Service des Actions Éducatives, Abbaye du Mont-Saint-Michel, 2014-2015 1
Service des actions éducatives
BP 22
50170 Le Mont Saint Michel
Tel : 02 33 89 80 19
Fax : 02 33 70 83 08
Abbaye du Mont-Saint-Michel
Secondaire
Le Mont-Saint-Michel et l'Histoire des Arts…
D
HISTOIRE DES ARTS
5èmes
Arts de
l'espace
« A la découverte du village
du Mont-Saint-Michel »
Thématique : ARTS, RUPTURES& CONTINUITÉS
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Sommaire
Eléments introductifs
1- Présentation et objectifs 2- Références historiques sur le village
3- Proposition d’activités
a) Rallye-photo dans le village
b) Activité complémentaire en lettres :
le vocabulaire
c) Élargissement proposé en arts plastiques
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Éléments introductifs Entourant l’abbaye, accroché comme elle au rocher, le village du Mont-
Saint-Michel, bien que tourné essentiellement vers le commerce en ce
début de XXIème siècle, est un livre ouvert de l’architecture défensive
depuis le Bas Moyen Âge. En effet, lié à la défense du Mont contre ses ennemis, différents selon les
époques (bretons, anglais, protestants...), son état actuel permet
d’appréhender différentes époques de constructions.
Ces constructions, anciennes ou récentes, sont également le fruit de l’activité économique et sociale d’un village d’accueil de pèlerins, puis de
touristes.
Outre les aspects historiques évidents, les activités proposées ci-après
visent à mobiliser différents enseignements, différentes pratiques ; à réaliser au Mont et/ou en classe.
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I. Présentation et objectifs
Niveau concerné
A LA DÉCOUVERTE DU VILLAGE DU
MONT-SAINT-MICHEL
5ème
Lieu de l'activité Village du Mont-Saint-Michel
Cadre des
programmes
(non exhaustif)
HISTOIRE
- Décrire quelques aspects d'un village médiéval, - L’architecture des châteaux-forts,
LETTRES
- Maîtrise de la langue / Structuration lexicale
ARTS PLASTIQUES
- Pratique artistique et transversalité
Activités Rallye Photo dans le village – à la découverte d'éléments d'architecture civile et militaire.
Travail sur le vocabulaire (appropriation)
Compétences mises
en œuvre
(non exhaustif)
CONNAISSANCES
- Avoir des repères historiques sur les différentes périodes de l'histoire de l'humanité […]
- Être préparés à partager une culture européenne par une connaissance
d’œuvres […] architecturales.
- Comprendre l'unité et la complexité du monde par une première approche
de la diversité des civilisations, des sociétés […]
- Enrichir le vocabulaire des élèves (vocabulaire juste et précis / des mots de
signification voisine ou contraire)
CAPACITÉS
- Lire et employer différents langages (localiser et situer) / carte, photogra-
phie, notions d'orientation, vocabulaire
- Être capable de situer dans le temps des événements […], des découvertes
techniques étudiés et de les mettre en relation avec des faits historiques ou culturels utiles à leur compréhension.
ATTITUDES
- La culture humaniste […] donne aussi à chacun l'envie d'avoir une vie cultu-relle personnelle par la pratique d'une activité culturelle, artistique […]
- Elle a pour but de cultiver une attitude de curiosité pour les productions
artistiques, patrimoniales et contemporaines, françaises et étrangères.
- Adopter une attitude appropriée en lien avec l'activité
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Liens / Activités
Possibles (dossiers disponibles au
S.A.E.)
- Dictée graphique (construction d’une image à partir d’un référent, ici un
texte lu) sur une description du Mont extraite du Horla de Maupassant
- La seigneurie du Mont-Saint-Michel dans l'Occident féodal
- La place de l'Église dans l'Occident féodal
- Les travaux du Rétablissement du Caractère Maritime du Mont-Saint Mi-
chel, une opération de Développement Durable ?
...
Prolongement Histoire des Arts ?
Entrées par des regards artistiques (photos, créations plastiques...)
Créations / Ateliers: croquis, dessin, photo, aquarelle,...
Croisements avec des textes littéraires sur la baie (recueils du S.A.E.)
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II. Références historiques sur le village
L’histoire du village du Mont-Saint-Michel est
étroitement liée, depuis plus de mille ans, à
celle du sanctuaire et aux activités qui s’y sont développées.
Cette histoire s'inscrit dans le cadre général
de l'évolution historique des formes d'habitat.
Jusqu'à la fin du Haut Moyen Âge (milieu du Xème siècle), l'habitat européen demeure ins-
table, dispersé et essentiellement en bois.
Ainsi, vers 900, il n'existe pas de « village » tel que le définit Robert Fossier1 : "un grou-
pement compact de maisons fixes, [avec] une organisation cohérente du territoire envi-
ronnant [et] l'apparition de consciences
communautaires avec des « habitants »."
En revanche, suite à la transformation pro-
fonde des campagnes aux Xème et XIème siècles (défrichements, restructurations des patri-
moines ecclésiastiques...) et au regroupement des hommes, l'essentiel des campagnes est
organisé en villages vers 1100.
Au Mont, cette nouvelle organisation des
campagnes se retrouve d'ailleurs dans le vo-
cabulaire des donations faîtes à l'abbaye et répertoriées par Dom Thomas le Roy2 dans
« le livre des curieuses recherches du Mont-Saint-Michel » : le terme village n'apparaît pas
avant la fin du XIème siècle. Avant cela, il est
question de dons de terres.
« Donation aux chanoines de ce Mont, par
Rollon, 1er Duc de Normandie, d'une terre qu'on présume être Ardevon, l'an 912 »
« Donation par Richard II, 4ème Duc de
Normandie, de quantité de belles terres et seigneuries aux Moines de ce Mont, l'an
996 »
Par contre, au XIème siècle :
« Donation du village appelé Héiantot par Rudulphe, Asa sa femme, et par un nommé
Unfred, l'an 1081.
Dès le XIVème siècle, le village du Mont peut
être qualifié de ville car, même s'il n'existe
pas de pouvoir municipal, des droits sont progressivement octroyés aux « bourgeois ».
Ainsi par exemple, le roi Philippe IV octroie, à la demande des abbés, une journée de foire
en 1311. Plus tard, en 1447, Charles VII ac-corde une charte de franchise aux habitants
après la guerre de Cent Ans.
Les différentes recherches menées sur les
origines du village du Mont attestent que le
noyau primitif se situe sur le flan Sud-Est, là où la pente du rocher est la moins forte et
où les habitations se trouvent à l'abri des
vents dominants. L'église paroissiale se trouve d'ailleurs dans cette partie du village,
et son existence est attestée dès 1022.
Le Mont Saint Michel, Miniature des Très Riches Heures du duc de Berry, v. 1390,
Chantilly, musée Condé
Le développement des pèlerinages et l'his-
toire normande modifient progressivement l'aspect primitif de cet habitat, blotti au pied
de l'abbaye, qui est aussi le château seigneu-rial. Le château est une véritable place-forte
stratégique, à la frontière dès 911 entre le nouveau duché de Normandie et la Bretagne;
puis entre le royaume des Plantâgenets et le
royaume de France et jusqu'au XVIème siècle entre royaume de France et Bretagne.
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L’architecture militaire,
les fortifications
Les premières fortifications en pierre appa-raissent au milieu du XIIIème siècle et protè-
gent ce « village-haut ». A l'extérieur de cette
première enceinte, le village s'étend progres-sivement jusqu'à la base du rocher.
Pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453), de nouveaux remparts sont bâtis, avec des
tours de défense, englobant l'ensemble des
constructions du village et l'ensemble du ro-cher sur les parties Sud et Est. Le Mont re-
présente alors un espace sécurisé, véritable îlot fortifié, où la population est à l'abri des
raids anglais, incessants sur le continent. Des
programmes défensifs complémentaires sont
encore menés jusqu'au début du XVIème
siècle. Ces derniers sont liés aux progrès de l'architecture défensive, et de l'artillerie mais
aussi à des enjeux politiques, comme le rap-pelle Nicolas Faucherre : « [le Mont a repré-
senté un enjeu essentiel] pour la monarchie
française à la fin de la guerre de Cent Ans [ce
qui] explique l'importance et la performance
des travaux alors réalisés ». La Tour Gabriel (restaurée en 2014) et la Tour Boucle témoi-
gnent de ces aménagements militaires, avec leurs trois étages de casemates permettant le
tir dans toutes les directions et leur pilier
central creux pour l'évacuation des fumées des tirs.
© F.Ferté / 2015
La tour Gabriel à marée haute
Le côté Nord n'est pas fortifié à sa base, car
le glacis rocheux qui le compose constitue
une défense naturelle; cependant des élé-ments de fortifications (tour, meurtrières,
courtines...) existent au pied des construc-
tions nord de l'abbaye. Tout cet ensemble a prouvé son efficacité militaire, le Mont
n'ayant jamais été pris par l'ennemi. La vic-toire contre les Anglais de 1434 est toujours
célébrée par les bombardes (canons) prises
par les Montois dont l’une est visible dans la barbacane d'entrée du village.
Cette évolution de l'architecture défensive
du village du Mont offre aujourd'hui une
chronologie d'étude très intéressante, que l'on peut compléter par le système défensif
se trouvant à l'entrée de l'abbaye (barbacane,
châtelet, assommoir du gouffre...).
© S.A.E. / 2007
Barbacane et Châtelet à l’entrée de l’abbaye
L’architecture civile,
Elle est également le témoignage de l'agran-
dissement progressif du village. Un agrandis-sement lié au développement du rayonne-
ment spirituel de l'abbaye (pèlerinages), mais
également « au changement de visage des villes d'Occident » tel que l'explique Jacques
Legoff. Les fonctions économique, commer-ciale et artisanale se développent entre le
Xème et le XIIIème siècle.
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Ainsi, dès le Moyen Âge, les pèlerins, venus
prier saint-Michel, trouvent dans les bou-
tiques divers objets à rapporter pour témoi-gner de leur passage. La coquille, que l'on
trouve dans la baie devient l'emblème du pè-
lerinage au Mont.
Ces premières boutiques se trouvaient au
rez-de-chaussée de bâtisses dont les murs
latéraux sont faits de pierre (prises sur le
rocher-même pour la plupart) mais dont les
façades sont à colombages (construction moins onéreuse et plus aisée). Toutes ces
maisons encadrent de petites ruelles. La rue principale serpente à partir du côté sud et
forme un arc de cercle vers la gauche à me-sure que l'on monte vers l'abbaye.
Si quelques maisons peuvent remonter à la
fin du XIVème siècle (Vieux Logis, Logis Ti-phaine et la Truie qui file), la plupart sont de
la fin du Moyen Âge ou même des XIXème et XXème siècle. On peut tout de même admirer
la Maison de l'Arcade (fin XVème) ou encore
l'Hôtellerie de la sirène (XVème également) et
la maison de l'artichaut (début XVIIème) (à
localiser sur le plan).
© F.Ferté / 2015
Maison de l’Arcade
Parmi les activités économiques recensées au
Mont, on trouve des tisserands, des cordon-
niers, des boulangers, des bouchers, des per-ruquiers, des poissonniers, des chirurgiens,
sans oublier les pêcheurs à pied ou en ba-
teaux, et bien entendu des boutiques de sou-
venirs pour les pèlerins. Au XVIIème siècle, on compte ainsi environ 250 habitants, dont la
vie est, déjà à l'époque, souvent tournée vers
l'accueil des visiteurs qu'il faut nourrir et lo-ger.
Dès le XVIème siècle cependant, le Mont perd
de son pouvoir d'attraction. Le relâchement
monastique, le déclin des pèlerinages qui
rythmaient la vie du village, ajouté à la dimi-nution de l'intérêt stratégique du site entraî-
nent une diminution du nombre d'habitants, malgré les efforts faits par les moines de la
congrégation de St Maur pour restaurer une vie spirituelle. Le plan-relief de 1701 conser-
vé à l'hôtel des Invalides (et dont une copie
existe au mont) montre l'état du village à la fin du XVIIème siècle, avec plusieurs maisons
abandonnées et même en ruines pour cer-taines. L'activité économique subsiste tout de
même aux XVIIème et XVIIIème : les pèlerins,
essentiellement des pauvres, achètent mé-dailles ou images (souvenirs de l'époque)...
preuves de leur venue.
© F.Ferté / 2015
Copie du Plan Relief de 1701
En 1790, le village devient commune. Les
derniers moines sont chassés de l'abbaye
dont la fonction religieuse disparaît. Elle de-
vient, intégralement, une prison. Jusqu'alors, seules quelques salles avaient servi de lieu
d'incarcération au service des rois (dès Louis XI).
Le décret napoléonien du 6 juin 1811 en fait
une maison centrale de détention. Elle de-
vient ensuite maison de force et de correc-
tion. La prison compte jusqu'à 700 prison-niers, nécessitant la présence de nombreux
gardiens, habitant les lieux avec leurs familles.
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C'est une aubaine pour le village et ses com-
merçants qui peuvent continuer à vivre de
« l'abbaye ». Des transformations impor-tantes ont lieu sur le rocher et sont encore
visibles aujourd'hui : une route est construite
en 1819 à l'ouest, pour ravitailler la prison en créant un accès à la rampe du Poulain. Une
caserne est également bâtie, en 1828 : elle permettait de loger la centaine de soldats
gardant la prison.
1863 est un nouveau tournant. Napoléon III
met fin par décret à la prison. La population
du village s'inquiète fortement de l'arrêt de cette activité, qui signifie le départ des gar-
diens et de leurs familles qui faisaient l'essen-tiel de la clientèle des commerces, ainsi que
des familles des prisonniers qui venaient en
visite. Ces visiteurs passaient souvent plu-sieurs jours au Mont, dans l'attente du droit
de visite octroyé par la sous-préfecture d'Avranches. (image à ajouter-gravure de
femmes des prisonniers faisant la manche de
George Bouet dans le grand Le Héricher).
L'état du site est alors critique : l'abbaye et le
village sont dans un sinistre état. Dès 1836, Victor Hugo, en visite au Mont , décrit dans
sa « lettre à Adèle » une auberge « horrible » et « un village immonde », une « prison fé-
tide » : un « crapaud dans un reliquaire ».
© Conseil dép. de la Manche, arch. dép. (28Fi 57,
coll. Édouard Corroyer) La grande rue, entre 1872 et 1888
En 1873, des travaux de restauration débu-
tent au Mont, lancés par Édouard Corroyer, un élève de Viollet-le-Duc, nommé architecte
des monuments historiques au Mont-Saint-Michel. Classée monument historique l'année
suivante, l'abbaye est sauvée.
Ces travaux entraînent une nouvelle activité
pour le village avec la venue de nombreux
ouvriers. La fin du XIXème siècle voit de pro-fondes transformations dans le village, avec
l'aménagement de nouveaux hôtels, de res-
taurants et l'arrivée d'un nouveau person-nage : le touriste
En 1885, on en compte déjà 30 000 au Mont.
Ils sont 100 000 en 1910 ! La construction de
la digue-route en 1879, l'arrivée du train à
Pontorson dès 1872 puis jusqu'au Mont en 1901 permettent un accès direct au village,
même lors des grandes marées. L'activité du village est dynamisée. De nouvelles construc-
tions sont réalisées (hôtel « Mère Poulard », musée Maquaire...) qui, soit enlaidissent le
paysage, soit masquent des parties fortifiées.
Certaines seront détruites par l'État au cours de la première moitié du XXème.
Après la Seconde guerre mondiale, l'histoire du village suit l'évolution d'un tourisme se
mondialisant et devenant un tourisme de
masse. 300 000 touristes en 1960, ils sont
plus de 3 millions aujourd'hui. Le classement
du Mont-Saint-Michel et de sa baie au patri-moine mondial de l'Unesco en 1979 a gran-
dement participé à véhiculer l'image du mo-nument sur tous les continents.
Les activités commerciales se sont recen-
trées quasi-exclusivement vers la restauration
et l'hôtellerie, au détriment de commerces
de proximité. On trouve 140 chambres et 2000 places de restaurants dans le village.
Des commerces de souvenirs en tout genre peuplent également la rue principale (épée de
chevalier, représentations de St Michel ou...
tour Eiffel ont colonisé les rayons).
Le village est aujourd'hui à la fois un village
fortifié symbole du Moyen Âge, mais égale-ment le reflet de la commercialisation pro-
gressive de ce haut-lieu du tourisme mondial.
C'est également toujours une commune mais elle ne compte plus que 44 habitants (ils
étaient encore 268 il y a 50 ans!), et encore : moins d'une vingtaine d'entre eux vit réelle-
ment sur le rocher, dont les 12 moines et moniales de la Communauté monastique.
Autre singularité, 103 citoyens, inscrits sur
les listes électorales, s'expriment lors des élections municipales !
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La vie quotidienne dans ce village, déjà diffi-
cile en raison d'un certain isolement, l'est
encore davantage depuis la suppression des parkings au pied du mont, et les difficultés
d'accès supplémentaires. Depuis la suppres-
sion de la digue-route au départ du mont, le village est inaccessible à certains moments de
l'année, par forte marée.
© F.Ferté / 2015
Le village, la rue et ses commerces
C'est, certes, dans le cadre du vaste projet de
réaménagement du caractère maritime du
Mont-Saint-Michel que ces changements d 'accès récents ont eu lieu ; un projet de
développement durable dont les effets béné-
fiques éventuels ne s'analyseront que dans quelques mois, au mieux, ou dans quelques
années. Depuis 2012, même en haute saison,
le village ne connaît plus d'activité très dyna-
mique en soirée. Un effet « parc d'attrac-
tion » est dénoncé par de nombreux usagers et professionnels.
© F.Ferté / 2015
Vue du Mont depuis la nouvelle passerelle
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
Jacques Legoff, la civilisation de l'Occident médiéval, collection « Champs histoire », Flammarion, mai
2009
Jérôme Baschet, la civilisation féodale, de l'an mil à la colonisation de l'Amérique, collection « Champs
histoire », Flammarion, avril 2009
Marc Déceneux, le Mont-Saint-Michel pierre à pierre, éditions Ouest France, 2007
François St James, le village, in Le Mont-Saint-Michel, Histoire et Imaginaire, Editions du patrimoine,
mai 1998
Nicolas Faucherre, les défenses, in Le Mont-Saint-Michel, Histoire et Imaginaire, Editions du patri-
moine, mai 1998
Dom Thomas Le Roy, Livre des curieuses recherches du Mont Sainct Michel, Société des Antiquaires
de Normandie, Caen, décembre 2008 (Dom T. Le Roy, … 3 janvier et 7 janvier 1647).
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III. Proposition d’activités
a) Rallye-photo dans le village Éléments d’explication pour la réalisation du rallye-village :
Pour le travail à réaliser dans le village, chaque élève dispose : - D’une série de photographies, - D’éléments de vocabulaire, - D’un plan.
1. Les élèves doivent retrouver dans le village les éléments présentés dans les photographies. Chacune des photographies correspond à un endroit du village identifié par un cercle sur le plan. 2. Une fois l’élément photographié trouvé dans le village, il faut indiquer le numéro de la photographie dans le cercle sur le plan. 3. Enfin, en fonction de l’observation faite sur place, les élèves doivent retrouver la dénomination de l’élément d’architecture présenté sur la photographie et trouvé dans le village, à l’aide des définitions proposées. Ils indiquent alors le mot de vocabulaire correspondant sous la photographie. Le rallye terminé, les élèves disposent ainsi d’un lexique illustré de l’architecture civile et militaire d’un village médiéval.
Consignes de sécurité à respecter dans le village, afin que le rallye se déroule de la meilleure des façons :
Les élèves ne doivent jamais être en groupes de moins de 3. En cas d’accident, un élève reste avec l’élève accidenté, un autre part à la recherche des secours (lieu où se trouve un professeur dans le village ou à l’entrée de l’abbaye au poste de contrôle).
N° d’urgence : le 18 / N° du Service Educatif du Mont 02 33 89 80 19. Pendant vos déplacements dans le village, veillez à respecter les personnes que vous
croisez, les lieux que vous traversez. Il est strictement interdit de monter sur les murs, les bancs, de se pencher par-dessus les
remparts et de courir pendant votre parcours.
Le matériel pour ce jeu est disponible le jour de votre venue au Mont-Saint-Michel, en prenant contact avec le Service des Actions Éducatives.
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PLAN-DESSIN DU VILLAGE
Zone de recherche à ne pas dépasser
Lieu de l’élément photographié à retrouver / Noter le numéro de la
photographie à l’intérieur du cercle
© Dessin de Dominique Duplantier in C.Larose, O. Mignon, B. Bouflet, S. Gomes,
Le Mont-St-Michel, petite fugue dans la baie, le village et l’abbaye, les Enfants Terribles, mai 2004
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Pan de bois : se dit d’un bâtiment dont l’ossature est constituée de bois 1
Bardeau : petit élément de revêtement en bois permettant de protéger des
intempéries les toitures et les façades 2
Epi de faitage : pièce décorative (ornementale) formée de plusieurs éléments
enfilés sur une tige métallique placée au sommet d’une toiture 3
Enseigne : pancarte à caractère informatif à destination du public, accrochée
devant un commerce, portant un emblème, une inscription ou un objet
symbolique
4
Chemin de ronde : passage au sommet des remparts protégé extérieurement
par un parapet permettant de se déplacer rapidement le long de ces remparts
5
Encorbellement : qualifie l'étage d'une bâtisse qui s'avance sur une rue ou sur
une place, de sorte que le rez-de-chaussée a une surface inférieure à l'étage
6
Mâchicoulis : larges ouvertures pratiquées dans le sol, qui garnissent le chemin
de ronde et permettent d'en défendre le pied 7
Meurtrière : ouverture verticale pratiquée dans une muraille défensive pour
permettre l'observation et l'envoi de projectiles 8
Canonnière : Ouverture horizontale employée dans la fortification pour le tir des canons
9
Barbacane : fortification protégeant un point important tel qu’un pont, une
route ou la porte d’un château-fort 10
Echauguette : petite construction destinée à abriter le soldat qui surveille sur le
chemin de ronde,
11
Courtine : mur continu des fortifications entre deux tours
14
Créneau : ouverture pratiquée au sommet d'un rempart
Merlon : intervalle plein laissé entre les créneaux
12
Pont-levis : pont mobile défensif qui se baisse et se lève pour ouvrir ou fermer
le passage au-dessus d'un fossé encerclant un ouvrage fortifié
13
Herse : sorte de grille, permettant d'obturer l'entrée d'une construction fortifiée 15
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n° Nom : n° Nom :
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b) Activité complémentaire en Lettres : le Vocabulaire Introduction pour le professeur
La lecture des définitions du rallye, comme celles d'un dictionnaire ou d'un documentaire, n'est pas toujours aisée pour les élèves : la présence dans l'explication de mots inconnus, de tournures des phrases complexes, de mots polysémiques oblige parfois à poursuivre l'investigation.
Afin d'amener les élèves à mobiliser leurs connaissances lexicales (voire grammaticales) le rallye peut être accompagné d'un travail dans le domaine de la maîtrise de la langue : par la manipula-tion des familles de mots, des synonymes, de la polysémie, ils s'approprient la définition.
Petites recherches de vocabulaire pour bien comprendre les définitions...
1) « Ossature »
Une ossature est une structure rigide, pour une maison comme pour le corps. Trouve ainsi au moins 2 mots de la famille de « ossature », qu'on utilise pour le corps...
2) « Intempéries »
Pour développer le champ lexical des intempéries que peuvent subir les maisons, ajoute des mots à cette liste : La pluie, le vent, …
3) « pièce ornementale » : un élément pour orner, décorer.
Ecris 3 phrases dans lesquelles le mot « pièce » sera utilisé dans des sens différents.
4) « Enseigne » : pancarte
Utilise un homonyme du mot enseigne dans une phrase (si tu as du mal, pense à ton pro-fesseur...)
5) « protégé extérieurement par un parapet » :
Trouve un synonyme au mot « parapet » en comprenant bien à quoi il sert...
6) « Bâtisse »
Trouve au moins 4 mots de la famille de « bâtisse »
7) « qui permettent d'en défendre le pied »
« en » est un pronom qui remplace un nom de la phrase. En relisant l'ensemble de la dé-finition, précise le pied « de quoi » est défendu. Ecris 2 phrases dans lesquelles le mot « pied » sera utilisé dans des sens différents.
8) « projectiles »
Trouve des mots de la famille de « projectile. »
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9) « continu »
L'adjectif « continu » peut te paraître difficile... mais tu connais très bien le verbe qui lui est associé ! Par conséquent tu peux expliquer le terme avec tes propres mots.
10) « Fortification », « fortifié »
Les suffixes « fié / fication » permet d'exprimer que l'on transforme quelque chose en quelque chose de différent. Le Mont fortifié est rendu plus... Mais tu connais beaucoup d'autres mots construits avec le même suffixe : - un cadavre transformé en momie est... - un liquide transformé en gel est... - La Gorgone Méduse transformait celui qui la regardaient en pierre : le malheureux était... - un animal ou une chose qui agit dans un texte comme une personne est ...
11) « chemin de ronde »
Les soldats faisaient leur ronde sur ce chemin. Utilise le nom « ronde » dans une phrase où il aura un autre sens. Quel point commun peut-on voir entre les deux sens du mot ?
12) « horizontale » / « verticale »
Pour toujours se souvenir de la différence entre horizontal et vertical, appuyons nous sur les mots de leur famille : Face à la mer, je regarde au loin la ligne d'... En haut du Mont-Saint-Michel, je peux me sentir mal car j'ai le ...
13) « Créneau »
Utilise le mot « créneau » dans une phrase où il a un sens différent, qui n'a rien à voir avec l'architecture défensive mais plutôt avec les heures ou avec les voitures.
14) « ouvrage »
Ecris 2 phrases dans lesquelles le mot « ouvrage » sera utilisé dans des sens différents.
15) « sorte de grille permettant d'obturer l'entrée...» Trouve un synonyme au mot « obturer » en comprenant bien la phrase... Utilise ensuite le verbe dans une phrase où l'on comprendra bien son sens.
c) Élargissement proposé en Arts Plastiques :
Dossier « un nouveau magasin au village »
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Service des Actions ÉducativesAbbaye du Mont-Saint-Michel,
Centre des Monuments Nationaux
Delphine Davy, Professeur des écolesMyriam Lemarchand, Professeur de Lettres
Marion Larpent, Professeur d’Arts-PlastiquesFrédéric Ferté, Professeur d'Histoire-Géographie
BP 2250170 Le Mont-Saint-Michel
[email protected] 33 89 80 19
A votre disposition également au Service des Actions Éducatives,
un catalogue des dossiers pédagogiques