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JUILLET 2011

les petites villes surprennent :Dossier baromètre des villes marocaines 2011 - FR

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L'hebdo LA VIE ECO a publié courant mois de Juillet dernierle baromètre d’attractivité des villes marocaines qui prend en compte deux dimensions majeures de l’attractivité des territoires( la qualité de vie pour le citoyen et la compétitivité économique pour l’entreprise) ; chacune étant mesurée sur la base d’un ensemble d’indicateurs de développement économique, social et environnemental. Tiznit est bien positionnée sur presque tous les critères sauf celui de l’éducation

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JUILLET 2011

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Avant-propos

L’attractivité des territoires est le principal enjeu du développement ! Des territoires forts et équilibrés et un développement durable qui bénéficiera aux générations présentes et futures. Tel est le credo de la régionalisation avancée !

Des territoires forts et équilibrés et un développement durable qui bénéficiera aux générations présentes et futures. Tel est le credo de la régionalisation avancée ! La régionalisation constitue un prélude à une profonde réforme de la gouvernance publique, à travers un processus graduel de déconcentration et de décentralisation. Elle positionne les acteurs territoriaux au cœur de l’action. Les pouvoirs publics, les organes élus, le secteur privé et la société civile ont pris conscience, collectivement, de l’importance de l’approche territoriale.

Les acteurs territoriaux devront ainsi, de manière progressive et graduelle, être à même de définir leur stratégie de développement, de planifier et de mettre en œuvre les actions y afférentes en puisant dans les ressources et les potentialités propres à leurs territoires. Dans ce contexte, en tant que cabinet de conseil marocain désireux de contribuer au développement du pays, Valyans a mené de nombreuses réflexions relatives aux problématiques de développement territorial. Celles-ci, engagées à l’échelle d’un pôle, d’une ville ou encore d’une région, nous ont permis de développer une conviction forte. L’attractivité des territoires est le principal enjeu du développement.

L’attractivité des territoires se mesure, à notre sens, à travers la capacité d’un espace donné à offrir de bonnes conditions de vie à ses habitants et à créer de la richesse. L’objectif ultime est de garantir le bien-être des citoyens et la compétitivité économique. C’est dans cette optique qu’a émergé l’idée de réaliser un baromètre d’attractivité des villes marocaines. Ce baromètre se présente sous forme d’un classement des plus importantes villes du Royaume. Il s’agit des 51 villes de plus de 50 000 habitants.

Le baromètre d’attractivité des villes marocaines prend bien en compte les deux dimensions majeures de l’attractivité des territoires, à savoir la qualité de vie pour le citoyen et la compétitivité économique pour l’entreprise ; chacune étant mesurée sur la

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base d’un ensemble d’indicateurs de développement économique, social et environnemental. Afin de conserver toute objectivité, seuls des indicateurs quantitatifs ont été retenus.

Ce baromètre, qui sera réalisé chaque année et qui s’inscrit dans une démarche scientifique et indépendante, se veut un outil d’aide à la décision au service des collectivités territoriales et autres acteurs locaux.

Mohcine Jazouli. Président de Valyans www.lavieeco.com

2011-08-24 �

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Qualité de vie Il n’y a pas que le climat qui compte De manière générale, les grandes villes sont pénalisées par leur niveau de développement industriel et par l’importance du parc automobile. En revanche, elles présentent de meilleurs ratios en termes d’offre de soins de santé et d’accès à l’éducation.

Six critères ont été pris en compte pour établir le palmarès des villes selon la qualité de vie: le climat et l’environnement (coeff. 1), la santé (coeff.2), l’éducation (coeff.2), la culture (coeff.1), le logement et les services de base (coeff.2), et le développement social (coeff.3). Pour la catégorie «grandes villes», c’est sans surprise que la capitale domine le classement. En effet, Rabat représente un bon compromis entre infrastructures, sécurité, encadrement médical (19 lits et 20 médecins par tranche de 10 000 habitants), environnement clément et offre éducative de qualité (respectivement 6e et 2e taux de scolarisation dans le secondaire et dans l’universitaire sur le plan national). S’ajoutent à cela une couverture importante en infrastructures de santé essentiellement composées de structures hospitalières ainsi qu’un taux d’encadrement médical parmi les plus élevés du royaume, Rabat est la ville du Royaume qui offre le meilleur équilibre en termes de qualité de vie.

Elle est suivie par Casablanca qui jongle entre le bon (infrastructures et qualité de l’environnement social) et le moins bon : plus fort prix moyen du m² habitable (entre 4 500 et 25 100 DH/m²), taux d’humidité très important (81%), pollution très élevée due à l’importance du parc automobile, et activité industrielle très développée. De plus, de nombreuses améliorations sont à pourvoir dans l’éducation (taux de scolarisation universitaire de 77%, taux de réussite au baccalauréat : 43,4%).

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En dépit de sa notoriété, Marrakech n’arrive qu’au troisième rang des grandes villes

En troisième position arrive la ville de Marrakech dont la clémence du climat et le rayonnement culturel international ne sont plus à prouver. Ce dernier permet à la ville de se positionner en tête du classement culturel même s’il est à noter que des villes comme Fès et Rabat la talonnent. Outre d’importants efforts entrepris dans l’équipement en eau et électricité, la ville doit faire face à prix de l’habitat très élevé, qui la pénalise. Enfin, il convient de relever une légère déception pour Agadir qui malgré son climat extrêmement favorable offrant une faible amplitude thermique (8°C) et une température ambiante moyenne agréable (18°C), ne se classe que 6e du classement à cause notamment de son retard en termes d’éducation (seulement 8e de sa catégorie). Le pourcentage d’étudiants dans le supérieur y est faible (53%) tout comme le nombre d’infrastructures publiques (moyenne de 54 élèves par salle de classe) ; autre mauvais point, le logement et les services de base sont nettement insuffisants. Le même constat s’applique pour la ville du détroit qui reste en-deçà de son potentiel.

Toutefois, la bonne surprise vient de Meknès qui se classe 4e avec une offre de logements à des prix abordables et de bons résultats en matière d’éducation (4e ville du Maroc pour le taux de réussite au baccalauréat). Mais cela ne cache pas un net retard de l’environnement social avec un fort taux de pauvreté et un manque de sécurité. Pour finir, on constatera le mauvais classement de Kénitra qui obtient des notes nettement inférieures aux autres concurrentes, surtout dans les secteurs de la culture et de l’éducation (10e et dernière place).

En comparaison avec les autres villes marocaines, les 10 premières villes du Maroc souffrent de manière générale d’une pollution importante liée à l’importance des déchets ménagers, du parc automobile et de l’activité industrielle.

En ce qui concerne la catégorie des villes moyennes, la palme revient à Berrechid qui, malgré un climat et un environnement défavorables (absence de proximité avec la mer et la montagne), se classe 1ère en matière de logements et services de base sur le plan national et obtient la 3e place sur le plan de la santé dans sa catégorie. Par ailleurs, d’importants progrès sont à entreprendre sur le plan de la culture où elle se classe seulement 9e (1 seul cinéma, aucune bibliothèque et aucun festival).

Settat qui affiche des performances satisfaisantes en termes d’offre de logements et de services de base, et Béni Mellal dont l’environnement social la place parmi les villes les plus agréables à vivre, complètent ce classement. On remarque que la région de Chaouia-Ourdigha truste les premières places en termes de qualité de vie du classement des villes de taille moyenne.

La ville de Mohammédia offre par ailleurs un imposant contraste entre le bon dans le secteur de l’éducation (2e du classement) et le très mauvais en se positionnant dernière dans les secteurs de la santé, du logement et service de base, et du climat et

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environnement. La ville souffre d’un taux d’humidité très élevé (81%), d’un forte pollution nidustrielle et d’un parc auto relativement important. A l’inverse, les villes de Safi, Larache et Khémisset se classent dernières, accusant un retard important en termes de logement et d’offre culturelle. Ainsi, de manière globale, les différences de classement entre les villes moyennes concernant la qualité de vie proviennent essentiellement du logement, de la santé et des infrastructures de base.

Tiznit bien positionnée sur tous les critères sauf celui de l’éducation

Le classement des petites villes est dominé par Tiznit qui occupe les premières places : 2e dans les critères : «Climat et environnement», «Logement et services de base» et «Culture» et 3e en «Santé». Elle accuse par ailleurs un retard en termes d’éducation avec un taux de réussite au baccalauréat moyen et cela malgré le meilleur taux national d’encombrement des salles de classe avec 27,6 élèves par classe.

Elle est accompagnée dans le groupe de tête par Dakhla, Ouarzazate et Errachidia. Moins polluées et moins saturées que les autres villes de taille plus importante, ces petites villes disposent cependant d’une offre limitée en matière d’infrastructures et de culture. Elles représentent un enjeu de développement important pour le Maroc dans la mesure où les disparités avec les grandes et moyennes villes demeurent flagrantes : le taux de pauvreté, les taux de raccordement à l’eau et à l’électricité, l’encadrement médical et les infrastructures culturelles sont autant d’indicateurs sur lesquels elles sont encore très en deçà de la moyenne nationale. A l’inverse les déficits en logements, les prix de l’habitat ainsi que le niveau de pollution sont relativement faibles dans ces villes. Il ressort de cette étude une certaine disparité entre les régions du Royaume. Ainsi, si la qualité de vie est jugée plus agréable dans les régions de Chaouia-Ouardigha, le Grand Casablanca et Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, et cela quelle que soit la taille de la ville, les régions du nord et de l’est du Maroc accusent un certain retard par rapport à leur concurrentes directes.

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QUALITE DE VIE : ENVIRONNEMENT Classement des 10 grandes villes (supérieur à 30 000 hab)

Et des 13 villes moyennes (entre 100 et 300 milles hab) TIZNIT occupe la première place : elle est bien positionnée sur tous les critères

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Qualité de vie : Environnement Climat et environnement : allez au Sud La répartition inégale de la densité démographique du pays et le développement plus accentué de sa partie Nord font des villes du Sud mais également de celles de l’Oriental de bons choix.

Rien d’étonnant que les villes d’Agadir et de Marrakech trustent le haut du classement, pour les grandes villes puisqu’elles possèdent un niveau de pollution acceptable et de véritables atouts géographiques. Agadir, bénéficiant d’un emplacement privilégié à proximité à la fois de la mer et des montagnes, d’un climat tempéré (température moyenne annuelle de 18°C) avec une faible amplitude thermique (8°C) et d’un taux d’humidité relativement bas pour une ville côtière (74%) arrive donc sans surprise en tête du classement. De plus, la ville peut jouir d’un environnement agréable, une pollution industrielle encore faible (2e meilleur taux du classement) et une production de déchets ménagers correcte.

Marrakech est une destination reconnue pour ses températures agréables (température moyenne annuelle de 20°C), son arrière-pays montagneux, et son microclimat offrant le plus faible taux d’humidité des dix grandes villes avec 57%. Mais ce climat continental n’a pas que des vertus puisque Marrakech pâtit davantage de la pollution liée à son parc automobile, aux déchets ménagers (elle représente la 4e plus grande production d’ordures marocaine) et à l’activité industrielle (16 548 employés industriels répartis dans plus de 160 entreprises). Par ailleurs, la ville fait de grands efforts pour équilibrer la balance puisque qu’elle enregistre plus de 1 100 hectares de superficie reboisée.

La ville de Tétouan est troisième de ce classement grâce notamment à sa proximité avec la Méditerranée et les montagnes du Rif. Le nombre d’entreprises de moins de 25 employés, qui représente près de 65% de l’activité tétouanaise, ne produit pas une importante pollution industrielle et permet ainsi à la ville de se classer à la 3e place du classement sur ce critère. Les conditions climatiques y sont plutôt bonnes avec une température moyenne annuelle de 17°C et une amplitude thermique moyenne de 11°C. Enfin, des efforts sont à entreprendre quant au reboisement des forêts puisque seulement 257 hectares ont été replantés.

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Les mauvais élèves s’avèrent être les villes de Casablanca, Fès et Rabat qui souffrent d’un niveau de pollution important du fait de leur développement industriel. Casablanca est de loin la grande ville la plus polluée du Maroc (le niveau de pollution à Casablanca est dix fois supérieur à celui de Marrakech) et cela malgré l’avantage d’être à proximité de l’océan Atlantique. Cette même proximité en fait la ville avec l’environnement climatique le moins appréciable parmi les dix grandes, avec un taux d’humidité moyen de 81%. La forte pollution est principalement due au parc automobile qui représente plus de 45% de celui des grandes villes, et à l’importante pollution industrielle.

Pour les villes moyennes, c’est Guelmim et Laâyoune qui arrivent en tête grâce, entre autres, à leur climat agréable toute l’année (température moyenne autour de 19°C avec une amplitude thermique de 8°C), à un taux d’humidité moyen faible (62%), à leur proximité océanique, et à une pollution parmi les moins élevées du Royaume. Notons tout de même que Guelmim est la ville qui est la plus faiblement motorisée et que sa pollution industrielle ne peut être importante lorsque l’on dénombre moins de 10 grandes entreprises industrielles. Quant à Laâyoune, sa pollution est bien plus importante mais sa production de déchets ménagers est l’un des plus faibles du Royaume avec un peu plus de 200 tonnes de déchets managers annuelles.

Notons la bonne place de Béni-Mellal qui se classe 3e du classement avec une température moyenne de 18°C (amplitude thermique moyenne de 18°C) et un taux d’humidité moyen de 59,5%. La proximité des montagnes de l’Atlas permet de compenser un bilan environnemental moyen avec un parc automobile important. Autre atout, une superficie reboisée de plus 500 hectares au cours de l’année 2009.

Par ailleurs le mauvais classement des villes de Mohammédia, Settat et Berrechid est directement lié à leur proximité avec Casablanca. En effet, le climat y est moins clément (taux d’humidité supérieur à 80%) et la pollution tant industrielle qu’automobile y est très importante. Enfin les superficies reboisées y sont très faibles. D’un point de vue général, les petites et moyennes villes offrent tout de même un climat bien plus agréable que ces grandes métropoles.

Pour ce qui est des villes de plus petite taille, elles affichent majoritairement un climat et un environnement agréables : les niveaux de pollution y sont très inférieurs à ceux des grandes villes car l’activité industrielle y est moins développée.

Les villes du sud marocain sont les grands vainqueurs de ce classement où les provinces de Souss-Massa-Drâa (OuladTaïma, Tiznit, Taroudant, Ouarzazate), de Guelmim-Es Smara (Tan-tan) et de Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra (Dakhla, Boujdour) trustent le top 10. Ainsi, les villes d’Ouled-Taïma et Tiznit sont les bons élèves grâce à leur climat favorable avoisinant les 18°C toute l’année avec une amplitude thermique moyenne de 8°C et un taux d’humidité faible de 57,5%. De plus, les deux villes entreprennent des travaux de reboisement encourageant mais encore largement insuffisant avec 574 hectares pour Ouled-Taïma et 400 pour Tiznit.

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Fqih Ben Salah se hisse à la 8e position du classement, juste après les villes du Sud. En effet, malgré une pollution industrielle un peu plus élevée que la moyenne, la ville se distingue par une importante superficie reboisée (plus 600 hectares) au vu de sa taille. De plus, le climat y est plutôt agréable avec une température moyenne de 18°C (équivalente à son amplitude thermique moyenne) et un taux d’humidité moyen de 59,5%. En revanche, Errachidia arrive en queue de classement des petites villes, son climat étant marqué par une forte volatilité de la température annuelle (avec un écart moyen de 15 degrés entre la moyenne supérieure et inférieure) et son taux d’humidité étant relativement élevé. De plus, son éloignement de la mer et des montagnes (à plus de 180 km), couplé à la pollution liée à un parc automobile conséquent, ne permettent pas à Errachidia de bien figurer dans ce classement.

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Classement : Climat et environnement

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Qualité de vie : Logement Logement : chères, trop chères les grandes villes ! Les villes de taille moyenne présentent le meilleur compromis entre prix, offre de logements et accès à l’eau et l’électricité.

Qui dit qualité de vie, dit aussi logements accessibles à la majorité : disponibilité du logement, raccordement aux équipements primaires (eau et électricité), et prix du mètre carré. De manière générale, l’offre dans les 10 plus grandes villes du Royaume peine à répondre à la demande avec un déficit conséquent estimé à près de 680 000 logements.

De plus, l’étude démontre qu’aucune des villes de ce classement ne possède un taux de raccordement au réseau public, eau et électricité, supérieur à 96%. Pour cette catégorie de villes, la palme est décernée à Meknès où le prix du mètre carré est relativement faible, entre 3 500 et 8 500 DH/m². De plus, la ville offre des accès à l’eau potable et à l’électricité tout à fait corrects. Meknès est la ville qui a le moins besoin de logements par rapport au nombre de ménages.

Oujda surclasse les grandes villes avec des prix abordables

Derrière, la ville d’Oujda est l’autre bonne surprise de ce classement et cela malgré un manque de logement. Ainsi son salut provient d’un prix au mètre carré faible, entre 1 250 et 8 500 DH/m² (1er du classement des grandes villes). Par ailleurs, des améliorations sont à entrevoir au niveau des équipements puisque les taux de raccordements au réseau public sont inférieurs à 95% pour l’eau et pour l’électricité.

Marrakech arrive juste derrière avec des taux de raccordements plus élevés, certes, . Mais à ces bons résultats s’oppose le prix moyen élevé du mètre carré, compris entre 6 000 et 18 000 DH/m². Marrakech n’est pas pour autant la ville la plus chère de ce classement puisque Casablanca enregistre le prix d’habitat le plus élevé du Maroc (plus de 25 000 DH/m² pour certains quartiers). A cela vient s’ajouter un important besoin en logements -le plus important de tout le Royaume- et un taux de raccordement au réseau public en eau potable qui tourne à peine autour de 90%. Par contre, Casablanca peut s’appuyer sur un taux de raccordement au réseau public en électricité dépassant les 97%, l’un des meilleurs du pays.

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A l’inverse, la ville de Kénitra, avec un taux de raccordement au réseau public en électricité qui n’atteint pas encore les 90% montre ici encore ses limites et ses besoins d’amélioration. En revanche, la ville affiche une bonne performance en terme de prix moyen en mètre carré, compris entre 4 750 et 7 000 DH/m², et son faible besoin en logements par rapport au nombre de ménages.

Les dernières places, dans la catégorie «grandes villes» sont occupées par Tanger et Agadir qui, avec un prix moyen au mètre carré élevé (compris entre 4 700 et 19 000 DH/m² pour la première et entre 3 000 et 22 000 DH/m² pour la seconde), offrent une qualité de services en électricité et eau bien en dessous de leur standing. Autour de 80% seulement pour le raccordement à l’eau potable et inférieur à 95% pour celui en électricité. En ce qui concerne les villes moyennes, la meilleure offre en termes de logements et de services de base se situe à Berrechid où le faible coût de l’habitat (le prix moyen du mètre carré d’un appartement étant compris entre 3 500 et 4 600 DH/m²) s’accompagne de taux de raccordement en eau potable et en électricité qui dépasse les 96%. La ville Khouribga vient juste derrière avec le même prix moyen du mètre carré mais des taux de raccordement légèrement plus faibles. En queue de classement, on trouve la ville de Larache, notamment à cause de son déficit en logements, ainsi que ses taux de raccordement au réseau public en eau très faible et en électricité trop faibles (50e / 51 pour ce qui du taux de raccordement en électricité).

De manière générale, les villes de taille moyenne offrent une qualité de service de base encore faible avec des taux de raccordement moyens de 84,6% en eau potable et de 90,9% en électricité (il est à noter que ces moyennes sont proches des médianes). De plus, on remarque que la présence d’axe autoroutier est souvent synonyme d’amélioration des services de base puisque El Jadida, Settat et Berrechid ont des taux de raccordement supérieur à 90%.

Errachidia, Tiznit et Kelaat Sraghna mieux loties

Dans la catégorie Petites villes, on remarque que le prix médian au mètre carré est légèrement plus faible que pour les villes de taille moyenne. Ainsi, les villes d’Errachidia, Tiznit, et Kelaat-Sraghna occupent les premiers rangs dans la catégorie, la première citée étant la ville la moins chère au mètre carré du Royaume. Elles présentent un prix du mètre carré abordable, une offre répondant à la demande de logements et des taux de raccordement qui n’ont rien à envier aux plus grandes villes du Royaume. La palme revient tout de même à Tiznit en équipement de service de base : 2e taux de raccordement en eau potable (94,7%) et 1er taux de raccordement en électricité (96,5%), toutes catégories confondues.

Pour ce qui est d’Essaouira et d’Ouarzazate, villes empreintes d’un fort élan touristique, les résultats ne peuvent être considérer comme satisfaisants. La première citée propose des taux de raccordement au réseau public en eau potable et en électricité faible ainsi qu’un prix de l’habitat très élevé (compris entre 3 000 et 20 000 DH/m²). Pour la seconde, les résultats sont légèrement supérieurs avec des taux de raccordement en eau et électricité

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de 91,1% et 91,3%, et un prix moyen au mètre carré habitable de 6 250 dirhams, mais ne permettent pas à la ville d’honorer son statut.

Enfin, les villes de Guercif et de Mdiq restent à la traîne : des taux de raccordement aux réseaux publics d’eau potable et d’électricité de seulement 60% et 78% à Guercif, et un prix du mètre carré qui s’envole à Mdiq pour atteindre 12 000 DH/m² alors qu’il est en moyenne de 5 680 DH/m² dans les petites villes (la médiane étant à 4 000 DH/m²).

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Qualité de vie : Culture La culture à Marrakech, El Jadida et… Taroudant Les petites villes restent défavorisées par la faiblesse de la place du cinéma et des bibliothèques de niveau très moyen. Festivals et sites classés restent l’atout des grandes villes.

Dans le domaine culturel, ce sont les anciennes cités impériales (Fès et Marrakech) ainsi que la capitale qui tirent leur épingle du jeu. Avec de nombreux sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, ces villes comptent également de nombreuses bibliothèques de dimension nationale, un grand nombre d’écrans de cinéma et organisent divers festivals connus du monde entier.

Marrakech, de par son rayonnement touristique, est la première ville artistique et culturelle du Royaume. La ville propose une diffusion cinématographique importante (17 écrans de cinéma) et une production sérieuse de festivals nationaux comme le Festival des arts populaires, et d’envergure internationale comme le Festival International du Film. A cela vient s’ajouter un important patrimoine culturel avec 30 sites classés dont 2, figurant au patrimoine mondial de l’UNESCO (La médina de Marrakech et l’Espace culturel de la place Jamaa El Fna). En revanche, Marrakech ne compte qu’une seule bibliothèque d’envergure, la bibliothèque Ben Youssef, et aucune bibliothèque régionale.

Pour ce qui est de Fès, la ville offre de très bon résultats avec 40 sites classés dont un qui fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO : la médina de Fès. La ville dispose en outre d’une bibliothèques patrimoniale (Quaraouiyine) et 3 bibliothèque régionales, 23 festivals (3e ville du Maroc), dont un festival international, celui des Musiques sacrées du monde. Ce bilan honorable est toutefois tâché par une mauvaise note : on ne dénombre que 6 cinémas, ces derniers ne permettant pas de répondre aux attentes de la population fassie.

Tout comme Fès, Rabat offre des résultats très intéressants : 1ère du classement national en termes de bibliothèques (Une bibliothèque nationale, 2 bibliothèques patrimoniales : Bibliothèque Chellah et Bibliothèque des Oudayas, et 8 bibliothèques régionales) et de

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festivals (27 festivals) dont le Festival international du cinéma d’auteur, la ville n’en accuse pas moins un important retard sur la scène cinamatographique avec seulement 6 cinémas ! De plus, aucun d’entre eux ne peut être considéré comme moderne en comparaison aux salles de cinéma européennes. Rabat est tout même présent dans le domaine de l’art avec l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle (ISADAC) et les galeries d’art: Bab Rouah, Bab El Kebir et Mohamed El Fassi, et du théâtre avec le Théâtre national Mohammed V. Enfin, notons que l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) siège dans la capitale.

Ainsi, on remarque que le nombre d’écrans de cinéma reste globalement faible sur tout le territoire, les grandes villes ne comptant que 82 écrans de cinéma avec une forte concentration à Casablanca (40%, soit 32 écrans de cinéma) qui, malgré cette forte domination, reste en-deçà des taux européens. La métropole économique qui occupe seulement la 5e place du classement culturel pêche par l’insuffisance de ses infrastructures culturelles et cela malgré sa 2e place en termes de festivals (27 festivals annuels). A la dernière place, on retrouve une nouvelle fois la ville de Kénitra qui, avec seulement 1 écran de cinéma, 3 festivals et 4 bibliothèques régionales, est encore une fois la grande perdante de ce classement. De plus, son patrimoine culturel (9 sites classés) ne permet pas d’équilibrer la balance puisque aucun d’entre eux n’est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

En ce qui concerne les villes de taille moyenne, l’essor culturel n’est pas de la même envergure : aucune d’entre elles ne possède de festival d’envergure internationale ni de bibliothèque patrimoniale. Mais, la ville d’El Jadida sort du lot grâce à son site de Mazagan protégé par l’UNESCO et ses 17 sites classés. A cela vient s’ajouter la présence de 4 bibliothèques régionales, une galerie d’art et la représentation de 4 festivals dont le Festival international d'été Jawhara, mais aucun cinéma n’est dénombré.

Derrière, les villes de Taza et Settat offrent quelques bibliothèques (respectivement 4 et 2 bibliothèques régionales) et divers festivals nationaux (4 chacune). De plus, la présence d’un cinéma leur permet de se classer correctement. Par ailleurs, Taza possède un conservatoire de musique.

Outre ces 3 villes, l’offre culturelle demeure très faible : on dénombre 5 écrans de cinéma pour les 9 villes restantes (à Safi, Mohammédia, Larache, Khouribga et Berrechid). Les villes de Mohammédia, Khouribga, Laâyoune, Nador, Khémisset et Guelmin ne possèdent aucun site culturel remarquable et des villes comme Khémisset et Berrechid accusent un retard important en termes d’offre culturelle (aucun festival). Enfin, la ville de Berrechid est la seule à ne posséder aucune bibliothèque alors que Khouribga propose pas moins de 6 bibliothèques régionales (1ère de sa catégorie et 3e sur le plan national).

Par ailleurs, l’ensemble des petites villes reste pauvre en matière culturelle :seulement 12 d’entre elles proposent des festivals, et 11 ont des sites culturels remarquables. Ainsi, hormis Taroudant et Tiznit qui ont des performances comparables à El Jadida, les petites villes ont un attrait culturel bien trop faible.

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Taroudant, qui possède 2 sites classés, 1 cinéma et 1 bibliothèque (seule ville de sa catégorie à en posséder une), propose en plus 1 festival : «Dakka Roudania et rythmes soussi». Ces performances en font un leader incontesté de sa catégorie. Quant à Tiznit, l’absence de festivals est compensé par l’attrait de 4 sites classés et la présence d’un cinéma.

Enfin, les villes de Ouarzazate et d’Essaouira occupent seulement les 7e et 8e places du classement. Ouarzazate, malgré le fort engouement qu’elle provoque pour les grands studios de cinéma, ne dénombre aucune salle de cinéma ! De plus, on y compte seulement 2 bibliothèques régionales et 2 festivals : Alazalay (Festival des musiques d’Afrique) et Ahwach. Pour Essaouira, le classement de la Médina (ancien Mogador) au patrimoine mondial de l’UNESCO et la représentation de 9 festivals dont le Festival Gnaoua, mais aucun d’envergure internationale, ne permettent pas à la ville de pallier son retard en termes d’infrastructures culturelles : 1 seule bibliothèque régionale et pas de cinéma.

Culture : Mawazine, le giga festival inscrit dans l’agenda mondial

Après une édition 2010 phénoménale, le Festival Mawazine, Rythmes du Monde, est revenu pour une 10e édition riche en culture, en musique et en échanges. Concerts, expositions, fanfares, danses, ateliers : les spectacles se sont succédé sur 8 scènes et dans la rue au grand bonheur des festivaliers. Venant des cinq continents, de grandes stars à l’aura internationale ont célébré la diversité des rythmes et des cultures et emporté les millions de spectateurs aux quatre coins de la planète pour plus de découverte et d’échange. Pour l’édition de 2011, Joe Cocker, Lionel Richie ou encore Shakira étaient en tête d’affiche pour la scène internationale. Côté musique orientale ont aura vu défiler une dizaine de stars arabes comme Kadem Saher, Saber Robaï, Mayada El Hannaoui et bien d’autres. Le festival a également offert aux mélomanes un voyage musical à travers les musiques africaines et leurs rythmes endiablés. On a ainsi pu admirer à l’oeuvre Youssou N’dour, Salif Keita, Tiken Jah Fakoly, Femi Tuki et beaucoup d’autres. La nouvelle scène marocaine est aussi largement représentée avec la participation des pionniers de ce style (Hoba Hoba Spirit, Rebab Fusion, N’hass) mais également des stars actuelles (Komy, Nacer Megri, Yassin Beniaz, Braml’z) lors d’un concert final de 8 heures non stop ! Enfin, les spectacles de rue ont, comme à l’habitude, été au rendez-vous avec pas moins de 9 troupes. Mais Mawazine ce n’est pas que de la musique : Des ateliers ont été inscrit au programe (danse, musique, talk avec les artistes et producteurs) ainsi que des

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expositions. Cette année, c’est le photographe marocain Fouad Maazouz qui a été à l’honneur.

Culture : Musiques sacrées de Fès : l’esprit enchanteur rayonne toujours aussi fort

Autre festival, autre ambiance ! Chaque année, pendant une semaine, Fès devient le carrefour des musiques sacrées pour une communication universelle. En effet, le Festival des Musiques sacrées du Monde se veut être porteur de l'esprit de Fès. Il fut ainsi désigné en 2001, par l’O.N.U., comme l’un des événements marquants ayant contribué, d’une façon remarquable, au dialogue des civilisations.

L'effet en retour sur la ville est considérable à la fois en terme d'image et en terme de retombées économiques à travers la promotion du tourisme culturel. La ville historique, théâtre de ce festival, est valorisée d'une façon exceptionnelle. Au-delà de Fès, c'est une image positive qui est donnée, à travers cet événement, du génie de notre pays, capable grâce à ses richesses et traditions culturelles millénaires de s'insérer dans un enjeu culturel mondial de grande envergure qu'il gère d'une façon particulièrement éloquente. Ce sont toutes ces traditions qui se trouvent valorisées et qui peuvent aussi devenir un point d'attrait, de plus en plus fort, pour un public international.

Cette année, la capitale spirituelle a vibré aux rythmes des arts traditionnels d’Asie, d’Afrique et ceux d’un Orient et d’un Occident qui s’entrelacent constamment. De grands noms de la musique spirituelle se sont succédé sur les scènes du festival : les danseuses déesses du Ballet royal du Cambodge ; The Blind Boys of Alabama, source d’inspiration pour des musiciens contemporains ; Shahram Nazeri, symbole du chant classique persan ; Sabah Fakhri et Dhafer Youssef, grandes voix d’Alep à l’origine d’une nouvelle approche du chant soufi, et bien d’autres artistes de renommée internationale. Ainsi, Fès, à l’occasion de cette XVIe édition, continue a être le centre d’une effervescence musicale et festive, où le sacré peut être le fil conducteur d’un véritable dialogue culturel, mais aussi le ferment d’une nouvelle vision de l’art.

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Qualité de vie : Environnement social

Environnement social ? Et pourquoi pas Dakhla ? Rabat, Mohammédia et Dakhla se placent en tête de leurs catégories en termes de développement social. Casablanca, Béni-Mellal et Boujdour ne sont pas loin.

Pour avoir une vue globale de la qualité de vie d’une ville, il est nécessaire de s’intéresser à son environnement social, notamment à travers l’indice de développement humain (IDH), à l’emploi, à la sécurité et à la pauvreté.

Pour les grandes villes, le trio gagnant est Rabat, Casablanca, et Agadir avec une mention spéciale pour la capitale qui enregistre le taux de pauvreté le plus faible du Maroc (2,4% contre une moyenne nationale de 14,3%) et qui connaît une moyenne de 63 délits par 10 000 habitants, ce qui la classe en tant que ville la plus sûre du Royaume. En contrepartie, on note la régression de l’emploi de -1,7%.

Deuxième de ce classement, Casablanca possède le meilleur indice de développement humain -l’Indice de développement humain tient compte de l'espérance de vie, de l’éducation (analphabétisme et taux de scolarisation) et du PIB par habitant- du pays à 0,77. De plus, le taux de pauvreté est très faible (2,7%) et le pourcentage de délits assez faible (189 délits par 10 000 habitants) et cela malgré le fait que le nombre de délits enregistrés sur Casablanca représente près de 15% du total national.

La surprise vient d’Agadir qui, avec un taux de délits légèrement supérieur à la moyenne de sa catégorie (260 délits par 10.000 habitants contre 228 en moyenne), reste sûre, toutes catégories confondues, et affiche un bon indice de développement à 0,75, un taux de pauvreté correct (9,4%) et un taux d’évolution de l’emploi de +4,2% (1er de sa catégorie).

La ville d’Oujda affiche une forte régression de l’emploi, un fort taux de pauvreté (12,7%) (2e plus important de sa catégorie) et plus important taux de délits (292 délits par 10 000 habitants).

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De manière générale, les grandes villes sont les plus sûres

Avec un niveau de sécurité relativement faible (277 délits pour 10.000 habitants) et un taux de pauvreté élevé (19,9% contre une moyenne de 9,8% dans la catégorie et de 14,3% au niveau national), la ville de Kénitra arrive une nouvelle fois en queue de classement. Ceci s’explique par une évolution du taux de l’emploi négative (diminution de -2,7%) et par un indice de développement humain qui reste en dessous de la moyenne de sa catégorie (0,69 contre 0,7).

Il est à noter que d’une manière générale, les 10 grandes villes bénéficient d’un niveau de sécurité supérieur à la moyenne nationale (228 délits par 10.000 habitants contre 408 pour les villes de moyenne taille et 561 pour les villes de petite taille).

Pour les villes de taille moyenne, Mohammédia et Béni-Mellal apparaissent en tête du classement. Ces performances s’expliquent par un indice de développement humain élevé, un taux de pauvreté des plus faibles et à un nombre de délits dans la moyenne nationale. En effet, la ville de Mohammédia possède le 1er indice de développement humain de sa catégorie (0,75), un taux de pauvreté équivalent à sa voisine Casablanca (2,7%) qui lui permet de survoler sa catégorie sur ce critère et un nombre de délits par 10.000 habitants inférieur à la moyenne des villes de taille moyenne (277 contre 408). Pour ce qui est de Béni-Mellal, le nombre de délits est dans la moyenne de la première catégorie à 216 (1er des villes moyennes) et l’évolution du taux d’emploi est positif (+1,3%).

Notons le bon classement de Laâyoune qui se positionne à la 3e place. Avec un indice de développement humain correct, 0,71 (équivalent à la moyenne nationale) et une légère diminution de son taux d’évolution de l’emploi (-0,4%), Laâyoune possède un taux de pauvreté faible (2e sur les villes moyennes, 6ème sur le plan national) à 6,3% et un pourcentage de délits par habitant intéressant (2e sur les villes moyennes, 10ème sur le plan national) à 230 délits par 10 000 habitants.

Les villes que l’on retrouve en bas de classement sont souvent victime du ralentissement économique. Ainsi, à Khemisset, l’exode massif vers la capitale a eu pour conséquence un recul de 10 % de l’activité professionnelle concourant à la baisse de l’indice de développement humain. A cela s’ajoute un fort pourcentage de délits enregistrés (751 par 10 000 habitants) et un taux de pauvreté élevé de 15,6% où la ville de Nador la dépasse avec un indice de 17,3%.

Globalement, les villes de taille moyenne ont un taux de pauvreté et des pourcentages de criminalité nettement supérieurs aux villes du top 10 (12,5% contre 9,8% pour le taux de pauvreté, 408 délits par 10.000 habitants contre 228).

Le taux de pauvreté et l’insécurité sont élevés dans les petites villes et s’établissent respectivement à une moyenne de 17% et 561 délits pour 10 000 habitants. Cela est particulièrement notable dans les villes de Taourirt, Ouled Taïma et Sidi Kacem qui occupent les 3 dernières places du classement. Taourirt, qui présente un taux de pauvreté

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très important (27,3%), un taux d’évolution de l’emploi négatif de -3,7%, un nombre de délits de 660 par 10 000 habitants (alors que la moyenne des petites villes est de 561) et un indice de développement humain de 0,63 (plus faible indice national), symbolise l’inconfort et le difficile développement de cette ville du Rif.

C’est par ailleurs à Kelaat Sraghna qu’on dénombre le plus grand pourcentage de délits du Royaume avec plus de 1120 délits par tranche de 10 000 habitants, soit plus de 8.900 délits enregistrés en 2009. Kelaat Sraghna qui affiche aussi un faible indice de développement humain de 0,66 et un taux de pauvreté important de 23,1%.

On remarquera cependant que ce classement fait la part belle à Dakhla, modèle de développement social dans sa catégorie avec un indice de développement humain relativement élevé (0,74) mais surtout un nombre de 156 délits pour 10 000 habitants très faible (3e sur le plan national) auquel s’ajoute un taux de pauvreté extrêmement faible de 2,8% (4e sur le plan national). Seul point négatif, la diminution du taux d’emplois enregistré (-2,6%).

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Qualité de vie : Santé

Casa et Rabat trustent l’offre de soins Revers de la médaille de la forte attractivité de Rabat et de Casablanca dans le secteur de la santé publique, un déséquilibre important s’est créé sur le plan national avec les autres grandes villes marocaines.

Avec une couverture en infrastructures de santé et un taux d’encadrement médical parmi les plus élevés du Royaume (19,3 lits hospitaliers et 20,3 médecins pour 10 000 habitants), l’offre de santé de Rabat domine presque tous les indicateurs. Le centre hospitalier et universitaire d’Ibn Sina, qui compte plus de 2 500 lits et 10 établissements de soin et d’hospitalisation, est la structure médicale la plus importante du pays. Avec une telle infrastructure, Rabat propose certes des statistiques intéressantes mais encore insuffisantes, le nombre de lits hospitaliers ne dépassant pas les 3 600. Par ailleurs, le nombre important de médecins, 3 735, qui lui permet d’occuper la 1ère place du classement, est à mettre en comparaison avec un manque important de personnel paramédical public, avec 2 877 membres.

Casablanca offre le même nombre de lits d’hôpitaux que Rabat (grâce notamment à la présence du centre hospitalier universitaire Ibn Rochd (1 630 lits), mais ayant une population nettement plus importante, est nettement en-deçà de sa voisine avec seulement 11,1 lits et 9,1 membres de personnel paramédical par tranche de 10 000 habitants. Pour ce qui est du nombre de médecins, Casablanca ressort avec la deuxième place du classement avec 16,1 médecins pour 10 000 habitants. Mais ces résultats sont très faibles et de nombreux efforts sont à envisager afin d’atteindre un niveau acceptable. Fès, elle, arrive en 2e position du classement des grandes villes grâce à ses bonnes dispositions hospitalières. Proposant un ratio d’infrastructures médicales comparable à celui de Rabat, avec 19,3 lits pour 10 000 habitants (le centre hospitalier universitaire Hassan II ayant une capacité d’accueil de 880 lits), Fès pêche toutefois par un manque de ressources humaines de santé publique avec 10,3 médecins et 14,3 membres du personnel paramédical par tranche. L’évolution des infrastructures de santé publique fassies, via le CHU Hassan II, laisse espérer une amélioration rapide de son système de santé et de ses ressources humaines.

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A l’inverse, la ville de Tétouan, qui possède 3 fois moins de médecins par habitant que Rabat, termine dernière de ce classement de grandes villes avec un très faible nombre de médecins (6,3 pour 10 000 habitants) et de personnel paramédical public (2,5 pour 10 000 habitants), l’absence de centre hospitalier universitaire y étant pour beaucoup. Rapportée à l’échelle nationale, Tétouan occupe la 13e place quant à sa capacité hospitalière avec 26,5 lits par tranche de 10 000 habitants. Revers de la médaille de la forte attractivité de Rabat et de Casablanca dans le secteur de la santé, un déséquilibre important s’est créé sur le plan national avec les autres grandes villes marocaines.

El Jadida surclasse de loin les villes moyennes

Les villes de Marrakech, Tanger, Agadir, Oujda et Meknès ont un nombre de médecins pour 10 000 habitants inférieur à 10. Autre élément important, seule la moitié des villes du top 10 possède un centre hospitalier universitaire : Rabat, Casablanca, Agadir, Marrakech et Fès.

Pour les villes moyennes, c’est El Jadida qui arrive en tête, la ville étant dotée d’infrastructures importantes (plus de 26 lits hospitaliers pour 10 000 habitants), d’un bon taux d’encadrement du personnel de santé (plus de 38 membres du personnel paramédical pour 10 000 habitants) et d’un nombre de médecins de 19,9 pour 10 000 habitants. Ces chiffres sont ainsi à comparer avec les moyennes des autres villes : 22,7 lits hospitaliers pour 10 000 habitants et 10,4 médecins pour 10 000 habitants.

De son côté, Mohammédia souffre de sa proximité avec Casablanca : le nombre de médecins y est largement insuffisant (4,5 médecins pour 10 000 habitants contre une moyenne de 10,4 pour les villes moyennes) et la capacité d’accueil y est faible puisque l’on dénombre uniquement 20 centres dispensant des soins pour une ville qui compte près de 250 000 habitants. Le constat est le même pour Laâyoune et Guelmim souffrent d’un manque important de médecins avec respectivement 6,1 et 5,2 médecins pour 10 000 habitants.

L’offre de santé est généralement le maillon faible des petites villes. Le déficit y est particulièrement notable : absence de CHU, taux d’encadrement du personnel de santé insuffisant. Les petites villes ont du mal à séduire les médecins qui leur préfèrent généralement les métropoles. La bonne surprise est pour la ville d’Al Hoceima, véritable pôle de santé avec un nombre important d’infrastructures de santé hospitalières qui, avec ses 525 lits soit 94,7 lits par 10 000 habitants, permettent à la ville de bien se classer. Le nombre de médecins y est très important avec pas moins de 31 médecins par tranche de 10 000 habitants (soit 173 médecins), et offre ainsi à Al Hoceima la 1ère place nationale sur ce critère.

Ouarzazate arrive en 2e position avec de très bon indicateurs : 17,5 médecins par tranche de 10 000 habitants (2e du classement), 47,6 membres du personnel paramédical public par tranche de 10 000 habitants (4e du classement), 65,8 lits d’hôpitaux par tranche de 10 000 habitants (4e du classement national).

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Enfin, à l’instar des villes de tailles moyennes, les villes des régions de Laâyoune-Boujdour-Sakia el Hamra et Oued Ed-Dahab-Lagouira occupent les dernières places du classement. Boujdour ne dispose que de 36 lits, soit un 6,3 lits par tranche de 10 000 habitants, et presque autant de médecins (30 médecins répertoriés). Si on reporte ces médecins sur la population, il n’y a que 5,2 médecins par tranche de 10 000 habitants ! Les chiffres ne sont guère mieux à Dakhla avec seulement 5,4 médecins et 6,5 lits par tranche de 10 000 habitants.

CHU : Depuis 2008, Fès a rejoint le cercle fermé des villes dotées d’un CHU de haut niveau

Le secteur de la santé connaît une nouvelle dynamique dans la région et le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Fès est le premier d’une nouvelle génération de centres programmée à Oujda, Tanger et Agadir et dont le but est de faire disparaitre les déséquilibres sanitaires entre les régions.

Ainsi, ce centre, qui a été réalisé dans l’objectif de combler le déficit en infrastructures sanitaires de la région, est pris d'assaut par une population estimée à plus de 3 millions d’habitants issue des régions de Fès-Boulemane, Meknès-Tafilalet et Taza-Al Hoceima-Taounate.

La réalisation du projet a demandé 5 ans pour un coût global de 1,2 milliard de DH. Il est aujourd’hui l’une des plus grandes infrastructures médicales au Maroc, et on y pratique toutes les spécialités médicales. On y dénombre plus de 1 240 personnels de santé (dont 317 médecins et plus de 760 infirmiers) occupés à gérer une capacité d’hospitalisation de 88O lits. Le complexe compte 28 blocs opératoires, dont 6 réservés aux urgences. Le CHU Hassan II s’est également donné pour mission l’enseignement médical : deux salles d’opération sont donc munies de technologies multimédia permettant des retransmissions en direct des actes opératoires vers les universités de médecine et de pharmacie de Fès. Notons aussi la présence de scanners ultra modernes qui réduisent considérablement le temps d’examen des patients et d’une imagerie par résonnance magnétique (IRM) offrant de meilleurs diagnostics que par le passé. Cela a pour conséquence un nouveau défi relatif à la formation de cadres hautement qualifiés pour la manipulation et l’utilisation optimale de ce matériel sophistiqué. En ce sens, le CHU fait partie de la stratégie globale du ministère de la Santé qui vise la formation de 3 800 médecins d’ici 2020.

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CHU : 525 MDH pour ouvrir en 2011 un CHU de 560 lits à Oujda

D’un investissement estimé à 525 millions de DH, le Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Oujda répond aux normes internationales de prestations sanitaires, et s'inscrit dans le cadre du projet d'appui à la gestion du secteur de la santé (PAGSS). Ce centre, dont la réalisation est prévue courant 2011, s’étendra sur une superficie de 90 000 m², dont 50 000 m² couverts. Il aura une capacité d’accueil de 1 100 étudiants et de 560 lits et profitera à une population estimée à 3 millions d’habitants. Son implantation facilitera non seulement la formation de différents spécialistes mais les incitera à rester dans la région.

En outre, la région bénéficiera également de la construction d’un hôpital psychiatrique qui comprendra, sur une superficie couverte de 6 953 m², les services d’urgences, de physio psychologie et de psychothérapie, des groupes d’ergothérapie et des salles d’éveils. Des espaces seront également consacrés à l’accueil et au traitement des toxicomanes ainsi que des personnes âgées. Le personnel médical sera composé de 3 médecins, 40 infirmiers et infirmières, en plus d'un staff paramédical et administratif. Ce projet nécessitera un investissement de 24 MDH.

Signalons que le PAGSS est un projet de partenariat conclu en décembre 1998 entre le Royaume du Maroc et l’Union Européenne dans le cadre du programme MEDA. C’est un projet qui a pour objet le renforcement du processus de régionalisation en intervenant au niveau de toute la filière de soins et de mise à niveau des diverses structures administratives et sanitaires. L’objectif in fine est d’améliorer la performance du système de santé régional en le dotant de plus d’autonomie et de ressources plus adaptées aux besoins et mieux gérées.

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Qualité de vie : Santé Tiznit, moyennement classée : 3 / 28

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Qualité de vie : Education Education : être Oujdi ou ne pas être En termes d’offre en éducation, la ville d’Oujda occupe la première place au classement en affichant des performances constantes sur tout le cursus éducatif.

Dans la catégorie des grandes villes, c’est Oujda qui crée la surprise. Malgré des taux de scolarisation primaire, secondaire et universitaire moyens (98%, 91% et 78%), la ville enregistre un taux d’encombrement des salles relativement faible (38 élèves par salle contre une moyenne de 48 pour les autres grandes villes) et pour ce qui est du taux de réussite au baccalauréat, la ville se positionne au dessus de la moyenne des grandes villes avec 47,3% de réussite. Seul bémol, le taux de scolarisation primaire (population de 6 à 11 ans) est l’un des plus faibles de ce classement (40e/51) et démontre qu’il est nécessaire d’agir à ce niveau.

Le podium est complété par les villes de Rabat et Meknès, cette dernière affichant l’un des meilleurs taux de réussite au baccalauréat (48,5% et 47,6%). Mais ces deux villes ont un taux de scolarisation primaire en-deçà de leur capacité ainsi qu’un taux d’encombrement des salles assez élevé avec respectivement 41 et 41,4 élèves par classe. Il convient de noter tout de même que ces taux sont inférieurs aux moyennes nationales. Enfin, la ville de Rabat, avec un taux de scolarisation universitaire de 93%, se classe 2e classement national, juste derrière El Jadida.

A l’inverse, Agadir et Tanger sont à la traîne : des taux de scolarisation dans le secondaire décevants (77,9% et 73,6%), doublés d’un fort encombrement des salles de cours avec respectivement 54 et 56,2 élèves par classe. De plus, outre un taux de scolarisation universitaire faible (31% et 33%), les deux villes présentent des taux de réussite au baccalauréat légèrement inférieurs à la moyenne des grandes villes (45,4 et 45,3% contre une moyenne de 45 ,6%). D’importants efforts sont donc à entrevoir pour ces deux villes en plein boom touristiques afin de doter leur population d’un enseignement de qualité et représentatif.

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Dernière de ce classement, la ville de Kénitra offre des capacités et des taux de scolarisation nettement plus faibles que ses concurrentes. Avec l’un des taux de réussite au baccalauréat des plus faibles du Royaume (38,8%), 48e ville sur 51, Kénitra se doit d’entreprendre d’importantes remises à niveau. Le taux de scolarisation dans le secondaire est de seulement 61,8% de la population de 12 à 14 ans et le taux d’encombrement des salles de classe est de 52,7 élèves par classes, plaçant la ville dans les dernières du classement national (toutes villes comprises). Par ailleurs, il est à noter que les villes à la réception de l’exode rural ont tendance à bénéficier de forts taux de scolarisation et à souffrir de taux d’encombrement importants.

38 élèves par classe à Nador

En ce qui concerne les villes de moyenne taille, c’est aux villes de Khémisset, Mohammédia, et Nador que reviennent les honneurs du classement. La ville de Khémisset obtient le meilleur taux de réussite au baccalauréat de sa catégorie avec 47,6% de réussite et des taux de scolarisation dans le primaire et dans le secondaire qui la placent dans le top 10 sur ces 3 critères, toutes villes confondues. Par ailleurs, on note que Khémisset ne possède pas les infrastructures universitaires nécessaires à son bon développement avec un taux de scolarisation universitaire de seulement 26%. Quant à Mohammédia, la ville présente du très bon avec des taux de scolarisation primaire, secondaire et universitaire qui la placent dans les places d’honneur national, et du moins bon avec un taux de réussite au baccalauréat de 43,4% et un taux d’encombrement des salles de 48,9 élèves par classe.

Enfin, la ville de Nador offre des résultats plutôt encourageants : taux d’encombrement des salles de classe de 38,1 élèves, taux de réussite au baccalauréat de 47,3 % contre une moyenne de 42,3% dans sa catégorie. Mais cela n’est pas sans cacher un net retard de scolarisation, que ce soit dans le secondaire (60% de la population) ou dans l’enseignement supérieur (52%). Ainsi, les villes de taille moyenne possèdent majoritairement un bon taux de scolarisation primaire, qui se dégrade néanmoins lors de l’arrivée au collège. En outre, pour cette catégorie de villes, on observe que la déperdition scolaire lors du passage à l’université fait loi, à l’exception d’El Jadida qui enregistre le taux de scolarisation universitaire le plus élevé du Maroc (100%). Cette dernière offre un paradoxe intéressant puisque ses taux de scolarisation dans le primaire (118%) et dans le secondaire (58%, le plus faible de sa catégorie) montrent une perte de vitesse et l’existence de certaines lacunes : taux de réussite au baccalauréat de 41,4%, taux d’encombrement des salles de classe 49,2 élèves par classe. Ce taux de scolarisation universitaire impressionnant n’est donc pas le fruit de son travail en amont mais de l’attraction de ses structures universitaires.

Dernière du classement des villes moyennes, la ville de Larache possède des statistiques bien trop faibles. On remarque ainsi des taux de scolarisation fortement décroissants (104% dans le primaire, 50% dans le secondaire et 49% dans le supérieur) et un taux d’encombrement des salles de classe élevé de 49,8.

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64% de réussite au Bac à Dakhla !

Dans la catégorie des petites villes, on remarque que ces dernières ne sont pas à la hauteur des grandes et moyennes villes en matière d’éducation. De nombreux efforts sont donc à promouvoir dans ce secteur afin d’offrir une chance égale à chacun. Une distinction spéciale est cependant nécessaire pour la ville de Dakhla qui connaît le taux de réussite au baccalauréat le plus élevé du pays (64%). De même, ses taux de scolarisation dans le primaire (118%) et dans le secondaire (91%) en font l’une des meilleures du Royaume, toutes catégories confondues, le taux d’encombrement des salles de classe, de 32,3 élèves par classe (2ème du Maroc), n’y étant sans doute pas étranger. Mais encore une fois, le manque d’infrastructures universitaires et sa mauvaise répartition pèsent sur le développement de la ville avec un taux de scolarisation universitaire de 41%.

Ainsi, les villes de Mdiq et Fnideq enregistrent des taux de scolarisation à l’université parmi les plus faibles du Royaume avec respectivement 24% et 17%. De plus, le phénomène de dégression rapide du taux de scolarisation y est aussi vérifié : de 102% dans le primaire à 66% dans le secondaire.

Enfin, d’autres villes comme Sidi Slimane, Sidi Kacem ou encore Ouezzane affichent les performances les plus faibles concernant le taux de réussite au baccalauréat (moins de 40%).

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Qualité de vie : Education Tiznit, moyennement classée : 12 / 28

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Qualité de vie : Education (suite) En 2009, le plan d’urgence était lancé... Le Plan d’Urgence de l’Education Nationale pour la période 2009-2012 constitue une feuille de route pour l’accélération de la mise en œuvre de la réforme de l’Education et de la Formation. Deux ans après son lancement, les premiers résultats commencent à se faire sentir … Mais le chantier reste vaste…

Le Plan d’urgence Najah, doté d’un budget de 44 milliards de DH, a été insufflé par le ministère de l’éducation en 2008 afin de donner une nouvelle dynamique à la réforme de l’éducation et de la formation dans notre pays. Il a pour objectif de placer l’apprenant au cœur du système d’éducation et de formation et de mettre les autres piliers à son service, à savoir : des apprentissages recentrés sur les connaissances de base et permettant de favoriser l’épanouissement de l’élève ; des enseignants travaillant dans des conditions optimales et maîtrisant les méthodes et les outils pédagogiques nécessaires ; des établissements de qualité offrant à l’élève un environnement de travail propice à l’apprentissage.

Il s’organise autour de 4 axes stratégiques déclinés en 27 projets concrets afin d’assurer la mise en œuvre du Plan :

- Rendre effective l’obligation de scolarité jusqu’à l’âge de 15 ans - Stimuler l’initiative et l’excellence au lycée et à l’université - Affronter les problématiques transversales du système - Se donner les moyens de réussir

Deux ans après le lancement du Plan, un premier bilan mitigé apparaît. Il est incontestable, au vu des chiffres, que de nettes améliorations concernant l’extension de l’offre scolaire ont été enregistrées. Ainsi, selon le ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, Ahmed Akhchichine, le taux d’abandon scolaire en première année de primaire a chuté de 29% entre 2009 et 2010. Sur la même période, le taux de scolarisation des 6-11 ans a gagné 3,5 points pour atteindre 95%. Celui des 12-14 ans a augmenté de 4,1 points pour s’établir à 74,4%. La scolarisation des 15-17 ans atteint désormais 50,4%, en hausse de 2,3 points. Par ailleurs, 359 nouveaux établissements ont été construits, et près de 14.000 enseignants ont été recrutés.

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Si les résultats présentés affichent globalement des évolutions positives, les efforts doivent être maintenus et beaucoup reste à faire. Le ministre de l’éducation, Ahmed Akhchichine, en a bien conscience lorsqu’ il affirme que le système contient encore «des archaïsmes, des limites dans le savoir-faire et des partenariats non assumés» lors du 1er bilan organisé par le centre de recherche Links. En effet, des résistances ont été remarquées : celle par exemple du corps enseignant qui aurait freiné le plan selon le ministre. Réfractaires à voir nommer des profils différents à des postes de responsabilités, certains enseignants se sont opposés, estimant être les seuls à avoir la légitimité pour parler de l’école. Et lorsque le ministre parle de «limites dans le savoir-faire», il pointe du doigt le fait que le plan d’urgence ait modifié les habitudes (charge de travail supplémentaire, obligation de résultat) et qu’il est nécessaire de prévoir un temps d’adaptation.

En outre, l’enseignement supérieur représente l’autre grand défi. Des progressions encourageantes ont été enregistrées : le nombre d’étudiants a crû de 10%, le nombre de diplômés a grimpé quant à lui de 15% et atteint presque les 40.000 et 55% de l’offre de formation est aujourd’hui professionnalisante. Mais, les résultats demeurent insuffisants notamment au regard des grandes ambitions des stratégies sectorielles lancées par notre pays (Plan Emergence, Vision 2020, Stratégie Halieutis, etc.). Dans cette perspective, le nombre d’ingénieurs reste très insuffisant par rapport aux besoins du pays estimés à 35 000 ingénieurs par an, et ce, en dépit d’une augmentation de 18% permettant d’atteindre 11 420 ingénieurs en 2010-2011. Cet exemple incarne le problème de l’enseignement supérieur : on constate une amélioration mais il faut faire beaucoup plus. Ainsi, le ministre déclarait : «Tant que nous n’aurons pas la capacité d’accueillir au moins un million d’étudiants à chaque rentrée, comme en Algérie, nous courrons le risque de rupture au regard de la croissance et ne pourrons pas parler des conditions d’émergence réelle à laquelle nous aspirons tous». Une façon agréable de dire qu’il y a urgence…

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Classement général des petites villes

On vit bien et on fait des affaires à Ouarzazate ! 3e en qualité de vie et 1ère en compétitivité économique, Ouarzazate s’impose comme un bon compromis entre la quiétude d’un centre urbain et le dynamisme d’une ville où l’essentiel est disponible.

Parmi les 28 villes dont la population oscille entre 50 000 et 100 000 habitants, c’est finalement Ouarzazate qui s’impose dans une lutte très serrée. La ville, appréciée pour son tourisme et terre d’accueil du cinéma, allie à la fois confort de vie pour lequel elle se classe 3e sur 28 et compétitivité économique où elle surclasse sa catégorie. Même si Essaouira et Dakhla ont un poids économique supérieur au sien, ses 300 000 touristes annuels dopent considérablement son dynamisme économique. Elle est dotée d’un bon environnement social et s’adjuge la 2e place au niveau des infrastructures tout en proposant un foncier très attractif.

Vient ensuite Errachidia, ville de 90 000 habitants, qui combine bonne qualité de vie et poids économique important puisqu‘elle se classe 4e dans le classement de la compétitivité. Son foncier est également très intéressant (200 DH/ mètre carré de terrain nu), ses ressources humaines sont de qualité (1ère du classement) et son accès aux logements et aux services de base est satisfaisant(2e).

Par ailleurs, les politiques publiques mises en place dans la ville de Dakhla portent leurs fruits puisque la ville se classe à la 3e place. Joussiant de nombreux projets d’infrastructures en cours de réalisation, Dakhla a également une bonne renommée touristique, qui plus est, en amélioration constante. La ville est aujourd’hui le 2e poids économique et le 1er PIB de sa catégorie et sa population dispose d’un pouvoir d’achat relativement important (14 100 DH de dépense annuelle moyenne par ménage). Elle représente indéniablement la ville qui monte.

Tout comme Ouarzazate, Essaouira surfe également sur la vague du tourisme. Ainsi, ses hôtels et maisons d’hôtes accueillent 100 000 visiteurs chaque année et en font un bon

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marché de consommation. Si son climat peu clément, la ville se rattrape toutefois par son offre de santé et son éducation, critères sur lesquels elle occupe la 5e place.

On retiendra enfin que les villes de Boujdour, Guercif et Fnideq occupent le bas du classement, sans doute parce que leur statut de petites villes où la vie est paisible est entachée d’un manque cruel de moyens, d’infrastructures sociales ou économiques. Ces villes enregistrent les taux d’analphabétisme les plus élevés (35,6% pour Guercif) et les dépenses de consommation les plus faibles (9 000 DH/ménage/an pour Guercif).

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Classement général des moyennes villes

Mohammédia s’en sort grâce à sa proximité avec deux grandes villes Mohammédia, El Jadida, puis Settat. Le trio présente des avantages économiques considérables et des ressources humaines de bon niveau qui lui permettent de compenser ses faibles atouts en termes de qualité de vie.

Malgré une position défavorable en termes de qualité de vie et tirant parti au maximum de sa proximité avec Casablanca et Rabat qui lui offrent un avantage compétitif substantiel au niveau de la compétitivité économique, Mohammédia décroche la palme dans le classement général des 13 villes dont la population est comprise entre 100 000 et 300 000 habitants. Située à mi-chemin entre Casablanca et Rabat, la ville offre un cadre d’investissement intéressant et se place de surcroît comme un point de convergence idéal grâce à sa zone industrielle aux normes modernes. Son foncier est cher mais ne souffre cependant pas de rareté. Elle affiche de bonnes performances en termes d’environnement social et du taux de diplômés de l’enseignement supérieur. En définitive, même si elle se classe 10e sur 13 en termes de qualité de vie, les critères économiques lui permettent de contrebalancer cette mauvaise tendance et de s’imposer comme meilleure ville moyenne du Maroc.

El Jadida talonne Mohammédia. La ville balnéaire combine un environnement économique incitatif et des atouts indéniables sur le plan de la qualité de vie. Certes, sur ce volet elle ne se place que 8e, même si elle occupe la tête du classement en termes d’offre de santé et d’offre culturelle. Elle se rattrape par sa compétitivité économique puisque la ville dispose du PIB le plus important de sa catégorie. Elle est également dotée de bonnes infrastructures avec une bonne accessibilité routière et ferroviaire, des ressources humaines bien formées ainsi qu’un taux de diplômés important, ce qui lui permet de tenir la comparaison avec les cadors de ce classement.

Arrive ensuite la ville de Settat qui dispose des mêmes atouts économiques qu’El Jadida. Elle génère le 3e PIB de sa catégorie et attire plusieurs grandes entreprises grâce à sa

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proximité avec l’aéroport Mohammed V, son axe autoroutier et son foncier peu cher. En queue de classement, on retrouve Larache et Guelmim qui présentent l’attractivité économique la plus faible de leur catégorie. Larache, malgré son potentiel agricole et sa proximité avec Tanger, a un poids économique faible du fait notamment du pouvoir d’achat très limité de sa population. La ville de Guelmim est, quant à elle, trop en retard sur le plan du développement et possède des infrastructures de piètre qualité qui freinent son développement. Cela sans compter le fait que son taux d’analphabétisme est élevé (33,5%) et ses ressources humaines sont peu qualifiées.

De façon globale, les villes moyennes présentent des profils équilibrés entre qualité de vie et compétitivité. En outre, l’attractivité de leur foncier pour les entreprises laisse présager d’un dynamisme économique dans le futur.

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Classement général des grandes villes Rabat allie qualité de vie et poids économique La capitale administrative, la mégapole économique et la destination touristique phare trustent le podium en raison de leurs atouts : infrastructures, environnement économique et qualité des prestations sociales.

Le classement général récompense la capitale du Royaume, Rabat, qui dispose de la meilleure qualité de vie et du 3e poids économique au sein des villes de plus de 300 000 habitants. La capitale baigne dans un environnement social des plus favorables, avec un indice de développement humain élevé, un bon niveau de sécurité et un taux de pauvreté relativement faible. Elle est également le siège de manifestations culturelles importantes comme le festival d’envergure internationale Mawazine. Elle enregistre, en outre, du taux d’analphabétisme le plus faible. De plus, sa population dispose d’un pouvoir d’achat relativement élevé. Ses infrastructures, ses nombreux services administratifs, et la qualité de ses ressources humaines en font donc le numéro 1 du classement.

Casablanca, la capitale économique, qui compte pour pas moins de 30% du PIB national, arrive en seconde position. Plus grande ville du Maghreb, elle bénéficie des meilleures infrastructures du pays et constitue la 3e destination touristique après Marrakech et Agadir (700 000 visiteurs par an). Casablanca se classe deuxième pour la qualité de vie, avec l’indice de développement humain le plus élevé du pays, de bonnes infrastructures sanitaires et des performances correctes en éducation.

Le bémol pour ce duo gagnant est évidemment son attractivité foncière qui est des plus basses, compte tenu de la forte demande en logements et de la pression qu’elle exerce sur les prix. Autre point faible, le climat humide, accompagné d’un taux de pollution élevé. Marrakech complète le podium. Elle dispose du meilleur climat des grandes villes, d’une activité culturelle importante lui octroyant un rayonnement international, et de bonnes performances générales en éducation et accès au logement. Captant à elle seule 30 % des touristes du Maroc, elle se hisse comme le second poids économique marocain, et dispose d’infrastructures très solides.

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Enfin, Oujda, Tétouan et Kénitra ferment la marche avec des scores faibles. Kénitra arrive en dernière position, affichant un retard aussi bien sur la qualité de vie que sur le plan économique. Une population au pouvoir d’achat faible (environ 8 000 DH par an par ménage), des infrastructures vétustes et encombrées, ainsi qu’une faible présence administrative freinent l’arrivée de nouvelles entreprises. L’accès au logement reste difficile et le taux de pauvreté y atteint les 20%.

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Méthodologie Classement des villes 2011 : Méthodologie

Comment le classement a été réalisé : 68 indicateurs quantitatifs Les 51 villes les plus peuplées du Maroc évaluées en termes d’attractivité pour les citoyens et les entreprises. Un classement opéré sur la base de la qualité de vie et de la compétitivité économique ; 2 thèmes majeurs déclinés en 11 sous-thèmes et 68 indicateurs quantitatifs.

Le Baromètre d’Attractivité 2011 est un classement des villes marocaines en termes d’attractivité pour les citoyens et les entreprises. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la dynamique de la régionalisation avancée et de l’intérêt national grandissant pour les problématiques de développement territorial.

Cette enquête porte sur les 51 villes marocaines comptant plus de 50.000 habitants.

Pour ne pas comparer Fnideq à Casablanca et aboutir à un classement le plus juste possible, ces 51 villes ont été segmentées en trois strates : grandes villes de plus de 300.000 habitants ; villes moyennes de plus de 100.000 habitants et petites villes de plus de 50.000 habitants.

Pour information, il y a 10 grandes villes (Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech, Agadir, Tanger, Meknès, Oujda, Kénitra et Tétouan), 13 villes moyennes (Safi, Béni Mellal, Mohammédia, Larache, Khouribga, Laayoune, El Jadida, Taza, Nador, Settat, Berrechid, Khemisset et Guelmim) et 28 petites villes (Taourirt, Oued Zem, Fqih Ben Salah, Errachidia, Sidi Slimane, Tifelt, Berkane, Dakhla, Khenifra, Kelaa Sraghna, Ouled Taïma, Sidi Kacem, Essaouira, Taroudant, Ben Guerir, Tan Tan, Sefrou, Ouarzazate, Guercif, Fnideq, Youssoufia, Ouezzane, Tiznit, Boujdour, Al Hoceima, Benslimane, Azrou et Mdiq).

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Par ailleurs, il est à noter que ces 51 villes couvrent les 16 régions du Royaume et 24 provinces et préfectures.

La méthodologie utilisée pour réaliser le Baromètre d’Attractivité 2011 consiste à comparer les 51 villes retenues sur la base de 2 thèmes majeurs, à savoir la qualité de vie et la compétitivité, déclinés en 11 sous-thèmes :

6 sous-thèmes pour la qualité de vie : santé, éducation, culture, climat et environnement, logements et services de base et développement social

5 sous-thèmes pour la compétitivité : poids économique, infrastructures et accessibilité, ressources humaines, Présence administrative et Attractivité foncière.

Chaque sous-thème est mesuré à travers un ensemble d’indicateurs de performance. Au total, le Baromètre d’Attractivité 2011 a été construit sur la base de 68 indicateurs quantitatifs. Ces derniers ont été choisis pour leur représentativité afin de permettre une comparaison objective.

La majorité des indicateurs a été recueillie auprès de sources institutionnelles. A défaut -notamment les données relatives à l’environnement-, des sources reconnues ont été privilégiées. Critère par critère, la même année et la même base géographique ont systématiquement été retenues.

Il est également important de mentionner qu’afin de pallier l’ancienneté et/ou l’absence de certaines données à l’échelle de la ville, certains indicateurs ont été retraités. Il s’agit notamment des indicateurs démographiques datant du dernier recensement général de la population (2004), qui ont été extrapolés sur la base de l’historique (1994-2004). D’autres indicateurs, tel que le taux de réussite au baccalauréat, non disponibles au niveau communal, ont été calculés sur la base des données provinciales.

Pour chaque indicateur, la note de 20 a été attribuée à la ville qui termine en tête ; 19,6 à la deuxième, 19,2 à la troisième. Et ainsi de suite jusqu'à la 51e, créditée de 0.

Il est à noter que chacun des indicateurs, des sous-thèmes et des thèmes a été affecté d'un coefficient multiplicateur, en fonction de son importance. La pondération des indicateurs prend également en considération la pertinence des données. En effet, un indicateur récent de source officielle bénéficie d’une pondération supérieure à un indicateur plus ancien ou «retraité» car non disponible à la date ou à l’échelle souhaitée.

La consolidation des résultats s’est faite de bas en haut. L’addition des notes obtenues par critère a permis de déterminer un classement par sous-thème, puis par thème. Au final, le classement général résulte de l’addition des 2 thèmes majeurs, sachant qu'un coefficient deux fois plus important a été accordé à la compétitivité, déterminante dans le choix de mobilité professionnelle et personnelle.

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Il est également important de noter que ce classement ne reflète en aucun cas l’importance de l’écart de performance qui peut exister entre une ville et une autre.

La Vie éco www.lavieeco.com

2011-08-24