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Page 1: Urgences et démarche d’amélioration de la qualité : audit clinique ciblé sur les chariots d’urgence (CU) dans un centre hospitalier général

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constituer une limite au recrutement de donneurs, diminuantainsi le nombre de greffons. Le but de notre etude etait demontrer le manque de formation des professionnels del’urgence concernant le don d’organes (DO) et la necessitede mettre en place des procedures regionales permettantd’ameliorer l’integration des centres hospitaliers peripheri-ques dans les reseaux de PO.Materiels et methodes.— Nous avons realise une etudeprospective aupres des professionnels de sante travaillantdans le service d’urgence d’un centre hospitalier periphe-rique. Un questionnaire comprenant trois axes a ete distribuecomme suit : aspects generaux sur le DO, organisation des POet suggestions ouvertes.Resultats.— Nous avons recueilli 48 questionnaires (taux dereponse de 57,3 %). Parmi les professionnels de l’urgence, 34(70 %) ignoraient si l’etablissement disposait d’une proce-dure concernant le DO et 31 % d’entre eux n’avaient jamaisete confrontes a cette situation lors de leur exercice pro-fessionnel. Tous soulignent la necessite d’une formationconcernant le DO et ses aspects reglementaires. Ils souhai-tent la formalisation de procedures abordant les themes :reconnaissance des situations cliniques, integration du don-neur potentiel dans l’organisation regionale des PO et rela-tions avec les familles.Discussion.— Bien que notre effectif soit modeste, les resul-tats montrent qu’a l’echelon local, le manque de confronta-tion du personnel des urgences avec ce type de situationengendre un obstacle potentiel au recrutement des don-neurs.Conclusion.— Pour augmenter le nombre de greffons dispo-nibles au sein du reseau regional de PO, il est necessaire deformaliser les liens entre les centres referents et les servicesd’urgences des structures peripheriques. Cela passe par laformation du personnel ainsi que la redaction de procedurespermettant la mise en place de conduites a tenir standardi-sees face a ces situations de DO.

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Incidence d’une campagne departementale de sensibilisation du grand public sur le recrutement desaccidents vasculaires cerebraux (AVC) en phase aigueeligibles a la thrombolyseV. Soulleihet a, M. Athias a, F. Nicoli b, J.P. Auffray a

a Samu 13, CHU de la Timone, Marseille, FrancebUNV Timone, CHU de la Timone, Marseille, France

Mots cles. — AVC ; Thrombolyse ; SensibilisationIntroduction.— Des 2000, les recommandations de la SFARfont etat du fait que la diminution du delai d’hospitalisationdes AVC passe par une regulation medicale du centre 15 etqu’une education du public et des medecins doit etre rea-lisee. En 2007, le rapport OPEPS souligne la necessiter desensibiliser le public et les professionnels a l’importance dessoins precoces pour les AVC, d’informer l’ensemble de lapopulation sur les symptomes specifiques de l’AVC et depromouvoir aupres du grand public et des professionnelsde sante l’appel direct au centre 15.Methode.— Etude prospective sur 11 mois de l’evolution durecrutement par le Samu 13 des AVC, a la phase aigue,eligibles a la thrombolyse grace a une campagne ayant

consiste en la realisation d’une affiche incitant a appelerle 15 et decrivant les signes d’alerte, et ce, dans le metro,arrets de bus, panneaux municipaux et mailing par le conseildepartemental de l’ordre des medecins.Resultats.— Nombre de patients transferes en urgencethrombolyses : 352, soit 32 par mois ; moyenne du nombrede patients thrombolyses parmois : avant la campagne : cinq,depuis la campagne : dix ; nombre total de patientsthrombolyses : 101 ; heure moyenne d’appel au 15 : 13 h43 ; sex-ratio : 62,3 % d’hommes et 37,7 % de femmes ;moyenne d’age : 62 ans ; delai moyen appel au 15—arrivee al’IRM : 63 minutes.Conclusion.— Les resultats montrent l’efficacite indeniabled’une campagne d’information et de sensibilisation cibleesur l’AVC. La multiplication par deux des AVC eligibles a lathrombolyse recrutes par la regulation du Samu 13 met enevidence qu’un grand nombre de patients ne beneficiaientpas du traitement thrombolytique par manque d’informationou par la faible sensibilisation des medecins traitants. Unecampagne nationale d’affichage vient d’avoir lieue, ilconviendrait d’en analyser l’impact au niveau des differentscentre de regulation des Samu du territoire du pour enevaluer l’efficacite. Prise en charge prehospitaliere, filierede soins. L’accident vasculaire cerebral en phase prehospi-taliere (SFAR 2000) ; rapport sur la prise en charge precocedes accidents vasculaires cerebraux.

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Urgences et demarche d’amelioration de la qualite : audit clinique cible sur les chariots d’urgence (CU) dans uncentre hospitalier generalJ.-B. Le Loch, B. Tuduri, D. Guillot, P. Beaka, M.-J. CartonPole urgences—reanimation, centre hospitalier Roanne,France

Mots cles. — Certification ; Chariot d’urgence ; Audit cliniqueIntroduction.— Les etablissements de sante ont une obliga-tion de prise en charge des detresses vitales survenant en leursein et doivent mettre en place une « organisation tant enpersonnel qu’en materiel (chariot d’urgence. . .) ». Des pro-blemes de peremptions, de manques ou de defauts persistentau niveau des chariots d’urgence. Dans le cadre de la pre-paration de la certification de l’etablissement et pour reme-dier aux dysfonctionnements, un audit des chariotsd’urgence a ete coordonne par le pole urgences—reanima-tion.Materiel et methodes.— Audit clinique cible selon la metho-dologie de la Haute Autorite de sante (HAS) coordonne par lepole urgences—reanimation. Phase preliminaire de collabo-ration des medecins urgentistes et de cadres de sante pourelaborer une grille d’evaluation a partir des referentielsexistants et des actions anterieures. Puis mise en œuvrede la grille dans les services de chirurgie, medecine etpsychiatrie, suivie d’une exploitation des resultats pourdefinir des actions d’amelioration.Resultats.— De l’analyse des principaux ecarts releves sur les29 chariots recenses, il ressort : un respect de l’agencementdans 39 % des CU, une accessibilite et une mobilite des CUdans 71 % des cas, la presence d’adrenaline efficace dans46 %, de laryngoscope dans 86 % des cas, d’un defibrillateur

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semi-automatique dans 61 % des cas, d’oxygene mobilisabledans 39 % des cas.Discussion.— En depit d’un travail actualisation des CUquelques annees auparavant, l’audit permet de constaterun ecart par rapport aux objectifs. Ces ecarts doivent etrerelativises par l’existence d’une procedure intrahospitaliereefficace de prise en charge des detresses vitales. L’etablis-sement dispose en effet d’une equipemedicalisee autonome,activee sur une ligne dediee, en cas d’urgence vitale. Nean-moins, l’implication des equipes dans le maintien operation-nel au long cours des CU semble rendu difficile par leurcomplexite.

Conclusion.— L’audit a permis un etat des lieux objectif et larecherche des causes d’ecart. Il a conduit a la mise en placed’actions d’amelioration concertees entre la commission desdispositifs medicaux, la coviris, la pharmacie, le pole urgen-ces—reanimation et les services. Des mesures de simplifica-tion du contenu des CU, de mise en place de materiels plusadaptes et de sensibilisation des equipes sont prises ; leurefficience sera reevaluee a distance. Cet audit cible s’inscritdans une demarche globale de qualite au niveau de l’eta-blissement.

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