16-‐04-‐18
1
La régula)on émo)onnelle
Julie McIntyre MOA, orthophoniste
Professeur adjointe École d’orthophonie et d’audiologie
Université de Montréal RNE TSA
28 avril 2016
Mise en garde
l Ce document étant indissociable de la présentaOon orale, sa distribuOon est réservée aux parOcipants
l Des traducOons libres et non officielles y sont uOlisées
Julie McIntyre 2016
16-‐04-‐18
2
La régulaOon émoOonnelle: le plan
l Pourquoi parler de régulaOon émoOonnelle
l Processus physiologiques et émoOonnels sous jacents l Les impacts des difficultés de régulaOon émoOonnelle
l Liens avec les autres sphères du développement chez la personne ayant un TSA
l Comment soutenir et développer des stratégies de régulaOon émoOonnelle
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Pourquoi parler de régulaOon émoOonnelle ?
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
3
Quelques staOsOques …
l 4 enfants TSA sur 5 sont diagnosOqués avec un trouble psychiatrique comorbide Simonoff et coll. Dans Richley et coll. 2015
l 38 % des enfants TSA de 5 ans présentent des problèmes émoOonnels
l Des enfants TSA de 5 à 16 ans ont des problèmes émoOonnels Totsika et coll 2011 dans Weiss, 2014
l 84 % des individus TSA ont des troubles d’anxiété Muris et coll dans Richley et coll, 2015
l 70 % des individus TSA auraient des troubles dépressifs Lugnegard et coll, 2011 dans Richey et coll, 2015
Julie McIntyre RNE TSA 2016
TSA et régulaOon émoOonnelle
l La régulaOon émoOonnelle est très étudiée dans le carde de troubles psychiatriques mais elle est négligée dans les recherches sur l’auOsme Chandler, 2015, Mazefsky, 2015
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
4
TSA et régulaOon émoOonnelle
l Les troubles de régulaOon émoOonnelle chez les enfants TSA seraient associés à la sévérité globale de l’auOsme Samson et coll., 2014 dans Richey et coll., 2015
l L’intensité, la durée, la fréquence et le type d’émoOons peuvent être problémaOques et causés par des difficultés de régulaOon émoOonnelle
Mazefskyet White, 2014 ; Konstantareas et Stewart, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Le processus de régulaOon émoOonnelle l Influence significaOvement notre percepOon des expériences, notre capacité à apprendre et nos habiletés adaptaOves et foncOonnelles dans les acOvités quoOdiennes impliquant d’autres personnes
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
5
La régulaOon émoOonnelle à l’école
l Les enfants capables de gérer leur comportement et leurs émoOons sont : l Mieux acceptés par leurs pairs : ont davantage d’amis l Plus disponibles pour saisir les opportunités d’apprenOssage l Ont des échanges plus posiOfs avec leur enseignant l Sont plus invesOs à l’école
Jahromi, Bryce et Swanson, 2013
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Mais qu’est-‐ce que c’est la régulaOon
émoOonnelle ?
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
6
La régulaOon émoOonnelle l DéfiniOon
l Processus fondamental sous-‐tendant l’akenOon et l’engagement social
l EssenOelle pour le développement opOmal l EssenOelle pour le développement de relaOons chez les personnes présentant ou non un handicap
Prizant, Wetherby, Rubin, Laurent et Rydell, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
La régulaOon émoOonnelle est:
l L’habileté de la personne à réguler son état d’éveil émoOonnel l La régulaOon émoOonnelle est une capacité essenOelle et fondamentale soutenant la disponibilité de la personne à interagir et à apprendre
l La finalité du développement de la régulaOon émoOonnelle est de soutenir la personne à s’adapter et à composer avec les inévitables défis qu’elle aura à surmonter sur une base quoOdienne, en maintenant des états opOmaux d’éveil émoOonnel favorisant ses apprenOssages et des relaOons interpersonnelles et affecOves posiOves
Prizant, Wetherby, Rubin, Laurent et Rydell, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
7
Les stratégies de régulaOon émoOonnelle
l L’autorégulaOon
l La régulaOon mutuelle
l La récupéraOon suite à une perte de régulaOon Prizant, Wetherby, Rubin, Laurent et Rydell, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
La régulaOon émoOonnelle
l L’autorégulaOon
l Stratégies iniOées par soi-‐même et dirigées vers soi-‐même
Prizant, Wetherby, Rubin, Laurent et Rydell, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
8
+ + éveil
-- éveil
Zone de confort Disponibilité optimale
La régula)on émo)onnelle Agitation extrême Excitation Aux aguets Éveil optimal État amorti Sommeil
Julie McIntyre RNE TSA 2016
++
--
Schéma)sa)on du processus de la régula)on émo)onnelle
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
9
Tableau des facteurs pouvant influencer la régulation émotionnelle (tiré du programme cadre CRDITED de la Montérégie Ouest, 2009)
Physiques Émotionnels Processus sensoriel
Motivation et intérêt
Augmente le niveau
d’éveil
Santé physique : Douleur Inconfort… Santé mentale : Tr. d’attention Tr. anxieux…
Émotions positives : Hâte Joie extrême… Émotions négatives : Anxiété Colère…
HyperréactivitéTactile, auditive, odorat, goût, proprioceptif, … Recherche sensorielle : Tactile, auditive, vestibulaire, visuelle …
Haut niveau de motivation et d’intérêt Modalités d’affirmation (ex : cris, pleurs, évitement, affirmation)
Diminue le niveau
d’éveil
Santé physique : Fièvre Fatigue Manque sommeil Santé mentale : Trouble d’attention sans hyperactivité
É. négatives : Dépression
Tristesse
Hypo-réactivité : Tactile, auditive,, vestibulaire, visuelle … Recherche sensorielle : Tactile, auditive, odorat, goût,…
Diminution volontaire du niveau d’éveil en modalités passives d’affirmation de son niveau de motivation et d’intérêt (ex : apathie, refus de se mobiliser, opposition passive)
Julie McIntyre RNE TSA 2016
La régulaOon mutuelle l La régulaOon émoOonnelle
l La régulaOon mutuelle l Habileté de la personne à rechercher et à apporter un souOen afin de maintenir un état de régulaOon émoOonnelle réciproque lors de situaOons stressantes ou hyper sOmulantes, dans des situaOons d’interacOon avec une autre personne
Prizant, Wetherby, Rubin, Laurent et Rydell, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
10
La régulaOon émoOonnelle l La régulaOon mutuelle
l Stratégies régulatrices dans un contexte d’interacOon sociale impliquant l’habileté à produire des demandes d’assistance pour maintenir un état de régulaOon émoOonnelle et à répondre aux demandes de l’autre personne
Prizant, Wetherby, Rubin, Laurent et Rydell, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
La régulaOon émoOonnelle
l La régulaOon mutuelle l Le développement de la régulaOon émoOonnelle est un processus transacOonnel où s’influencent: l la personne elle-‐même l ses partenaires d’interacOon l l’environnement
Prizant, Wetherby, Rubin, Laurent et Rydell, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
11
Schématisation de la régulation mutuelle
A B
A
B
Julie McIntyre RNE TSA 2016
La récupéraOon suite à une perte de régulaOon
l La récupéraOon suite à une perte de régulaOon se fait en uOlisant des stratégies d’autorégulaOon ou de régulaOon mutuelle l Il est important de viser à développer des capacités de récupéraOon suite: l à une perte de régulaOon émoOonnelle l à une absence akenOonnelle (akenOonal shutdown)
Prizant, Wetherby, Rubin, Laurent et Rydell, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
12
Courbe illustrant une perte de régulaOon émoOonnelle
Avant Pendant Après
Julie McIntyre RNE TSA 2016
La régulaOon émoOonnelle l La récupéraOon suite à une perte de régulaOon
l Importance d’idenOfier les stratégies qui seront aidantes dans ce contexte puisque ce ne sont pas nécessairement les mêmes que celles idenOfiées pour l’autorégulaOon ou la régulaOon mutuelle
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
13
Les types de stratégies de régulaOon émoOonelle
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Les types de stratégies de régulaOon émoOonnelle
l Les stratégies sensori-‐motrices l AcOons ou stratégies sensori-‐motrices uOlisées pour réguler le niveau d’éveil, demeurer alerte et se réconforter
l Exemples: l VocalisaOons l Mekre des objets à sa bouche l AcOons motrices répéOOves
l Le but de ses acOons est d’orienter l’akenOon sur des événements neutres ou organisant qui procurent des sOmuli sensoriels ayant un impact posiOf sur la régulaOon
l Développées au cours du stade pré-‐linguisOque mais persistent par la suite
Prizant, Wetherby, Rubin, Laurent et Rydell, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
14
Les types de stratégies de régulaOon émoOonnelle
l Les stratégies cogniOvo linguisOques l Stratégies plus sophisOquées développées lorsque la personne uOlise une communicaOon symbolique l Langage autorégulateur audible ou observable l Langage interne
l Ces stratégies uOlisent des mots ou des symboles (signes ou images) pour réguler l’état d’éveil ce qui se manifeste par un changement du niveau de: l l’akenOon l la vigilance l l’acOvité l l’émoOon l l’engagement Prizant, Wetherby, Rubin, Laurent et Rydell, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Les types de stratégies de régulaOon émoOonnelle
l La métacogniOon l Habileté à réfléchir et à parler des processus cogniOf soutenant l’organisaOon diminuant l’anxiété, régulant l’akenOon et l’éveil pour guider le comportement
l Implique la capacité de réfléchir à propos d’un évènement passé et d’anOciper un événement ou une situaOon future
Prizant, Wetherby, Rubin, Laurent et Rydell, 2006
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
15
Liens avec les autres sphères du
développement chez la personne ayant un TSA
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Schéma d’analyse clinique Représentation de l’arrimage des modèles conceptuels PPH et MII – Une
adaptation québécoise du SCERTS- Julie McIntyre 2012 (Étape observation /évaluation)-
• Système nerveux central
• Système cardiovasculaire
• Système respiratoire • Etc.
Systèmes organiques Aptitudes Facteurs personnels
Facteurs sociaux Facteurs physiques
Intervenants
Réseau social
Catégories d’habitudes de vie pour lesquelles la personne est en situaOon de handicap
En lien avec les capacités incapacités de:
Régulation émotionnelle
Commu-
nication
sociale
Aptitudes
cognitives /
Appren- tissage
Tx info
Famille
Facteurs environnementaux
Autres aptitudes: • Motricité gobale • Motricité fine • Etc.
Intégrité déficience
Aménagements (Contenu,
tâches, lieux, etc)
AIDES TECHNIQUES
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
16
Aptitudes en lien avec les capacités de
Régulation émotionnelle
Communication sociale
Aptitudes cognitives et d’apprentissage
Traitement de l’nformation • Capacités d’attention
conjointe/ de réciprocité
• Capacité au plan de la parole du langage (Utilisation symbolique)
• Conscience • Mémoire • Pensée • Fonctions
exécutives
• Capacités à utiliser des stratégies : sensori-motrices, cognitivo-linguistiques ou
• métacognitives: pour: • l’autorégulation • la régulation mutuelle • la récupération suite à une perte de
régulation
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Processus physiologiques et émoOonnels sous
jacents
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
17
L’état physiologique et l’état émoOonnel sont interdépendants
l Tout changement dans l’état physiologique est accompagné par un changement de l’état mental émoOonnel (conscient ou inconscient) et vice versa
l L’éveil physiologique, l’éveil émoOonnel et les habiletés de régulaOon émoOonnelle ont un impact cumulaOf sur l’akenOon, la disponibilité pour apprendre et l’habileté à s’engager dans des acOvités sociales
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Les aspects physiologiques
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
18
Le trouble de modulaOon sensorielle Suarez (2012)
l DéfiniOon:
l Résultat d’un problème dans la phase iniOale du traitement de l’ informaOon, au niveau de la récepOon des sOmuli
l Occasionne des difficultés à transformer les messages sensoriels en comportement organisé selon l’intensité et la nature de l’informaOon sensorielle reçue
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Impacts d’un trouble de modulaOon sensorielle Gabriels et al (2008)
Au niveau du foncOonnement :
l RelaOon significaOve entre les réponses sensorielles anormales et les comportements répéOOfs/restreints.
l RelaOon plus forte entre l’hyperréacOvité et les comportements répéOOfs
l Ces comportements peuvent représenter un effort dans un but de libérer un stress qui est produit par des difficultés de modulaOon sensorielle
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
19
Impacts d’un trouble de modulaOon sensorielle Gabriels et al (2008)
Au niveau du foncOonnement :
l Inconfort relié aux sOmuli sensoriels
l AugmentaOon du stress
l Comportements pour réduire le stress
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Impacts d’un trouble de modulaOon sensorielle Lane, Young, Baker & Angley (2010); Ashburner, Ziviani & Rodger (2008) l Au niveau des apprenOssages : l Inconfort reliés aux sOmuli sensoriels → anxiété → perte de régulaOon émoOonnelle → moins akenOf aux tâches cogniOves → moins disponible aux apprenOssages → impact sur la performance académique
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
20
Les aspects émoOonnels
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Les émoOons
l L’émoOon est un état mulO dimensionnel interne et complexe en réponse à une situaOon, un événement ou une interacOon
l La situaOon peut être actuelle, mémorisée ou imaginée
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
21
Les émoOons
l Les émoOons peuvent être catégorisée en foncOon l De leur nature l De leur qualité l De leur polarité (posiOve ou négaOve) l De leur intensité en lien avec un conOnuum
l Heureux vs en extase l Irrité vs outragé
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Les émoOons
l L’intensité des émoOons est étroitement liée: l au niveau d’éveil émoOonnel subjecOvement vécu l à l’impact sur les habilités dans le quoOdien
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
22
Les émoOons
l Les émoOons intenses et plus extrêmes affectent significaOvement les habiletés d’une personne au plan de l’akenOon, de la communicaOon et de la résoluOon de problèmes l Qu’elles soient négaOves
l Anxiété ou colère importante
l Qu’elles soient posiOves l Grande joie, excitaOon
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Les émoOons
l Orientent la pensée
l Influencent l’akenOon, l’organisaOon, la résoluOon de problèmes et l’acOon
l Affectent la moOvaOon
Pour avoir un comportement adapté on doit donc apprendre à réguler son état d’éveil émo6onnel
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
23
Les cinq dimensions de la régulaOon émoOonnelle
l Les aspects physiologiques de l’émoOon l L’esOmaOon cogniOve l L’expression émoOonnelle (démonstraOon de l’affect et acOon)
l La socialisaOon l La régulaOon des émoOons et de l’humeur
Julie McIntyre RNE TSA 2016
La régulaOon émoOonnelle et les aires du cerveau
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
24
Comment le TSA affecte la régulaOon émoOonnelle
Julie McIntyre RNE TSA 2016
La régulaOon émoOonnelle
l Chez les personne présentant un TSA, le développement des habiletés de régulaOon émoOonnelle est compromis entre autres par: l Les difficultés socio communicaOves l Les difficultés sensorielles l Leur manque de flexibilité en ce qui concerne:
l le traitement de l’informaOon l Les modes d’apprenOssage différents
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
25
Les manifestaOons d’une régulaOon émoOonnelle perurbée chez les enfants TSA (Richey et al., 2015;Mazefskyet White, 2014;Samson et al., 2015)
l Crises de colère
l Agression
l AutomuOlaOon
l Anxiété
l Irritabilité
l Problème de sommeil
l Désobéissance
l Dépression Julie McIntyre RNE TSA 2016
Les caractérisOques du TSA influençant la régulaOon émoOonnelle Mazefsky et White, 2014)
RégulaOon émoOonnelle
Alexithémie (langage
émoOonnel limité)
Rigidité cogniOve
Faible inhibiOon
Raisonnement abstrait et
résoluOon de problème pauvre Difficulté à lire les
indices sociaux et émoOonnels
Sensibilité aux changements
PrédisposiOon biologique
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
26
Les émoOons chez les TSA
l Le trouble anxieux présente un tableau différent, il découle principalement de leur confrontaOon au monde qui ne foncOonne pas selon leurs règles et de leurs parOcularités au plan du traitement de l’informaOon
l Les émoOons sont très liées aux percepOons (ex: la percepOon des régularités)
Mokron, 2004
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Les émoOons chez les TSA
l Angoisse de séparaOon ou crainte de l’étranger pour nous équivaut à l’émoOon négaOve que les TSA peuvent vivre quand ils sont confrontés à des sOmulaOons chaoOques l ex: effet cafétéria
l Pour créer des relaOons, l’élément significaOf est la confiance et la fiabilité
Mokron, 2004
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
27
Les stratégies et moyens pour opOmiser la
régulaOon émoOonnelle
Julie McIntyre RNE TSA 2016
ÉvaluaOon
l Manque d’ouOls probants chez les TSA
l OuOls: l QuesOonnaires l Approche observaOonnelle
l Il est important de disOnguer l’évaluaOon de la régulaOon émoOonnelle de l’évaluaOon des troubles communicaOonnels récepOfs et expressifs et de l’interacOon sociale
Mazefsky et White, 2014
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
28
Exemples d’ouOls
l Grilles d’observaOon du SCERTS (secOon sur la régulaOon émoOonnelle)
l EmoOon RegulaOon Checklist l TraducOon de Nader-‐Grosbois et Mazzone , 2015
Julie McIntyre RNE TSA 2016
L’approche observaOonnelle Mazefskyet White, 2014 ; Hirschler-‐Gukenberget al., 2015)
ObservaOon ÉmoOons vécues
Regard
VocalisaOons
Recherche du parent
Comportements de régulaOon
Capacité à idenOfier ses émoOons
Capacité à différencier les
émoOons
Stratégies uOlisées
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
29
L’approche observaOonnelle
l Observer et documenter les caractérisOques sensorielles
l Évaluer les acOvités ou les situaOons en foncOon des caractérisOques sensorielles de la personne
l Au plan visuel l Au plan audiOf l Au plan tacOle l Au plan propriocepOf l Au plan vesObulaire
Julie McIntyre RNE TSA 2016
L’approche observaOonnelle
l Observer comment la personne régule spontanément ses émoOons l Les stratégies d’auto régulaOon:
l La capacité à uOliser des stratégies pour maintenir un niveau d’éveil opOmal
l Exemple: l bouger sur sa chaise, se ronger les ongles…
l Les stratégies de régulaOon mutuelle/interacOve l Exemples:
l Exprimer que c’est difficile
l Aller voir son parent pour recevoir un câlin
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
30
L’approche observaOonnelle
l Observer et documenter: l Mémoire affecOve l États et émoOons de la personne
l Présentement l Antérieurement
l Déterminer les sources d’anxiété l Origine possible de la peur
l Faire des lien avec le développement psychologique et émoOonnel
Julie McIntyre RNE TSA 2016
L’évaluaOon et l’observaOon
l La moOvaOon l La situaOon ou l’acOvité est-‐elle moOvante pour la personne
l IdenOfier les sources de moOvaOon l IdenOfier les obstacles à la moOvaOon
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
31
L’anxiété
l Il est essenOel de connaître et de prévenir les sources d’anxiété l PlanificaOon motrice (dyspraxie) l Accès lexical l Difficultés de compréhension
l Des consignes l Des situaOons sociales l Des akentes l Des performance
l ex: la personne pense qu’elle ne doit ne doit pas faire d’erreurs
Julie McIntyre RNE TSA 2016
L’intervenOon Mais qu’est ce qu’on peut faire ?
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
32
L’importance de faire vivre des succès
l Une des clés pour susciter la moOvaOon est de s’assurer de faire vivre des succès
l Cela fait en sorte d’augmenter le senOment de compétence, le client est alors moOvé à poursuivre l’akeinte des objecOfs et à maintenir ses efforts
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Principes de l’intervenOon pour opOmiser la moOvaOon
l S’assurer de faire appel aux forces et aux intérêts de la personne tout en poursuivant des objecOfs de développement des capacités de régulaOon émoOonnelle
l L’intervenOon est vue comme un processus dynamique l Nous devons constamment s’adapter
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
33
Principes de l’intervenOon pour opOmiser la moOvaOon et la régulaOon émoOonnelle
l Approche foncOonnelle et significaOve l UOlisaOon de facilitateurs et de souOen pour faire vivre des succès l Approche posiOve
l Créer des contextes d’intervenOon posiOfs et moOvants l Micro graduer les objecOfs et les acOvités
l Progression développementale et hiérarchisée pour faire vivre des succès
l NoOon de zone proximale de développement
Girolameko & Weitzman (2007); McCauley & Fey (2007) Paul (2007)
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Modèle de régulaOon des émoOons Gross et Thompson, 2007
l SélecOon de la situaOon l Avoir une bonne compréhension de la situaOon et des habiletés à prévoir les résultats
possibles
l ModificaOon de la situaOon l Modifier le comportement pour réguler la réponse émoOonnelle
l Déploiement akenOonnel l Contrôler l'akenOon akribuée aux aspects émoOonnels suscités par la situaOon
l Changement cogniOf l Modifier nos pensées à propos de la situaOon pour réguler nos émoOons
l ModulaOon de la réponse l Moyens physiques et comportementaux pour réguler nos émoOons une fois la
situaOon passée Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
34
Tableau illustrant différentes stratégies de régulaOon émoOonnelles traducOon libre de Weiss 2014
R É S U L T A T S
Inadéquat Inadéquat
Inadéquat
Inadéquat
Inadéquat
Éviter les situaOons difficiles Choisir des situaOons qui ne favorisent pas la réalisaOon des objecOfs à long-‐terme Sur-‐ ou sous-‐ protecOon des parents
Insister sur les signaux de sécurité Modifier les situaOons stressantes par des cptmnts menant à la fuite ou à des résultats négaOfs
RuminaOon Ne pas porter akenOon Fixer son akenOon sur des informaOons encourageant des émoOons négaOves
Pensée rigide Pensée dichotomique (noir et blanc) AnOciper le pire Autres distorsions cogniOves
Niveau d’éveil physiologique élevé Sur ou sous expression des émoOons Comportement d’évitement ou autre comportement guidé par l’émoOon
Sélec)on de la situa)on Modifica)on de la situa)on
Déploiement aAen)onnel
Changement cogni)f
Modula)on de la réponse
Parents – Intervenants Pairs Julie McIntyre RNE TSA 2016
Tableau illustrant différentes stratégies de régulaOon émoOonnelles traducOon libre de Weiss 2014
R É S U L T A T S
Adapta)f Adapta)f
Adapta)f
Adapta)f
Adapta)f
Éviter les situaOons dangereuses Faire face à des situaOons difficiles Choisir des situaOons favorisant la réalisaOon d ’objecOfs à long terme Support parental adapté à la situaOon
Altérer une situaOon stressante en contrôlant le niveau d’anxiété sans fuir Accepter de l’informaOon conforme ou non à l’état émoOonnel
Etre conscient et porter akenOon aux détails émoOonnels posiOfs et négaOfs
Changer la façon de penser à une situaOon ou un sOmuli pour être réaliste Pensée posiOve et réaliste pour conter les pensées négaOve
Stratégies de relaxaOon Expression émoOonnelle socialement acceptable Conscience du contexte Tolérance à la détresse
Sélec)on de la situa)on Modifica)on de la situa)on
Déploiement aAen)onnel
Changement cogni)f
Modula)on de la réponse
Parents – Intervenants Pairs Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
35
Stratégies et moyens pour opOmiser la moOvaOon et la régulaOon émoOonnelle (Koegel et Keogel (2006), Wetherby et Prizant (2006)
l Donner un modèle des comportements appropriés et désirés
l Offrir des choix l La personne joue un rôle crucial dans la détermination des activités , des stratégies
et des soutiens qui seront utilisés l Ex: jeu, acOvités, stratégies les souOens
l Akendre et encourager les iniOaOves en uOlisant des signes verbaux et non verbaux
l Offrir une rétroacOon juste et judicieuse
l Équilibrer les tours de parole et les choix entre le clinicien et le client
l Encourager l’auto évaluaOon
l Promouvoir l’autonomie et l’indépendance
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Stratégies et moyens pour opOmiser la moOvaOon et la régulaOon
l Offrir un environnement et une structure prévisible diminue l’anxiété et facilite les apprenOssages l Exemples:
l OrganisaOon de l’environnement l Horaire visuel
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
36
Stratégies et moyens pour opOmiser la moOvaOon et la régulaOon émoOonnelle
l Reconnaître les signes de pertes de régulaOon émoOonnelle et offrir du souOen
l Exemple: l Offrir des pauses si nécessaire et faciliter le retour aux acOvités par la suite
l Refléter son émoOon ou ses gestes
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Le choix d’objecOfs d’intervenOon moOvants et significaOfs
l Choisir des approches intervenOons et des objecOfs en foncOon du profil de la personne et de sa situaOon l (zone proximale de développement)
l En foncOon de son groupe d’âge l Tenir compte de l’âge chronologique et développemental
l En foncOon de son sexe l Les garçons et les filles ne démontrent pas les même intérêts ni les mêmes comportements sociaux
l Avoir des akentes réalistes
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
37
L’efficacité des intervenOons (Mazefsky et White, 2014)
l Peu d’études contrôlée sur l’efficacité des intervenOons spécifiques à la régulaOon émoOonnelle l Les ouOls standardisés auprès de d’autres populaOons ne sont peut-‐être pas assez sensibles pour les enfants TSA
l Difficile d’isoler les variables l Ex: peut être compliqué par d’autres traitements comme la médicaOon
l Toutefois, il existence des approches promekeuses à considérer
Julie McIntyre RNE TSA 2016
L’intervenOon au niveau de l’émoOon et des interacOons sociales Koegel, Ashbaugh et Navab,et Koegel 2015 Une étude sur l’intervenOon portant sur l’empathie: ● Difficultés chez les TSA au niveau de la reconnaissance des états émoOfs et donc, l’émission d’une réponse verbale qui témoigne de la compréhension de l’empathie ce qui limite les échanges et les interacOons sociales chez ces individus.
l But de l’étude:
l Examiner l’efficacité d’une intervenOon basée sur une rétroacOon à l’aide de vidéos et d’un cadre visuel pour améliorer les habiletés d’expression verbale de l’empathie en conversaOon
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
38
L’intervenOon au niveau de l’émoOon et des interacOons sociales Koegel, Ashbaugh et Navab, et Koegel 2015
l Résultats: l Suite à l’intervenOon, tous les parOcipants ont démontré une amélioraOon immédiate avec un effetde généralisaOon.
l Effet de mainOen à long-‐terme pour deux parOcipants qui ont été suivis unmois et deux ans suite à l’intervenOon.
l Une amélioraOon chez tous les parOcipants en lien avec leur niveau d’empathie général ainsi qu’au niveau de leur confiance en lien avecleurs a�tudes communicaOves.
l Koegel, Ashbaugh, Navab et Koegel, 2015
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Ce qu’il faut retenir …
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
39
Ce qu’il faut retenir…
l Le processus de régulaOon émoOonnelle influence significaOvement notre percepOon des expériences, notre capacité à apprendre et nos habiletés adaptaOves et foncOonnelles dans les acOvités quoOdiennes impliquant d’autres personnes
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Ce qu’il faut retenir…
l La régulaOon émoOonnelle est une composante importante du TSA, elle influence les comportements et affecte la disponibilité
l En tant que partenaire d’interacOon nous devons être en mesure de cibler la source des difficultés et d’intervenir
Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
40
Références l American Psychiatric AssociaOon (2013). The Diagnos,c and Sta,s,cal Manual of Mental
Disorders: DSM 5. bookpointUS.
l Agency for Healthcare Research and Quality, 2012. Compara)ve Effec)veness Review, Effec)ve Health Care Program, Therapies for Children with Au)sm Spectrum Disorders.
l CRDI Montérégie-‐Est, SRSOR, CMR, Programme cadre des services spécialisés de réadapta)on en Montérégie pour les personnes présentant un trouble envahissant du développement (2009).
l DirecOon des services professionnels et de réadaptaOon. (2005). Le programme-‐clientèle concernant les personnes TED avec ou sans incapacités intellectuelles, leur famille et leur proches. CRDI Normand-‐Laramée. Laval.
l Gabriels, R. L., Agnew, J. A., Miller, L. J., Gralla, J., Pan, Z., Goldson, E., & Hooks, E. (2008). Is there a relaOonship between restricted, repeOOve, stereotyped behaviors and interests and abnormal sensory response in children with auOsm spectrum disorders?. Research in AuOsm Spectrum Disorders, 2(4), 660-‐670.
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Références l Hirschler-‐Gukenberg, Y., Golan, O., Os�eld-‐Etzion, S., & Feldman, R. (2015). Mothering,
fathering, and the regulaOon of negaOve and posiOve emoOons in high-‐funcOoning preschoolers with auOsm spectrum disorder.Journal of Child Psychologyand
l Jahromi, L. B., Bryce, C. I., & Swanson, J. (2013). The importance of selfregulaOon for the school and peer engagement of children with highfuncOoning auOsm. Research inAuOsm Spectrum Disorders , 7 (2), 235246.
l Konstantareas, M. M., & Stewart, K. (2006). Affect regulaOon and temperament in children with auOsm spectrum disorder.Journal of au6smand developmentaldisorders,36(2), 143-‐154.
l Lane, A. E., Young, R. L., Baker, A. E., & Angley, M. T. (2010). Sensory processing subtypes in auOsm: AssociaOon with adapOve behavior.Journal of auOsm and developmental disorders, 40(1), 112-‐122.
l Mackenzie, H. et Jacques, J. (2011). Op6mize learning in children with au6sm by teaching selfregula6on skills. CommunicaOon présentée à la conférence ASHA, Californie.
. Julie McIntyre RNE TSA 2016
16-‐04-‐18
41
Références
l Mazefsky, C. A. (2015). EmoOon RegulaOon and EmoOonal Distress in AuOsm Spectrum Disorder: FoundaOons and ConsideraOons for Future Research.Journalof au6sm and developmental disorders,45(11), 3405-‐3408
l Mazefsky, C. A., & White, S. W. (2014). EmoOon regulaOon: Concepts & pracOce in auOsm spectrum disorder.Child and adolescent psychiatricclinicsof NorthAmerica,23(1), 15-‐
l Mokron, L. (2004). L’ auOsme : Une autre intelligence, DiagnosOc, cogniOon et support des personnes auOstes sans déficience intellectuelle. Sprimont Belgique, Mardaga,
l Nader-‐Grosbois, N., & Mazzone, S. (2015). ValidaOon de la version francophone de l’EmoOonRegulaOonChecklist(ERC-‐vf).Revue Européenne de Psychologie Appliquée/EuropeanReviewof AppliedPsychology,65(1), 29-‐41.
l Richey, J. A., Damiano, C. R., SabaOno, A., Rikenberg, A., Peky, C., Bizzell, J., ... & Davidson, R. J. (2015). Neural mechanisms of emoOon regulaOon in auOsm spectrum disorder.Journal of au6smand developmentaldisorders,45(11), 3409-‐3423.
l Samson, A. C., Hardan, A. Y., Lee, I. A., Phillips, J. M., & Gross, J. J. (2015). MaladapOve Behavior in AuOsm Spectrum Disorder: The Role of EmoOon Experience and EmoOon RegulaOon.Journal of au6smand developmentaldisorders,45(11), 3424-‐3432.
Julie McIntyre RNE TSA 2016
Références l Samson, A. C., Hardan, A. Y., Podell, R. W., Phillips, J. M., & Gross, J. J. (2015). EmoOon
regulaOon in children andadolescents with auOsm spectrum disorder.Au6smResearch,8(1), 9-‐18.
l Prizant, B. M., Amy M. Wetherby, A.,M., Rubin, E., Laurent, A.C., Rydell, P., J., (2006), The SCERTS Model, A Comprehensive EducaOonal Approach for Children with AuOsm Spectrum, Disorder, Vol. 1 et Vol. 2, Brookes, BalOmore.
l Suarez, M. A. (2012). Sensory processing in children with auOsm spectrum disorders and impact on funcOoning. Pediatric Clinics of North America, 59(1), 203-‐214.
l Weiss, J. A. (2014). TransdiagnosOccase conceptualizaOon of emoOonal problems in youth with ASD: An emoOon regulaOon approach.ClinicalPsychology: Science and Prac6ce,21(4), 331-‐350.
l Weiss, J. A., Thomson, K., & Chan, L. (2014). A systemaOc literature review of emoOon regulaOon measurement in Individuals with auOsm spectrum disorder. AuOsm Research, 7 (6), 629 – 648.
Julie McIntyre RNE TSA 2016