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Considérations fiscales à examiner dans le pays étranger ou opère l’entreprise (pays de source) Etablissement stable (succursale) Filiale Assiette de l’impôt L’établissement stable n’est taxable que sur les bénéfices réalisés par son intermédiaire. L’établissement stable n’est pas un résident du pays ou il est établi, il ne peut donc pas invoquer des conventions préventives de double imposition conclues par ce pays, mais bien celles conclues par le pays ou est situé son siège central. Les bénéfices attribuables à l’établissement stable sont en principe déterminés selon la méthode directe (sur base de la comptabilité distincte de l’ES), ou des méthodes indirectes si la méthode directe s’avère impraticable (cf. page 9) Imposition des établissements stables de sociétés étrangères : on remarque souvent des restrictions à la déduction de dépenses telles qu’intérêts, redevances et paiements similaires, imputés par le siège central étranger à l’établissement stable. Une filiale est généralement taxable sur ses bénéfices mondiaux. Elle pourra, le cas échéant, invoquer des conventions préventives de double imposition conclues par le pays selon le droit des sociétés duquel elle est constituée. Société mère : taxable sur les bénéfices générés à l’étranger au sein de cette filiale que lorsque ces derniers lui sont distribués (sauf application de dispositions spécifiques en matière de taxation de revenus passifs) Modalité de calcul de l’impôt Il se peut que les taux d’impôt applicable aux établissements stables soient différents (souvent supérieurs) de ceux applicables au filiales. Certains pays appliquent le même taux d’impôt mais y ajoutent un prélèvement fiscal lors du transfert des bénéfices de l’ES vers le siège central (= branch profits tax). Le taux réduit d’impôt pour les petites sociétés ne peut généralement pas être invoqué par les ES de sociétés étrangères. L’absence de retenue à la source lors du transfert des bénéfices d’un ES vers le siège central tend à amoindrir la charge fiscale dans le pays de source pour des succursales en comparaison aves des filiales (sauf si prélèvement d’une branch profits tax) Une double imposition du bénéfice de l’ES subsistera si le pays du siège central n’admet qu’une réduction de taux et non une exonération pour ce qui concerne le résultat fiscal généré par l’ES étranger. La distribution de dividendes par les filiales entrainent en principe la perception d’une retenue à la source Traitement des pertes Dans la plupart des pays, les pertes fiscales seront traitées de la même manière pour les ES et pour les filiales. Il est toutefois judicieux de vérifier ce point lors du choix entre ces deux structures. Incitants fiscaux et autres subventions En général, il semble qu’une société soit en meilleure position pour obtenir des incitants et des subsides auprès des autorités locales. En matière fiscale, il est plus rare qu’une discrimination soit faite à cet égard.

Etablissement stable vs filiale

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Page 1: Etablissement stable vs filiale

Considérations  fiscales  à  examiner  dans  le  pays  étranger  ou  opère  l’entreprise  (pays  de  source)  

  Etablissement  stable  (succursale)   Filiale  Assiette  de  l’impôt    

L’établissement  stable  n’est  taxable  que  sur  les  bénéfices  réalisés  par  son  intermédiaire.      L’établissement  stable  n’est  pas  un  résident  du  pays  ou  il  est  établi,  il  ne  peut  donc  pas  invoquer  des  conventions  préventives  de  double  imposition  conclues  par  ce  pays,  mais  bien  celles  conclues  par  le  pays  ou  est  situé  son  siège  central.      Les  bénéfices  attribuables  à  l’établissement  stable  sont  en  principe  déterminés  selon  la  méthode  directe  (sur  base  de  la  comptabilité  distincte  de  l’ES),  ou  des  méthodes  indirectes  si  la  méthode  directe  s’avère  impraticable  (cf.  page  9)    Imposition  des  établissements  stables  de  sociétés  étrangères  :  on  remarque  souvent  des  restrictions  à  la  déduction  de  dépenses  telles  qu’intérêts,  redevances  et  paiements  similaires,  imputés  par  le  siège  central  étranger  à  l’établissement  stable.  

Une  filiale  est  généralement  taxable  sur  ses  bénéfices  mondiaux.    Elle  pourra,  le  cas  échéant,  invoquer  des  conventions  préventives  de  double  imposition  conclues  par  le  pays  selon  le  droit  des  sociétés  duquel  elle  est  constituée.                  Société  mère  :  taxable  sur  les  bénéfices  générés  à  l’étranger  au  sein  de  cette  filiale  que  lorsque  ces  derniers  lui  sont  distribués  (sauf  application  de  dispositions  spécifiques  en  matière  de  taxation  de  revenus  passifs)  

Modalité  de  calcul  de  l’impôt    

• Il  se  peut  que  les  taux  d’impôt  applicable  aux  établissements  stables  soient  différents  (souvent  supérieurs)  de  ceux  applicables  au  filiales.  

• Certains  pays  appliquent  le  même  taux  d’impôt  mais  y  ajoutent  un  prélèvement  fiscal  lors  du  transfert  des  bénéfices  de  l’ES  vers  le  siège  central  (=  branch  profits  tax).  

Le  taux  réduit  d’impôt  pour  les  petites  sociétés  ne  peut  généralement  pas  être  invoqué  par  les  ES  de  sociétés  étrangères.    L’absence  de  retenue  à  la  source  lors  du  transfert  des  bénéfices  d’un  ES  vers  le  siège  central  tend  à  amoindrir  la  charge  fiscale  dans  le  pays  de  source  pour  des  succursales  en  comparaison  aves  des  filiales  (sauf  si  prélèvement  d’une  branch  profits  tax)    Une  double  imposition  du  bénéfice  de  l’ES  subsistera  si  le  pays  du  siège  central  n’admet  qu’une  réduction  de  taux  et  non  une  exonération  pour  ce  qui  concerne  le  résultat  fiscal  généré  par  l’ES  étranger.  

       La  distribution  de  dividendes  par  les  filiales  entrainent  en  principe  la  perception  d’une  retenue  à  la  source  

Traitement  des  pertes  

Dans  la  plupart  des  pays,  les  pertes  fiscales  seront  traitées  de  la  même  manière  pour  les  ES  et  pour  les  filiales.  Il  est  toutefois  judicieux  de  vérifier  ce  point  lors  du  choix  entre  ces  deux  structures.  

Incitants  fiscaux  et  autres  subventions  

En  général,  il  semble  qu’une  société  soit  en  meilleure  position  pour  obtenir  des  incitants  et  des  subsides  auprès  des  autorités  locales.  En  matière  fiscale,  il  est  plus  rare  qu’une  discrimination  soit  faite  à  cet  égard.