la nécessité de l’interdisciplinarité est indispensable pour
chacun afin d’avoir la meilleure qualité de vie pour tous. Une brique seule n’a pas grand
intérêt mais plusieurs assemblées les unes aux autres forment un édifice stable et solide
pour bâtir l’avenir.
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Bibliographie
Ouvrages de référence
Robert P.., « Le Nouveau PETIT ROBERT » éditions Dicorobert, 2551 p,
Canada : 1993.
Cours
1. Santucci, A. Cours de méthodologie de la recherche, année scolaire 2009-
2010, 1ère BSI, Bruxelles : Helb-Ilya Prigogine
2. Santucci, A. Cours de méthodologie de la recherche, année scolaire 2010-
2011, 2e BSI, Bruxelles : Helb-Ilya Prigogine
3. Santucci, A. Cours de méthodologie de la recherche, année scolaire 2011-
2012, 3e BSI, Bruxelles : Helb-Ilya Prigogine
4. Vèche, A.S.; Lejeune, A.P.; Wantier, F. Cours de soins infirmiers généraux,
année scolaire 2009-2010, 1ère BSI, Bruxelles : Helb-Ilya Prigogine,
5. Coppieters, Y. Cours d’hygiène et prophylaxie, année scolaire 2009-2010, 1ère
BSI, Bruxelles : Helb-Ilya Prigogine.
Livres
1. Gourevitch,D. Hippocrate-De l’art Médical, éditions LGF, Bibliothèque classique,
606 p., France : 1994.
2. Robidoux, M. Cadre de référence, collaboration interprofessionnelles, école en
chantier, Canada: 2007.
3. Robic, Y.Le cadre de santé face au défi de l’interdisciplinarité, France : 2004-2005
Articles
1. Formarier,M. L’interdisciplinarité, la place de l’interdisciplinarité, dans recherche
en soins infirmiers, n°79, Décembre 2004
22
2.Vigneron,E.; Aïta, J. P.;Cascalès,J. Histoire et démographie médicales dans Adsp n°32, France : 2000.
Sites internet
1. Santucci,A. Transdisciplinarité , disponible sur World Wide Web :
http://mosaïque.cstfelicien.qc.ca [en ligne], consulté le 05/02/12, Belgique,
Canada : 2011.
2. Vergriette, B. Santé environnementale : un concept protéiforme, disponible
sur World Wide Web : http://www.sante-environnement-travail.fr [en ligne],
site de la République Française consulté le 12/02/2010.
Autres
1. Organisation Mondiale de la Santé, Conférence d’Helsinki, Finlande : 1994.
2. OMS Europe, 5e conférence ministérielle sur l’environnement et la santé : protéger
la santé des enfants dans un environnement en mutation, Parme : 2010.
3. Melse JM, de Hollander AEM. Environment and health within OECD region : lost
health, lost money”. Background document to the OECD environmental Outlook.
Rapport (Institut national de santé publique et de l’environnement néerlandais)
RIVM n°402101001. Mai 2001