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L’ARFOG-LAFAYETTE est une association selon la loi de 1901, reconnue
d’utilité publique depuis un siècle. L’association se définit statutairement comme
une institution de prévention, de compensation des risques sociaux et de
solidarité vis-à-vis de publics en difficulté.
L’association les héberge dans des centres et des résidences, dans des
appartements dispersés en ville. Elle leur procure un soutien social,
psychologique, éducatif, les aide à faire reconnaître leurs droits, les
accompagne et les soutient autant que nécessaire. Elle les prépare aussi grâce
à son centre de formation à la recherche d’emploi et propose aux jeunes
enfants témoins et victimes de violences des places dans ses crèches, par
ailleurs ouvertes aux familles des arrondissements où elles sont installées. Un
service, exclusivement composé de bénévoles, assure l’accueil et l’orientation
du public en difficultés à Paris, Gare de Lyon.
Le rapport d’activité présente les faits majeurs de l’année 2014 pour
l’association ainsi qu’une synthèse des rapports d’activité suivants :
Pôle adultes et familles
Pôle Jeunes
Pôle Petite Enfance
Pôle Formation Insertion socioprofessionnelle
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2014 ? Un bon cru pour l’association !
L’année 2014 a été, à nouveau, une année bien remplie.
Les statistiques d’activité présentées ci-après montrent que, dans chaque pôle, les publics
accueillis ont été nombreux et que leur accompagnement a fortement sollicité les équipes -par
ailleurs appelées à s’ouvrir à de nouveaux partenaires institutionnels et professionnels. Elles
font apparaître également l’importance des fonctions support et donnent l’idée –trop peu
partagée souvent- des compétences diverses que ces fonctions support mobilisent et de
l’intensité de cette mobilisation.
Le propos n’est pas, ici, de répéter plus succinctement ce que montrent assez « les chiffres »
et ce que présentent leurs commentaires. Ça ne rendrait pas justice au travail des équipes ni
n’aiderait vraiment le lecteur. Celui-ci ne peut, en revanche, déceler seul les aspects plus
collectifs et institutionnels de la vie de l’association et dans l’association, ses principaux temps
forts. En faire état est l’objet de ces quelques lignes.
Après une longue attente à l’hôtel, l’équipe de « Clair Matin Grégoire » a pu enfin s’installer
dans ses locaux le 23 décembre 2013. Avec son arrivée, tous les services attendus au 83, rue
de Sèvres ont trouvé leur place –autant qu’ils l’ont eux-mêmes faite ! Il a fallu essuyer les
plâtres, ajuster tel ou tel équipement, faire la part de ce dont il fallait s’accommoder et de ce qui
devait être récusé. Le site n’est pas un entre soi des services de l’association. Il en accueille
d’autres, avec lesquels la rencontre s’est faite, initiée par la congrégation Enfant Jésus-Nicolas
Barré. Depuis et par exemple, l’équipe et les enfants de la crèche rencontrent périodiquement
l’équipe et les résidents de l’EHPAD pour stimuler concrètement un projet intergénérationnel et
ancrer chez tous, les plus jeunes spécialement, l’expérience d’une société où la diversité des
âges est source d’enrichissement et d’harmonie. Ou encore, des jeunes de Clair Matin sont
accompagnés dans leur apprentissage de la langue par telle sœur ayant fait part de sa
disponibilité. Un comité des institutions présentes sur le site a permis d’aborder les sujets
d’intérêt commun et de leur trouver des solutions qui conviennent à tous. La signalétique du
site fait partie de ces questions longuement mûries, tout comme celle de la surveillance des
accès, plus essentielle.
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2014 a aussi été l’année de la consolidation de la fusion opérée en 2013 des associations
ARFOG et LA FAYETTE ACCUEIL.
L’unité associative s’est renforcée avec la mise en place des nouvelles institutions
représentatives du personnel élues –l’effectif de l’association excluant désormais la
délégation unique du personnel et conduisant à la mise en place, à côté du CHSCT, de
délégués du personnel dans 4 pôles et d’un comité d’entreprise. Deux sections syndicales
SUD et CGT, déjà désignées en 2013, complètent le dispositif.
Elle a été confortée avec la négociation et la signature d’accords d’entreprise. Déléguées
syndicales et direction ont, en effet, préparé l’accord d’adaptation qui assurait le passage
d’un positionnement individuel et collectif des salariés de LA FAYETTE ACCUEIL dans
l’association ARFOG-LAFAYETTE, avec, pour les salariés ex-ARFOG, le bénéfice de
quelques avantages qu’avaient précédemment leurs collègues. Cet effort de l’année 2013
a été validé par les pouvoirs publics au 1er trimestre 2014. Malgré le surcoût de cette
migration, les pouvoirs publics ont agréé l’accord. Ils ont, en revanche, refusé de le faire
pour l’accord, peu onéreux et également signé par tous, qui avait conclu la négociation
annuelle obligatoire 2014.
A la fin 2014 cependant, quelques procédures administratives n’ont pas encore été
harmonisées. Sans rapport direct avec la fusion, l’accord sur l’aménagement du temps de
travail dont l’extension et la révision avaient été annoncées, n’a pas pu être remis en
discussion, faute de temps.
En termes institutionnels, la fusion s’est également confortée par la désignation, en juin,
d’un nouveau conseil d’administration qui n’était plus, comme convenu dans la phase
précédente, constitué par tous les membres des deux conseils. Symboliquement
importante, cette étape a confirmé que la réalité de la fusion était déjà acquise. L’un des
signes de cette réalité est que les décisions du conseil d’administration sont toujours prises
à l’unanimité.
Parallèlement, l’expansion de l’association s’est poursuivie.
D’un côté, la capacité d’accueil du service d’intermédiation locative a été portée, comme
prévu, à 150 familles -même si l’organisme chargé des captations n’est pas parvenu, à
l’échéance convenue, à mettre à disposition tous les baux correspondants. L’affaire était
faite au début d’année suivante.
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De l’autre, au-delà du programme envisagé, le pôle adultes et familles a accepté d’assurer
l’accompagnement de publics dans une nouvelle résidence sociale –créée par l’association
PARME, très liée à la SNCF. A l’inverse de ses autres résidences sociales, l’association
ARFOG-LAFAYETTE n’en assure pas elle-même la gestion immobilière. Ce
positionnement, au seul cœur de ses métiers, ne manque pas d’avantages. A peine mise
en place, la réponse de l’association a été jugée d’une qualité suffisante pour inciter le
même bailleur et les pouvoirs publics à lui demander d’envisager de prolonger son
intervention dans une résidence à ouvrir en 2015. L’association a ainsi, en peu d’années,
élargi ses dispositifs et indubitablement pris une part très active à la politique du logement
d’abord.
C’est en 2014 aussi que les projets d’établissement du CHRS et de Clair Matin ont été achevés,
au terme d’un processus qui a fait une large place aux équipes et aux chefs de service et –avec
une moindre intensité cependant- aux personnes accueillies. Le conseil d’administration, qui
avait été appelé à discuter et à valider les options proposées après la mi-parcours a approuvé
ces projets. Ils ont été aussitôt transmis aux administrations.
Le conseil d’administration a rédigé lui-même le projet associatif. A cet effet et sur la base d’une
première rédaction, il a rencontré deux fois les directions de pôle et les chefs de service. Ceux-
ci ont été invités à échanger sur les principaux thèmes du projet avec les équipes. Le conseil
d’administration a pris l’option d’un texte très synthétique, approuvé le 13 mai.
Last but not least : à peine esquissée lors de l’assemblée générale, la perspective d’un
rapprochement avec l’association Henri ROLLET a rapidement pris corps puisqu’une
convention de coopération a été approuvée par les conseils d’administration en octobre. Elle
prévoyait, en particulier, la mise en place d’une instance de pilotage du projet et envisageait de
créer, selon un processus à préciser, une fondation reconnue d’utilité publique en 2017. Le
travail du comité, qui donne régulièrement lieu à l’information des conseils, a permis d’établir,
dès avant la fin de l’année, un calendrier précis des études à conduire, des auditions dont il est
utile de les assortir, des rapports et autres textes à rédiger, des consultations à mener et des
décisions à prendre. Le tempo est rapide…mais il est toujours respecté à la mi-2015.
Ces quelques illustrations de la vie de l’association en 2014 la montrent toujours en quête à la
fois d’une adaptation de ses réponses aux besoins évolutifs de la collectivité et d’une unité à
travers la participation de ses personnels à la réflexion sur les valeurs et les principes d’action.
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STRUCTURES Nombre de
familles/ménages accompagnés
Nombre de personnes concernées
CHRS insertion 198 541
CHRS urgence 84 158
Résidences sociales (Morère - Harmonie) 71 134
Maison relais (Charmilles) 19 23
Résidence sociale (F. d'Eaubonne) 76 76
SOLIBAIL 164 536
AVDL 260 860
TOTAUX 871 2.327
Budget Pôle Adultes Familles : 9.600.000 €
95 salariés
11 services sur Paris, Val de Marne et Seine Saint-Denis
LE POLE ADULTES FAMILLES ARFOG-LAFAYETTE
Dispositif francilien d'accueil et d'accompagnement de personnes en besoin de stabilisation et d'insertion, le pôle Adultes Familles ARFOG-LAFAYETTE regroupe deux secteurs complémentaires permettant un accueil et un accompagnement différenciés pour des personnes qui connaissent des difficultés économiques, familiales, de logement, de santé, de violence, d'insertion :
- L'hébergement accompagné (CHRS) propose un accompagnement global (mise à l'abri, soutien personnalisé, aide à la recherche d'emploi, à l'accès au logement temporaire ou définitif).
- Le logement accompagné propose un accompagnement de type ASLL (Accompagnement Social Lié au Logement) en résidences sociales et en intermédiation locative (SOLIBAIL). Dans ce même secteur, une Maison Relais propose un accompagnement dans la durée et un service d'Accompagnement Vers et Dans le Logement (AVDL) assure un accompagnement de maintien et d'accès au logement pour des personnes bénéficiaires d'un DALO (Droit au logement opposable).
Le pôle est structuré en plateforme permettant de mutualiser des ressources internes et partenariales, pour une meilleure adéquation des réponses aux besoins et aux parcours des publics (adultes et enfants), hébergés, logés ou seulement accompagnés.
Les 2 éléments marquants de l’activité 2014
- Une activité globale du pôle en nette augmentation, liée aux ouvertures et aux extensions (SOLIBAIL, résidences sociales et AVDL).
- Dans tous les services du pôle, une progression significative de l'accès au logement définitif des ménages ou personnes accompagnées.
LES TEMPS FORTS 2014 DU POLE ADULTES FAMILLES
Hébergement accompagné : - Rédaction du nouveau projet d’établissement 2014-2019 du CHRS. - Signature de 2 conventions pour renforcer un accompagnement partenarial des femmes victimes de
violences. - Journée de réflexion interne sur la co-construction et le projet personnalisé. - Démarrage en novembre 2014 de la mission Astria pour l’accompagnement des femmes victimes de
violences dans le cadre du logement et de l’entreprise, ou expérimentation de l’approche « Aller vers ».
Logement accompagné : - Lancement d’une nouvelle prestation d’accompagnement social lié au logement, à partir de juillet 2014,
pour le compte de l’association Parme et pour 100 ménages logés à la résidence sociale Françoise d’Eaubonne - Paris 12ème.
- Préparation de l’extension de la prestation d’accompagnement social lié au logement, à partir de janvier 2015, pour le compte de l’association Parme et pour 66 ménages logés à la résidence sociale Magnolia - Paris 10ème.
- Augmentation de 44 logements du parc SOLIBAIL ARFOG-LAFAYETTE, qui passe ainsi en 2014 à 140 logements sur les 150 prévus à la convention.
- Signature du 2ème avenant de la convention AVDL pour des personnes relevant du DALO.
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Taux d'occupation du CHRS Insertion 95,90 %
Taux de peuplement par SIAO Insertion 70 %
Nombre de personnes ayant séjourné (adultes & enfants) 499
Durée moyenne de séjour 33,71 mois
Femmes victimes de violences accueillies 51,4 %
Accès à l'emploi des sortantes (CDD & CDI) 83 %
Taux de sortie vers le logement (I/SU) 37,6 %
Sortantes ayant des ressources entre 1.000 € et 2.000 € 67 %
LE CHRS INSERTION ARFOG-LAFAYETTE
Le CHRS ARFOG-LAFAYETTE accueille, en urgence et en moyen séjour d’insertion, en regroupé ou en diffus, des familles monoparentales, accompagnées ou non d’enfants, en situation de rupture et d’exclusion, présentant des difficultés notamment économiques, familiales, de logement, de santé ou liées aux violences subies, d’une manière générale des publics classés comme prioritaires, orientés par les SIAO Insertion et urgence, nécessitant un accompagnement global, pluridisciplinaire et soutenu.
Il inscrit son action dans une logique de plateforme interne et partenariale, favorisant la mutualisation des ressources, l’adaptabilité aux besoins des publics accueillis et la personnalisation des réponses.
Plusieurs types d’accompagnement sont proposés aux adultes et enfants accueillis (social, parental, psychologique, éducatif et scolaire, juridique, culturel) afin que les familles puissent retrouver à court ou moyen terme une stabilité sociale et personnelle.
LES TEMPS FORTS 2014 DU CHRS
LA REDACTION DU NOUVEAU PROJET D'ETABLISSEMENT Son élaboration a fait participer tous les services du CHRS ainsi que des représentants d'autres services (SOLIBAIL, AVDL, Résidences sociales, Formation), des administrateurs et des usagers. Elle a constitué un nouveau moment important de rapprochement les pratiques des services, après la fusion des associations ARFOG et LAFAYETTE. Le projet d’établissement du CHRS 2014-2019 a été validé par le conseil d’administration du 19 juin 2014 et adressé à la DRIHL le 27 octobre 2014 ; il sera prolongé en 2015 par 6 projets de service.
LA SIGNATURE D'UNE CONVENTION Une convention relative à l'hébergement et à l'accès au logement des femmes victimes de violences a été conclue entre le représentant de l'Etat, le Samu social de Paris, le GCSMS SIAO Insertion et les 4 associations spécialisées dont ARFOG-LAFAYETTE pour l’accueil de femmes avec ou sans enfants victimes de violences.
UN REEQUILIBRAGE DES PLACES D’HEBERGEMENT 30 places étaient prévues au CHRS Sèvres, seulement 26 places sont actuellement disponibles et occupées. L’augmentation du nombre de places sur la Résidence Lafayette (service passé de 60 à 64 places en janvier et février 2014) a permis de compenser cette diminution.
UNE REFLEXION SUR CO-CONSTRUCTION ET PROJET PERSONNALISE La co-construction dans le cadre de l’accompagnement, s’appuyant sur un projet personnalisé adapté, a été l'une des grandes thématiques retenues lors de la préparation du nouveau projet d'établissement du CHRS. Deux axes ont structuré une journée de réflexion institutionnelle : - articulation entre projet personnalisé, contrat de séjour et projet d’établissement, - postures professionnelles dans une démarche d’accompagnement co-constructive. A partir de ces premiers travaux, de nouvelles pratiques professionnelles seront expérimentées en 2015.
LE PACTE PARISIEN CONTRE LA GRANDE EXCLUSION Les travaux sur le pacte parisien contre la grande exclusion ont rassemblé Elus, professionnels du social, chercheurs, personnes concernées et entreprises. Des représentants du pôle adultes familles ARFOG-LAFAYETTE ont participé aux ateliers touchant aux problématiques violences faites aux femmes et aux aspects logement (accès et maintien). Cette dynamique de travail participative doit déboucher sur un pacte partagé, avec une mise en œuvre partenariale ambitieuse.
Les 4 faits marquants de l’activité 2014
- Une durée moyenne de séjour des sortantes en augmentation.
- Un nombre plus important de personnes ayant séjourné en moyen séjour.
- Un taux de sorties vers le logement, définitif ou temporaire, en nette progression.
- Un meilleur niveau de ressources des sortantes de l’année.
Budget CHRS (insertion & urgence) : 6.916.000 €
65 salariés 363 places d'insertion
Regroupés (75) : PIC - Résidence Lafayette - Sèvres
Diffus : PIA 1 (75) - PIA 2 (94) - Chenal (75)
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Taux d'occupation de l'urgence 96 %
Taux d'occupation de la suite d'urgence 81 %
Taux d'occupation des places réservées au SIAO Urgence 161 %
Durée moyenne du séjour en urgence 36 jours
Durée moyenne du séjour en suite d'urgence 95 jours
Nombre de personnes ayant séjourné (urgence & suite) 200
Nombre d'entretiens par téléphone ou sur place en accueil de jour 806
LE CHRS URGENCE ARFOG-LAFAYETTE (PHARE)
Le CHRS URGENCE ARFOG-LAFAYETTE est un dispositif parisien spécialisé dans l'hébergement et l'accompagnement de femmes victimes de violences, accompagnées ou non d'enfants. Il accueille les personnes sur orientation des Commissariats de Paris, des UMJ (Urgences Médico Judiciaires), du 3919 (numéro national), du SIAO Urgence et des associations spécialisées.
Trois types de réponses : - Un accueil en première urgence pour une mise à l'abri au moment des
violences propose de l'information, de l'écoute, du soutien psychologique, de l'accompagnement et du soutien aux enfants.
- Un accueil en suite d'urgence, en continuité de la mise à l'abri, afin de poursuivre les démarches engagées, l'accompagnement mis en place en première urgence, et de rechercher une solution d'hébergement ou de logement.
- Un accompagnement en accueil de jour destiné à toutes les femmes victimes de violences pour de l'information, du soutien individuel ou en groupe, des conseils de nature juridique ou sociale, et une éventuelle préparation au départ.
Les faits marquants de l’activité 2014
- Un nombre important de demandes de mise à l'abri qui dépasse largement la capacité d'accueil du PHARE.
- Une occupation des places réservées au SIAO urgence qui déborde sur les places réservées aux partenaires historiques.
- Une augmentation de la durée de séjour liée à la difficulté de trouver rapidement des solutions à la sortie.
- Un nombre important de femmes seules mises à l'abri avec un effet sur le taux d'occupation de la suite d'urgence.
- Une activité stable en accueil de jour.
LES TEMPS FORTS 2014 DU CHRS URGENCE
Participation aux commissions et sous-commissions départementales de réflexion qui rassemblent : police, UMJ, parquet, associations spécialisées, CIDFF. Thèmes abordés : enfants victimes de violence, préparation du protocole mains courantes, préparation d'un colloque sur les violences sexuelles par une personne ayant autorité.
Interventions pour assurer la formation des partenaires : fonctionnaires de police (référents violences), des services sociaux de secteur.
Tenue de permanences hebdomadaires au sein des UMJ de l'Hôtel Dieu à destination des victimes.
Accompagnement de femmes victimes de violences salariées de la Ville de Paris hébergées en résidence sociale, en collaboration avec la DLH (Direction du Logement et de l'Habitat).
Soutien apporté au réseau généraliste par l'équipe du PHARE (aide au positionnement pour l'accompagnement des femmes victimes de violences prises en charge dans le réseau).
Signature d’une convention : une convention relative au traitement des mains courantes et des procès-verbaux de renseignements judiciaires en matière de violences conjugales à Paris a été conclue entre le Parquet de Paris, les services de Police et les associations spécialisées, (dont ARFOG-LAFAYETTE représentée par le PHARE), pour proposer à chaque femme victime de violences déposant une main courante d’être soutenue, orientée, informée, par un intervenant social.
13 salariés
15 places en première urgence 12 places en suite d'urgence Accueil de jour (5 jours par
semaine)
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Quelques données relatives à la situation des personnes accueillies
Les configurations familiales Personnes seules Couples sans enfants Couples avec enfants Familles monoparentales
18,5 %
3,5 % 39 % 39 %
Les habitats antérieurs à l'AVDL Hôtel Hébergement par tiers Sortants de structure sociale Occupant sans droit Sans domicile fixe (errance) Logement autonome Dont n’a jamais occupé de logement autonome
17 % 30 % 35 %
2 % 7 % 9 %
76 %
Situation professionnelle à l'entrée Avec emploi Dont temps partiel Sans emploi Retraité /pensionné
61 % 34 % 24 % 15 %
Niveaux de ressources à l'entrée < 500 € > 500 € < 1.000 € > 1.000 € < 1.500 € > 1.500 €
7 % 23 % 33 % 37 %
Le service Accompagnement Vers et Dans le Logement
(AVDL)
L’accompagnement proposé a pour but de faciliter l’accès au logement des ménages reconnus prioritaires au titre du droit au logement opposable et devant être relogés de façon urgente. L’accompagnement recouvre trois axes d’intervention :
- L’aide à la recherche de logement, qui engage la préparation d’un projet logement réaliste et adapté
- L’aide à l’installation et à l’intégration dans le logement - Un accompagnement préventif dans le logement pérenne
La convention d’objectifs relative à la mise en œuvre de l’accompagnement vers et dans le logement signée en 2012 avec la DRIHL, a été prorogée dans le cadre d’un nouvel avenant fixant un objectif de 236 accompagnements. 260 accompagnements ont été réalisés, soit un dépassement de 10 % de l’objectif à atteindre.
99 % des ménages ont été accompagnés dans le cadre de l’élaboration d’un projet logement : 40 % ont accédé au logement ; 6 % des ménages ne disposent pas des prérequis nécessaires à un accès au logement, 18 % font l’objet d’une proposition de logement fin 2014. L’accès au logement des ménages accompagnés s’élabore dans le cadre d’un partenariat établi avec le bureau du logement de la préfecture, avec les bailleurs sociaux engagés pour le relogement des ménages DALO (Paris Habitat, I3F, ICF la Sablière, Le logement Francilien, Coopération et Familles, Antin Résidence, Batigère et les collecteurs 1 %) sur présentation de la situation du ménage ou de la validation d’un dossier accord collectif instruit par le service.
Le service est engagé à fin 2014 sur la poursuite de l’activité dans le cadre de la signature d’un 3ème avenant de la convention initiale. L’objectif à réaliser est fixé à 94 accompagnements supplémentaires et 226 diagnostics de situation concernant 226 ménages demandeurs de logement et bénéficiaires d’une reconnaissance DALO. L’opération diagnostic constitue une nouvelle mission pour le service et débutera dès janvier 2015.
Ces objectifs s’ajoutent aux accompagnements en cours à fin 2014. L’engagement du service sera de 434 accompagnements à réaliser au cours de l’exercice 2015.
Données globales :
Le nombre de ménages accompagnés : 260 (860 personnes)
Les effectifs : 6,50 ETP
Le budget : 397.440 €
9
Quelques données relatives à la situation des personnes accueillies
Les configurations familiales Personnes seules Couples sans enfants Couples avec enfants Familles monoparentales
5 %
0,5 % 39,5 %
55 %
Les habitats antérieurs à l’entrée en SOLIBAIL Hôtel Hébergement par tiers Sortants de structure sociale Occupant sans droit Dont n’a jamais occupé de logement autonome
88 %
7,5 % 4 %
0,5 % 88 %
Situation professionnelle à l'entrée Avec emploi Dont temps partiel Sans emploi Retraité /pensionné
63 % 36 % 28 %
9 %
Niveaux de ressources à l'entrée < 500 € > 500 € < 1.000 € > 1.000 € < 1.500 € > 1.500 €
2,5 %
33,5 % 47 % 17 %
SOLIBAIL
Le service d’intermédiation locative SOLIBAIL propose au 31 décembre 2014 une offre de 140 logements temporaires captés dans le parc privé et situés sur 32 communes du Val de Marne et de la Seine Saint Denis. Il permet un accès à terme vers le logement de droit commun à des ménages hébergés en hôtel (115), en difficulté d’insertion économique et sociale.
Le service assure les missions de gestion locative et d’accompagnement social des ménages occupants.
Données globales :
Le nombre de ménages logés : 164 (536 personnes)
Les effectifs : 7,35 ETP
Le budget : 1.634.252 €
Le service a poursuivi au cours de l’année 2014 le développement de son activité par l’accroissement du nombre de logements à destination des ménages éligibles au dispositif. Au cours de l’année, il dispose de 44 logements supplémentaires, l’objectif d’un parc de 150 logements sera atteint au premier trimestre 2015. L’augmentation de l’activité induit une amélioration des moyens de gestion technique et locative qui sera mise en œuvre au cours de l’année 2015.
L’accompagnement réalisé s’appuie sur le logement temporaire pour permettre aux ménages d’acquérir une réelle capacité à accéder à un logement de droit commun, en confortant le processus d’insertion dans lequel ils sont engagés. La majorité des personnes s’est mobilisée pour atteindre les objectifs visant à améliorer leur situation. Nous constatons cependant une augmentation croissante de la durée d’occupation (établie à 18 mois), liée à la précarisation plus dense des situations sur les plans : de l’insertion professionnelle (le nombre de personne en recherche d’emploi a doublé), de la vulnérabilité financière (69 % des ménages perçoivent des ressources inférieures ou à la lisière du seuil de pauvreté), et d’un cumul de difficultés nécessitant un accompagnement social global (37 % des ménages). Ces constats constituent des freins à l’accès au logement de droit commun ; ils impliquent un accompagnement plus soutenu de la part des équipes, pour lesquelles rechercher l’implication de partenaires pour une prise en charge conjointe des situations, représente un axe de travail de plus en plus important.
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Quelques données relatives à la situation des personnes accueillies
Les configurations familiales Personnes seules Couples sans enfants Couples avec enfants Familles monoparentales
64 %
0 % 1 %
35 %
Les habitats antérieurs à l’entrée en résidence Hôtel Hébergement par tiers Sortants de structure sociale Occupant sans droit Sans domicile fixe (errance) Logement autonome Dont n’a jamais occupé de logement autonome
17 % 30 % 35 %
2 % 7 % 9 %
76 %
Situation professionnelle à l'entrée Avec emploi Dont temps partiel Sans emploi Retraité /pensionné
86 % 40 % 12 %
2 %
Niveaux de ressources à l'entrée < 500 € > 500 € < 1.000 € > 1.000 € < 1.500 € > 1.500 €
3 % 29 % 55 % 13 %
Le Dispositif RESIDENCES SOCIALES - ASLL
L'Accompagnement Social Lié au Logement développé dans les résidences cherche, pour chaque famille, à favoriser son accès à un logement pérenne, comme à lui permettre de trouver ou de retrouver ses capacités d'autonomie et d'intégration. Trois axes :
- Définition d'un projet logement en tenant compte des difficultés ou freins éventuels.
- Instruction d'un dossier logement et dépôt auprès de différents bailleurs. - Accompagnement de la situation logement tout au long du séjour et 3
mois après le relogement.
Pour les autres aspects (santé, juridique emploi), les personnes sont orientées vers les services de secteur.
L’ASLL s’est exercé dans deux résidences dont nous sommes gestionnaires (21 logements à la résidence Camille Claudel PARIS 14ème, et 26 logements à la résidence Harmonie PARIS 15ème), mais également dans une nouvelle résidence, où nous sommes opérateur social et dont la gestion est assurée par l’association PARME. Cette nouvelle collaboration a vu le jour durant l’été 2014.
Sur les deux résidences gérées par notre association et ouvertes depuis 2012, le taux de relogement en cette année 2014 s’élève à plus de 50 % ! Ce taux satisfaisant, tant pour les ménages que pour les professionnels, s’explique à la fois par la composition familiale des ménages accueillis (isolées ou familles monoparentales avec 1 ou 2 enfants) mais également par la caractéristique du public accueilli (autonome et prêt au logement) et le temps de séjour en résidence (une rotation est constatée tous les 2 ans environ). La durée moyenne de séjour est de 18 mois sur ces 2 résidences.
Le partenariat créé avec l’association PARME a permis d’étoffer l’équipe ASLL et de consolider les moyens du service. L’enjeu pour ce service est de maintenir la dynamique d’insertion par le logement réalisée, de conserver la qualité du travail tout en favorisant les potentiels de développement pouvant advenir. De nouveaux projets sont, en effet, prévus pour l’année 2015, avec l’ouverture de 2 nouvelles résidences.
L’activité étant aujourd’hui consolidée dans ses modes d’organisation et dans son ancrage territorial, l’équipe ASSL, soutenue par la mise en place d’une formation collective, va engager dès l’année à venir un travail de réécriture du projet de service et des documents contractuels.
Données globales :
Le nombre de ménages logés : 147 (215 personnes)
Les effectifs : 4,50 ETP
Le budget : 179.616 €
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Quelques données relatives à la situation des personnes accueillies
Les configurations familiales Personnes seules Couples sans enfants Couples avec enfants Familles monoparentales
75 %
0 % 0 %
25 %
Les habitats antérieurs à l’entrée en maison relais Hôtel Hébergement par tiers Sortants de structure sociale Occupant sans droit Sans domicile fixe (errance) Logement autonome Dont n’a jamais occupé de logement autonome
6 % 44 % 26 %
5 % 13 %
6 % 66 %
Situation professionnelle à l'entrée Avec emploi Dont temps partiel Sans emploi Retraité /pensionné
44 % 78 % 44 % 12 %
Niveaux de ressources à l'entrée < 500 € > 500 € < 1.000 € > 1.000 € < 1.500 € > 1.500 €
0 % 74 % 26 %
0 %
Le Dispositif MAISON RELAIS
La maison relais propose 16 logements sociaux durables pour des ménages qui ne peuvent pas trouver un équilibre de vie dans un logement ordinaire du fait d’une situation d’exclusion et d’isolement. Elle propose aux personnes un logement autonome, permettant de stabiliser un parcours de vie et des espaces communs conçus comme unité de vie, espaces d’échanges et d’activité destinés à rompre le sentiment d’isolement social et affectif des personnes. La présence quotidienne de la maîtresse de maison est déterminante pour la dynamique de la vie collective et la resocialisation des personnes. Un travailleur social est présent à temps partiel et propose un accompagnement social spécifique aux personnes qui en exprime la demande. Ces deux professionnels travaillent en coordination pour favoriser une bonne insertion des personnes dans leur environnement.
La maison relais ouverte en 2012, a accueilli 19 ménages en 2014, dont 4 familles monoparentales (avec un enfant). 3 ménages ont quitté les lieux : une personne a été relogée dans un logement pérenne du parc social, une autre n’étant plus en mesure d’occuper un logement seule est retournée dans sa famille, et un résident a été orienté vers une autre maison relais accueillant des couples. Consécutivement à ces départs, 3 nouveaux locataires sont entrés dans les lieux. Ces mouvements sont toujours bénéfiques dans des lieux comme la maison relais où les occupants peuvent résider plusieurs années. Les personnes investissent en nombre et de manière régulière les animations collectives et activités proposées par la maitresse de maison (ateliers cuisine, jeux de société, sorties théâtre et cinéma). Un projet de séjour à la mer se prépare pour l’année prochaine suite à la demande de certains habitants qui n’ont pas les moyens de s’y rendre seuls.
Une intervention collective pour l’ensemble de l’équipe en partenariat avec l’équipe ASLL a été organisée pour l’année à venir dans le but de réécrire le projet de service et réactualiser des documents contractuels. Ce travail sera fait en collaboration avec les locataires qui souhaitent s’y investir.
Données globales :
Le nombre de ménages logés : 19 (23 personnes)
Les effectifs : 2 ETP
Le budget : 188.880 €
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Situation de Madame A. et de ses deux filles B., 8 ans et C., 7 ans
accueillies pendant 2 mois au PHARE (CHRS URGENCE) Madame A. est âgée de 37 ans, et est née au Sri Lanka. En 2004, sa famille organise son mariage avec un homme de la même origine, réfugié en France. Madame ayant consenti à cette union, elle rencontre son époux pour la première fois à l'occasion du mariage et arrive en France fin 2005 par le biais du regroupement familial. Le couple a deux enfants qui bénéficient de prises en charges spécifiques demandant un investissement conséquent des parents :
B., l'aînée, est scolarisée en primaire et accompagnée à mi-temps par une assistante de vie scolaire (AVS). Elle est également suivie par une pédopsychiatre en CMP et par une orthophoniste deux fois par semaine.
C. est reconnue comme handicapée par la MDPH. Elle manifeste des troubles autistiques nécessitant une prise en charge quotidienne en hôpital de jour et bénéficie d'un suivi pédopsychiatrique en CMP ainsi que d'un suivi orthophonique 4 fois par semaine. Elle doit être hospitalisée afin de subir une intervention aux fins de recherches sur ses troubles autistiques.
Madame A dit que les premières violences verbales commencent deux jours après son arrivée, elle ne parle pas français et a donc peu de contacts extérieurs. Elle ne quitte pas le domicile, car elle craint de déshonorer sa famille et de perdre son droit de séjour en France. Elle craint également de ne pas réussir à s'occuper seule de ses filles (du fait qu'elle ne parle pas français, c'est Monsieur qui gère les relations avec les professionnels qui encadrent les enfants). En septembre 2014, Monsieur profère des menaces de mort, frappe Madame et la met à la porte avec ses deux filles (les violences physiques et les menaces de mort sont régulières depuis 2008). Elle dépose plainte au commissariat et la famille est mise à l'abri au PHARE. Malgré cela Monsieur recherche activement la famille et sollicite les différentes institutions afin de savoir où elle se trouve. Madame souhaite entamer une procédure de divorce et sa famille au pays la soutient dans ce projet. Elle a droit à l'aide juridictionnelle et est orientée vers une avocate de notre réseau, mais il faudra du temps avant de trouver une interprète parlant tamoul pour l’accompagner aux rendez-vous fixés avec son avocate. Une Ordonnance de Protection est envisagée mais la plainte étant en cours de traitement, Madame ne peut l’obtenir (bien souvent, les faits doivent avoir été condamnés pour être recevables). Dès son arrivée, Madame se montre inquiète du bien-être de ses filles et craint que leur équilibre ne soit mis à mal, par l'arrêt de l'école et des prises en charges médicales. En l'absence de tout jugement, Monsieur a les mêmes droits et peut récupérer les filles à tout moment (école, hôpital de jour…). Madame, qui reste très marquée par les violences vécues et qui a très peur de croiser Monsieur, maintient l'interruption de la scolarité et des suivis, et reporte l'intervention médicale de C. (intervention qui reste soumise à l'autorisation des deux parents). Nous servons de lien entre Madame et les professionnels intervenant auprès des enfants. Bien qu'ils comprennent la nécessité de protection, ils nous sollicitent régulièrement et soulignent l'importance de la continuité de la scolarité et des soins. Par ailleurs, Monsieur ayant signifié aux différents professionnels qu'il refusait tout changement, il n'est pas possible de faire transférer la scolarité et les soins sur notre secteur. Madame nous fait part régulièrement de son dilemme entre sa protection, celle de ses enfants et la continuité des soins. Elle est très affectée à chaque fois qu'elle aborde cette question. Afin de la soutenir pour faire face à la complexité de sa situation, nous l'orientons vers une consultation psychiatrique au Centre de victimologie Minkowska.
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Alors qu'elle se rend au centre des impôts pour récupérer un avis d'imposition pour sa demande d'aide juridictionnelle, Madame croise Monsieur, prévenu par un ami de sa présence dans le quartier. Monsieur s'excuse et lui promet de changer. Madame est sensible à ses promesses et décide de retourner au domicile. Elle nous explique vouloir permettre à ses filles de reprendre la scolarité et les soins et donner encore une seconde chance à son couple. Les difficultés de ce type de situation tiennent essentiellement : - Aux délais incroyablement longs pour obtenir une décision de justice…
L'Ordonnance de Protection a pour objet d'assurer, dans les plus brefs délais la protection de la victime de violences. Or sur Paris, il faut déjà compter 3 semaines à 1 mois entre le dépôt de la demande et la date d'audience. Par ailleurs, il faut assigner la partie adverse 2 semaines avant la date d'audience. Les femmes rencontrent bien souvent des difficultés pour respecter ces délais impartis, ce qui entraine un report et renvoie l'audience à 3 semaines supplémentaires. Si les éléments de la situation ne permettent pas la demande d'Ordonnance, la saisine du Juge aux Affaires Familiales (JAF) est aussi longue. La désignation d'un avocat par l'aide juridictionnelle prend environ 2 mois, à laquelle s'ajoute la préparation de la requête par l'avocat pour la saisine du JAF, sans compter sur la mise en délibéré qui prolonge encore de quelques semaines une fixation du droit de garde des enfants.
- Aux difficultés pour faire changer les enfants d'école, difficultés qui sont de plus en plus fréquentes… Il devient quasi systématique de devoir passer par une décision de justice pour l'organiser. Ces contraintes peuvent rendre difficile, parfois impossible, la décision des femmes de quitter définitivement le domicile conjugal, car elles mettent leurs enfants dans une incertitude quant au maintien de leur scolarité. La situation de la famille A. illustre bien le dilemme dans lequel se trouvent ces mères, prises entre la nécessité de se protéger, la complexité de transfert de compétences, le refus du père de la séparation et du changement de secteur.
Madame A, a choisi de privilégier les soins de ses enfants, mais quelle décision aurait-elle prise si elle avait eu la possibilité, plus rapidement, de mettre en place ces accompagnements pour ses filles ? Les objectifs de notre accueil sont d’aider les personnes, à connaitre leurs droits, à prendre une décision, et une fois la décision prise, à les soutenir pour assumer le choix arrêté. Dans ce type de situation, nous sommes impuissants car nos organisations judiciaires, scolaires ne font qu’augmenter les difficultés des familles. Nous ne pouvons laisser ces familles sans des réponses qui tiennent compte des besoins de scolarisation, de soins, mais qui tiennent compte également des violences et de leurs conséquences graves, sur l’équilibre et l’évolution de l’adulte et de l’enfant. Nous souhaitons alerter les autorités compétentes (éducation nationale, justice) afin qu’une réflexion s’engage et que des décisions puissent être prises pour faciliter en particulier le changement d’école. A notre niveau, nous proposons, à partir d’intervenants bénévoles (professeurs des écoles), d’organiser un relais scolaire sur notre lieu de mise à l’abri (projet qui sera travaillé en équipe, en 2015). Les femmes victimes de violence ne seraient pas encore une fois pénalisées, elles pourraient, dans le cadre de la procédure, demander que leurs enfants bénéficient temporairement d’une scolarité continue dans des conditions sécurisantes et ainsi éviter qu’elles se voient reprocher l’arrêt de la scolarité. Ce qui contribuerait aussi à maintenir un sentiment de sécurité pour l’enfant dans ce temps très particulier, de grand bouleversement, parfois de chaos, qu’est l’accueil en urgence et ceci dans l’attente d’une scolarisation possible dans le milieu ordinaire.
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Moyens mis en œuvre
Budget global autorisé pour 2014 = 4 011 640 €
Personnel 2014 du Pôle Jeunes
Fonction ETP
CMB CMG
Directeur 0,5 0,5
Chef de service 1 1
Psychologue 0,5 0,5
Secrétaire 1 0,8
Agent d'accueil 0 1
Infirmière 0,1 0,1
Comptable 0,5 0,5
Responsable qualité 0,1 0,1
Maitresse de Maison 1,5 1
Référent sécurité 0 0,28
Conseillère économie sociale et familiale 1 0
Homme d'entretien 1 1
Femme de ménage 0,5 0,5
Personnel éducatif 8 11
Surveillant de nuit 4,32 4,32
Remplacement accueil 0 0,15
Remplacement services généraux 0,1 0,38
Remplacements nuit 1,1 1,1
Remplacement éducatif 0,4 0,71
Total 21,62 24,94
LE POLE JEUNES
Description succincte de l’activité :
Toutes les actions et les prestations proposées par le Pôle Jeunes visent à accompagner les jeunes dans leurs processus de construction personnelle et d’insertion sociale sur les plans, physique, relationnel psychologique, économique, professionnel et citoyen. L’accompagnement socio-éducatif prend sa source dans tous les actes de la vie quotidienne.
La finalité de notre action est de préparer chaque jeune à sa vie d’adulte et de citoyen responsable, conscient de ses droits et de ses devoirs.
Le pôle Jeunes en chiffres
Capacité d’accueil : 82 places
Clair Matin Grégoire 83 rue de Sèvres – 75006 Paris
42 garçons de 16 à 18 ans en chambres individuelles et
chambres partagées au sein d’un bâtiment de 4 étages.
Clair Matin Bizot 21 av. du Gal M. Bizot – 75012 Paris
14 filles de 14 à 16 ans au sein d’une unité collective
18 filles de 16 à 21 ans accueillies au sein de 6 appartements partagés
8 garçons de 16 à 18 ans installés dans deux
appartements partagés.
En 2014
117 jeunes ont séjourné 40 sorties ont été enregistrées
52 admissions ont été effectuées
25 799 journées ont été réalisées
12 999 journées ont concerné des jeunes majeurs
92 % de l’activité a concerné des jeunes provenant de Paris.
Nous contacter :
Pôle Jeunes 83 rue de Sèvres – 75006 Paris
Tél : 01 44 16 88 91 Fax : 01 44 39 97 96
47
17
26
39
20
3 1
14 ans 15 ans 16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans 21 ans
Age des 117 jeunes ayant séjourné au Pôle Jeunes en 2014
15
Problématiques des jeunes 2013 2014
Absence totale des parents 16 16
Absence du père 11 10
Absence de la mère 4 2
Défaillance parentale / incapacité à assumer l’enfant 21 13
Négligence parentale NR 5
Fonctionnement parental pathologique NR 13
Conflit culturel ou intergénérationnel 12 18
Difficultés relationnels familiales 24 17
Famille socialement et économiquement défavorisée 10 8
Famille monoparentale 16 11
Maltraitance physique ou psychique subies 16 16
Rupture familiale 7 9
Errance / Fugues / conduites à risques 15 13
Mineurs Isolés étrangers 9 9
Déscolarisation totale 10 16
Parcours scolaires chaotiques 17 13
Manque de repères sans projet clairement défini 9 9
Troubles de comportement complexes à traiter 5 6
Actes de délinquance 3 1
Troubles de sommeil 12 11
Addictions 12 11
Souffrances psychologiques 18 29
Santé nécessitant suivi et vigilance quotidienne 8 5
CLAIR MATIN BIZOT
Description succincte de l’activité :
Le service Clair Matin Bizot propose deux types d’accompagnement socio-éducatif : en collectivité pour des jeunes filles moins autonomes, nécessitant un encadrement et une présence adulte de manière permanente, en semi – autonomie pour des jeunes (filles et garçons) ayant atteint un degré supérieur d’autonomie bénéficiant d’une présence éducative régulière et d’un soutien éducatif plus distancié.
Ces modes d’accompagnement s’inscrivent dans les missions définies par la Convention passée avec le département de Paris : mettre en œuvre des actions destinées à faciliter et préparer les jeunes à leur insertion sociale et professionnelle (Article.1). Soutenir et accompagner les jeunes vers une autonomie progressive (Article.2).
Clair Matin Bizot en chiffres
Capacité d’accueil : 40 places
En 2014
52 filles et 10 garçons ont séjourné
26 sorties ont été enregistrées 24 admissions ont été
effectuées 1 586 jours le séjour plus long 55 jours le séjour plus court
16 mois la durée moyenne de séjour
Nous avons réalisé 12 845 journées soit 88 % du
taux d’occupation
85.5 % est le taux de réussite dans les accompagnements
socio-éducatifs 9 jeunes n’ont pu être insérés dans un dispositif scolaire ou
de formation. 57.69 % est le taux de réussite
scolaire 169 entretiens cliniques ont
été réalisés par la psychologue du service.
130 préparations de pilulier ont été effectuées par
l’infirmière 2 MIE ont quitté le service
dans des conditions optimales d’insertion
Nous contacter :
Service Clair Matin Bizot 21 av. du Gal Michel Bizot
75012 PARIS
Tél : 01 43 44 23 61 Fax : 01 43 44 22 47
Moyens mis en œuvre
Budget 2014 autorisé : 1 774 374 €, soit une progression de 7.29 % par rapport au budget de l’année 2013.
En 2014, la DASES nous a accordé la création de nouvelles fonctions, destinées à répondre à des besoins en lien direct avec la santé et la qualité de la prise en charge de nos résidents.
0.10 ETP d’infirmière,
0.10 ETP responsable cellule qualité,
L’évolution de la secrétaire qui est passée de technicien administratif à secrétaire de direction.
77 jours de formation au profit des équipes de Clair Matin Bizot et Clair Matin Grégoire tous personnels confondus.
16
1429
3 9
MIE ASE MIE SEMNA ASE Classique92
ASE Classique75
Public présent en 2014 à CMG
6
4
3
1
ASE 75
ASE 92
ASE 91
ASE 94
Répartition des MIE ASE par département
Service Clair Matin Grégoire
Description succincte de l’activité :
Les jeunes MIE pris en charge au service Clair Matin Grégoire ont pour la plupart une représentation erronée, voir idéalisée de la France. L’arrivée en France est perçue comme une réussite et une solution à leurs difficultés, or de nouvelles difficultés commencent.
L’accompagnement socio-éducatif débute par un travail autour de la « désillusion » dans la perspective d’atténuer le décalage entre leurs représentations et la réalité.
Nous nous efforçons d’intégrer dans notre travail la dimension culturelle et transculturelle sous un angle principalement ethnologique : « la culture est l’expression de la totalité de la vie sociale de l’homme », (Edward Taylor).
Moyens mis en œuvre
Budget autorisé en 2014 : 2 193 032 €, soit une progression de 11.57 % par rapport au budget de l’année 2013.
En 2014, la DASES nous a accordé la création de nouvelles fonctions, destinées à répondre à des besoins en lien direct avec la santé, la sécurité et la qualité de la prise en charge de nos résidents.
0.10 ETP d’infirmière,
0.28 ETP de référent sécurité,
0.10 ETP responsable cellule qualité.
Entre janvier et avril 2014, le service Clair Matin Grégoire a fonctionné avec seulement 28 jeunes, faute de demande d’admission du SEMNA et de l’ASE de Paris, ce qui explique le taux de variation plus faible. A notre demande pressante compte tenu du risque budgétaire, nous avons été autorisés à offrir nos places vacantes à d’autres départements de l’Ile-de-France à partir de mai 2014.
Clair Matin Grégoire en chiffres
Capacité d’accueil : 42 garçons âgés de 16 à 18 ans
En 2014
55 jeunes ont séjourné 14 sorties ont été enregistrées
28 admissions ont été effectuées
648 jours le séjour plus long 16 jours le séjour plus court 7 mois la durée moyenne de
séjour
Nous avons réalisé 12 954 journées soit 85 % du
taux d’occupation
24 jeunes ont suivi une formation au Centre de
formation l’Arfog-Lafayette 22 jeunes ont suivi une
formation en alternance et perçu un salaire
18 jeunes ont suivi une scolarité classique (collège ou
lycée) 96.40 % des jeunes ont suivi une activité tout au long de
l’année 2 jeunes n’ont pas été insérés
dans un dispositif de formation et/ou scolaire
67 % des jeunes ont rencontré la psychologue du service en
entretien individuel 157 préparations de pilulier
ont été effectuées par l’infirmière.
Nous contacter :
Service Clair Matin Grégoire 83 rue de Sèvres – 75006 Paris
Tél : 01 44 16 88 91 Fax : 01 44 39 97 96
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Témoignage d’une résidente.
(Nous avons choisi de garder le texte tel que la jeune-fille nous l’a remis)
« J’ m’appelle (…). Je suis au foyer depuis février 2012. Je suis une étudiante.
Le mot foyer pour les autres ça veut dire que c’est un endroit où il y une groupe de jeunes qui ne
respecte pas ses parents ni les autres ou encore une bande de jeunes délaissent. Malheureusement
avant de venir au foyer j’ai partagé la même opinion que les autres. Mais maintenant je regrette
d’avoir partagé la même opinion que les autres. D’après moi foyer c’est un nouveau monde ou on
apprend plein de bons choses et mauvais aussi (ca dépend des jeunes).
Je suis venu au foyer clair matin quand j’avais 17 ans. D’après moi c’est un âge très compliquer
et un âge trop compliqué accepter les choses en face. Surtout moi, à cet âge j’étais une fille
presque folle qui ne sait pas quoi faire. Les problèmes que j’eus avec mon père ma transformer
comme une fille très colérique. Je n’accepte plus personne d’approcher de moi. Dans ma tête je
suis toute seule et j’ai commencé a construit un mur pour que plus personne peut me touche. Je
veux que plus personne ne sache mon point faible et le pire c’est que j’arrêter de communiquer
avec les gens. J’ai vécu un enfer. Mon arriver au foyer ma changer énormément. Foyer ma
donner une nouvelle chance de revivre ma vie comme les autres jeunes. Ma donner le courage de
rebondir sur tous mes problèmes et d’avance avec la tête haute.
Tout le monde a une guide dans leur vie comme par exemple les parents, les amis etc... Ce qui est
très importante dans la vie. Au foyer aussi on a une ou un guide qui s’appelant des éducateurs.
Les démarche administratifs c’est vraiment une casse tête sans leur aide j’ai jamais pensé que je
vais réussir. Ils nous apprennent plusieurs chose, surtout quand on quitte notre famille pour
voir une nouvel vie ils nous aident a construit la base de notre projet. Vivre en soumis autonomie
ce n’est pas quel chose de simple en sachent que c’est le base pour être autonome plus tard.
Personnellement mon éducatrice ma beaucoup aider sur mes démarche administratifs. Elle ma
aider à remonter tous les problèmes que j’ai eu. Elle ma donner la motivation pour surmonter
tous les épreuves. C’est une chance d’avoir quelqu’un peut nous guider pour continuer notre
schéma toute seul plus tard.
Pour finir je ne regrette rien. Tous se que c’est passée pour mon bien. Grace l’équipe éducatives
j’ai commencé a comprend la réalité. Ce foyer fait partie une étape spéciale dans ma vie. Ce foyer
ma changer ma vie complètement. J’ai découverte plusieurs personnes très chères à mon cœur. Ils
mont donner le courage pour avancer dans la vie. Ce foyer ma donner beaucoup de belle choses
positive mais malheureusement moi j’ai rien à donner. Mais je leur promets que j’avancerais bien
avec la tête haute. Mon message pour les nouvelles arrivent : rester cool, écoute bien et profiter
pour avancer dans votre projet. Au jour d’hui je quitte ce foyer avec un logement, mon diplôme,
une tête plus claire, et plein de morales et surtout je repris mon sourire. J’ai pris ma vie dans ma
main et je vais avancer jusqu'à la fin. »
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LE POLE FORMATION & INSERTION SOCIOPROFESSIONNELLE
Description succincte de l’activité :
Objectif : Aider et outiller la personne accompagnée pour se prendre en charge afin d’affronter ses difficultés et les changements de son environnement et de sécuriser son parcours.
Nature et teneur de la prise en charge : Si les activités et dispositifs proposés sont divers, le point commun aux services du pôle est bien la prise en charge globale des publics.
Structuration : Le pôle est structuré autour de trois activités :
- Le centre de formation (avec ses 2 sites) - Le service RSA - Les jardins du Béton
Le pôle en 2014…
2.1 M € de budget
36 salariés (35,4 ETP), 6 intervenants extérieurs, 7 bénévoles
Financeurs : État, Ville de Paris, Département, Région, Fonds Social Européen, OPCA, entreprises, etc.
Plus de 5 400 personnes accueillies et / ou accompagnées
Perspectives :
Positionnement sur le marché « Avenir Jeunes » de la Région Démarrage du dispositif national « Développement des compétences Clés » commandité par UNIFAF National Participation à l’organisation de la journée nationale de la Femme avec la Direction des Droits des Femmes Réponse au nouveau marché d’accompagnement des bénéficiaires du RSA
Les Temps forts de l’année 2014… Le service RSA a fêté ses 20 ans le 17 décembre 2014. Cet événement a été organisé avec les familles accompagnées. En partenariat avec le Musée Victor Hugo et la Maison du Geste et de l’Image et dans le cadre d’un projet collectif, les jeunes du dispositif d’accompagnement MIE ont réalisé un court métrage sur le thème de l’exil. Le centre de formation a fait le pari de la professionnalisation et de l’apprentissage avec la mise en place des plateaux techniques : cuisine, services à la personne et espace vert. Organisation réussie d’une journée Emploi – Formation avec la participation de tous les stagiaires du centre et de plusieurs partenaires : entreprises, organismes de formation et institutions.
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Nous contacter :
Centre de formation Site Chevaleret : 93 rue du Chevaleret 75013 Paris : 01.53.61.37.65.
Site Charenton : 94 rue de Paris 94220 Charenton le Pont : 01.53.61.37.65.
Le Centre de Formation
Description succincte de l’activité : Depuis sa création, l’activité du centre de formation s’est développée, et ses actions se sont élargies sur des dispositifs de droit commun et spécifiques pour des publics salariés, sans emploi ou en reconversion. Fidèle à son principe fondateur : “La conviction que chaque personne dispose d’un potentiel de développement personnel à faire émerger et évoluer » (Extrait de l’ancien projet associatif), le centre a confirmé son investissement sur le territoire et auprès des publics accueillis, d’une part, en proposant des actions de développement des compétences clés, de préparation aux concours, de tutorat, d’accompagnement vers et dans l’emploi, etc. et d’autre part, en étant un acteur important des travaux d’analyse de plusieurs commanditaires sur la formation, l’emploi et la sécurisation des parcours. Le centre de formation est également un lieu ressource pour les résidents des Pôles jeunes et adultes familles. Il apporte des réponses adaptées aux attentes et situations des résidents facilitant leur insertion socioprofessionnelle.
Des moyens d'interventions diversifiées :
Une équipe pluridisciplinaire de formateurs linguistiques, techniques et de conseillers appuyée par des intervenants – experts : formateurs, juristes.
Deux sites de formation : sur deux départements : Paris et Val de Marne.
Des plateaux techniques : services à la personne, cuisine et jardinage.
Un réseau partenarial de plus en plus conséquent impliqué dans notre travail de formation, d’accompagnement vers et dans l’emploi et dans la sécurisation des parcours.
Le centre de formation en 2014…
2 sites d’activités : Paris et Charenton
22,5 ETP + 6 intervenants extérieurs réguliers + 1 Bénévole
53 actions de formation dont
- 14 actions de formation dites « institutionnelles »
- 30 actions de formation en structures et entreprises
- 9 actions pour particuliers
Plus de 1 300 personnes accueillies
1 004 personnes accompagnées
106 704 heures de formation et d’accompagnement
Le centre a accompagné plus de 62 % de femmes, chiffre en augmentation par rapport à 2013.
Le nombre des jeunes Mineurs Isolés Etrangers, orienté par le Pôle jeunes, a baissé de 22 %. Cette diminution est due particulièrement à la problématique des places d’hébergement sur Paris et aux difficultés de régularisation et d’autorisation de travail pour plusieurs jeunes.
Comme chaque année depuis 2009, le nombre des personnes accueillies ainsi que le soutien des commanditaires publics et privés ne cessent d’augmenter : augmentation de 5 % de personnes accompagnées entre 2013 et 2014 et de 26 % par rapport à 2012.
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Les publics accueillis….
Les adultes accueillis sont orientés pour 51 % par nos partenaires du secteur médico-socio-éducatif. C’est un public mixte (52 % de femmes, 48 % d’hommes) dont 62 % sont âgés de 40 à 69 ans.
60 % cumulent d’importants problèmes de santé physique et/ou psychologique à des difficultés sociales et/ou familiales.
Les familles représentent 21 % dont plus de 37 % sont des familles monoparentales.
36 enfants, dont la moitié a entre 6 et 12 ans, ont participé aux ateliers jardinage.
Un groupe de 14 enfants de maternelle est accueilli chaque mardi dans le cadre de l’aménagement des rythmes scolaires.
Le nombre de visiteurs reste très important : 3 600 personnes reçues, étudiants, professionnels, journalistes, institutionnels, jeunes, adultes, bénéficiaires du RSA, salariés, etc.
3 jardins d’insertion : le Toit et les Terrasses dans le 20ème et le jardin du 12 dans le 12ème
4 salariés et 3,5 ETP
Financeurs : Ville de Paris, Région Ile de France, Préfecture de Paris, Fondations, etc.
3 600 personnes accueillies
404 ateliers à destination des adultes et des enfants
Les jardins du Béton
Description succincte de l’activité :
Mis en place dès 1997 pour proposer un espace convivial de communication, de concertation et de remobilisation personnelle à un public en situation d’exclusion sociale et professionnelle, les jardins du Béton ont pour objectifs principaux la remobilisation et la lutte contre l’isolement par le biais d’une action d’insertion sociale en groupe.
Depuis 2013, les trois jardins se sont ouverts au public reçu par le Centre de Formation pour des ateliers de sensibilisation aux métiers verts et au comportement éco-citoyen.
Nous contacter :
Le jardin du 12 22/26 rue Georges et Maï Politzer 75012 Paris : 06 45 24 54 48
Le Toit 89/91 rue des Haies 75020 Paris : 06 45 24 54 62
Les Terrasses de Saint Blaise 14/16 rue du Clos 75020 Paris : 06 45 24 54 98
Des jardins solidaires, des jardins ludiques, des jardins ouverts sur la Cité….
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Le Service RSA Insertion
Description succincte de l’activité :
Créé en 1994, sur le constat que « 13 000 enfants vivent à Paris dans des familles concernées par le RMI et qu’aucune association n’a pris le parti de se spécialiser dans l’accueil de ces familles » (extrait du projet de convention 1994), le service RSA Insertion, 20 ans plus tard, accompagne 400 familles bénéficiaires du RSA rencontrant des difficultés d'insertion notamment liées à des problèmes linguistiques et/ou à une situation de monoparentalité, en vue de leur insertion socio-professionnelle.
Nos méthodes de mise en œuvre de cette prestation, inscrite dans le cadre d'un marché public, sont portées par des valeurs qui entendent privilégier les projets individuels, développer l'épanouissement personnel et favoriser, autant que possible, la participation de chacun à la construction de notre société.
Des moyens et méthodologies d'interventions diversifiées :
Une équipe de travailleurs sociaux appuyée par des intervenants – experts et des bénévoles.
3 394 entretiens individuels permettent la connaissance fine de la situation des personnes accompagnées et un
travail ciblé sur la levée des freins à l'insertion sociale et/ou professionnelle. Tous les domaines y sont abordés :
accès aux droits, logement, santé, éducation des enfants, parentalité, emploi, formation, culture, loisirs, vacances,
etc.
Plus de 10 ateliers collectifs : informatique, permanence culturelle, shiatsu, sorties familiales, action parentalité,
repas partagés, écriture, etc. permettant de lever d’autres freins à l’insertion et de favoriser la confiance en soi.
Le Service RSA en 2014…
9,3 ETP, 2 intervenants extérieurs, 7 bénévoles
Financeur : DASES
576 familles parisiennes accompagnées dont :
- 595 adultes - 995 enfants à charge
Nous contacter :
Service RSA Insertion 190 rue Lafayette
75010 PARIS
: 01 40 34 42 13
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Témoignage d’A. CH.
Je suis très heureux d’avoir fait ce film.
Lorsque ma « prof » m’a parlé de ce projet, je lui ai dit oui l’instant suivant et tous
les autres participants ont aussi dit oui.
Après nous avons tous décidé de notre script. Qu’allait-il en être ? Une fiction ou
une autre chose ? Puis nous sommes allés avec l’idée de faire une fiction. Nous
avons fait notre script. Nous avons décidé de notre histoire et nous l’avons
organisée en fonction des scènes.
Puis le jour du tournage est venu. Le tournage a duré 22 heures. Après le tournage,
nous sommes allés faire le montage avec le réalisateur.
Après que notre film ait été terminé et après la projection du film, j’ai eu des
bonnes remarques par toutes les personnes qui ont vu le film.
En faisant le film, j’ai eu pas mal d’expériences de certaines choses. J’ai appris
beaucoup de choses sur Victor Hugo, j’ai par exemple lu son journal « le dernier jour
de condamné ». J’ai aussi appris comment on réalise le montage de séquences vidéo
etc… En plus j’ai réalisé la conception d’affiches, billets d’invitations et participé à
la réalisation du making off du film.
Je suis très satisfait par notre travail et je vous dis encore une fois de plus que « je
suis très heureux d’avoir fait ce film ».
23
Au sujet du projet collectif « Mémoire »
Témoignage de R.B.
En tant que relais culturel dans le cadre du partenariat entre la Direction de la
Démocratie, des Citoyens et des Territoires de Ville de Paris et les Musées de la Ville, j’ai
participé à des visites de musées tels que le Petit Palais, le musée Bourdelle, le Palais
Galliera, le musée d’Art Moderne…et la Maison de Victor Hugo.
Ce 14 février, j’ai fait une belle rencontre, celle d’Inga Walc-Bezombes, la responsable du
service éducatif et culturel, femme passionnée et passionnante. Elle s’est tout de suite
intéressée au dispositif MIE que je présentais au groupe des représentants d’associations
et m’a proposé de réfléchir à un projet vidéo. Notre discussion nous a rapidement
conduites sur la thématique de l’exil. En effet, en 1851, suite au coup d’Etat de Louis
Bonaparte, Victor Hugo part en exil. Après quelques mois à Bruxelles et trois ans à
Jersey, il s’installe en 1855, à Guernesey jusqu’à son retour en France en 1870. De
nombreux vestiges de ce long exil sont exposés Place des Vosges. Rendez-vous fut donc
pris pour une visite guidée avec nos jeunes stagiaires. Après avoir expliqué aux groupes
en quoi consistait ce projet, je choisis dix jeunes aux profils distincts mais à la
motivation exprimée : un casting, en quelque sorte…
Le lundi 7 avril, Inga a ouvert la maison de Victor juste pour nous : les jeunes ont fait
ainsi la rencontre de cet homme aux multiples talents et furent touchés par ses douleurs
personnelles comme la perte d’un enfant et les décennies passées loin de son pays. De
retour au centre, lors de demi-journées de discussions, réflexions et élaborations, le groupe
a inventé une histoire, décidé des scènes, lieux ou personnages et écrit les scripts.
Le tournage, sous la conduite de Marc Thomas, s’effectua en deux jours et demi. Puis
chaque jeune put assister à une phase du montage à la Maison du Geste et de l’Image.
Enfin, la boucle se boucla agréablement lors de la projection du court-métrage
« Mémoire » le 20 octobre à la Maison Victor Hugo.
Cette « aventure » a été dense et riche. Les jeunes ont pu développer de nombreuses
compétences. Ils ont tout d’abord élargi leur horizon culturel. Certains, pour ne pas dire la
majorité, n’étaient jamais allés dans un musée et pouvaient être réfractaires au monde de
l’art : ennuyeux, élitiste, abstrait. La visite de la Maison de Victor Hugo sur la
thématique de l’exil a fait sens pour eux. Ils ont également découvert cette figure majeure
de notre pays qui n’est plus pour eux à présent une simple station de métro.
24
Il va de soi qu’ils ont également développé leurs compétences linguistiques tant écrites
(travail de recherches sur Victor Hugo, écriture du script) qu’orales (répétitions parfois
intensives avant le tournage). La moitié de ces jeunes était dans un processus
d’alphabétisation.
Ils ont aussi perfectionné leur connaissance de l’outil informatique (recherches sur
internet et saisie des dialogues sur Word) et découvert avec Marc l’utilisation d’une
caméra.
Outre ces compétences sont à souligner d’autres points tout aussi importants et qui
transparaissent dans le « making-off » (j’ai en effet souhaité « filmer le film » c'est-à-
dire tout ce qui s’est passé en amont, autour et en aval à savoir la visite, la préparation, le
tournage, le montage et la projection) notamment dans leur savoir-être. Les apprenants
ont accepté de s’engager dans la mise en œuvre d’un projet collectif. Cette adhésion, bien
qu’elle ait été une condition sine qua non, n’était pas gagnée d’avance. S’est alors créée
au fil de l’eau une réelle cohésion de groupe alors que j’avais volontairement choisi des
jeunes d’origines et de niveaux linguistiques différents. Certains qui ne se côtoyaient
voire ne s’appréciaient pas ont fini par se lier d’amitié. J’ai été particulièrement touchée de
voir comment spontanément les jeunes se sont entraidés ou motivés.
En tant que formatrice, j’essaie de laisser libre cours à la créativité de mes apprenants. Ce
projet s’y est admirablement prêté : entre fiction et genre documentaire, ils ont tout de
suite choisi d’inventer une histoire et bien que l’exil soit leur histoire, ils ont souhaité
inventer des personnages comme si la distanciation permettait davantage l’expression
personnelle, le récit de l’intime. De plus, l’un d’eux, très inspiré, a écrit les paroles de la
chanson du générique et s’est retrouvé derrière un micro pour la première fois !
Il va sans dire que cette expérience a été valorisante et gratifiante. Nos jeunes ont gagné
en assurance : la peur de ne pas être capable s’est transformée en fierté face au projet
réalisé et les doutes ont laissé place au plaisir. En effet, on a beaucoup travaillé mais
aussi beaucoup ri. J’ai d’ailleurs eu du mal à faire un choix pour le « bêtisier » tant cet
aspect ludique se révélait dans les prises.
Apprendre, c’est faire sens. C’est ce qu’a permis cette jolie aventure. Les jeunes ont été
acteurs dans le court-métrage mais surtout acteurs de leur apprentissage. Nous
garderons sans aucun doute ces souvenirs en mémoire…
25
Le pôle petite enfance a pour objectif d’offrir aux enfants et à leurs parents le respect de leur dignité, de leur identité et de leur intégrité morale et physique. La famille accueillie est au cœur du projet et acteur de la proposition offerte. Notre travail s’inscrit dans un accompagnement qui vise l’autonomie et le libre arbitre des parents.
Les crèches bénéficient d'un agrément des services de PMI et leur mission est définie dans le cadre des textes officiels. Elles sont financées par la ville de Paris et la CAF, ainsi que par une participation des familles en fonction de leurs ressources.
Notre intervention est basée sur une confiance dans la capacité des parents à développer leur potentiel et leurs compétences quand leur situation rend l’exercice de leur parentalité parfois plus complexe. Nous tentons dans les actions menées de développer le principe de coéducation afin que les parents soient au cœur de tous les choix pris pour leur enfant. L’accueil est pensé avec les parents et en équipe à partir des besoins repérés de l’enfant. Pour répondre aux besoins spécifiques de chaque famille, les professionnelles (éducatrices de jeunes enfants, auxiliaires de puériculture, agents petite enfance, médecins, psychologues, responsables) mettent en place :
Un accueil individualisé dans le collectif par l'observation des besoins de chaque enfant et par le lien étroit établi entre le ou les parent(s) et l'équipe ;
Un travail d’accompagnement à la parentalité par la mise en place d’actions parents-enfants, de rencontres de parents et d’actions festives et de solidarité ;
Quand cela est nécessaire, un travail d'accompagnement et de collaboration, de suivi et d'orientation avec les familles et l’ensemble des partenaires est mis en place.
Le service de médiation familiale accueille des couples en situation de crise afin de les aider à trouver les meilleures solutions notamment dans la perspective de protéger les enfants. Ce service est financé par la CAF, la ville de Paris et la contribution des participants.
Par un travail régulier entre ses cadres et des rencontres inter service, le pôle petite enfance a commencé à définir les contours et les missions et à construire une identité commune.
Les actions réalisées au niveau du pôle :
Une première rencontre de toutes les professionnelles des structures dans le cadre d’une formation sur le thème de l’accompagnement à la parentalité ;
Des entretiens annuels et un plan de formation élaboré en cohérence avec les missions du pôle et favorisant les formations collectives pour 2015 ;
La mise en place d’un document unique spécifique aux professionnelles du pôle qui sera travaillé à partir des équipes et qui donnera lieu à un questionnaire sur les gestes et postures et une formation en 2015 ;
La mise en place d’outil de gestion commun ;
Un groupe de travail des éducatrices de jeunes enfants ;
L’élaboration des budgets en co-construction avec chaque structure ;
Des rencontres entre le service de médiation familiale et les autres actions de l’association.
Perspectives
Deux ans après la fusion se dessinent des valeurs partagées et une cohérence entre les services. Toutefois, nous devons définir et affirmer en quoi nos lieux d’accueil sont d’abord des espaces d’élaboration pour accompagner le lien entre les parents et l’enfant et pas juste des lieux de « garde » qui permettent aux mères de reprendre une activité. Cette démarche viendra en outre clarifier nos collaborations avec les autres structures de l’association ainsi qu’auprès de nos partenaires extérieurs (DFPE, PMI, CAF, Ville de PARIS, Services sociaux). Pour cela, un groupe de travail avec le conseil d’administration de l’association permettra de définir les axes du projet social en cohérence avec le projet associatif.
Suite aux constats des différents services du pôle, une action nouvelle verra le jour au niveau de la médiation familiale : la mise en place d’entretiens familiaux facilitant le contact avec le parent qui n’héberge pas l’enfant car les conditions ne sont pas réunies pour que le lien perdure (logement inadapté, peu ou pas de confiance mutuelle, très jeune âge de l’enfant). De plus nous proposons d’ouvrir des permanences dans un RIF supplémentaire (Relais information Familles).
Par ailleurs, dans les 3 crèches des actions parents enfants vont s’enrichir et se développer dans un esprit et avec des valeurs partagées d’accompagnement à la parentalité.
Nous travaillons avec Paris Habitat et l’association Monsieur Vincent, à l’ouverture d’une nouvelle crèche en 2017.
32 ETP et 41 salariés
1, 81 millions €uros
106 familles accueillies en crèche
40 couples en médiation familiale
LE POLE PETITE ENFANCE
26
36 FAMILLES ACCUEILLIES
Familles suivies par l'association 34 %
Ressources annuelles < 5000 € 48 %
Logement précaire ou insalubre 48 %
Familles monoparentales / couples instables ou conflictuels
52 %
LES ACTIONS
Entretiens avec les parents, VAD 18
Projets individualisés 9
Collaborations avec des partenaires 12
Actions Parents-Enfants 25
Nous contacter :
Crèche Sèvres 83 rue de Sèvres
75006 PARIS
Tel : 01.44.16.88.90
Les grandes lignes pédagogiques de la crèche sont axées sur la notion d’attachement, du principe de référence, du libre choix et du jeu spontané chez le jeune enfant. La pratique et la posture des professionnels sont guidées par le projet pédagogique de la structure où ces axes sont développés. Ces grandes lignes pédagogiques se déclinent différemment en fonction des groupes d’âges et des sections où sont accueillis les enfants. Des déroulés de journée existent pour chaque section et permettent aux professionnels de se repérer dans l’organisation quotidienne. Les journées pédagogiques et les réunions sont des espaces de travail où l’équipe, par une réflexion pluridisciplinaire, formalise, affine et ajuste la mise en œuvre concrète du projet en fonction des évolutions et des réalités de terrain observées.
L’année 2014 fut la première année de fonctionnement de la crèche du 83 rue de Sèvres. Les objectifs de cette année furent, à la fois, la stabilisation du fonctionnement de la structure mais aussi d’assoir les pratiques pédagogiques des professionnels, en lien avec le projet d’établissement rédigé en amont de l’ouverture en septembre 2013.
2014 fut également l’année de mise en route de projets plus spécifiques, comme le projet intergénérationnel entre la crèche et l’EHPAD Amitié et partage.
Progressivement, l’établissement a pu faire connaitre le projet de service en lien avec les missions associatives auprès des différents partenaires comme, la mairie du 6ème, la P.M.I. ou les services sociaux de secteur.
LES CHIFFRES
30 places
38 enfants accueillis
76 % de taux de remplissage
11 15 ETP
Budget : 575 392 €
LA CRECHE SEVRES
27
47 FAMILLES ACCUEILLIES
Familles suivies par l'association 48 %
Ressources annuelles < 5000 € 32 %
Logement précaire ou insalubre 48 %
Familles monoparentales 52 %
LES ACTIONS
Entretiens avec les parents, VAD 82
Projets individualisés pour les enfants 12
Collaborations avec des partenaires 72
Actions Parents 8
La crèche contribue, en lien étroit avec le(s) parent(s), à l’accompagnement vers l’autonomie de l’enfant et à son développement harmonieux sur le plan notamment physiologique, psychomoteur, relationnel et social, dans le respect et la reconnaissance des places et rôles parentaux.
Les grandes lignes pédagogiques de la crèche sont axées sur la notion d’attachement, de repères (spacio-temporaux et de personne), de sécurité affective favorisant l’émergence de l’envie de faire avec l’autre puis seul en tant que personne et d’un aménagement de l’espace favorisant la motricité et l’activité libre.
LES CHIFFRES
34 places
50 enfants accueillis
13,60 ETP
70 % de taux de remplissage
Budget : 855 270 €
Nous contacter :
Crèche Bizot 21 av. du Gal Michel Bizot
75012 PARIS
Tel : 01.44.75.76.16
LA CRECHE BIZOT : « Mes~Tissages »
Suite au remaniement de l’équipe et à l’arrivée de la nouvelle responsable, les principales actions en 2014 furent :
De nous réunir autour de la réécriture du projet d’établissement. Les espaces de réflexion comme les différentes réunions de travail et les journées pédagogiques ont grandement contribué à cette élaboration.
De créer les conditions nécessaires pour sa mise en pratique complète dès la rentrée de septembre par :
Un réaménagement de l’espace (intérieur et extérieur) avec travaux et achats de mobilier ; Une mise en place du principe de référence pour les familles et de continuité de soin ; Une organisation des groupes et des passages des enfants dans une volonté de continuité de prise en
charge ; Une mise en place d’outils d’observation et de transmission ; Un aménagement de l’organisation du travail des salariées à partir des besoins des enfants ;
Ce travail a permis de restructurer un esprit d’équipe autour de cette nouvelle dynamique avec toutefois l’existence d’un absentéisme concernant deux membres du personnel.
Par ailleurs, un travail de partenariat avec les centres d’hébergement de notre association et les structures du 12ème a permis de mieux répondre aux besoins des familles.
28
23 FAMILLES ACCUEILLIES
Familles suivies par l'association 50 %
Ressources annuelles < 5000 € 50 %
Logement précaire ou insalubre 77 %
Familles monoparentales 58 %
LES ACTIONS
Entretiens avec les parents, VAD 47
Projets individualisés avec les enfants 7
Collaborations avec des partenaires 41
Actions Parents-Enfants 34
La crèche est un lieu d’expérimentation sociale pour les enfants et pour les adultes. Nous collaborons avec les familles afin de :
Reconnaitre leurs valeurs, leurs pratiques éducatives et leurs savoirs ;
Echanger, croiser les regards pour mieux réfléchir et construire sa pratique en référence aux autres ;
Se donner l’occasion de faire ensemble.
Dans la continuité du travail de collaboration avec les familles, nous avons développé de nouvelles actions parents enfants : le café des parents, la journée du livre, un troc vêtements et jouets, un atelier massage maman bébé. Ces actions ont été réalisées avec des partenaires, des bénévoles et des intervenants extérieurs qui viennent enrichir nos réponses aux familles.
La crèche a accueilli 50 % de nouvelles salariées. Il a fallu reprendre un travail de mise en cohérence des pratiques autour du projet. L’écriture d’un livret d’accueil pour les salariées a contribué à cette démarche.
Nous avions en septembre 2014 7 places (soit pratiquement 50 % des places) pour des enfants de 2 à 3 ans. Les familles accueillies nous ont été principalement orientées par les services de notre association. De ce fait, elles présentaient un besoin d’accompagnement plus spécifique avec de grosses difficultés sociales et parfois avec des enfants en souffrance ou porteurs de pathologies lourdes. Les professionnelles ont travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires (CHRS, polyvalence de secteur, service RSA, PMI, CMPP) afin d’accompagner au mieux ces situations.
La mise en place d’un groupe de travail réunissant les 19 lieux d’accueil associatifs de jeunes enfants dans le 10ème arrondissement a permis une meilleure visibilité des partenaires et un bon ancrage de notre structure dans l’arrondissement.
LES CHIFFRES
16 places
24 enfants accueillis
81 % taux de remplissage
5,84 ETP
Budget : 351 118 €
LA CRECHE « TAGADA » LAFAYETTE
Nous contacter :
Crèche Lafayette 190 rue Lafayette
75010 PARIS
Tel : 01.40.35.88.96
29
L’objectif de cette année était de mieux assoir ce service au sein de l’association et du pôle petite enfance. Si des orientations plus fréquentes se font, il reste néanmoins de nouvelles actions à inventer. La spécificité de ce service n’est pas encore bien perçue dans l’association et des collaborations doivent pouvoir se mettre en place.
Les médiations par la double convocation ont baissé. Aussi, les médiations spontanées sont plus nombreuses. Les partenariats mis en place avec le tribunal de grande instance et la CAF vont permettre une orientation plus pertinente. Les médiateurs articulent leurs actions en réseau avec les autres associations et interviennent dans les mairies d’arrondissement.
Les objectifs de la médiation familiale sont d’apaiser les problématiques de conjugalité ou de relations intrafamiliales et permettre aux parents d’exercer leurs fonctions et rôles parentaux. Ils se déclinent suivant les problématiques familiales en divers axes opérationnels :
Aider au maintien des relations parents/enfants dans les situations de crise ;
Soutenir le partage des responsabilités parentales en tenant compte des besoins de l’enfant ;
Restaurer les liens entre enfants et parents, et/ou grands-parents, séparés ;
Aider à l’organisation matérielle et pécuniaire inhérente à une séparation. Aussi, les médiateurs familiaux proposent une action pluridimensionnelle :
Une action de médiation familiale auprès des couples en situation de conflit ou de rupture en vue de faciliter les prises de décisions et les modalités concrètes de séparation ;
Un soutien à la parentalité pour conforter et confirmer les parents dans leur rôle et soutenir une entente parentale malgré les conflits d’ordre conjugal. Si souhaitée et nécessaire, la présence de l’enfant peut être envisagée au cours de la médiation avec le couple.
DES CHIFFRES
0,74 ETP
Budget : 36 697 €
51
146
40
138
203
96
RÉUNION D’INFORMATION NOMBRE D’ENTRETIEN PRÉALABLES NOMBRE DE MÉDIATION
Médiation Familiale
Nombres Nombre de personnes concernées
L’action de la médiation familiale vise la résolution de conflits
au sein d’une famille afin de préserver l’intérêt des enfants.
LA MEDIATION FAMILIALE
30
Témoignage maman Sèvres
À la crèche de Sèvres où notre fils aura bientôt passé deux ans, nous avons
particulièrement apprécié l’accueil qui nous a été fait, en tant que parents,
pour accompagner au mieux notre enfant durant ses premières années :
organisation par l’équipe encadrante de « Petits déjeuners des parents » ou de
« pauses parents » permettant d’échanger sur des thèmes au cœur de nos
préoccupations : la séparation, le sommeil, le doudou (…), ou encore boîte à idées
à disposition dans le hall d’accueil, qualité des transmissions après la journée
de crèche, l’équipe a su instaurer un climat de confiance à travers des échanges
permanents avec les parents.
Nous avons en outre eu la chance d’inaugurer avec l’équipe et nos enfants un
projet qui nous a d’emblée séduits : tirer parti de la présence voisine d’un EHPAD
afin de tisser des liens entre les générations. Un premier goûter de crêpes, animé
par un clown, a réuni petits et grands à la maison de retraite. Ont suivi plusieurs
ateliers : lecture, peinture et, à venir, jardinage.
L’atelier lecture a permis de poursuivre les échanges autour d’histoires contées par
les résidentes ou de livres choisis par les enfants. Une belle complicité était née.
Puis ce fut l’atelier peinture. Lors d’une belle journée printanière, dans la salle de
motricité de la crèche donnant sur le jardin, la magie de la rencontre
intergénérationnelle a encore opéré. Pinceaux en main, couleurs plein la palette
autour d’une fresque murale et d’une cabane à peindre, tous ont mis du cœur à
l’ouvrage, la fougue des plus jeunes rencontrant l’enthousiasme souriant des plus
âgés. Des photos ont immortalisé ce moment de belle synergie. Difficile pour tous
de mettre fin à ce moment de joie partagée ! Nous, parents, sommes heureux et
conscients de la richesse de ces moments pour le développement de nos enfants et
de leur relation au monde.
31
Interview d’un papa de la crèche Lafayette
U est arrivé en septembre 2013 à la crèche Lafayette. Il avait 4 mois et demi.
U est le deuxième d’une fratrie de 2 et sa grande sœur a été accueillie d’abord par une assistante
maternelle « mais ce n’était pas notre choix » puis dans une micro crèche. En effet « nous
pensons que le crèche c’est bien la rencontre de l’autre, le partage, la différence »
La mixité sociale : « ce projet nous avait été présenté d’emblée et cela nous a plu. Je souscris à
cette idée et c’est une initiative intéressante la rencontre de l’autre aussi différent soit il est
toujours positive »
« Quand je parle de la crèche d’U à l’extérieur, je parle de l’association et de ce projet. Pour moi ce
n’est pas rien. »
« Le matin on rentre dans le centre d’hébergement pour ranger la poussette donc on sait ou on
est mais en tant que parents je ne ressens pas du tout qui est qui, quelles sont les familles en
difficulté ou les autres… je ne me sens pas faire partie d’un quota, d’ailleurs on peut
potentiellement tous rencontrer une difficulté un jour »
« En fait nous sommes tous parents et c’est cela qui nous relie. Nos enfants en sont au même
stade avec les mêmes besoins ».
« On rentre d’abord dans une crèche et même si on en connait le projet ce n’est pas ostentatoire.
Je le sais mais dans mon quotidien de parents il n’y a pas de différence »
« On connait le projet mais ce qui est renvoyé c’est une image de la normalité, il n’y a pas de
stigmatisation les choses semblent naturelles »
« En fait il y a les accidents de la vie, des parcours et des origines différents mais on sent une
forme de neutralité parce qu’on est d’abord tous parents »
« Au café des parents on entend des choses, des préoccupations, on a envie de laisser parler. Mais
ce n’est pas parce que je n’ai pas les mêmes soucis que je n’y ai pas ma place, y assister me
parait normal. » « Je ne m’y sens pas mal à l’aise car il y a de la bienveillance »
32
« Et puis souvent ce sont aussi les mêmes interrogations que nous, des interrogations de
parents »
« C’est bien ces temps collectifs ou individuels et que les familles s’en saisissent » « on a
toujours besoin de partager avec ses petits ou grands soucis »
« Le principe du Troc vêtement et jouets cela met tout le monde au même niveau ; tout le monde
donne tout le monde reçoit. »
« Pour les enfants on a le sentiment que cette mixité est naturelle, ils choisissent leur copains
sans se soucier d’où ils viennent ou qui ils sont, pour nous les parents c’est un projet de société
qui peut démarrer dès la crèche »
« Pour moi venir dans cette crèche et participer aux actions collectives c’est contribuer à ce projet
de mixité sociale »
33
Madame et Monsieur C
(médiation familiale)
Pascal et Marina les médiateurs
Sur les conseils de son assistante sociale Madame C se présente seule au premier
rendez-vous. Madame est divorcée depuis trois ans, elle a trois enfants de 6, 8 et
12 ans.
Madame vit seule avec ses trois enfants et n’a pas d’échange avec son ex-mari
depuis son départ précipité pour une autre femme.
Elle évoque la période de séparation avec beaucoup de tristesse « vous vous rendez
compte, il m’a quitté pour ma meilleure amie emportant tout, j’en veux à la justice
qui ne fait rien pour moi … »
Pendant ce premier entretien madame pleure beaucoup elle est perdue et ne sait pas
très bien quels sont ses besoins et ses attentes…
Madame dit « les enfants aimeraient revoir leur père qu’ils n’ont pas vu depuis son
départ mais moi je refuse…. »
Après lui avoir exposé notre travail, Nous lui demandons de réfléchir à ses besoins
mais aussi à ceux des enfants.
Huit jours après Madame dit qu’elle souhaiterait nous revoir afin de s’engager
dans une démarche de médiation, elle dit sa colère vis-à-vis de monsieur, son
abandon sans pension alimentaire elle ne le digère pas. Nous lui expliquons les
démarches à faire auprès de la caf pour récupérer la pension alimentaire mais ce
n’est pas sa demande actuelle.
Après trois entretiens individuels, madame nous demande de faire une démarche
auprès de monsieur afin qu’il rencontre ses enfants.
Nous téléphonons à monsieur qui demande à réfléchir.
34
Entre temps nous recevons les enfants pour expliquer notre travail et recueillir
leurs ressentis face à cette situation familiale. Tout d’abord les enfants ne
comprennent pas le sens de cette démarche mais très vite ils se montrent
intéressés.
Nous prenons soin de leur dire que nous ne savons pas si leur père souhaite
s’engager dans ce travail de médiation.
Un mois après le père dit qu’il souhaite nous rencontrer afin que nous lui
expliquions notre travail.
Après deux séances, il accepte de rencontrer et de parler avec ses enfants, mais
souhaite rencontrer madame avec nous afin d’expliquer son départ car il est chargé
de remords (proposition assez rare).
Nous rencontrons monsieur et madame qui s’expliquent pendant quatre séances.
Au fil des entretiens sont évoqués les regrets, les malentendus, les trahisons, la
pension alimentaire…
Monsieur souhaite faire face à ses engagements et à ses responsabilités.
Les enfants rencontrent leur père et un lien se retisse très rapidement. Le père parle
de honte dit qu’il n’aurait jamais fait la démarche de revoir ses enfants trop rongé
par l’orgueil.
Les enfants ont pardonné et madame a souhaité avancer et tourner la page. Son
seul souhait que les enfants ne rencontrent pas la nouvelle amie de monsieur ex
meilleure amie de madame ce que monsieur comprend.
Les enfants sont très demandeurs d’entretiens avec nous.
Petit à petit les rencontres avec notre service se sont éloignées.
Nous savons que le père continue à voir régulièrement ses enfants et les accords
dont nous avions soutenu l’élaboration tiennent.
35
Ce panneau est à la disposition des parents
« C’est quoi pour vous la crèche Bizot »
• La crèche Bizot, c’est très bien. Il nous aide. Merci !
• Un endroit où mon enfant est bien entouré, où il apprend des choses, avec
une mini cuisine qu’il adore !
• C’est une crèche où je laisse mon enfant en toute sérénité. Avec un
merveilleux accueil et où je le récupère avec le sourire. Les activités sont
ludiques. Bref c’est le top pour les bébés et leurs parents.
• C’est un endroit très convivial, les enfants s’amusent très bien. Ils ont des
amis. Je suis très heureuse que mes enfants soient accueillis chez vous. Les
auxiliaires sont très sympas, elles font un super boulot. Les enfants
apprennent beaucoup et je suis ravi. Merci.
• C’est un lieu d’accueil pour notre enfant où il peut s’épanouir et grandir en
confiance avec ses amis issus d’horizons variés. Un lieu de mixité,
d’échange, de jeux, de progrès… au calme et au vert !
• Les services de la crèche Arfog Lafayette ont été très bons ! Leur formation
de puériculture a aidé ma fille à être indépendante et autonome. J’apprécie
beaucoup le personnel et l’équipe de direction pour leur dévouement au travail.
• La crèche est pour moi, un établissement qui reçoit les enfants de bas âge tel
que mon fils pour son apprentissage à se développer dans la vie, apprendre à
reconnaitre, savoir faire la différence, à distinguer les couleurs, à développer
ses sens, à s’épanouir avec ses petits camarades. Mon fils se sent bien avec
toutes les auxiliaires : ces personnes sont sympas avec lui et lui aussi est
sympa avec elles. IL est toujours de bonne humeur pour aller à la crèche car
ses petits copains s’y trouvent. Toute l’équipe est contente de le voir tous les
jours cela me fait beaucoup plaisir.
40
LES ETABLISSEMENTS ET SERVICES ARFOG-LAFAYETTE
Direction Générale et Siège social 83, rue de Sèvres 75006 PARIS 01.44.16.00.94 - 01.44.16.00.95
Pôle Adultes Familles Direction Pôle Adultes Familles 21, avenue du Général Michel Bizot 75012 PARIS 01.44.75.76.10 - 01.44.75.76.17
Secteur de l’hébergement accompagné a) Hébergement regroupé CHRS Michel Bizot Pôle Insertion collectif - PIC 21, avenue du Général Michel Bizot 75012 PARIS 01.44.75.76.10 - 01.44.75.76.17
CHRS - LAFAYETTE 190, rue La Fayette 75010 PARIS 01.40.35.81.60 - 01.46.07.38.79 CHRS CHENAL-SEVRES 83, rue de Sèvres 75006 PARIS 01.44.16.88.98 - 01.43.72.27.59
b) Hébergement diffus (appartements) CHRS Pôle Insertion Appartements 1 (75) - PIA1 21, avenue du Général Michel Bizot 75012 PARIS 01.44.75.13.13 - 01.44.75.13.10
CHRS Pôle Insertion Appartements 2 (94) - PIA2 CHRS Sans hébergement (ALT) 3 bis, rue des Archives 94000 CRETEIL 01.41.94.25.00 - 01.41.94.25.06 CHRS CHENAL-SEVRES 14, rue du Clos – BL3 75020 PARIS 01.44.93.81.71- 01.43.72.27.59
41
c) Hébergement d'urgence et de suite d'urgence
CHRS Baudricourt - PHARE 75013 PARIS 01.45.85.12.24 - 01.45.85.91.57
Secteur du logement accompagné
Résidence Sociale HARMONIE 6, rue de l’Harmonie 75015 PARIS 01.45.32.11.04 Résidence Sociale CAMILLE CLAUDEL 13, rue Morère 75014 PARIS 01.45.42.89.41 Résidence Sociale FRANCOISE D’EAUBONNE 9/13 rue Jorge Semprun 75012 PARIS 01.40.19.94.67 Maison Relais CHARMILLES 13, Villa des Charmilles 75015 PARIS 01.45.32.11.20 Service AVDL 14, rue du Clos – BL3 75020 PARIS 01.44.93.81.71 - 01.43.72.27.59 Service SOLIBAIL 3 bis, rue des Archives 94000 CRETEIL 01.41.94.25.00 - 01.41.94.25.06
Pôle Jeunes
Direction Pôle Jeunes 25, avenue du Général Michel Bizot 75012 PARIS 01.43.44.23.61 - 01.43.44.22.47 Foyer Clair Matin Bizot 21, avenue du Général Michel Bizot 75012 PARIS 01.43.44.23.61- 01.43.44.22.47
Service Clair Matin Grégoire 83, rue de Sèvres 75006 PARIS 01.44.16.88.91 - 01.44.39.97.96
42
Pôle Formation Insertion Socioprofessionnelle
Direction Pôle Formation Insertion Socioprofessionnelle 93, rue du Chevaleret 75013 PARIS 01.53.61.37.65 - 01.45.86.22.52
Centre de Formation (deux unités)
93, rue du Chevaleret 94, rue de Paris 75013 PARIS 94220 CHARENTON-LE-PONT 01.53.61.37.65 01.75.37.49.40 01.45.86.22.52
Service RSA insertion ( 01.40.34.42.13 01.40.34.73.44) 190, rue La Fayette 75010 PARIS
Jardins d'insertion - Les jardins du Béton 14, rue du Clos Jardin Saint-Blaise ( 06.45.24.54.98) 75020 PARIS Jardin sur le Toit ( 01.43.56.37.69) 06.45.24.56.12. Jardin Le Nid du XII ( 06.45.24.54.48)
Pôle Petite Enfance Direction Pôle Petite Enfance 190, rue La Fayette 75010 PARIS 01.40.35.81.60 Crèche Bizot Service Médiation Familiale 21, avenue du Général Michel Bizot 190, rue Lafayette 75012 PARIS 75010 PARIS 01.44.75.76.16
Crèche Lafayette 190, rue La Fayette 75010 PARIS 01.40.35.81.60 - 01.46.07.38.79 Crèche Sèvres 83, rue de Sèvres 75006 PARIS 01.44.16.88.90
SOS VOYAGEURS
Gare de Lyon – Niveau 1, Hall 3 01.43.45.22.77 - 01.75.55.89.30 [email protected]