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Actualités pharmaceutiques n° 492 Janvier 2010

Alors y a-t-il un salut par les nouvelles missions ? Les phar-maciens sont preneurs mais les propos tenus par la ministre sur leur rémunération soulèvent des doutes. « Je crains, a dit un congressiste, qu’il s’agisse d’un transfert de rémunéra-tion à l’instar de ce qui s’est passé avec l’arrivée des grands conditionnements. Nous avons perdu des marges au bénéfice de l’industrie. »

Nouveaux actes, nouvelle rémunération Le président de la FSPF a affirmé catégoriquement que si le périmètre est constant pour la dispensation, ce ne sau-rait être le cas des nouveaux actes d’accompagnement des patients qui nécessitent du temps, et donc d’être tarifés et nomenclaturés, les pharma-ciens étant prêts à assurer ces missions majeures de la nou-velle organisation des soins : éducation thérapeutique et coopération entre profession-nels de santé. La FSPF a assuré vouloir faire des propositions de terrain concrètes. « Nous som-mes parvenus à un consensus sur les idées. Maintenant, il faut passer à l’acte. Il n’est plus temps d’attendre parce qu’il y a un déficit de la Sécurité sociale. Que chacun à sa place rende le système plus efficient», a assené Philippe Gaertner.Il y a d’autant plus urgence à s’adapter que, comme l’a dit Yves Bur, député UMP du Bas-Rhin (67), « quand il n’y a plus de médecins, il n’y a plus d’officine ». Le député est désolé de l’absence de

réponse de la loi HPST à cette problématique.

La question de la désertification médicale Lors du congrès de Stras-bourg, une pharmacienne de Caen (14) s’est inquiétée des effets collatéraux tels que les stratégies de contourne-ment des médecins dans sa région. Pour pallier la déser-tification médicale, ceux-ci proposent des pôles de santé dans des zones franches ou des concentrations en milieu urbain. Or, « de telles créations fragilisent notre bonne répar-tition officinale », a-t-elle indi-qué. « Avec la démographie médicale, a reconnu Yves Bur, se joue une question de survie pour l’officine ».Vice-président du syndicat des médecins généralistes, MG France, Thierry Le Brun a souligné que les médecins géné-ralistes, actuellement 55 000, ne seraient plus que 22 000 dans 15 ans si aucune mesure n’était prise. Il s’est dit prêt au « par-tage de compétences mais pas à leur délégation ».

Une meilleure année en perspective ?En 2009, la profession a connu une embellie avec la confir-mation de la subsidiarité des États membres au sein de l’Union européenne. L’année 2010 sera-t-elle celle du retour à la croissance ? �

Serge Benaderette

Journaliste, Paris (75)

[email protected]

Les nouveaux actes d’accompagnement des patients

nécessitent d’être tarifés et nomenclaturés. (P. Gaertner)

Génériques

Un nouveau président pour l’EGA

Didier Barret a été élu à la tête de l’Association européenne des médica-ments génériques (EGA), pour un mandat de deux ans, le 18 novembre dernier. Il est président Europe Moyen-Orient et Afrique de Mylan. L’axe prioritaire de sa présidence a

ainsi été défini : « Créer les conditions pour le développement d’une industrie du médicament générique pérenne et compé ti ti ve sur le marché européen. » Pour ce faire, l’EGA travaillera particulièrement sur certains points dont : la promotion de systèmes de prix pérennes pour les médicaments génériques ; l’octroi automatique des prix et du statut de remboursement pour ces mêmes médicaments dès l’obtention de l’AMM ; la mise en place de critères clairs concernant l’innovation pour éliminer les pratiques de protec-tion abusives ; l’encouragement de la prescription et de la dispensation des médicaments génériques ; la création d’un environnement réglementaire européen adapté aux médica-ments génériques et biosimilaires. �

E. D.

Source Communiqué de presse de l’EGA du 18 novembre 2009.

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Un système de santé plébiscité mais fragilisé

83 % des Français pensent que la France a l’un des meilleurs systèmes de santé au monde.

61 % estiment que la qualité des soins s’est améliorée au cours de ces

dix dernières années et 32 % qu’elle s’est détériorée.

55 % se disent inquiets pour son évolution dans les dix années à venir.

80 % pensent que la santé et l’Assurance maladie doivent être

une priorité pour le gouvernement, juste après l’emploi.

55 % jugent que le déficit de la Sécurité sociale est « un problème grave

qu’il faut régler d’urgence » et 40 %, « un sujet de préoccupation important ».

61 % pensent qu’il vaut mieux modifier le système de soins sur

quelques aspects seulement.

E. D.Source Enquête Générale de Santé/TNS Sofres réalisée auprès d’un échantillon

national de 1 000 personnes représentatif de l’ensemble de la population

âgée de 18 ans et plus, interrogées en face-à-face, à leur domicile

du 25 au 28 septembre 2009. Communiqué de presse de Générale

de Santé du 24 novembre 2009.

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