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Jean-Philippe Lacour [email protected] annoté Eric LEGER Le stress au quotidien, voire le risque élevé de burn-out ou encore l’impression que la gestion des carrières est pol- luée par le favoritisme. Autant de points qui expriment un malaise ressenti parmi le per- sonnel de la Banque centrale européenne (BCE) à Franc- fort. Face à cela, Mario Draghi et son directoire ont proposé des solutions finalement peu convaincantes. Cela ressort d’un sondage mené par le syndicat maison Ipso auprès du personnel et dont les résul- tats, consultés par « Les Echos », ont été envoyés le 23 décembre à plus de 3.000 agents. Fin novembre s’est tenue une r éuni on plus de 400 personnes présentes ont été informées des mesures prises pour permettre à la jeune institution de mieux s’organiser. Un projet, Cres- cendo, a été conçu. Première avancée, les fonctions de direction administrative, du personnel et des finances seront chapeautées par une seule personne, Michael Die- mer, qui devient le 1 er janvier « chief services officer ». Améliorations insuffisantes L’Allemand part sur de bon- nes bases : sa première pres- tation en novembre a été jugée crédible par 72 % des personnes présentes. Mais, sur le fond, seulement 16 % des personnes interrogées pensent que Cres cendo apporte des changements significatifs pour le person- nel. Pour 44 %, la situation va changer marginalement, 35 % pensant même que cela va la faire empirer. Le staff de la BCE craint de fait que les améliorations res- tent insuffisantes. Ainsi, un employé sur cinq seulement s’attend à voir disparaître le favoritisme dans la gestion des promotions, 58 % estiment même que rien ne va changer. Autres signes de méfiance : 26 % des sondés pointent une amélioration des opportunités de carrière dans l’institution, quand 37 % s’attendent à voir émerger un environnement plus ouvert et loyal. Quant au stress quotidien, un tiers des sondés (34 %) voient la BCE agir correctement pour réaména- ger le temps de travail et 30 % pour prévenir le risque de burn out . n Le blues des salariés de la Banque centrale européenne Un sondage montre la faible adhésion du personnel au plan visant à dissiper le malaise ambiant. Mercredi 30 décembre 2015 Les Echos

BCE - Les salariés doutent du projet Crescendo

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Page 1: BCE - Les salariés doutent du projet Crescendo

Jean-Philippe Lacour [email protected]é Eric LEGER

Le stress au quotidien, voire le risque élevé de burn-out ou encore l’impression que la gestion des carrières est pol-luée par le favoritisme. Autant de points qui expriment un malaise ressenti parmi le per-sonnel de la Banque centrale européenne (BCE) à Franc-fort. Face à cela, Mario Draghi et son directoire ont proposé des solutions finalement peu convaincantes. Cela ressort d’un sondage mené par le syndicat maison Ipso auprès du personnel et dont les résul-tats , consultés par « Les Echos », ont été envoyés le 2 3 d é c e m b r e à p l u s d e 3.000 agents.

Fin novembre s’est tenue u n e r é u n i o n o ù p l u s d e 400 personnes présentes ont été informées des mesures prises pour permettre à la jeune institution de mieux s’organiser. Un projet, Cres-cendo, a été conçu. Première avancée, les fonctions de direction administrative, du personnel et des finances seront chapeautées par une seule personne, Michael Die-mer, qui devient le 1er janvier « chief services officer ».

Améliorations insuffisantesL’Allemand part sur de bon-nes bases : sa première pres-tation en novembre a été jugée crédible par 72 % des personnes présentes. Mais, sur le fond, seulement 16 %des personnes interrogées p e n s e n t q u e C r e s c e n d o apporte des changements significatifs pour le person-nel. Pour 44 %, la situation va changer marginalement, 35 % pensant même que cela va la faire empirer.

Le staff de la BCE craint de fait que les améliorations res-tent insuffisantes. Ainsi, un employé sur cinq seulement s’attend à voir disparaître le favoritisme dans la gestion des promotions, 58 % estiment même que rien ne va changer. Autres signes de méfiance : 26 % des sondés pointent une amélioration des opportunités de carrière dans l’institution, quand 37 % s’attendent à voir émerger un environnement plus ouvert et loyal. Quant au stress quotidien, un tiers des sondés(34 %)voientlaBCEagir correctement pour réaména-ger le temps de travail et 30 %pour prévenir le risque de burn out . n

LebluesdessalariésdelaBanquecentraleeuropéenne

Un sondagemontre la faibleadhésion dupersonnel au planvisant à dissiperle malaise ambiant.

Mercredi 30 décembre 2015 Les Echos

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