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Page 1: Suivi des asthmes liés au travail répertoriés au niveau de la caisse de sécurité sociale du Sénégal

Abstracts / Revue française d‘allergologie 54 (2014) 265–275 269

E.W. Pefura-Yone , A.D. BalkissouHôpital Jamot de Yaoundé, FMSB, université de Yaoundé 1, Yaoundé,Cameroun

Introduction.– La sensibilisation aux moisissures chez les patients asthmatiquesen Afrique subsaharienne est encore mal connue. Le but de cette étude est dedéterminer la prévalence et investiguer les facteurs associés à la sensibilisationà l’Alternaria alternata (A. alternata) chez les patients adolescents et adultesasthmatiques à Yaoundé.Méthodes.– Dans cette étude transversale réalisée de janvier 2012 à juin 2013(18 mois), tous les adolescents et adultes asthmatiques suivis à l’hôpital Jamot etau cabinet CEDIMER de Yaoundé et chez qui un test cutané aux pneumallergènesavait été effectué ont été inclus dans l’étude. La régression logistique a étéutilisée pour rechercher les facteurs indépendants associés à la sensibilisation àA. alternata.Résultats.– Deux-cent un patients asthmatiques (dont 132 patients de sexe fémi-nin, 65,7 %) d’âge médian (intervalle interquartile) de 36 (20,5–54) ans ontété définitivement inclus. Trente-quatre (16,9 %) patients avaient une sensi-bilisation à A. alternata. La sensibilisation à A. alternata était associée à lasensibilisation à un autre pneumallergène dans 97,1 % des cas. La sensibili-sation à A. alternata était retrouvée chez 20,5 % patients de sexe féminin et chez10,1 % patients de sexe masculin (p = 0,067). Les facteurs indépendants associésà une sensibilisation à A. alternata étaient le sexe féminin [odds ratio (intervallede confiance à 95 %) 2,09 (1,13–3,87), p = 0,024], la sensibilisation aux acariens[17,20 (2,23–132,50), p = 0,006] et la sensibilisation à la blatte germanique [3,77(1,64–8,66), p = 0,002].Discussion.– La fréquence de la sensibilisation à A. alternata retrouvée danscette étude est supérieure à celle rapportée en Europe (11,9 %) [1], mais la raretéde la monosensibilisation à A. alternata décrite dans cette étude est égalementrapportée en Europe [1].Conclusion.– La sensibilisation à A. alternata touche un peu moins d’un patientasthmatique sur cinq à Yaoundé et s’intègre le plus souvent dans un contexte depolysensibilisation aux pneumallergènes.Référence[1] Zureik M, Neukirch C, Leynaert B, et al. Sensitisation to airborne moulds

and severity of asthma: cross sectional study from European Communityrespiratory health survey. BMJ 2002;325:411–4.

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Suivi des asthmes liés au travail répertoriésau niveau de la caisse de sécurité sociale duSénégalM. Ndiaye , S.A. Dia , M.M. Soumah , M.C. Gaye Fall ,M.L. SowService de médecine légale et du travail, FMPO, UCAD, Dakar, Sénégal

Introduction.– Évaluer le niveau de contrôle et le devenir professionnel desasthmes liés au travail reconnus maladies professionnelles par la caisse desécurité sociale.Méthodes.– Étude prospective menée de juillet à août 2013 sur 36 cas d’asthmelié au travail sur la base des critères d’évaluation du niveau de contrôle duGINA 2006 et des entretiens réalisés avec les travailleurs sur leur devenirprofessionnel.Résultats.– On dénombrait 30 cas (83,3 %) d’asthme induit par les irritants et6 cas (16,7 %) d’asthme professionnel. Ces asthmes étaient classés stade 2 (per-sistant léger) dans 2 cas (5,5 %), stade 3 (persistant modéré) dans 22 cas (61,2 %)et stade 4 (persistant sévère) dans 12 cas (33,3 %). Sur le plan thérapeutiqueils étaient contrôlés dans 15 cas (41,7 %), partiellement contrôlés dans 9 cas(25 %) et non contrôlés dans 12 cas (33,3 %). Les facteurs de mauvais contrôleétaient par ordre d’importance le stress, la mauvaise observance, la sensibili-sation allergénique et le tabagisme. Sur le plan du devenir professionnel, onnotait un changement de poste dans 17 cas (47,2 %), un aménagement de postedans 8 cas (22,2 %), un licenciement pour inaptitude dans 7 cas (19,5 %) et uneretraite dans 4 cas (11,1 %).

Conclusion.– Cette étude montre le suivi défectueux des asthmes liés au tra-vail et la nécessité d’une implication de tous les partenaires sociaux pour uneamélioration efficiente de leur prise en charge.

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Intérêt de la sophrologie dans la prise encharge des patients avec une touxréfractaire : à propos de 28 casS. Lepage , D. Brouquières , A. Didier , R. EscamillaPôle respiratoire, hôpital Larrey, Toulouse, France

Introduction.– La toux chronique (plus de 8 semaines) est un motif de consul-tation fréquent en allergologie et en pneumologie. Certains patients posent unproblème difficile car leur toux est réfractaire aux traitements dont nous dispo-sons actuellement y compris aux antitussifs. Aussi, la toux réfractaire, souventconsidérée alors comme d’origine psychogène, altère considérablement la qua-lité de vie du patient. C’est dans ce cadre que nous avons voulu évaluer les effetsde l’hypnose et de la sophrologie.Méthodes.– En 2013, 28 patients avec une toux chronique, ont bénéficié de tech-nique psycho-cognitive et corporelle : sophrologie et hypnose. Il s’agissait de22 femmes et 6 hommes, âgés de 23 à 77 ans avec une toux évoluant en moyennedepuis plus de 2 ans.Quatre-vingt pour cent des patients ont bénéficié de 4 séances de sophrologietravaillant sur la composante comportementale. Seulement 20 % ont bénéficiéde 4 séances d’hypnose travaillant sur la composante psycho-émotionnelle.Les patients ont été évalués avant et au terme des 4 séances : cette évaluation aété réalisée à l’aide de l’auto-questionnaire d’anxiété de Spielberger et par uneÉchelle Visuelle Analogique de l’anxiété.Résultats.– L’évaluation initiale de l’anxiété a mis en avant une anxiété de per-sonnalité pour 70 % des patients et une anxiété réactionnelle à la toux pour90 % d’entre eux. La sophrologie a obtenu des résultats bénéfiques sur le carac-tère invalidant de la toux chez 25 patients : 20 d’entre eux dorment mieux, 23 sesentent moins fatigués, 25 se sentent moins stressés, 15 sont moins douloureux,22 ont acquis un outil de contrôle : au total, la qualité de vie est améliorée chezces 25 patients.Discussion.– Chez des patients avec une toux réfractaire, la sophrologie a permisde diminuer les manifestations anxieuses et douloureuses optimisant la notionde contrôle de la toux. L’apprentissage de techniques simples permet de mobi-liser confiance et estime de soi à travers un mieux-être physique et mental etd’améliorer la qualité de vie des patients. En l’absence de réponse aux traite-ments conventionnels, la sophrologie doit être rapidement envisagée pour cespatients ayant une qualité de vie très altérée.

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Profils évolutifs des patients asthmatiquessévères allergiques sous traitement paromalizumab. Étude rétrospective sur unesérie de 24 patientsA. Bentaleb , M.A. BendjelloulCentre de pneumologie, Amiens, France

Introduction.– Chez des patients souffrant d’asthme allergique persistant sévèreoù la combinaison de fortes doses de glucocorticoïdes inhalés et des bêta-2 mimétiques de longue durée d’action demeure insuffisante, le recours à unenouvelle forme thérapeutique comme l’omalizumab doit être considérée commeune avancée prometteuse dans la prise en charge optimale.Méthodes.– C’est une étude rétrospective sur série de 24 patients traités paromalizumab pour un asthme allergique sévère mal contrôlé et évalué sur 18 moisde suivi.Nous avons étudié l’âge, le sexe, le poids, le taux initial des IgE, le VEMS, lesposologies de la corticothérapie, une éventuelle corticothérapie per os de longuedurée, le nombre des exacerbations 12 mois avant et après omalizumab.