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NEWS FISCALITÉ Révision des valeurs locatives Locaux professionnels Après avoir fait voter un premier report à 2016 pour la mise en œuvre de la révision des locaux professionnels, le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, s’apprête à demander au Parlement le vote d’un nouveau report d’application d’un an, à 2017. Par ailleurs, il semblerait que l’impact CFE aurait également lieu sur la même année d’application que la taxe foncière, sans que soit respecté le décalage de 2 ans entre les années d’as- siette et d’imposition. Néanmoins, à compter de cette année 2015, s’applique la nouvelle obligation déclarative à laquelle sont soumis les occupants de locaux professionnels non industriels, via un do- cument spécifique distinct de la déclaration de résultats et obli- gatoirement dématérialisé, selon deux procédures : - Une procédure EDI-requête en amont pour réceptionner des informations de l’administration (n° invariant, adresse) ; - Une procédure EDI-Decloyer en retour avec indicateurs d’occupation (loyers annuels). Les sociétés exclusivement propriétaires ne sont pas concer- nées. Pour les autres, il convient de signer un contrat avec un prestataire EDI pour lui donner mandat, afin d’obtenir, auprès de la DGFIP, le fichier des invariants pour lesquels le contribuable est imposé à la CFE en 2014, avant restitution du fichier rempli via TDFC, à savoir la répartition du loyer 2015 prévu dans le bail entre les différents invariants que constitue le local loué. En cas de local en crédit-bail ou en location-gérance, le loyer à indiquer sera nul. La procédure étant ouverte depuis le 13 février, la date limite de déclaration est, à ce jour, fixée au 5 mai prochain. #96 MARS 2015 almacg.fr Locaux d’habitation A été lancée, le 13 février dernier, la campagne déclarative menée dans le cadre de l’expérimentation pour la révision des valeurs locatives des locaux d’habitation au sein de 5 départements pilotes : la Charente-Maritime, le Nord, l’Orne, Paris et le Val-de-Marne (deuxième LFR 2013 et arrêté du 18.12.2014). L’expérimentation est prévue de mi-février à mi-avril 2015. A ce titre, les propriétaires bailleurs ont reçu soit une déclara- tion par local (de 1 à 4 locaux), soit un courrier mentionnant des identifiants de connexion à la télédéclaration (obligatoire à par- tir de 5 locaux) et ce, pour déclaration au 3 avril 2015 (papier), ou du 10 au 17 avril 2015 (télédéclaration), selon un calendrier fonction de la localisation ou du nombre de locaux. Les propriétaires d’au moins 2 locaux pourront recourir à la télédéclaration jusqu’au 17 avril 2015. Les déclarations (n° 6650 H-Rev-K) devront être complétées pour chaque local. Ainsi devront être mentionnées les informations relatives à la nature, la date d’achèvement, l’état d’entretien, le montant du (ou des) loyer(s) hors charges, les surfaces principales et an- nexes, les nombres de pièces et de salles de bain. Rappelons que l’absence de réponse expose à une amende de 150 € par déclaration ou 15 € par omission ou inexactitude, sans que le total ne puisse être inférieur à 60 €, ni supérieur au montant de 150 € par déclaration. Pour l’heure, ces données ne visent qu’à la réalisation de simu- lations, en vue de l’analyse des transferts de charges potentiels entre catégories de redevable et de la rédaction d’un rapport d’expérimentation, lequel devrait être remis au Parlement à l’automne, avant la généralisation éventuelle de l’opération pour une mise en œuvre fixée à ce jour à l’année d’imposition 2018. Quoi qu’il en soit, la taxe foncière restant à la charge des pro- priétaires, ces derniers ont tout intérêt à s’assurer dès à présent de procéder aux déclarations les plus justes possibles.

Alma News Fiscalité n°96

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Page 1: Alma News Fiscalité n°96

NEWSFISCALITÉ

Révision des valeurs locatives

Locaux professionnels Après avoir fait voter un premier report à 2016 pour la mise en

œuvre de la révision des locaux professionnels, le secrétaire

d’Etat au budget, Christian Eckert, s’apprête à demander au

Parlement le vote d’un nouveau report d’application d’un an,

à 2017.

Par ailleurs, il semblerait que l’impact CFE aurait également lieu

sur la même année d’application que la taxe foncière, sans

que soit respecté le décalage de 2 ans entre les années d’as-

siette et d’imposition.

Néanmoins, à compter de cette année 2015, s’applique la

nouvelle obligation déclarative à laquelle sont soumis les

occupants de locaux professionnels non industriels, via un do-

cument spécifique distinct de la déclaration de résultats et obli-

gatoirement dématérialisé, selon deux procédures :

- Une procédure EDI-requête en amont pour réceptionner

des informations de l’administration (n° invariant, adresse) ;

- Une procédure EDI-Decloyer en retour avec indicateurs

d’occupation (loyers annuels).

Les sociétés exclusivement propriétaires ne sont pas concer-

nées. Pour les autres, il convient de signer un contrat avec un

prestataire EDI pour lui donner mandat, afin d’obtenir, auprès de

la DGFIP, le fichier des invariants pour lesquels le contribuable

est imposé à la CFE en 2014, avant restitution du fichier rempli

via TDFC, à savoir la répartition du loyer 2015 prévu dans le

bail entre les différents invariants que constitue le local loué.

En cas de local en crédit-bail ou en location-gérance, le loyer à

indiquer sera nul.

La procédure étant ouverte depuis le 13 février, la date limite de

déclaration est, à ce jour, fixée au 5 mai prochain.

#96MARS 2015

almacg.fr

Locaux d’habitationA été lancée, le 13 février dernier, la campagne déclarative

menée dans le cadre de l’expérimentation pour la révision

des valeurs locatives des locaux d’habitation au sein de 5

départements pilotes : la Charente-Maritime, le Nord, l’Orne, Paris

et le Val-de-Marne (deuxième LFR 2013 et arrêté du 18.12.2014).

L’expérimentation est prévue de mi-février à mi-avril

2015.

A ce titre, les propriétaires bailleurs ont reçu soit une déclara-

tion par local (de 1 à 4 locaux), soit un courrier mentionnant des

identifiants de connexion à la télédéclaration (obligatoire à par-

tir de 5 locaux) et ce, pour déclaration au 3 avril 2015 (papier),

ou du 10 au 17 avril 2015 (télédéclaration), selon un calendrier

fonction de la localisation ou du nombre de locaux.

Les propriétaires d’au moins 2 locaux pourront recourir à la

télédéclaration jusqu’au 17 avril 2015.

Les déclarations (n° 6650 H-Rev-K) devront être complétées

pour chaque local.

Ainsi devront être mentionnées les informations relatives à la

nature, la date d’achèvement, l’état d’entretien, le montant du

(ou des) loyer(s) hors charges, les surfaces principales et an-

nexes, les nombres de pièces et de salles de bain.

Rappelons que l’absence de réponse expose à une amende

de 150 € par déclaration ou 15 € par omission ou inexactitude,

sans que le total ne puisse être inférieur à 60 €, ni supérieur au

montant de 150 € par déclaration.

Pour l’heure, ces données ne visent qu’à la réalisation de simu-

lations, en vue de l’analyse des transferts de charges potentiels

entre catégories de redevable et de la rédaction d’un rapport

d’expérimentation, lequel devrait être remis au Parlement à

l’automne, avant la généralisation éventuelle de l’opération

pour une mise en œuvre fixée à ce jour à l’année d’imposition

2018.

Quoi qu’il en soit, la taxe foncière restant à la charge des pro-

priétaires, ces derniers ont tout intérêt à s’assurer dès à présent

de procéder aux déclarations les plus justes possibles.

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Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Pascal MartinetDirecteur des activités [email protected]

Cadastre Paris

A partir de 2015 est étendu progressivement, à l’ensemble du

territoire, la constitution d’une représentation parcellaire cadas-

trale unique (RPCU), qui doit devenir à terme, dans un délai de

7 à 12 ans, le nouveau plan cadastral français et mettre ain-

si fin à la coexistence des deux représentations du cadastre :

celle de la Direction générale des Finances publiques (DGFIP)

et celle de l’Institut national de l’information géographique et

forestière (IGN), accessibles aux usagers et aux acteurs de l’in-

formation géographique et de l’aménagement du territoire.

Ce nouveau plan sera ensuite géré et mis à jour par les services

de la DGFIP. Son statut fondamental de document administratif

fiscal et foncier est confirmé.

L’utilisation de ce nouveau plan par les services du ministère de

l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie et du mi-

nistère du Logement et de l’Égalité des territoires sera amélio-

rée dans de nombreux champs, au service d’un développement

durable des territoires : élaboration de documents d’urbanisme,

plans de prévention de risques, etc.

Les premiers travaux débutent par une phase de pré-généralisa-

tion comportant trois vagues de deux départements échelon-

nées sur l’année :

1ère vague : Ille-et-Vilaine, Loiret ;

2e vague : Charente-Maritime, Val de Marne ;

3e vague : Loire-Atlantique, Ain.

A partir de 2016, il est prévu de conduire la phase de générali-

sation de constitution de la RPCU en retenant 15 départements

par année.

L’attractivité économique de Paris progresse. Selon l’étude

2015 « Global cities » de KPMG, les capitaux reviennent dans la

capitale. Paris est désormais « la troisième ville du monde en

fonction du nombre d’investissements créateurs d’emplois et

d’activités », derrière Londres et Shanghai, retrouvant ainsi son

niveau d’il y a six ans dans le « classement des métropoles pour

les fonctions stratégiques ».

Selon KPMG, Paris est ainsi la deuxième ville des métropoles

destinataires des sièges sociaux (après Shanghai). Elle arrive

également au deuxième rang des métropoles destinataires

des centres de recherche et développement (après Londres).

Le Grand Paris a enregistré 170 projets d’investissements, dont

la moitié vient d’investisseurs européens.

Fin 2014, Paris avait été saluée comme la « première ville

mondiale pour l’innovation et le capital intellectuel » dans

l’étude annuelle de PricewaterhouseCoopers. Elle est aussi la

première ville européenne et la 6e ville mondiale où l’écosys-

tème de l’innovation a le plus fort potentiel, selon le classement

« The Next Silicon Valley », réalisé par CB Insights, lequel prend

en compte deux critères essentiels : la croissance du nombre de

transactions et les levées de fond d’une part, la croissance des

investissements dans le secteur de l’innovation d’autre part.

Si l’on considère le premier, Paris se classe 6ième sur l’échelle

mondiale, loin devant ses concurrents européens, puisque

Londres est classée 26ième. En termes de croissance de vo-

lume d’investissements, Paris se range à la 9ième place du clas-

sement mondial, grâce à une croissance de 300 % au cours des

deux dernières années.

UNE PUBLICATION D’ALMA CONSULTING GROUP

SAS au capital de 69 687 379 eurosRCS Nanterre B 414 119 73512/16 Sarah Bernhardt92600 Asnières-sur-SeineTél. : 01 41 49 41 00 - Fax : 01 41 49 41 01Directeur de la publication : Hervé AmarDirecteur de la rédaction : Pascal MartinetRelations presse : Sophie Cormary

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