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Regards sur l’Europe
Mars 2014
Contact Ifop :
Jérôme Fourquet
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La méthodologie1
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Note méthodologique
Etude réalisée pour : Fondation Jean Jaurès
Echantillons :
Echantillon de 4879 personnes, représentatif de la population française, allemande, britannique, belge, espagnoleet italienne âgée de 18 ans et plus.
Les interviews se répartissent comme suit :
‒ France : 804 personnes
‒ Allemagne : 820 personnes
‒ Royaume-Uni : 812 personnes
‒ Belgique : 803 personnes
‒ Espagne : 820 personnes
‒ Italie : 820 personnes
La représentativité de l’échantillon a été assurée pour chaque pays par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région.
Mode de recueil : Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI - Computer Assisted Web Interviewing).
Dates de terrain : Du 7 au 14 janvier 2014.
Dans cette étude, il est fait référence aux enquêtes suivantes :Etude Ifop pour France 2, Europe 1, Le Figaro et Le Nouvel Observateur réalisée par téléphone du 14 au 15 mai 1999 auprès d’un échantillon de 1956 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Etude Ifop pour le Parlement européen et Le Figaro réalisée par téléphone du 2 au 3 mai 2003 auprès d’un échantillon de 949 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Sondage Ifop pour La Lettre de l’Opinion réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 10 au 12 novembre 2010 auprès d’un échantillon de 956 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Etude Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et Friedrich Ebert Stiftung réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 3 au 9 décembre 2010, auprès d’un échantillon de 809 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Sondage Ifop pour France Soir réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 5 au 6 janvier 2011 auprès d’un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Etude Ifop pour le Mouvement pour la France réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 21 au 23 juin 2011 auprès d’un échantillon de 1006 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Sondage Ifop pour le Groupe UMP à l’Assemblée Nationale réalisé par téléphone du 23 au 26 septembre 2011 auprès d’un échantillon de 964 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Sondage Ifop pour Atlantico.fr réalisée par téléphone du 3 au 4 novembre 2011 auprès d’un échantillon de 1016 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Etude Ifop pour le Figaro réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 18 au 21 juin 2012 auprès d’un échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Sondage Ifop pour le Groupe UMP à l’Assemblée Nationale réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 14 au 18 septembre 2012 auprès d’un échantillon de 1013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Etude Ifop pour la Croix réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 29 août au 4 septembre 2013 auprès d’un échantillon de 4006 personnes, représentatif des populations française, allemande, italienne et espagnole âgées de 18 ans et plus.Etude Ifop pour Sud Ouest Dimanche réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 13 au 15 novembre 2013 auprès d’un échantillon de 1007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Etude Ifop pour Valeurs actuelles réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 7 au 14 janvier 2014 auprès d’un échantillon de 4879 personnes, représentatif de la population française, allemande, britannique, belge, espagnole et italienne âgée de 18 ans et plus.Etude Ifop pour Atlantico.fr réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 25 février 2014 auprès d’un échantillon de 968 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.Etude Ifop pour réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 10 au 14 mars 2014 auprès d’un échantillon de 2003 personnes, représentatif de la population française et de la population allemande âgées de 18 ans et plus.
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Les résultats de l’étude2
5
L’adage « l’union fait la force » semble gagner en pertinence par temps de crise, comme en atteste l’adhésion des Européens interrogés quant à différentes avancées de la construction européenne.
Question : Vous personnellement, seriez-vous tout à fait favorable, plutôt favorable, plutôt pas favorable ou pas favorable du tout à …?
63
54
6464
72
44
65 6461
35
2932
80 79
62
67 66
46
La création d'un poste de ministre del'Economie et des Finances européen
L'élection d'un président au suffrageuniversel direct
La création d'une armée européenne
Français Allemands Belges Britanniques Italiens Espagnols
44 4549
45 45
18-24 ans 25 à 34 ans 35 à 49 ans 50 à 64 ans 65 ans et plus
36
4644
4644
18-24 ans 25 à 34 ans 35 à 49 ans 50 à 64 ans 65 ans et plus
Les Espagnols et la création d’une armée européenne
Les Allemands et la création d’une armée européenne
Un courant antimilitariste plus ancré chez les Espagnols et les Allemands, et cela auprès de toutes
les générations
Total Favorable
6
17%
28%
32%
34%
50%
56%
83%
72%
68%
66%
50%
44%
Ensemble des Français
Ensemble des Allemands
Ensemble des Belges
Ensemble des Britanniques
Ensemble des Italiens
Ensemble des Espagnols
Favorable Opposé
L’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne divise néanmoins les Européens : si les Espagnols et les Italiens s’y déclarent plutôt favorables, leurs partenaires rejettent, eux, cette éventualité. Les Français se placent à la
tête de cette opposition.
Question : Personnellement, êtes-vous favorable ou opposé à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne ?
83
7268 66
5044
7065
55 57
42
33
France Allemagne Belgique Royaume-Uni Italie Espagne
Ensemble Moins de 35 ans
-13 -9
-8
L’opposition à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne
La division des habitants des pays membres quant à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne se retrouve auprès des plus jeunes publics, qui sont toutefois systématiquement moins frileux que leurs
aînés.
-13-7
-11
7
1733
8367
Entrée de la Turquie dans l'UE Entrée de l'Ukraine dans l'UE
Favorable
Opposé
En France, l’opposition à l’entrée de la Turquie n’a cessé de croître ces dernières années et l’option d’une entrée de l’Ukraine est également rejetée…
Question : Personnellement, êtes-vous favorable ou opposé à l’entrée de la l’Ukraine dans l’Union Européenne ?
A titre de comparaison, une entrée de l’Ukraine dans l’Union Européenne, bien que rejetée majoritairement par les Français, suscite une opposition plus nuancée.
4632 35 31
16 17
52
6760
68
84 83
01/05/2003* 01/11/2004* 01/09/2005* 01/09/2011* 01/09/2012* janv-14
Favorable Opposé
Les Français, partagés il y a dix ans sur la question de l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, se déclarent aujourd’hui massivement contre.
Question : Personnellement, êtes-vous favorable ou opposé à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne ?
* Etude Ifop pour le Figaro réalisée du 2 au 3 mai 2003 par téléphone auprès de 949 personnes, constituant un échantillon nationalreprésentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. En 2003, l’énoncé de la question était le suivant : « A terme,souhaitez-vous que la Turquie entre dans l’Union européenne ? »* Etude Ifop pour le Figaro réalisée du 24 novembre au 3 décembre 2004 par téléphone auprès de 1004 personnes, constituant unéchantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.* Etude Ifop pour Valeurs Actuelles réalisée du 22 au 23 septembre 2005 par téléphone auprès de 965 personnes, constituant unéchantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.* Etude Ifop pour le groupe UMP à l’Assemblée Nationale réalisée du 23 au 26 septembre 2011 par téléphone auprès de 964personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.* Etude Ifop pour le Figaro réalisée du 11 au 13 septembre 2012 par téléphone auprès de 1006 personnes, constituant unéchantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
8
21%
20%
34%
36%
31%
29%
14%
15%
France
Allemagne
Toutà fait favorable Plutôt favorable Plutôt opposé Tout à fait opposé
…une large majorité de Français et d’Allemands est également favorable à une remise en cause de Schengen.
45%55%
Question : Dans le cadre des accords de Schengen, les citoyens des différents pays-membres de l’Union Européenne peuvent rentrer et circuler librement sur notre territoire. Ils ont également ledroit de s’y installer s’ils ont un emploi, s’ils sont étudiants ou s’ils peuvent disposer de ressources suffisantes pour subvenir à leurs besoins. De la même façon, les citoyens français peuventcirculer librement et s’installer dans les mêmes conditions dans tous les pays de l’Union Européenne.
Vous personnellement, êtes-vous favorable ou opposé à ce que la France/l’Allemagne en cause les accords de Schengen et restreigne les conditions de circulation et d’installation des citoyenseuropéens sur son territoire ?
S/T
« FAVORABLE »
56% 44%
S/T
« OPPOSE »
9
50%
48%
45%
40%
27%
26%
50%
52%
55%
60%
73%
74%
Ensemble des Allemands
Ensemble des Italiens
Ensemble des Belges
Ensemble des Espagnols
Ensemble des Britanniques
Ensemble des Français
Plutôt votre confiance à l’égard de l’Europe telle qu’elle se construit actuellement
Plutôt votre méfiance à l’égard de l’Europe telle qu’elle se construit actuellement
A quelques mois des élections européennes, la méfiance à l’égard de l’Europe, attisée par la mise en exergue des faiblesses de sa construction, l’emporte dans tous les pays où l’enquête a été menée, et cela
principalement auprès des femmes et des CSP modestes.
Question : A l’occasion des élections européennes qui auront lieu en mai 2014, souhaitez-vous exprimerpar votre vote… ?
58
74 74
mai-99 nov.-13 janv.-14
Le sentiment de défiance à l’égard de l’Europe croît chez les Français, qui comptent l’exprimer lors des prochaines élections européennes
Homme Femme Ecarts CSP+ CSP - Ecarts
France 67 80 +13 66 84 +12
Grande-Bretagne
65 81 +16 66 71 +5
Espagne 57 64 +7 55 65 +10
Belgique 52 58 +6 49 58 +9
Italie 51 52 +1 50 54 +4
Allemagne 45 55 +10 43 52 +9
Lors des prochaines élections européennes, les femmes et les CSP modestes souhaitent davantage exprimer leur méfiance à l’égard de l’Europe que les hommes.
10
Si les Britanniques se distinguent par un positionnement très critique, les jeunes sont plus confiants et plus enthousiastes que leurs aînés à l’égard de l’Union Européenne et de ses avancées.
Question : A l’occasion des élections européennes qui auront lieu en mai 2014, souhaitez-vous exprimer par votre vote… ?
54
3832
13 11
18-24 ans 25 à 34 ans 35 à 49 ans 50 à 64 ans 65 ans et plus
votre confiance
Les jeunes Britanniques semblent plus confiants en l’Europe…
Ensemble des Britanniques 27%
55 54
33
2419
50
45
31
1914
42 43
29
27
25
18-24 ans 25 à 34 ans 35 à 49 ans 50 à 64 ans 65 ans et plus
La création d'un poste de ministre de l'Economie et
des Finances européen
L'élection d'un président de l'Europe au suffrage
universel direct
La création d'une armée européenne
Question : Vous personnellement, seriez-vous très favorable, plutôt favorable, plutôt pas favorable ou pas favorable du tout… ?
… et adhèrent davantage que leurs aînés à d’éventuelles avancées de la construction européenne.
11
74 74
63
72
juin-11 juin-12 sept.-13 janv.-14
72%
65%
63%
55%
48%
44%
28%
35%
37%
45%
52%
56%
Ensemble des Espagnols
Ensemble des Belges
Ensemble des Allemands
Ensemble des Italiens
Ensemble des Français
Ensemble des Britanniques
Plutôt une bonne chose Plutôt une mauvaise chose
Si la crise contrarie les attentes des citoyens européens concernant l’Union, elle ne les empêche pas d’éprouver un certain attachement à son égard. L’évolution de ce sentiment ces quatre dernières années est néanmoins
très hétérogène au sein des six pays membres.
Question : Diriez-vous qu’aujourd’hui pour votre pays c’est plutôt une bonne chose ou plutôt une mauvaise chose d’appartenir à l’Union Européenne ?
72
6155 55
juin-11 juin-12 sept.-13 janv.-14
L’opinion favorable des Espagnols quant à leur appartenance à l’Europe est en nette augmentation par rapport à l’année dernière.
64 61 6257
483639 38
43
52
déc.-10 juin-11 juin-12 sept.-13 janv.-14
Plutôt une bonne chose Plutôt une mauvaise chose
Aujourd’hui, une majorité des Français estime que l’appartenance de leur pays à l’Union européenne est plutôt une mauvaise chose.
En revanche, la part des Italiens en faveur de l’appartenance de leur pays à l’Europe se contracte.
12
32%
34%
36%
38%
44%
68%
66%
64%
62%
56%
Ensemble des Belges
Ensemble des Espagnols
Ensemble des Italiens
Ensemble des Français
Ensemble des Allemands
Oui Non
De la même façon, la volonté des citoyens européens de garder l’Euro est indiscutable, même si les Allemands se montrent plus mitigés sur ce point.
Question : Souhaitez-vous que [votre pays] abandonne l’Euro et revienne à [la monnaie nationale] ?
13
Contrairement aux idées reçues, les seniors affichent un scepticisme plus important à l’idée d’un retour à leur monnaie nationale.
Question : Souhaitez-vous que [votre pays] abandonne l’Euro et revienne à [la monnaie nationale] ?
3234
3638
44
2124
21 22
34
Belgique Espagne Italie France Allemagne
Ensemble 65 ans et +
L’adhésion à une éventuelle sortie de l’euro est systématiquement plus faibles auprès des seniors.
-11-10
-15 -16
-10
14
34
25
3834
juin-11 juin-12 sept.-13 janv.-14
3128
35 36
juin-11 juin-12 sept.-13 janv.-14
40 3943 44
juin-11 juin-12 sept.-13 janv.-14
Les difficultés liées à la monnaie unique tendent à favoriser l’idée d’un retour à la monnaie nationale, même si cette perspective semble beaucoup plus anxiogène lors de fortes tensions sur les marchés financiers et
monétaires.
38 3528 29
37 3226
35 3338
62 6572 71
63 6874
65 67 62
Mai2010
Novembre2010
Janv2011
Juin2011
Septembre2011
Novembre2011
Juin2012
Septembre2012
Septembre2013
Janvier2014
Oui Non
Question : Souhaitez-vous que [votre pays] abandonne l’Euro et revienne à [la monnaie nationale] ?
Le souhait de sortie de l’euro (Italie)
Le souhait de sortie de l’euro (Espagne)
Le souhait de sortie de l’euro (Allemagne)
Si le désir de garder l’Euro demeure nettement majoritaire, il n’en demeure pas moins qu’il est à son plus bas niveau en France depuis le début de la crise.
C’est en juin 2012, lors du pic de la crise, que le désir de sortie de l’euro a été le plus minoritaire