REMISE DU PRIX YVES CHELET 2015
Vendredi 11 décembre 2015 à 18h00, a eu lieu à la Faculté de pharmacie de
Marseille la cérémonie de remise du prix Yves CHELET à Georges SAPY, pour son
ouvrage : « Faut-il avoir peur de nos centrales nucléaires. Pourra-t-on s’en passer ? ».
Cette cérémonie succédait à l’AG de la SFEN/PACA-Corse et précédait une
conférence, « Les défis d’ITER » , de Bernard BIGOT, directeur du projet ITER et
ancien administrateur général du CEA. C’est devant un public de plus de 200
personnes, en présence de Monsieur BIGOT, que cette cérémonie s’est déroulée.
Après une introduction de Bruno SICARD sur l’organisation du prix, suit un petit
rappel de Gabriel AMIOT sur son origine, et la présentation du récipiendaire.
Le prix est un hommage à Yves CHELET, décédé en 2011 après une
longue carrière consacrée essentiellement à l’enseignement des
sciences et techniques nucléaires. Pédagogue né, il a su vulgariser le
savoir en créant des outils didactiques de qualité et reconnus. Peut-
être en opposition à ses collègues du CEA, tous très spécialisés dans
leur domaine, Yves Chelet était plutôt un généraliste des sciences
nucléaires, et c’est sans doute pour cela qu’il eut, au sein du monde
nucléaire exploitant les centrales d’EDF, une légendaire
reconnaissance. Mais finalement, il rejoint ses collègues en devenant un spécialiste
éminent de la transmission du savoir : il méritait bien la création de ce prix.
Le récipiendaire, Georges SAPY, est également un homme
remarquable par son parcours, et surtout par la qualité de son
ouvrage : « Faut-il avoir peur de nos centrales nucléaires ? ».
Remarquable aussi par sa motivation à vouloir expliquer, rectifier
les erreurs véhiculées dans le public, et par son combat contre
l’idéologie et les faiseurs de peurs irrationnelles.
Ingénieur AM et ESE de formation, il a fait toute sa carrière dans
le secteur de l’énergie électrique, d’origine nucléaire en particulier.
De la Direction des Etudes et Recherches d’EDF en début de carrière au Département
Acoustique et Vibrations lui est sans doute restée la faculté « d’écoute » qui guidera
son parcours professionnel. Il fait ses premières armes au démarrage de la centrale
de Dampierre, puis toute une carrière tournée vers l’international, principalement
comme chef de projet à l’exportation : la Corée du Sud, Daya-Bay en Chine, Ling Ao,
centrales au gaz en Egypte, Mexique, Vietnam, etc. Il écrit plusieurs ouvrages :
« Communiquer avec les Chinois. Les clés pour réussir vos négociations », « Manager
un projet. Entre outils et relations humaines », et « Faut-il avoir peur de nos centrales
nucléaires. Pourra-t-on s’en passer ? » dans lequel on trouve un long chapitre sur le
facteur organisationnel et humain.
Ce qui ressort de tout son parcours, c’est la place de l’humain dans les relations,
l’écoute, qualités indispensables pour communiquer et transmettre du savoir avec
pédagogie. Des collègues qui ont connu Georges SAPY au cours de sa carrière le
gratifient de grandes qualités intellectuelles et humaines : quelqu’un de très calme, le
visage souriant et très pointu dans ses recherches - études fouillées – réflexions
remarquables – va au fond des choses – capacités d’écoute – posé, il sait analyser,
résoudre les problèmes et les expliquer avec pédagogie – très diplomate. Toutes ces
qualités sont appréciées au sein des associations dont il fait partie. De tout ce
parcours, on retiendra le facteur humain, la pédagogie et l’écoute : Georges SAPY a
bien mérité ce prix.
En l’absence regrettée de Michèle CHELET, empêchée pour cette soirée, Bruno
SICARD remet à Georges SAPY le diplôme et un chèque de 1000 €.
Georges SAPY, très touché, remercie la SFEN/PACA-Corse de cette remarquable
initiative. Très honoré d’être lauréat de ce prix, il rappelle l’extraordinaire souvenir
qu’il a toujours des 5 semaines de formation du mini GA, animées en 1976 par Yves
CHELET. « C’était un homme d’une extrême gentillesse, d’une grande chaleur, tout
était simple à tel point qu’on avait l’impression d’avoir tout compris ». Il dit avoir écrit
ce livre pour désamorcer toutes les affirmations erronées qui sont proférées ici et là,
et en particulier dans les médias, sur le nucléaire. Il termine en disant qu’en période
de COP 21, le nucléaire, énergie non carbonée, aurait simplement mérité d’être
favorisée.
Après le brillant exposé de Bernard BIGOT, très apprécié, la manifestation s’est
terminée autour d’une table dans une chaleureuse ambiance, propice à de nombreux
échanges très enrichissants.
Gabriel AMIOT