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Compte-rendu du processus de consultation sur l’analyse
de la situation alimentaire et nutritionnelle et les pistes
de réponse au Tchad
N’Djamena, 17-18 et 21 février 2011
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Remerciements
Le Bureau du PAM au Tchad remercie vivement les membres du Gouvernement (Ministères de l’Economie
et du Plan, de l’Agriculture, de l’Education, des Affaires Sociales et de la Santé), des agences soeurs des
Nations Unies (FAO, UNICEF, OMS, OCHA, PNUD), du mouvement de la Croix Rouge (Croix Rouge
tchadienne et Fédération internationale), des organisations non-gouvernementales, d’ECHO et des
ambassades algériennes et françaises au Tchad, pour leur participation active à la consultation initiée par le
PAM.
Nous remercions chaleureusement la FAO et le FEWS NET pour leur appui dans la préparation de l’atelier.
Merci également au Bureau régional du PAM ainsi qu’au Siège du PAM (Services du VAM et du Programme)
pour leur support.
Enfin, cette consultation n’aurait pas eu lieu sans le financement du Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ)
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Table des matières
Table des matières ............................................................................................................................................ 4
Acronymes ......................................................................................................................................................... 5
Résumé exécutif ................................................................................................................................................ 6
Section 1. Background et processus .................................................................................................................. 7
1.1. Objectifs de la consultation .................................................................................................................... 7
1.2. Processus et méthodologie de la consultation....................................................................................... 8
Section 2. Atelier de travail des 17 et 18 février ............................................................................................. 10
2.1. Etat des lieux de la situation alimentaire et nutritionnelle au niveau national ................................... 10
2.2. Causes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ............................................................................ 11
2.3. Points d’entrée pour réduire l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ......................................... 15
2.3. Gaps d’information .......................................................................................................................... 15
Section 3. Restitution du 21 février ................................................................................................................. 17
Annexes :
1. Liste de participants à l’atelier de 17-18 février
2. Liste des participants à la réunion de restitution le 21 février
3. Agenda de l’atelier du 17-18 février
4. Carte des zones attribuées aux groupes de travail –
5. Résultats des travaux de groupe sur les points d’entrée
6. Résultats des travaux de groupe sur les causes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle
7. Présentation PowerPoint de l’analyse des données secondaires données le 17 février
8. Présentation PowerPoint de la restitution de l’atelier donnée le 21 février
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Acronymes
CI2A Comité Interministériel de l’Aide Alimentaire
DHS Demographic Health Surveys
EFSA Emergency Food Security Assessment
EMOP Emergency Operations
EVST Enquête de Vulnérabilité Structurelle au Tchad
FAO Food and Agriculture Organization of the United Nations
FEWS NET Famine Early Warning System
IPSR Intervention Prolongée de Secours et de Redressement
JAM UNHCR/WFP Joint Assessment Mission
MICS Multiple Indicator Cluster Surveys
MSF-S Médecins sans Frontières -Suisse
PAM Programme Alimentaire Mondiale
RAP Response Analysis Project
CASAGC Comité d'action pour la sécurité alimentaire et la gestion des crises
SAP Système d’Alerte Précoce
SMART Standardized Monitoring and Assessment of Relief and Transitions
SNRP Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté
UNICEF United Nations Children's Fund
VAM Vulnerability and Analysis Mapping
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Résumé exécutif
Avec le soutien du Response Analysis Project (RAP), projet financé par le Gouvernement allemand visant à
renforcer les liens entre analyse et réponses en terme de sécurité alimentaire et nutritionnelle, une
consultation s’est déroulée au Tchad du 17 au 21 février 2011 sous l’égide du PAM et avec la participation
de différents Ministères (de l’Economie et du Plan, de l’Agriculture, de l’Education, des Affaires Sociales et
de la Santé), d’agences sœurs des Nations Unies, du mouvement de la Croix Rouge, du FEWS NET,
d’organisations non-gouvernementales et d’ambassades étrangères au Tchad. La consultation a consisté en
un atelier de 2 jours (17 et 18 février) à N’Djamena, suivie d’une restitution-discussion de haut niveau le
matin du 21 février.
Sur la base des informations disponibles, l’atelier a permis d’avoir une compréhension commune des
causes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad et de dégager un consensus entre le
Gouvernement tchadien et ses principaux interlocuteurs sur les pistes de réponse stratégiques pour y
remédier.
Dressant le constat d’une situation nutritionnelle grave, au dessus des seuils d’urgence depuis plusieurs
années, la consultation a mis l’accent sur la dimension multi-causale de cette situation et a conclu à la
nécessité d’accorder plus d’importance aux problèmes d’accès et d’utilisation à l’avenir. Par ailleurs, les
discussions ont fait état d’une très grande vulnérabilité dans la bande sahélienne surtout dans les zones les
plus enclavées. Le Sud du pays, moins vulnérable, est cependant régulièrement affecté par des chocs
localisés. Enfin, les déplacés et réfugiés à l’Est (réfugiés soudanais) comme au Sud (réfugiés centrafricains)
ont les mêmes facteurs de vulnérabilité que les populations hôtes et ils sont particulièrement intégrés dans
le Sud du pays, ce qui porte à s’orienter vers une assistance plus ciblée, moins axée sur le statut que sur la
vulnérabilité.
Les points d’entrée identifiés pour adresser l’insécurité alimentaire et nutritionnelle incluent :
1. Des activités de prise et charge et prévention de la malnutrition
2. La formation/sensibilisation des communautés (nutrition et alimentation, hygiène, alphabétisation
éducation de qualité
3. L’augmentation des revenus (transferts, AGR) et des capitaux (développement communautaire,
irrigation, conservation des sols, épargne, accès à l’eau,)
4. L’amélioration de l’efficacité des filières agricoles et pastorales (complémentarité des stocks
communautaires et nationaux, fonctionnement des marchés)
Ces priorités réclament:
1. Un leadership du Gouvernement réaffirmée pour une coordination multisectorielle ;
2. Une programmation multisectorielle à moyen-long terme, coordonnée aux niveaux national, régional
et local, alliant les dimensions humanitaire et de développement ; et enfin
3. Un renforcement de la collaboration dans l’alerte précoce et la préparation à une réponse rapide.
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En ce qui concerne plus directement le PAM, les résultats de l’atelier serviront à affiner la conception des
enquêtes prévues en mars-avril 2011 dans la zone sahélienne et dans les zones d’accueil de réfugiés, et ils
informeront la stratégie et la formulation de nouveaux programmes dont le démarrage est prévu en 2012.
Section 1. Background et processus
1.1. Objectifs de la consultation
Le portfolio du PAM au Tchad comprend actuellement une opération d’urgence (EMOP) dans la bande
sahélienne, une EMOP dans la zone d’accueil des réfugiés soudanais et déplacés à la l’est du pays, une
Intervention Prolongée de Secours et de Redressement (IPSR) dans la zone d’accueil des réfugiés
centrafricains dans le Sud du pays, et enfin Programme de Pays (PC) de plus long terme à l’échelle du pays1.
Ces projets, qui doivent assister plus de deux millions de personnes au Tchad en 2011, arrivent tous à
terme en décembre 2011.
L’ensemble du portfolio du PAM au Tchad a fait l’objet d’une évaluation externe finalisée en juin 2010, qui
a notamment recommandé : i) plus de synergies et de coordination avec les partenaires et entre activités ;
ii) l’utilisation des analyses de sécurité alimentaire pour élaborer des stratégies ; et iii) une meilleure
intégration du portfolio à l’échelle nationale pour maximiser les ressources techniques et financières.
C’est dans ce contexte que le PAM a entrepris d’organiser une consultation visant à définir des pistes de
réponse en matière d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Afin de réaliser ces objectifs, il était
important :
- De faire la meilleure utilisation possible de l’information existante, afin que les données et analyses
informent nos décisions stratégiques, pour permettre de développer des interventions, adéquates,
efficaces et transparentes. Aussi le PAM a-t-il entrepris de passer en revue tous les rapports et
données disponibles des dernières années en préparation de l’atelier.
- De consulter le plus large ensemble possible d’acteurs dans les domaines directement ou
indirectement liés à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Ainsi la participation dans ce
processus d’intervenants du secteur nutritionnel (Gouvernement, UNICEF et ONGs) a été
essentielle, en raison des interactions majeures entre la sécurité alimentaire et la nutrition et de la
nécessité de trouver des synergies entre les interventions dans ces secteurs.
Plus précisément, les objectifs spécifiques de la consultation ont été :
1. D’avoir une compréhension commune de la situation alimentaire et nutritionnelle au Tchad, sur la
base des informations disponibles ;
2. D’envisager des pistes optimales (avec potentialité d’impact maximal)de réponse pour l’ensemble
des acteurs dans ce domaine; et
3. Au besoin de souligner les gaps actuels d’information.
1 Le PAM conduit par ailleurs une Opération Spéciale de support logistique à l’ensemble des acteurs humanitaires.
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Loin d’être focalisé sur les projets du PAM en cours ou futurs, ce travail a donc visé à fournir une analyse
neutre et consensuelle des priorités programmatiques, nourrissant ainsi les processus actuels d’élaboration
de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (PRS) et de l’UNDAF. Ce n’est que dans les prochains mois que
le PAM discutera avec le Gouvernement, les partenaires et les bailleurs de fond, du rôle spécifique qu’il
devrait remplir en soutien au gouvernement, ainsi que des aspects opérationnels.
Il est à noter que la concertation initiée par le PAM s’est inscrite dans le cadre d’une collaboration mondiale
entre le PAM et la FAO pour promouvoir le renforcement des liens entre analyse et réponse. Organisée
dans le cadre du Response Analysis Project (RAP), financé par le Gouvernement allemand, la consultation
au Tchad a bénéficié de l’appui des Bureaux régionaux et centraux du PAM.
1.2. Processus et méthodologie de la consultation
Le processus de consultation a été précédé par une analyse des données secondaires, effectuée par une
Consultante du PAM entre décembre 2010 et février 2011.
Un atelier s’est tenu les 17 et 18 février, à N’Djamena sous l’égide du PAM. Une cinquantaine de personnes
ont participé à cette consultation, incluant différents Ministères (de l’Economie et du Plan, de l’Agriculture,
de l’Education, des Affaires Sociales et de la Santé), d’agences sœurs des Nations Unies, du mouvement de
la Croix Rouge, du FEWS NET, d’organisations non-gouvernementales et d’ambassades étrangères au
Tchad. L’atelier a donc réuni des participants de plusieurs entités (étatiques ou non-étatiques), appartenant
à plusieurs secteurs (sécurité alimentaire, nutrition, santé, etc.), avec différentes couvertures
géographiques (nationale versus régionale) et différentes compétences (analytiques ou opérationnelles).
Voir Annexe 1 pour une liste complète des participants.
L’atelier s’est déroulé en 3 étapes :
i) Présentation d’un état des lieux au niveau national, d’après l’analyse des données secondaires ;
ii) Revue des principales causes de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition en utilisant
comme base le cadre conceptuel de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, adopté au niveau
mondial par le PAM (voir figure ci-dessous), un cadre très proche de celui de l’UNICEF ;
iii) Elaboration de potentielles pistes de réponse optimales *ayant le plus grand potentiel d’impact
positif maximal auprès des communautés vulnérables] ou « points d’entrée » pour répondre
aux principales causes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad.
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L’atelier a consisté en majeure partie en travaux de groupe, dont les résultats sont reproduits en intégralité
en Annexe. Pour les besoins de l’atelier, les participants ont été divisés en quatre groupes, chacun couvrant
une zone géographique (voir carte des zones en Annexe 4):
- Zone Ouest : Barh El Ghazal, Borkou, Chari-Baguirmi (nord), Hadjer Lamis, Kanem, Tibesti
- Zone Centre : Batha, Guéra, nord-ouest du Salamat
- Zone Est : Ennedi, Ouaddai, nord-est du Salamat, Sila, Wadi-Fira
- Zone Sud : Chari Baguirmi (sud), Logone Occidental, Logone Oriental, Mandoul, Mayo Kebbi Ouest,
Moyen Chari, sud du Salamat, Tandjile.
Les résultats ont été restitués le 21 février lors d’une réunion incluant des décideurs des Ministères et
organisations ayant participé au processus, parmi lesquels Son Excellence le Ministre de l’Education et
Monsieur le Directeur Général Suppléant du Ministère au Plan et à l’économie (voir liste complète des
participants en Annexe 2). Cette restitution a permis de valider les résultats de l’atelier et d’amorcer un
dialogue de haut niveau sur la collaboration qui doit intervenir dans les prochains mois, dans un contexte
post-crise, pour l’élaboration des stratégies de moyen-long terme et pour la meilleure préparation possible
à une réponse rapide en cas de nouvelles crises.
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Section 2. Atelier de travail des 17 et 18 février
2.1. Etat des lieux de la situation alimentaire et nutritionnelle au niveau national
Des taux très élevés de malnutrition aiguë et de retard de croissance prévalent au Tchad depuis au moins
15 ans. Divers constats ont été faits :
- Même si les comparaisons sont difficiles en raison d’utilisation de strates d’échantillonnage
différentes, on peut constater que les récentes enquêtes nutritionnelles nationales (DHS 2004 et
MICS 2010) avèrent des taux de malnutrition globale aiguë au-delà, voire très au-delà des seuils
d’urgence internationaux établis à 15%. Au Tchad, comme ailleurs dans le monde, les moins de
deux ans sont encore davantage touchés par ce phénomène.
- La malnutrition aiguë, fortement corrélée au risque de mortalité, est à mettre en rapport avec un
risque de mortalité des enfants de moins de cinq ans très élevé au Tchad (presqu’un enfant sur cinq
risque de mourir avant sa cinquième année).
- La prévalence en terme de retard de croissance est également dramatique, avec des conséquences
importantes sur le développement cognitif et physique des individus et donc des conséquences
économiques à long terme.
- La malnutrition aiguë touche également les femmes, chez qui les carences en micronutriments
semblent très répandues, en dépit de l’absence de données nationales récentes.
Malgré l’absence d’analyse causale à proprement parler, de multiples facteurs peuvent être envisagés pour
expliquer cette situation. Ils concernent (voir la présentation complète en Annexe 7 pour plus de détails):
- Les facteurs contextuels incluant les services et institutions (politiques et mesures
gouvernementales, faible coordination des acteurs nutritionnels), mais aussi les disponibilités
alimentaires (productions agricole et pastorale affectées par des chocs récurrents et
fonctionnement d’un marché fragmenté subissant l’influence de pôles économiques extérieurs et
limité par des carences structurelles notamment logistiques) ;
- Les avoirs naturels, matériels, humains, économiques et sociaux affectés notamment par des taux
de fécondité très élevés et d’éducation très faible ;
- La production familiale, dons, gains espèces, emprunts, économie, transferts (caractérisée par une
forte dépendance par rapport au marché pour 78% de la consommation des ménages, par un
recours largement répandu à l’emprunt pour acheter de la nourriture, par une migration masculine
saisonnière qui demande aux femmes d’investir leur temps dans des activités productives au
dépens d’activités reproductives, et favorise le travail des enfants - 75% des enfants de 5 à 14 ans -
et par des stratégies de survie consistant à réduire la consommation alimentaire) ;
- Les conditions de santé et d’hygiène (faible accès à la santé et à l’eau: seuls 5% des enfants de 12 à
23 mois ont reçu tous les vaccins du programme élargi de vaccination).
- Les pratiques de soins et de santé, particulièrement dramatiques et probablement aggravées par la
surcharge de travail des femmes, caractérisées par un allaitement exclusif à moins de 6 mois quasi
inexistant (3% d’après le MICS 2010), un sevrage tardif et brutal et une pratique couramment
répondue chez les femmes de moins manger pendant la grossesse.
- Du faible statut des femmes au Tchad, tant du point de vue social, économique, culturel & légal
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L’ensemble de ces facteurs sont le terreau d’une alimentation peu diversifiée (41% des ménages ont une
consommation alimentaire pauvre ou limitée, d’après l’EVST 2009) et d’une situation de santé précaire
(incidence de diarrhée, infections respiratoires aiguës et malaria), qui expliquent les taux élevés de
malnutrition aiguë et chronique.
Cet état des lieux a permis de mettre l’accent sur le fait que l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au
Tchad n’est pas uniquement un problème de production alimentaire : il s’agit d’un problème à la fois
économique et lié aux pratiques, à l’accès à l’eau et à la santé.
D’autre part, le Tchad a été soumis à une multitude de chocs au cours des dernières années, qui influent
sur l’ensemble de ces éléments, incluant :
• Des chocs naturels: sécheresses en 2005 et 2009 ; inondations quasiment chaque année ; invasion
de striga, sautereaux, chenilles, escargots, etc. quasiment partout et chaque année ;
• Des afflux de réfugiés: à l’Est et au Sud de 2003 à 2009;
• Des incidents de sécurité dans tout le pays de 2005 à 2009 ; et
• Des chocs économiques avec la hausse du prix des aliments en 2008 dans tout le pays et en 2010
principalement dans le bassin Est du pays.
2.2. Causes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle
Les participants ont passé en revue l’ensemble des manifestations et causes de l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle au Tchad. Les résultats de ces travaux sont disponibles en Annexe 7, et sont résumés ci-
dessous.
Quoi : Au Tchad, l’insécurité alimentaire se manifeste par de très forts taux de malnutrition aiguë et
chronique.
Où : Des taux très élevés de malnutrition aiguë globale sont présents sur tout le territoire tchadien, mais
ils sont relativement moins élevés dans le Sud du pays. La malnutrition chronique quant à elle semble être
particulièrement grave dans tout l’ouest du pays ainsi que dans les régions du Guéra au centre et de
Ouaddai à l’est. Les marchés du bassin nord oriental sont faiblement intégrés avec le reste du pays les
rendant ainsi vulnérables à des fluctuations du prix des principaux produits en réponse aux changements
dans les conditions de l’offre et de la demande. Le Sud semble en général moins vulnérable notamment
parce que plus producteur et parce qu’il a bénéficié d’investissements réalisés pour l’exploitation pétrolière
ainsi que dans le cadre de l’assistance aux réfugiés de RCA, mais reste sujet à des inondations périodiques.
Qui : Les jeunes enfants, et en particulier les moins de 2 ans sont davantage affectés par la malnutrition
aiguë. Le statut de la femme dans la société rurale et l’analphabétisme qui l’accompagne font que la
contribution des femmes au développement économique et social du pays est fortement pénalisée. De
plus, dans les ménages avec peu d’actifs ce sont les femmes qui gèrent toutes les activités productrices et
reproductrices, les hommes étant souvent partis pour de longues périodes avec le bétail ou dans les villes
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pour chercher du travail en leur laissant peu/pas de moyens [pas de droit de gestion sur le grenier familial,
impossibilité – physique, monétaire ou sociétale - de déplacement pour accéder aux services, etc.]. Enfin, il
apparaît que les réfugiés et déplacés ont les mêmes facteurs de vulnérabilité que les populations hôtes
notamment dans le sud du pays où ils sont particulièrement intégrés à la population locale. Les participants
ont fait état du manque cuisant d’information concernant les populations pastorales, transhumantes et
nomades.
Quand : L’hivernage (mai à septembre) est sans aucun doute la période la plus critique pour l’accès des
ménages aux aliments car les stocks familiaux sont épuisés (période de soudure) et l’enclavement dû aux
fortes pluies limite la disponibilité des aliments sur les marchés ainsi que l’accès des ménages à ceux-ci.
C’est aussi la période pendant laquelle les maladies liées à l’eau stagnante prévalent (diarrhées aiguës,
paludisme, etc.) et l’accès aux services de santé est plus difficile. Mais la période de migration saisonnière
des hommes productifs des ménages (de décembre à mars) est également une période de risque pour ceux
laissés derrière (femmes & jeunes enfants) en raisons de facteurs liés à la gestion des biens domestiques
(un stock tout juste suffisant est généralement laissé, conduisant à une diminution de la consommation
pour fin de contingence). Par ailleurs, de septembre à décembre, le travail agricole détourne de l’école
beaucoup d’enfants dans certaines régions.
Pourquoi : Les participants ont fait ressortir l’aspect multidimensionnel de l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle au Tchad. Dans chaque groupe géographique, il ne fait pas de doute que les dynamiques
d’accès et de contrôle sur les ressources à l’intérieur du ménage ainsi que le manque de connaissance des
bonnes pratiques alimentaires et de sevrage en sont des causes déterminantes . Certaines dynamiques
transversales ont été étudiées par les groupes:
Le manque de diversité alimentaire apparaît comme un facteur majeur de malnutrition. Il est dû à
la fois à un manque d’accès des ménages les plus pauvres à une alimentation diversifiée (problème
économique), mais aussi à des habitudes alimentaires et à un manque de connaissances
nutritionnelles ainsi qu’à des facteurs culturels. Ainsi l’élevage est réservé à la vente (c’est le
premier poste d’exportation du pays) ou acquiert un rôle social (mariages, décès, prestige, etc.)
mais le lait et la viande ne sont pas suffisamment consommés par les ménages. Les tabous et les
mauvaises (et cumul des mauvaises) pratiques d’alimentation des jeunes enfants - diversification
tardive de l’alimentation des jeunes enfants (sevrage tardif), quasi-absence d’allaitement exclusif,
absence de pratique d’alimentation spécifique que ce soit pour le choix des aliments ou la
fréquence des repas donnés aux jeunes enfants - sont également des facteurs culturels et/ou
éducatifs expliquant le manque de diversité alimentaire et la malnutrition.
De décembre à avril, les migrations saisonnières d’un ou plusieurs hommes productifs des ménages
touchent une partie importante des ménages, par exemple 30% des ménages dans le Batha et le
Guéra. La migration économique est une stratégie de survie pour anticiper la prochaine soudure.
Alors que 64% des migrations induisent des transferts monétaires, certains facteurs notamment
structurels augmentent le risque d’insécurité alimentaire durant cette période : conformément aux
pratiques traditionnelles de gestion économique au sein du ménage, la femme qui garde le ménage
pendant cette période de migration n’a accès qu’à un stock minimal, l’incitant au rationnement de
l’ensemble des membres du ménage qui restent (jeunes enfants, malades, vieillards). A cela
s’ajoute la surcharge de travail des femmes particulièrement accrue pendant cette période, qui
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limite le temps disponible pour s’occuper des jeunes enfants, ainsi que la difficulté de s’absenter
pour accéder aux services – notamment de sante – en cas de besoin, que ce soit pour des raisons
économiques, culturelles (déplacement en l’absence du mari) ou des contraintes physiques
(abandon des vulnérables du ménage sans surveillance). De plus, l’apport monétaire se fait
habituellement en une fois, au retour du migrant, et non de manière continuelle pendant
l’absence, ce qui oblige la femme au moindre choc / contretemps à contracter des dettes avec
promesses de remboursement au retour du mari (ou au moment de la récolte de contre-saison,
etc.).
Concernant l’éducation, on constate de très faibles taux de scolarisation et d’alphabétisation sur
l’ensemble du pays, à lier aux naissances rapprochées, au besoin de bras (travail des enfants,
principalement dans les premiers mois de l’année scolaire), et au déficit d’infrastructures scolaires
(enseignants et écoles). Ces faibles performances ont un lien à moyen et long terme sur les
pratiques alimentaires et nutritionnelles et sur les capacités économiques des ménages, générant à
long terme l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le recours à l’emprunt en espèces ou en nature pour acheter des vivres est fréquent en période de
soudure. Il est essentiellement dû à un problème de production agricole insuffisante et de gestion
des stocks (vente à prix bas après la récolte et achat à prix haut pendant la soudure – par manque
de capital – cf. plus haut). Les participants ont souligné que ce phénomène de recours à l’emprunt
s’amplifie, et est accru par le manque de base coutumière ou légale à l’emprunt, ce qui donne lieu
à des taux de remboursement favorisant l’accroissement d’écarts de richesse [favorable aux
spéculateurs].
Par ailleurs les facteurs liés aux infrastructures sont des paramètres importants. Ainsi l’accès à l’eau
et aux services de base incluant la santé vétérinaire est un problème dans tout le pays : certaines
régions sont cependant plus concernées que d’autres, par exemple le Batha et le Guéra ont une
nappe phréatique très profonde et sont donc plus dépendantes des eaux de surface. L’enclavement
est également un problème généralisé pendant la période soudure, avec là encore des zones plus
enclavées que d’autres (ex. le Fitri ou le nord de la bande sahélienne).
Enfin, les chocs climatiques successifs et récurrents ont été un facteur aggravant sur l’ensemble de
ces phénomènes au cours de la dernière décennie, notamment dans la bande sahélienne
(sécheresse, déficit de productions agricole et fourragère) et dans le Sud (inondations).
L’analyse des causes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle à l’échelle du pays est résumée ci-dessous,
en suivant le cadre conceptuel de la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
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Taux de malnutrition aigue & chronique très élevés
IRA, paludisme et diarrhée, anémieAlimentation peu diversifiée
Manque de ressources pour une alimentation diversifiée
Faible productivité et diversité agricoles, revenus faibles, migration saisonnière des hommes, surcharge de travail des femmes, endettement, décapitalisation
Disponibilitésaisonnière, pâturages
Enclavementsaisonnier
Structures de soin (CNS), hydrauliques, santé vétérinaire
Rôle de l’ONASA, accès au crédit
Statut des femmes
Manque d’habitudes de préparation de repas diversifiés Manque de pratiques appropriées d’allaitement et de sevrageMariages précoces & naissances rapprochées
Faible accès à l’eau et aux
services de base
Faible couverture vaccinale
Analphabétisme, nombre actifs, et gestion domestique (accès et contrôle sur ressources), sols arides et dégradés, tabous
sécheresse
Inondation
Prix
conflits
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2.3. Points d’entrée pour réduire l’insécurité alimentaire et nutritionnelle
L’analyse des causes de l’insécurité alimentaire a permis d’identifier des points d’entrée pour l’ensemble
des acteurs dans les domaines alimentaires et nutritionnels.
Les pistes suivantes, loin d’être exhaustives, ont été priorisées:
1. Des activités de prise en charge et prévention de la malnutrition
2. La formation/sensibilisation des communautés (nutrition et alimentation, hygiène, alphabétisation
éducation …)
3. L’augmentation des revenus (transferts, activités génératrices de revenus, telles que le maraîchage)
et des capitaux (développement communautaire, irrigation, conservation des sols, épargne, accès à
l’eau,)
4. L’amélioration de l’efficacité des filières agricoles et pastorales : la nécessaire complémentarité
entre les stocks nationaux de l’ONASA et les stocks communautaires a ainsi été soulignée.
Il est important de souligner les synergies entre ces points d’entrée et de favoriser l’intégration des
activités. Ainsi l’école, ou autre formation, peut-être à la fois source de transfert à court terme, vecteur de
formation/sensibilisation et d’augmentation des revenus à plus long terme.
2.3. Gaps d’information
Sur la base des résultats de l’analyse des données secondaires et des connaissances des participants,
l’atelier a permis de mettre l’accent sur des gaps d’information qui demanderaient à être remplis par des
enquêtes ponctuelles ou récurrentes.
Les gaps soulignés concernent les informations de base:
• Analyse de l’économie des ménages par groupes de population (ex. transhumants ou nomades),
notamment par rapport aux migrations saisonnières, aux dynamiques d’accès et de contrôle sur les
ressources au niveau du ménage, au rôle de l’emprunt dans la sécurité alimentaire et à l’accès aux
marchés
• Analyse des connaissances, attitudes et pratiques, notamment dans le domaine des
comportements alimentaires, et sur l’impact des formations dans les camps réfugiés
• Aspects saisonniers (notamment pour la malnutrition)
Des gaps importants sont également à combler concernant l’information en temps réel pour l’alerte
précoce (indicateurs quantitatifs et qualitatifs, incluant élevage, agriculture, nutrition)
Un certain nombre d’études sont prévues dans les prochains mois au niveau du PAM: EFSA Sahel en mars;
SMART dans le Sahel en cours (février-mars); Joint Assessment Mission (JAM) avec le HCR dans l’Est et le
Sud au mois d’avril. Les différents acteurs impliqués tâcheront autant que possible d’adresser les gaps
d’information à travers ces études.
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La Coopération française a quant à elle deux études en cours de finalisation: l’une concernant
l’identification d’indicateurs d’alerte précoce en matière d’élevage (étude dans le Centre du pays), l’autre
concernant le rôle complémentaire de l’ONASA et des greniers communautaires.
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Section 3. Restitution du 21 février
Le matin du 21 février, le PAM a invité les décideurs des principales organisations présentes à l’atelier pour
une restitution des résultats et une discussion subséquente.
Le PAM a présenté un résumé des résultats de l’atelier des 17-18 février, mettant l’accent sur la récurrence
ou persistance de la malnutrition aiguë et chronique au Tchad, sur les multiples causes identifiées et sur les
points d’entrée recommandés en conclusion de l’atelier. L’ensemble des participants a loué la démarche du
PAM, tant pour ses résultats (en particulier l’aspect multidimensionnel et multisectoriel de l’insécurité
alimentaire et nutritionnelle) que pour le processus de réflexion stratégique, consultatif et productif.
Un certain nombre de conclusions et recommandations émanent de cette réunion.
1) L’ensemble des parties prenantes (Gouvernement, Nations Unies, pays/organisations donateurs)
s’accordent à reconnaître l’importance des questions alimentaires et nutritionnelles au Tchad. Il
s’agit d’une problématique complexe alliant une dimension humanitaire, étant donnée la
prévalence très élevée de malnutrition aiguë, et une dimension structurelle nécessitant une
optique de développement (d’où par exemple l’importance d’activités de prise en charge et de
transferts, parallèlement – et préférablement en support - aux projets éducatifs et de
sensibilisation). Cela est tout particulièrement le cas en 2011, alors que les prévisions annoncent
des surplus alimentaires, qui devraient permettre au Gouvernement/ONASA et aux agences
internationales/PAM de procéder à des achats locaux, notamment dans le Sud, le Salamat et près
du Lac Tchad.
2) Il y a également consensus sur la nécessité de prendre la mesure de la portée multi-causale de la
malnutrition et de l’insécurité alimentaire et d’accorder plus d’importance aux problèmes d’accès
et d’utilisation (versus à la simple disponibilité). Ces dimensions réclament une programmation
multisectorielle à moyen et long terme.
3) Concernant les réfugiés et déplacés, il est clair que l’urgence est derrière nous ; en particulier les
conditions d’insécurité qui ont conduit aux déplacements internes sont maintenant révolues. Les
réfugiés et déplacés ont présentement les mêmes facteurs de vulnérabilité que les populations
hôtes (et ils sont particulièrement intégrés dans le Sud). Leur situation est même parfois meilleure
que celle des populations hôtes en raison de l’assistance (en matière d’alimentation et de services
de base). L’accès aux services sociaux de base est souvent la principale contrainte au retour. Au
mois de mars, une stratégie devrait être validée par le Gouvernement, une stratégie
multisectorielle axée sur l’accompagnement au retour ou à l’intégration. Cette stratégie devrait
conduire à repenser le ciblage de l’assistance alimentaire en fonction de la vulnérabilité plutôt que
du statut de réfugié ou déplacé, et un plan opérationnel [consensuel] devrait être développé par le
SNU afin d’apporter un soutien optimal au processus de retour.
4) La collaboration dans l’alerte précoce et la préparation à une réponse rapide devraient être
priorisées et renforcées. En effet la réponse à la crise de 2010 a pâti d’un manque de données
compatibles et opportunes. Il convient donc de tirer les leçons des urgences passées et de
renforcer le dispositif existant (SAP), à la fois au niveau de la collecte mais aussi de l’analyse. Il a été
souligné que le Action Committee for Food Security and Disaster Management (CASAGC) devrait se
Rapport RAP Tchad Février 2011 Page 18
réunir plus régulièrement et permettre une communication constante sur ce sujet entre différents
Ministères. Le Responsable régional du FEWS NET a également fait part du besoin de collaboration
régionale en matière d’alerte précoce et partagera cette démarche au CILSS, lui-même émanation
des Etats.
5) Enfin et surtout, le leadership du Gouvernement et la nécessité d’un cadre de coordination
multisectorielle pour s’attaquer à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle ont été fortement
réaffirmés. Tout d’abord, l’élaboration de la Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté (SNRP)
est en cours pour 2012-2015 et l’ensemble des partenaires internationaux se sont ajustés sur ce
cycle. D’autre part, le Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA) a besoin d’être renforcé.
Une table ronde pour le financement du PNSA se tiendra au mois d’avril. De façon générale au
niveau du Tchad, les réunions sont trop souvent des réunions d’information, alors que des
échanges stratégiques basés sur une analyse de fond (sur le modèle de la réunion du 17 et 18
organisée par le PAM) devraient avoir lieu pour permettre une véritable coordination des acteurs
aux niveaux national, régional et local. La coordination doit permettre de maximiser les ressources
et capitaliser sur les expériences passées. Au niveau du PAM, la volonté d’inscrire la formulation de
nouveaux programmes à partir de 2012 dans cette démarche a été affirmée. La France a également
souligné sa volonté de soutenir le PNSA via le Comité Interministériel de l’Aide Alimentaire (CI2A).
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Annexes 1 :
Liste de participants à l’atelier de 17-18 février
Noms et Prénoms Fonction Organisation Datoloum Kilareou Coordinateur Adjoint ACF Issa Doubragne Coordinateur AFRICARE/GORE Mingueyambaye Naiban Nutritionniste CIS/SAP Bongor Zam Barminas Secrétaire Général Croix-Rouge du Tchad Ahmed Dougouma Chef de service stock/MA DPSA Docteur Paul Directeur Adjoint DPSA/MAI Idriss Abdelkerim Consultant ERCU/FAO Tayoum Nguenaye Consultant FAO FAO Sow Salif Representant FEWSNET/USAID Mohamedou Ndiaye Coordinateur Logistique FICR Mbaiogoum Tinro Chef de departement des statistiques sociales INSEED/MEP Laokole Dedjoguere Chargé de Programme LCP/PNUD Yaya Mahamat Chef DSAAV/DPSA MAI Adoum Alphonse MASSNF MASSNF Adoum Saleh Abbas Coordonnateur MEP Dr Daliam Adoum CNNTA Ministere de la santé Kokoh Wakdet Point Focal Ministère de l'Agriculture Bournebe Pafing Chef Division des statistiques Ministere de l'Education Taher Brahim DGPA Ministere de l'Education Zakaria Issa Mahamat DG Alphabétisation Ministere de l'Education Patale Aaron DAPRO Ministere de l'Education Abdoulaye Mahamoud Répresentant MOUSTAGBAL Abdoulaye Bainé Directeur MOUSTAGBAL Benoit Kayembe Coordinateur Medical MSF/CH Palouma Abou Directeur des Opérations ONASA Amine Ousmane Directeur Technique ONASA Amine Ousmane ONDR ONDR Koisha Aboubakar M&E Officer PAM Djoret Viviane Nutritionniste PAM Evelyne Kounom Program Assistant PAM Rimtébaye Riangar VAM PAM Odette Kishabaga Program ESF/FFW PAM Wilfred Nkwambi VAM PAM Nadege Houatou Kedai Senior Program Assistant PAM Naouar Labidi Regional VAM Advisor PAM Mathias Tonalta Senior Program Assistant PAM Avril Nathalie Chargé de Nutrition/santé PAM Man-ho Adèle Program Officer FFW PAM Alphonsine Betolngar Programme Assistant PAM Ngarassemta Ngaordjam Chargé de Programme PAM Outman Badaoui M&E National Officer PAM Cyridion Usengumuremyi Program Officer PAM Amélie Rwankineza Programme Officer Abéché PAM Joseph Désiré Havyarimana Programme Officer PAM Claude Kakule M&E Officer PAM Abeché Theodore Mbaïnassem Senior Program Assistant PAM Goré Valérie Ceylon RAP manager PAM HQ
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Fabio Bedini RAP manager PAM HQ Kate Ogden Nutrtionsit/VAM PAM Rome Anna Horner Regional Nutrition Advisor PAM/ODD Boubakam H Consultant PNSA Podda Abouna Chef de division statistique SNCS Sebastien Lemaire Chef de mission SOLIDARITES Gilbert Mawyuku Nutrition Officer UNHCR Sodjinou Roger Nutrition Officer UNICEF
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Annexes 2 :
Liste des participants à la réunion de restitution le 21 février
Noms et Prénoms Fonction Organisation
Kamal Oualnoune Ambassade d’Algérie Ambassade d’Algérie Thevier Patrice Attaché de coopération Ambassade de France Aimon Rodaï Coordinateur Croix Rouge du Tchad Mira Gratier Assistante Technique ECHO Danambaye Mbangui Program Officer ECHO Taha Hamid Mahamad Directeur des cantines scolaires Education Nationale Dr. Alambedji Issa Assistant Coordonateur ERCU/Tchad Toyoum Nguenaye Consultant FAO Salif Sow Représentant Régional FEWSNET/USAID Lysette Boucher CASTEL Coordinatrice Groupe URD Sokpoh Bonaventure Responsable géographique Groupe URD Ousman Abdoulaye Logisticien IFRC Hassanty Oumar Secrétaire Général Ministère de l’Agriculture et d' Irrigation Hamida Ahmat AL-HADJ DGEP Supplement de MEP Ministère de l’Economie et du Plan Aboubakar A.Tchoroma Ministre Ministère de l’Education Youssouf Mahamat Ali Conseiller Ministère des Affaires Etrangères David Cibonga DHOO OCHA Nguetabe Odile Chargé de Programme OMS Dr Aimé Namuwi Conseiller Technique ONUSIDA Wagdi Othman Directeur Adjoint PAM Rimtebaye Riangar VAM Assistant PAM Hano Hospice ICT Assistant PAM Jean-Luc Siblot Country Director PAM Mahamat Nour Issa Suivi Evaluation PNSA Masra Tamtangar Ngoidi Economiste PNUD Pierre Chevillards Coordinateur Technique Solidarités International Michele Mancadinissa Représentant Adjoint UNHCR David Rizzi Coordinateur Cluster Nutrition UNICEF
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Annexe 3 : Agenda de l’atelier
Consultation sur l’analyse de la situation alimentaire et nutritionnelle et les pistes de réponse au
Tchad
17-18 Février 2011, Hôtel Novotel, Ndjamena
Jeudi 17 Février
8 :30 – 9:30 Accueil des participants et ouverture de l’atelier
9:30 – 10:30 Session 1: Parvenir à une analyse consensuelle de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle au Chad
Présentation d’une analyse des données secondaires sur la sécurité alimentaire
et nutritionnelle au Tchad et discussion
10:30 – 10:45 Pause –café
10:45 – 12:30 Suite des discussions
Début des travaux de groupe sur les causes de l’insécurité alimentaire et
nutritionnelle
12 :30 – 13:30 Déjeuner
13:30 – 15 :00 Suite des travaux de groupe
15 :00 – 15 :15 Pause-café
15:15 – 17 :00 Restitution des groupes et discussion en plénière sur les causes
Vendredi 18 Février
8:30 – 10:00 Récapitulatif : causes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle
10:00 – 10:15 Pause –café
10:15 – 12:30 Session 2 : Initier une discussion sur des pistes de réponse
Groupes de travail sur les pistes de réponse
Début des restitutions
12 :30 – 13:30 Déjeuner
13:30 – 14:30 Restitution des groupes et discussion en plénière sur les pistes de réponse
14:30 – 17:00 Session 3 : Identifier les prochaines étapes et les besoins d’informations
complémentaires
Prochaines étapes et besoins d’information complémentaires
Conclusion et clôture de l’atelier
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Annexe 4
Carte des zones attribuées aux groupes de travail
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Annexe 5
Résultats des travaux de groupe sur les points d’entrée
Pistes de réponse – Zone Est
Le groupe a choisit d’utiliser le modèle d’analyse et de présentation sous forme de tableau, comme présenté ci-dessous. Le tableau reprend partiellement
l’analyse menée lors de la session 1. Les premières discussions ont porté sur l’identification des zones et groupes affectés par la malnutrition et l’insécurité
alimentaire (Nord et sud).
Co
nso
mm
atio
n
alim
enta
ire
ind
ivid
uel
le
Problèmes/Symptômes Causes Points d’entrée/Pistes de réponse
- Diversité de la diète (faible consommation des protéines/fruits et légumes
- Alimentation des jeunes enfants (sevrage, alimentation inadaptée, etc)
- Tabous alimentaires
- Pratiques alimentaires liées - i) a l’accès économiques - ii) disponibilité des aliments
- Vulgarisation et promotion des aliments de
sevrage à base des produits locaux - Education et sensibilisation nutritionnelle
Etat
de
san
té e
t m
alad
ies
- Diarrhées - Infections respiratoires aigues - Anémie - Maladies parasitaires - Complication de grossesse
- Faible couverture vaccinale (Wadi Fira et Ouaddai)
- Accès aux protéines animales (supplémentations en fer)
- Accès à l’eau potable - Habitat inadéquat - Faible suivi prénatal - Pratiques d’hygiène (se laver les
mains savon, latrines,
- Prise en charge de la malnutrition/ traitement - Augmenter l’accès aux soins santé maternelle
et infantile - Supplémentations en micronutriments - Etudes CAP (i) recommandation SMART 2010
pour mieux comprendre les pratiques alimentaire des jeunes enfants, ii) dans les camps pour évaluer l’impact des séances nutritionnel)
- Augmenter l’accès à l’eau potable - Education et Sensibilisation à l’hygiène
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Acc
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Co
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atio
n
alim
enta
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des
- Accès physique limité aux marchés pendant les saisons pluvieuses
- Vente de la ration alimentaire par les réfugiés
- Faible revenu des ménages - Stratégies de commercialisation des
ménages
- Pauvre réseau routier - Besoins de liquidités et mouture - Opportunité économique limitée
et aléatoire - Endettement/ épargne - Stockage, - Accès aux marchés liés a
l’enclavement
- Renforcer le système agricole des ménages et
groupements agricoles - Renforcement dustock national - Renforcer la filière bétail
Cap
itau
x
- Aridité des terres (Ouaddaï, Wadi-Fira,)
- Raréfication du pâturage et eau pour les animaux et Transhumance
- Analphabétisme en particulier les femmes
- Migration saisonnière (Nord-est Wadi Fira-Ennedi)
- Entraide/Solidarité familiale et individuelle
- Moyens de production
- Aléas climatique - Baise de la nappe phréatique - Surpâturage - Politique
d’alphabétisation /Accès à l’école/Problème culturel (nomade)
- Rôle Femmes/Homme, (mais peu documente)
- Intrants agricole – outils, semences
- Insuffisance de la main d’œuvre - Parcage
- Captage des eaux de ruissellement - Renforcer la filière du bétail - Transformation et conservation des produits
agricoles et d’élevage - Mettre en place les banques céréalières - Créer des centres d’alphabétisation au niveau
des villages - Promouvoir la scolarisation - - Promouvoir la formation en métiers - Activités génératrices de revenue - - Etudier les phénomènes de migration ; - Etudier la problématique sur le rôle
Homme/Femme
Asp
ects
inst
itu
tio
nn
els
- Loi sur la coupe de bois vert et protection des ressources naturelles
- Infrastructure de santé - qualité du personnel - disponibilité des médicaments et
équipements - Recouvrement des coûts - Couverture nationale de vaccination - Faible intégration des programmes - de vaccination - de santé - nutritionnels - eau et assainissement
- Impact économique sur les revenus des ménages les plus pauvres et abus des amendes, extorsions
- manque des structures, manque du personnel qualifié, accès économique et physique des populations, motivation du personnel (pas envie d’aller dans les endroits isolée féminin donc se marier pour eviter)
- Limite de la politique du Gouvernement (installation des centres de santé)
- Plaidoyer pour positionner le programme de nutrition comme priorité nationale
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Stratégies de vie des ménages (économiques)
- Agriculture
- Elevage
- Artisanat
- Petit travail
- Commerce
- Vente de bois/paille
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Pistes de réponse – Zone Centre
Contexte Problème Pistes essentielles Réseau CNS Malnutrition /mortalité -
Récupération nutritionnelle
Alimentation peu diversifiée
Santé maladies palu diarrhée (surtout pendant soudure)
Problème d’accès à alimentation diversifiée
Transferts, AGR
Accès à l’eau Mauvaises pratiques de consommation/allaitement et sevrage Surcharge de travail des femmes pendant la migration
Prévention, formation, sensibilisation nutritionnelle
Manque d’accès à l’eau, faible couverture vaccinale
Manque de diversité des revenus, de productivité
Transferts, augmentation de la productivité
Rôle ONASA Rôle des communautés
Manque de capitaux : greniers communautaire (surtout manque dans le Batha), coopératives, analphabétisme…
Greniers et autres structures communautaires en complément de l’ONASA.
Réflexions sur quelques problématiques spécifiques et pistes de réponse
Manque de diversité alimentaire
AccèsHabitudes alimentaires,
connaissances nutritionnelles, perte des connaissances traditionnelles
Achat de céréales ou bien augmentation du cheptel
Revenus, élevage de prestige (donc ne mange pas lait, viande –1ere exportation pourtant eseules
Maraichage, surtout femmes
seules
Développement du maraichage
Education faible
Formation nutritionnelle
malnutrition
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Endettement, surtout pendant période de soudure, à des taux très élevés
Absence de ressources pdt soudure
Pb de gestion des stocks (vente à prix bas et achat à prix haut)
Achat de sucre, d’alcool,
Absence de grenier surtout dans Batha (et greniers
appartiennent à une partie du village slt)
Pb de production, manque
d’intrants,
Stocks ONASA complémentaire de
stocks communautaires
Pas de base ni coutumière ni
légale à l’emprunt
Accroissement des écarts de
richesse
Migration des hommes – décembre à avril (30% des ménages dans le Batha et le
Guéra)
Manque de ressources pour prochaine soudure, manque d’actifs
64% des migrations => transferts monétaires
Préservation du patrimoine
Augmentation des ressources, travaux à haute intensité de
main d’œuvre, augmentation du capital (ex. irrigation)
Stock limité, capital limité
Incertitude des saisons
Femmes, cultures de rente (niébé, sésae, bongo), pas accès aux clt de subsistance du mari pdt migration
Manque de bras restants
Manque de stock de contingence pour la femme, juste le strict
nécessaire
Baisse pratiques de soin des enfants
Baisse des rations, pour gérer stock limité
Mécanismes communautaire, stock de sécurité hors soudure
Risque de malnuthors soudure
Pratiques culturelles de gestion des stocks
et éco du ménage
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Pistes de réponse – Zone Sud (zone céréalière)
Résumé de la problématique : zone céréalière (mil, sorgho) soumise à des inondations périodiques qui
déterminent fortement le mode de production en décrue et qui sont à la source de l’enclavement des
villages de juin à octobre. Cet isolement saisonnier pousse le bétail à la transhumance vers le sud, force les
bras valides à quitter la zone entre mai et octobre et entraîne entre autres le raccourcissement de l’année
scolaire (janvier- mai). La migration saisonnière affecte en particulier les ménages disposant de peu de
main d’œuvre (un ou deux actifs), car elle limite la surface qui peut être cultivée ainsi que l’intensité des
travaux champêtres, donc la production céréalière du ménage. La migration étant essentiellement
masculine, ce sont les femmes qui se trouvent à devoir gérer les stocks familiaux en les complémentant
avec de faibles revenus issus de la vente de volaille, de la fabrication des nattes et de l’emploi journalier
auprès d’autres agriculteurs. La déséquilibre entre demande de main d’œuvre pour le sarclage des champs
(les restrictions administratives à l’expansion des cultures font que la jachère est peu pratiquée, entraînant
ainsi l’infestation des champs par le Striga) et l’offre de bras valides se traduit par un coût relativement
élevé de la main d’œuvre et pousse les femmes ainsi que les enfants à s’investir dans le travail journalier. La
charge de travail des femmes sur leurs propres champs et dans les champs des autres, limite le temps
qu’elles peuvent dédier aux soins et à l’alimentation des enfants. Ceci contribue, avec l’indisponibilité
d’aliments variés (les contraintes de temps ne permettent pas aux femmes de se dédier au maraîchage et la
volaille ainsi que les petits ruminants sont réservés à la vente), les maladies saisonnières liées aux
inondations (paludisme, diarrhées aigues) et la faible disponibilité de services de santé à un taux de
malnutrition aigue globale qui en septembre 2010 était de 20% pour la région du Selamat.
Problème Réponse Contraintes Utilisation des aliments, alimentation des enfants
Education culinaire / nutritionnelle Disponibilité de produits maraîchers faible et temporaire; Faible pouvoir d’achat
Accès à des aliments diversifiés
AGR Peu d’opportunités de transformation ; Faible pouvoir d’achat Compétition avec céréales pour travail
Micro-crédit Tributaire de la rentabilité des AGR Faibles capacités institutionnelles
Travaux HIMO Faibles opportunités
Transferts (inconditionnels ou autres conditions que travail)
Durabilité Capacité institutionnelle Ciblage
Développement de l’élevage (petits ruminants, volaille)
Faibles capacités institutionnelles Maladies et insuffisance services vétérinaires Insuffisance de pâturages
Développement du maraîchage Compétition avec céréales pour terre et travail Risques inondation et piétinement par bétail Saison de production limitée
Développement de l’arboriculture Aléas climatiques Délais de production
Enclavement Construction de routes Demande capacité institutionnelle et ressources importantes
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Pistes de réponse – Zone OUEST
Le groupe a choisit d’utiliser le modèle d’analyse et de présentation sous forme de tableau, comme présenté ci-dessous. Le tableau reprend partiellement
l’analyse menée lors de la session 1. Les premières discussions ont porté sur l’identification des groupes affectés par la malnutrition et l’insécurité alimentaire
et seuls ces groupes ont été retenus pour l’analyse.
Problèmes Personnes affectées
Période Causes principales Causes sous-jacentes Solutions potentielles Informations manquantes
Malnutrition Enfants Mères
Toute l’année (période particulièrement difficile d’Avril à Octobre)
Pratiques alimentaires inadéquates Faible diversification de l’alimentation Faible diversification de la production
Manque de connaissances sur les pratiques alimentaires adéquates et l’hygiène Habitudes alimentaires mono-produit et monotones Manque d’éducation Faibles accès à l’eau potable et aux services de santé
Sensibilisation (appuyée par l’amélioration du niveau d’éducation)
Pratiques – Causalité CAP Impact de la migration sur la nutrition
Insécurité alimentaire chronique
Ménages à faible revenus
Manque d’information
Faibles disponibilités Faible accès Forte dépendance aux marchés (85% de l’alimentation est achetée)
Faible accès aux terres aménagées et terres plus fertiles (ouaddis) Manque de moyens de production Manque de revenus Dysfonctionnement des transports et des marchés
Augmenter les surfaces mises en culture Développer les sources de revenus Améliorer l’accès aux moyens de production et mesures d’accompagnement Améliorer les infrastructures de transport Mise en place de conditions favorables sur les marchés
Saisonnalité Fonctionnement et suivi des marchés
Insécurité alimentaire en temps de crise : -sécheresse - hausse des prix
Agro-pasteurs Pasteurs
Mars à Juillet Forte dépendance aux marchés (85% à 100% de l’alimentation est achetée) Forte dépendance à l’activité élevage et au marché du bétail
Dysfonctionnement des transports et des marchés Aléas climatiques Faible disponibilité et accès aux aliments pour le bétail Maladies du bétail Faibles capacités des services vétérinaires (produits et personnel)
Diversification des sources de revenus Améliorer l’accès aux aliments et les médicaments pour le bétail et mesures d’accompagnement vétérinaire au niveau communautaires Améliorer les infrastructures de transport Mise en place de conditions favorables sur les marchés
Stratégies commerciales Economie familiale En général sur le secteur de l’élevage Fonctionnement et suivi des marchés
Annexe 6Résultats des travaux de groupe
sur les causes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle
Etat nutritionnel et mortalité:
MAG critique, malnutrition chronique critique et/ou sérieuse, taux de mortalité élevés
Etat de sante et maladies:
Morbidité : maladies diarrhéiques, Infections respiratoires aigues
Consommation alimentaire individuelle:
sevrage précoce et alimentation des enfants;
non consommation des protéines et fruits/ légumes, habitudes et tabous alimentaires;;
Accès des ménages a l’alimentation:
Diversité et qualité des aliments pauvre et/ou limitée; consommation
alimentaire des ménages pauvre (réfugiés et Wadi Fira),
non-consommation des produits de l’ élevage, revenus
très insuffisants;
inaccessibilité des marchés pendant les saisons des
pluies;
vente de la ration alimentaire (réfugiés);
Revenus: faibles opportunités d’accès aux revenus; stratégie de commercialisation de l’élevage en année de crise
Capitaux: Aridité des terres, compétition/pression réfugiés/populations hôtes sur les ressources naturelles, migration (saisonnière) des bras valides, manque de pâturage, pratique de l’élevage (confiage, élevage de
prestige, transhumance), niveau d’analphabétisme élevé
Disponibilité et accès limité des terres de
cultures. Disponibilité et accès aux produits vétérinaires limite;
Restriction des exportations/
règlementation des marchés, contrôle des
prix des céréales et bétail;
Insuffisance des structures de santé +
personnel qualifié (populations locales);
Restriction de mouvements/ problèmes de
sécurité,;Relations avec le
Soudan/situation au Darfour;
Statut de la femme (violences
psychologiques et physiques);
Evolution des mentalités (nouvelles
technologies)
Chocs climatiques, sécheresse et
inondations (wadi)
Soins: méconnaissance
alimentation de base surtout des jeunes
enfants;
Pratique d’hygiène, accès /utilisation du
savon très limite
Conditions de santé et d’hygiène :
faible suivi prénatal (WadiFira);
complications de grossesse;
accès a l’eau potable insuffisant (Wadi Fira et
populations locales),
EST-NORD
Etat nutritionnel et mortalité:
-Taux de mortalité élevé - Situation critique MAG
- Situation critique et/ou sérieuse de la malnutrition chronique
Etat de sante et maladies: Maladies diarrhéiques,
Infections respiratoires aigues,
Conso alimentaire individuelle:
Sevrage très précoce et alimentation des enfants insuffisante, méconnaissance des aliments
nutritifs;
habitudes et tabous alimentaires;
Accès des ménages a l’alimentation:Diversité et qualité d’alimentation inadéquate
pour les enfants et les femmes - score de consommation alimentaire pauvre chez les
réfugiés et IDPs;
revenus très insuffisants;
Non consommation des produits de l’élevage (élevage de prestige) production agricole faible;
disponibilité et accès limitée des terres de cultures; Non disponibilité et manque d’accès aux intrants
agricoles,
inaccessibilité des marchés pendant les saisons des pluies; vente de la ration alimentaire, vente de
fruits et légumes,
Insuffisance des infrastructures de stockage et de technique de conservation des produits agricoles,;
manque d’accès au marché; emprunt;
Revenus: faible production agricole et opportunités d’emploi et/ou AGR limitées, Elevage de prestige,
inaccessibilité des marchés pendant les saisons des pluies( enclavement et sécurité);
Capitaux: Insuffisance des terres arables, migration des hommes, insuffisance de pâturages et d’eau pour le bétail; niveau élevé d’analphabétisme
Disp. Alimentaire : Chocs climatiques Oiseaux
granivores, criquets; restriction des exportations;
réglementation des marchés
Services de base et Infrastructure:
Insuf. des services de base et qualité du personnel
soignant; accès limité aux centres de santé et aux
services des SMI. Envir. Pô, eco, inst, sécu,
social, genre:Relation avec le
Soudan/Situation du Darfour; -Conflits
agriculteurs/éleveurs;
statut de la femme et sacharge de travail; violences
psychologiques;Problème de la sécurité , migration saisonniere des
bras validesConditions agroécologiques
et Climatiques:zone semi-aride,
pluviometrie variable, chocs climatiques
(sècheresse et inondations)
Soins:
pratiques et habitudes
culturelles et alimentaires;
recours aux soins traditionnels;
suivi prénatal très faible;
Conditions de sante et de l’hygiène: -
habitats inadéquats, Insuffisance d’eau
potable, conditions de conservation des
produits alimentaires inadéquates,
mariage précoce, accès physique et
financière aux centres de santé
EST-SUD
Etat nutritionnel et mortalité: Malnutrition critique (MAG= 19.8-
27 et chronique 42-59)
Etat de sante et maladies: Diarrhée, Cholera,
Coqueluche (2010?)
Conso alimentaire individuelle: Alimentation non-diversifiée et
monotone a base de mais et berebere, 1-2 repas/jour, période de soudure avril-sept, no de repas peut baisser
Accès des ménages a l’alimentation: Faible
diversité de la production, revenus insuffisants, 85% de
l’alimentation est achetée, accès a la terre petit
groupe, stratégie des ventes, paiement des emprunts,
paiement de frais de scolarité, écolage, autres produits manufactures,
obligations sociales, fêtes, transports, Augmentation
des prix en saison des pluies (transport, enclavement)
Revenus: 50% revenus de l’agriculture, faible rentabilité des activités, 16% revenus de l’élevage, saisonnalité de l’agriculture, de l’élevage, et de la pêche
Capitaux: Faible surface cultivée, manque d’ équipement et investissement, migration des hommes, faible investissements en équipements, manque de
pâturage Femmes pas d’accès a la terre et a l’élevage de bovin – activités faiblement rémunératrices
Ennemies de la culture, baisse du niveau du
lac, sécheresses,
sante animale
(charbon), forte
incidence de SIDA, forts
impôts pour terres
irrigues, nombre et
capacité insuff des centres de
sante, migration
des hommes saisonnière,
faible production et
revenues
Soins: pratiques et habitudes culturelles et alimentaires,
recours aux soins traditionnels,
pas d’alimentation
spécifique pour les enfants
Conditions de sante et de l’hygiène: -insalubrité, manque d’eau potable, mauvaise conservation de la nourriture, sevrage forcée, non-espacement des naissances, taux fécondité élevée, mariage précoce
LAC
Etat nutritionnel et mortalite: Malnutrition critique (MAG= 25 et chronique 53-59)
Etat de sante et maladies: Diarrhée, Paludisme
Conso alimentaire individuelle: Alimentation non-diversifiée et
monotone a base de mil et pates , lait pendant saison pluies, présence
légumes, 2 repas/jour, période de soudure avril-sept, no de repas peut
baisser
Accès des ménages a l’alimentation: Faible diversité de la production, revenus
insuffisants90% de l’alimentation est achetée, accès a la terre petit groupe, stratégie des ventes, paiement des emprunts, paiement de frais
de scolarité, écolage, autres produits manufactures, obligations sociales, fêtes,
transports, monoproduction avec faible accès aux ouaddis, terres peu productifs,
augmentation des prix en saison des pluies (transport, enclavement
Revenus: élevage, commerce, migration. année de crise – détérioration des termes de change,
Capitaux: Faible surface cultivée, manque d’équipement et investissement, migration des hommes, faible investissement en équipements, manque de pâturage. Femmes pas d’accès a la terre et a l’élevage de bovin – activités
faiblement rémunératrices
Ennemies de la culture, baisse du niveau du
lac, sécheresses,
sante animale
(charbon), forte
incidence de SIDA, forts
impôts pour terres
irrigues, nombre et
capacité insuff des centres de
sante, migration
des hommes saisonnière,
faible production et
revenues
Soins: pratiques et habitudes
culturelles et alimentaires, recours aux
soins traditionnels,
pas d’alimentation
spécifique pour les enfants, centres de
sante éloignes
Conditions de sante et de l’hygiène: -insalubrité, manque d’eau potable, mauvaise conservation de la nourriture, sevrage forcée, non-espacement des naissances, taux fécondité élevé, mariage précoce
Sahel Ouest
Etat nutritionnel et mortalité: Malnutrition critique (MAG= 19.8-
27 et chronique 42-59)
Etat de sante et maladies: Diarrhée, Cholera,
Coqueluche (2010?)
Conso alimentaire individuelle: Alimentation non-diversifiée et
monotone a base de mais et berebere, 1-2 repas/jour, période de soudure avril-sept, no de repas peut baisser
Accès des ménages a l’alimentation: Faible
diversité de la production, revenus insuffisants, 85% de
l’alimentation est achetée, accès a la terre petit
groupe, stratégie des ventes, paiement des emprunts,
paiement de frais de scolarité, écolage, autres produits manufactures,
obligations sociales, fêtes, transports
Revenus: 50% revenus de l’agriculture, faible rentabilité des activités, 16% revenus de l’élevage, saisonnalité de l’agriculture, de l’élevage, et de la pèche
Capitaux: Faible surface cultivée, manque d’équipement et investissement, migration des hommes, faible investissement en équipements, manque de
pâturage
Ennemies de la culture, baisse du niveau du
lac, sécheresses,
sante animale
(charbon), forte
incidence de SIDA, forts
impôts pour terres
irrigues, nombre et
capacité insuff des centres de
sante, migration
des hommes saisonnière,
faible production et
revenues
Soins: pratiques et habitudes culturelles et alimentaires,
recours aux soins traditionnels,
pas d’alimentation
spécifique pour les enfants
Conditions de sante et de l’hygiène: -insalubrité, manque d’eau potable, mauvaise conservation de la nourriture, sevrage forcée, non-espacement des naissances, taux fécondité élevé
Zone desertique
ouest
Etat nutritionnel et mortalité: Malnutrition critique (MAG= 19.8-
27 et chronique 42-59)
Etat de sante et maladies: Diarrhée, Cholera,
Coqueluche (2010?)
Conso alimentaire individuelle: Alimentation non-diversifiée et
monotone a base de mais et berebere, 1-2 repas/jour, période de soudure avril-sept, no de repas peut baisser
Accès des ménages a l’alimentation: Faible
diversité de la production, revenus insuffisants, 85% de
l’alimentation est achetée, accès a la terre petit
groupe, stratégie des ventes, paiement des emprunts,
paiement de frais de scolarité, écolage, autres produits manufactures,
obligations sociales, fêtes, transports
Revenus: 50% revenus de l’agriculture, faible rentabilité des activités, 16% revenus de l’élevage, saisonnalité de l’agriculture, de l’ élevage, et de la pèche
Capitaux: Faible surface cultivée, manque d’équipements et investissement, migration des hommes, faible investissement en équipements, manque de
pâturage
Ennemies de la culture, baisse du niveau du
lac, sécheresses,
sante animale
(charbon), forte
incidence de SIDA, forts
impôts pour terres
irrigues, nombre et
capacité insuff des centres de
sante, migration
des hommes saisonnière,
faible production et
revenues
Soins: pratiques et habitudes culturelles et alimentaires,
recours aux soins traditionnels,
pas d’alimentation
spécifique pour les enfants
Conditions de sante et de l’hygiène: -insalubrité, manque d’eau potable, mauvaise conservation de la nourriture, sevrage forcée, non-espacement des naissances, taux fécondité élevé
Sud HL/ nord CB
Etat nutritionnel et mortalite: Malnutrition critique (MAG 20%; Chronique 39%)
Etat de sante et maladies: paludisme, infections
respiratoires, diarrhées,
Conso alimentaire individuelle: Diversité alimentaire et pratiques
alimentaires
Acces des menages a l’alimentation: 20% score faible; problème d’accès
pendant 5 mois enclavement
Revenus: + pauvres doivent couvrir 50% des besoins: volaille, petits ruminants, artisanat, emploi journalier, cueillette (jujube et gomme arabique)
Capitaux: faible éducation chef de ménage, faible nb actifs, peu de moyens d production
EnclavementInsécutrité
OiseauxAccès limité
aux médicamentsFaible accés
eau et services de
santé
Soins: faible accès aux soins et mauvaises
pratiques
Conditions de sante et de l’hygiene: -mauvaises pratiques
CéréalesEtat nutritionnel et mortalite: Malnutrition critique
(MAG <10%; Chronique 30%)
Etat de sante et maladies: paludisme, anémie méningite,
VIH/Sida. onchocercose
Conso alimentaire individuelle: Diversité alimentaire et pratiques
alimentaires
Acces des menages a l’alimentation: 10-18% score
faible; problème d’accès pendant la soudure du à diminution production et
ventes sur pied
Revenus: doivent couvrir 20% des besoins: volaille, petits ruminants, cultures de rente, endettement, exode rural des jeunes – enfants bouviers
Capitaux: faible nb actifs (aussi VIH/Sida), peu de bétail (cultures et épargne/assurance), [accès à la terre (nouveaux réfugiés + Dosseye]]
Ennemiscultures
Conflits A/EInondationsAccès limité
aux médicamentsFaible accés
eau et services de
santéAppauvrisst
des sols
Soins: faible accès aux soins et mauvaises
pratiques
Conditions de sante et de l’hygiene: -mauvaises pratiques et faible accès eau
Foret
Etat nutritionnel et mortalite: Malnutrition critique (MAG 10-15%; Chronique 40-48%)
Etat de sante et maladies: coléra, paludisme, infections
respiratoires, diarrhées, méningite , onchocercose
Conso alimentaire individuelle: Diversité alimentaire et équilibre
alimentaire
Acces des menages a l’alimentation: 24% score faible; problème d’accès
Revenus: endettement, exode rural, perte source de revenus (bétail, peche), rançons
Capitaux: travail des femmes
Conflits A/EPeste PR et
porcinsFeux de brousse
Assèchementcours d’eaux+ pollutionVols bétail
InondationsAccès limité
aux médicamentsFaible accés
eau et services de
santé[caisses
épargne et crédit]
Soins: faible accès aux soins et mauvaises
pratiques
Conditions de sante et de l’hygiene: -mauvaises pratiques et faible accès eau
SavaneEléments communs
• Chocs: inondations, conflits (insécurité), maladies
• Faible accès à l’eau potable et aux soins de santé?;
• Diversité et habitudes alimentaires;
• Ménages vulnérables: faible nb actifs, peu de moyens de production;
Particularités• Zone céréales: MAG 20%; Problème utilisation;
problème accès Juin-Oct.; Inondationsculture décrue, enclavement saisonnier, cycle éducatifcourt;
• Zone forestière: problème accès pendant soudure; endettement ventes sur pied; forte prévalence VIH/Sida; impact positif des réfugiéssur économie locale; accès terre des nouveaux réfugiés;
• Zone savane: malnutrition chronique 40-48%; chocs --> perte de revenus (cultures, bétail , peche) et augmentation dépenses (rançons) endettement; femmes surchargées de travail
Gaps information
• Quelles sont les causes principales de la malnutrition (Selamat);
Annex 7:
Présentation PowerPoint de l’analyse des données
secondaires données 17 février
Consultation sur l’analyse de la situation
alimentaire et nutritionnelle et les options d’intervention au Tchad
Ndjamena, Tchad, 17-18 Février 2011
Objectif
1. Aujourd’hui: analyse consolidée
– Présentation d’un état des lieux (analyse
des données secondaires)
– Travail en groupe sur les causes par zones
géographiques
2. Demain matin: pistes de réponse
3. Demain après midi: prochaines étapes
3
Insécurité Alimentaire
• La définition de la sécurité alimentaire…
– Une situation dans laquelle tous les individus ont, en tout temps, accès à une nourriture suffisante, saine et nutritive
qui satisfait à leurs besoins et préférences alimentaires et leur permet de mener une vie saine et active.
(Sommet mondial de l’alimentation, 1996)
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Utilisation
Disponibilité
Alimentaire
(Production, Importations,
Fonctionnement des Marches )
Accès aux services de base et Infrastructure
Environnement politique,
economiique, Institutionnel,
sécurité, social, culturel, genre
Conditions agroecologique/
climatique
Stratégies
économique
Moyens
d’existence
Capitaux
Causes sous-
jacentes
Causes Immédiates
Capital/avoirs
Naturel ,
matériels,humain,
économique et
sociaux
État de santé/maladie
Consommation alimentaire individuelle
État nutritionnel/
Mortalité
Accès des ménages a l’alimentation
Production familiale, dons, trocs,
gains en espèces, emprunts,
économies, transferts
Pratiques de soins/Soins de santé
Conditions de santé et d’hygiène
Causes Basiques
Cadre conceptuel de la sécurité alimentaire et nutritionnelle Rappel sur la malnutrition
LA MALNUTRITION AIGUE
C’est souvent le résultat d’une perte
récente de poids ou l’incapacité à
gagner du poids
LA MALNUTRITION CHRONIQUE
C’est le résultat d’une alimentation
inadéquate pendant une longue durée
L’EMACIATION
RETARD de
CROISSANCE
Un problème critique de Malnutrition Aiguë Globale en 2010
Sérieuse
La malnutrition aiguë:un problème récurrent
• Prévalences de la malnutrition aigue et retard de croissance très élevées trouvées dans les enquêtes nutritionnelles depuis au moins 15 ans.
EDS 2004 MICS 2010
Un problème de retard de croissance également critique
Les deux types de malnutrition touchent surtout les enfants les plus jeunes
La malnutrition contribue à un taux de mortalité très élevé
Risque de mortalité pour les enfants tchadiens de moins de 5 ans est parmi les 3 pays les plus élevés au monde
Presqu’un
enfant sur
5
Un problème de malnutrition également chez les femmes
Sérieuse
Ce qui a un impact sur l’état des enfants selon le
cycle intergénérationnel de la nutrition.
Carences en micronutriments également répandues
• Niveaux d’anémie qui dépassent
régulièrement le seuil critique de 40%.
• Faible utilisation du sel iode particulièrement dans l’Est.
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Utilisation
Disponibilité
Alimentaire
(Production, Importations,
Fonctionnement des Marches )
Accès aux services de base et Infrastructure
Environnement politique,
economiique, Institutionnel,
sécurité, social, culturel, genre
Conditions agroecologique/
climatique
Stratégies
économique
Moyens
d’existence
Capitaux
Causes sous-
jacentes
Causes Immédiates
Capital/avoirs
Naturel ,
matériels,humain,
économique et
sociaux
État de santé/maladie
Consommation alimentaire individuelle
État nutritionnel/
Mortalité
Accès des ménages a l’alimentation
Production familiale, dons, trocs,
gains en espèces, emprunts,
économies, transferts
Pratiques de soins/Soins de santé
Conditions de santé et d’hygiène
Causes Basiques
Possibles causes de la malnutrition
Services, institutions
• Protocole national de prise en charge de la malnutrition existe mais pas de politique nutritionnelle nationale
• Faible coordination des acteurs nutritionnels– A plus haut niveau au gouvernement– A renforcer au niveau des acteurs
• Faible couverture des services de prise en charge de la malnutrition
• Faible qualité de la prise en charge nutritionnelle• Peu de suivi de la croissance des enfants dans les
centres de sante
Capital/avoirs naturels, matériels, humains, économiques et sociaux
• Fécondité 6,3. Les enfants sont des biens pour le ménage – 75% des enfants de 5 a 9 ans travaillent (dont 13% pour quelqu’un en dehors de
la famille)• Niveau d’éducation très faible : seules 22% des
jeunes filles âgées de 15 a 24 ans sont alphabétisées
• Trois quarts des femmes ont eu leur premier enfant avant 18 ans.
Production familiale, dons, gains espèces, emprunts, économie,
transferts
•78.4% des ménages dépendent d’achat ; seulement 17.1% des
ménages utilisent les produits de leurs récoltes.
•41% ménages s’endettent pour acheter de la nourriture. Ils
ont plus de difficultés à avoir une consommation alimentaire acceptable.
•Des pratiques d’adaptation incluses:
•la baisse de la quantité des repas (29,6%)•le changement des habitudes alimentaires (26,8%) •l’emprunt familial inhabituel (21,3%)
Les ménages ayant une consommation alimentaire pauvre sont plus affectes.
Conditions de santé et d’hygiène
• Santé de la reproduction
– Seulement 22% des femmes ont reçu les soins prénataux– Majorité des femmes mangent moins pendant la grossesse: nausée,
monotonie de la diète, éviter de porter un enfant gros et donc des complications au moment de l’accouchement
– Accouchement fait par les accoucheuses villageoises pour la majorité des femmes
– Taux d’anémie très élevé (en 1999 – touche 76% des femmes enceintes dont 11% sévère)
• Accès aux soins difficile (distance et prix)
• Un sixième des femmes en âge de procréer ont IMC< 18,5
• Hygiène, eau et assainissement
– Les mères des jeunes enfants se lavent les mains mais sans savon.– Eau potable utilisée par seulement 52% de la population– La grande majorité de la population rurale n’utilise pas de toilettes.
Pratiques de soins / soins de santé
• La majorité des enfants sont allaités:– De 6 à 23 mois, 4 enfants sur 5 sont toujours allaités (mais différences régionales)MAIS:
– Allaitement au sein exclusif à moins de 6 mois : 3% (MICS 2010)– Seulement un tiers (34%) des enfants sont allaités dans l’heure suivant la naissance et
40% durant le premier jour.– Deux tiers reçoivent d’autres liquides ou solides avant le premier allaitement.
• Pendant des épisodes de diarrhée 35% des enfants voient leur alimentation diminuée, 9% ne mangent rien. Un tiers reçoit moins de liquides.
• Taux de malnutrition plus élevé chez les enfants ayant une mère qui travaille compare a celles qui ne travaillent pas.
Accès des ménages à l’alimentation
• Faible diversité et quantité d’aliments:
• 16,2 % (18% rurale, 7,7% urbain) ont une consommation alimentaire pauvre *
• 24.4% ont une consommation alimentaire limitée *
• Le nombre moyen de repas pris par jour est de:• 2,5 pour les enfants (moins de 5 ans) • 2 fois pour les adultes
* CFSVA 2009
Etat de santé / maladie
• Enfants <5 ans touchés par:• Diarrhée 24% • Fièvre 34% • Infections respiratoires 9%
• Couverture vaccinale limitée (seuls 5% des enfants de 12 à 23 mois ont reçu tous les vaccins du PEV)
Consommation alimentaire individuelle
• Sevrage tardif: seuls 76% des enfants entre 6 et 7 mois ont reçu des aliments de compléments.
• Peu de différences entre les aliments consommés avant et après deux ans (essentiellement céréales, légumes, huile, sucre suivi par oléagineux - Très peu de fruits, viandes, poisson).
• Presque 1 enfant sur 2 a subi l’ablation de la luette (variable
selon les ethnies), ce qui entraîne des douleurs et des difficultés pour têter (42% en moyenne). Pour la majorité c’est fait à moins
d’un an.
• La moitié de la population ne consomme pas de sel iodé (55%>15ppm zone rurale, 60% en zone urbain). Grande disparité selon les régions (taux très faibles à l’est).
Questions / gaps d’information
• Information sur la malnutrition chez les femmes enceintes et allaitantes
• Anémie chez la population locale• Population pastorale• Saisonnalité de la malnutrition au
Tchad
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Utilisation
Disponibilité
Alimentaire
(Production, Importations,
Fonctionnement des Marches )
Accès aux services de base et Infrastructure
Environnement politique,
economiique, Institutionnel,
sécurité, social, culturel, genre
Conditions agroecologique/
climatique
Stratégies
économique
Moyens
d’existence
Capitaux
Causes sous-
jacentes
Causes Immédiates
Capital/avoirs
Naturel ,
matériels,humain,
économique et
sociaux
État de santé/maladie
Consommation alimentaire individuelle
État nutritionnel/
Mortalité
Accès des ménages a l’alimentation
Production familiale, dons, trocs,
gains en espèces, emprunts,
économies, transferts
Pratiques de soins/Soins de santé
Conditions de santé et d’hygiène
Causes Basiques
Cadre conceptuel de la sécurité alimentaire et nutritionnelle
TIBETSI
BORKOU
ENNEDI
KANEMBARH
ELGAZAL
BARTHA
WADI-FIRA
OUADDAI
SILA
SALAMAT
GUERA
LAC
HADJER LAMIS
CHARIBAGUIMI
MOYENCHARI
MANDOUL
TANDJILE
MAYO KEBI EST
MAYO KEBI OUEST
LOGONE OCCIDENTAL
LOGONE ORIENTAL
Moins de 300.00 mt
300.000 – 900.000 mt
1.000.000 – 2.000.000 mt
Plus de 2.000.000 mt
Productions agricoles et pastorales
0
500 000
1 000 000
1 500 000
2 000 000
2 500 000
3 000 000
TOTAL 2 782 418 2 481 622 2 327 717 1 303 126 1 242 025 1 105 730 929 808 839 353 809 306 693 543 624 206 326 131 126 475
SalamatMayo-
Kebbi
Ch.
BaguirmiOuaddaï
Moyen
ChariTandjilé
Log.
OrientalBatha Guera Lac
Log.
OccidentalBiltine Kanem
Total Production céréalière (mt) par région de 2000 à 2010
•Agriculture 30% du PIB
Productions agricoles et pastorales•Importance de l’Elevage 18% du PIB, 2e dans des exportations, 30% des exportations
Marchés
• Un marché national tchadien fragmenté avec des influences des pôles économiques extérieurs
Nord Nigeria et Cameroun pour la zone ouest
Soudan pour la zone orientale
MAYO KEBI OUEST
TIBETSI
BORKOU
ENNEDI
KANEMBARH
ELGAZAL
BARTHA
WADI-FIRA
OUADDAI
SILA
SALAMATGUERA
LAC
HADJER LAMIS
CHARIBAGUIMI
MOYENCHARI
MANDOUL
TANDJILE
MAYO KEBI EST
LOGONE OCCIDENTAL
LOGONE ORIENTAL
Les bassins d’ échange au Tchad
Marchés
• Dysfonctionnement des marchés
Crise de 2009/2010: le marché n’a pas pu jouer son rôle de régulation
• Contraintes structurelles
Carence du secteur du transport,
faible capacité financière et opérationnelle des commerçants
Restrictions des exportations de bétail et vivrier
Rôle limité du stock national de sécurité
Politiques/mesures gouvernementales
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Utilisation
Disponibilité
Alimentaire
(Production, Importations,
Fonctionnement des Marches )
Accès aux services de base et Infrastructure
Environnement politique,
economiique, Institutionnel,
sécurité, social, culturel, genre
Conditions agroecologique/
climatique
Stratégies
économique
Moyens
d’existence
Capitaux
Causes sous-
jacentes
Causes Immédiates
Capital/avoirs
Naturel ,
matériels,humain,
économique et
sociaux
État de santé/maladie
Consommation alimentaire individuelle
État nutritionnel/
Mortalité
Accès des ménages a l’alimentation
Production familiale, dons, trocs,
gains en espèces, emprunts,
économies, transferts
Pratiques de soins/Soins de santé
Conditions de santé et d’hygiène
Causes Basiques
Cadre conceptuel de la sécurité alimentaire et nutritionnelle
Forte dépendance au marché
• Forte dépendance des marchés 78%
Sources de revenus
Accès des
ménages
• Limites• Données post-crise • Échantillonnage
/représentativité au niveau des zones d’économie
alimentaire
Carte de la sécurité alimentaire en 2005
• Niveaux élevés généralisés à l’ensemble du
pays
• Chocs?
Carte de la sécurité alimentaire en 2009
Accès des
ménages
Chocs 2000-2010
• Chocs naturels: – Sécheresses: 2005, (2007?), 2009– Inondations: tous les ans– Striga, sauteriaux, chenilles, escargots…: toutes
zones, tous les ans
• Afflux de réfugiés: – Est et Sud (2003 à 2009)
• Sécurité: – Tout le pays (2005-2009)
• Hausse du prix des aliments: – 2008 (tout), 2010 (Bassin Est)
Sécheresses
Annexe 8
Présentation PowerPoint de
la restitution de l’atelier
donnée le 21 février
Restitution:
Consultation sur l’analyse de la situation
alimentaire et nutritionnelle et les pistes de réponse au Tchad
N’Djamena, Tchad, 21 Février 2011
Atelier du 17-18 Février
• Gouvernement : Agriculture, Santé, Education, Plan, Elevage, Affaires sociales
• Nations Unies : FAO, UNICEF, HCR, OMS, PNUD
• Croix Rouge et ONGs• Bailleurs : ECHO, France=> Concertation sur la situation et
les pistes de réponse en sécurité
alimentaire
Dans la lignée de l’évaluation externe du PAM –Tchad 2010:
1. Plus de synergies et de coordination avec les partenaires et entre activités
2. Utiliser les analyses de sécuritéalimentaire pour élaborer des stratégies
3. Un portfolio intégré à l’échelle nationale(ressources techniques et financières)
Un atelier pour orienter le PAM …
4
A partir de janvier 2012 ?
Type de projet Fin du projet Localisation Bénéficiaires
planifiés
PP Dec 2011 7 régions 254,000
IPSR Dec 2011 Sud 113,200
EMOPs Dec 2011 SahelEst
1,7 Millions
… mais aussi dans un
contexte de collaboration
• Gouvernement / SRP
• Clusters et CAP
• UNDAF
5
Approche: De l’analyse à la réponse
6
Analyse de la situation -
données secondaires
Compréhension commune de la situation
Pistes de réponse
Gaps d’information?
Pro
jet
PA
M e
t au
tres
Restitution de l’atelier
1. Point de situation2. Analyse des causes3. Pistes de réponse4. Gaps d’information
Sur la base des données et connaissances existantes
Constat 1: le problème récurrent de la malnutrition aiguë
EDS 2004 MICS 2010
Constat 2: la malnutrition contribue à un taux de mortalité très élevé
Risque de mortalité pour les enfants tchadiens de moins de 5 ans est parmi les 3 pays les plus élevés au monde
Presqu’un
enfant sur
5
Constat 3: un problème de retard de croissance également critique
MICS 2010
Déficit de
développement
physique et
cognitif
Les trois piliers de la sécurité alimentaire
Dis
poni
bilit
é
Accè
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Util
isat
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Utilisation
Disponibilité
Alimentaire
(Production, Importations,
Fonctionnement des Marches )
Accès aux services de base et Infrastructure
Environnement politique,
economiique, Institutionnel,
sécurité, social, culturel, genre
Conditions agroecologique/
climatique
Stratégies
économique
Moyens
d’existence
Capitaux
Causes sous-
jacentes
Causes Immédiates
Capital/avoirs
Naturel ,
matériels,humain,
économique et
sociaux
État de santé/maladie
Consommation alimentaire individuelle
État nutritionnel/
Mortalité
Accès des ménages à l’alimentation
Production familiale, dons, trocs,
gains en espèces, emprunts,
économies, transferts
Pratiques /Soins de santé
Conditions de santé et d’hygiène
Causes Basiques
Causes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle
Taux de malnutrition aigue & chronique très élevés
IRA, paludisme et diarrhée, anémieAlimentation peu diversifiée
Manque de ressources pour une alimentation diversifiée
Faible productivité et diversité agricoles, revenus faibles, migration saisonnière des hommes, surcharge de travail des femmes, endettement, décapitalisation
Disponibilitésaisonnière, pâturages
Enclavementsaisonnier
Structures de soin (CNS), hydrauliques, santé vétérinaire
Rôle de l’ONASA, accès au crédit
Statut des femmes
Manque d’habitudes de préparation de repas diversifiés Manque de pratiques appropriées d’allaitement et de sevrageMariages précoces & naissances rapprochées
Faible accès à l’eau et aux
services de base
Faible couverture vaccinale
Analphabétisme, nombre actifs, et gestion domestique (accès et contrôle sur ressources), sols arides et dégradés, tabous
sécheresse
Inondation
Prix
conflits
Quelques points saillants
• Nécessité d’accorder plus d’importance
aux problèmes d’accès et d’utilisation
• Grande vulnérabilité dans la bande sahélienne surtout dans les zones
enclavées
• Le Sud affecté par des chocs localisés
• Les réfugiés et déplacés ont les mêmes facteurs de vulnérabilité que les populations hôtes (particulièrement intégrés dans le Sud)
Points d’entrée pour répondre à
l’insécurité alimentaire et nutritionnelle
1. Activités de prise et charge et prévention de la malnutrition
2. Formation/éducation/sensibilisation des communautés (nutrition et alimentation, hygiène, alphabétisation …)
3. Augmentation des revenus (transferts, AGR) et des capitaux (éducation, développement communautaire, irrigation, conservation des sols, épargne, accès à l’eau)
4. Amélioration de l’efficacité des filières
agricoles et pastorales (complémentarité des stocks communautaires et nationaux, fonctionnement des marchés)
Gaps d’informations de base:
• Analyse de l’économie des ménages par
groupes de population (ex. transhumants)• Aspects saisonniers (notamment pour la
malnutrition)
Besoin d’informations en temps réel
pour l’alerte précoce (indicateurs quantitatifs et qualitatifs, incluant élevage, agriculture, nutrition …)
Proposition de discussion
1. Nécessité de partenariats stratégiques multisectoriels afin de maximiser les ressources et impacts des actions
2. La collaboration dans l’alerte précoce et
la préparation à une réponse rapide
3. Le soutien au leadership du Gouvernement