République de MadagascarEvaluation du programme de pays
1
Atelier final d’évaluation, Antananarivo 15 mai 2013Atelier final d’évaluation, Antananarivo 15 mai 2013
Coopération du FIDA à Madagascar
2
Nombre de projets approuvés depuis 1979
14
Coût total du portefeuille 515 millions d’USD, dont : Volume total des
prêts du FIDA175 millions d’USD - conditions très favorables - (34%)
Fonds de contrepartie de l’Etat
91 millions d’USD: (18%)
Contributions d’autres agences
249 millions d’USD (46%)
Thèmes focaux Agriculture, finance rurale, sécurisation foncière, entreprises rurales, infrastructure de base, irrigation, formation agricole
Objectifs de l’évaluationApprécier la performance du programme, l’impact des opérations et fournir les éléments de base pour la préparation du nouveau programme stratégique (COSOP)
3
1. performance et résultats du portefeuille (analyse au niveau des projets individuels)
2. activités hors prêt (gestion des savoirs, partenariats, dialogue sur les politiques publiques)
3. performance au niveau stratégique
Niveaux d’analyse
Portée de l’évaluation
4
Période considérée 2000 -2012 (COSOP 2000 et 2006)
Opérations considérées: 6 prêts:
PHBM-II PPRRAD2MPROSPERERAROPAFORMAPROD------------PARECAM
6 dons régionaux + 1 don national
5
Quelques éléments du contexte national• Haut potentiel de l’agriculture malgache (filières de rente)
• Baisse (en termes réels) de la valeur ajoutée à l’agriculture par travailleur : -14% entre 1980-2009
• Problèmes structurels: (i) dégradation des ressources naturelles; (ii) insécurité foncière: la réforme de 2005 a introduit la certification des droits d’usage
• Crises politiques en : 1972, 1991, 2002, 2009
• La prévalence de la pauvreté monétaire a augmenté entre 1993 et 2010: de 70% à 76,5% (82% en milieu rural, 2010)
6
1ER NIVEAU - PORTEFEUILLE DES PROJETS:
POINTS CLÉS
7
Pertinence des interventions • Cohérence par rapport aux stratégies sectorielles du pays• Développement agricole. Paquets techniques adaptés
aux besoins ciblés: aménagements hydro-agricoles, semences et techniques améliorées, champs écoles paysans (vulgarisation)• Appui à la sécurisation foncière (guichets fonciers)• Entreprises rurales. Paquets formation adaptés aux
petites entreprises, compétition entre prestataires de services• Partenariat avec le réseau des Chambres de commerce• Implantation des « guichets uniques multiservices » pour
l’appui aux micro-entreprises 8
Cas de pertinence plus faible
• Les deux derniers projets appuient la professionnalisation des organisations des producteurs agricoles (AROPA) et la formation agricole (FORMAPROD)
- Pertinents par rapport aux stratégies et programmes nationaux
- Mais risques à cause de: (i) conception et montage institutionnel très compliqués; (ii) collaboration difficile entre acteurs clés (ex. Organisations paysannes, Chambres d’agriculture, ONG)
9
Efficacité• Agriculture: augmentation de la productivité (paddy,
sorgho, maïs, patate douce, arachides, lentilles, oignons)
• Entreprises rurales: augmentation des chiffres d’affaires des entreprises, début prometteur de renforcement des filières et pôles d’entreprises
Cas moins performants:
• Centres d’accès aux marchés : approche non adaptée aux réalités locales (collecte des produits agricoles; dispositifs de financement)
• Professionnalisation des organisations paysannes diluée par l’objectif parallèle de renforcer la Chambre d’agriculture 10
Impact • Augmentation des revenus des ménages• Augmentation des revenus moyens des entreprises
(de + 7% à 60%). • Augmentation des disponibilités alimentaires
11
Disponibilités alimentaires moyennes par ménage (kg). (PARECAM 2011)
Produit 2009 2011 Changement%Riz (paddy) 715 1203 68 %Maïs 112 499 346 %Manioc 558 845 51 %Patate 187 267 43 %
• Moins de progrès dans la gestion des ressources naturelles: peu d’interventions de gestion des micro / meso bassins versants et de mesures pour conserver la fertilité des sols
Durabilité
• Bonnes perspectives de pérennisation pour les paquets des techniques agricolescoûts d’entretien assez modestes insertion dans les filières / pôles de production
• Partenariat avec les Chambres de commerce et d’industrie permet de pérenniser les acquis d’appui aux entreprises
• Les projets ont entamé une réflexion avec les partenaires et les institutions locales pour travailler dans la durée
• Mais il manque encore une stratégie d’investissement du FIDA pour consolider les acquis: une seule phase de projet est souvent insuffisante
12
2ÈME NIVEAU - ACTIVITÉS HORS-PRÊT
13
Partenariats• Bien développés avec les acteurs publiques, organisations
internationales (coordination bailleurs). • Partenariats publics-privés émergents sont prometteurs• Pas encore de véritable cofinancement avec les banques
multilatérales
14
Gestion des savoirs• Activités de communication très bien articulées (DVD,
brochures, livres, sites internet, émissions radio)• Système informatisé (SEGS/ZARAFIDA) qui permet
d’extraire / agréger / analyser les informations, données, indicateurs des projets
Dialogue sur les politiques publiques• Efforts importants pour analyser et faire remonter les
expériences des projets financés par le FIDA et alimenter les débats sur les politiques nationales: (i) sécurisation foncière; (ii) entreprises rurales.
15
Instruments d’appui• CAPFIDA: Cellule d’appui au programme FIDA au sein du
MINAGRI qui s’occupe de l’appui à l’exécution des projets, suivi du COSOP, appui au développement des partenariats, gestion des savoirs, dialogue sur les politiques
• Le FIDA a ouvert un bureau de pays en 2011
3ÈME NIVEAU - PERFORMANCE STRATÉGIQUE
16
Pertinence Stratégique (COSOP 2000 et 2006)• Contribution à la diversification des revenus dans un
pays qui a vécu une baisse de la productivité agricole sur 30 ans
• Evolution à partir de projets dispersés du point de vue géographique et thématique vers un programme pays plus cohérent
• Depuis 2006: attention accrue pour le renforcement des institutions publiques et publiques-privées (Chambres de commerce et d’industrie, Chambres d’agriculture)
• Evolution vers une régionalisation de la gestion des projets (PROSPERER, AROPA, FORMAPROD)
17
Pertinence Stratégique - suite
• Cas innovant au FIDA: suivi systématique au niveau du COSOP grâce au système SEGS/ZARAFIDA qui permet une harmonisation entre les indicateurs de projet et les indicateurs stratégiques
• Dernières interventions (AROPA, FORMAPROD): montage institutionnel très complexe et pas entièrement maîtrisé
• Pas d’orientations concrètes dans le COSOP 2006 en termes de gestion durables des ressources naturelles et de prise en compte du changement climatique
18
Efficacité de la stratégie
• Le programme s’est efforcé de surmonter les conséquences des crises politiques, grâce notamment à l’effort de garder la neutralité des équipes des projets
• Atteinte satisfaisante de deux objectifs du COSOP:
(i) Amélioration de la gestion des risques et réduction de la vulnérabilité des ruraux pauvres(ii)diversification des activités agricoles et promotion de l’entreprenariat rural
• Performance plus mitigée concernant le troisième objectif:
(iii) Professionnalisation des associations des producteurs agricoles et leur participation au dialogue sur les politiques publiques 19
RECOMMANDATIONS
1. Priorités thématiques: (i) techniques et pratiques agricoles améliorées; (ii) appui à la régionalisation des structures de gestion des projets; (iii) filières agricoles, agriculture contractualisée, impliquer les entrepreneurs dès le début
2. Mieux prendre en considération la protection de l’environnement et l’adaptation au changement climatique: (i) protection des bassins versants; (ii) élargissement des expériences pilotes financées à travers les dons (ex. développement durable de produits forestiers non-ligneux)
20
RECOMMANDATIONS - suite
3. Stratégie de consolidation pour les projets bien tôt clôturés
4. Dans le court-terme, revue de la mise en œuvre et de l’approche des projets AROPA et FORMAPROD
5. Articulation plus poussée des rôles de la CAPFIDA et du Bureau FIDA de pays
21
MERCI DE VOTRE ATTENTION
22