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Abstracts / Revue française d‘allergologie 54 (2014) 278–282 281

plus basse dans le groupe 300IR comparé au placebo (différence des moyennesestimées –2,04, IC 95 % [–2,69 ; –1,40], (p < 0,0001) avec une différence relativede –30,6 %. Les résultats étaient similaires chez les patients avec ou sans SOA(respectivement, –33,6 % et –28,4 %). Une différence significative de l’AAdSSa été observée également durant la première saison pollinique. Les EIs les plusfréquemment reportés ont été des réactions au site d’application : prurit oral,irritation de la gorge et oedème de la bouche. Aucun cas d’anaphylaxie n’a étérapporté.Conclusion.– Le traitement pré- et co-saisonnier avec une solution sublingualed’extrait de pollen de bouleau à 300IR a démontré une efficacité cliniquepersistante durant 2 saisons polliniques chez l’adulte avec rhinoconjonctiviteallergique. Le produit a été bien toléré globalement, avec une meilleure toléranceen l’absence de syndrome oral allergique associé.

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Efficacité d’un comprimé sublingual depollens de 5 graminées à 300IR dans letraitement des symptômes de la rhinite chezles patients avec rhinoconjonctiviteallergiqueA. Didier a, C. Bachert b, L. Ambroisine c, K. Abiteboul c,R.K. Zeldin c

a Pôle voies respiratoires, hôpital Rangueil-Larrey, Toulouse, Franceb Service d’oto-rhino-laryngologie, hôpital universitaire de Gand, Gand,Belgiquec Stallergenes S.A., Antony, France

Introduction.– L’efficacité du comprimé de pollens de 5 graminées à 300IR aété démontrée en utilisant un score combinant les symptômes de rhinite et deconjonctivite. Les résultats présentés ici portent sur l’efficacité de ce traitementsur les symptômes de rhinite seuls.Méthodes.– Des patients présentant une rhinoconjonctivite due au pollen degraminées ont été inclus dans 4 études menées en double aveugle (2 études chezl’adulte et 1 étude pédiatrique sur une saison, et 1 étude long terme chez l’adulte).Ils ont recu de facon randomisée (1:1) un comprimé sublingual de placebo ou depollens de 5 graminées à 300IR, commencant 4 mois avant le début présumé dela saison pollinique et pendant toute sa durée. Les participants ont évalué quo-tidiennement la sévérité de 4 symptômes nasaux (i.e. éternuements, rhinorrhée,prurit nasal, congestion nasale), sur une échelle 0–3 (absent à sévère) donnant unscore total journalier de symptômes (TNSS, échelle 0–12). Pour chaque étude, leTNSS journalier a été analysé selon un modèle linéaire mixte à mesures répétées.Résultats.– Les données de 1468 adultes et 266 adolescents et enfants ont étéanalysées. Dans chaque étude, la moyenne estimée par les moindres carréesdu TNSS journalier dans le groupe 300IR (4 M) était significativement plusbasse que celle du groupe placebo (p < 0,02 pour chaque étude chez l’adulte etp = 0,025 dans l’étude pédiatrique). La différence relative entre les moyennesestimées variait de –18,6 % à –36,0 % dans les études chez l’adulte et était de–22,1 % dans l’étude pédiatrique.Conclusion.– Chez les patients avec rhinoconjonctivite allergique, un traitementpré- et co-saisonnier avec le comprimé sublingual de pollens de 5 graminées à300IR améliore les quatre symptômes de la rhinite : éternuements, rhinorrhée,prurit nasal et congestion nasale.

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Tolérance d’un comprimé sublinguald’extraits allergéniques d’acariens chezl’adulte présentant un asthme allergique auxacariensP. Demoly a, P. Betting b, M. Le Gall c, P. Rodriguez c,A. Racaud c, R.K. Zeldin c

a CHU Montpellier, Montpellier, Franceb SGS Aster, Paris, Francec Stallergenes S.A., Antony, France

Introduction.– L’efficacité et la tolérance du comprimé sublingual d’extraitsallergéniques d’acariens pour immunothérapie ont été démontrées chez despatients souffrant de rhinite allergique aux acariens. Les résultats d’une étudeévaluant sa tolérance chez des patients ayant un asthme allergique aux acarienssont présentés ci-après.Méthodes.– Étaient éligibles pour cette étude de Phase I menée en double aveuglecontre placebo, des adultes présentant depuis plus d’un an un asthme allergiqueaux acariens, contrôlé par un traitement de fond correspondant aux paliers thé-rapeutiques 2, 3 ou 4 de la classification GINA. Les patients devaient avoir untest cutané aux acariens positif et un taux sérique d’IgE spécifiques des aca-riens ≥ 0,7 kU/L. Les participants, stratifiés à la sélection selon leur traitementde fond (paliers 2–3 et palier 4 selon GINA), ont été randomisés : 3 actifs pour1 placebo, et ont recu soit des doses croissantes d’extraits d’acariens soit duplacebo, durant 10 jours consécutifs, selon des schémas thérapeutiques prédé-finis. Quatre schémas différents ont été étudiés séquentiellement pour évaluerdes doses allant de 300IR à 1000IR (IR = Index de réactivité). La tolérance duproduit a été évaluée par analyse descriptive des données suivantes : événementsindésirables, examen physique, signes vitaux, spirométrie, ECG et paramètresbiologiques.Résultats.– Soixante trois patients ont recu des doses de 300IR (n = 11), 500IR(n = 12), 800IR (n = 12), 1000IR (n = 12) ou du placebo (n = 16). Aucun décès,événement indésirable grave, cas d’anaphylaxie, d’utilisation d’adrénaline oud’exacerbation d’asthme reliée au traitement n’a été rapporté. Les événe-ments indésirables les plus fréquents ont été des réactions locales (paresthésieorale, irritation de la gorge, prurit oral, gêne oropharyngée et œdème de labouche) généralement de faible intensité et spontanément résolutives. Le profilde tolérance a été similaire pour l’ensemble des patients, indépendamment dutraitement de fond ou de la dose administrée.Conclusion.– Le comprimé sublingual d’extraits allergéniques d’acariens admi-nistré à des doses croissantes jusqu’à 1000IR a été bien toléré chez des patientsprésentant un asthme allergique aux acariens.

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Maintien à un an de la protection conféréepar l’immunothérapie épicutanée àl’arachideT. Bourrier a, C. Dupont b

a Hôpitaux pédiatriques de Nice, CHU-Lenval, 57, avenue de la Californie,06200 Nice, Franceb Explorations fonctionnelles digestives, hôpital Necker–Enfants-Malades,Paris, France

Introduction. Il s’agit d’un enfant dont le diagnostic de sensibilisation àl’arachide a été porté à l’âge de 2 ans avec un taux d’ IgE spécifiques > 100 kU/L.Sous régime, un épisode d’urticaire confirmait à 7 ans la réalité de la réactivitéclinique à l’arachide. Lors de l’entrée en janvier 2011, à l’âge de 8 ans et 4 mois,dans le protocole ARACHILD®, étude clinique de désensibilisation épicutanéea l’arachide, à promotion AP–HP (Paris), le premier test de provocation endouble aveugle contre placebo était positif (dose cumulée réactive 96,333 mgde protéines d’arachide). La pose quotidienne d’un patch Viaskin peanut® à100 �g de protéines d’arachide a été réalisée pendant 18 mois. La première posedu patch dans le dos s’est associée dès la première heure à’ une réaction urtica-rienne du dos, sans signes généraux. Ces phénomènes locaux se sont atténuésen quelques semaines permettant un port permanent du patch tous les jours,pendant 24 heures, selon le protocole. Lors du test de provocation de fin d’étudeen juin 2012, la dose cumulée réactive atteignait 1146,333 mg de protéinesd’arachide. La famille n’ayant pas souhaité poursuivre l’extension du protocole,l’enfant n’a plus eu de contact avec l’allergène, ni d’exposition accidentellesymptomatique par ailleurs. Malgré des arguments persistants de sensibilisation,test cutané en natif à 15/8 mm, IgE f13 et f423 toujours > 100 kU/L, l’enfanta bénéficié en juillet 2013 un an après l’arrêt de l’immunothérapie épicutanéed’un test de provocation oral en ouvert (cacahuète broyée), et a atteint une dosecumulée réactive de 4441 mg, soit environ 1110 mg de protéines d’arachidemontrant donc un maintien de son seuil de tolérance. Une immunothérapiepar voie orale a été proposée. L’hypothèse est que la désensibilisation s’estmaintenue après arrêt du traitement. À notre connaissance, ce cas est un des

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