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Prendre la route, au Maroc,c’est aussi prendre un risqueinacceptable. Parc automobilemal entretenu, comportementsinadaptés et incivilité...S’assoir dans une voiture maro-caine, c’est prendre 14 fois plusde risque qu’en France ou 12 foisplus qu’aux États-Unis d’y laissersa vie. Sa vie.

Après le drame survenu sur la route de Tan-Tan en avril,des écrivains, militants associatifs, journalistes et membresde la société civile ont décidé de rédiger, en collaborationavec les internautes qui le souhaitaient, une Chartede Bonne Conduite dans un but civique et pédagogique.La phrase qui résume cette volonté est : “ Je respectela vie d’autrui, je respecte ma vie, je conduis... en touteresponsabilité ”. Cette charte est à découvrir et à signersur la page Facebook “ Charte de bonne conduite ” et surle site avaaz.org.On y découvre dix articles si pleins de bon sens qu’on eststupéfait qu’il soit encore utile de les énoncer : port de laceinture de sécurité en voiture ou du casque en moto,respect du code de la route, non-utilisation du téléphoneau volant et bien d’autres... Et une suggestion primordiale :que les règles de la prévention routière soient enseignéesaux enfants dès l’école primaire.

URBAIN s’associe à cette initiative. Partageons, diffusons,éduquons, responsabilisons, à commencer par nous-mêmes,pour que les routes marocaines ne soient plus la destinationfinale de tant de vies.

Christine Cattant,Rédactrice en Chef

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Prendre la route, au Maroc,c’est aussi prendre un risqueinacceptable. Parc automobilemal entretenu, comportementsinadaptés et incivilité...S’assoir dans une voiture maro-caine, c’est prendre 14 fois plusde risque qu’en France ou 12 foisplus qu’aux États-Unis d’y laissersa vie. Sa vie.

Après le drame survenu sur la route de Tan-Tan en avril,des écrivains, militants associatifs, journalistes et membresde la société civile ont décidé de rédiger, en collaborationavec les internautes qui le souhaitaient, une Chartede Bonne Conduite dans un but civique et pédagogique.La phrase qui résume cette volonté est : “ Je respectela vie d’autrui, je respecte ma vie, je conduis... en touteresponsabilité ”. Cette charte est à découvrir et à signersur la page Facebook “ Charte de bonne conduite ” et surle site avaaz.org.On y découvre dix articles si pleins de bon sens qu’on eststupéfait qu’il soit encore utile de les énoncer : port de laceinture de sécurité en voiture ou du casque en moto,respect du code de la route, non-utilisation du téléphoneau volant et bien d’autres... Et une suggestion primordiale :que les règles de la prévention routière soient enseignéesaux enfants dès l’école primaire.

URBAIN s’associe à cette initiative. Partageons, diffusons,éduquons, responsabilisons, à commencer par nous-mêmes,pour que les routes marocaines ne soient plus la destinationfinale de tant de vies.

Christine Cattant,Rédactrice en Chef

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Directeur de Publication :

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Othman [email protected] [email protected]éphanie GaouMouna Sebti & Crevette in TangierKhadija Barkani, Kamil El Alami, Stéphanie Gaou,Dounia Tengour, Christine Cattant-SametChrono Digital - [email protected] 60 20 30 24 - [email protected] 02 22 50 10 - [email protected] Tanger Magazine67, avenue de la Résistance - Tanger105984En cours© Intha Conil

Toute reproduction totale ou partielle des titres, textes, photos ou maquettes sans autorisation écrite préalable est interdite.La revue n’est pas responsable des documents qui lui sont adressés. Elle décline toute responsabilité pour la perte

ou la détérioration des documents non sollicités par écrit ainsi que pour le contenu de la publicité.

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ActusCourrier des lecteursRendez-vous tangéroisC’est nouveau !

Mag’Figure de Tanger : Silvia CoarelliLe billet de Mokhtar ChaouiÀ la Une : Tanger en musiqueL’oeil du photographe : Tahmi Benkirane

CultureLe Salon des Livres et des Arts de TangerProgramme du Salon

Votre agendaÀ l’afficheL’agenda des petitsCoups de coeur de Libraire

PratiquePsycho par Laurence DudekBien-être & Beauté par Annie LiLa recette de Sana GamasseUrbanoscopeCarnet d’adresses / Points de distribution

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Sommaire

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Les Tropezienneshabillent vos pieds!

Parole de TrotteurLT Nelson (World Champion) Royal Club équestre du Detroit

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Les Tropezienneshabillent vos pieds!

Parole de TrotteurLT Nelson (World Champion) Royal Club équestre du Detroit

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paroles de lecteurs sur [email protected]

ACTUS COURRIER DES LECTEURS

Cher Abdellah…Vous voir donner la parole à des écrivains comme Taïa me remplit de joie… C’est pour lui une belle revanche sur la vie et pour nous un plaisir de le lire dans vos pages. Merci.M. D., Casablanca

Il y a des écrivains bien plus talentueux et méritants que celui que vous avez choisi de mettre en vedette dans votre dernier numéro. Cet homme exilé qui nous parle de notre pays, de «  son  » Maroc, de ses difficultés à vivre en France… (…) C’est vraiment n’importe quoi. J’espère que vous choisirez mieux vos sujets la prochaine fois.Un lecteur, Tanger

> Difficile de plaire à tous, n’est-ce pas ? À Urbain, nous sommes néanmoins ravis de voir que le magazine vous fait réagir, d’une manière ou d’une autre…

Abonnez-vous !Bonjour, Je suis un fan inconditionnel de l’écrivain Abdellah Taïa. J’aimerais savoir où me procurer un exemplaire de la revue Urbain à Paris. Merci pour votre compréhension. CordialementP. Queiroz, Paris 6e

> Pour ne rien rater de l’actualité tangéroise et marocaine et recevoir votre magazine chez vous, n’importe où (ou presque) dans le monde, notre service d’abonnement est là pour vous !

Sortir à TangerTop, l’article sur les taperias à Tanger !

Il manque à mon goût quelques adresses mais c’est super de lire ce genre de choses dans

URBAIN. On en veut encore, et vite !Leila, Assilah

Abonnement URBAIN magazineMaroc : 160 DH / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés

Europe : 380 DH soit 35 EUR / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés

États-Unis/Canada : 520 DH soit 60 USD ou 67 CAD / 11 numéros + lettre mensuelle aux abonnés

Paiement par chèque, virement ou espècesà URBAIN SARL.

Un peu de détente pour Hicham Rakdi en pleine séance de shooting pour la nouvelle collection de la Maison de Couture Alli à Tanger.

Vos photos d’URBAIN

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ACTUS RENDEZ-VOUS EN VILLE

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Rendez-vous tangérois

DE VELASCO  : Pensez à venir admirer la nouvelle collection d’art Printemps-été et y dénicher de belles idées cadeaux. 26, boulevard Mohamed V, Tanger.

L’ATELIER DE LAURENCE  : La jolie collection de bijoux Afrikado, des bijoux « faits main » en perle de verres, pour un style ethnique-chic à des prix tout doux. 9, rue Al Mabarat, quartier Josafat, Tanger.

O TRI K : Du mercredi au samedi, dès 21 h, duo de music live avec Princess Désirée au chant et Fabien au piano, pour des soirées teintées de funk, de R&B et de soul. 19, rue Jabha Al Wataniya (ex-Rembrandt), Tanger

LAS CHICAS : À partir du 2 mai, découvrez la collection Las Chicas de djellabas en coton du Japon, idéales pour débuter les préparatifs du Ramadan. 52 rue Kacem Guennoun, Porte de la Kasbah, Tanger.

DAR EL KASBAH  : La terrasse rouvre ses portes tous les jours à partir du 1er mai pour siroter jus de fruits frais, grignoter les gourmandises du jour ou savourer un petit plat du jour marocain à 70 DH.12, rue de la Kasbah, Tanger.

ROCK DA KASBAH  : Une nouvelle collection de tee-shirts inspirée par l’iconographie marocaine vintage. Pour réveiller les souvenirs d’enfance avec des impressions telles que la limonade La Cigogne ou les jus d’orange

Judor... Une gamme pleine de couleurs ensoleillées pour vous accompagner cet été. En vente chez Las chicas et aux insolites, ou sur le site www.ruedumaroc.com.

Collecte recyclage du moisBouteilles plastique, boites de conserves, bocaux en verre, ampoules, piles, cartouches d’encre, tonner, carton, papier, revues, petit électroménager…

Lundi 25 mai de 10 h a 19 h, chez Tabadoul, 19, rue Magellan, Tanger

À LIRELe dernier opus de Mokhtar Chaoui, Le silence blanc, paru aux éditions Salina, est disponible depuis la fin avril en librairie mais aussi en version électronique à télécharger sur le site des éditions Numeriklivres.

URBAIN aime« Quand je flâne à Casabarata, le dimanche, il m’arrive de trouver des livres jetés par terre, et ça me fait mal... Du coup, j’ai pensé à une façon pour leur rendre vie. »Anwar Belmajdoub, élève ingénieur éco énergéticien, recycle les pages des livres délaissés et réalise des pochettes surprise personnalisables. Pour un petit prix de 10 DH, elles peuvent être offertes à toute occasion, contenir une invitation, un petit cadeau… Une belle initiative à encourager ! En vente aux insolites.Contact : [email protected].

C’est nouveau chez…

PROGRAMME TANGER ACCUEIL• Le 3 mai : Méchoui à Briech• Le 6 mai : Dictée chez Caroline• Le 12 mai à 17 h : Conférence « Us et Coutumes »

sur le thème du mariage à la Légation américaine• Le 15 mai à 15h30 : AG à la Délégation du Ministère

de la culture

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SPÉCIAL BIEN-ÊTRE

•Week-end de remise en forme(seul ou en famille)Les 29, 30 et 31 maiTai Chi Chuan - Yoga - Body Mind Connection - Body FlowPar Rashid OuriaghliSi vous désirez découvrir votre être, dans ses dimensions les plus profondes, par amour pour la santé et le soin de son corps à travers le mouvement.

• Réflexologie pour les bébés (à partir de 6 mois)

Dimanche 24 mai 9 h-10 h et dimanche 31 mai 14 h-17 hPar Marina Perez GuerreiroMarina Perez, maître Reiki et réflexologue, propose aux parents

des séances de réflexologie pédiatrique pour apprendre à masser leur bébé.

LES ATELIERS• Atelier de cuisine par Aziza  : Le jeudi de 9 h à

11h30• Théâtre adultes : Le jeudi à 19h30• Qi-gong : Le vendredi à 9h45 et le samedi à 11h15• Danse : flamenco, hip hop, break dance, danse afro,

salsa Tango• Acrobatie et art du cirque• Dessin instinctif• Darija : Le lundi à 19h30• Et à la demande : Arabe classique, anglais, allemand,

italien, espagnol et autres langues…

LES WEEK-ENDS

•Milonga de tango et repas argentinLe 22 mai à 19 h et le 23 mai à 20 hVenez danser ou simplement découvrir l’univers incroyable du tango argentin et savourer un délicieux dîner. Sur réservation avant le 20 mai : 120 DH

•Week-end Urban ArtLes 15, 16 et 17 mai

Expositions durant trois jours : Vivi Mac, Johan Baggio, François Kobtane, Manuel Klein, Said Sabah, Mouad Aboulhana et Said Sabir.

Vendredi 15 mai : 18h30 : atelier Hip Hop par Menko - 19  h  : Déambulation musicale de la Compagnie Mémoire d’Avenir - 19h30  : Live Painting - 20 h  : Concert Amnesia Blues

Samedi 16 mai : 11h30-15 h  : Quartier espagnol Painting - 15 h-17 h  : Déambulation musicale Le Parti Collectif (France) - 17h15  : Atelier «  Art éphémère  » (Dessin à base de nourriture / Food art) (tous âges)

Renseignements sur www.tabadoul.org

CHEZ TABADoUL…Art éphémère de Vivi

Mac, Quartier espagnol painting et œuvre de

Mouad Aboulhana

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ACTUS � C’EST NOUVEAU

À l’origine, il faut avouer qu’il avait une sacrée gueule,le projet de l'artiste Yto Barrada. Imaginé dans le cadre d’unemanifestation nationale proposée par l'Institut français du Maroc encollaboration avec le Ministère marocain de la Culture, il avait pourbut “de proposer un dialogue entre l’architecture patrimoniale etl’art contemporain, en invitant le public à redécouvrir le patrimoineà travers l’oeil et le travail d’un artiste ”.L’idée d’Yto Barrada était donc de recréer le marché aux fleursinstallé autrefois sur la place du Grand Socco pour en faire un film.Deux jours durant (les 9 et 12 avril), les femmes du Rif reviendraientlà où elles étaient autrefois, Tout un décor serait installé pourreconstituer le marché disparu, la circulation serait interdite sur laplace du 9 avril et des figurants présents sur les lieux.

Las ! En lieu et place de la grande reconstitution attendue, seuls troismarchands de fleurs et quelques maigres pots, certes bien jolis,attendaient les badauds... Mais que s’est-il donc passé ?

Lorsque l’on interroge Alexandre Pajon, Directeur de l’Institut françaisde Tanger, il nous répond que d’autres commerçants aurait dû êtrelà mais ne sont pas venus. Yto Barrada, de son côté, ne semble paspartager notre déception et nous confie : “Quatre jours de tournageà vivre au Grand Socco plein de surprises, d'étranges découverteset de scènes avec un bouquet final si gai devant le cinéma Rif ”.

Sous les fleurs, le Grand Socco...Un dimanche fleuri en plein coeur de la ville, voilà qui avait de quoi réjouir.

Retour sur le projet de reconstitution de l’artiste Yto Barrada...

C’est par conséquent avec une vive curiosité que nous attendonsce film basé sur un projet qui ne semble pourtant pas avoir connul’aboutissement espéré. Lenteurs administratives dans l’obtentiondes autorisations ? Manque d’implication ou de fiabilité du tissucommerçant tangérois ? Quoi qu’il en soit, on déplorera égalementun certain manque d’enthousiasme du public dont on ne peut pasdire qu’il se soit déplacé non plus en masse, ce dimanche. Pastoujours facile de mener à bien un projet dans la ville blanche...

Quoi qu’il en soit, saluons l’idée qui avait de quoi charmer tous lesamoureux de Tanger. Espérons qu’elle sera un jour menée à bien,pour notre plus grand plaisir...

La place du Grand Socco en 1950

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Rien qu’à prononcer son nom qui chante et qui rappelle l’Italie, on se prend à rêver d’être aux côtés de cette

virevoltante « trublionne » de la culture et de se donner, comme elle, corps et âme pour réveiller Tanger de ses

belles endormies. À URBAIN, nous avons pris le temps de la rencontrer et de comprendre comment une telle envie est née chez elle de développer dans la cité rencontres autour

de la musique, de l’art, du cinéma, de la bonne chère, concerts et passion humaine. Nous n’avons pas été déçus.

Silvia CoarelliLa fille aux 100 000 volts

PROPOS RECUEILLIS PAR IMAN A. KETTANI

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Silvia Coarelli est indéniablement une fille de la Méditerranée. Avec des réminiscences de Rome antique, ville qui l’a vue naître, un pied bien ancré pourtant dans son époque et les problèmes qu’il faut affronter autour de ce territoire riche et complexe. Papa italien archéologue, maman française libraire, elle se souvient non sans humour des années de plomb à Rome, de cette atmosphère de manifestation qui assaillait le pays. Au cœur des années 70, le terrorisme fait rage : assassinats, enlèvements de personnalités politiques et industrielles, climat de peur dans le pays par une vague d’attentats. L’Italie bruisse de mouvements de révolte et de violence. Serait-ce cette ambiance-là qui porte notre belle à un tempérament de feu, d’insoumission ? Tout est porté à le croire, même si l’arme de Silvia Coarelli, c’est la culture et rien d’autre.

Après le collège en Italie, elle part toute seule en France, par jeu devient mannequin à 15 ans, puis maman du petit William à 16. Départ de vie sur les chapeaux de roue. Jamais froid aux yeux, l’Italienne. Le destin lui fait subir un grave accident, elle perd son travail, réalise que « la vie facile, c’est fini ». Elle continue ses études, décroche une licence d’histoire contemporaine et par hasard, croise Luisa Passerini, spécialiste de l’Histoire orale, à Bologne, lors de sa spécialisation. Et elle trouve là sa voie : se pencher sur l’Histoire qui n’est pas écrite, recueillir les voix de celles et ceux plus ou moins oubliés par le système.

Mais la voie chez Silvia n’est pas un chemin rectiligne, jamais. Maman d’un deuxième enfant, elle se lance dans l’infographie, puis fait une recherche sur les mafias et leurs structures sociales, enquête qui la mène à Naples où elle ne validera pas sa thèse, mais deviendra prof de français et interprète. Une vie aux multiples embranchements. Elle crée des pochettes de disque, puis rencontre Eugenio Bennato et crée avec lui, le mouvement « Taranta Power » à la fin des années 90, pour faire re-découvrir la tarentelle (danse et musique populaires du sud de l’Italie)

lors de festivals, produit des musiques du monde, bourlingue dans le monde entier. « J’ai fait le tour du monde avec mes enfants sous le bras pendant dix ans, ma fille est devenue musicienne, mon fils fait du cinéma », de véritables saltimbanques, dans le noble sens du terme.

Et alors, Tanger, c’est arrivé comment ? « 2008, j’arrête Taranta Power. Maman d’un troisième enfant, Eugenia, je voulais élargir mon activité professionnelle, m’investir dans autre chose, je crée Il Canto de Lilith, participe à 7 festivals dans le sud de l’Italie, un festival de femmes en Méditerranée et un des groupes programmés, Mujeres de Tanger, se voit refuser ses visas. J’ai compris qu’il

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« Tanger, c’est Naplesen plus facile. » 

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Laura Klain, lors du concert de jazz avec Daniele Raimondi et Andrea Imparato en décembre 2013.Atelier de théâtre avec Hamza Boulaiz, avril 2015

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« À la campagne, le nombrefait force, jamais en ville. »

fallait que je sorte de la zone Schengen si je voulais travailler dans l’échange des cultures. » Elle pense à l’Algérie où elle nourrit depuis des années des relations ténues avec des artistes, puis à la Tunisie, mais elle ne trouve pas de vraies accroches. « Au début le Maroc, et Tanger surtout, ça ne me disait pas trop, j’ai du mal avec les villes océanes. Mais j’avais un ami en Italie qui me parlait de cette ville, persuadé que cela me plairait. Alors, je l’ai écouté. Je suis venue. J’ai rencontré Anna-Gael Rio (à l’époque créatrice du site Les Coulisses de Tanger), puis Stéphanie Gaou de la librairie les insolites qui furent des sortes de jalons pour moi. Très vite, j’ai trouvé

l’appartement désiré dans le quartier du Teatro Cervantes. Tout faisait sens pour que je reste à Tanger. Tanger, c’est Naples en plus facile. »

Là encore, tout s’enchaîne. Elle collabore avec la Fondation pour Elisa Chimenti, écrivain tangéroise en déperdition de reconnaissance locale, devient vice secrétaire de l’association et se démène comme le charmant petit diable qu’elle est pour faire connaître cette indispensable femme de lettres. Pari réussi. Elle trouve vite sa place à Tanger, organise des festivals, Twiza notamment, puis s’implique dans Tanjazz aux côtés de Philippe Lorin. En 2013, gros coup de foudre pour une ancienne usine de pansements dans le vieux quartier espagnol, près du port. « Je remercie Anne-Marie Demtchenko d’avoir pensé à moi pour ce lieu. Comme mon appartement, j’avais trouvé MON espace. Ce fut le déclic. Il a fallu penser à donner une prospective à cet espace, je voulais un lieu d’échange, de rencontres, donner l’occasion aux artistes de surgir. En discutant avec Eric Valentin, du théâtre Darna, j’ai décidé de l’appeler Tabadoul (échange en arabe). En octobre 2013, nous avons ouvert les portes de ce lieu qui se veut une plateforme artistique, à la fois scène de concert, résidence d’artistes, ateliers. Nous tâtonnons, mais nous avançons. » Après un an et demi d’activité, s’il y eut quelques passages d’essoufflement, il n’y eut jamais de désillusions ou de lâcher prise. « Au contraire, le lieu pousse à trouver des dynamiques.

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Le groupe Cosmosoul en concert en février 2015.Installation de l’exposition de Matteo Zinesi et Thomas Berra.

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seul sponsoring de la société qu’a créée Silvia Coarelli, autant dire en autarcie. Les ateliers proposés au public tangérois sont gérés en éco-solidarité ; chaque prof ouvre son atelier et manage ses « élèves » d’une manière autonome. Et ce n’est pas parce que c’est difficile que notre énergique ambassadrice de la culture va baisser les bras pour autant. Elle se souvient en 2013 avec émotion avoir réussi à assurer toute la partie technique et sono du concert de Patti Smith avec uniquement « les forces vives de Tanger. » « Ce fut une grande victoire, avoir formé pendant trois ans des techniciens natifs du Maroc, qui ont géré le concert du début à la fin. » Gageons qu’avec un tel tempérament de feu, ce n’est qu’une des premières victoires d’une longue série. Forza Italia, Miss Coarelli !

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Nous accompagnons les artistes et développons une éco-solidarité qui me semble indispensable en ces heures où la surconsommation risque d’étouffer toute volonté créatrice. Le rêve serait de déporter Tabadoul en zone rurale et d’œuvrer avec Eric Valentin du Collectif Mémoires d’avenir qui fut à mes côtés dès le début de l’aventure, pour une reconnaissance de l’art hors les limites urbaines. Pour l’instant, nous fonctionnons par pôles : cinéma, théâtre, arts du cirque, danse, musique, photo, art culinaire, agro-écologie (avec la vente, par exemple, de fromages italiens produits dans la région de Tanger). » Et à la question, pourquoi le rural ?, le couperet tombe d’une justesse implacable « À la campagne, le nombre fait force, jamais en ville. »

À ce jour, le lieu, urbain par essence malgré tout, vit grâce au

L’entrée et la façade de Tabadoul

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MAG’ � LE BILLET

ChaouiyatesÉcrivains, libérez-vous de vous-mêmes !

Par Mokhtar Chaoui, écrivain

Au Maroc, beaucoup d’écrivains se plaignent deslecteurs. « Y a pas de lecteurs au Maroc », « Les Marocainsne lisent pas », « Le Maroc est le pays de l’oralité ; non dela lecture », etc., etc. Est-ce vrai ? Bien sûr que oui. Le Maro-cain est un être intrinsèquement acoustique et non oculaire.La voix et l’ouïe sont ses éléments ; les Lettres et la lectureses ennemis. Sauf que ceux et celles qui passent leur tempsà se plaindre du manque de lecteurs oublient d’avouer qu’ils’agit des lecteurs de leurs propres livres. Quand vous en-tendez un/une écrivain(e) répéter que le Marocain ne lit pas,il faut comprendre qu’il ne lit pas ses livres à lui/elle. Ceuxet celles qui arrivent à écouler les 1000 exemplaires enmoins de deux ans, ce qui est un exploit, sont plus nuancésdans leurs propos.

Il m’est souvent arrivé de parler à des écrivain(e)s et deconstater qu’ils/elles snobent leurs homologues maro-cain(e)s. Pour eux/elles, un Marocain n’écrit que desfadaises, un livre sympathique dans le meilleur des cas.Pourquoi donc perdre son argent à l’acheter. Attendons qu’ilnous l’offre. Alors, ils attendent ; et en attendant, ils ne lisentpas, convaincus qu’un auteur marocain est incapabled’ajouter quoi que ce soit à leur immense savoir. Il y aquelques années, une écrivaine dont un Prix lui avait faitmonter la moutarde de Dijon au cervelet, m’avait dit, alorsque je lui parlais des dernières parutions : « J’ai rien lu detout ça. De toute façon, y’a rien d’intéressant dans ce qui sepublie au Maroc ». Depuis, elle n’a rien écrit, rien publié ;sûrement parce qu’elle estime que les lecteurs marocainssont indignes de son talent… Passons.

Récemment, j’ai lu sur le mur d’un de mes étudiants laphrase suivante : « L'imagination dans la littérature maro-caine est pauvre, simplement elle n'invente pas des chosesnouvelles, elle n'invente pas la vie, elle n'invente pas l'espritnouveau… Sûrement il y a des écrivains marocains quipossèdent une poétique de l'imaginaire ? Surtout les con-naisseurs de la littérature, mais ils sont très rares, alors que

le reste se limite à re-raconter et reproduire au lieud'inventer. Je veux lire une littérature faite de rêverie et del'imagination pure qui ouvre les yeux ». Y a-t-il dans cetémoignage d’un jeune lecteur une part de vérité ? OUI, carbeaucoup d’écrivains marocains se focalisent trop sur leurnombril et oublient de lire les œuvres des autres, ne serait-ce que pour prendre acte de ce qui a déjà été publié et éviterde ressasser le déjà-vu et lu. Ils pensent que leur propreexistence est suffisamment riche pour en faire une œuvre,ils croient avoir dépassé le stade de la lecture et être entrésdans la phase de la création pure. Ils oublient que tout livren’est que le plagiat non déclaré de nos lectures. Un écrivainmarocain est un nombriliste par excellence (exceptée uneminorité dont je ne fais pas partie, rassurez-vous ! Mais j’ytravaille). Impossible qu’il propose un texte sans qu’il yinsère, parfois explicitement, parfois distillée dans ses egosexpérimentaux, une parcelle sublimée ou dramatisée de savie. Parler de soi à tout bout de champ est devenu LA TAREde la littérature marocaine. Les lecteurs en ont marre. Ilscherchent autre chose, ils cherchent à être emportés versdes univers sensationnels, loin du réalisme ennuyeux,de l’école coranique, du moralisme, des barbus et del’islamisme, de la femme répudiée ou prostituée, dupatriarche cruel ou du polygame. Nos aînés en avaient suf-fisamment puisé. Nous n’avons que trop abusé du romansocial, de la dénonciation, de l’autofiction, du misérabilismeet du nombrilisme. La littérature marocaine a besoin de folie,de fantaisie, d’invraisemblance, de surréalisme… Bref, dese libérer de l’hégémonie du réalisme. Le lecteur vit le réelà ses dépens, avec sa misère, sa schizophrénie, ses inco-hérences, ses injustices, ses désillusions, etc. Pas besoin deles lui rappeler à chaque fois, même avec le plus poétiquedes styles. Il est temps que l’écriture marocaine quitte ledivan. Il est temps que l’écrivain marocain oublie son ego. Ilest temps pour certains de hisser leur littérature au-dessusde leur neuvième trou. Il est temps surtout que ceux quiécrivent lisent et se libèrent, lisent pour se libérer de leursréalités et particulièrement d’eux-mêmes. �

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Bleu de FèsLe tapis “oeuvre d’art”

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Bleu de FèsLe tapis “oeuvre d’art”

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À LA UNE RENCONTRE

Lorsque l’on évoque Tanger, l’imagerie habituelle se met en marche dans les esprits  : écrivains, peintres, Méditerranée… Et la musique ? Pas forcément. Et pourtant, l’identité musicale de Tanger est forte. Elle est à l’image de la ville : plurielle, généreuse, fascinante. Entre Europe et Afrique, entre Occident et Orient, les styles musicaux, comme les rues de la Kasbah, s’entrecroisent, s’interpénètrent, s’entrechoquent parfois, se frôlent souvent, s’assemblent toujours. Tanger a su apprivoiser la musique, elle est une composante de la cité, faite de respect et de fraternité. Nous vous invitons à nous suivre pour un petit tour d’horizon

des musiques traditionnelles à Tanger…

PAR DOUNIA TENGOUR

Tanger en musiques

Les Gnaouas, l’Afrique à TangerLa musique gnaoua, c’est l’Afrique noire, les descendants d’esclaves, le sud du Maroc. Et pourtant, le Maâlem Abdellah Boulkhair El Gourd est bien un enfant de Tanger. Et aussi un grand maître de la musique Gnaoua et l’un de ses plus grands ambassadeurs à l’étranger. Nous le rencontrons au cœur de la kasbah, où il nous fait l’honneur de nous introduire dans son univers et de nous ouvrir les portes de sa demeure : Dar Gnaoua.« Je suis né à Tanger, à Jnan Kabtan, dans la maison des Gnaouas, autrement dit « la maison des musiciens noirs ».Quand il parle de musique, Abdellah El Gourd est intarissable. Son père jouait du

guembri, une guitare du sud, et la musique s’est imposée dans sa vie comme une évidence : « La musique, je suis né avec. J’ai créé mon groupe à 21 ans, et j’ai tout de suite pensé à un nickname, celui de ma jeunesse : Dar Gnaoua ». Et à la kasbah, Dar Gnaoua est devenu un lieu de rencontres, d’échanges, une salle de concert, un musée aussi. Ce lieu de brassage accueille les nombreux musiciens de passage dans la ville du Détroit depuis 1981. « Souvent, on cherche notre histoire et la manière dont on pourrait travailler, la façon dont on peut jouer de l’instrument. On crée selon les rencontres que l’on fait ».Sur les murs où la peinture s’écaille s’étalent les nombreuses photos des

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artistes avec lesquels le Maâlem a collaboré. À Dar Gnaoua, beaucoup d’artistes venus du Maroc ou d’ailleurs sont passés et passent encore. Parmi eux, de nombreux jazzmen. Il en parle avec émotion : « J’ai joué avec les plus grands comme Archie Shepp, Johnny Copeland, le contrebassiste François Mechali, le groupe Mad Nomad ou encore le collectif grenoblois Les Barbarins Fourchus ».Le musicien a sillonné le monde entier, de l’Europe à l’Afrique en passant par les États-Unis. Alors, une question nous brûle les lèvres  : pourquoi rester à Tanger ? Le Maâlem sourit  : « J’ai voyagé dans tout le Maroc, de Tanger à Dakhla, j’ai rencontré beaucoup d’artistes, j’ai partagé ma culture, mais je préfère Tanger, la ville où je suis né. À l’étranger, j’aime visiter les lieux et rencontrer les gens. Mais lorsque je finis

mon travail, j’aime retrouver ma ville  ». Le musicien gnaoui a joué en France dans de grandes salles telles que le Trianon, l’Institut du Monde Arabe, le New Morning ou encore l’Opéra de Lyon. Mais son cœur est toujours resté fidèle à Tanger...La vie du Maâlem est jalonnée de rencontres et d’amitié. Quand on le questionne sur le grand jazzman américain Randy Weston, il se souvient : «  Je l’ai rencontré à Tanger en 1967. À l’époque, il voulait créer un club d’African Rythm  (…)  En 1972, nous avons joué pour la première fois dans le Festival de Jazz de Tanger ». Depuis, les deux hommes se retrouvent souvent, comme lors de leur concert à Tanger en novembre dernier. Le jazzman n’a cessé de puiser de l’inspiration dans la musique gnaoua. « Ce sont des musiques qui ont les mêmes racines, la même histoire et

À LA UNE RENCONTRE

Ci-dessus : le Mâalem et son groupe de GnaouasCi-contre : Au mur, les souvenirs de belles rencontres...

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gnaoua mais je crée également mes morceaux avec mes propres paroles (…) Et je suis en train d’écrire un livre sur les Gnaouas, en particulier sur la musique du nord. J’y mêle biographie et l’histoire que j’ai apprise à travers mes rencontres. Je voyage beaucoup à Rabat, Kenitra, Marrakech, Casablanca, Agadir, partout où il y a des Gnaouas ».Généreux et sensible comme sa musique, le Maâlem organise chaque semaine avec son groupe une soirée où le public, curieux ou passionné de musique, peut venir écouter cette musique traditionnelle et envoûtante, syncrétisme diffus entre les saints de l’Islam et les divinités animistes de l’Afrique…

le même chemin. Je pense que Randy Weston a trouvé certaines choses qu’il recherchait dans notre musique. Le jazz aussi est un combat ».La culture gnaoui est un héritage  : «  Nous sommes des gardiens, parce que nous avons retrouvé cette musique qui existe depuis bien longtemps. On essaie de la faire perdurer. Mais ce que l’on veut vraiment, c’est que les générations futures continuent à garder ce savoir.  ». La musique gnaoua est composée d’un répertoire de plus de 240 chansons. Mais elle reste inconnue du grand public. « La musique gnaoua est encore vierge, elle a besoin de beaucoup de travail et de beaucoup de recherche. J’expérimente la musique

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À LA UNE RENCONTRE

Chaque soir, les Fils du Détroit ouvrent leurs portes aux amoureux de la musique.

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Les Fils du Détroit,sur un air arabo-andalouTanger. 18h30. Au cœur de la kasbah, place du Méchouar. Changement d’ambiance. Chaque soir, c’est ici, dans ce minuscule local de 15 m2, que se donnent rendez-vous Les Fils du Détroit pour faire revivre la poésie et les chants arabo-andalous des siècles passés. Retour sur une histoire qui dure depuis plus de quarante ans…Fondée en 1974 par le tangérois Abdelmajid el Mouedden aujourd’hui âgé de 70 ans, l’association des Fils du Détroit était à l’origine un cercle de musique arabo-andalouse aux membres venus d’horizons éclectiques : chauffeur de taxi, électricien ou encore marin. Aujourd’hui, c’est un groupe composé de sept membres qui se consacrent exclusivement à perpétuer cet héritage musical. Pudiques, ces musiciens n’aiment pas trop se raconter. Ils préfèrent laisser leur musique parler pour eux. Accompagné de ses acolytes, Abdelmajid prend son oud et commence à jouer, parfaitement à l’aise dans le classique comme dans l’improvisation. Le musicien se confie  : «  Mes chansons parlent beaucoup de bonheur. Et de l’amour du pays aussi ». Son souhait  : humaniser et rendre festive la musique de son enfance. Loin de la rigidité des grands orchestres, les Fils du Détroit proposent une expérience unique faite de partage, d’émotion et de sourires. Le temps d’une chanson ou d’une soirée, ils nous font pénétrer dans l’univers d’une musique fruit d’un métissage entre la musique arabe venue de l’Orient, la musique berbère du Maghreb et la musique espagnole

d’avant la conquête arabe.Unique, l’endroit connu des initiés et de certains touristes, se découvre bien souvent par hasard. Si leur avenir paraît incertain, les Fils du Détroit font pourtant incontestablement partie du patrimoine de la ville. Les souvenirs et les photos épinglées sur les murs en témoignent. À la fin des années 70, le groupe a même joué dans le mythique Théâtre Cervantès. Emblèmes de la musique andalouse à Tanger, ils suscitent l’intérêt et la curiosité. Avec l’aide de leur manager, Hicham Khattabi, le groupe a même enregistré un premier album. Mais l’une de leur plus grande fierté reste la chorale qu’ils dirigent chaque dimanche. Les jeunes tangérois suivent les pas d’Abdelmajid qui leur enseigne avec fougue et passion la musique de toute une vie…

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À LA UNE RENCONTRE

Ibn Arabi, la voixde l’Orient et du Soufisme«  L’amour est ma religion et ma foi  ». Cette citation résume l’esprit du groupe tangérois l’Ensemble Ibn Arabi. Dans le soufisme, ou tassawwuf en arabe, la quête de la spiritualité passe aussi par la musique. Et le groupe originaire de Tanger est désormais l’une des références de la musique soufie dans le monde.Composé de sept membres (français et marocains), l’Ensemble Ibn Arabi a été fondé par Ahmed El Kheligh et ses deux frères, Abdellah El Mansour et Oussama, qui se sont entourés des meilleurs musiciens venus du Maroc et de France. La fratrie, née dans la kasbah de Tanger, a été initiée à la tradition soufie dès son plus jeune âge grâce au grand-père très proche du Cheikh de la confrérie Seddikiya. Lorsque l’on demande au chanteur, Abdellah El Mansour, de quoi parlent les chansons, il répond sans détour : « Nos chansons parlent surtout d’amour divin  ». Après avoir fait des études

en Lettres Arabes et au Conservatoire de Musique de Tanger, il a suivi les pas de ses aînés en embrassant la musique du tassawwuf. Il se souvient de ses premiers émois musicaux  : «  J’ai commencé à chanter dans la zaouïa (confrérie, ndlr) dès l’âge de 5 ans et c’est surtout grâce à mon frère Ahmed que je me suis pris de passion pour les chants soufis  ». Le chanteur nous explique que si sa passion pour les chants soufis relève du divin, elle provient de l’écoute ésotérique des poèmes soufis appelée le sama. « Nous choisissons des chants venant des zaouïa de la région de Tanger, Tétouan et du nord du Maroc en proposant de nouveaux arrangements  ». Si la musique soufie peut paraître austère et mystique, le chanteur nous rappelle qu’elle accorde une grande importance aux femmes. D’ailleurs, l’une de leurs plus grandes sources d’inspiration est Rabiha al Andawiyya, immense figure du soufisme du VIIIe siècle. «  Notre souhait est de donner une autre

Ibn Arabi et son chanteur, Abdellah El Mansour.

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À LA UNE RENCONTRE

image de l’Islam à travers le soufisme, une image plus belle qui prône la paix dans le monde ».Emmenées par le ney, le qânun, le oud et la voix hors du commun d’Abdellah El Mansour, les sonorités de l’Ensemble incitent au voyage en Orient et au recueillement. Le groupe sillonne les scènes d’Europe et du monde arabe, Jordanie, Égypte, Syrie ou encore Liban. Le chanteur se souvient encore avec émotion de leur concert en janvier dernier à l’Institut du monde arabe à Paris  : «  On voyait l’émotion dans les yeux de notre public  ». Prochaines étapes  : l’Opéra du Caire et le Liban,

mais également l’enregistrement d’un duo avec un groupe de musique qawwalî au Pakistan. Mais tous ces voyages ne leur font pas oublier Tanger et l’un de leurs plus grands souhaits serait de revenir jouer dans leur ville natale…

LES RENCONTRER > Le Maâlem et les Gnaouas

organisent chaque samedi une soirée où le public peut venir les écouter librement entre 19 h et 22 h.

> Les Fils du Détroit vous accueillent tous les jours à partir de 18h30 (entrée libre).

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À travers le plastique...

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L’OEIL DU PHOTOGRAPHE

Codes-barres de la pesanteurpar Thami Benkirane

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“ Qu’est-ce que nous réfractons ?Les ailes que nous n’avons pas. ”

René CHAR, Le Nu perdu

Le titre donné à cette série de photographies n’a rien à voir, sinon peu, avec ce codeconstitué de barres parallèles qui, apposé sur l’emballage de certains produits, permet de lesidentifier moyennant un lecteur optique. J’en ai fait ici un usage pluriel et métaphorique.À la faveur de la tenue hebdomadaire du souk aux oiseaux, j’ai observé le commerce desvolatiles en cage et fut très surpris par la tendance à mettre les petits oiseaux destinés auchant dans des cages aux dimensions extrêmement réduites ! Il y a là à mes yeux unenégation de l’essence même de l’oiseau : « Un seul oiseau en cage, la liberté en deuil »(Jacques Prévert, Fatras).

Ce qui fait que l’oiseau est oiseau, ce sont avant tout les ailes qui lui permettent des’affranchir de la pesanteur et de voler. C’est cette faculté de voler qui fait que l’oiseau, cetintercesseur entre le ciel et la terre, est perçu comme un symbole universel de liberté.De tous les temps, l’Homme a caressé le rêve conscient ou inconscient de voler, à l’instar del’oiseau. Il y a donc comme une sorte de paradoxe : d’un côté, pour l’être humain, l’oiseau estsynonyme de liberté et de l’autre, certains humains lui ôtent cette liberté pour le maintenirprisonnier d’une cage !

C’est par extension que j’ai cherché à rappeler à l’Homme que lui aussi est en liberté illusoire,voire provisoire, et que les barres de sa prison sont très souvent invisibles ou immatérielles…Dans la trame qui fait l’unité de cette série d’images, il y a un fil conducteur ténu : il évoque,de loin ou de près, les codes-barres, la représentation réelle ou métaphorique, totale ou par-tielle de l’oiseau, et tout ce qui nous renvoie à la pesanteur et à son corollaire, l’apesanteur.

Thami Benkirane, photographe résidant à Fés, réveille en chaque scène du quotidienl’aspect poétique et réflectif de son travail. Coloriste à la gamme variée, il a présentéson travail àTanger à l’espace Border Art Factory avec la librairie les insolites.

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Cage solitaire.

Lumière sur rideau de fer vertical.

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Oiseau au souk Bab Guissa.

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Coqs en cage.

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Code-barres élections.

Code-barres balais.

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Ado derrière les grilles Jnane Sbil.

Derrière les grilles.

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Cage et plastique.

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Percée dans le zinc.

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LA FABRIQUErestaurant - galerie

SOUFFLEOuarzaz, Babahoum, Evelyne Postic, Ali Maimoun, Julien Grenier

7, rue d’Angleterre (direction Grand Socco) - Tanger - Tél.: 05 39 37 40 57Mail : [email protected] - www.facebook.com/tangerlafabrique

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CULTURE � ÉVÉNEMENT

Quoi de plus naturel dans le contextede ce mois dédié à la Femme parl’Institut français de Tanger lors decette nouvelle édition du Salon inter-national des Livres et des Arts, que demettre la splendide galerie Delacroixdans les mains de deux femmes ?Deux artistes plasticiennes, l’uneCasablancaise, l’autre Parisienne, quine manqueront pas, avec forceimages, jeu d’ombres et de lumières,de métamorphoser un lieu dans lequella femme apparaîtra dans sa com-plexité, de questionner les rapportsentre la force et la fragilité, de créer lesconditions d’une représentation sen-sible, transparente et lumineuse del’univers féminin si particulier qui leurest propre.

Amina Benbouchta est artiste-peintre

et plasticienne. Le cœur et uneétrange nasse-corset sont devenusses marques de reconnaissance. Dansson rapport personnel avec sa doubleculture, elle questionne la liberté etl’enfermement des femmes, leur posi-tion dans les sphères de l’intime, maiségalement leur implication dans cellesdu social et du politique. Son travailphotographique récent poursuit cettemême recherche poétique et politique,elle s’y expose, le visage caché, dansdes sortes de scènes de genre où ladouceur et la beauté apparenten’excluent pas une certaine forme deviolence.

Jacqueline Dauriac, plasticiennereconnue, est intervenue à plusieursreprises dans l'espace public, yproposant des ambiances sensibles,

Salon international des Livres et des Arts 2015

Femmes : Reflets # IdentitésEXPOS I T I ON

L’un des points d’orgues de cette 19e édition du Salon internationaldes Livres et des Arts à Tanger, c’est elle. Cette exposition, proposéeau sein de la galerie Delacroix, et qui donne carte blanche à AminaBenbouchta et à Jacqueline Dauriac pour “ y faire résonner plas-tiquement l’expression de la féminité et montrer l’apport essentiel duregard des femmes dans l’art de notre temps. ”

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45Amina Benbouchta - Down in the Rabbit Hole

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CULTURE � ÉVÉNEMENT

Jacqueline DAURIAC - Vertigo : Œuvre dynamiquedans les caves à Reims du domaine Pommery en

2014 (commissaire D. Buren)) - © J.C.Hanché

positives et sensuelles, à la poursuitedu plaisir, de la conscience de soi, dujeu dans le monde, de la transforma-tion de celui-ci par de nouvellesvisions révélées par la lumière colorée.Dans ses installations, elle fait appa-raître d’ineffables ombres colorées,des couleurs fantômes. Sur des archi-tectures, des murs ou sur des assem-blages de verre, elle crée des surfacesqui semblent garder la mémoire descaresses, le merveilleux et la sensua-lité qu’auraient des peaux de lumière.

Les artistes parlent de l’exposition…

Jacqueline Dauriac :“ Venant au Maroc depuis 1976, j’étais

au 1er Moussem d’Assilah en 1978 !Tombant sous le charme de cette ville,je ne l’ai jamais quittée depuis. Sur lestraces de Delacroix et Matisse, qui ontaimé les couleurs et les ombres devotre pays, j’ai plongé dans les ombrescolorées, subtiles, sublimes etperceptibles et elles ont eu une impor-tance considérable dans mon travail.Leur harmonie m’a subjuguée car elleest incroyable, surtout dans ce mondeactuel qui en manque tant.C’est ce sentiment ineffable absoluapaisé que je poursuis. « Sous l’em-prise de la couleur », sous l’emprisedes médias, de la culture, du père, dela religion… L’œuvre n’oublie pas laphrase de Marx Ernst « L’identité sera

Amina Benbouchta

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Jacqueline DAURIAC, Ombres fantômes, Nuit Blanche Paris 2009, photo © Olivier Buhagiar

convulsive ou ne sera pas ». Mais ellenous dit aussi la possibilité de l’em-prise de soi sur soi. Certes, les choixsont infinis, mais cette œuvre jubile etdans les dégradés puissants des griscolorés du rouge au noir et du noir aurouge, elle nous dit aussi la possibilitéde l’emprise de la joie sur la joie.”

Amina Benbouchta :“ Mon travail ouvre un paradoxe, je mecache et je disparais (sous le masque)pour mieux apparaître, paraitre,disparaitre... Ne pas se fier auxapparences, paradoxalement, c'est lesens de toute œuvre d'art.Se montrer, mais pour tracer un por-trait universel où chacun peut se

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retrouver, dans des référencescommunes : l’œuvre « piège » en estl'exemple, se « faire piéger », « êtrepiégé », dans le monde des ap-parences.Une autre apparence/piège est le rôledes femmes dans nos sociétés arabo-musulmanes, avec tous les clichés quien découlent, est-ce si diffèrentailleurs ? Toutes ces œuvres parlentdu désir de liberté.”

« Femmes : Reflets # Identités »Commissariat : Bernard Collet Jusqu’au 7 juin 2015 à la GalerieDelacroix, TangerVernissage le 6 mai à 20 h

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Après un salon sur les Afriques qui a permisde constater combien les questions d’éduca-tion, de santé, de développement économiqueet de démocratie sont liées au statut et au rôledes femmes, cette 19e édition du Salon leursera donc totalement dédiée.Le processus de renversement de l’ordre patri-arcal dans le monde occidental a été long etn’est pas achevé. Quarante ans après leuraffirmation massive, les termes des combatsféministes ont grandement été transformés,dansles pays du Nord,par des réflexions sur le genreet l’adjonction de nouvelles revendications.Le Maroc est directement concerné par cesévolutions. Des lois ont été adoptées, desactions entreprises pour défendre la conditionde la femme. La Moudawana, Code du statutpersonnel marocain, promulgué en 2004 enest une démonstration. Les efforts en matièred’éducation des filles et de leur accès aumarché du travail en sont d’autres.Écrivains, philosophes, artistes et penseurs,des femmes en majorité, se retrouveront pen-dant ces cinq jours à Tanger pour des lectures,des débats, des concerts et des expositions.

Alexandre PajonDirecteur de l’Institut français de Tanger

19e SALON INTERNATIONAL DE TANGERDES LIVRES ET DES ARTS

FEMMESDu 6 au 10 mai 2015 - Palais des institutions italiennes

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CULTURE � ÉVÉNEMENT

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PROGRAMME LITTÉRATURE

� TABLES RONDES« Filles et femmes au centre des projets éducatifs :une évidence partagée ? »- La place des filles à l’école (problématiques africaineset européennes croisées au sujet de la mixité)Jeudi 7 mai à 10 h- Les femmes garantes de l’éducationJeudi 7 mai à 14h30« Une altérité des expressions féminines ? »- Écriture et engagement au fémininJeudi 7 mai à 16h30- « History » ou « Herstory » ? Les sciences sociales àl’heure des femmesVendredi 8 mai à 10 h- Identités féminines dans l’art contemporain (à proposde l’exposition “Femmes : Reflets # Identités”)Vendredi 8 mai à 14h30- Existe-t-il une écriture féminine ?Vendredi 8 mai à 16h30- Forum « Être femme et artiste au Maroc »Dimanche 10 mai à 10h30« Des citoyennes à part entière »- Les femmes au pouvoir ?Samedi 9 mai à 10 h- Les femmes au coeur du développement économiqueSamedi 9 mai à 14h30- Dardasha, témoignages de migration par des femmesmarocaines, en partenariat avec le CCMEDimanche 10 mai à 15 h

� TEMPS FORTSHommage à Vénus Khoury GhataSamedi 9 mai à 17hRomancière, nouvelliste et poèted’origine libanaise, Vénus Khoury-Ghata vit à Paris depuis 1972.Elle est l’auteur d’une oeuvre impor-tante, dont Le Moine, L’Ottoman etLa Femme du Grand Argentier(Prix Baie des Anges 2003),La Maison aux orties, Quelle est

la nuit parmi les nuits, Les Obscurcis, Sept Pierres pour lafemme adultère et La fille qui marchait dans le désert.Son oeuvre est traduite dans plus de quinze langues.Lauréate des Prix Mallarmé, Apollinaire, Supervielle, duGrand Prix de la S.G.D.L, et du grand Prix de poésie del’Académie Française, elle a reçu en 2011 le Prix Goncourtde la Poésie pour l’ensemble de son oeuvre.

Marek Halter : “ Femmes de l’Islam”Vendredi 8 mai à 18h30Marek Halter est né en1936 à Varsovie. À cinqans, il fuit la Pologne oc-cupée par les nazis avecses parents. Arrivé enFrance en 1950, peintre,puis écrivain, il est detous les combats pour lesDroits de l’Homme. Sonpremier livre Le Fou etles rois (Prix Aujourd’hui,1976) est consacré à lapaix au Proche-Orient.Marek Halter publie chezRobert Laffont une vingtaine d’ouvrages parmi lesquels LaMémoire d’Abraham (Prix du Livre Inter, 1983 et best-sellermondial), suivi des Femmes de la Bible (2003-2005), Marie(2006), La Reine de Saba (2008). Il réalise plusieurs filmsdocumentaires dont Les Justes (1994) rendant hommage àceux qui, pendant la Deuxième Guerre mondiale, ont sauvédes Juifs. Marek Halter viendra présenter au Maroc sa trilo-gie consacrée aux Femmes de l’islam dont les deux premiersvolets, Khadija, l’Épouse de Mahomet et Fatima, la Fille duProphète sont parus aux éditions Robert Laffont.

Nawal El Moutawakel : “ Femmes, sport et politique”Samedi 9 mai à 12 hNawal El Moutawakel, sportive de haut niveau, est entréedans l’histoire en tant que première femme arabe, africaineet musulmane, à remporter une médaille d’or olympique en1984. Sa qualité de femme sportive, puis de dirigeante faitque, quelques années plus tard, sa carrière prend un tournantpolitique. Elle est nommée Secrétaire d’État auprès duMinistre des affaires sociales chargée de la jeunesse et dessports en 1997, avant de devenir à son tour Ministre de laJeunesse et des Sports en 2007. Elle est aujourd’hui classéeparmi les 50 personnalités africaines les plus influentes dansle monde selon le magazine Jeune Afrique.

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CULTURE � ÉVÉNEMENT

PROGRAMME ARTISTIQUE

� ARTS PLASTIQUESExposition « Femmes : Reflets # Identités »Amina Benbouchta et Jacqueline Dauriac à la galerieDelacroix jusqu’au 7 juin (voir article p. 44).Vernissage le 6 mai à 20 h

�MUSIQUE

Anne Paceo TriphaseVendredi 8 mai à 21 hLe trio a donné plus de 150 concerts dans le monde entier etremporté une Victoire de la musique en 2011, un Django d’oren 2009 et publié 2 disques sur le prestigieux label LaborieJazz. La musique de Triphase, généreuse et lumineuse, s’in-spire des cultures du monde, des rencontres et des voyages.

Récital classique : Malika Reyad et Ghizlane HamadiJeudi 7 mai à 21 hEn partenariat avec le Goethe Institut de Rabat.Malika Reyad (mezzo-soprano) et Ghizlane Hamadi (piano)vous invitent à partager leur passion pour le Romantisme etpour la merveilleuse Belle Époque, à travers quelques oeuvresde compositeurs mais également de compositricestalentueuses, telles que Clara Wieck-Schumann, FannyHensel-Mendelssohn, Lili Boulanger ou Cécile Chaminade,des femmes qui se sont distinguées dans le monde trèsmajoritairement masculin de la composition en construisantdes relations privilégiées avec ces géants de la musique quesont Wagner, Schumann, Mendelssohn, Bizet...

Concert de clôture : SlimanyatesDimanche 10 mai à 17 hOriginaires de la région de Benslimane, les Slimanyatesprésentent l’aâbate - littéralement les « joueuses » -, ungenre musical exclusivement féminin destiné à animer lesfêtes. Une musique et une danse pratiquées par les femmescomme un jeu dans l’intimité des maisons, en opposition auxdanses et aux chants pratiqués dans des lieux publics, où leshommes s’imposent comme seuls acteurs.

� DANSE CONTEMPORAINECréation : Les Femmes Regardent Les FemmesDimanche 10 mai à 12h30En tant que femme, il est normal de souvent se sentir sousles lumières, en train d’exposer ses fragilités et ses failles.Cette performance de danse contemporaine est un tableauconçu par la chorégraphe américaine Ruby Smith ; elle donneà voir les différentes manières selon lesquelles la femme estvue et jugée de nos jours et dans nos sociétés.

PROGRAMME JEUNESSEDes spectacles de contes, des animations musicales, des rencontres auront lieu et denombreux ateliers (de peinture, de dessin, de poésie…) seront proposés au jeune publicpar Jean René, Maya Fidawi et Corinne Baret Idatte, en arabe et en français.Les conteuses marocaines Nezha Chevé et Halima Hamdane et le conteur Mustapha Haou-chine enchanteront grands et petits avec les histoires traditionnelles arabes et marocaines.Des rencontres lectures en français et en arabe auront lieu en présence de l’ÉgyptienneSafa Azmi, et de la Marocaine Alham Nouiouar.

� À ne pas manquer, le spectacle Pirates ! avec Frédéric Calmès et Léo Fabre-Cartieret la 7e édition du concours Plaisir de Lire.

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ADAM CADREMaître encadreur

L’habilleur d’images32, rue Abou Chouaib Doukkali - Tanger

Tél. : 06 41 17 79 39

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CULTURE AGENDA

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expositions- l'agenda culturel -

OffrandeDelphine MélèseDans le cadre du Off du Salon des Livres et des Arts de Tanger

Retrouvez la plasticienne et comédienne Delphine Mélèse pour une

séance de lectures choisies, une présentation de ses dessins et

aquarelles et un brunch arty. L'artiste, qui a la chance de peindre des

deux mains, nous offre une galerie de corps en suspension, courbures

et lignes tracées en toute pudeur.

Les insolites - Le 7 mai à partir de 15 h

Gérard TestaPaysages de Oualidia façonnés par le vent et la lumière aux camaïeux de bleus. La galerie Conil expose les œuvres de Gérard Testa, peintre et sculpteur, pour la première fois à Tanger. Elles se reconnaissent par la force des matières, des formes et des couleurs, aux tons et nuances inspirés du Maroc. Exposition dans deux espaces, jusqu’au 8 juin.Deux vernissages en présence de l’artiste :Galerie Conil événementLe 9 mai à partir de 16 h.La FabriqueLe 16 mai à 20h30, vernissage musical avec le groupe 20-in-Between.

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> Et toujours…À La Fabrique, l'exposition "Souffle" avec les artistes-phares de la galerie Conil : Ouarzaz, Babahoum, Evelyne Postic, Ali Maimoun, Aroundou, Julien Grenier... Jusqu'au 15 mai.

MOHAMED RAISS EL FENNINé à Fès en 1950, l’artiste-

peintre est aussi un

créateur (vêtements, tissus)

et un architecte. Il peint

d’abord pour lui-même

et vit dans ses rêves de

lumière, de couleurs et de

mouvement. En mai.

Volubilis Art Gallery

Peintres autodidactesdu MarocMounira Bouzid El Alami,

Présidente de l’association

Darna organise une

exposition de sa collection,

en vente au profit de

l’association.

Jusqu’au 15 mai

Art Gallery Marshan

Vernissage le 1er mai à

19 h

Redouane Laghzaoui« Un univers à part »

Fort de l’esprit de son époque, Redouane Laghzaoui

s’est forgé très tôt un style qu’il cultive depuis plus d’un

demi-siècle sans relâche ni le moindre ennui et avec un

dévouement étrange à sa palette.

Lusko Galerie d'Art - Du 30 Mai au 27 Juin

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AGENDACULTURE

musique

L’Heure ExquiseLes compositrices et leurs tempsRécital : Malika Reyad, mezzo-soprano -

Ghizlane Hamadi, piano

Par le Goethe institut de Rabat, dans le cadre du

Salon International de Tanger des Livres et des Art

(voir p.50 de ce numéro).

Palais des institutions italiennes

Le 7 mai à 21 h

ROOMFEST1er Festival d’Open Mic au Maroc  dédié à la scène montante.

Monz et Nao du groupe Lazywall seront donc les parrains de cette première édition qui s’annonce très prometteuse  ! Une dizaine d’artistes se produiront lors de cette soirée acoustique sur des compositions personnelles ou des reprises.

Cinémathèque de TangerLe 23 Mai à 19 h

Fethi TabetEntrée payante

avec une consommation :

60 DH.Dar el Kasbah

Le 20 mai à 20h30

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NaydaPar 99 FlowSpectacle de danseMenko pratique le hip-hop dans la rue avec son groupe 99 low, qui partage sa connaissance avec des artistes nationaux et internationaux. Le spectacle « Nayda », création originale qui fait usage de bases de musique marocaine au lieu des classiques bases américaines, a fait le tour du Maroc.TabadoulLe 30 mai à 20 h

Parti Collectif« Los Gojats » questionnent l’improvisation en permanence. La liberté d’improviser dans un cadre rythmique, celle de jouer des mots comme des notes ou encore celle de se lever pour prendre la parole de manière poétique ou humoristique.TabadoulLe 30 mai à 20h30

MwindaNé à Tanger, le groupe Mwinda est composé de musiciens, interprètes congolais, sénégalais et marocains. Cet arc en ciel de cultures donne naissance à une musique cosmopolite, mélange incroyable de sonorités africaines, méditerranéennes et andalouses, qui se marient parfaitement avec leurs textes en Lingala, Walof, Arabe, Espagnol et Français.TabadoulLe 30 mai à 21h30

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CULTURE AGENDA

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musique

FemmePhotographies, vidéo, installation… Dix regards d’artistes pour un même objectif, rendre hommage à la femme, à toutes les femmes, à la vie tout court.Exposition réalisée par Alexandra Guyot

et Intha Conil dans le cadre du Salon des Livres et des Arts. Jusqu’au 30 mai.Galerie Photo LoftVernissage en présence des artistes le 7 mai à partir de 19 h

photographie

L'BabordLes Fils du DétroitLes musiciens tangérois présenteront leur

nouveau spectacle en hommage au 40e

anniversaire de l'association et de toutes ces

années de partage et de transmission d'une

musique ancestrale.

Salle Becket - Le 17 mai à 16 h

(suite)

Le Piano fait son CinémaLes élèves pianistes du Pôle Musique de l’Institut

français de Tanger, dirigé par Martine Kroon, vous

invitent à assister à leur audition de fin d’année.

Salle Beckett - Le 23 mai à 19h30

Flamenco ExpoPar les artistes Naemi Ueta (Japon) et Pepe Zapata (Espagne)Dans le cadre du 2e Festival International Flamenco de TangerMusée de la KasbahDu 4 au 10 Mai

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conférences

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Lévi-Strauss politique.De la SFiO à l’UNESCOPar Alexandre PajonMort en 2009, à plus de cent ans, Claude Lévi-Strauss

a laissé une œuvre immense et protéiforme. Présenté

comme le fondateur du structuralisme, on retient de lui

l'image d'un savant professeur du Collège de France ou

celle d'un élégant académicien. En établissant le lien entre

les années 1930 et les années 1950, "  Levi-Strauss poli-

tique ", retrace l'importance de l'engagement politique de

ce formidable intellectuel du XXe siècle.

Institut français de Tanger

Le 14 mai à 18h30

littérature

Sonate ArménienneLlattie Amor Sarkissianet Franck PerruselEn commémoration du centenaire du génocide arménien, les auteurs viendront présenter leur roman, fresque historique et intime où l’amour de la vie, l’humour et le fantasque côtoient la tragédie, l’horreur… et la force de vie des survivants.Las ChicasLe 9 mai de 12h30 à 15 h

Par L’Association des Elèves et Anciens Elèves du Lycée Regnault de TangerConférence de Nawal Zaidi, architecte tangéroise

sur le patrimoine tangérois, son origine, sa trans-

formation au fil des siècles, ainsi que l’évolution

de sa dimension sociale et économique, et sur

le rôle joué par les femmes tangéroises. Entrée :

50,00 DH au profit de l’Association des femmes

de la Medina.

Sur inscription préalable par e-mail : les100ansdu-

[email protected] ou par sms au 06 61 15 90 55

jusqu’au 15 mai.

Consulat de France à TangerLe 20 mai à 19 h

PATRIMOINE DE TANGER : DÉVELOPPEMENT ET ÉVOLUTION

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CULTURE AGENDA

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INSTITUT FRANÇAIS DE TÉTOUAN

× CONCERT JAZZTrio jazz « Triphase »

Le 9 mai à 19h - Maison de

la culture

× RENCONTRERevue Wachma n°11/12

« cinéma à l’école » -

« cinéma et droits humains

Avec Nourddine Bendriss

Le 21 mai à 18h30 -

Médiathèque de l’Institut

× CONCERTFethi Tabet

Le 21 mai à 19h - Maison

de la culture de Tétouan

× FESTIVALFestival international de

bande dessinée

Du 18 au 24 mai -

Inauguration officielle :

Vendredi 22 mai

INBA - Centre Culturel de

Tétouan - Institut français

de Tétouan - Galerie Meki

Megara - Galerie Bertuchi

(Ecole des Arts et Métiers)

× MUSIQUE17e Festival international

de Luth de Tétouan

Du 22 au 25 mai

Invité d’honneur : Yacir

Rami. - Théâtre Espagnol

théâtre

Le Soldat AntoinePar La Compagnie des Singes Hurleurs

et l’association Mémoire d’Avenir.

Reprise, après sa tournée marocaine, du grand

succès de l’automne dernier qui avait joué à

guichets fermés. Entrée : 50 DH

Salle Beckett

Les 26, 28 et 29 mai à 20 h

Sans queue ni têtePar la Comédie de Tanger

Avec Christelle Lipp, Mouna Sebti et Philippe Lorin.

Voyagez dans l'univers absurde de Jean-Michel

Ribes avec quatre courtes pièces facétieuses,

ironiques, grinçantes. Entrée libre sur réservation :

[email protected]

Fondation Lorin - Les 13, 14 et 15 mai à 20h30

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© Taher Bolifa

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CULTURE À L'AFFICHE

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À l'affiche en mai…Cinéma à la Cinémathèque

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Les films de l'Institut françaisLes films du moisSTILL ALICEDe Richard Glatzer et Wash WestmorelandAvec Julianne Moore et Kristen StewartFiction, États-Unis/France, 2015, en VOSTFRMariée, heureuse et mère de trois grands enfants, Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Mais lorsqu’elle commence à oublier ses mots et qu’on lui diagnostique les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, les liens entre Alice et sa famille sont mis à rude épreuve.À partir du 1er mai

KHNIFIST RMADDe Sanaa AkroudAvec Sanaa Akroud et Amine EnnajiFiction, Maroc, 2015, en VOSTFRMoulay El Ghali, Sultan de « Hmamt Laqssour » se voit obligé de trouver dans les plus brefs délais une femme qui lui donne un héritier. Il rencontre une femme qui ne le reconnait pas et rentre en conflit avec elle. Une guerre entre la ruse de la femme et la noblesse d’un roi éclate.À parti du 6 mai

LE COQD’Abdellah ToukounaAvec Bouchra Hraich et Abdellah FerkousFiction, Maroc, 2015, en VOSTFRMichel transforme le Riad jouxtant la maison de Boujemâa en maison d’hôtes. Dès l’inauguration, le tapage nocturne dû à la fois aux activités touristiques de la maison et aux chants du coq de Boujemâa envenime les relations entre les deux voisins.À partir du 1er mai

L’ANTIQUAIREDe François MargolinAvec Anna Sigalevitch et Michel BouquetFiction, France, 2015, en VFEsther, jeune femme juive de 30 ans, part à la recherche de la collection de tableaux volés à sa famille pendant la guerre. Tout en mettant à jour des secrets de famille profondément enfouis, elle redécouvre son père.Le 7 mai à 19h30

IRANIENDe Mehran TamadonDocumentaire, Iran/France, 2014, en VOSTFR, Grand prix Cinéma du Réel de ParisIranien athée, le réalisateur Mehran Tamadon a réussi à convaincre quatre mollahs, partisans de la République Islamique d’Iran, de venir habiter et discuter avec lui pendant deux jours. Dans ce huis clos, les débats se mêlent à la vie quotidienneLe 14 mai à 19h30

L’ENQUÊTEDe Vincent GarenqAvec Gilles Lellouche et Charles BerlingFiction, France/Belgique, 2015, en VF2001. Le journaliste Denis Robert dénonce le fonctionnement opaque de Clearstream. Sa quête de vérité va rejoindre celle du juge Renaud Van Ruymbeke au cœur d'une machination politico- financière qui va secouer la Ve République.Le 21 mai à 19h30

1001 GRAMMESDe Bent HamerAvec Ane Dahl Torp et Laurent StockerFiction, Norvège/Allemagne/France, 2015, en VOSTFRLorsque Marie, une scientifique norvégienne, assiste à un séminaire sur le poids réel du kilo à Paris, c’est son propre étalon de la déception, du chagrin, et surtout de l’amour, qui se retrouve sur la balance.Le 28 mai à 19h30

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À L'AFFICHECULTURE

CYCLE MONSTRES AU CINEMA

THE BIRDSD’Alfred HitchcockAvec Tippi Hedren et Rod TaylorFiction, États-Unis, 1963, en VOSTFRÀ partir du 1er mai

FRANKENSTEINDe James WhaleAvec Colin Clive et Mae ClarkeFiction, États-Unis, 1931, en VOSTFRLe 30 mai à 19h30

FRANKENSTEINDe Kenneth BranaghAvec Robert De Niro, Tom Hulce et Helena Bonham CarterFiction, États-Unis, 1994, en VOSTFRLe 31 mai à 19h30

Ciné-clubAmerican Language Center

MONSTERDe Patty JenkinsAvec Charlize Theron et Christina RicciFiction, États-Unis, 1994, en VOSTFR, Oscar de la Meilleure actriceLe 17 mai à 19h30

THE SILENCE OF THE LAMBS (LE SILENCE DES AGNEAUX)De Jonathan DemmeAvec Anthony Hopkins et Jodie FosterFiction, États-Unis, 191, en VOSTFR, Oscars Meilleur film, Meilleure actrice, Meilleur acteur, Meilleur réalisateur, Meilleur scénarioLe 10 mai à 19h30

À la Cinémathèque

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FIDADOCDu 7 au 10 maiLa cinémathèque de Tanger reprend une partie de la programmation de la 7e édition du Festival International de Film Documentaire à Agadir. Organisé par l’Association de Culture et d’Éducation par l’Audiovisuel, le FIDADOC se déroulera du 4 au 9 mai 2015 dans la capitale du Souss.Informations surwww.cinemathequedetanger.com

Le Rendez-vous citoyen de TabadoulProjection rencontre débat

Des Abeilles et des hommesde Markus Imhoof (2013)

Entre 50 et 90 % des abeilles ont disparu depuis quinze ans. Sans elles, pas de pollinisation, donc pratiquement plus de fruits, ni légumes. Il y a soixante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »Le 22 mai à 19 h

Cycle Cinéma Espagnol ContemporainPar l’Institut Cervantes de Tanger

•VIVIR ES FACIL CON LOS OJOS CERRADOS de David TruebaLe 26 mai à 19h30

•STOCKHOLM de Rodrigo SorogovenLe 27 mai à 19h30

•GENTE EN SITIOS de Juan CavestanyLe 28 mai à 19h30

•DIAMANTES NEGROS de Miguel AlcantudLe 29 mai à 19h30

•LA HERIDA de Fernando FrancoLe 30 mai à 19h30

Spécial Festival de CannesRetransmission des cérémonies en direct.

•Cérémonie d’ouvertureSuivie de la projection de Winter Sleep de Nuri Bilge CeylanLe 13 mai à 18 h

•Cérémonie de clôtureLe 24 mai à 18 h

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AGENDA JEUNESSECULTURE

L'AGENDA DES PETITS

Les Ateliers de Tabadoul•Apprendre à cuisiner en s’amusant par la chef en

herbe AzizaUne cuisine ludique et nourrissante faite d’aliments locaux et écologiques !De nouvelles idées de recettes à refaire à la maison.De 6 à 10 ans : le mercredi de 14h30 à 16 hDe 11 à 15 ans : le mercredi de 17h15 à 18h45Prix 350dhs/mois

•Devenez magiciens ! par AbdellusionsLe mercredi à 17h30

•Break Dance par MenkoDimanche 17 mai à 16h30

•«  Maquillage à effets spéciaux  » par Vivimac (à partir 12 ans)

•«  Body painting  » par Vivimac (à partir de 13 ans)Dimanche 17 mai à 18 h et 19 h

Infos sur www.tabadoul.org

Un monstre à ParisD’éric BergeronAnimation, France, 2011, VF, à partir de 6 ansÀ partir du 2 mai

Max et les maximonstresDe Spike JonzeAnimation, Etats-Unis, 2009, VF, à partir de 6 ansÀ partir du 13 mai

Pourquoi j’ai pas mangé mon pèreDe Jamel DebbouzeAnimation, France, 2015, VF, à partir de 6 ansÀ partir du 20 mai

LITTÉRATURE JEUNESSE

La Cigogne volubileLa Cigogne volubile, Printemps du livre pour la jeunesse au Maroc dédiée aux 4 à 12 ans a pour thème national «  L’environnement  ». Les questions d’écologie, d’écocitoyenneté, de biodiversité seront abordées durant les trois jours à travers des activités ludiques et créatives.Du 14 au 16 mai à l’Institut français de Tétouan

Ma séance Cinéà la Cinémathèque

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©ManjaOfferhaus

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Nous, les femmesÀ l’attention de celles et ceux qui pensent que la littérature

et l’art sont un sacerdoce connoté sexuellement.

Par Stéphanie Gaou, libraire

CULTURE � LIVRES

Sujet universel s’il en est- presque autant quel’humanité - les Femmes,la Femme, continuent plusque jamais de bouleverser laplanète Terre.

Aucune matière, à ce jour, ne futautant discutée que celle-ci, ellepourrait devenir un domaine despécialisation comme les sciencesnaturelles, les mathématiques,l’économie ou la finance. Débattonsalors donc encore sur ce qu’est êtrefemme pour rester dans l’air dutemps, interrogeons-nous de boncœur, même si l’on se demandebien si l’on pourrait prêter la mêmeattention à la question complémen-taire : « C’est quoi être un homme ? »Étrangement, la problématique ne sepose jamais, quelques rares fois,allez oui, déontologiquement, profes-sionnellement (et encore), maisjamais artistiquement parlant. En cemois de mai, la dimension « fémi-nine » du Salon des Livres et desArts de Tanger ne peut échapper àla libraire - et modeste - galeriste« femme » que je suis. Et aprèsm’être arraché la « maigrissante »tignasse qui me sert de chevelure

sur le sujet, j’en suis arrivée à meposer la question suivante : en quoiêtre « femme » peut-il valider unepolémique d’art et de littérature ? Àmoins d’aborder le sujet du point devue de la Femme en tant que muse,en tant qu’inspiratrice, ou bien entant qu’actrice de son œuvre, j’ai bienpeur que les questions littéraireet artistique ne soient occultéespar des considérations purementidéologiques ou sociologiques. Je nedemande que cela d’être convaincue.Et je salue même - par-devers mescraintes - l’initiative d’AlexandrePajon, directeur de l’Institut françaisde Tanger, qui veut donner la voix (lavoie ?) aux femmes. Mais il y a biendes trappes dans lesquelles nousrisquons toutes et tous de tomber.Sujet infini, multiple, aux innom-brables embranchements et, à la fois,peut-être réducteur, stigmatisantdonc discriminatoire, qui m’inquièteun peu plus qu’il ne m’exaltevraiment. Découvrir le parcours defemmes exceptionnelles qui ont suse faire toutes seules à la force dupoignet me donne l’impression d’uneencourageante distribution de bonspoints. Ne serait-ce pas tropostracisant de montrer ces femmes

comme de bonnes élèves ? La vieest-elle donc seulement une classed’école où l’on ne félicite que cellesqui ont de bonnes notes ? Et lesautres, les mauvaises graines ? Va-t-on les oublier, les mettre un peudans l’ombre ?

De mon côté, je l’avoue toutde go au risque de me mettretoutes les femmes à dos,quand j’entends quelqu’undire « LES femmes », j’avoue,je frémis, je recule un chouiamême, devrais-je dire.

Non pas parce que je réfute monstatut d’humain de sexe féminin,mais bien plutôt parce que je ne saisà quelle type de femme l’on veutm’assimiler en me généralisant ainsi.Il ne me viendrait jamais à l’idée dedire « Vous, les hommes », sauflorsque je veux les mettre tous dansle même sac, et donc leur enleverleur part d’unicité, de personnalité,de particularité. De même, quandj’entends une personne me direqu’une telle a une écriture résolu-ment féminine, je ne comprends pasde quoi l’on veut parler. En quoi unauteur écrit-il comme une femme, en

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quoi un autre comme un homme ?Existe-t-il un genre littéraire viril,machiste et un autre purementféminin ? Voilà une controverse com-passée en littérature, me semble-t-il. Qui continue à être légèrementcondescendante, qui rate le but prin-cipal : parler de littérature et d’art.J’espère que l’on dira, pendant ceSalon ou à son issue, que la littéra-ture n’a pas de sexe, qu’elle n’a pasde genre, qu’elle est au-delà deces considérations médicales, phy-siologiques ou philosophiques. Jel’espère, car cela prouverait quenous avons bien avancé, nous leshumains, mais je n’ose y croire. Sinous avions vraiment avancé, nousne parlerions plus du cas desFemmes comme d’une espèce àsauvegarder à tout prix, en étrangevoie de disparition.

Le débat, s’il a le mérited’exister, me semble un peutruqué, déjà compassé, troppolitisé pour être tout à faitsincère.

Et je n’accuse nullement les organi-sateurs du Salon, bien au contraire.Je pose une problématique d’ensem-ble. Qui sont les femmes qui vontoser dire, comme moi, que le jour oùnous ne parlerons plus de cettedissension hommes/femmes, nousaurons gagné ? Qui sont-elles, cesfemmes, qui vont oser dire commemoi, depuis toujours, que lesHommes sont des Femmes commeles autres et les Femmes desHommes comme les autres ? S’ily en a, qu’elles lèvent le doigt.

Montrez-vous, mes âmes sœurs, etprenons ces messieurs par la main,nos frères, nos pères, nos maris etamants, nos fils, qu’importe, nosautres, si différents et si mêmes,pour abolir ces sempiternelleslapalissades sur la fragilité d’unefemme qui est aussi sa force,son instinct inné de maternité, sonimprimatur de soumise qu’il fautprotéger, son désir de s’émanciper.Mais s’émanciper de quoi, au fait ?D’elles-mêmes ? Non, décidément, jesuis une bien mauvaise fille deféministe. Je sais déjà ce que l’on varépliquer à mon attention : « Mais tues folle, pauvre fille, tu ne connaispas ta chance, tu ne reconnais pas letravail de celles qui ont œuvré pourque tu disposes de ton corps, que tudisposes de ton cœur, de ta vie. Tu nereconnais rien, ingrate, elles ontconsacré leur vie, leur âme, pourmener à bien cette mission, cettequête : être l’égale de l’homme. »Pauvres rêveuses. À chaque fois quej’entends cela, une femme me direqu’elle veut être l’égale de l’homme,je ne peux m’empêcher de sourire.C’est présomptueux de ma part,mais je repense à Colette, pourlaquelle je voue une véritableadmiration, qui disait si justement,avec ce culot raffiné qui n’appartientqu’à elle : « Une femme qui se croitintelligente réclame les mêmes droitsque l’homme. Une femme intelligentey renonce. »

Ne jamais renoncer àson devoir d’Humain, avecun grand H, ça d’accord,ça absolument.

Peut-être est-ce cela le début dudébat. Imaginer que les mêmes de-voirs incombent à tous les humains.Et considérer d’une manière absolueque les droits s’appliqueront defacto. Vont-elles se « dénoncer » cesfemmes, qui depuis des siècles,transmettent des traditions baséessur l’avilissement, heureuses de leurbon droit ? Vont-elles enfin battreleur coulpe pendant ce salon ? Oun’allons-nous avoir en présence quedes femmes conquises à leur proprecause ? Je ne ferai le chou gras depersonne et me fais hâte d’entendreles Voix de ces femmes, pourdéclarer, vaincue, que le sujet valaitla peine d’être débattu. Et me faishâte aussi de voir quelle place noussaurons accorder aux littérateursmasculins pour les faire entrer dansl’arène. �

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PRATIQUE � PSYCHO

Éduquer sans violencePar Laurence Dudek, psychothérapeute

� À l’école plus que partout ailleurs, lapunition est un stigmate pour l'enfant qui lasubit : elle marque les enfants - le plus sou-vent publiquement - et les empêche de sedéfaire du comportement qui en est àl’origine. Un enfant qui fait une entorse aurèglement, ou qui commet un acte violent(une agression envers un autre enfant parexemple), ou qui ne respecte pas lesconsignes données en classe (sur le travailscolaire) a besoin d'être éduqué : apprendre(le quoi et le comment), comprendre(assimiler), intégrer (être inclus, appartenir),maîtriser (exercer du pouvoir), évoluer (avoirde l'espace et du temps)… toutes chosesque punir empêche de faire.

Punir n’est jamais un acte pédagogiquecar punir n’apprend rien. La punition faitpeur, la punition fait mal, la punition faitreculer, elle met à l’écart et elle humilie…La punition entraîne le mensonge et la dis-simulation, la manipulation, la fuite, la honte,

la vengeance… La punition est un plaisirpervers que s’octroient des adultes, qui nepeuvent pas ignorer qu’ils sont en train defaire mal, en usant d'une autorité dévoyée.Quand on fait mal à quelqu’un, cela ne peutpas être « pour son bien », jamais. Punir faitpartie d’un processus dont le point dedépart et le point d’arrivée sont les mêmes :un sentiment et une expression d’impuis-sance à éduquer efficacement. Punirprépare les enfants à obéir sans contesterune fois devenus adultes, à entretenir unesociété violente et répressive, à diviser lespeuples pour les contraindre.

Décider d’arrêter de punir les enfants,c’est libérer l’intelligence, c’est s’autoriserà être créatif et conscient, à partager lesavoir, à élever, à révéler l’excellence qui esten chacun de nous, à toucher le Ciel… C’estun bienfait pour tous et c’est changer lemonde. �

© Sergey Nivens

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PRATIQUE � BIEN-ÊTRE & BEAUTÉ

Pour bien maigrir, mangez plus !

Après un hiver bien rude, voilà que le soleil pointeenfin le bout de son nez, la saison des bikinis vabientôt pouvoir commencer. Et là, c’est l’an-goisse : on déborde de notre deux-piècespréféré. Alors LA grande décision est prise : jeme mets au régime ! Mais lequel choisir ? Com-ment vais-je perdre des kilos sans les reprendre ?

Avant de répondre à la question « Commentperdre du poids », je dois d’abord comprendre« comment je prends du poids ».

Il y a en fait deux manières de prendredu poids quand on est en bonne santé :- Je mange trop donc je stocke. Mon corps reçoitplus de calories qu’il n’est capable d’en utiliserdonc ce surplus va dans les réserves. - Je ne mange pas assez donc je stocke. Moncorps ne reçoit pas les calories nécessaires pourbien vivre alors il se met enmode « survie » et stockedès qu’il le peut.

Pourquoi ? Parce qu’enmode régime hypocaloriquesévère, on va perdre rapi-dement du muscle et del’eau : on ne mange pasassez alors le corps doitréduire sa masse pour« survivre ». Sur la balanceeffectivement, on perd dupoids. Mais dès qu’onreprend une alimentation« normale », le corps qui nesait plus brûler les caloriesse met à tout transformeren graisse. C’est ce qu’onappelle faire le « yoyo » :

je perds du poids puis je reprends du poids.Mais la réalité c’est : je perds du muscle puis jereprends de la graisse.

Donc, moi, je choisis de perdre du poidsintelligemment ! - Je ne me mets pas en hypocalorie sévère.Je réduis un peu mon apport calorique mais pasexcessivement.- Je privilégie les poissons, les viandes blanches(volailles), les œufs.- Je mange des légumes frais et les fruits desaison.- J’élimine complètement de mon alimentationles produits laitiers (lait, yaourt, fromage) qui sontresponsables de troubles digestifs (ballonnements,aigreurs d’estomac, reflux gastrique...).- Et bien entendu, je bois de l’eau, chaude depréférence, pour bien éliminer.

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© R

ido

Santé

Par Annie Li, de l’Institut Osmose

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PRATIQUE � CUISINE

Préparation

Pour 4 fondants� Caviar d’aubergine3 aubergines - 2 gousses d'ailJus d’un demi-citron - 20 cld'huile d'olive - 10 feuilles dementhe fraiche - Sel, poivre� Guacamole3 avocats - 1 citron - 6 feuillesde coriandre - 5 cl d’huiled’argan - 6 pincées de Pimentd’Espelette� Sauce aux champignons200 g de champignons deParis émincés - 30 g de beurre4 dl de bouillon de volaille - 4 dlde vin blanc - 2 c. à s. de crèmefraîche - 1 échalote ciselée

� Préparer le guacamolePresser le citron. Effeuiller et ciseler la coriandre. Dénoyau-ter les avocats et récupérer la chair à l'aide d'une cuillère.Dans un bol, écraser la chair des avocats à l'aide d'une four-chette et ajouter immédiatement le jus du citron pour éviterqu'elle ne s'oxyde. Incorporer la coriandre, du sel, le pimentet l'huile d’argan. Mélanger soigneusement le tout.

� Préparer le caviar d’auberginesPréchauffer le four th. 7 (210°C). Laver les aubergines et lescouper en deux dans la longueur. Au couteau d'office, qua-driller la chair en profondeur. Disposer les aubergines dansun plat allant au four, les saler et les arroser d'huile d'olive.Enfourner pour 45 min à 1 h. À la sortie du four, prélever lapulpe à l'aide d'une cuillère.À l'aide d'un grand couteau, ha-cher la pulpe de l'aubergine jusqu'à obtenir une fine purée.

de Sana Gamasse

Les Jardins de la Médina, Marrakech

La disposer ensuite dans une passoire et la laisser égoutterjusqu'à utilisation. Hacher les gousses d'ail très finement ainsi que les feuillesde menthe fraiche, les ajouter aux aubergines avec l'huiled'olive restante. Incorporer ensuite le sel, le poivre et le jusde citron.

� Préparer la sauce aux champignonsFaire fondre le beurre. Y faire revenir l’échalote ciselée etles champignons. Mouiller avec le vin blanc et le bouillon devolaille. Porter à ébullition en remuant et lier avec la crème.

� Monter les fondantsLaissez reposer au minimum 1 h avant de le monter caviaret guacamole en alternant les couches dans des cercles.Servir entouré d’un cordon de sauce aux champignons.

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SagittaireEn voilà un agenda de ministre !Trop de projets, trop de respon-sabilités, vous en faites trop, leSagittaire ! Décidez-vous enfin àdéléguer, à différer et à décliner.Jours fétiches : les 5 et 11 mai.

BélierUn événement fâcheux surviendradans la seconde quinzaine de mai.Acceptez sans hésiter l’aide qu’onvous proposera avec sincéritépour résoudre la situation. Joursfétiches : les 12 et 13 mai.

GémeauxCe joli mois de mai éveille votrefibre créatrice. C’est le momentd’envisager de nouveaux projets,surtout s’ils ont un rapport avecl’éducation et l’enfance... Joursfétiches : les 3 et 29 mai.

CancerUn déplacement très attendu vousfera le plus grand bien. C’est unmois à consacrer à la famille et àvotre couple, qui attendent tousdeux beaucoup de vous. Joursfétiches : les 10 et 17 mai.

BalanceSurveillez davantage votre santéet notamment vos bronches. Unpetit séjour à l’air pur et au calmepourrait vous faire le plus grandbien. Alors, levez le pied ! Joursfétiches : les 8 et 24 mai.

ScorpionVous serez armé d’un optimismedébordant et d’une volonté sansfaille pour aborder les challengesdu mois de mai. Restez toutefoisconnecté à la réalité... Joursfétiches : les 14 et 30 mai.

ViergeC’est beau, l’amour ! Le sort vousgâte et vous fait voir la vie enrose. Restez toutefois sur vosgardes et prenez un peu de reculconcernant vos sentiments. Joursfétiches : les 1er et 21 mai.

CapricorneEnfin, ces projets de vacances seconcrétisent ! Petit tour au vert ougrand voyage lointain, cette pers-pective vous réjouit et rend votremois de mai délicieux. Joursfétiches : les 6 et 26 mai.

VerseauLa patience dont vous avez dûfaire preuve depuis des semainesn’a pas mis à l’épreuve vos nerfsen vain : cueillez maintenant lesfruits de votre dur labeur. Joursfétiches : les 19 et 22 mai.

PoissonsPrenez votre temps pour mettreen place les stratégies qui vousmèneront au succès dans le tra-vail : vous avez tendance actuelle-ment à vouloir brûler les étapes !Jours fétiches : les 2 et 9 mai.

LionFatigue intense et soucis pécuni-aires vous minent, le Lion. Reposez-vous et positivez : vousêtes bien entouré et soutenu à100 % par ceux qui vous aiment.Jours fétiches : les 26 et 27 mai.

Vous allez décevoir ceux quipensent qu’un chiffon rougesuffit à vous faire perdrevotre calme. Sérénité et zenseront les maîtres-mots devotre mois. Et on vous aimeaussi comme ça ! Joursfétiches : les 2 et 7 mai.

Bon anniversaire,le Taureau !

Votre moisde Mai

avec

Lalla Chams

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PRATIQUE � URBANOSCOPE

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PRATIQUE � ADRESSES

Points de distributionCentres culturels / GaleriesCinémathèque Le RifDélégation de la CultureGalerie ArtingisGalerie ConilGalerie Dar D’ArtGalerie De VelascoGalerie DelacroixGalerie Ibn KhaldounGalerie Laure WelflingGalerie Lusko / LMDépôtVenteGalerie Mohammed DrissiGalerie Photo LoftGalerie VolubilisGoethe InstitutInstitut CervantesInstitut Français de TangerMedina Art GalleryMusée de la KasbahTabadoul

LibrairiesLibrairie des ColonnesLibrairie les insolitesLibrairie La VirgulePage et Plume

Hôtels / Maisons d’hôtesHotel AndaluciaHôtel ChellahHôtel ContinentalHôtel El MinzahHôtel Golden Tulip FarahHôtel MövenpickHôtel SolazurDar Al BarnousDar ChamsDar El Kasbah

Dar JameelDar SultanLaMaisondeTangerLeBalcon de TangerLe Dar NourLe Nord Pinus

Restaurants / Salonsde théBoston CaféCafé CentralCafe Le SavouretCafé Le SavoyCafé MirandaCafé OasisCasino MovenpickClub restaurant La PiscineMosaic CaféteriaAnna & PaoloArt & GourmetEl Morocco ClubEl TangerinoL’OcéanLa BodegaLa Casa d’ItaliaLa FabriqueLa PagodeLa Table du DétroitLe Bistrot du Petit SoccoLe Parcours des SensLe Relais de ParisLe Salon BleuOtori SushiO Tri KPasta CosiTom YamSalon de thé KandinskySalon de thé La FugaGlacier La Gelateria

DiversBritish CouncilCabinet BernossiCom ChannelCrèche Le ManègeCentre Régional d’InvestissementChambredeCommerce FrançaiseChambredeCommercedeTangerConsulat Général de FranceConsulat d’ItalieDélégation du TourismeGroupe Scolaire Le DétroitMédi1 TV

Beauté / SportAll LadiesAuriègeCatherine CoiffureCity ClubDior StyleEden Club FemmesFigurellaMedispaMovingNail LoungeNutricorpSerenity Day SpaSook SurfSpa Osmose TangerSurfiti

Commerces/AutresAbyssAccès ImmoAdam CadreAli SouvenirsAmbiance LivingAmine Car Location

Animalerie AnimalooBab El FanBirkenstockBleu de FèsBoutique MajidBoutique SolutionsCabinet d’assurances RaïdaCabinet d’avocats El KhatibCalypso VoyagesCap PropertyCasa PepePointureDar Blue ImmobilierDesigner'sDoce AmorFushia AmeublementGeoxGulliverIdeapolis AgencyJaggerJoupiL’atelier de LaurenceLa Fine BoucheLas ChicasMaison AlliMaroquinerie SebouMTONatural OpticsNext LookOpticien Alain AfflelouParapharmacie IberiaPassementerie BouzidPâtisserie L’ItaliennePressing 5 À SecSalima Abdel WahabSuperblocV12 AutohouseVilla Art Immo

Carnet d’adresses - AgendaCinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83Consulat de France à Tanger - 2 place de FranceDar Kasbah - 12, rue de la Kasbah - T : 05 39 37 13 71Fondation Lorin - Rue Es-Siaghine - Ancienne MédinaGaleries Conil Événements et Conil Collection7,rue duPalmier et 35,rueAlmohades - Petit Socco -T :0655641014Galerie d’Art Lusko 4, rue de Téhéran - Quartier WilayaT : 05 39 94 62 59 / 05 39 32 41 19 / 06 61 34 43 96

Galerie Photo Loft - 115, av.Med BenAbdellah - T : 06 41 45 66 40

IF Tanger - 41, rue Hassan Ibn Wazzane - T : 05 39 94 10 54

IF Tétouan - 13, rue Chakib Arsalane - T : 05 39 96 12 12La Fabrique - 7, rue d’Angleterre - T : 05 39 37 40 57Las Chicas - 52 rue Kacem Guennoun - T : 05 39 37 45 10Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T:0539371367Palais des Institutions Italiennes - Palais Moulay Hafid23, Rue Mohammed Ben Abedelouhab - T : 05 39 93 63 48

Musée de la Kasbah - Place de la Kasbah - T : 05 39 93 20 97Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47

VolubilisArt Gallery - 6, rue Sidi Boukouja - Kasbah -T :06 68700181

Numéros utilesRenseignements : 160

Police : 190Gendarmerie Royale : 177

Pompiers - Ambulances : 150

Maroc Assistance : 05 22 30 30 30Mondial Assistance : 05 22 31 31 50

Port Maritime : 05 39 93 11 29ONCF : 08 90 20 30 40

Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49

Pharmacies de garde : www.menara.maUrgences vétérinaires

Clinique du Golf - 06 61 79 02 19

Clinique AssalamAv. de la Paix - 05 39 32 25 58

Clinique du DétroitGzenaya - Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48

Clinique BennisRoute de Tétouan - 05 39 34 07 47

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