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BUREAU DES MINES ET DE LENERGIE
DIRECTION DE LA GEOLOGIE ET DES MINES
RAPPORT DE RECONNAISSANCE GOLOGIQUESUR LE GLISSEMENT DE TERRAIN SURVENU A MAHOTIRE
(KENSCOFF)
Dcembre 2006
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SOMMAIRE
INTRODUCTION.3
1. LOCALISATION..3
2. CADRE GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE.42.1 Topographie et morphologie de la rgion.42.2 Gologie5
3. IDENTIFICATION GEOTECHNIQUE DES ENSEMBLESSEDIMENTAIRES8
4. PRINCIPAUX FACTEURS ET DESCRIPTION DU MOUVEMENT...9
4.1 Historique du mouvement..94.2 Description du mouvement...104.3 Explication du phnomne....124.4 Consquences du mouvement de terrain.....14
CONCLUSION....15
LES ANNEXES
ANNEXE 1 : Carte topographique de la rgion de Kenscoff
ANNEXE 2 : Carte topographique de la zone de glissement
ANNEXE 3 : Carte orthophotoplan de la zone de glissementSource : UTSIG
ANNEXE 4 : Carte photogologique de la rgion de Kenscoff, daprs L. Duplan
ANNEXE 5 : Carte gologique de la zone de glissement
ANNEXE 6 : Courbe granulomtrique du calcaire broySource : LNBTP
ANNEXE 7 : Courbe granulomtrique du limon argileuxSource : LNBTP
ANNEXE 8 : Cartographie de la zone de glissement
ANNEXE 9 : Dboisement du chanon affect par le glissement de terrain
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INTRODUCTION
Suite un mouvement de terrain observ dans la rgion de Kenscoff, les techniciens dBureau des Mines et de lnergie (BME) ont effectu, au cours des mois doctobre et dnovembre 2006, plusieurs visites sur les lieux du mouvement en vue dune part, de suivr
lvolution du phnomne et, dautre part, de cartographier la zone affecte. Ltude a tralise avec le concours de lUTSIG qui a fourni la carte orthophotoplan de Kenscoff et dLaboratoire National du Btiment des Travaux Publics (LNBTP) qui a effectu les essaididentification des sols. Le prsent rapport de reconnaissance gologique a pour but de prsenlenvironnement gologique dans lequel le dplacement des terres sest effectu et de fournir lrsultats des observations sur les principaux facteurs qui ont d conduire au dclenchement dmouvement.
Ont particip aux travaux de reconnaissance :
Claude PREPETIT, Ing. Gologue, Conseiller technique la Direction Gnrale du
BME, Saint Louis MILDOR, Ing. Gologue, Directeur de la Gologie et des Mines (DGM), Hermin JEAN-LOUIS, Ing. Gologue, attach la DGM, Macly JEANNITE, Ing. Gologue, attach la DGM, Jacques GRAY, Chauffeur au BME, Frantz LOUISSAINT, Technicien du LNBTP.
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le
te dclivit en certains endroits.
res de sable en exploitation en bordure de la route menant Robin, elles prsentent des fronts de taille assez levs et la paroi de la premire carrire erecouverte de champignons rougetres.
1. LOCALISATION
La zone affecte parmouvement de terrain est
localise la quatrimesection communale deKenscoff, dans la localit deMahotire, situe entreRobin et Dumisseau. Elle estsitue environ 6.5 km auSud-Est de Kenscoff et a pour rfrence lescoordonnes UTM suivan-tes : X = 0791000 ; Y =2040000. On y accde,
partir de Kenscoff, par unerouteen terre battue trs troite etfor Il a t observ deux grandes carri
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.1 Topographie et morphologie de la rgion (Annexes 1, 2 et 3)
La zone de Kenscoff fait partie de lunit morphologique du Massif de la Selle quorientale de la Presqule duud. Les chanons de ce massif ont une orientation gnrale Est-Ouest, on y rencontre deu
e par des crtes troites, des pentes ravines, un reliefaccident, cisel par des valles en V, dans les rgions volcaniques.
dun c e 1400, la pente est
denviron 15 %. Cette zone prsente laspect dun plateau inclin vers le Sud, constitu de petitdol
te moins forte que le talus.
. Lagriculture saisonnire y est pratique et au moment de notres cultures de choux, de poireaux, de pois, de betteraves, etc.
2. CADRE GOGRAPHIQUE ET GOLOGIQUE
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culmine au pic la Selle 2680 m daltitude et qui constitue la partieStypes morphologiques principaux :
une morphologie karstique o affleurent les calcaires cristallins ; une morphologie caractris
La zone de Mahotire o le mouvement de terrain a t observ fait partie du versant Su
hanon qui culmine 1495 m. Entre la partie sommitale et la ct
ines servant de mares en priodes pluvieuses. Entre la cte 1400 m et 1200 m, la topographest plus accidente, la pente est de lordre de 40 45 %. Entre la cte 1200 et 900 au pied dthalweg, la pente est rduite 34 %. On peut donc consi-
drer trois zones bien distinctes sur le versant Sud du chanon :une plateforme incline vers le Sud, un talus forte pente etune morphologie arrondie pen
Le chanon est occup par un habitat dispers observ
A
A
surtout dans la partie sommitalereconnaissance, il a t observ de
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Il na pas t possible dobtenir les donnes pluviomtriques rcentes sur la zone dKenscoff. Dune manire gnrale, les prcipitations moyennes annuelles sont de 1638 mm. Lzone connat deux saisons principales :
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une saison sche, de novembre mars, durant laquelle on observe des prcipitation
Le tableau 1 montre les variations mensuelles des prcipitations en mm de la rgion dKenscoff :
an. Fv. Mars Avril Mai Juin Juil. Aot Sep. Oct. Nov. Dc. Moy.
une saison pluvieuse, davril novembre, durant laquelle tombe 86.6 % du tota
pluviomtrique annuel ;
variant de 76.8 mm (novembre) 18 mm (janvier).
JAnn.
18 37 54 185 323 177 107 179 220 228 76 34 1638
`
2.2 Gologie (Annexes 4 et 5)
aires de typecalcaire et les roches volcaniques de type basaltique.
Les sries sdimentaires forment la majeure partie du Massif, elles correspondent deusemb
nglomrat, de grsvolcanognes, dargile et de
inces, soit
massif et cristallin, soit
La gologie du Massif de la Selle est domine par les roches sdiment
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en les qui se succdent de bas
en haut : un ensemble de base
dtritique constitu deco
calcaires impurs. Cetensemble est dat duPalocne suprieur lEocne (ep);
une paisse srie calcaire,soit crayeux, silex, en litsrguliers et m
broy par les mouvementstectoniques.
Tableau i u n l d sSource : M. Simonot, Les ressources en eau souterraine de la rgion de PAP, sep., 1982
1. Prc pitations mens elles e mm de a zone e Ken coff.
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Cet ens
quement par des roches volcaniques basaltiquesla Selle. Elles forment essentiellement une
imp
lEo
nrale Nord 80. Il sagit dun pli-faille dvers vers le Nord. La faille prin
ntaires et la srie volcanique basaltique. La squence cartographie se prsente commsuit
rts en surface par des blocs de calcaires
matrice argileuse rougetre, dargile verdtre de prs de 2 m dpaisseur en certain
tac, trs altr en surface.
emble est dat de lEocne infrieur (ei).
Les sries magmatiques sont reprsentes uniations du Massif dequi constituent le 1/5 des form
ortante zone daffleurement dans laxe du Massif. Elles sont dates du Crtac (cb).
Les basaltes sont recouverts en discordance angulaire par le conglomrat de base des sridu Palocne qui, elles-mmes, sont recouvertes en concordance par les calcaires plus purs dcne.
Du point de vue structural, le cur de Massif de la Selle constitu de basalte forme uanticlinal de direction g
cipale, presque parallle laxe du pli, spare les basaltes des sries Eocnes situes a Nord.
Dans la zone affecte par le mouvement de terrain, on a observ les deux ensemblesdime
, de haut en bas :
calcaires Eocnes mylonitiss (type sable de Laboule ), surmonts de poches de sollatritiques. Ces calcaires broys sont recouvelapiazs
srie dtritique du Palocne constitue de blocs et de cailloux calcaires enrobs dans un
endroits ;
basalte Cr
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2. IDENTIFICATION GOTECHNIQUE DES
. IDENTIFICATION GEOTECHNIQUE DES ENSEMBLES SEDIMENTAIRES
Deux chantillons de sol ont t prlevs dans la zone de glissement : le premier, dans l
Sur le calcaire broy, il a t effectu une analyse granulomtrique par tamisage, de
3(Annexes 6 et 7)
calcaire broy exploit comme granulats dans les carrires environnantes, le second, dans largverdtre appartenant au Palocne.
essais dEquivalent de sable et la dtermination du poids spcifique des grains. Lanalysgranulomtrique a rvl que le sol en question est une grave limoneuse (GL), daprs classification LCPC. Cette grave limoneuse est compose de 20 % de cailloux, 48 % de gravie19 % de sable et 13 % de fines correspondant des particules de dimension infrieure 0.0mm. La granulomtrie de ce sol est donc trs tale et le poids spcifique des grains est de 26KN/m3. Lessai dquivalent de sable visuel (ESV) et piston (ESP) varie de 59 53. En s
basant sur le calcul du coefficient duniformit de ce sol, il est possible de dduire le coefficiemoyen de permabilit de la grave, estim environ 0.16 cm/s, soit un coefficient lev
moyen.
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ur lchantillon dargile, il a t effectu une analyse granulomtrique par sdimentomtrie et
. PRINCIPAUX FACTEURS ET DESCRIPTION DU MOUVEMENT DE TERRAIN
.1 Historique du mouvement
Sdtermination des limites dAtterberg, de la teneur en eau naturelle et des poids spcifiquehumide, sec et des grains. Lanalyse granulomtrique a identifi un sol limoneux trs plastiqu
(Lt ) daprs le LCPC, compos de 7 % de gravier, 23 % de sable, 25 % de limon ou silt et 25 %dargile. Il sagit en ralit dun mlange de limon et dargile organique trs plastique. Ldtermination des limites dAtterberg a montr un sol avec une limite de liquidit de 72 %, unlimite de plasticit de 53 %, un indice de plasticit de 19 %, pour une teneur en eau naturelle d36 %. Le poids spcifique des grains est de 26 KN/m3, les poids spcifiques humide et sec ontt estims respectivement 16.52 et 12.1 KN/m3. Le coefficient de permabilit dun tel sol peut tre estim entre 10-6et 10-7cm/s, ce qui correspond un coefficient trs faible.
4(Annexe 8)
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La zone de Robin / Mahotire a dj subi dans le pass plusieurs petits mouvements d
Les premires manifestations visibles remontent au 27 aot 2006 avec lapparition d
Un mois et demi plus tard, soit le 15 septembre 2006, un autre mouvement de terrain fu
Le 28 octobre, il a t entendu par les habitants de la zone une sorte de dtonation venan
en dire
e 18 novembre, il a t observ de petits glissements secondaires dans la partie Est de lzone d
.2 Description du mouvement
terrain. Cependant, le dernier en date a t le plus spectaculaire et cest la raison pour laquellea manifest autant dintrt.
grandes fissures sur la route en terre reliant Robin Dumisseau au niveau de Mahotire particulirement la cte 1400 m de la route. Les fissures ont progressivement volu avec temps et le 4 octobre le glissement du talus et de la route sest produit accompagn de circulatideau tout au long du versant gliss.
observ en amont du talus, dans la zone de plateforme o la pente est moins raide. Dans cespace habit par quelques familles, il a t procd lvacuation des habitants ds llendemain 16 septembre, par mesure de scurit.
ction du talus gliss. Ce bruit anormal sest accompagn dun nouveau dplacement dterre en masse du talus avec dgagement de fume et dodeur nausabonde rappelant les huilde vidange de vhicules. Une eau noirtre sest galement mise couler sur le ct Est du taluinstable.
Le plateforme qui sagrandit depuis. Les fissures de cet espace souvrent davantage et s
dirigent vers lOuest tout en provoquant des boulements des parois de la couronne dglissement.
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La zone affecte par le mouvement occupe, la date du rapport, une superficie globale d27 hectares ou 270.000 m2, formant un rectangle de 900 m environ de long dans le sens Nord-Sud et 300 m environ de large dans le sens Est-Ouest. Le glissement est compos de deux parti bien distinctes :
la premire correspond lazone du talus o le mouvementa dbut. Elle stend sur unesuperficie de 23 hectares. Enraison de linstabilit de cettezone et de son inaccessibilit, ilest difficile dvaluer levolume de matriau dplac etla profondeur du glissement.Les matriaux constitutifs du
talus en mouvement sontessentiellement un mlangedargile verte, de sol organiqueet de sable lEst. A lOuest,les matriaux sont constitusdun mlange de sable et de sollatritique.
La deuxime partie du glissement correspond la zone de plateforme qui occupe unsuperficie denviron 4 hectares, formant un rectangle de 230 m x 170 m. Cette zone subi un affaissement denviron 10 m de hauteur vers le Nord, au sommet de la couronn
et un affaissement de lordre de 3 m lextrmit Sud de la plateforme qui correspond asommet du talus de la seconde partie. On peut donc estimer une hauteur moyenndaffaissement de la plateforme de lordre de 6.5 m, ce qui correspondrait un volume d260.000 m3 de matriau dplac uniquement sur la plateforme. Cette partie est aussicaractrise par des rseaux de fissures ouvertes de direction principale N 280 N 30
degrs parcourant une bonne partie de la zone affaisse. Les matriaux remanis sonconstitus essentiellement lEst, dargile verte mlange de sol organique et de sable
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tandis que lOuest de la plateforme, les matriaux sont constitus surtout de sablmlang de sol latritique surmont de terre vgtale.
4.3 Explication du phnomne
Tout mouvement de terrain est caractris par un certain nombres de facteurs qui ont touconcouru son avnement, il sagit de : la morphologie, la gologie, la nature gotechnique dsols, la pluviomtrie, etc. Analysons ces diffrents facteurs.
La morphologie
Il a t observ trois reliefs diffrents sur le versant Sud du chanon. Le glissement ses produit dans la zone du talus o la pente est la plus forte, soit 45 %, et a entran un seconmouvement dans la zone de la plateforme pente plus faible de 15 %.
La gologie
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Le mouvement sest effectu dans les deux ensembles sdimentaires dats de lEocne et dPalocne. Il a dbut au niveau du talus constitu de la couche dargile verdtre surmontde matriaux dtritiques grossiers (ep) et a progress vers les calcaires broys (ei).
La nature gotechnique des sols
La zone o le glissement a dbut est constitue dun mlange de limon et dargile tr plastique faible permabilit et prsentant une limite de liquidit de 72 %. Le calcaire broyqui a suivi est une grave permable, trs fracture par les failles.
La pluviomtrie
Les diffrentes squences du mouvement se sont produites au cours de la saison pluvieusallant davril novembre 2006. Le glissement a dbut en aot aprs les fortes pluies de maLa pluviomtrie annuelle de la rgion est relativement leve, de lordre de 1638 mmcomparativement la pluviomtrie annuelle de Ption-Ville estime 1431 mm et 1235 mm Port-au-Prince.
A lanalyse de ces diffrents facteurs, on peut dduire que le mouvement na pas dbueffectivement en aot 2006 avec lapparition des fissures sur la route. Il sagit dun mouvemeassez lent qui a dbut depuis plusieurs annes et qui sest manifest en aot. Les habitants dergion ont rapport que, depuis deux ans, les dolines identifies au sommet du chanon et qservaient de mares deau utilises pour lalimentation des animaux, ne retiennent plus leamalgr les pluies abondantes enregistres au cours des saisons pluvieuses. Cette eau sest, eralit, infiltre dans le sol, a percol travers le sable mylonitis permable constituant plateforme incline de 15 % et sest arrte au niveau de largile peu permable identifie danstalus de 45 % de pente. Avec le temps, la teneur en eau de largile a subi une augmentation, lfaisant passer de ltat plastique ltat liquide. Ce changement de consistance de largile
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entran une diminution de sa cohsion et de sa rsistance au cisaillement. Sous leffet de gravit, largile a cd et a provoqu la dstabilisation du talus par un glissement rotationnel.
Le talus constituait une sorte de bute pour la plateforme incline situe son sommeUne fois que la bute est partie, la dcompression de la plateforme a dbut et a entran, en p
de temps, son affaissement. La pente de la plateforme na pas t suffisamment forte pougnrer un second glissement, il sest donc produit un affaissement accompagn de petiglissements et dboulements aux abords de la ligne de rupture de la plateforme.
Quant la dtonation et lodeur particulire signales lors du glissement, il sagi probablement des consquences du relchement des contraintes dans le sol qui a provoqu libration dune certaine quantit dnergie. De plus, il a t signal des indices dhydrocarbur
dans la srie Palocne du Macaya qui constitue la partie occidentale de la presqule du SuDans la zone glisse, il a t observ une couche de sol organique qui, probablement recle d poches de gaz. A la rupture des terrains, les gaz ont d exploser et provoquer la dtonation.
4.4 Consquences du mouvement de terrain
Un mouvement de terrain induit gnralement des cots directs et indirects. Ces dernier plus difficiles valuer, sont dordres environnemental, social et conomique. Quant auconsquences directement visibles enregistres la suite des dgts provoqus par le glissemede Mahotire, on peut mentionner les faits suivants rapports en partie par les habitants de rgion :
27 hectares de terre cultivable hors dusage date,
route reliant Robin Dumisseau hors dusage,
un petit cimetire dtruit,
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une dizaine de maisons dtruites sur la plateforme de 4 hectares, une dizaine de familles habitant les maisons sont sinistres, soit 112 personnes,
une demi douzaine de maisons situes en amont de la plateforme et autour de lazone de glissement ont t dtruites ou dmolies volontairement,
une cinquantaine de personnes habitant ces maisons sont sinistres,
une demi douzaine de maisons situes au bas de la pente sont menaces, cesmaisons abritent prs de 85 personnes,
une douzaine de carreaux de terre plants en pois, choux et autres lgumes situsur le talus ont t dtruits.
En rsum, environ 250 personnes sinistres, une vingtaine de maisons dtruites, 1carreaux de terre plants et des routes hors dusage.
CONCLUSION (Annexe 9)
Le mouvement de terrain survenu Mahotire ne sest pas encore stabilis. Deboulements sont quotidiennement enregistrs sur le talus instable et les fissures sagrandissesur la plateforme. Dautres maisons situes autour de la zone de glissement sont menacedeffondrement. Il est donc recommand aux habitants de la rgion dabandonner provisoiremelespace en danger en attendant la stabilisation du mouvement. Les instances charges de protection civile doivent intervenir pour apporter leur concours la population sinistre dmunie. Il est toutefois important de rappeler que ce mouvement de terrain sinscrit dans ucadre beaucoup plus large que celui identifi : la dgradation environnementale de notre pays. Lchanon affect par le mouvement est totalement dbois, ceci facilite lrosion du versanlaltration des roches basaltiques, la mise nu des formations argileuses plastiques et
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dstabilisation des pentes. Il est craindre la rptition de tels phnomnes lavenir dans lzones o les mmes conditions environnementales sont prsentes et nattendent que le facteur dclenchement.
LES ANNEXES
ANNEXE 1 : Carte topographique de la rgion de KenscoffANNEXE 2 : Carte topographique de la zone de glissement
ANNEXE 3 : Carte orthophotoplan de la zone de glissementSource : UTSIG
ANNEXE 4 : Carte photogologique de la rgion de Kenscoff, daprs L. Duplan
ANNEXE 5 : Carte gologique de la zone de glissement
ANNEXE 6 : Courbe granulomtrique du calcaire broySource : LNBTP
ANNEXE 7 : Courbe granulomtrique du limon argileuxSource : LNBTP
ANNEXE 8 : Cartographie de la zone de glissement
ANNEXE 9 : Dboisement du chanon affect par le glissement de terrain
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