Transcript
Page 1: Synthèse de nouveaux [18F]fluoro-sucres pour le radiomarquage de peptides : application en imagerie TEP

Abstracts / Médecine Nucléaire 786 (2014) 140–162 159

– le débit de doses élevé au personnel soignant notamment ceux de la dialyse,aux parents proches et à la population de facon générale ;

– la lourdeur de la mise en œuvre des séances de dialyse dans les unités dethérapie de médecine nucléaire.

Nous présentons deux cas de cancers thyroïdiens différenciés classésPT3NxM0 traités isotopiquement à l’iode 131 en ambulatoire avec programma-tion des séances d’épuration extrarénale et ayant permis la stabilisation de lamaladie avec un recul successif de cinq et sept années.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.112

P 70

Évaluation des tests diagnostiques sans goldstandard : chimère ?E. GremilletCentre d’imagerie nucléaire, Saint-Étienne, France

Objectifs.– Il n’est pas toujours possible (techniquement, éthiquement,financièrement. . .) d’obtenir une référence pathologique certaine (gold stan-dard) quand on évalue un test diagnostique. Le calcul de la sensibilité (Se) et dela spécificité (Sp) est alors en principe impossible. Nous proposons une méthodequi permet dans certains cas de se passer de gold standard.Patients et méthodes.– Les définitions probabilistiques classiques de Se et Spont été utilisées ainsi que les équations des probabilités conditionnelles.Résultats.– En notant T+ ou T– le résultat positif ou négatif du test,M+ ou M– la présence ou l’absence de maladie, p la probabilité a prioriP(M+), et ∩ le « et » logique, on écrit : P(T+) = P(T+ ∩ M+) + P(T+ ∩ M–) ;P(T+) = P(T+/M+).P(M) + P(T+/M–).P(M–) ; P(T+) = Se.p + (1 – Sp)(1 – p) ;P(T+) = (Se + Sp – 1) p + 1 – Sp. Si on dispose de plusieurs groupes de patientset qu’on peut calculer pour chaque groupe la prévalence p de la maladie, alorsen portant sur un graphique la proportion de tests positifs dans chaque groupeen fonction de p, une simple régression linéaire entre les points donnera unedroite de pente : Se + Sp – 1 et d’ordonnée à l’origine : 1 – Sp. À titre d’exemple,cette méthode a été appliquée à la TEMP pulmonaire dans une populationde patients1 chez qui le score de Wells pouvait être calculé selon différentesvariantes de formule, et les résultats confrontés au calcul direct de Se et Sp parle gold standard.Conclusions.– On peut calculer la sensibilité et la spécificité d’un testdiagnostique sans gold standard, à condition de disposer d’un calcul fiablede la probabilité a priori de maladie. Ce peut notamment être le cas pour lediagnostic d’embolie pulmonaire ou de maladie coronaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.113

P 71

On peut s’affranchir du biais derecrutement : du taux de normalité à laspécificitéE. GremilletCentre d’imagerie nucléaire, Saint-Étienne, France

Objectifs.– Quand on évalue un test diagnostique, s’il n’est pas possible d’obtenirun gold standard pour tous les patients dont le test est négatif, le biais de recru-tement empêche le calcul direct de la spécificité (Sp). La proportion de testsnégatifs chez les sujets à faible risque, appelée taux de normalité (TN), est alorsutilisée comme substitut de Sp. Nous montrons ici que Sp peut néanmoins êtrecalculée à partir de TN et de la sensibilité (Se).Patients et méthodes.– Les définitions probabilistiques classiques de Se, Sp etTN ont été utilisées, ainsi que les équations des probabilités conditionnelles. Lalimite supérieure de la prévalence p au sein de l’échantillon à faible risque a éténotée sup.Résultats.– En manipulant les définitions de Se, Sp et TN avec les équationsde probabilité conditionnelle, on obtient : Sp = [TN – (1 – Se).p]/(1 – p). Commep peut varier de 0 à sup, l’espérance mathématique de Sp est définie par :

1 Données du CHU de Brest aimablement fournies par PY Salaün.

E(Sp) = [∫

(0,sup) Sp dp.]/sup. Ce qui a été résolu en : E(Sp) = (1 – Se) + [(1 – Se-TN).ln(1 – sup)]/sup. Des calculs complémentaires ont permis de vérifier que lalimite de E(Sp) est égale à TN quand sup tend vers 0, ce qui est un résultatlogiquement attendu. Il a aussi été possible de calculer la variance V de cetteestimation de Sp, en utilisant les effectifs n(Se) et n(TN) des échantillons ayantservi à déterminer Se et TN. La valeur de V permet alors de spécifier un inter-valle de confiance pour E(Sp), comme on peut (ou devrait) le faire pour Se etTN.In fine, dans le cas courant où sup = 0,05 : E(Sp) = (1 – Se) + 1,026 (Se + TN – 1) ;V = 0,0007 Se.(1 – Se)/n(Se) + 1,0524 TN.(1 – TN)/n(TN).Conclusions.– La spécificité d’un test diagnostique et sa variance peuvent êtrerigoureusement estimées à partir de la sensibilité et du taux de normalité. Cerésultat est particulièrement utile dans les cas où un biais de recrutement empêcheun calcul direct de la spécificité, notamment pour le diagnostic non-invasif dela maladie coronaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.114

P 72

Synthèse de nouveaux [18F]fluoro-sucrespour le radiomarquage de peptides :application en imagerie TEPC. Collet a, S. Lamandé-Langle b, F. Chrétien b,F. Maskali a, S. Poussier a, P.-Y. Marie c, G. Karcher c,Y. Chapleur a

a NancycloTEP, plateforme d’imagerie expérimentale, Vandœuvre-lès-Nancy,Franceb Université de Lorraine, CNRS, UMR 7565, Vandœuvre-lès-Nancy, Francec CHU de Nancy-Brabois, Vandœuvre-lès-Nancy, France

Objectifs.– Le marquage au fluor-18 de biomolécules (protéines, peptides ouoligonucléotides) est en net essor depuis de nombreuses années. Cependant,la sensibilité de ces biomolécules ne permet pas un marquage direct dans desconditions dures. La solution consiste à utiliser un groupement prosthétique,petite molécule facilement radiomarquable, que l’on couple dans des condi-tions douces à la biomolécule. Nous proposons de développer de nouveauxgroupements prosthétiques à base de sucre facilement accessible. L’utilisationde sucres comme groupements prosthétiques est innovant et pourrait permettred’améliorer la biodisponibilité de la biomolécule.Patients et méthodes.– Le dérivé glucidique doit posséder un bon groupe par-tant pour permettre une substitution aisée au fluor-18. Une cycloaddition deHuisgen est ensuite utilisée pour coupler la biomolécule au groupement pros-thétique. Quelques peptides modèles contenant une cystéine ont été utilisés.Pour ce faire, la forte nucléophilie de la fonction thiol est utilisée pour prépa-rer des dérivés S-propargylés. La radiosynthèse totalement automatisée de ces[18F]fluoroglycopeptides a été réalisée sur automate de synthèse (AllInOne® deTrasis).Résultats.– La synthèse des précurseurs de marquage de ces groupements pros-thétiques et le radiomarquage de quelques peptides modèles (glutathion, RGDC,c(RGDfC)) seront présentés. Les [18F]fluoroglycopeptides ont été obtenus avecdes rendements radiochimiques de 10 à 30 % corrigés de la décroissance. Lesimages TEP obtenues seront discutées.Conclusions.– Les 6-fluoro-sucres possédant un bras azido sur la position ano-mérique ont été préparés et radiomarqués avec de bons rendements. La synthèseet la radiosynthèse au fluor-18 des glycopeptides ont été réalisées avec succès.

http://dx.doi.org/10.1016/j.mednuc.2014.03.115

Recommended