Revue de presse « Défense »
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Le 19 janvier 1840, Jules Dumont d’Urville découvre la Terre-Adélie.
Date : 19 janvier 2015
Sommaire des articles proposés
1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Armées : François Hollande a deux jours pour financer ses promesses
Tribune libre : le Val-de-Grâce ne doit pas être démantelé
2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Processus de paix en Libye : Genève à l’épreuve des seigneurs de la
guerre
L’Arabie saoudite, royaume malade
UE : poursuite de la politique de sanctions contre la Russie (Varsovie)
3) Armements - Industries - Économie : En 2016, les 1% les plus riches détiendront plus de la moitié du patrimoine
mondial
Le premier B2M prend forme chez Piriou
Rafale et Frégates FREMM : l’Egypte et la France proches d’un accord
Recherche spatiale : Israël lancera ses nano-satellites depuis Kourou
4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie : KAORI, le RIMAP en action
La frégate Chevalier Paul effectue un tir Aster 30
En route avec des transporteurs des armées
Ravivage de la flamme
5) Zones de conflits : Quatre mois après le début de l’offensive, la bataille de Kobané a freiné
l’élan de l’EI en Syrie
Alors que le Tchad déploie son armée au Cameroun, l’Afrique centrale se mobilise contre Boko Haram
Yémen: affrontements près du palais présidentiel à Sanaa
Quelque 700 soldats russes sont entrés en Ukraine
6) Renseignements et menaces : Le rire de Bachar
Monde musulman : « Charlie Hebdo », la caricature et les mauvais prétextes
Un drapeau français brûlé et remplacé par un drapeau marocain
La une de « Fluide Glacial » n’amuse pas la Chine
7) Sécurité intérieure : Résurgence du Jihadisme en Europe : en France comme en Belgique, la
fin du mythe du « loup solitaire »
8) Énergie environnement climat : Pétrole : la France pourrait économiser 20 milliards d’euros en 2015
Suez environnement remporte un contrat à Oman dans les déchets
9) Géopolitique de la culture : "La radicalisation salafiste est un sujet tabou depuis longtemps"
«La liberté de ne pas croire n'existe pas dans les pays musulmans»
10) Géopolitique de l’information : Charles Martel, au secours !
La décennie noire et la presse française : « Tout a commencé par une trahison », selon JF Kahn
Les « Millennials » américains : un espoir pour les médias
NSA : guerre sale, opérations faux drapeaux et réseau de bots dévoilés
Trois effets immédiats de l’économie en réseau
11) Jour après Jour : le 19 janvier
12) Revue de presse internationale en langue étrangère :
Failure to stop Paris attack was “Intelligence failure” former defense secretary says
Failing oil prices hit Venezuela, Iran and Russia hard
China ‘s East Sea Fleet bolstered by new Frigate
Damen builds first patrol boats in South Africa
No sign of N.Korea nuclear test preparations : US think tank
US$200m boost for Russian shipbuilding
13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.
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1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS
THEME 1 - 1 : Armées : François Hollande a deux jours pour financer ses promesses Source, journal ou site Internet : Le Point
Date 19 janvier 2015
Auteurs : Jean Guisnel Adressé par Jean-Claude Tourneur et indiqué par Xavier Guilhou.
Une décision est attendue mercredi sur le maintien provisoire de milliers d'emplois de
militaires. Mais le mystère demeure sur le financement de cette mesure.
François Hollande veut "ralentir la baisse des effectifs dans les armées
Si tout s'est passé comme le président de la République l'avait annoncé le 14 janvier sur le
Charles de Gaulle, Jean-Yves Le Drian a remis dimanche soir au plus tard sa copie sur le
"ralentissement du rythme des baisses d'effectifs". François Hollande a dit qu'il prendra sa
décision le 21 janvier, après un Conseil de défense. On a bien compris lors de sa déclaration
qu'il ne revient pas sur la suppression de 18 300 postes qu'il avait décidée pour les trois
années budgétaires 2016 (7 500), 2017 (7 300) et 2018 (3 500). Mais il demande que leur
réduction se fasse moins vite que prévu. C'est-à-dire ? Les explications manquent toujours.
6 000 postes budgétaires maintenus ?
Concrètement, prenons comme hypothèse que François Hollande ait en tête de conserver pour
quelque temps 2 000 postes par an, soit 6 000 en tout. Sachant que chaque poste militaire
coûte en moyenne 40 000 euros par an, cette mesure coûterait environ 250 millions d'euros.
Au regard d'un budget de 31 milliards, ce n'est pas énorme. Mais, sauf à mettre la loi de
programmation militaire cul par-dessus tête, ce n'est pas finançable en l'état. Et où prendra-t-
on l'argent, sachant qu'il manque déjà 2 milliards d'euros pour financer le seul budget 2015 ?
François Hollande répète régulièrement et publiquement que le budget est "sanctuarisé" à 31,4
milliards d'euros par an, ajoutant que "tous les projets qui sont prévus par la loi de
programmation militaire en 2015 pourront se concrétiser. Je pense à la commande des douze
avions ravitailleurs MRTT pour l'armée de l'air, au lancement du grand programme Scorpion
pour l'armée de terre, à la rénovation de onze ATL2 et à la commande de bâtiments de soutien
et d'assistance hauturiers pour la marine, ainsi que d'une centaine de véhicules pour les forces
spéciales ; tout sera exécuté comme il est prévu".
Deux milliards manquent pour le budget 2015
Résumons : le budget 2015 n'est pas financé. Il manque 2 milliards d'euros, au moins, que des
"ressources exceptionnelles" - produit de la vente de fréquences radio aux opérateurs de
télécommunications - devaient apporter et qui ne seront pas au rendez-vous. Comment seront
financées les nouvelles charges voulues par François Hollande ? Mystère. Le Journal du
dimanche croit savoir que les nouvelles dépenses des armées seraient couvertes par des crédits
supplémentaires de 500 millions d'euros, financés avant l'été par un collectif budgétaire. Qui
servirait aussi à abonder les opérations extérieures, qui avaient coûté 1,2 milliard de plus que
prévu en 2014. L'observateur commence à se gratter vraiment le crâne, d'autant plus que les
politiques du ministère de la Défense évoquent, pour régler à tout le moins les problèmes
budgétaires de l'année en cours, la constitution des très acrobatiques "sociétés de projet". Le
principe consisterait à revendre des matériels de combat à des sociétés privées constituées
pour l'occasion. Celles-ci fourniraient donc le cash permettant de boucler le budget 2015, en
se faisant payer ensuite un loyer pour la mise à disposition de ces matériels. Mais s'ils ont reçu
l'appui de l'Élysée, ces projets font face à deux adversaires de taille qui contestent la
pertinence de ce choix, Bercy et les armées.
Aggravation du déficit
Au ministère des Finances, qui ne s'exprime pas sur le sujet, on souligne néanmoins que les
emprunts souscrits auprès de ces hypothétiques sociétés de projets seraient intégrés dans la
dette de la France, aggravant donc son déficit. Pourquoi, dans ces conditions, ne pas attribuer
à la Défense les fonds nécessaires à partir du budget de l'État, sans autre forme de procès ? Le
silence des armées est aussi assourdissant. Mais cela n'empêche pas la Grande Muette d'être
vent debout contre ces sociétés, dont le principe consiste, selon une formule entendue
récemment, "à mettre nos Rafale au mont-de-piété et nos frégates au clou ! Si ça arrivait, ce
serait de la cavalerie totalement inconsciente !" Les critiques portent d'abord sur les
conditions financières qu'imposeraient ces sociétés : les loyers seraient assortis de frais
financiers énormes, certaines sources évoquant des taux considérables "plus près de 10 % que
de 1 %". De plus, ces sociétés seraient nombreuses, une par type de matériels, "en créant des
postes d'appontage pour des amis politiques, payés à prix d'or sur le dos des armées",
s'indigne un officier. Les militaires sont également rétifs à s'engager au combat avec des
matériels qui n'appartiendraient pas à l'État, refusant que ces engins soient entretenus dans les
zones de combat par des entreprises privées. Bref, ils n'en veulent pas... Opérations
intérieures avec Vigipirate, opérations extérieures qui ne sont pas parties pour être revues à la
baisse : la quadrature budgétaire de la défense n'est pas près d'être résolue. Sauf bien sûr si
François Hollande annonçait, mercredi, les décisions que les armées attendent ! Aujourd'hui
plus que jamais, l'argent est le nerf de la guerre.
THEME 1 - 2 : Tribune libre : le Val-de-Grâce ne doit pas être démantelé Source, journal ou site Internet : L’Opinion
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Nous publions une tribune de Jean-Louis André, professeur agrégé du Val de Grâce, et
de Patrick Baumann, professeur de Droit et consultant, sur l'avenir de l'hopital militaire
du Val-de-Grâce à Paris, que le ministère de la Défense souhaite fermer. «Le maintien
d’une capacité d’hospitalisation suffisante, notamment dans certaines spécialités, est d’autant
plus nécessaire que se développent de nombreuses opérations extérieures (Afghanistan, Mali,
Centre Afrique, EI,…) des crises sanitaires du type Ebola, voire de menaces potentielles au
niveau des centrales nucléaires, et que de nombreux hôpitaux militaires ont déjà été fermés
ces dernières années. Le Val de Grâce dispose notamment d’un Pet Scanner très récent et
d’une radiothérapie nouvelle ultra moderne non déplaçable, du seul service de médecine
interne capable de prendre dans sa globalité un patient de A à Z. Enfin, il s’agit de l’unique
institution de Paris intramuros où un malade quel que soit sa situation peut avoir accès aux
plus grands professeurs rapidement sans les « dessous de table » pratiqués dans d’autres
institutions et hôpitaux de la capitale. En conséquence, nous demandons un moratoire et
proposons de basculer d’un financement du Val de Grâce essentiellement par l’impôt via le
budget de la Défense, vers un financement déjà acquis pour certaines grandes institutions dans
le domaine de la santé, au travers d’une fondation du type de celle de l’Institut Pasteur ou de
l’hôpital Rothschild (déductions fiscales pour les donateurs). Le travail herculéen de
restructuration de nos finances publiques doit faire appel, dans le respect, du droit à des
solutions novatrices, et lancer des initiatives dans le domaine des investissements nécessaires.
Le budget prévisionnel serait de 122 M€. Une fondation faisant appel au mécénat de grandes
entreprises du secteur de la santé dont l’intérêt stratégique est de maintenir un établissement
de très haut niveau. Cette vitrine du Service de Santé des Armées est à l’origine
d’exportations de matériels, technologies, formations diverses. De nombreuses personnalités
françaises ou étrangères y sont régulièrement soignées. De nombreux dirigeants et Chefs
d’Etat qui même s’ils ne payent pas directement les soins donnés, le feront au travers de cette
fondation comme donateurs spécifiques et permanents.Enfin, des citoyens, civils ou
militaires, peuvent contribuer modestement à la mise en place d’une somme d’argent
compensant largement une diminution progressive du budget du Service de Santé. Le Val de
Grâce créé par la Convention en 1793, doit pouvoir rester le pôle d’excellence et la vitrine du
savoir-faire de la médecine militaire française. La totalité du personnel, médical,
administratif, technique, dont compétence, disponibilité, dévouement ne sont plus à démontrer
est ulcérée, ce qui ne manquera pas de se traduire électoralement. Ce chaînon médical
essentiel de la francophonie chère aux présidents de la Vème République ne doit pas être
démantelé»
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Processus de paix en Libye : Genève à l’épreuve des seigneurs de la guerre Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Mourad Sellami Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Hormis l’explosion devant l’ambassade d’Algérie et des échanges intermittents de coups
de feu, la situation a été calme sur les différentes lignes de front en Libye ces dernières
72 heures. L’armée nationale libyenne a même annoncé un cessez-le feu, à partir d’hier
à minuit, «hormis la chasse aux terroristes». Pour leur part, les commandements de Fajr
Libya et de Chourouk (libération des ports pétroliers) ont, eux aussi, annoncé dans un
communiqué publié vendredi un cessez-le feu sur tous les fronts. Ledit communiqué est venu
dissiper les doutes surgissant suite aux propos publiés, deux jours plus tôt, sur la page
officielle facebook de Fajr Libya, rejetant les résultats des pourparlers de Genève, avant
même le début du round de négociations. Entre ces deux publications provenant du même
clan, Ahmed Hadiya, porte-parole des forces Bouclier du centre, l’un des bras militaires de
Fajr Libya, a déclaré aux médias que «les communiqués officiels de Fajr Libya sont publiés
par les médias visuels», traduisant ainsi les divergences au sein de cette mouvance qui
regroupe des milices proches d’Ançar Chariaâ, aux côtés de milices proches des Frères
musulmans. Toutefois, ces développements montrent qu’une large frange de Fajr Libya et des
groupes influents à Misrata a évolué dans le sens du soutien des pourparlers de Genève. Ainsi,
les organisations de la société civile à Misrata ont organisé une manifestation devant la mairie
pour annoncer leur soutien aux efforts déployés pour la réconciliation nationale à Genève.
«Les réactions sont plus favorables que lors des pourparlers de Ghadamès, fin octobre dernier,
quand le camp Fajr Libya était encore sur le rejet de la légitimité du Parlement de Toubrouk,
ce qui n’est pas le cas aujourd’hui», a précisé le député Bacha Agha de Misrata, présent aussi
bien aux pourparlers de Ghadames (fin octobre) qu’à ceux de Genève, où il représente les
députés boycottant les réunions du Parlement de Toubrouk. Le Conseil de sécurité a salué,
dans un communiqué publié avant-hier, la démarche adoptée lors du premier round des
pourparlers de réconciliation libyenne à Genève.
Nombreux obstacles
Le communiqué a salué l’appel à la poursuite, la semaine prochaine, des négociations élargies
à toutes les parties concernées. L’ONU a par ailleurs menacé de punir tous ceux qui freinent
le processus de paix en Libye. Toutefois, il n’y a pas que cette face rose du médaillon. La face
noire provient du fait que la réunion, tenue hier par le Congrès national général (CNG) à
Tripoli, levier institutionnel de Fajr Libya, n’a pas approuvé la décision de participer aux
pourparlers de Genève. L’envoyé de l’ONU, Bernardino Leon, espérait obtenir cet accord
pour réunir les deux institutions se disputant la légitimité institutionnelle en Libye (le CNG et
le Parlement de Toubrouk) dans les pourparlers de Genève. Or, le CNG refuse cette option,
alors que l’ONU considère que le Parlement est l’unique légitimité en Libye. Leon a par
ailleurs déclaré que «la formation du gouvernement revient au Parlement reconnu par la
communauté internationale», donc celui de Toubrouk. Le refus des membres du CNG de
participer au premier round de Genève, a poussé Leon à inviter les représentants des mairies
de Misrata, Ezzaouia et Ghariane, dominées par les Frères musulmans, bras politique de Fajr
Libya. L’ONU a donc essayé de contourner les difficultés tout en préservant la
représentativité politique de toutes les fractions. Lesdits conseils municipaux sont élus, donc
légitimes. Dans le même ordre d’idées, le conseil de la choura de Ouerchfana a reçu une
invitation à participer au second round des pourparlers de Genève. Il est à rappeler que le
premier round des pourparlers de Genève a abouti à l’engagement formel et irréversible de
tous les participants sur une Libye unie et démocratique, gouvernée dans un environnement de
suprématie de la loi et du respect des droits de l’homme. Les présents ont également discuté
des mesures «pour le rétablissement de la confiance, afin de protéger l’unité du pays et alléger
les souffrances du peuple libyen». La Libye n’est certes pas encore à la phase de
l’enterrement des armes. Mais de bons signaux proviennent de Genève pensent, sceptiques
mais néanmoins optimistes, la plupart des Libyens.
THEME 2 - 2 : L’Arabie saoudite, royaume malade Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Le caractère multipolaire du pouvoir saoudien permet toutes les dérives. L'état de santé du roi
exige des réformes, sous peine de voir la monarchie sombrer.
Le roi Abdallah, ici en juin 2014, a été hospitalisé le 31 décembre dernier en raison d'une
pneumonie
La gérontocratie saoudienne vacille. Le roi Abdallah d'Arabie saoudite, âgé de 90 ans, a été
hospitalisé le 31 décembre en raison d'une pneumonie. La dégradation de son état de santé
déjà chancelant - le souverain a subi de nombreuses opérations au cours des dernières années -
a même nécessité la mise en place d'un tube pour l'aider à respirer. Et a, inévitablement,
relancé le débat explosif sur sa succession, à l'heure où l'Arabie saoudite est directement
menacée par la montée en puissance de l'organisation État islamique (EI). Officiellement, c'est
le prince héritier Salmane Ben Abdel Aziz, demi-frère du monarque, âgé lui-même de 77 ans,
qui est appelé à lui succéder. "Le système de succession en Arabie saoudite est adelphique,
contrairement à l'Europe où il demeure patrilinéaire", souligne Nabil Mouline*, grand
spécialiste de l'Arabie saoudite au CNRS et à Stanford. À la différence des monarchies
"classiques", où le trône se transmet verticalement de père en fils, le règne saoudien passe de
frère en frère d'une même génération, à la mort de chacun d'entre eux, selon un ordre
préétabli. Lorsque le dernier membre d'une fratrie décède, le relais est alors passé à la
génération suivante. "Chaque transition générationnelle donne lieu à des guerres fratricides
acharnées où c'est le prince le plus fort qui l'emporte", souligne Nabil Mouline.
Lutte de factions
À sa mort en 1953, Abdelaziz al-Saoud, premier roi de l'Arabie saoudite moderne, laisse
derrière lui une trentaine d'épouses avec lesquelles il a eu une cinquantaine de fils. Cinq
d'entre eux - Saoud, Fayçal, Khaled, Fahd et Abdallah - lui succéderont sur le trône jusqu'à
aujourd'hui. Pour que les autres frères ne se sentent pas lésés, la famille Saoud a mis en place
un système de répartition horizontale du pouvoir. "Le roi n'est pas un monarque absolu",
pointe Nabil Mouline. "Chaque prince s'approprie un fief et essaie de thésauriser un maximum
de ressources afin de conquérir le plus de pouvoir possible." Pour peser au sein de la famille
royale, les plus grands princes se réunissent autour de factions regroupant des personnalités
influentes du royaume : oulémas (religieux), bureaucrates, hommes d'affaires et intellectuels.
Actuellement, les deux plus grandes sont la faction du roi Abdallah - le roi, ses fils, des demi-
frères et leurs clients - et celle dite des "Soudayri" : sept frères germains (ils ont la même
mère, NDLR) réunis autour du prince Salmane. Par ministères interposés, les deux groupes se
livrent une lutte sans merci. "Le plus grand terrain de cette rivalité demeure l'étranger, où
chaque faction joue sa propre diplomatie pour mieux la réinvestir sur le plan interne",
explique Nabil Mouline.
Menaces de l'État islamique
Or, la multiplication des centres de décision brouille considérablement la diplomatie du pays.
La crise syrienne en est le parfait exemple. Officiellement engagée auprès de l'opposition
modérée à Bachar el-Assad, l'Arabie saoudite finance aussi certains groupes djihadistes parmi
les plus radicaux en raison de la volonté de certains princes à voir le Front al-Nosra (al-Qaida
en Syrie) et l'EI obtenir la tête du président syrien. Une politique incendiaire qui se retourne
aujourd'hui contre la pétromonarchie, première cible de l'organisation État islamique. Le 5
janvier, un attentat suicide attribué à l'EI a d'ailleurs coûté la vie à trois gardes-frontières
saoudiens, dont un haut gradé, à proximité de l'Irak, où est implantée l'organisation. Du point
de vue régional, l'Arabie saoudite, royaume wahhabite (version ultra-rigoriste de l'islam
sunnite), demeure en perte de vitesse dans sa "guerre froide" contre l'Iran chiite. En Irak, en
Syrie, au Yémen ou encore à Bahreïn, Riyad voit les chiites - pourtant ultra-minoritaires (10
%) dans le monde musulman - gagner en influence dans la région, au détriment des sunnites.
"La nature même du pouvoir saoudien empêche le pays de jouer pleinement son rôle régional
que lui confèrent pourtant sa taille et ses ressources", pointe Nabil Mouline. Or, la menace
résonne jusqu'au coeur de la pétromonarchie saoudienne, régulièrement secouée par des
manifestations de sa minorité chiite, présente en grand nombre dans sa province pétrolière du
Hasa (est du pays).
Le pétrole, talon d'Achille du royaume
Principale source de revenus de l'Arabie saoudite, le pétrole constitue pourtant aujourd'hui son
talon d'Achille. Jusqu'ici, l'alliance pétrole contre protection entre Washington et Riyad,
scellée en 1945 par le pacte de Quincy, garantissait la sécurité du royaume. Or, cette entente
est remise en cause par les formidables réserves de gaz de schiste désormais exploitées aux
États-Unis. L'entrée sur le marché du pétrole américain explique d'ailleurs en partie la chute
vertigineuse des cours du brut, qui coûte très cher au royaume : Riyad prévoit un déficit
budgétaire de 38,6 milliards de dollars pour l'année 2015. Si les formidables réserves
saoudiennes en liquidités (environ 800 milliards de dollars) accordent indéniablement un
sursis à la monarchie, une crise prolongée menacerait, à terme, le pacte rente pétrolière contre
paix sociale entretenu avec sa population. Car, contrairement au Qatar et aux Émirats arabes
unis, l'Arabie saoudite est un pays fortement peuplé (21,3 millions de Saoudiens), jeune (47 %
de la population a moins de 25 ans) et lourdement frappé par le chômage (25 % de chômeurs).
Une bombe sociale à retardement que la gérontocratie saoudienne ne peut se permettre
d'ignorer. Dans ce contexte explosif, la monarchie Saoud n'a pas le droit de rater sa
succession. "Pour faire face aux défis régionaux comme internes, l'Arabie saoudite doit
absolument se métamorphoser en adoptant un système politique monocéphale autour d'une
personnalité nouvelle forte de la famille royale", insiste le spécialiste Nabil Mouline. Une
obligation pour le royaume, compte tenu de l'âge avancé des deux princes héritiers - Salmane,
77 ans, et Moqren, 69 ans -, et surtout de la lutte déjà acharnée que se livre en coulisse la
pléiade de petits-fils de la troisième génération Saoud. Dans le cas contraire, la gérontocratie
pourrait signer son arrêt de mort.
(*) Nabil Mouline, auteur de Histoire de l'Arabie saoudite (éditions Flammarion).
THEME 2 - 3 : UE : poursuite de la politique de sanctions contre la Russie (Varsovie) Source, journal ou site Internet : RIA Novosti
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
© Flickr/ Gwenael Piaser
Les pays de l’Union européenne ont convenu de la nécessité de poursuivre la politique de
sanctions à l'encontre de la Russie, a annoncé lundi le chef de la diplomatie polonaise
Grzegorz Schetyna, cité par EUObserver. "Nous avons été unanimes à décider de ne pas
changer de politique à l'égard de la Russie", a déclaré le ministre à l'issue de quatre heures de
discussion au sein du Conseil de l’Union européenne. La chef de la diplomatie européenne
Federica Mogherini a déclaré auparavant que les ministres des Affaires étrangères des pays de
l'UE n'adopteraient pas de décisions sur les sanctions contre la Russie, mais poursuivraient la
discussion déjà engagée et prépareraient des décisions pour les futures rencontres
européennes. Des sanctions ont été adoptées par l'Occident en représailles à la position de
Moscou sur la crise en Ukraine. La Russie a pour sa part déclaré qu'elle n'était pas impliquée
dans le conflit intérieur ukrainien et qu'elle souhaitait voir ce pays surmonter la crise politique
et économique.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : En 2016, les 1% les plus riches détiendront plus de la moitié du patrimoine mondial Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 19 janvier 2015
Auteur :
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les richesses dans le monde se concentrent de plus en plus aux mains d'une petite élite
fortunée, selon Oxfam. L'ONG réclame un sommet mondial sur la fiscalité.
«Les richesses dans le monde se concentrent de plus en plus aux mains d'une petite élite
fortunée», indique le dernier rapport de l'ONG Oxfam. Dans cette étude intitulée «insatiable
richesse: toujours plus pour ceux qui ont déjà tout», l'organisation internationale tire la
sonnette d'alarme. En 2016, les 1% les plus riches de la population mondiale posséderont plus
de patrimoine que les 99% restants, affirme l'ONG. «La part du patrimoine mondial détenu
par les 1% les plus riches est passée de 44% en 2009 à 48% en 2014, et dépassera les 50% en
2016», précise-t-elle. Trois grands secteurs sont dans l'œil de l'organisation. «Les riches ont
fait fructifier leur fortune grâce aux activités et aux intérêts perçus dans quelques secteurs
économiques importants», explique le rapport. Le secteur de la finance et de l'assurance, celui
de la santé et le secteur pharmaceutique sont les principaux secteurs à avoir contribué à
l'accumulation des richesses des milliardaires.
Des activités de lobbying pour faire fructifier leurs intérêts
«Ce sont des secteurs puissants depuis un moment, note Manon Aubry, responsable de
plaidoyer sur les questions de justice sociale et d'inégalités à Oxfam. L'enrichissement de ces
quelques secteurs est un phénomène international, ces entreprises ont des intérêts à défendre
car elles ont une masse financière importante». L'organisation internationale pointe
également du doigt le manque de transparence des activités de lobbying de ces entreprises.
«Elles investissement un maximum de ressources pour influencer les règles, de façon à ce
qu'elles leur soient favorables», explique Manon Aubry. Outre un meilleur encadrement de
ces activités, l'ONG souhaite que la lutte contre les inégalités économiques extrêmes figure
«comme un des objectifs de l'agenda post-2015». Présente lors du forum économique
mondial de Davos qui s'ouvrira mercredi en Suisse, la directrice générale de l'ONG, Winnie
Byanyima, appelle les dirigeants du monde entier «à mettre en œuvre des politiques de
redistribution de l'argent et du pouvoir de quelques privilégiés au plus grand nombre». Elle
réclame également l'organisation d'un sommet mondial sur la fiscalité pour «réécrire les règles
fiscales internationales».
THEME 3 - 2 : Le premier B2M prend forme chez Piriou
Source, journal ou site Internet : Mer et Marine
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
Le premier des trois nouveaux bâtiments multi-missions (B2M) de la Marine nationale prend
forme au chantier Piriou de Concarneau. Après la découpe de la première tôle, le 25 avril
dernier, la mise sur cale est intervenue un mois plus tard. Compte tenu de la charge de travail
du site, mobilisé par la réalisation du navire d'exploration commandé par François Fiat et dont
la mise à l'eau approche à grands pas (voir notre article sur le sujet), une partie des blocs
constituant le premier B2M a été réalisée à Gdansk, en Pologne. Transportés sur une barge,
ces blocs sont arrivés à Concarneau fin août. Une fois l’assemblage achevé, le B2M sera mis à
l’eau puis, à l’issue de son armement à quai, débutera ses essais en vue d’une livraison en fin
d’année à la Direction Générale de l’Armement, qui a notifié le contrat le 30 décembre 2013.
La Marine nationale, de son côté, prévoit une mise en service de son premier B2M début
2016. Le bâtiment, qui sera basé à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, sera suivi la même année
par ses deux sisterships, qui rejoindront Papeete (Polynésie Française) et Fort-de-France
(Martinique). Destinés à remplacer les bâtiments de transport léger (Batral), les B2M sont des
navires hauturiers de 65 mètres de long et 2300 tonnes de déplacement en charge. Alors que le
contrat notifié fin 2013 comprend une option pour une quatrième unité, le maintien en
condition opérationnelle des bâtiments sera assuré, pendant leurs six premières années de
service, par DCNS.
THEME 3 - 3 : Rafale et Frégates FREMM : l’Egypte et la France proches d’un accord Source, journal ou site Internet : La Tribune
Date : 17 janvier 2015
Auteur : Michel Cabirol Adressé par François Jouannet
L'Egypte pourrait prochainement s'offrir des Rafale et
des frégates FREMM Les deux pays seraient proches d'un accord pour la vente d'une
vingtaine de Rafale et de deux frégates multi-missions FREMM. Des contrats estimés entre 5
et 6 milliards d'euros.
Ce serait la très bonne nouvelle de ce début d'année pour les industriels de l'armement
français. La France et l'Égypte seraient proches d'un accord pour la vente de deux frégates
multimissions FREMM et d'une vingtaine d'avions de combat Rafale à l'armée égyptienne
armés de missiles de MBDA. Selon des sources concordantes, une délégation du Trésor s'est
rendue en début de semaine au Caire pour évaluer la garantie de l'Égypte en cas d'un accord
avec les industriels français. Et visiblement les Égyptiens ont répondu positivement aux
questions et surtout aux attentes de la délégation française. D'autant que la France a demandé
de son côté à la Coface de faire un nouvel effort pour faciliter le contrat. Dans la foulée de la
visite du Trésor, les PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, de DCNS, Hervé Guillou, et du
missilier MBDA, Antoine Bouvier, étaient jeudi au Caire pour faire avancer un accord avec
l'Égypte, voire finaliser les négociations, selon des sources concordantes. Des contrats
pourraient être signés rapidement si tout se déroulait conformément. Certains observateurs
visaient une signature d'ici à la fin du mois tandis que d'autres plus prudents dans quelques
semaines.
Une visite égyptienne de haut niveau à Paris
Après le départ le 19 décembre d'une délégation égyptienne de très haut niveau présente à
Paris pendant dix jours, il existait pourtant un sentiment très mitigé sur le résultat de cette
visite. Certains industriels s'interrogeaient même sur un mauvais remake du Maroc quand la
France avait perdu un contrat Rafale imperdable. Car la délégation égyptienne est repartie
sans un accord formel sur le financement qu'elle était pourtant venue chercher à Paris pour 23
Rafale et deux frégates multimissions FREMM. Soit une opération évaluée entre 5 et 6
milliards d'euros. En arrivant en France, la délégation avait pourtant pour objectif de conclure.
C'était en tout cas le vœu du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui était venu en visite
officielle en Paris fin novembre. Si l'Égypte devenait le premier client du Rafale, elle
coifferait sur le poteau d'arrivée le Qatar et l'Inde, où des problèmes de garantie des appareils
demeurent. Même s'il faut rester dans ce type de négociations prudent, très prudent. C'est
indéniable le Rafale est à la mode actuellement mais il reste encore à Dassault Aviation à
signer ce fameux premier contrat tant attendu. Une chose est sure Le Caire est diablement
intéressé par le Rafale (entre 23 et 26 avions de combat, selon les sources interrogées). Un
contrat évalué à 3,6 milliards d'euros environ.
THEME 3 - 4 : Recherche spatiale : Israël lancera ses nano-satellites depuis Kourou Source, journal ou site Internet : Newsroom
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Développés par le Technion, ils auront pour mission de contribuer à identifier des signaux de
personnes disparues ou en détresse
Mis au point par le Technion (Israel Institute of Technology), de Haifa, en coopération avec
les sociétés d’armement, Rafael et Israel Aerospace Industries, et sous le haut patronage de
l’Agence spatiale d’Israël, les nano-satellites constituent l’élément phare du programme
spatial israélien. Israël a l’ambition de capter dans ce domaine 5 % de l’industrie spatiale
mondiale évaluée à 150 milliards de dollars. Pour y parvenir, les organisations publiques
privées israéliennes auront besoin d’investir 300 millions de shekels par an au cours des cinq
prochaines années. Le projet baptisé Samson est développé au Technion par une équipe de 40
personnes. Chaque satellite est construit à partir de six cubes dont le volume ne dépasse pas
10 centimètres cubes et pour un poids total de 8 kg rapporte Haaretz. Les recherches sont
dirigées par le professeur Pini Gurfil qui explique « qu’au cours des recherches, beaucoup de
progrès ont été réalisés concernant l’amélioration des algorithmes qui permettront la
coordination des vols ainsi que le montage du satellite. D’un point de vue technologique, la
compression de toutes ces informations dans un espace de la taille d’une boîte à chaussures
constitue à lui seul une percée ». Les trois satellites qui évolueront en orbite et en formation à
600 km au-dessus de la surface de la Terre permettront d’identifier des signaux de personnes
disparues ou en détresse. D’autres applications sont également envisagées comme
l’élaboration d’une plate-forme de communication rapide et de photographies à très haute
résolution. Selon le Pini Gurfil : « Nous savons qu’il y a des planètes similaires à la Terre hors
de notre système solaire. Mais nous ne savons pas si ces planètes abritent une forme de vie car
nous ne pouvons pas les photographier. Si nous avions un réseau de satellites avec de
meilleures capacités photographiques, nous pourrons prendre de telles photos. Un véritable
Graal ».
4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie
THEME 4 - 1 : KAORI, le RIMAP en action Source, journal ou site Internet : defenese.gouv.fr
Date : 19 janvier 2015
Auteur : asp Bourceret
Adressé par André Dulou
Du 8 au 12 décembre 2014, le régiment d’infanterie de marine du Pacifique – Nouvelle-
Calédonie (RIMaP-NC) a organisé et conduit l’exercice interarmes KAORI, dans le sud de la
Nouvelle-Calédonie.
La manœuvre a enchaîné une mise en place amphibie, du combat débarqué, un franchissement
de cours d’eau et un parcours de tir réel du niveau section. Pour réaliser leur mission, les
compagnies ont expérimenté l’emploi du groupe commando d’action par mer (GCAM),
groupe d’aide au déploiement spécialisé dans le domaine des infiltrations nautiques et formé à
partir des cadres du centre d’instruction nautique commando (CINC). Sa mission principale
était la reconnaissance tactique et le balisage de plage en liaison avec les plongeurs de la
Marine nationale. Cet exercice, qui a fait intervenir de nombreuses composantes des forces
armées en Nouvelle-Calédonie (FANC), a permis d’entretenir de nombreux savoir-faire
tactiques et techniques.
THEME 4 - 2 : La frégate Chevalier Paul effectue un tir Aster 30 Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 16 janvier 2015
Auteur : marine nationale
Adressé par André Dulou
Le 13 janvier 2015, en coordination avec la DGA, la frégate de défense aérienne Chevalier
Paul a effectué un tir de missile surface-air Aster 30.
Alors que le groupe aéronaval (GAN) constitué autour du Charles de Gaulle s’apprête à
rejoindre l’océan Indien pour assurer une mission de présence opérationnelle et de pré-
positionnement dans cette zone stratégique pour la France, l’ensemble de l’équipage du
Chevalier Paul a orienté tous ses efforts en vue de la réalisation de ce tir Aster. Le scénario
consistait à explorer les limites du domaine de discrimination du système d’armes de la FDA
afin d’identifier, entre deux pistes très proches, un aéronef ami et un ennemi, puis d’engager
ce-dernier. Ce tir a permis de confirmer les qualités exceptionnelles du système de défense
aérienne de zone des FDA. Ceci permettant aux frégates de défense aériennes Forbin et
Chevalier Paul, de conforter leur place parmi les meilleurs bâtiments anti-aériens. Fort de
cette réussite, le Chevalier Paul et son hélicoptère embarqué Caïman Marine, sont parés à
assurer l’escorte du GAN dans le cadre de la mission Arromanches. Frégate de défense
aérienne, le Chevalier Paul est un condensé de technologies et de capacités militaires de
pointe. Escorte préférentielle des porte-avions, que ce soit le Charles de Gaulle ou, très
régulièrement, les porte-avions américains, le Chevalier Paul assume toutes les missions de
protection, de l’escorte rapprochée à la maîtrise élargie de l’espace aéromaritime.
THEME 4 - 3 : En route avec des transporteurs des armées Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 19 janvier 2015
Auteur : armée de l’air
Adressé par André Dulou
Situé en région parisienne, le centre des transports et transits de surface (CTTS) achemine par
voie de surface, en permanence et sans délai, tout type de matériels au profit des organismes
du ministère de la Défense. Les aviateurs jouent un rôle central au sein de cette entité
interarmées. Illustration.
Une demande vient d’arriver : elle est à destination d’un théâtre d’opérations extérieures.
C’est une demande urgente de transport ! Un avion de chasse Rafale est immobilisé au sol,
dans l’attente d’une pièce de rechange. Sur le camp de Linas-Montlhéry (91), lieu
d’implantation du centre des transports et transits de surface (CTTS), la nuit est installée
depuis longtemps. Pourtant, des spécialistes de ce centre interarmées réceptionnent
immédiatement la demande. En permanence, le personnel du CTTS est capable de répondre
aux besoins urgents des armées. La pièce de rechange est identifiée. Elle se trouve dans un
entrepôt du détachement « air » 273 de Romorantin (41). Aussitôt, un conducteur d’astreinte
est mobilisé. Sa mission : acheminer la pièce vers la base aérienne 123 d’Orléans (45) d’où un
avion de transport A400M Atlas doit décoller le lendemain pour le théâtre d’opérations.
Malgré les délais contraints, la mission est remplie dans les délais impartis. Quelques heures
de vol plus tard, la pièce est réceptionnée à des milliers de kilomètres de la métropole. La
réparation du Rafale peut commencer ! Créé en 2008, aux ordres du centre de soutien des
opérations et des acheminements (CSOA), le CTTS est un organisme interarmées chargé de
l'organisation et de la conduite des transports de fret au profit de l'ensemble des organismes
du ministère de la Défense, principalement en métropole. Il s'agit d'un «guichet unique» vers
lequel convergent les demandes de transport des bénéficiaires. « Le CTTS est en quelque sorte
un « couteau suisse » à la disposition du ministère de la Défense, explique le colonel Jean-
Jacques Chevalier, commandant le CTTS. Selon les besoins exprimés, nous pouvons réaliser
tout type de transport de surface : par voie routière, ferroviaire ou navigable en métropole et
parfois en Europe. » En 2013, le CTTS a transporté environ 200 000 tonnes de fret, parmi
lesquelles figuraient près de 9 000 matériels roulants, ainsi que 500 groupes turboréacteurs.
« Nos spécialistes savent déterminer quel type de transport est le plus efficient, détaille le
colonel. L’objectif permanent est de satisfaire les besoins des armées, tout en respectant
l’enveloppe budgétaire allouée. » Si la voie fluviale est peu utilisée, le chemin de fer est
privilégié pour ses capacités de transport importantes sur de longues distances, ainsi que sa
fiabilité et son respect de l’environnement. « Chaque année, la SNCF met à notre disposition
environ 200 trains pour le transport de matériels lourds comme les chars, explique le colonel
Chevalier. Lors du déclenchement de l’opération Serval en janvier 2013, nous avons
beaucoup utilisé la voie ferrée, d’autant que les conditions climatiques rendaient les routes
difficiles et dangereuses. »
Si le rail représente environ 30% du tonnage total transporté, la majorité du transport est
assurée par voie routière. Chaque jour, près de 200 camions sillonnent les routes de France et
d’Europe. « Nous disposons d’une gamme de véhicules très complète : super poids lourds,
porte-chars, porte-réacteurs, véhicules de transport de munitions et de matières dangereuses,
etc., précise le chef du CTTS. Ces moyens sont concentrés sur sept plateformes interarmées
(PFIA) et dans les régiments de transport de l’armée de terre. Quatre PFIA dépendent de
l’armée de terre ; trois autres sont du ressort de l’armée de l’air, à Romorantin, Istres et
Mérignac. » Au quotidien, le CTTS assure des transports de soutien « courant » par des
liaisons régulières. Il s’agit d’un ravitaillement « routinier » composé d’effets divers
(habillement, pièces de rechange automobiles, matériel aéronautique…). Le centre réalise
aussi des transports à la demande, directement de l’expéditeur au destinataire. Enfin, le CTTS
peut aussi, dans certains cas, faire appel à des prestataires de service privés (dans le cas des
petits volumes notamment). Tourné vers l’avenir, le CTTS s’adapte à l’évolution des besoins
de la Défense. « Rien n’est figé, affirme le colonel Chevalier. Nous allons ainsi bientôt
bénéficier d’un nouveau système d’information logistique appelé SILRIA en remplacement de
SILCENT, le système actuel. Nous travaillons aussi à une meilleure gestion des containers de
transport et nous sommes intégrés aux réflexions sur la logistique liée au maintien en
condition opérationnelle (supply chain MCO). Nous cherchons à améliorer encore les délais
de livraison des pièces de rechange, en repensant la gestion de nos plateformes et de nos
lignes régulières. » L’armée de l’air occupe une place centrale dans ces projets. À terme, la
base de Romorantin doit ainsi s’affirmer comme la plateforme centrale du transport et du
transit national.
Portrait : Un aviateur au cœur des transports terrestres
Le centre des transports et transits de surface (CTTS) compte une majorité de militaires de
l’armée de terre. Pour leur part, les aviateurs représentent 20% des effectifs. Focus sur l’un
d’entre eux : l’adjudant-chef Tony.
« Je suis adjoint au chef du centre opérationnel, entité au cœur du CTTS. Nous nous trouvons
dans un vaste open space où l’activité est continue. Nos camions ne s’arrêtent jamais ! Avec
le chef, nous sommes responsables de l’organisation et de la répartition de l’activité au sein
des cellules du centre opérationnel. Dans notre travail, la réactivité est primordiale,
notamment en cas de demandes urgentes de transport. Cela fut notamment le cas au début de
l’opération Serval en janvier 2013. Quatre personnes étaient chargées de répondre, de jour
comme de nuit, au flux ininterrompu de demandes nous parvenant. Ce métier est exigeant ;
mais il est aussi gratifiant. Nous savons que les forces sont tributaires des matériels que nous
devons acheminer. Nous participons également directement aux opérations extérieures. En
permanence, environ 10% du personnel du CTTS est déployé au sein de détachements de
transit interarmées de surface (DETIS) œuvrant partout dans le monde. Ici, quelle que soit la
couleur de l’uniforme, nous contribuons tous aux missions qui nous sont confiées. »
THEME 4 - 4 : Ravivage de la flamme Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 19 janvier 2015
Auteur : service de santé des armées
Adressé par André Dulou
Jeudi 15 janvier, le médecin général des armées Jean-Marc Debonne, directeur central, a
déposé une gerbe et ravivé la Flamme sur la tombe du soldat Inconnu, avant de prononcer ses
vœux au SSA pour 2015 à l’école du Val-de-Grâce.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Quatre mois après le début de l’offensive, la bataille de Kobané a freiné l’élan de l’EI en Syrie Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les jihadistes du groupe «Etat islamique» ont été arrêtés dans leur expansion à Kobané,
province kurde de Syrie
Les frappes de la coalition internationale à Kobané ont donné un coup de frein aux
ambitions du groupe Etat islamique (EI) de prendre cette ville kurde et à ses rêves
d'expansion en Syrie, selon des experts.
Quatre mois après le début de l'offensive de l'EI, à la mi-septembre, les forces kurdes ont
repris le gros de cette ville frontalière de la Turquie, appuyées par les raids aériens de la
coalition menée par Washington depuis le 23 septembre. L'EI ne détiendrait plus que 20% de
Kobané (nom kurde d'Aïn al-Arab), notamment dans l'est et le sud, selon l'Observatoire syrien
des droits de l'Homme (OSDH, basé en Grande Bretagne). En perdant plus de 1.000 jihadistes
dans cette bataille qui a fait jusqu'à présent 1.600 morts, l'EI a payé cher sa détermination à
conquérir cette ville devenue le symbole de la lutte contre ce groupe extrémiste qui contrôle
de larges territoires en Syrie et en Irak. «Tout le monde sait désormais que Kobané est le lieu
où les Kurdes ont stoppé l'avancée de l'EI», affirme, cité par l'AFP, Mutlu Civiroglu,
spécialiste des affaires kurdes basé à Washington. «Les jihadistes y ont perdu des centaines de
combattants, des millions de dollars en armes et leur image d'invincibilité». Les frappes
quotidiennes de la coalition sur les positions jihadistes dans et autour Kobané ont joué un rôle
déterminant, souligne Thomas Pierret, spécialiste de la Syrie. «75% de toutes les frappes
américaines en Syrie ont été sur Kobané. Vous donnez à n'importe quelle force au sol un tel
appui aérien et elle prendra le dessus», selon lui. Pour un militant kurde à Kobané, Mustefa
Ebdi, «l'EI ne s'attendait pas à une campagne aérienne aussi intense», comme en témoigne la
découverte de «dizaines de corps de jihadistes dans les quartiers libérés». Sans ces frappes,
l'EI, qui tenait plus de la moitié de Kobané en novembre, «aurait pris complètement la ville
car il avait les moyens de concentrer plus de forces que les Kurdes», explique M.Pierret. Les
combattants des YPG, la principale milice kurde syrienne qui défend Kobané, «n'avaient pas
l'armement sophistiqué de l'EI», précise M. Civiroglu, selon qui «les frappes les ont aidés en
limitant la mobilité de l'EI et sa capacité d'attaque». A Kobané, les jihadistes ne se trouvaient
pas non plus dans un «milieu familier» comme dans d'autres villes où ils avaient des
informateurs de l'intérieur, selon l'expert. Les Kurdes étaient de plus préparés mentalement à
l'assaut et ont bénéficié du soutien des peshmergas irakiens. Désormais en position de force,
«les Kurdes avancent selon un plan de grignotage' bien clair, rue par rue, vers l'est et le sud»
où se concentre l'EI, indique Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'OSDH. Malgré leur
recul, les jihadistes semblent garder un esprit combatif. «Les jihadistes vétérans ont remplacé
les plus jeunes. Ils ne veulent pas lâcher prise», signale M.Civiroglu. Car, comme l'a tweeté
vendredi un sympathisant de l'EI, Abou Abdallah al-Chami, Kobané, est «l'une des plus
importantes batailles» du groupe depuis son apparition en plein conflit syrien en 2013. Un
autre sympathisant affirmait samedi que «malgré tous les mensonges des médias, la vérité est
que Aïn al-Islam (Kobané) est en majorité aux mains de l'EI en dépit de l'aide aérienne» aux
YPG. «Ce qui me frappe, c'est leur déni. Ils ne reconnaissent pas qu'ils reculent et continuent
à mettre en scène leur contrôle», affirme M.Pierret. Au-delà de Kobané, les frappes ont mis un
frein, du moins pour le moment, aux ambitions de l'EI d'étendre son influence en menant de
nouvelles offensives, notamment dans la province septentrionale d'Alep. Car «une partie de
leurs forces sont immobilisées près de Kobané», explique M.Pierret. Mais l'expert souligne sa
capacité de résistance du groupe extrémiste sunnite à la puissance de feu de la coalition dans
les régions qu'il contrôle. La bataille de Kobané «a été un coup dur à leur rêve d'expansion»,
souligne M.Civiroglu. «Au lieu d'en être le grand prix, elle s'est retournée contre eux comme
un boomerang».
THEME 5 - 2 : Alors que le Tchad déploie son armée au Cameroun, l’Afrique centrale se mobilise contre Boko Haram
Source, journal ou site Internet : Liberté
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Amar R
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Manifestation à N'Djamena, au Tchad, le 17 janvier 2015. ©D. R.
Le Tchad a déployé son armée pour combattre Boko Haram au Cameroun et au
Nigeria, tout en appelant les pays d'Afrique centrale à former une “large coalition” pour
lutter contre cette menace de plus en plus dangereuse de ce groupe, auteur de
nombreuses exactions au Nigeria et au Cameroun.
Un impressionnant convoi de 400 véhicules militaires tchadiens parmi lesquels des chars, des
véhicules blindés ainsi que de nombreux pick-up transportant des soldats a pénétré samedi au
Cameroun, avec l'objectif de combattre le groupe islamiste nigérian Boko Haram, contre
lequel le président tchadien Idriss Deby a réclamé une “coalition” des Etats d'Afrique
centrale. La veille, au moins deux autres convois militaires avaient quitté la capitale
tchadienne en direction du sud mais en restant en territoire tchadien, pour sans doute franchir
la frontière près de Maroua. Le président tchadien a accompagné ses troupes jusqu'à la
frontière, assurant qu'elles seraient “opérationnelles dimanche”. Il a aussi appelé les autres
pays de la CEEAC (Communauté économique des Etats d'Afrique centrale) à former une
“large coalition” pour lutter contre la menace de plus en plus dangereuse que constitue Boko
Haram, qui a lancé une offensive d'envergure en janvier dans le nord-est du Nigeria, qui a
multiplié les incursions en territoire camerounais et à la frontière tchadienne, et dont les
combattants sont également présents à la frontière du Niger. Ce déploiement des forces
tchadiennes et l’appel fait aux pays de la région surviennent dans un contexte de mobilisation
des pays du bassin du lac Tchad. “Les chefs d’Etat de la commission du bassin du lac Tchad
(CBLT – qui regroupe le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Cameroun, la Centrafrique et la
Libye, accompagnés en plus du Bénin) tiendront dans ce sens une réunion demain, 20 janvier,
à Niamey (Niger) pour l’opérationnalisation des actions”, révèle le colonel Mohamad Idriss,
directeur du cabinet du ministre de la Défense nationale du Tchad. Le Tchad, rappelle-t-on,
fait partie de la force régionale formée pour lutter contre Boko Haram, qui était basée à Baga.
Mais le Tchad comme le Niger en avaient retiré leurs soldats avant l'attaque de Boko Haram
le 3 janvier. Ces soldats qui avaient combattu les groupes terroristes au Mali ont été accueillis
en héros en septembre. Samedi matin, des dizaines de milliers de personnes ont encore défilé
à N'Djamena, en soutien à l'armée tchadienne. La communauté internationale et l'Afrique
semblent aussi se mobiliser sur le dossier, puisque le président français François Hollande et
le secrétaire d'Etat américain John Kerry ont dénoncé cette semaine “les crimes contre
l'humanité” commis par Boko Haram, alors que la sous-secrétaire générale de l'ONU, Leila
Zerrougui, a appelé vendredi à une “réponse régionale”. Le président ghanéen John Dramani
Mahama, qui préside la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), a
déclaré vendredi espérer parvenir à “un plan d'action spécifique pour en finir avec le problème
du terrorisme sur le continent”. Selon Amnesty International, l'attaque de Baga est “la plus
grande et la plus destructrice” jamais perpétrée par Boko Haram depuis le début de son
insurrection en 2009. Celle-ci a fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de déplacés.
THEME 5 - 3 : Yémen: affrontements près du palais présidentiel à Sanaa Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
De violents affrontements ont éclaté ce lundi 19 janvier au matin autour du palais présidentiel
à Sanaa.REUTERS/Mohamed al-Sayaghi
Au Yémen, des affrontements ont éclaté tôt ce lundi matin, le convoi du Premier ministre a
essuyé des tirs. Khaled Bahah est sain et sauf, et il accuse les miliciens houthistes d’être à
l’origine de cette « tentative de meurtre ». Depuis leur entrée dans la capitale, Sanaa, en
septembre dernier, ces miliciens chiites ne cessent d’étendre leur influence et cherchent à
s’accaparer le pouvoir. En début d'après-midi, ils affirmaient même avoir pris une colline
surplombant le palais présidentiel. Une trêve est entrée en vigueur à partir de 13h30 TU entre
miliciens chiites et gardes du palais présidentiel à Sanaa, affirment les services de sécurité.
C’est sur son compte Twitter que le Premier ministre Khaled Bahah donne des détails sur
l'attaque de ce lundi 19 janvier. « Son convoi n’a pas essuyé une ou deux balles seulement »,
écrivent aussi des ministres de son gouvernement sur les réseaux sociaux, « mais bel et bien
des tirs fournis ». Ce lundi matin, de violents affrontements ont également éclaté dans le
quartier du palais présidentiel et à quelques mètres à peine de la résidence du président Abd
Rabbo Mansour Hadi. Une véritable bataille en pleine ville entre les rebelles houthistes d’un
côté et les forces de sécurités de l’autre. Les habitants de ces quartiers n’ont pas eu le choix :
ils ont dû quitter cette zone en toute urgence. En début d'après-midi, ce lundi, les miliciens
affirmaient avoir pris le contrôle d'une colline stratégique qui surplombe le palais présidentiel.
Depuis septembre dernier, ces membres du groupe Ansar Allah ne cessent d’étendre leur
influence dans tout le pays. Les Houthistes se disent opposés au projet de Constitution
proposé par les autorités actuelles. Un Yémen fédéral découpé en six régions ne semble pas
leur convenir. Pourtant ces miliciens ont signé un accord avec le pouvoir central. Cet accord
prévoit l’arrêt des hostilités et la formation d'un nouveau gouvernement dans lequel ils seront
représentés.
THEME 5 - 4 : Quelque 700 soldats russes sont entrés en Ukraine Source, journal ou site Internet : La libre Belgique
Date : 19 janvier 2015
Auteur : AFP
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les autorités ukrainiennes ont affirmé lundi que deux groupes de soldats russes, représentant
environ 700 hommes au total, étaient entrés en territoire ukrainien pour aider les rebelles
prorusses de l'Est du pays. "Ce matin, deux groupes des forces armées de la Fédération de
Russie ont franchi la frontière" dans la partie sous contrôle rebelle, a assuré à l'AFP un porte-
parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko, en précisant que chacun de ces groupes comptait
de "300 à 350 soldats".
Un hôpital touché par des tirs de roquettes dans le centre de Donetsk
Un hôpital a été touché lundi à la mi-journée par des tirs de roquettes dans le centre-ville de
Donetsk, dans l'Est séparatiste de l'Ukraine, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.
Ce bombardement a fait six blessés, à savoir un médecin et cinq patients, selon le ministère
des Situations d'urgence de la "république" rebelle de Donetsk. Les vitres de l'hôpital ont été
soufflées et l'impact des tirs était visible devant l'entrée de l'établissement, d'après les
journalistes sur place. Ce bombardement, dans le quartier de Kalininski, a également touché
une université située en face. "Des roquettes sont tombées sur la fenêtre. Par miracle, quinze
minutes auparavant, les étudiants étaient sortis de la salle. Vous imaginez ce qu'il se serait
passé s'ils avaient encore été à l'intérieur ?", a raconté Larissa Poliakova, une responsable du
ministère séparatiste de l'Education présente dans l'université. "Il n'y a pas d'objectifs
stratégiques, aucune installation militaire. Je ne comprends pas pourquoi ils tirent ici. Il n'y a
que des universités, un hôpital, des magasins... C'est bien loin de la guerre", a-t-elle ajouté. Ce
bombardement intervient sur fond de net regain des violences dans l'est de l'Ukraine depuis
une dizaine de jours. D'intenses combats ont notamment opposé de jeudi à dimanche soir
l'armée ukrainienne aux séparatistes prorusses autour de l'aéroport de Donetsk. La nuit de
dimanche à lundi et la matinée de lundi ont été marquées par une certaine accalmie.
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Le rire de Bachar Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Nagib Aoun
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Toujours la Syrie, toujours le jihadisme terroriste et le constat toujours vérifié d'un total
cafouillis. La France a raison de le dire et de le répéter ; François Hollande a tout à fait raison
de rappeler que l'Occident a été en deçà de ses responsabilités, que ses alliés lui ont tourné le
dos à l'heure des décisions et qu'ils portent la responsabilité des dérives qui ont suivi : « Je
continue de regretter que la communauté internationale n'ait pas agi en temps voulu pour faire
cesser les massacres en Syrie et empêcher les extrémistes de gagner encore du terrain. »
Le président français ne démérite pas lorsque, à partir du porte-avions Charles-de-Gaulle, il
tance quasiment ses partenaires de la coalition militaire : « C'est début septembre 2013 que la
communauté internationale aurait dû déjà réagir. La France était prête, les ordres avaient été
donnés, mais une autre voie a été préférée. Nous en voyons aujourd'hui les résultats », a-t-il
asséné. Pour rappel seulement : alors que l'opinion publique mondiale, bouleversée au vu des
massacres commis par le régime de Bachar el-Assad, appelait de ses vœux une opération
militaire qui libérerait les Syriens du joug de l'oppression ; alors même que Paris, Londres et
Washington s'étaient déjà entendus sur l'opération punitive et sur son timing, Cameron et
Obama ont tourné casaque au dernier moment prétextant l'absence d'un feu vert de leurs
Parlements respectifs... Arguments fallacieux quand on sait que toutes les mesures militaires
avaient déjà été prises pour lancer l'attaque et que les bombardiers français n'attendaient plus
que le feu vert de leur commandement pour décoller. Le président Hollande ignorait alors que
Moscou avait déjà mis Washington au parfum au sujet de l'accord intervenu avec Damas sur
le démantèlement de l'arsenal chimique syrien : non à l'assassinat par le gaz, mais permission
accordée pour poursuivre le massacre par les moyens militaires classiques, barils d'explosifs
compris... Obama, qui une semaine plus tôt avait accusé Damas d'avoir violé toutes les lignes
rouges, rangeait déjà sa tenue de combat alors que Hollande attendait encore son appel pour
appuyer sur le bouton déclencheur de l'opération militaire... On serait frustré et en colère pour
moins et le locataire de l'Élysée ne s'est pas privé de le rappeler à l'heure où la France est
frappée au cœur, où la Belgique, elle aussi, est entraînée dans la spirale du terrorisme, celui-là
même que les folles exactions du régime assadiste ont alimenté et exacerbé au fil des ans,
barbarie étatique et barbarie jihadiste se nourrissant l'une de l'autre. Les États-Unis ont-ils
manifesté un quelconque remord suite aux multiples déconvenues et autres tragédies
successives ? Nullement ! Mais ne soyons pas trop injustes : le Pentagone vient d'annoncer
l'envoi d'un millier d'instructeurs militaires auprès de l'opposition modérée syrienne. Dans
quel but ? Mais, pardi, pour l'aider à mieux combattre les jihadistes de l'État islamique alors
qu'elle est elle-même progressivement décimée par les hordes du régime assadiste !
Realpolitik, pourrait évidemment alléguer l'administration américaine, mais la réalité est là et
elle est peu réjouissante : une guerre qui se prolonge en Syrie et en Irak, une hydre islamiste
qui étend ses tentacules en Afrique et la psychose du terrorisme qui gagne toute l'Europe.
C'est dans ce contexte pour le moins explosif que Barack Obama s'est transformé en donneur
de leçons, appelant les pays européens « à essayer de mieux intégrer la communauté
musulmane ». « Notre principal avantage aux États-Unis, a-t-il cyniquement noté, est que
notre population musulmane, elle, n'a aucun problème à se sentir américaine. » Le patron de
la Maison-Blanche a eu quand même la décence de ne pas identifier le destinataire de ses
flèches acérées. À Damas, entre-temps, Bachar el-Assad éclate de rire et se gausse de tout et
de tous : « Les dirigeants occidentaux sont myopes et étroits d'esprit ; finiront-ils, un jour, par
comprendre que j'ai toujours eu raison ? » Rideau...
P.-S. : un rideau qui ne se ferme que pour se lever sur de nouvelles catastrophes, sur
l'annonce de guerres à venir comme celle qui pourrait mettre aux prises, une fois de plus,
Israéliens et combattants du Hezbollah... toujours à partir de la Syrie, toujours pour essayer
de sauver le soldat Bachar !
THEME 6 - 2 : Monde musulman : « Charlie Hebdo », la caricature et les mauvais prétextes Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Mireille Duteil Adressé par Jean-François Mazaleyrat
À Karachi, Alger, Niamey ou encore Nouakchott, les rues se sont enflammées. Mais pas
sûr que les caricatures du Prophète en soient vraiment la cause…
Au Pakistan, les manifestants ont brûlé des drapeaux français et
l'effigie de François Hollande. © BANARAS KHAN / AFP
À première vue, cela ressemble à une répétition de 2006 lorsque la publication de caricatures
injurieuses du Prophète dans un journal danois, publiées, entre autres, par Charlie Hebdo,
avait mis le feu aux poudres dans de nombreux pays musulmans. Cette fois-ci, c'est la
publication du nouveau numéro de Charlie Hebdo, montrant le Prophète pleurant en une et
déclarant que "tout est pardonné", qui est considéré comme une provocation envers les
musulmans, voire un blasphème. À Karachi, Téhéran, Amman, Alger, Le Caire, Niamey,
Nouakchott, Dakar... les rues se sont enflammées, plus ou moins sérieusement, ces derniers
jours. Dans la quasi-totalité des pays musulmans, le numéro de Charlie Hebdo a été interdit à
la vente, même au Sénégal, qui se dit une "République laïque", mais compte 90 % de
musulmans. Il n'est pourtant pas sûr que ces explosions de colère soient toutes d'ordre
religieux. Dans nombre de pays, au-delà de la publication de la caricature du Prophète, c'est la
France qui est d'abord visée. On a brûlé des drapeaux français comme on le faisait hier des
drapeaux américains, à Téhéran et Karachi, mais aussi à Dakar et à Niamey. Pour certains, la
France est désormais vue comme le symbole d'un Occident détesté ; un pays militairement
impliqué sur différents champs de bataille en pays musulmans. Peu leur importe qu'au Mali,
sans l'intervention française de janvier 2013, Bamako serait tombée aux mains d'Aqmi et que
les Maliens de Tombouctou et de Gao, entre autres, ont applaudi ceux qui étaient venus les
libérer des châtiments corporels, de la lapidation et de l'interdiction de l'école pour les filles.
Prétexte en or
Les extrémistes religieux les plus anti-occidentaux estiment qu'ils ont une revanche à prendre
sur la France et un défi à lancer aux présidents musulmans arabes et africains qui se sont
permis, en venant manifester à Paris contre le terrorisme, de choisir le soutien à un chef d'État
occidental plutôt que le respect strict de leur religion. La une de Charlie Hebdo, même si elle
est vue par certains comme sincèrement injurieuse, a été un prétexte en or pour reprendre
l'offensive. "Macky Sall est un hypocrite. Il ne devait pas participer à cette marche",
s'indignait vendredi à Dakar une jeune Sénégalaise citée par l'AFP, en parlant du chef de
l'État. C'est au Niger que les protestations ont été les plus violentes. Pays ami de la France (le
président Issoufou était à Paris), le Niger abrite aussi des militaires français de l'opération
Barkhane contre Aqmi au Sahel. À Zinder, deuxième ville du pays, qui compte depuis
longtemps une poignée de fondamentalistes wahhabites, puis à Niamey, la capitale, les
manifestations contre Charlie Hebdo ont fait dix morts, et quarante-cinq églises et lieux de
culte ont été brûlés, ainsi que des entreprises et des commerces appartenant à des Français (ils
étaient 1 650 fin 2013). Le 18 janvier une marche de l'opposition, prévue de longue date,
avait été interdite : quatre-vingt-dix personnes, dont un ministre, ont été interpellées pour
avoir protesté, non contre des caricatures, mais pour des raisons politiques et sociales.
"Mal vie"
D'Amman à Dakar, les manifestations officiellement religieuses ont été aussi des prétextes à
protester contre la "mal vie", selon la formule employée en Afrique, le chômage et la
corruption trop fréquente des responsables politiques. La corruption marche toujours de pair
avec la pauvreté du plus grand nombre. Autant de raisons de descendre dans la rue. Elles ne
doivent pas faire oublier qu'au-delà des bons ou des mauvais prétextes des extrémistes, la
laïcité à la française - qui ne s'installa pas sans mal dans notre pays, et dont découle la liberté
d'expression et de conscience, le droit au blasphème sans risquer la condamnation (il date de
la loi sur la presse de 1861 et n'existe pas, en théorie, en Alsace-Moselle) - est étrangère au
plus grand nombre des pays en terre d'islam. Des musulmans sont laïcs. Les sociétés et les
institutions des pays musulmans ne le sont pas. Elles l'étaient autrefois dans l'Irak de Saddam
Hussein, la Syrie d'Hafez el-Assad, voire l'Égypte de Nasser. C'était dans un autre siècle. On
ne peut pas faire comme si rien n'avait changé.
THEME 6 - 3 : Un drapeau français brûlé et remplacé par un drapeau marocain Source, journal ou site Internet : Le Point
Date : 19 janvier 2015
Auteur : AFP
Adressé par André Dulou
Le drapeau tricolore ornait la façade de l'école des Jardins de l'empereur, un quartier de
grands ensembles sur les hauteurs d'Ajaccio.
Le drapeau français brûlé par des Palestiniens qui protestent contre
les caricatures du Prophète en 2006 (photo d'illustration). © MOHAMMED ZAATARI / Sipa
Un drapeau français accroché au fronton d'une école maternelle d'Ajaccio a été brûlé et
remplacé par un drapeau marocain durant le week-end, a-t-on appris lundi de source proche
de l'enquête. Le drapeau tricolore ornait la façade de l'école des Jardins de l'empereur, un
quartier de grands ensembles à forte population d'origine maghrébine, sur les hauteurs
d'Ajaccio. L'emblème national était accroché entre ceux de l'Europe, bleu à étoiles dorées, et
de la Corse, à tête de Maure. Il a été décroché, brûlé et remplacé par un drapeau marocain
rouge frappé de l'étoile verte du royaume chérifien. Les débris du drapeau profané, qui
jonchaient le sol, et le drapeau marocain installé à sa place ont été découverts lundi matin lors
de la rentrée des classes par des enseignants. Une plainte a été déposée et une enquête ouverte
par la Direction de la sécurité publique de Corse-du-Sud qui a procédé aux premières
constatations. Des parents d'élèves rapidement informés sont venus apporter leur soutien aux
enseignants, déplorant la profanation du drapeau tricolore, ont indiqué des témoins.
Une infraction passible de 7 500 euros
Le recteur de l'académie de Corse, le directeur de cabinet du préfet de région et des élus se
sont immédiatement rendus sur place, de même qu'un représentant du conseil régional du
culte musulman, a-t-on appris auprès de la direction de l'école. Les enseignants ont été
appelés par les syndicats à débrayer une heure lundi en début d'après-midi par le Syndicat des
travailleurs corses. L'ensemble des syndicats d'enseignants devaient être reçus par le recteur
d'académie. Cette action n'a été ni signée ni revendiquée. Qualifiée d'outrage à un emblème
national, la destruction d'un drapeau français constitue depuis 2003 une infraction passible de
7 500 euros d'amendes et de six mois de prison si le geste a été perpétré en réunion. De
nombreux drapeaux tricolores ont été brûlés durant le week-end dans des pays musulmans,
notamment au Niger et au Pakistan, lors de manifestations anti-françaises et anti-chrétiennes
pour dénoncer les caricatures du prophète Mahomet dans le journal satirique Charlie Hebdo
dont la rédaction a été décimée par des terroristes islamistes lors d'une tuerie faisant 12 morts
le 7 janvier. La destruction de drapeaux français est très rare en Corse et elle n'est jamais
pratiquée lors de manifestations nationalistes. La destruction par le feu d'un emblème tricolore
sur le fronton de la mairie du village de Prunelli-di-Casaconi (Haute-Corse) en 2012, qui
n'avait été ni signée ni revendiquée, avait été qualifiée d'"atteinte aux valeurs de la
République" par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Manuel Valls.
THEME 6 - 4 : La une de « Fluide Glacial » n’amuse pas la Chine Source, journal ou site Internet : Libération
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La couverture du numéro 464 de («Fluide Glacial»)
«Péril jaune, et si c'était trop tard ?» : la une de Fluide Glacial ne fait pas du tout rire Global
Times, un journal officiel de la presse chinoise. On y voit un Français en béret qui conduit en
pousse-pousse un Chinois et une blonde sous le charme, dans les rues de Paris. Le Global
Times, proche du Parti communiste chinois, dénonce ce lundi la dernière couverture du
magazine satirique français Fluide Glacial dans un éditorial intitulé : «La vogue de la liberté
d’expression risque d’aggraver les conflits». «Quelle indécence, s'offusque le journal, peut-
être que ce magazine cherche à attirer l’attention du monde entier, en suivant l’exemple de
Charlie Hebdo». Face à ces critiques, Yan Lindingre, rédacteur en chef de «Fluide Glacial», a
répondu sur Le Plus de l'Obs. «A l’instar de Charlie, j’ai l’impression que nous pratiquons un
humour très français que je considère pour l’instant comme inégalé par les pays asiatiques»,
a t-il expliqué dans sa tribune. En s'adressant au président chinois Xi Jinping, il adopte un ton
moqueur : «Je viens d’ordonner le tirage d’un milliard d’exemplaires supplémentaire et vous
les envoie par avion cargo. Ça va nous rééquilibrer la balance des paiements et vous
détendre un peu les zygomatiques.» Depuis le mouvement «Je suis Charlie», né en réaction
aux attentats contre Charlie Hebdo, la presse chinoise critique la conception française de la
liberté d’expression : «On ne peut désormais que conseiller à la société française d’arrêter de
représenter l’image du prophète», écrit le Global Times.«Il est plus difficile pour les
musulmans de changer leur foi que pour l’Europe d’ajuster sa conception de la liberté
d’expression. Si les Français considèrent qu’un tel ajustement serait pour eux déchoir, alors
leur quête de liberté d’expression s’apparente à une religion», ajoute le quotidien chinois.
Sans viser spécifiquement la France, Hong Lei, un porte-parole du ministère chinois des
Affaires étrangères, a appelé «tous les pays» à faire preuve d’un «esprit d’ouverture et
d’intégration», en se «fondant sur le respect mutuel». La controverse entourant la une de
Fluide Glacial rappelle celle provoquée par «Les Chinois à Paris», une comédie de Jean
Yanne sur l’armée de Mao occupant Paris. Les autorités de la République populaire avaient
tout fait pour empêcher le tournage et sa sortie en 1974.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Résurgence du Jihadisme en Europe : en France comme en Belgique, la fin du mythe du « loup solitaire » Source, journal ou site Internet : L’Expression
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Les polices européennes sur les dents, à la chasse de cellules jihadistes
Les attentats à Paris et le démantèlement de cellules en Belgique font voler en éclats le
concept du «loup solitaire», qui se radicalise et passe à l'action seul, sans lien avec une
organisation jihadiste, estiment des experts.
Que ce soit les frères Kouachi, tueurs de Charlie Hebdo, Amédy Coulibaly, preneur d'otages
de l'épicerie casher à Paris, ou les autres jihadistes qui sont passés à l'action au cours des
dernières années dans des pays occidentaux, les enquêtes démontrent ou vont démontrer qu'ils
avaient tous un lien, plus ou moins ténu mais incontestable, avec des organisations ou la
mouvance islamiste radicale, engagée dans le «jihad» mondial, assurent-ils. «Le
démantèlement de réseaux constitués en France et en Belgique démontre une fois encore
l'inanité du mythe du loup solitaire''», assure, cité par l'AFP, Jean-Pierre Filiu, professeur à
Sciences Po à Paris. «Cette figure largement fantasmée est une création intellectuelle apparue
aux Etats-Unis lorsque la guerre globale contre la terreur'', lancée par l'administration Bush en
2001, donnait ses premiers signes d'essoufflement». «L'absence de cibles facilement
accessibles dans les terres de jihad amenait une cohorte de supposés experts (...) à alimenter la
thèse d'une menace diffuse. Cette construction d'un ennemi intérieur, par définition
insaisissable et omniprésent, tendait à justifier les dispositifs liberticides de type Patriot Act,
dont l'efficacité est pour le moins discutable», ajoute ce spécialiste du jihadisme. «Agiter le
spectre du loup solitaire'' ne sert qu'à semer la confusion et à éviter de désigner les vrais
responsables de la terreur, soit les donneurs d'ordre implantés au Moyen-Orient». Saïd et
Chérif Kouachi avaient été en contact avec Al Qaîda dans la péninsule arabique (Aqpa),
considérée comme la franchise la plus dangereuse du réseau créé par Oussama Ben Laden.
Quant à Amédy Coulibaly, il s'est réclamé du groupe Etat islamique (EI). «Coulibaly, même
s'il semble qu'il n'ait pas eu de contact direct avec Daech (acronyme de l'EI), s'est fait leur
bras armé», explique Louis Caprioli, ex-chef du contre-terrorisme à la DST. «Il s'est inspiré
de leurs menaces contre la France, en a fait son combat (...) C'est la force du discours
jihadiste: il pousse à des opérations suicide des gens qui deux mois auparavant n'y auraient
pas pensé. Leur manipulation des esprits est exceptionnelle». Pendant longtemps l'exemple
ultime du «loup solitaire» a été le major Nidal Malik Hassan, psychiatre de l'armée
américaine, qui en septembre 2009 a tiré sur une troupe de soldats sur la base de Fort Hood au
Texas, faisant 13 morts. S'il a bien agi seul, l'enquête a prouvé qu'il avait été en contact avec
Aqpa. «Derrière les attentats islamistes, on trouve toujours un donneur d'ordre», assure Jean-
Pierre Filiu. La façon dont ces ordres sont donnés peut varier: même si Al Qaîda ou l'EI, dans
leurs revendications, affirment souvent que «les héros» passés à l'action avaient reçu des
instructions précises, les enquêtes démontrant que les jihadistes ont été le plus souvent laissés
libres de choisir leurs cibles et leurs modes d'actions. Ils doivent aussi en assurer le
financement, qui ne représente jamais de grosses sommes. Pour le centre de réflexion new-
yorkais Soufan Group, il faudrait substituer au concept erroné de «loup solitaire» celui de
«loups connus», car il apparaît que la quasi-totalité des jihadistes qui passent à l'action étaient
connus, et souvent surveillés, par les forces de l'ordre. «Ces individus, qui agissent seuls ou en
petits groupes, étaient dans le collimateur de différentes agences et organisations», écrit-il
dans un rapport publié vendredi. «Cela illustre la difficulté qu'il y a à surveiller efficacement
des individus qui sont à la croisée de la criminalité et du terrorisme». «Il apparaît qu'en
Belgique les autorités ont exploité avec succès des renseignements sur les déplacements en
terre de jihad, des adeptes d'idéologies violentes avec des renseignements sur des individus
ayant des antécédents criminels, ce qui a permis de monter des opérations destinées à
empêcher de possibles attentats», selon ce rapport. «Il sera fondamental en 2015 et au-delà de
continuer à contrecarrer les plans des loups connus, à la croisée des idéologies extrémistes et
des comportements criminels».
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Pétrole : la France pourrait économiser 20 milliards d’euros en 2015 Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Hayat Gazzane
Adressé par André Dulou
La chute des prix du pétrole devrait considérablement impacter les déficit commercial. Crédits
photo : © Bernadett Szabo / Reuters/REUTERS L'Hexagone pourrait bénéficier d'un
allégement conséquent de sa facture énergétique si le baril de pétrole se maintient à son
niveau actuel. Par ricochet, le déficit commercial serait réduit de 17 milliards. Une manne
tombée du ciel. C'est ainsi que les analystes de Coe-Rexecode qualifient la chute vertigineuse
des prix du pétrole sous le seuil symbolique des 50 dollars le baril. La société, spécialiste de
l'information économique et sociale, a chiffré l'impact de cette dégringolade de l'or noir sur la
facture énergétique de la France. Cette dernière, qui s'est élevée en 2013 à environ 66
milliards d'euros, pourrait considérablement s'alléger. «Le baril de Brent, le plus importé, vaut
environ 42 euros aujourd'hui. S'il se stabilise à ce niveau tout au long de l'année 2015, on peut
envisager une économie de l'ordre de 20 milliards d'euros sur les importations de produits
bruts et raffinés si l'on reste sur les niveaux d'importations actuels», affirme Jean-Michel
Boussemart, délégué général de Coe-Rexecode. Les chiffres de 2013 - les derniers
disponibles avant la publication du bilan de 2014 le 6 février prochain- donnent un aperçu de
la dépendance française aux marchés pétroliers. Cette année là, les importations de brut se
sont élevées à 34,36 milliards d'euros pour 56 millions de tonnes importées, selon les
douanes, tandis que les importations de produits raffinés atteignaient, 29,134 milliards d'euros
pour 42,4 millions de tonnes. Les produits bruts (principalement les hydrocarbures naturels)
représentent les trois quarts du déficit énergétique tandis que les produits pétroliers raffinés et
le charbon en constituent le quart restant. Si l'hypothèse du baril à 42 euros se concrétise cette
année, l'ensemble du déficit commercial de la France devrait en profiter, ajoutent les
analystes, la facture énergétique représentant plus de 70% du déficit commercial total. Le
déficit du solde commercial extérieur serait ainsi réduit au total de 17 milliards d'euros cette
année par rapport à 2014, soit 0,8 point de PIB selon Coe-Rexecode. «Le recul de l'euro face
au dollar tempère l'effet positif de la baisse du baril car ce dernier est libellé en dollar sur les
marchés, mais il n'empêche pas les économies», précise-t-on chez Coe-Rexecode. L'impact
positif pour les industriels devrait être de 4 milliards d'euros, calculent encore les analystes.
Le pouvoir d'achat des ménages dopé
Les ménages, de leur côté, profiteraient d'un allégement de leur facture énergétique et
verraient leur pouvoir d'achat dopé de 0,7 point, soit 8 milliards d'euros. Reste à savoir si cet
argent sera réinjecté dans l'économie. «Il y a deux hypothèses: soit les ménages et les
entreprises dépensent l'argent économisé, soit ils épargnent par peur du lendemain. S'ils
choisissent la deuxième option, cela alimentera l'effet déflationniste et n'entraînera donc pas le
rebond économique attendu. L'effet positif dépendra donc fortement du sentiment de ces deux
acteurs de l'économie», prévient Jean-Michel Boussemart. En attendant, l'hypothèse d'un baril
faible cette année semble tenir bon. Depuis début janvier, le Brent affiche un recul de 13,5%
et le WTI, autre baril de référence, baisse de 8%. Selon les observateurs, l'offre surabondante
va continuer à peser sur les prix de l'or noir malgré les prévisions optimistes de l'Agence
internationale de l'énergie (AIE) qui voit des signes de ralentissement du boom du pétrole de
schiste aux États-Unis. Ce matin, lors de la présentation de ses vœux aux acteurs de
l'entreprise et de l'emploi à l'Elysée, François Hollande assurait également que les prix du
pétrole resteraient cette année «plus faibles qu'en 2014», rappelant que le déséquilibre entre
l'offre et la demande «ne disparaîtra pas rapidement».
THEME 8 - 2 : Suez environnement remporte un contrat à Oman dans les déchets Source, journal ou site Internet : Boursorama
Date : 19 janvier 2015
Auteur : AFP
Adressé par André Dulou
Ce contrat porte sur la construction d'une deuxième cellule de stockage sur le site déjà
exploité par la filiale de Suez Environnement, Sita Al Basheer, depuis 2010 ( AFP/Archives /
Francois Guillot )
Suez Environnement, via sa filiale locale Sita Al Basheer, a remporté un contrat de 32
millions d'euros pour la réalisation de l'extension et l'exploitation d'un centre de stockage des
déchets municipaux de la ville de Mascate à Oman. Ce contrat porte sur la construction d'une
deuxième cellule de stockage sur le site déjà exploité par Sita Al Basheer depuis 2010, ainsi
que l'exploitation du centre de stockage pendant cinq ans. Le centre sera désormais capable de
stocker 400.000 tonnes de déchets par an, contre 250.000 actuellement. Cette nouvelle
installation sera dotée d'une solution de récupération du biogaz produit et d'une unité de
traitement des liquides résiduels. Suez Environnement est déjà présent à Oman dans la gestion
des déchets, mais aussi dans la gestion de l'eau, avec notamment une usine de dessalement.
Suez Environnement détient 60% de Sita Al Basheer, le reste appartenant à des acteurs
locaux.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : "La radicalisation salafiste est un sujet tabou depuis longtemps" Source, journal ou site Internet : Marianne
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Régis Soubrouillard Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Ancien haut fonctionnaire au ministère de la Défense, maître de conférences à Sciences
Po, Pierre Conesa a publié en décembre 2014 un rapport sur la contre-radicalisation
islamiste pour l'Association française des victimes du terrorisme. Interrogé par
"Marianne", il avance des propositions politiques concrètes et évoque les raisons pour
lesquelles, selon lui, l'administration française a toujours ignoré ces questions.
Marianne : Vous avez publié en décembre 2014 un rapport sur la contre-radicalisation
pour l’Association française des victimes du terrorisme dans lequel vous faites des
propositions. Vous dites qu’il est par exemple essentiel de bien désigner la cible. Serait-
on déjà en train de faire fausse route ?
Pierre Conesa : Désigner la cible est essentiel parce qu’en ce moment la communauté
musulmane se sent pointée dans son ensemble alors que la cible ne concerne qu’une certaine
partie qui ont une approche « totalitaire » de l’islam. C’est-à-dire le salafisme qui revendique
le dogme dans toute sa pureté et l'islam dans son acception légale, c'est-à-dire la charia. On
me dit qu’il y a des salafistes quiétistes. S’ils sont quiétistes, ils vont nous aider à lutter contre
les djihadistes. C’est une façon de les mettre au pied du mur. S’ils se disent républicains à eux
de nous aider à lutter. La désignation de la cible permet de faire la différence entre ceux qui
veulent lutter contre la radicalisation et les autres. C’est extrêmement important.
Pour l’instant, l’essentiel des propositions que l’on entend relèvent du répressif et de
l’augmentation des moyens dans le renseignement et la police. Vous faites des
propositions qui sont plus politiques ?
Je ne suis pas dans la « déradicalisation ». La contre-radicalisation, c'est vraiment de la
politique. On ne peut pas faire de ce travail de contre-radicalisation un appendice unique de la
politique policière, donc je suis pour que l’on sorte le bureau des cultes du ministère de
l’Intérieur. Il faut le basculer à Matignon ou à la Justice. Par ailleurs, c’est un travail que l’on
ne pourra pas faire sans les élites de la communauté musulmanes. Sinon, qui va tenir le
discours théologique ? Qui va constituer le réseau d’alerte avancé quand on sait que les
services de police ne peuvent pas rentrer dans certaines mosquées ? Ce réseau doit s’appuyer
sur les collectivités locales et les associations musulmanes. Et il faut aider ces dernières car
elles deviendront vite des cibles des salafistes. Il faut donner à ces associations, un statut et
des moyens. Certains modérés ont accès aux médias, mais ce ne sont pas eux qui ont le
pouvoir au sens politique. Le CFCM n’est représentatif de rien. Ensuite, pour faire du contre-
discours, il faut d'abord connaître le discours. Pour cela, il faut créer un observatoire des sites
francophones djihadistes et salafistes. Parce que les jeunes qui partent en Syrie, la plupart ne
parlent pas arabe. C’est un observatoire qui doit être à vocation publique, il ne doit pas
dépendre des services de renseignement. Pour générer du contre-discours, il faut des
chercheurs, des communicants, des journalistes. Et les chercheurs universitaires n’ont pas les
moyens de le créer. C'est donc à l’Etat de financer cet observatoire. Mais qu’il ne le contrôle
pas. Mon dernier souhait, c’est que la France revendique un siège à l’Organisation de la
coopération islamique. Un pays qui a plus de 4 millions de musulmans sur son territoire doit
être présent dans les instances représentatives internationales de l’islam.
Quels commentaires vous inspirent le processus de radicalisation des trois terroristes, les
frères Kouachi et Coulibaby, à l’origine des attaques contre Charlie Hebdo et l’Hyper
Cacher de la Porte de Vincennes ?
On ne sait pas encore grand-chose sur eux. Mais ce sont des gens qui ont probablement
appliqué une nouvelle réglementation théologique qui s’appelle la taqiya, c’est le droit de
dissimuler pour le plus grand bien de la rue. C’est un concept chiite au départ, qui permettait
l’art de la dissimulation pour résister aux sunnites. Ce concept a été repris par les sunnites
selon l’idée que pour échapper à la police, il faut dissimuler sa pratique de la religion. Il a été
très appliqué dans les prisons pour échapper aux services de renseignement qui opéraient en
milieu carcéral, parce que les musulmans très pratiquants étaient évidemment largement
surveillés et identifiés. Maintenant, on assiste donc à un phénomène nouveau où ce ne sont
plus les plus radicaux qui appellent à la prière par exemple. C’est ce qui explique que quand
les personnes ciblées par les services de renseignement pensent qu'elles commencent à être
surveillées, elles ont tout le comportement qu’on attend d'elles. Elles rentrent dans le rang,
cherchent du travail. Et à un moment, on les perd. C’est pour ça qu’il faut étudier de près le
rôle des femmes qui est devenu très important. Dans le cas de Coulibaby, c’est sa femme qui
faisait passer les messages.
Il semble que les liens entre Amedy Coulibaly et les frères Kouachi se soient noués en
prison. La prison doit-elle être une priorité de cette politique de contre-radicalisation ?
On s’est beaucoup focalisé sur les prisons et c’est vrai que le milieu carcéral est un lieu de
radicalisation mais 80% des jeunes qui partent en Syrie ne sont pas passés par la case
prison. C’est un vieux problème que les politiques ont toujours refusé d'embrasser dans sa
totalité, confortant l'argumentaire des prédicateurs salafistes en prison selon lequel l'islam (qui
est la religion la plus représentée en prison) n'est pas traitée à égalité avec les autres religions.
Aujourd'hui la moyenne d'âge des aumôniers est élevée, souvent ce sont des retraités qui
exercent bénévolement et cela leur coûte de l'argent. Je sais que l'administration pénitentiaire
est l'administration la plus active pour identifier la radicalisation et dans les prisons la
situation est plutôt bien connue car il y a eu beaucoup d’études, notamment celles de Farhad
Khosroskhavar (lire son entretien dans Marianne en kiosques, ndlr). Ce qui me paraît plus
important est de savoir ce que l’on fait des cas les plus inquiétants après la fin de leur peine.
Manuel Valls a indiqué que près de 1 400 djihadistes français ou résidents en France
sont « concernés » par des départs pour combattre en Syrie et en Irak. C’est un chiffre
en augmentation constante. Que peut faire l’Etat pour enrayer ces vagues de départs ?
Il faut faire voter une loi qui interdise à tout Français d’aller se battre dans une zone couverte
par une résolution de l’ONU. C’est une loi qui, sur le principe, est tout à fait logique et même
assez simple. La raison pour laquelle les politiques n’osent pas aller dans ce sens-là, c’est que
cela interdirait à tout français juif qui fait son service militaire au sein de Tsahal d’aller se
battre dans les territoires occupés. Je vous rappelle le cas du soldat franco-israélien Gilat
Shalit qui a fait son service militaire en Israel, et dont on a fait un héros parce qu’il était
détenu par le Hamas. Mais il faut savoir ce qu’on veut…
Le refus des amalgames et les idéologies antiracistes ont longtemps interdit d'aborder la
question islamiste en tant que telle. On fait mine aujourd’hui de découvrir les problèmes
à l’école ou que ces idéologies meurtrières s'articulent autour d'un système de croyances
précis. A votre connaissance l’administration française s’est-elle emparée du problème ?
Quand il y a eu la conférence de presse des familles d’enfants partis en Syrie, Jean-Marc
Ayrault s’est senti obligé de commander un rapport à un préfet. Comment imaginez-vous
qu’un préfet va critiquer le quai d’Orsay, ou mettre en cause l’organisation du ministère de
l’Intérieur ou bien encore expliquer qu’il faut imaginer une structure de contre-radicalisation
qui soit extérieure à l’administration ? C’est impossible. On est donc dans un système qui
s'autocensure. Dans mon rapport, je cite le cas du rapport Obin de 2004 contre lequel une
alliance de nos grands penseurs, à laquelle il faut ajouter la passivité de l'administration de
l'Education nationale, a obtenu le résultat le plus fréquent dans ce genre de situation complexe
: ne rien faire ! Or le rapport demandait simplement qu'on ouvre un débat qui permette de ne
pas laisser les enseignants seuls face au problème de la montée des radicalismes religieux de
toutes natures (témoins de Jéhovah, radicalisme juif et évidemment musulman...). Mais c’est
un sujet tabou depuis longtemps. Mohamed Arkoun, qui était un philosophe et un grand
islamologue, avait déjà travaillé sur le sujet dans les années 80 pour l’Education nationale.
Son travail a été complètement saboté pour des raisons administratives. Je fais le recensement
dans le rapport d’une vingtaine de projets essentiels qui n’ont jamais vu le jour. On part donc
de très loin. La question des aumôniers en prison, l’enseignement de la théologie étaient déjà
abordés par Mohamed Arkoun. L’administration n’y a jamais apporté de réponses.
Aujourd’hui, on peut reprendre le dossier.
Cela nécessiterait également une révision de la politique étrangère de la France. Pour le
moment, le discours de Laurent Fabius sur l’Arabie saoudite et le Qatar n’a pas varié
d’un pouce…
Il y a une génération de néoconservateurs dans la sociologie du ministère des Affaires
étrangères qui est complètement déconnectée des réalités de terrain et le ministre n'en est que
le sommet. Le président lui-même est un homme qui manquait d’expérience internationale. Il
faudrait véritablement s'arrêter et réfléchir sur les différents axes de la politique extérieure,
mais la pression médiatique rend obligatoires les annonces ou alors l'immobilisme pour faire
croire que la France tient fermement à ses principes...
THEME 9 - 2 : «La liberté de ne pas croire n'existe pas dans les pays musulmans» Source, journal ou site Internet : La tribune de Genève
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Olivier Bot
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le marocain Kacem el Ghazzali revendique le droit d'être athée dans un pays
musulman. Son combat pour la liberté d'expression l'a contraint à quitter son pays pour
se réfugier en Suisse en 2011
Image: Renate Wernli
Kacem el Ghazzali a dû quitter son pays, le Maroc, parce qu'il a publiquement déclaré son
athéisme. Menacé de mort, il est entré en contact avec l'ambassade helvétique au Maroc et
obtenu un visa pour la Suisse. Depuis 2011, il vit à Zurich.
L'athéisme n'est pas permis au Maroc?
La culture islamique ne fait aucune place à la non croyance. Devenir athée, c'est un acte de
trahison. On est automatiquement perçu comme un étranger à sa propre société. Cette culture
n'accepte pas la liberté de ne pas croire, elle n'autorise pas l'individu à faire ses propres choix,
à penser par lui-même.
Quel a été votre cheminement?
Mon histoire, ce n'est pas seulement celle de quelqu'un qui devient athée. Dans ma
communauté, j'ai revendiqué le droit de l'être, d'être accepté comme citoyen, comme humain.
J'ai écrit des articles sur un blog. Certains ont été publiés dans la presse britannique. J'étais
aussi très actif avec les ONG des droits de l'homme au Maroc. J'ai reçu des menaces de mort.
La pression devenait trop forte. J'ai alors pris contact avec l'ambassade suisse et j'ai obtenu un
visa. Je suis parti du Maroc pour la Suisse en 2011. Depuis, je vis à Zurich. Et je suis
intervenu plusieurs fois au Conseil des droits de l'homme de Genève au nom de l'ONG
International Humanist and ethical union (IHEU), spécialement à propos de violations des
droits de l'homme dans les pays musulmans.
La réaction de pays musulmans à la nouvelle caricature de Mahomet en une de Charlie
hebdo ne vous a pas surpris?
Non. Dans les pays musulmans, c'est banal. Tout musulman, même modéré et libéral, ne
supporte pas l'idée de liberté d'expression. Il se trouve offensé pour un oui ou pour un non.
Même si c'est de la part de quelqu'un qui n'est pas musulman ou qui a quitté l'islam. Le seuil
de tolérance est très bas. Pour les islamistes, c'est pire. Dans leurs mosquées, les chrétiens et
les juifs sont traités de singes ou de porcs. Si j'étais un immigrant né en Europe qui va à la
mosquée dans un pays musulman et que je parle de mes voisins chrétiens ou juifs, cela
m'exclurait aussitôt de la communauté.
Il y a beaucoup de gens qui pensent comme vous dans les pays musulmans?
Il y en a eu avant l'islam, pendant et il y en aura encore après. On n'en entend pas parler parce
qu'il n'y a pas de réelle liberté d'expression dans les pays musulmans. Avec les réseaux
sociaux, cette expression devient possible. Je reçois beaucoup de messages de jeunes qui
vivent dans des pays musulmans. D'Egypte, beaucoup, d'Arabie saoudite ou du Pakistan. S'ils
rejettent la religion musulmane, ce n'est pas pour se convertir, c'est parce qu'ils se déclarent
agnostiques, sans croyances.
Est-ce différent d'être athée en Occident ou dans les pays musulmans?
Pour ceux avec qui j'ai été en contact en Occident, c'est un peu une mode, ou le fruit d'une
éducation rationaliste. Pour moi, c'est un choix politique. Je m'oppose à la charia, la loi
islamique. Je conteste les lois civiles inspirée par l'islam. Dans un pays musulman comme le
Maroc, il y a un prix à payer à cet engagement. Il est cher. Car les autorités parlent au nom de
Dieu. Mohamed VI, roi du Maroc, est commandeur des croyants. En 2012, le haut conseil de
la religion a déclaré que le rejet de l'islam, l'apostasie, valait condamnation à mort. Ce qui est
contraire à la constitution et en violation des droits de l'homme.
10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Charles Martel, au secours ! Source, journal ou site Internet : mondafrique.com
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Philippe Duval
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
A regarder ces informations télévisées, qui sont relayées par de nombreuses chaînes
tricolores, le monde arabo-musulman serait à feu et à sang et se dresserait comme un
seul croyant offensé contre les impies français. N' éxagerons rien !
Crédit photo: Tous droits réservés d.r.
« Manifestations anti Charlie, toujours autant de monde dans les rues », annonce BFMTV
dans l’un de ses titres de son journal de la mi-journée de lundi. La caméra nous embarque au
Pakistan où huit mille personnes sont descendues dans la rue la veille, deux mille à Karachi,
six mille à Lahore. On y voit des barbus piétiner et brûler le drapeau français et le portrait de
François Hollande. On enchaîne avec le Niger avec un gros plan sur un exalté qui crie « A bas
Charlie » sur fond de paysage enfumé que l’on devine dévasté. Dans ce pays, on dénombre
plusieurs morts et une dizaine d’églises dévastées. Ces images tournent en boucle depuis la
veille. Avec une carte d’Afrique et d’Asie rouge de colère. Ce sont les pays où des
manifestations anti-Charlie ont été recensées. A regarder ces informations télévisées, qui sont
relayées par de nombreuses chaînes tricolores, les expatriés qui vivent dans ces pays auraient
à compter leurs abattis, voire faire leurs valises. Fichtre, il faut vite ressusciter Charles Martel
pour arrêter cette déferlante de haine.
Le verdict de la calculette
Cliquons sur pause pour repasser ces reportages au ralenti. Huit mille protestataires
au Pakistan dans un pays musulman qui compte deux cent millions d’habitants, ça représente
quel pourcentage de la population ? 0,00000004 pour cent, répond la calculette. Pas de quoi
fouetter un chat, fut-il contaminé par la fièvre islamiste. Retour au Niger et vérification du
nombre de manifestants. Ils sont quelques centaines à Niamey (trois cent affirment même des
observateurs). Si peu et tant de dégâts ? La réponse à cette distorsion, on la trouve vite dans
le contexte de politique intérieure nigérienne. Mahamadou Issoufou, le président du pays, fait
partie des six chefs d’état africains qui ont défilé à Paris au côté de François Hollande. Ses
opposants avaient prévu, de longue date, de manifester samedi contre lui, le même jour, où
des anti-Charlie ont exprimé leur colère. Une aubaine politique pour Issoufou dont la police
n’a pas fait preuve d’un zèle excessif contre les casseurs. Ce qui lui permet aujourd’hui de
jeter dans le même sac les opposants et les islamistes.
Zoom sur Grozny,
A Grozny, la capitale de la Tchétchénie, BFMTV nous annonce huit cent mille manifestants
anti-Charlie. Une marée humaine. Selon des dépêches d’agence, on en compterait plusieurs
dizaines de milliers Seulement. Un échec pour Ramzan Kadyrov, le président du pays et
célèbre démocrate, qui avait appelé un million de ses compatriotes à descendre dans la rue.
Dans son discours, il a ciblé Khodorkoski, l’oligarque russe, opposant à Poutine, qui avait
demandé une publication mondiale des caricatures du prophète. Aucun doute, il s’agit aussi en
Tchétchénie d’une opération de politique intérieure, menée en liaison avec le Kremlin, pour
discréditer l’opposition. Mais les téléspectateurs de BFMTV n’en sauront rien.
Retour à la carte du monde rougie par la colère des Musulmans. Et, en la détaillant pays par
pays, on en tremble. Un raz de marée de cinq à six cent manifestants à Jalalabad dans l’est du
Pakistan, quelques centaines à Modagiscio en Somalie, une vague de quelques dizaines à
Sanaa (Yemen), un tsunami de deux à trois mille à Alger et de deux mille cinq cent en
Jordanie, quelques centaines à Khartoum (Soudan) et à Tunis, un millier à Dakar… Au total
donc, en comptant large, quelques centaines de milliers de protestataires dans la planète. Sur
une populations mondiale d’un milliard cinq cent millions de croyants. Qui ont été très
souvent choqués par la publication de la caricature de leur prophète, sans pourtant l’exprimer
violemment.
D’où la question : A quoi jouent ces chaînes de télé qui montent en épingle médiatique un
phénomène très minoritaire ?
THEME 10 - 2 : La décennie noire et la presse française : « Tout a commencé par une trahison », selon JF Kahn Source, journal ou site Internet : El Watan
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Nadja Bouzeghrane
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
C’est l’une des rares voix et plumes médiatiques françaises à rappeler l’erreur, voire la
«trahison» d’une grande partie de la presse française devant la tragique décennie noire
de l’Algérie. Jean-François Kahn, ancien directeur de Marianne, le rappelle dans le
dernier numéro du magazine (du 16 au 22 janvier 2015). Dans une analyse intitulée «Et si
on reconnaissait enfin toutes les erreurs que nous payons aujourd’hui», Jean-François Kahn
rappelle qu’«on a voulu l’oublier, mais les premiers résistants qui versèrent leur sang en
affrontant la barbarie furent des musulmans». «Tout a commencé par une trahison. Car on a
presque fini par l’oublier ou, plus exactement, on a voulu l’oublier, ceux qui, depuis plus de
vingt ans, sont tombés par centaines de milliers sous les coups des tueurs fanatisés d’un islam
perverti sont des musulmans ; ceux qui, les premiers, à leurs risques et périls, leur ont opposé
(je pense aux femmes algériennes) leur héroïque détermination sont des musulmans. Ceux
qui, les premiers également, ont lutté les armes à la main, comme aujourd’hui les Kurdes de
Syrie, sont des musulmans.» Et, plus clairement, «or, on les a poignardés dans le dos». «Faut-
il rappeler cette période terrible où l’Algérie étant en butte aux atrocités commises par ceux
dont les auteurs du carnage de Charlie Hebdo sont les héritiers, toute une fraction des médias
français se déchaîna non contre les ‘barbares’, mais contre ceux qui tentaient de leur tenir tête
?» Et : «Souvenons-nous donc : ce n’étaient pas les fanatiques allumés du GIA qui tuaient,
massacraient, exterminaient femmes, enfants, vieillards, non, non, c’étaient leurs
adversaires… Des témoins de leurs épouvantables agissements, scandalisés par ce déni,
envoyaient des délégations à Paris pour dire le vrai. On refusait de les recevoir. Des civils
épouvantés dont on avait égorgé les proches, des démocrates, des laïcs, des patriotes, souvent
issus de mouvances de gauche, à la suite de tueries, se regroupaient et constituaient des
milices d’autodéfense, ce sont eux et non les islamistes qu’une journaliste de Libération
fustigeait et désignait comme les fauteurs de guerre. Les tueurs étaient des ‘rebelles’, ce qui
est noble, ceux qui appelaient à les combattre étaient des ‘éradicateurs’. Donc des méchants.
On sortait de temps à autre du chapeau des ‘officiers déserteurs’ qui affirmaient qu’en effet,
ce n’étaient pas des islamistes qui tuaient. Gros titre à la une assuré. Or, on découvrit, à
l’occasion des attentats de Londres, que c‘étaient tous des faux témoins, des militants
islamistes radicaux à qui l’organisation avait demandé de jouer ce rôle. Les lecteurs (ou
auditeurs) français n’en furent pas avertis.» Les Algériens, les démocrates algériens, eux,
n’ont pas oublié. Ils ne sont pas pour autant rancuniers, voire vindicatifs, eux envers lesquels
la communauté internationale a été en faillite de solidarité, pis, a isolé le pays pendant la
tragique décennie noire, considéré alors comme non sûr et non fréquentable. Lorsque Charlie
Hebdo a été la cible de l’attentat terroriste du 7 janvier, la presse algérienne a unanimement
dénoncé le crime et apporté la solidarité – dont elle a elle-même cruellement manqué – à ses
confrères français. Au niveau diplomatique, la présence du ministre algérien des Affaires
étrangères à la marche de Paris a signifié la solidarité nationale à la France endeuillée, son
soutien à lutte, aujourd’hui – ou plus exactement depuis le 11 septembre 2001 –
internationale, contre le terrorisme que l’Algérie n’a eu de cesse de combattre, seule, pendant
une décennie.
THEME 10 - 3 : Les « Millennials » américains : un espoir pour les médias Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Olivier Chicheportiche
Adressé par André Dulou
Chiffres : Dans ses prédictions 2015 (#TMTPredictions), Deloitte se penche sur le
comportement de la génération des « Millennials » qui détient une des clés de l’avenir des
médias.
s
83 millions de "Millennials" vont dépenser 62 milliards de dollars en médias en 2015
Bien que cette étude ne concerne que les Etats-Unis et le Canada, elle permet de mieux
comprendre comment les 18-34, ceux que les sociologues appellent les « Millennials »
envisagent d’investir dans les médias en 2015. Accusés de ne jamais vouloir payer ce qu’ils
regardent, les « Millennials » ont très mauvaise réputation pour tout ce qui concerne leurs
achats numériques. Et pourtant, Deloitte révèle qu’ils vont dépenser 62 milliards de dollars
en 2015, soit 750 dollars par personne. Ce n’est évidemment pas en achetant des CD et en
s’abonnant à des journaux papier qu’ils vont dépenser leur budget média : les « Millennials »
délaissent les médias traditionnels pour concentrer leurs dépenses sur la télévision payante.
Pas forcément une surprise quand on connaît l’addiction des nord américains pour la
télévision, mais une surprise quand même tant nous avons lu de choses sur le désintérêt de
cette génération pour la télévision.
La Télévision payante, premier poste de dépenses
Ils vont donc y consacrer 316 dollars soit 42% de leurs dépenses annuelles. Selon l’étude de
Deloitte, cela tient au fait que 70% des 18-34 ans américains et canadiens ne vivent plus chez
leurs parents et qu’ils vont donc payer un abonnement pour recevoir la télévision, pour un
prix moyen de 80 dollars mensuels. Bien qu’ils soient moins assidus que les générations plus
âgées, les 18-34 sont 86% à regarder des événements sportifs à la télévision et ils dépensent
25 dollars par an pour assister à une compétition sportive. Le deuxième poste de dépenses le
plus important est la musique avec 125 dollars. Deloitte déclare que 100$ seront dépensés
pour assister à des concerts live et 25 dollars seront consacrés au téléchargement et au
streaming. Pour Deloitte, les jeunes représentent une part importante des abonnés des services
de streaming : ils estiment que 40% des 50 millions d'utilisateurs mensuels actifs de Spotify
sont âgés de 18 à 24 ans. Mais aucune trace de l’achat du moindre CD.
La SVOD, l'équivalent de 5 mois d'abonnement par an
Passons au cinéma et à la SVOD : les jeunes américains ne dépenseront que 75 dollars en
places de cinéma en 2015, soit un peu plus de 6 dollars par mois. Dommage que Deloitte ne
donne pas plus de précisions sur l’impact que cela aura sur les entrées salles. Aucune trace de
la VOD transactionnelle dans les prévisions de dépenses, pas plus qu’on ne trouve trace du
DVD et du Blu-ray. En revanche, on trouve la SVOD avec un budget de dépense annuelle de
40 dollars par « Millennial ». Cela peut sembler peu puisque ces 40 dollars ne représentent
que 5 mois d’abonnement à l’offre de base de Netflix (7,99 $/mois), mais comme les
Millennials sont au nombre de 83 millions, cela représente un chiffre d’affaires annuel pour la
SVOD de 3,32 milliards de dollars rien que pour les Etats-Unis et le Canada. Le résultat de
cette étude est sans appel : les jeunes américains vont dépenser 8 fois plus en TV payante en
2015 qu’ils ne vont dépenser en SVOD. Finalement, la génération Y a un comportement
d’achat très classique et on ne peut pas dire qu’ils sont les véritables moteurs de la disruption
audiovisuelle. Le sport, les grands shows TV et les chaînes thématiques continuent d’attirer
très fortement les « Digital Natives ». Reste à savoir comment nos « Millennials » français se
comporteront en 2015.
THEME 10 - 4 : NSA : guerre sale, opérations faux drapeaux et réseau de bots dévoilés Source, journal ou site Internet : ZDnet
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Guillaume Serries
Adressé par André Dulou
Réseaux : De nouveaux documents Snowden éclairent les techniques de piratage informatique
enseignées et pratiquées par l'agence américaine. La quête de la suprématie dans le
cyberespace passe par de bien vilaines techniques, entre écran de fumée et écoute des attaques
d'agences rivales, ou alliées. Les documents révélés par Edward Snowden semblent une
source inépuisable de révélations. Une nouvelle salve décryptée par le site allemand
spiegel.de indique en toute lettre que la stratégie de la NSA en matière de cyber guerre est
d’obtenir la suprématie dans le cyberespace. Et tous les moyens sont bon pour aboutir. Des
notes de cours internes de la NSA, révélés par l’ex agent américain, assurent à ce sujet que la
National Security Agency focalise toute son attention sur le concept de cyber-guerre. Ce
document précise même que le prochain conflit majeur auquel doit s’attendre le monde «
débutera dans l’Internet ».
Pourquoi mener des attaques quand on peut récupérer le résultat des autres ? Avec les hop
points, points d'écoute de la NSA, il est possible de relever les informations piratés par les
autres agences de rensignement. Ici, la Chine. (Source : un document Snowden, publié par
spiegle.de).
9 journalistes et hackers ont été mis à contribution pour analyser la quarantaine de documents
rendus publics par Snowden. Des participants au projet Tor ou encore au Chaos Computer
Club ont participé à cette opération. Et ce qu’ils ont trouvé provoque à tout le moins l’effroi.
Le renseignement numérique n’est que la « phase 0 » de la cyberstratégie militaire des Etats-
Unis affirment-ils. L’étape suivante doit permettre d’infiltrer les systèmes informatiques
critiques des pays visés et d’y implanter des outils pérennes de contrôle ou de destruction.
Réseaux électriques, centrales énergétiques, transports, réseaux de télécommunication ; rien
ne doit échapper à la NSA pour que le jour venu, les Etats-Unis puissent annihiler toute
résistance. Après l’objectif, les moyens. En 2013, la NSA a reçu un budget d’un milliard de
dollars pour mener à bien ses opérations sur les réseaux informatiques.
Ecoute des attaques et réseaux de bots pour masquer son activité
Mais c’est aussi l’arsenal technique qui équipe les hackers d’élite recrutés par l’agence qui
étonne. Programmes d’interception et d’infection (Quantumtheory), malwares (Warriorpride),
et mouchards matériels font partie des armes utilisés. Mais au-delà, les documents assurent
que la stratégie de « Fourth Party Collection » est appliquée : la NSA pirate les programmes
d’espionnage et de frappe des agences étrangères de renseignement, alliées ou rivales, pour
atteindre leurs cibles. Des documents mentionnent à ce propos que la NSA a infiltré le
système de renseignement chinois et sud coréens pour toucher la Corée du Nord. Autre
technique particulièrement salace mentionnée dans les documents Snowden, l’utilisation par
la NSA de réseaux de bots bas de gamme pour des attaques de DdoS. L’objectif ? Brouiller
les pistes et se cacher derrière d’autres pirates pour mener à bien ses actions.
THEME 10 - 5 : Trois effets immédiats de l’économie en réseau Source, journal ou site Internet : silicon
Date : 19 janvier 2015
Auteur : sponsorisé par ARIBA/AP
Adressé par André Dulou
L’économie en réseau a ou aura bientôt un impact essentiel dans les domaines de la fidélité
client, de l’innovation collaborative et de la meilleure utilisation des ressources de toutes
sortes. L’économie en réseau est le fruit de changements importants intervenus au cours de la
dernière décennie avec l’apparition des réseaux sociaux et, en parallèle, l’éclosion des réseaux
de commerce inter-entreprises. Ces deux tendances convergent aujourd’hui voire s’accélèrent
sous l’effet de l’augmentation exponentielle des objets connectés (ou Internet des objets).
« Désormais entreprises, processus, données, appareils et individus peuvent être connectés à
un réseau. Cela transforme toutes les relations », synthétise Dinesh Sharma, vice-président
responsable du marketing de l’Internet des objets chez SAP. Dans ce nouvel environnement
économique, des opportunités inédites de collaboration et de personnalisation des échanges
apparaissent.
1) Une meilleure fidélisation client
Le fonctionnement en réseau aide déjà les entreprises à apporter des réponses plus
personnalisées à leurs clients. Mais ces possibilités seront bien plus nombreuses dans un
avenir proche. « Un distributeur automatique ‘intelligent’ pourra reconnaître le
consommateur et lui présenter un choix de boissons en fonction de ses préférences: un cola
light au citron, une bière sans alcool, un thé glacé sans sucre, de l’eau de source, ou sa
boisson de sport préférée », souligne Vivek Bapat vice-président en charge du marketing chez
SAP. Cette faculté d’approvisionnement plus ciblé ouvre la voie à toutes sortes de
propositions commerciales d’offres groupées et de promotions. Et elle dépend d’une
logistique plus précise basée sur la récupération en temps réel des données liées aux actes
d’achats et à l’état des stocks. Cet exemple parmi d’autres illustre la façon dont les entreprises
peuvent apporter un service individualisé participant à la fidélisation de leur clientèle. Au
cours de la prochaine décennie, tous les secteurs connaîtront des innovations similaires de
« personnalisation de l’expérience client », anticipe Vivek Bapat.
2) L’instauration de nouveaux modes de travail collaboratif
Le modèle dominant consiste à confiner le processus d’innovation à l’intérieur des frontières
de l’entreprise. Depuis quelques années, ce modèle vole en éclat. Les plus grandes entreprises
se dirigent vers un modèle d’innovation ouvert qu’il s’agisse de marketing dans le secteur des
services ou de produits dans l’industrie ; elles impliquent fortement leur écosystème dans leur
processus : fournisseurs, clients, partenaires et parfois même concurrents dans le cadre de
grands programmes de coopération. Cette évolution s’installe d’autant plus facilement que la
génération Y remplace à grand pas celle des baby-boomers. Premiers représentants des
« digital natives », la génération Y travaille naturellement en réseau. Mieux, elle s’épanouit
dans ce genre d’environnement. C’est une réalité dont les entreprises devront tenir compte
afin d’attirer les meilleurs talents et d’en tirer profit en tant que source d’innovation. De plus,
l’économie en réseau s’appuie sur le savoir et non sur la proximité géographique. En clair, les
entreprises devront être capables d’aller chercher le savoir là où il se trouve.
3) L’optimisation des ressources
Les experts de SAP prédisent par ailleurs que l’économie en réseau permettra aux entreprises
de trouver des solutions plus efficaces dans la gestion et l’optimisation des ressources. Un
besoin crucial dans le domaine agricole. Les projections prévoient que la population terrestre
dépassera les 9 milliards d’individus d’ici 2050, un chiffre supérieur de plus de 2 milliards à
aujourd’hui. Ce qui implique un accroissement de la production agricole et des terres
cultivables de 70% selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture). « L’agriculture de précision nous permettra de fournir davantage de nourriture
avec la même surface cultivable », prédit Dinesh Sharma. Le projet du port de Hambourg
offre un exemple actuel d’optimisation des ressources dans le secteur du transport de
marchandises. Le port allemand, l’un des plus actifs d’Europe du nord, souhaitait augmenter
son activité. Confronté à un manque d’espace, il a mis en place un système Cloud recueillant
les informations du trafic en temps réel afin de mieux coordonner le transit entre terre et mer.
Le port qui gérait 9 millions de containers en 2012 vise une trajectoire de 25 millions de
containers en 2025. « Grâce à l’hyper-connectivité, nous tirons davantage profit de ce que
l’on a déjà », analyse Dinesh Sharma. Et l’économie en réseau est la clé qui ouvre la porte
vers ces nouvelles possibilités.
11/ JOUR Par JOUR ... le 19 janvier 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
639 19 janvier
Mort de Dagobert Ier
Le roi des Francs Dagobert Ier est inhumé dans la basilique de Saint-Denis qu'il
avait fait agrandir en prévision de ses obsèques. Son règne, long de 10 ans, aura
été marqué par l'unification du royaume franc auquel il donna Paris pour capitale.
L'Austrasie, la Neustrie, la Bourgogne et l'Aquitaine ont été réunies en 632. Au
lendemain de sa mort, cette unité sera rompue : le fils illégitime de Dagobert,
Sigebert III, deviendra roi d'Austrasie et son fils légitime, Clovis II, montera sur
le trône de Neustrie et de Burgondie.
1544 19 janvier
Naissance de François II
Après 11 ans de mariage avec le dauphin Henri II (fils de François Ier), Catherine
de Médicis donne naissance à un fils, François, futur François II. Marié à Marie
Stuart d'Ecosse, il deviendra roi de France à 15 ans en 1559. Mais son règne,
marqué par la domination des Guise, ne durera qu'un an et demi. François II
mourra le 5 décembre 1560 d'une infection à l'oreille.
1629 19 janvier
Décès du chah de Perse Abbas 1er le Grand
Abbas Ier le Grand est né le 27 janvier 1571. Il fut le cinquième Chah Séfévide
de l'Iran. Il est le souverain le plus important de la dynastie séfévide. Abbas
accède au trône en forçant son père à lui transmettre le pouvoir et après avoir tué
ses deux frères. Son empire est pour moitié aux mains d'adversaires et il reprend
progressivement possession de son bien. Il centralise le pouvoir politique et
l'administration. Il réorganise l'armée et forme les corps armés des gholams (10
000 cavaliers chrétiens esclaves) et des mousquetaires (12 000 hommes).
Monarque favorisant les arts et lettres, il a soutenu les institutions religieuses par
la création de mosquées et a progressivement séparé les instances religieuses de
celles de l'Etat. Il décède le 19 janvier 1629.
1629 19 janvier
Début du règne de Safi Ier, chah de Perse
Safi Ier, né en 1611, est le 6e souverain de la lignée des Séfévides d'Iran. Il
devient Chah le 17 février 1629 à la mort de son grand-père, après avoir écarté
les autres prétendants au trône et leurs alliés politiques. Peu intéressé aux affaires
de l'état, il permet au grand vizir de gouverner en son nom. Celui-ci s'acquittera
de cette tâche efficacement. Safi Ier décède le 11 mai 1642 suite à, semble-t-il, un
excès de boisson.
1669 19 janvier
Signature de la paix clémentine
Le pape Alexandre VII avait condamné les thèses des Jansénistes, mais ceux-ci
devenaient de plus en plus influents et bénéficiaient du soutien de certains
évêques français. Un procès avait alors été intenté contre ceux-ci. Pour éviter un
schisme, le nouveau pape Clément IX décide de trouver un compromis avec les
Jansénistes et signe avec eux la paix clémentine le 19 janvier 1669.
1730 19 janvier
Mort du tsar Pierre II de Russie
Pierre II de Russie (1715-1730), petit-fils de Pierre Le Grand, est empereur de
Russie de 1727 à 1730. Il est désigné pour succéder à Catherine Ière (1684-1727).
Trop jeune pour régner, la famille Dolgorouki mène le jeu. Pierre II est lui sous
l'autorité de Menchikov (1672-1729) l'ami de Pierre Le Grand. Sous son règne le
contrôle de la magistrature est développé, les pouvoirs du Sénat sont renforcés
etc.
1761 19 janvier
Naissance de Pierre Marie Auguste Broussonet.
Pierre Marie Auguste Broussonet vient au monde le 19 janvier 1761. Très tôt, son
père, médecin et professeur de médecine à Montpellier, lui enseigne l'histoire
naturelle pour laquelle il se passionne. A la fois naturaliste et médecin, il reçoit
son titre de docteur en 1779 et publie la même année son premier mémoire dédié
aux poissons. Seulement deux ans plus tard, il entre à la Royal Society grâce à Sir
Banks, célèbre scientifique, et se lance alors le défi de répertorier et décrire tous
les poissons de son époque. Membre de l'Assemblée nationale et de l'Assemblée
législative, il adhère au parti des Girondins mais se fait proscrire avec eux en
1793. Il gagne alors l'Espagne et ses biens sont saisis car il est considéré comme
émigré. Mais la communauté française espagnole ne lui réserve pas un bon
accueil et il continue sa route jusqu'au Maroc où il devient médecin de
l'ambassade des Etats-Unis. Il réussit à obtenir le droit de revenir en France mais,
toujours inscrit sur la liste des émigrés, il ne peut exercer sa profession. Il en est
finalement rayé en 1797 et décroche un poste de consulaire à Mogador au Maroc.
Deux ans plus tard, la ville est ravagée par la peste réduit le nombre d'habitants
de deux tiers. Il obtient une chaire de botanique à Montpellier en 1803, après
avoir vécu quelques années à Ténériffe. Touché par une aphasie, il sera le sujet
d'étude de plusieurs médecins qui établiront un lien entre altération du langage et
lésion gauche. Il s'éteint le 27 juillet 1807.
1762 19 janvier
Naissance de Jacques Balmat
Né le 19 janvier 1762, Jacques Balmat est surnommé "Le Mont Blanc". Guide et
chasseur de chamois, il tente à plusieurs reprises de gravir le plus haut sommet de
l'Europe occidentale, motivé par la récompense promise par Horace-Bénédict de
Saussure à quiconque réussirait cet exploit. A la troisième tentative, Balmat,
accompagné du docteur Paccard, parvient au sommet des 4 807 mètres de cette
montagne le 8 août 1786, précisément à 18 h 23. Balmat trouve la mort à l'âge de
72 ans, en chutant dans une crevasse alors qu'il cherchait un filon d'or.
1840 19 janvier
Découverte de la Terre-Adélie
Parti le 1er janvier d'Hobart en Tasmanie à la tête d'une expédition composée de
deux corvettes, "L'Astrolabe" et "La Zélée", le navigateur français Jules Dumont
d'Urville découvre une grande étendue terrestre au milieu des icebergs de
l'Antarctique. Il la baptise "Terre Adélie" du nom de son épouse. Le 21, il prend
possession de cette nouvelle terre au nom du roi de France, Louis-Philippe.
Jamais une expédition ne s'était autant approchée du pôle Sud.
1871 19 janvier
Trochu échoue à Buzenval
Alors que Paris est assiégé par les Allemands depuis le 19 septembre 1870, le
général Trochu, chef du gouvernement provisoire de la défense nationale,
organise une sortie avec la garnison de Paris. Sa tentative pour forcer le blocus
prussien échoue à Montretout et Buzenval, les actuelles communes de Garches,
St-Cloud et Rueil. Le bilan est lourd : 5 000 morts. Trochu démissionnera de ses
fonctions le 22 janvier, suite à ce cuisant échec. "Trochu, du verbe trop choir",
dira de lui Victor Hugo. Paris, qui continue d'être bombardée quotidiennement,
est perdue. La ville capitulera le 28 janvier.
1899 19 janvier
les antidreyfusards fondent la Ligue de la patrie française
En réponse à la Ligue des droits de l’homme, les nationalistes antidreyfusards se
regroupent dans la Ligue de la patrie française. Moins extrémiste que les
antisémites affirmés, guidés par Drumont et le futur collaborateur Maurras, elle
cherche avant tout à défendre l’honneur de la patrie et de l’armée. Les
nationalistes refusent en effet d’admettre que l’on puisse remettre en cause
l’autorité de la justice militaire qui a condamné Dreyfus. La ligue comptera
jusqu’à 300 000 membres avant de tomber dans l’oubli et de se dissoudre en
1905.
1903 19 janvier
Création de l'Académie Goncourt
L'Académie Goncourt est officiellement reconnue par un décret du président du
Conseil, Emile Combes. De son véritable nom "Société littéraire des Goncourt",
l'Académie avait été imaginée par Edmond Goncourt qui, à sa mort en 1896,
chargea Alphonse Daudet de fonder un groupe littéraire décernant chaque année
un prix à un ouvrage écrit en prose. La première académie se réunira le 21
décembre et attribuera le Goncourt à John-Antoine Nau pour "La force ennemie".
1906 19 janvier
Mort de Christian IX de Danemark
Christian IX de Danemark fut surnommé "le beau-père de l'Europe", car il a
marié plusieurs de ses enfants à des héritiers de familles royales d'Europe. Sur le
plan politique, il se battit pour éviter la diffusion de la démocratie au Danemark.
Il accepta néanmoins la création d'un Parlement en 1900, mettant ainsi fin à
l'absolutisme. Il est mort le 19 janvier 1906.
1915 19 janvier
Début de la bataille du Hartmannswillerkopf
Le Hartmannswillerkopf est un mont des Vosges. Au début de la Première Guerre
mondiale, alors en territoire allemand, il est un point stratégique convoité par les
deux camps. Alors que les deux camps cherchent depuis quelques semaines un
moyen de contrôler le sommet, les Allemands réussissent à prendre le
Hirtzenstein, le 19 janvier 1915, une position essentielle pour atteindre le
sommet. Pendant près d'un an, les forces françaises tenteront de prendre le
contrôle du Hartmannswillerkopf. Les combats feront environ 15 000 morts dans
chacun des camps, et donneront à cette montagne le surnom de « mangeuse
d'hommes ».
1915 19 janvier
Le Néon traverse l'Atlantique
Le français Georges Claude dépose un brevet aux Etats-Unis pour son invention
du tube à néon. Il avait présenté son invention à Paris lors l'exposition universelle
de 1910 et réalisé la première enseigne lumineuse publicitaire en 1912 pour un
barbier.
1920 19 janvier
Le Congrès des Etats Unis refuse d'adhérer à la Société des Nations
La Société des Nations fut créée lors de la conférence de paix de Paris de 1919
afin d'assurer la paix en Europe et à l'échelle mondiale. Le président américain de
l'époque Woodrow Wilson joue un rôle essentiel dans cette création mais essuie
un grave échec lorsque le 19 janvier 1920, le Sénat américain refuse d'adhérer à
la Société des Nations. Ce refus s'explique par la politique isolationniste des
Etats-Unis qui promeut une intervention minimale dans les affaires du monde.
1923 19 janvier
Naissance de Paris PTT
L’École supérieure des Postes et Télégraphes fonde la station d’État Paris PTT.
Alfred Denery en prend les commandes. Émettant en ondes moyennes depuis les
locaux de l’École, Paris PTT diffuse des retransmissions musicales avant de
lancer son premier journal national. Les PTT créeront par la suite de nombreuses
petites stations régionales.
1943 19 janvier
Naissance de la chanteuse Janis Joplin
Le 19 janvier 1943 à Port-Arthur (Texas), naît l'une des plus grandes idoles
musicales des années 1960 : Janis Lyn Joplin. Rejetée à l'université par les
étudiants qui l'élisent " garçon le plus laid ", elle adoptera une attitude rebelle et
s'enfuira à San Francisco en 1963, où elle commence à chanter du folk et du blues
dans les bars. Elle développe une addiction au " speed " et à l'héroïne, multipliant
les aventures avec des célébrités comme Jimmy Hendrix ou Éric Clapton. Son
groupe, Big Brother and The Holding Company, est adoré par les hippies mais
c'est avec son nouveau groupe, Kozmic Blues Band, qu'elle participera au festival
de Woodstock en 1969. Sa carrière sera courte car la chanteuse meurt d'une
overdose d'héroïne le 4 octobre 1970.
1946 19 janvier
Création du Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient
Le tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient, plus communément
appelé tribunal de Tokyo, a été créé le 19 janvier 1946, dans le but de juger les
dignitaires japonais ayant perpétré des crimes de guerre durant la Seconde Guerre
mondiale. En effet, tout comme leurs homologues nazis, le Japon et ses hauts
responsables se sont rendus coupables de très nombreuses atrocités envers les
populations civiles et les prisonniers de guerre. Le procès durera plus de deux
ans, et verra comparaître vingt-huit de ces dignitaires, dont sept furent condamnés
à mort.
1978 19 janvier
Dernière coccinelle européenne
La 16 200 000ème Coccinelle sort des usines Volkswagen de Wolfsburg en
Allemagne. Elle sera la dernière à être fabriquée en Europe. La production, selon
le modèle original, continuera au Mexique et au Brésil. Au total, ce sont près de
20 millions d'exemplaires qui ont été vendus depuis sa création en 1938. En
janvier 1998, une version modernisée de la "Cox" qui fera son apparition aux
Etats-Unis: la New Beetle.
2000 19 janvier
Adoption des 35 heures
La Loi Aubry II vient compléter la loi de 1998 sur la réduction du temps de
travail de 39 à 35 heures par semaines. Toutes les entreprises devront négocier
des accords avec leurs salariés pour réduire leurs heures de travail hebdomadaires
ou compenser le surplus d’heures par des repos compensatoires. Par un
glissement de sens, ceux-ci sont appelés RTT (abréviation de « réduction du
temps de travail ») et entrent rapidement dans le langage et les mœurs.
12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère
THEME 12 - 1 : Failure to stop Paris attack was “Intelligence failure” former defense secretary says Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
Former Defense Secretary Leon Panetta called Sunday for improvements to be made in how
terrorists are tracked and information is shared between the United States and its allies, saying
that the failure to stop recent attacks in and around Paris was an intelligence failure. Panetta,
speaking on CNN’s “Fareed Zakaria GPS,” said the United States has “pretty good security”
when it comes to managing terrorist watch and no-fly lists. But he added that parts of Europe
do not and that they are less aggressive in monitoring potential terrorists returning from
countries like Iraq, Syria and Yemen, where they can receive training. “So the real challenge
here is going to be for the United States to work very closely with our counterparts in Europe
to make sure that these watch lists are shared, that we’re working together to make sure that
these individuals are being tracked when they try to come back to the various countries, and
that we work together operationally to be able to go after them once that happens,” Panetta
said. “So there’s room for a great deal of improvement here in order to make sure that we’re
at the top of our game in terms of trying to protect our country.” The United States created a
consolidated terrorist watch list in 2003. It includes a database of identifying information
about those known or suspected of being involved in terrorist activity. That is relevant to the
Paris attack because two brothers accused of carrying it out were already on the U.S. no-fly
list. The older brother, Said Kouachi, 34, visited Yemen in 2011 and met with a group led by
American-born terrorist suspect Anwar al-Awlaki, a senior Yemeni security official said. The
younger brother, Chérif Kouachi, 32, had served 18 months in prison for recruiting militants
to fight the United States in Iraq. The brothers are accused of walking into the offices of the
satirical newspaper Charlie Hebdo and opening fire on Jan. 7, killing 12 people. They later
died in a firefight with police, authorities said. U.S. officials have previously raised concerns
about more than 3,000 European citizens, including at least 1,000 from France, who have
moved to Syria to fight with the Islamic State and other militant groups. Some have already
returned, and it is not clear whether any of them pose a threat
THEME 12 - 2 : Failing oil prices hit Venezuela, Iran and Russia hard Source, journal ou site Internet : The Washington Post
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
As oil prices continued to plunge last week, it was instructive to watch the disparate reactions
of three governments whose whopping losses are likely to produce some of the biggest
international stories of 2015. There was the panicked scrambling of Venezuelan President
Nicolás Maduro, who skipped his own state of the union speech for a desperate world tour in
search of loans or promises of $100 oil. He got neither, even as rumors flew back home about
whether he would be allowed to stay in office on his return. There was the cool response of
Vladimir Putin, whose ministers announced drastic cuts in government spending — except for
defense. Russia’s proxy forces in eastern Ukraine meanwhile launched a new offensive. And
there was the energetic engagement by Iran’s foreign minister in negotiations on a nuclear
deal that would lead to a lifting of U.N. sanctions. This followed an argument back in Tehran
between the country’s president and its supreme leader about whether Iran should pursue an
opening to the world or a warlike “resistance economy.” Those snapshots fairly reflected the
betting in Washington about the likely consequences of a sustained drop in oil prices for
Venezuela, Russia and Iran, three troublesome nations that depend on energy exports for
anywhere between 68 percent and 95 percent of their external revenue. Venezuela appears on
the edge of a political chasm. Putin will try to fend off domestic upheaval with more foreign
aggression. And Iran will make a fateful choice between forging a lifeline to the United States
and Europe and consciously embracing isolation and harsh austerity. Other countries, of
course, will be hurt by the loss of oil revenue. But these three stand out for the way high-
priced oil has bloated their geopolitical ambitions and financed their rogue behavior. Putin,
attempting to reconstruct Moscow’s Soviet empire, has launched two military invasions of
neighbors in six years. Iran, seeking hegemony in the Middle East, is fighting expensive wars
in Iraq and Syria even while it builds the infrastructure necessary to produce nuclear weapons.
Venezuela’s hopes of creating an anti-American bloc in Latin America have prompted it to
deliver 200,000 barrels a day of heavily subsidized oil to 13 countries, including Cuba. As
revenue precipitously drops, the biggest blowback is to be found in Caracas, where lines eight
hours long stretch outside state grocery stores for disappearing supplies of food and other
basic commodities. With only $20 billion left in its reserves, and $50 billion in debt to China
alone, Venezuela appears headed toward a choice between abandoning its oil giveaways and
defaulting on its debts, or starving its own population to the point of revolt. A recent analysis
by Moody’s concluded that the Maduro government will be unable to pay for basic imports
and its debts almost regardless of what it does. With Maduro’s approval rating in the 20s and
the opposition preparing another mobilization, it’s no wonder Venezuelans are remembering
past coup plots and popular revolts — and preparing for the worst. The mood in Moscow
appears more resigned: With substantial support from Russians and hundreds of billions still
in his country’s reserves, Putin is relatively well positioned to weather a bad year. Still, the
living standards of millions of state employees, including teachers and health-care workers,
will plummet under the budget cuts announced last week, while regional governments —
including volatile ones in the Caucasus — will be starved of funds. That’s why it’s significant
that the military is exempted from the austerity plan. Western observers take it almost as a
given that Putin will use nationalism to deflect the pressure of domestic economic discontent,
which probably means more fighting in Ukraine and maybe elsewhere in Eurasia. The
alternative, a peace settlement that eases Western sanctions, would require Putin to abandon
his ambition of bringing Ukraine back under the Kremlin’s dominion — a concession that
might be more dangerous to his regime than the coming recession. The most intriguing
response to the oil price crisis will be that of Iran. A Jan. 4 speech by President Hassan
Rouhani laid out one side of the argument among the leadership: Iran’s economy, he said,
“cannot develop in isolation from the rest of the world.” Hence the seemingly heightened
seriousness of Foreign Minister Mohammad Javad Zarif, who held extra sessions of talks on a
nuclear deal with Secretary of State John Kerry in Geneva last week. An answer to Rouhani,
however, came days later from Supreme Leader Ali Khamenei, who argued that the West
could not be trusted to lift sanctions and that Iran could thrive under an autarchic “resistance
economy.” Perhaps a few months of austerity, and its domestic effects, will change
Khamenei’s mind. Either way, Iran’s response to the oil crisis will shape this year’s events
across the Middle East.
THEME 12 - 3 : China ‘s East Sea Fleet bolstered by new Frigate Source, journal ou site Internet : Focus Taiwan
Date : 17 janvier 2015
Auteur : Zep Hu and Ted Chen Adressé par François Jouannet
Photo courtesy of China News Service
Taipei, Jan. 18 (CNA) A report by China's state-run China News Service
(中新社) said Jan. 16 that the Huanggang-class (黃崗) Type054A multi-role
frigate has become the latest addition to the People's Lib eration Army's East Sea
Fleet. Assigned with the pennant number 577, the Huanggang-class frigate rolled
off the assembly line in April 2013 and was commissioned Jan. 16. The ship's
armaments include 32 HQ-16 "red banner" radar-guided surface-to-air missiles
and 8 YJ-83 "eagle strike" infra-red and millimeter-wave radar-guided anti-ship
missiles capable of supersonic travel. Most notably, the report points out that the
vessel has been upgraded with additional bay fixtures at its stern that will allow
the installation of towed array sonar systems for enhanced effectiveness in target
detection in anti-submarine warfare. Towed radar arrays sonar greatly improve
submarine detection, as sensors systems can be trailed several kilometers behind
a vessel, away from the ship's own noise sources. In addition, a Chinese military
forum website has said that the frigate has also been refitted with the Type 1130
close-in weapon system, which consists of 11 30-mm caliber guns with rate-of-
fire capability rated at between 9,000 to 11,000 rounds per minute. Forum users
said that following the upgrades, the Huanggang's anti-submarine capabilities
might even exceed that of China's Type 052C and Type 052D destroyers. In
conjunction with its destroyers, the frigate is expected to bolster the medium -to-
high altitude air defense capabilities of the East Sea F leet, according to forum
users.
THEME 12 - 4 : Damen builds first patrol boats in South Africa Source, journal ou site Internet : UPI
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Ricahrd Tomkins
Adressé par Jean-Claude Tourneur
Two FCS 5009 patrol vessels have been built in South Africa by Damen Shipyards Cape
Town, the first constructed in the country. The vessels, for use in offshore patrol, are each
174.7 feet long and have a maximum speed of 30 knots. Weaponry to be integrated onto the
vessels includes a 20mm cannon and two 12.7mm Browning guns. "This continues our policy
of building in Africa for Africa," said Friso Visser, Damen's sales manager for Africa, "and its
makes us very proud to see our South African facility maintaining the Damen tradition of
building technically advanced vessels to the highest standards. "The versatile FCS 5009
Patrol boats have consistently shown themselves to be an ideal solution for patrolling an EEZ
(exclusive economic zone). They have low operational costs, are very fuel efficient, have a
competitive purchase price and, crucially, are easy to maintain." Damen Shipyards Cape
Town is a subsidiary of the Damen Shipbuilding Group of the Netherlands. The FCS 5009
comes in two variants -- fast crew supply ship and security patrol vessel. Details on the time
taken to construct the vessels and their cost were not provided by the company. Damen
Shipbuilding Cape Town, which recently expanded its production capabilities, is one of 32
facilities of the Damen Shipbuilding Group around the world.
THEME 12 - 5 : No sign of N.Korea nuclear test preparations : US think tank Source, journal ou site Internet : AFP
Date : 19 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
North Korea is showing no signs of preparing for a new nuclear test, a US think tank said
Friday, citing recent satellite imagery. However one or more tunnels at the Punggye-ri
nuclear test site are complete and ready for another test should Pyongyang decide to carry one
out, the US-Korea Institute at Johns Hopkins University said. On its closely-watched 38
North website, the institute said commercial satellite pictures of the Punggye-ri test site
revealed no signs of test preparations. "As a result, a fourth nuclear test seems unlikely in the
near-term, for at least the next two to three months," 38 North said. "However, it is quite
possible that one or more tunnels at the facility are sufficiently complete to be readied for
another nuclear test should Pyongyang make the political decision to move forward." The
North has so far conducted three nuclear tests at the Punggye-ri site in its northeast, in 2006,
2009 and 2013. Pyongyang in November threatened to carry out its fourth test in response to
a UN resolution condemning its human rights record. But last week it offered to
"temporarily" suspend any future test if the United States cancels its annual joint military
drills with South Korea this year. The United States immediately rejected the offer, calling it
an "implicit threat".
THEME 12 - 6 : US$200m boost for Russian shipbuilding Source, journal ou site Internet : The motorship
Date : 16 janvier 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
New yards, contracts and partnerships in engine manufacturing will result in a US$200m
investment boost in the Russian shipbuilding industry in H1 2015, according to a recent report
by the Russian Ministry of Industry and Trade. St Petersburg, Russia’s historic centre of
shipbuilding, is a major focus of plans to develop the industry by 2030, writes Eugene
Gerden. A modern shipbuilding complex will be built at the existing Severnaya Yard, one of
St Petersburg’s largest shipyards. Analysts at the ministry believe the new complex will have
no problem attracting orders. The report noted that Russian shipyards are working at close to
90% of building capacity as a result of stable orders from major customers including
Sovcomflot, Atomflot and Rosmorport. Construction of atomic ice-breakers and vessels for
offshore development will be a priority for the Russian industry. Illustrating this, St
Petersburg shipyard Baltic Shipyard-Shipbuilding has won a RUB 84.4bn (US$2.5bn)
contract for the supply of two 22220 60MW nuclear-powered icebreakers. The first will be
delivered before 25 December 2019 and the second by 25 December 2020. Russian
manufacturers will also aim to cooperate with foreign investors in order to boost the
production of on-board equipment. One of Russia’s leading suppliers, Morskay Technika,
recently signed an agreement with French company Nanni Diesel to jointly engineer ship
engines with a capacity of up to 780hp. The engines will be sold to the Russian and, in due
course, EU markets. The ministry noted that cooperation with Western shipbuilding
companies and manufacturers will be critical to Russian shipbuilding, which is hindered by a
lack of modern shipbuilding technologies. That shortage has intensified since the imposition
of EU and US sanctions on Russia, as well as the resulting countersanctions.
13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande.
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