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Resumes A175

Mots cles : Pediatrie ; Urgences ; Reponse telephoniqueObjectif.— Ameliorer la qualite de reponse aux demandes de conseilstelephoniques par le personnel medical et soignant.Materiel et methode.— Construction par analyse de la litterature etconsensus professionnel d’algorithmes de reponse pour 8 motifsd’appel (fievre, diarrhee, douleur abdominale, vomissement, trau-matisme cranien, cephalee, eruption et gene respiratoire). Evalua-tion de la frequence d’utilisation sur une periode hivernale (du22 novembre 2007 au 15 janvier 2008) et sur une periode estivale(du 1er juillet au 30 septembre 2008). Evaluation, sur la periodehivernale, de la qualite d’application de ces algorithmes et de lasatisfaction au decours de l’entretien telephonique de la personnequi repond. Celle-ci donne une note globale de 0 a 10 et precise si ellea un sentiment de securite dans la qualite de la reponse.Resultats.— Mille quatre cent soixante-treize appels sont analyses. Aumoins un algorithme de reponse est utilise dans pres de 62 % des cas(n = 909). Fievre, diarrhee, vomissements et gene respiratoire sont lesmotifs les plus frequents, representant 33, 18, 17et 12%decesappels.Les motifs d’appel non traites par un algorithme sont tres divers. Lespleurs et/ou constipation dumoins de 3mois (n = 38), les demandes deconseil sur l’administration d’un medicament (n = 34) et les toux(n = 22) sont les moins rares. Sur l’analyse realisee en periode hiver-nale (n = 795), les recommandations des algorithmes sont suivies dans98 % des cas. La satisfaction est exprimee par une note superieure ouegale a 7 pour 91% des 434 appels notes, avec un sentiment de securitedans la reponse pour 100 % des medecins et 97 % des soignants. Il n’y apas de difference d’appreciation de la securite de la reponse selon lemotif d’appel. Pour les motifs sans algorithme, le sentiment desecurite ne differe pas de celui des motifs avec algorithme, quelque soit le statut de la personne qui repond.Conclusion.— Les algorithmesmis en place pour guider la reponse auxdemandes de conseil par telephone sont adaptes. Ils correspondentaux motifs les plus frequents d’appel et ils satisfont leurs utilisateursquant a la qualite de leur reponse. La mise en place d’un algorithmesur la reponse a une demande de conseil pour pleurs et/ou constipa-tion du moins de 3 mois est envisagee du fait de la frequence de cemotif d’appel.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.204

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Un jeu informatif sur la suture de l’enfant aux

urgences pediatriquesI. Lacaze a,*, B. Quintard b, L. Joly-Pedespan a

aUrgences/reanimation pediatrique, centre hospitalieruniversitaire Pellegrin, Bordeaux, Franceb Laboratoire sante et qualite de vie, universite Bordeaux-2,Bordeaux, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles : Jeu informatif interactif ; Suture enfants ; PoupeeIntroduction.— Aux urgences pediatriques de Bordeaux, la prise encharge des plaies constitue 6 % des soins realises. Notre constat dedepart a ete une insatisfaction des soignants face a la contention del’enfant lors d’une suture. Dans le cadre d’une reflexion pluridisci-plinaire sur la prise en charge de l’enfant, l’objectif de notrerecherche a ete de construire un jeu informatif interactif afin depermettre a l’enfant et a ses parents de faire face a l’evenementstressant que peut representer ce soin.Methode et resultats.— Dans un premier temps, nous inspirant duconcept de l’utilisation d’une poupee dans la preparation de l’enfanta des interventions specifiques, comme l’ablation de l’appendicite,nous avons rassemble dans une « mallette suture » manipulable parl’enfant une poupee pouvant etre suturee ainsi que le materielnecessaire a ce soin. Une information accompagnant cette poupee

a ete realisee dans un second temps sous la forme d’une histoireexplicative du soin et des preoccupations associees. Son contenu aete elabore suite a l’analyse de contenu d’observations et d’entre-tiens semi-structures, menes aupres de 20 enfants (ages de 2 a12 ans) et de leurs parents, arrives aux urgences pediatriques pourune plaie a suturer. Les resultats de cette analyse ontmis en evidenceune anxiete importante des enfants (evaluee a l’aide de l ‘echelle deVenham adaptee par Veerkamp) [1] et de leurs parents lors des soinsainsi qu’une meconnaissance du soin de suture.Discussion.— A la vue de la faiblesse de notre echantillon, nous avonsconfronte et etaye nos resultats a la lumiere de notre revue de lalitterature internationale de la prise en charge des evenementsmedicaux stressants chez l’enfant. Nous avons pu ainsi mettre enevidence l’efficacite du jeu pour faire face a un evenement stres-sant, l’importance des antecedents douloureux, de l’impact del’imaginaire enfantin sur sa perception du soin et de la necessited’impliquer les parents dans la prise en charge.Conclusion.— Ce jeu informatif a pour but d’ameliorer le vecu del’enfant et de ses parents par une amelioration de leurs connaissan-ces et une diminution de leur anxiete favorisant ainsi le bon derou-lement des soins. Toutefois, bien que presentee a l’equipe desurgences, la pertinence de l’utilisation de la poupee n’a pas eteevaluee. Son arrivee prochaine aux urgences va permettre decombler cette lacune. Cependant, comme le souligne Winnicott,« faire des choses. . . jouer, ca prend du temps ».Reference[1] Veerkamp JSJ., Gruythuysen RJM., Van Amerongen WE., Hoos-graten J. Dental treatment of fearful children using nitrous oxide.Part 3: Anxiety during sequential visits. J Dent Child 1993, 60: 175—181.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.205

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Prise en charge non medicamenteuse de la douleur

en traumatologie aigue de l’adulte aux urgencesS. Gaubert, M. Sebbane, C. Chabrot *, J. Rubenovitch, P. Fafet,J.-J. EledjamService d’accueil des urgences, CHRU Lapeyronie, Montpellier, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles : Antalgie ; Traumatologie aigue ; Mesures immediatesIntroduction.— Un protocole d’analgesie medicamenteuse pour dou-leur post-traumatique aigue de l’adulte a ete mis en place en 2005,afin que l’infirmier et l’aide-soignant organisateurs de l’accueilpuissent pendre en charge le patient des son admission. Une evalua-tion qualitative a ete realisee 2 ans plus tard, montrant que letraitement antalgique medicamenteux etait donne dans 98 % descas, alors que le traitement nonmedicamenteux (mesures physiques)n’etait delivre qu’a 20 % des patients. Le but de ce travail etaitd’evaluer l’effet de la mise en place d’un chariot specifique a la priseen charge de la douleur post-traumatique aigue par l’infirmierorganisateur de l’accueil (IOA) ou l’aide-soignant (AS).Methodes.— Un an apres la mise en place d’un chariot specifique a latraumatologie (alu forme, colliers cervicaux, bandes, echarpes,traitements IV et per os) associe au rappel des modalites de mise enplace des mesures physiques, pour l’ensemble du personnel soignant.Une etude observationnelle sur l’installation du patient sur brancard oufauteuil, l’immobilisation antalgique des membres, la mise en place deglaceet laprised’untraitementantalgiquemedicamenteuxestrealisee.Resultats.— Cent patients traumatises sont inclus sur une periode de15 jours. L’installation est faite dans 100 % des cas, alors quel’immobilisation n’est que de 20 %, et seulement 9 % des patientsrecoivent de la glace. Il est propose un traitement medicamenteuxdans 85 % des cas, dont 20 % le refusent.

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Discussion.— L’installation est adaptee dans tous les cas, l’immobi-lisation peu utilisee malgre la disponibilite du materiel, probable-ment liee a un defaut de formation. La glace encore moins utilisee enraison d’un defaut d’approvisionnement et l’absence de machine aglacons. Ceci a conduit a la mise en place d’une nouvelle formationen interne et l’achat d’une machine a glacons.Conclusion.— Ce travail a non seulement permis une amelioration despratiques soignantes dans la prise en charge de la douleur, mais aussiil a redefini la mission du poste AS a l’accueil pour le mettre enpremiere ligne dans la prise en charge immediate et specifique dupatient algique par un traitement non medicamenteux.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.206

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Motiver plutot que contraindre : intervention aupres

des patients alcoolodependants dans les servicesd’urgenceK. Bourgoin, K. Guillaud, L. Ravel, C. Groulon, J. Geneste *,J. Schmidt, G. BrousseUnite urgences psychiatriques, service accueil urgence, CHU deClermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots cles : Entretien motivationnel ; Alcoolodependance ;AmbivalenceLes problemes d’addiction, en particulier a l’alcool, sont fre-quents dans les services d’urgence. L’abord des patients en diffi-cultes avec l’alcool represente un enjeu majeur dans laconstruction du processus de soin. Souvent dans le deni vis-a-vis de leur maladie, les patients alcoolodependants « resistent »aux interventions classiques (information, mise en garde, danger).Depuis deux ans, l’equipe de l’unite d’urgences psychiatriques duSau de Clermont-Ferrand utilise des outils d’intervention adaptesau type de mesusage de l’alcool. En particulier, l’utilisation del’entretien motivationnel (selon les recommandations de Miller etRollnick) permettant de faciliter l’adhesion au projet de soin.Cette approche a pour objectif de permettre au patient d’avancerdans sa prise de conscience sur sa problematique addictive, touten apportant au soignant des outils de communication specifiques.Elle vise a favoriser un changement de comportement en aidantla personne a explorer, voire meme a resoudre, son ambivalence.Notre intervention aux urgences a pour interet principal decreer une amorce d’alliance therapeutique entre le patient etle therapeute. Nous proposons d’exposer notre experience en cequi concerne l’utilisation de cette approche dans un serviced’urgence.

doi: 10.1016/j.jeur.2009.03.207


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