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RAPPORT D'ACTIVITES 2015
Rue Willy Ernst, 41
6000 CHARLEROI
Tél. : 071/30.60.90
Fax : 071/30.12.38
Siège social
Secrétariat de Direction
Service social
Vestiaire social
Rue du Coquelet, 104
6060 Gilly
Direction
Service administratif
Tél : 071/30.12.38
Logistique Tél. : 071/41.81.64
Centre communautaire
Relais Ravel
Banque alimentaire
Rue du Coquelet, 15
6060 Gilly
Service d’insertion
sociale
Tél. : 0495/88.77.86
Service social
Tél. : 071/89.28.54
Vestiaire social
Place des Haies, 7
6060 Gilly Service social
Tél. : 071/41.33.74
Vestiaire social
Rue du bois, 44
6240 Farciennes
Service social
Epicerie Sociale
Vestiaire social
Tél. : 071/38.40.37
Compte bancaire: I.N.G. : 630-2702600-45
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L’exécutif de l’association se compose de :
Jean-Pierre CHALLE, Président
Claude DECUYPER, Vice-président
Marie Françoise FANUEL, Secrétaire
Annie GREGOIRE, Administrateur – Trésorier
Marie-Christine JOURDAIN, Administrateur
Roger LANNOYE, Administrateur honorifique
Thérèse BRIGODE, Administrateur
Jean-Paul QUINET, Administrateur
Daniel LAMBERT, Directeur administratif et financier
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Introduction En 2015, Opération Faim et froid célébrait son 30
è anniversaire…
Ce faisant, elle entrait de plain-pied dans l’âge mûr.
Forte de ses acquis et réalisations et portée par la noblesse de sa mission, Opération Faim et
Froid poursuit sa lutte contre la pauvreté et l’exclusion et pour la sauvegarde de la dignité
humaine d’un nombre considérable de personnes.
Dans cet esprit, l’année 2015 fut consacrée à la consolidation des résultats engrangés à la
faveur des mesures d’assainissement et de rationalisation prises au cours de ces dernières
années. Cette consolidation est allée de pair avec l’exploration de nouveaux champs d’action,
conformément à la philosophie de diversification adoptée par l’association. C’est, en effet, de
la diversification des ressources et des modes d’action que dépendent sa pérennité et son
efficience.
Les sections qui suivent développeront les divers aspects de l’action sociale menée par
l’association au cours de l’année 2015.
1. Le service social d’urgence (SSU) Le SSU compte trois antennes : une à Charleroi et deux à Gilly. L’assistante sociale qui en a la
charge reçoit les demandeurs, les écoute, analyse leurs situations, détecte les éventuelles
difficultés autres que financières à l’origine de celles-ci (souffrances d’ordre psychosocial,
problèmes administratifs, linguistiques, d’intégration socioprofessionnelle, etc.).
Parallèlement à l’accompagnement que nécessitent les problématiques rencontrées à ce
niveau, une aide alimentaire est octroyée à ceux, parmi les demandeurs, dont la situation
financière le justifie, conformément aux critères budgétaires établis par l’association.
1.1. Caractéristiques des demandes en aide alimentaire
Il y a lieu de distinguer, dans ce cadre, deux types d’interventions : interventions s’inscrivant
dans la durée et interventions ponctuelles.
1.1.1. Les interventions à caractère durable
Elles concernent les usagers ayant un dossier établi (données personnelles, familiales, grille
budgétaire) et dont la situation justifie un recours régulier à l’aide alimentaire. Le nombre de
dossiers relevant de cette catégorie varie d’une antenne à l’autre. Le tableau ci-après donne un
aperçu du nombre de dossiers traités par chacune des trois antennes, du nombre de
bénéficiaires et de la catégorie d’âge de ses derniers (adultes / enfants) :
Tableau 1 : récapitulatif des interventions dans le cadre de dossiers établis
Antenne Nbre de dossiers Nbre bénéficiaires : adultes enfants
Charleroi 149 406 214 192
Gilly – Haies 63 173 108 65
Gilly – Coquelet 58 175 106 69
TOTAUX 270 754 428 326
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Graphique 1 : dossiers de demandes d’aide alimentaire traités
1.1.2. Les interventions à caractère urgent
Il s’agit d’aides alimentaires octroyées à des personnes traversant des situations financières
difficiles pour diverses raisons (suspension de revenu liée à un changement de régime de
revenu ; exclusion du chômage ou du RIS à titre de sanction ; délais d’attente après
introduction d’une demande d’un revenu de remplacement ; un retard de paiement dû à un
motif administratif ou technique ; etc.).
L’aide alimentaire dédiée à cette catégorie de bénéficiaires prend la forme de « colis
d’urgence » accordés sur présentation d’un document d’identité et de justificatifs éventuels.
Bien souvent, les intéressés ne se présentent qu’une fois : la situation financière ayant
nécessité l’intervention étant rétablie.
Le tableau récapitulatif ci-dessous reprend les données en rapport avec l’aide alimentaire
d’urgence octroyée sur les trois antennes du service social :
Tableau 2 : récapitulatif des interventions dans le cadre de l’aide alimentaire d’urgence
Antenne Nbre de demandes Nbre de bénéficiaires : adultes Enfants
Charleroi 235 550 342 208
Gilly – Haies 70 188 111 77
Gilly – Coquelet 76 193 125 68
TOTAUX 381 931 578 353
63 58
149
270
0
50
100
150
200
250
300
Gilly-Haies Gilly-Coquelet Charleroi Total
5
Graphique 2 : demandes d’intervention alimentaire d’urgence
1.2. L’aspect quantitatif de l’aide alimentaire octroyée
Les deux types d’interventions du service social (‘durables’ + urgentes) ont donné lieu à la
distribution des quantités de denrées alimentaires reprises dans le tableau suivant en termes de
nombre de colis (NB : dans ce tableau, le mode de calcul adopté concernant les bénéficiaires
se base sur la somme des fois qu’un colis alimentaire est accordé, et non sur celle de
bénéficiaires uniques) :
Tableau 3 : synthèse des nombres de colis alimentaires distribués et de personnes aidées
Antenne Nbre de colis Nbre de bénéficiaires : adultes enfants
Charleroi 1154 3278 1706 1572
Gilly – Haies 738 1167 735 432
Gilly – Coquelet 580 1130 692 438
TOTAUX 2472 5575 3133 2442
Graphique 3 : colis alimentaires distribués selon les antennes
70 76
235
381
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
Gilly-Haies Gilly-Coquelet Charleroi Total
738 580
1154
2472
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
Gilly-Haies Gilly-Coquelet Charleroi Total
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1.3. En guise de comparaison : 2014 / 2015
À titre comparatif, et pour une mise en perspective des interventions du SSU au cours des
deux dernières années, le tableau qui suit en récapitule les données en termes de nombres de
colis alimentaires distribués et d’usagers ayant bénéficié :
Tableau 4 : comparaison des donnés 2014/2015
Année Antenne
2014 2015
Nbre de colis Bénéficiaires Nbre colis Bénéficiaires
Charleroi 1079 2877 1154 3278
Gilly-Haies 1389 1013 738 1167
Gilly-Coquelet 544 859 580 1130
TOTAUX 3012 4749 2472 5575
Graphique 4 : l’évolution de l’aide alimentaire globale entre 2014 et 2015
Les demandes d’aide alimentaire d’urgence sont un révélateur de l’instabilité des situations
socioprofessionnelles d’un nombre croissant de personnes. Aussi, il y a lieu d’en expliciter les
données dans le tableau comparatif suivant :
Tableau 5 : l’évolution des demandes d’aide alimentaire d’urgence.
Antenne Année
2014
2015
Charleroi 133 235
Gilly-Haies 29 70
Gilly-Coquelet 57 76
TOTAL 219 381
2015 738
2015 580
2015 1154
2015 2472
2014 1389
2014 544
2014 1079
2014 3012
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
Gilly-Haies Gilly-Coquelet Charleroi Total
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Graphique 5 : l’évolution de la demande en aide alimentaire d’urgence entre 2014 et 2015
1.4. Moyennes mensuelles
Les 3 antennes du SSU ont traité, en moyenne, 20 nouveaux dossiers par mois,
distribués comme suit :
- Charleroi : 10
- Gilly-Haies : 5
- Gilly-Coquelet : 5
Ont accordé, en moyenne, 30 colis alimentaires d’urgence par mois :
- Charleroi : 20
- Gilly-Haies : 5
- Gilly-Coquelet : 5
Ont distribué, en moyenne, 200 colis alimentaires par mois, toutes catégories
confondues :
- Charleroi : 90
- Gilly-Haies : 60
- Gilly-Coquelet : 50
1.5. Faire "parler" les chiffres…
Plusieurs constats se dégagent de la lecture des données reprises dans les divers tableaux
repris ci-dessus :
1.5.1 Diminution du nombre de colis alimentaires distribués courant 2015
Au niveau global, la comparaison entre les nombres de colis alimentaires distribués,
respectivement, en 2014 et 2015 montre une diminution significative en termes de colis
octroyés au cours de cette dernière année. Cette diminution s’explique par la mesure prise,
2015 70
2015 76
2015 235
2015 381
2014 29
2014 57
2014 133
2014 219
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
Gilly-Haies Gilly-Coquelet Charleroi Total
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concernant l’antenne de Gilly-Haies, de limiter l’accès aux colis alimentaires à 1 fois/15 jours
au lieu de 1 fois/semaine, comme auparavant. Cette mesure se justifie par l’existence, sur
Gilly, de deux antennes SSU : Gilly-Coquelet et Gilly-Haies. Cette adaptation a fait chuter le
nombre de colis distribués par l’antenne de Gilly-Haies de 1389 à 738 colis alimentaires. Ce
qui a eu pour effet de faire passer le nombre global de colis octroyés d’environ 3000 en 2014
à environ 2500 en 2015.
1.5.2 Augmentation du nombre de bénéficiaires
Cette donnée vient contrebalancer celle qui précède sans la contredire. En effet, l’asbl s’est
recentrée sur sa mission première, à savoir : l’aide aux enfants. La réorientation des efforts
vers les familles avec enfants a généré une augmentation du nombre de bénéficiaires :
plusieurs personnes pour un seul colis. D’où, l’augmentation constatée ci-devant (tableau
n° 1) du nombre de bénéficiaires de 4749 en 2014 à 5575 en 2015. La quantité de denrées
alimentaires contenues dans le colis est, évidemment, proportionnelle aux nombre de
personnes auxquelles il est destiné.
Cela étant, le SSU a continué à venir en aide aux personnes isolées et couples en situation
d’urgence alimentaire avérée.
1.5.3 Augmentation du nombre d’interventions en urgence (colis d’urgence)
Comme on le prévoyait, le nombre de demandes d’aide alimentaire d’urgence a connu une
augmentation considérable au cours de l’année 2015. Ces demandes ponctuelles sont, le plus
souvent, dues aux mesures d’exclusion du chômage, aux périodes de transition d’un régime de
revenu à un autre ou, tout simplement, à des fin de mois difficiles à boucler… Le SSU
s’efforce de limiter ce genre d’interventions afin de favoriser celles s’effectuant dans le cadre
de dossiers complets, basés sur une analyse exhaustive de la situation du demandeur. Mais si
l’objectif reste de mise, l’atteindre relève de l’impossible, vu la conjoncture économique et la
grande instabilité des emplois et, donc, des revenus. Sans oublier les mesures disciplinaires
d’exclusion et/ou de suspension de plus en plus prises par l’ONEM, le CPAS et les mutuelles.
Ce sont là les facteurs qui expliquent l’importance du nombre de colis d’urgence (381)
relativement au nombre de colis accordés dans le cadre de dossiers établis.
1.6. Colis de circonstance (Noël et Saint-Nicolas)
Les fêtes sont souvent les moments où le sentiment de privation est le plus vif chez les
familles et enfants en situation de précarité. Afin d’en atténuer l’effet, l’association a réitéré le
rituel consistant à organiser des distributions de colis de Saint-Nicolas et de Noël.
Cette année a vu l’octroi de 34 colis de Saint-Nicolas à 34 enfants âgés entre 0 et 10 ans.
Tandis que le nombre de colis de Noël distribués se chiffre à 46 pour 120 bénéficiaires
(dont 73 adultes et 47 enfants).
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Séance de distribution de colis de Saint-Nicolas
2. Le service d’insertion sociale (SIS) L’insertion sociale constitue l’autre volet de l’action sociale menée par l’association. À ce
titre, le SIS œuvre en étroite collaboration avec le SSU. Ce dernier détecte, lors de ses
interventions en matière d’aides alimentaires et autres, les profils présentant un déficit au
niveau de l’intégration socioprofessionnelle. Ce déficit peut être dû à divers facteurs :
psychosociaux, culturels, linguistiques, etc. Ce sont eux qui, souvent, se trouvent à l’origine
de la précarité des personnes qui font appel au SSU. Pour tenter de remédier à ces facteurs
d’exclusion, l’assistante sociale propose aux bénéficiaires du SSU d’intégrer l’un ou l’autre
atelier du SIS en fonction des difficultés constatées. Les ateliers organisés par le SIS sont au
nombre de cinq. Ci-dessous un rappel des activités qui y ont été tenues courant 2015, les
modalités de leur organisation, ainsi que les objectifs poursuivis.
2.1. Les ateliers
NOM ACTIVITES FREQUENCE/DUREE DESCRIPTION
Atelier de
remédiation/
initiation au
français
12 h/semaine
L'atelier œuvre à améliorer le niveau de français
chez les participants tant au niveau de l’expression
orale qu’à celui de l’écrit.
Par le biais d'une didactique basée sur l'utilisation
des termes de la vie courante, le formateur veille à
l’acquisition, par les bénéficiaires, des compétences
linguistiques indispensables à la communication.
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Atelier Cuisine 5h/semaine L'atelier se propose d'initier les bénéficiaires à la
cuisine via une formation fondée sur la mise en
situation.
Les bénéficiaires s’essaient à la réalisation de
différentes préparations (entrées, plats, desserts). La
formatrice favorise la notion de récupération,
mettant à profit les denrées alimentaires disponible
dans notre épicerie sociale. Le but de la démarche
est d’inculquer aux participant(e)s le principe d'une
consommation responsable.
La méthode est participative : à tour de rôle, les
bénéficiaires proposent des recettes qu’elles
réalisent ensemble.
Vu la composition multiculturelle du public, la
dimension interculturelle est prise en compte dans
la formation via la formule « Cuisine du monde ».
Objectifs opérationnels :
- inscrire les bénéficiaires dans un
processus d’insertion,
- rompre l’isolement social,
- apprendre à cuisiner de manière saine et
économique,
- apprendre à respecter les règles
d’hygiène et de sécurité.
Atelier de bricolage 4h/semaine
L'atelier mets des personnes adultes dans les
conditions permettant l’éclosion de leurs talents et
compétences à travers la réalisation d’objets
concrets. Le processus de réalisation ainsi que le
fruit de ce processus procurent la satisfaction et la
valorisation de soi – deux facteurs de bien-être
personnel et d’insertion sociale.
Les objets réalisés (cartes en 3D, montages de Noël
et de Pâques, travail avec des photos…) sont
vendus via des brocantes, les marchés de Noël, une
tombola…
Objectifs opérationnels :
- savoir se concentrer,
- acquérir de la patience,
- aller jusqu’au bout de ce qu’on a
commencé,
- la (re)socialisation via l’échange au sein
du groupe,
- inscrire le participant dans un processus
d’insertion.
Groupe de parole
3h/semaine L'atelier organise des débats citoyens autour de
sujets d'actualité.
Les participants sont invités à exprimer leurs vues
sur des thèmes sociétaux, culturels, de santé public,
etc.
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L'atelier poursuit deux objectifs:
- permettre aux participant(e)s de
développer leurs capacités d'analyse, de
réflexion et d'expression,
- favoriser la socialisation via l'échange.
"Meilleur pâtissier" 3h/semaine
Comme son nom l'indique, cette activité s'organise
autour de créations relatives à la pâtisserie.
Le principe consiste à stimuler l'esprit de créativité
chez les participants tout en les mettant dans des
situations qui favorisent l'échange et l'initiative.
2.2. L’Ecole des devoirs
Afin de faire en sorte que les inégalités sociales ne se traduisent pas en inégalités scolaires, et
pour éviter que l’ascenseur social qu’est l’école ne soit bloqué, le SIS organise également
« une école des devoirs » en faveur des élèves en difficulté. Outre l'aide qui leur est apportée
dans la réalisation de leurs devoirs, des activités récréatives (bricolage, peinture, jeux de
société,…) leur sont proposées.
2.3. Le Jardin communautaire
En partenariat avec la FUNOC (Formation pour l’Université Ouverte de Charleroi),
organisme de formation s’adressant aux jeunes et adultes peu qualifiés et peu scolarisés de la
région de Charleroi, l’association met à la disposition de ses derniers deux jardins qui leur
servent de champ d’application de leurs apprentissages dans le domaine agricole. Les récoltes
produites sont distribuées aux bénéficiaires du SSU via les colis alimentaires.
Vue partielle du Jardin communautaire de Gilly-Coquelet 15
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Vue partielle du Jardin communautaire de Gilly-Haies
3. L’économie sociale L’économie sociale constitue un des piliers de l’association. Elle y a assure une double
fonction : pragmatique et symbolique. En effet, si l’aide alimentaire régulière et/ou d’urgence
prodiguée par le SSU a pour but de répondre au besoin élémentaire que constitue la nourriture
– condition nécessaire mais non suffisante pour la préservation de la dignité humaine –,
l’économie sociale solidaire poursuit, elle, un objectif plus ambitieux, à savoir : inclure ou
maintenir dans la sphère des échanges matériels et symboliques des pans considérables de
citoyens et résidents qui, sans le circuit d’échange alternatif que constitue cette forme
d’économie, seraient exclus du domaine des échanges matériels, mais non seulement. Car
l’exclusion du champ des échanges économiques constitue la voie royale vers l’exclusion
sociale. À ce titre, l’économie sociale solidaire représente un facteur d’intégration et, en tant
que tel, elle revêt une dimension citoyenne.
La dimension environnementale de cette forme d’activité économique a déjà été mise en relief
dans le précédent rapport annuel. Au moment où le modèle économique classique tel qu’il
s’articule autour d’un mode de production-consommation outrancier, ne cesse d’être
questionné sur ses effets dévastateurs sur l’environnement, l’économie circulaire dont fait
partie l’économie sociale solidaire, se présente sinon comme une alternative à ce dernier, du
moins comme un facteur qui tend à en atténuer les excès.
Il y a lieu de mentionner une autre fonction, et non des moindres, de l’économie sociale : il
s’agit de l’insertion socioprofessionnelle d’un nombre considérable de personnes qui intègrent
ou réintègrent le monde du travail via les contrats « article 60 » ou autres. Les intéressés y
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trouvent une opportunité, souvent l’ultime, d’apprendre un métier, de maintenir des savoir-
faire acquis, de socialiser et, finalement, d’être apte à intégrer le marché de l’emploi.
Outre ces considérations d’ordre social, environnemental et socioprofessionnel, le secteur de
l’économie sociale répond à un impératif fonctionnel inhérent à l’association ; à savoir
l’autofinancement pour faire face à la spirale des charges toujours en progression. En effet,
face à la rareté des ressources externes, elle n’y a point d’alternative à l’autonomie financière.
Celle-ci ne peut être atteinte ou approchée qu’à travers la diversification des activités
génératrices de valeur ajoutée, financièrement parlant.
C’est là la vision adoptée par l’association, vision qui se traduit à la fois par ses réalisations et
par les projets en cours d’élaboration.
Le secteur de l’économie sociale se décline en plusieurs composantes :
3.1. L’épicerie sociale
Les usagers y sont admis sur dossier par le Service social qui leur octroi une carte d’accès
valable pour une durée de deux mois, renouvelable tant que la situation budgétaire du
demandeur le justifie.
L’année 2015 a enregistré une augmentation relative du nombre de demandes acceptées.
Mais il y a lieu de préciser que les usages faits de la carte d’accès divergent d’un bénéficiaire
à l’autre. Ainsi, si la majorité des usagers ont une fréquentation régulière, une partie
significative d’entre eux font recours à l’épicerie sociale de manière occasionnelle ou pour
une période limitée, quand ils sont confrontés à des difficultés budgétaires exceptionnelles.
Le tableau ci-après reprend les données chiffrées de l’épicerie sociale :
Nombre de ménage Nombre d’adultes Nombre d’enfants Nombre total de bénéficiaires
130 244 137 381
Tableau 6 : données de l’épicerie sociale en 2015
Soit une augmentation relative de 12 ménages (= 15 bénéficiaires) par rapport à 2014.
3.2. Les boutiques sociales
Situées respectivement rue Willy Ernst 41 à Charleroi, à Gilly, rue de la Station 15 et Place
des Haies 7, les trois boutiques sociales sont ouvertes tous les jours de la semaine de 8h30 à
17h00.
A l’état de projet au cours de l’année couverte par ce rapport, une quatrième boutique
sociale verra le jour début 2016. Elle sera située rue du Bois, 44 à 6240 Pironchamps.
Il s’agit de boutiques Adultes et Enfants mises à la disposition des usagers qui peuvent ainsi
acquérir vêtements et autres utilitaires moyennant une petite participation.
L’assistante sociale peut, dans les situations d’extrême pauvreté, accorder la gratuité.
Le personnel des boutiques met à la disposition des usagers, en fonction des dons collectés,
les articles suivants :
- alimentaire,
- vêtements,
- linge de toilette, de la literie, des couvertures,
- bibelots,
- vaisselle de première nécessité,
- matériel pour bébés, etc.
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La convention établie avec l’Aéroport de Charleroi permettant à l’asbl de récupérer les
produits d’hygiène interdits à bord a été reconduite. Ces produits sont mis gracieusement à la
disposition des usagers dans nos boutiques sociales.
3.3. L’île aux enfants
Vu que les besoins en habillement des enfants sont difficilement couverts par les budgets des
familles en situation de précarité, la boutique de seconde main, "L'île aux enfants", ouverte en
2014, continue à confirmer la pertinence du projet par la fréquentation dont elle fait l’objet.
La caractéristique de ce secteur est que les besoins sont en perpétuel changement, ce qui fait
de lui un domaine privilégié de l’échange et, par conséquent, la prolongation de la durée de
vie des biens.
La boutique a été transférée au 15, rue du coquelet à Gilly suite à l’affectation de l’ancien
local à une autre activité ; et ce, dans le souci d’harmoniser les services et d’optimiser
l’exploitation des locaux disponibles.
Conçue pour répondre aux besoins des bébés de 0-2 ans, la boutique propose vêtements et
autres articles de puériculture (chaises, lit, parc, siège auto, etc.) contre de modiques
participations aux frais. Les parents bénéficiant d'un suivi par l'assistante sociale de
l'association peuvent bénéficier, le cas échéant, de la gratuité.
Il y a lieu de préciser que les autres vestiaires sociaux de l’association affectent des rayons en
leur sein aux vêtements et autres articles en rapport avec les enfants.
3.4. La brocante de meubles
Ce magasin de seconde main met à la disposition des personnes précarisées et d'associations
diverses des meubles récupérés auprès de donateurs et remis en état par l’atelier de
restauration contre une petite participation aux frais.
La brocante de meubles se veut une aide au logement permettant aux personnes et familles à
faibles revenus ou en situation de pauvreté de mener une vie conforme à la dignité humaine.
Elle est ouverte toute l’année du lundi au jeudi de 8h30 à 17h00 et le vendredi de 8h30 à
15h00.
3.5. Buffet de la Gare et Relais Ravel
Lieu de vie et espace de détente et de sociabilité, cette structure poursuit les objectifs suivants:
- Permettre aux personnes en situation de précarité de se nourrir à un prix abordable,
- Rompre l’isolement en créant et/ou entretenant le lien social,
- Offrir un moment de convivialité et d’échange, avec un service servi à table par du
personnel de salle, à la carte ou au menu.
- Diversifier les sources de financement des activités de l’Association.
Cet espace est ouvert à tout le monde. Les personnes ayant un dossier au Service social
bénéficient de tarifs sociaux.
Le restaurant est ouvert à tous, les mercredis et dimanches pour le menu, ainsi qu’en semaine
pour les plats du jour et les sandwiches.
L’implantation dispose aussi du label « Bienvenue Vélo » décerné par le Guide Touristique de
Belgique.
Le site est doté d’un « Atelier du Ravel » (voir infra) et de trois terrains de pétanques avec un
service location de boules sur place.
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3.5.1. Les activités régulières
Durant toute l’année, des repas sont organisés à raison de deux fois par semaine : les
mercredis et dimanches à midi.
A l’occasion, d’autres évènements et repas sont organisés en dehors de ces jours à l’initiative
de nos nombreux partenaires : associations, clubs et groupes, dont :
- Mutualité chrétienne : réunions une fois par mois,
- Enéo : petits déjeuners citoyens,
- l’asbl Altéo : Mouvement social de personnes malades, valides et handicapées
(groupe d’une vingtaine de personnes) : une fois par mois,
- Ligue des Sourds et Malentendants,
- Vie Féminine (tous les lundis, de 13h30 à 17h) ;
- La Ligue Huntington ;
- L’a.s.b.l. Cercle de Marche Marabout-Gilly en partenariat avec le Mutualité
Chrétienne : évènement annuel (souper) ;
- L’a.s.b.l. Marche Nordique : 3 à 4 fois par an.
- L’Office du Tourisme.
- Lions Clubs
- …
A la demande de diverses associations, clubs et groupes, particuliers, des évènements annuels
et/ou de circonstance sont organisés sur le site, dont les bénéfices sont versés à l'Association
afin de réalimenter les services d'aide de première ligne.
Sous la supervision du Service d’Insertion Social (SIS), des ateliers culinaires sont organisés
une fois par semaine.
3.5.2. L’Atelier Vélo
Dans le cadre de la politique de diversification de l’offre en termes d’activités et de services,
l’année 2015 a connu l’inauguration d’un « Atelier Vélo », situé sur le site du Relais Ravel.
Les usagers peuvent y louer vélos, cuistax et vélos électriques ; y acquérir vélos et matériel
cycliste d’occasion et/ou y faire faire les entretiens et réparations de base à prix
démocratiques.
La structure est reconnue par le Commissariat Général au Tourisme (CGT) ainsi que par la
RW ; elle entretient un rapport de partenariat avec la Maison du Tourisme de Charleroi.
Un carwash est mis à disposition pour les vélos, ainsi que des bornes de recharges pour vélos
électriques, lunch packet…
Le local de l’Atelier Vélo
16
Vue partielle du Show-room
Atelier de réparation de vélos
3.5.3. Evènement médiatico-sportif
Comme prédit dans la rubrique « Perspective 2015 » du précédent rapport annuel, l’espace du
Relai Ravel a été officiellement reconnu par la Région Wallonne comme repère sur la Ligne
119 du Ravel. Dans ce cadre, le Relai Ravel a été retenu comme point de ravitaillement du
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"Beau Vélo du Ravel" en association avec la Ville de Charleroi, la RTBF, Vivacité, Télé 2,
Radio 2… A cet occasion, des animations et spectacles sur podium ont eu lieu, conjuguant
ainsi sport et divertissement. L’évènement célébré le 5 septembre 2015 a joui d'une vaste
couverture médiatique dont l’intérêt escompté est de mieux faire connaître l’action sociale de
l’association auprès des donateurs potentiels.
Le Beau Vélo du Ravel : un moment de détente et de … convivialité dans le Parc attenant au Relais-
Ravel
Les cyclistes inspectent leurs vélos et se préparent pour la prochaine étape après s’être reposés et
ravitaillés au Relai-Ravel.
18
3.5.4. Le Festival de l’Amitié
La 3ème
édition du Festival de l’Amitié a été l’occasion de rassembler le monde associatif et
les acteurs sociaux partenaires au cours d’une journée festive, dont la finalité est d’entretenir
le rayonnement de l’association en tant qu’acteur majeur dans le paysage de l’action sociale
au niveau du Grand Charleroi..
Le Festival a été célébré en partenariat avec l'Ecole François de Sales.
Animation musicale lors de la 3ème
édition du Festival de l’Amitié
4. Service de recherche de dons – sponsoring – mécénat 4.1 L’aspect quantitatif
Le passage en revue des données du service courant 2015 donne à voir la même tendance
ascendante de la courbe des collectes de denrées alimentaires observée au cours des trois
dernières années. Le tableau comparatif qui suit en donne la portée chiffrée selon l’année de
référence, la provenance et le poids en kg.
Tableau 6 : l’évolution des collectes
Donateur Année
2012
2013
2014
2015
BAC 4.530
10.208
4.489
11.625
Dons de particuliers 1.301
1.381
1.335
1.282
Enseignes commerciales et secteur agroalimentaire
28.810
58.675
100.533
143.163
Poids total
34.641
70.264
106.357
156.070
19
Graphique 6 : l’évolution des collectes selon la catégorie de donateurs
4.2 Les donateurs (liste non exhaustive) :
1. Lidl
2. Champion Mestdagh sa
3. Colruyt
4. Delfood
5. Deli XL
6. Restaurant LE PETIT BAIGNEUR, Seneffe
7. ILIS s.a
8. Agral SA
9. Valio Ltd
10. Resto du Cœur de Fernelmont
11. BAC : Banque alimentaire de Charleroi
12. CORA
13. ALDI
14. Kraft Foods
15. Materne
16. DELI TRAITEUR
17. EURAGORA
18. Leader Price Belgique
19. Lion 52 Charleroi Horizon
20. Goods To Give
21. VIEWI
22. asbl "Main Tendue" - Namur
23. Mutualité Chrétienne
24. Rotary club – Gerpinnes
25. INNER WHEEL, Montigny-le-Tilleul
26. Candy Pack Belgium
27. ASBL Royal Climbia's Club
28. Particuliers.
-
20 000
40 000
60 000
80 000
100 000
120 000
140 000
160 000
2012 2013 2014 2015
BAC
Dons de particuliers
Enseignes commerciales
Poids total
20
4.3 Remarques :
- Les trois premiers mois ont connu une certaine irrégularité au niveau des
collectes ;
- On relève une diminution des apports de certains donateurs : Déli XL, Materne,
Kraft et Ilis (pour ce qui est de la viande surgelée) ;
- En revanche, la liste des donateurs s’est vue prolonger de nouvelles recrues : il
s’agit des enseignes Lidl et Colruyt et des plateformes "Bourse aux dons" et
Foodwe ;
- D’autres donateurs potentiels ont été sollicité sans fruit ;
- L’industrie agro-alimentaire a réagi à la crise en diminuant la production ; d’où la
difficulté de dégager des excédents récupérables par les associations œuvrant dans
le domaine de l’aide alimentaire ;
- Les vols répétitifs dont l’asbl a été victime ont fortement endommagé le stock
central ainsi que les antennes détenant des denrées alimentaires ;
- Les appels aux dons diffusés par les médias suite au dernier vol ont permis le
réapprovisionnement du stock et, ainsi, la continuité de la distribution de l’aide
alimentaire ;
- L’émotion provoquée par lesdits vols et l’élan de solidarité qui s’en est suivi ont eu
le plus grand effet sur le personnel et les usagers ;
- En dépit de toutes les contraintes susmentionnées, le service a enregistré la collecte
de pas moins de 156 tonnes de produits alimentaires ;
- Si quelques-uns des objectifs projetés ont été atteints (tels que, entre autres, la
collecte de fruits et légumes frais), l’acquisition d’une fourgonnette frigorifique
s’est avérée être impossible faute de fonds suffisants.
5. Service Stock et Logistique Le service assume un rôle capital au sein du dispositif global de l’association. Animé par une
équipe de 4 à 6 travailleurs, il assure l'acheminement, la perception, l'encodage des entrées et
sorties et le dispatching des dons vers les diverses antennes de l’association.
6. Service Travaux Outre les tâches de routine qui consistent en l’entretien des locaux de l’association, le service
a effectué une série de travaux d’aménagement dont l’Atelier Vélo et la cave de la salle de
réunions. L’équipe du service a également procédé, comme chaque année, à la mise en place
des installations liées aux évènements organisés par l’association au cours de l’année 2015.
7. Partenariats Conformément à la politique d’ouverture engagée par l’association, les relations de
partenariats et de collaboration entretenues avec les institutions publiques et les associations
de la société civile ont été consolidées au cours de l’année 2015. Et ce, que ce soit via les
conventions qui la lient à certaines institutions ou à travers les évènements initiés à son
initiative ou l’initiative des partenaires.
Figurent parmi ces derniers :
- Le Centre de Ressources pour l’Intégration (Passage 45),
- Le CPAS de Fleurus,
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- Le CPAS de Charleroi,
- Le CPAS de Farciennes,
- Le CPAS de Châtelet,
- La Maison de la Justice,
- Le GACEP : Centre d'actions compensatrices éducatives probatoires,
- Enéo,
- Altéo,
- Vie Féminine,
- L’Office du Tourisme,
- Lions Club,
- Les Templiers,
- Rotary Club de Gerpinnes,
- VESPA Club Royal de Charleroi,
- Ramdam,
- La Jeunesse Socialiste de Gilly,
- PAC Gilly,
- Fabrique de l’Eglise,
- Action SIDA,
- Le CEFOC,
- ORES,
- La FUNOC, (Formation pour l’Université Ouverte de Charleroi),
- La BAC : Banque Alimentaire du Pays de Charleroi et du Centre a.s.b.l.
- L'Aéroport de Charleroi,
- La Mutualité Chrétienne,
- L'Amicale du Personnel de Caterpilar - Gosselies,
- Le Centre de Planning Familial de Gilly,
- Le Centre coordonné des soins de santé à domicile,
- L’asbl SIDA – IST Charleroi – Mons,
- Institut Sainte-Marie, Châtelineau,
- L’Ecole Internationale « Le Verseau »,
- Lycée Saint François De Sales,
- "SRA Les Oliviers" - Service résidentiel pour adultes handicapés mentaux.
- Centre Esplanade andalouse,
- Entraide paroissiale de Fatima (Pironchamps),
- Entraide paroissiale de Gilly,
- ASBL Cercle de Marche Marabout – Gilly,
- Le Comité d’Initiative de Gilly,
- Time 4 City.
8. Perspectives pour 2016 Dans le cadre de sa politique d’expansion, l’année 2016 verra l’ouverture de :
- Deux épiceries sociales : une à Pironchamps, l’autre à Farciennes,
- Une boutique sociale à Pironchamps,
- Parking et abris vélos sur le Ravel.