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Sommaire Vue d’ensemble 1 Environnement international 3 Contexte national 6 1. Croissance sectorielle 2. Eléments de la demande 3. Echanges extérieurs 4. Finances publiques 5. Financement de l’économie Direction des Etudes et des Prévisions Financières Ministère de l’Economie et des Finances Quartier administratif, Entrée D, Rabat-Chellah Tél. : 05.37. 67.74.15/16 Fax : 05.37.67.75.33 E-mail : depf@depf.finances.gov.ma VUE D’ENSEMBLE Perspectives économiques globalement positives pour le Maroc, malgré un contexte international encore empreint d’incertitudes Les perspectives économiques mondiales se sont améliorées récemment. Le FMI a révisé à la hausse ses prévisions de la croissance mondiale pour 2012 à 3,5% contre 3,3% attendu en janvier. La consolidation de la croissance aux Etats-Unis (2,1%) et au Japon (2,0%) contraste avec la faiblesse dans la zone euro (-0,3%). La reprise ralentit mais reste encore solide dans les pays émergents (5,7%), notamment la Chine (8,2%). Cependant, les perspectives sont menacées par des risques liés à la flambée des cours de pétrole et à la situation financière de la zone euro. Aux États-Unis, les indicateurs conjoncturels signalent une croissance soutenue, tirée par le regain de la confiance des consommateurs et la reprise de l'emploi. Au Japon, l'activité économique devrait se redresser fortement au premier trimestre, en lien avec la baisse du yen et la reprise de la production industrielle. La politique monétaire reste très accommodante dans les deux pays. Dans la zone euro, l’activité économique devrait se contracter au premier trimestre 2012, avant de marquer un redressement modéré au deuxième trimestre. Les rythmes de croissance restent divergents selon les pays. L’économie allemande est soutenue par la consommation interne, en ligne avec la baisse du taux de chômage. La France devrait enregistrer une reprise modérée, après une stagnation attendue du PIB en début d'année. En revanche, l’Italie, l’Espagne, les Pays- Bas, le Portugal et la Grèce s’enfonceraient dans la récession. Dans les pays émergents, les indicateurs conjoncturels signalent un renforcement de la croissance au Brésil, en Inde et en Russie, tirée par la demande intérieure. En revanche, la croissance chinoise a ralenti à 8,1% au premier trimestre 2012 après 8,9% au trimestre précédent, affectée par l’affaiblissement des exportations vers l’Europe. Les pays émergents disposent d’importantes marges de manœuvre budgétaires et monétaires pour soutenir leurs économies. Les prix des matières premières ont enregistré une nette hausse début 2012, tirés par un regain d’optimisme sur la reprise mondiale et par des contraintes diverses sur l’offre. Les prix moyens de pétrole ont atteint 118 dollars en mars, en hausse de 13% depuis décembre, suite à des craintes sur la production dans la région MENA, avant de reculer à 112 dollars le 19 avril. La modération récente des prix des produits de base devrait se poursuivre sur les prochains mois, selon le FMI. Au niveau national, les indicateurs conjoncturels récents attestent d’une bonne tenue de l’activité économique hors agriculture dans sa globalité. Sur le plan des activités primaires, les dernières données publiées par le Centre Royal de Télédétection Spatiale révèlent que la régression de l’activité chlorophyllienne de la végétation, constatée en février, s’est accentuée à fin mars. Toutefois, suite aux dernières précipitations, le taux de remplissage des barrages a atteint 68,8% au 5 avril selon le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement. Quoiqu’en baisse par rapport au niveau à la même date de l’année précédente (80,4%), ce taux a connu une amélioration de 1 point en l’espace d’une semaine. En attendant des données plus précises, à fin avril, pour avoir une évaluation objective de la campagne agricole, ces précipitations ne manqueraient pas d’avoir des retombées positives sur les cultures du printemps et sur le cheptel. Les activités secondaires montrent, quant à elles, une bonne orientation. Le secteur du BTP affiche une évolution favorable, en ligne avec le renforcement de la consommation de ciment de 25,9% à fin février. La consommation d’électricité de haute tension par les abonnés autres que les distributeurs s’est consolidée de 17%, témoignant de la bonne dynamique de l’activité économique dans son ensemble, particulièrement celle industrielle. Pour cette dernière, les opérateurs, interrogés dans le cadre de l’enquête de conjoncture réalisée par le HCP, s’attendent à une stabilité en glissement trimestriel. Ceux interrogés par Bank Al-Maghrib signalent une progression de la production industrielle en février 2012 après une baisse en janvier, donnant lieu à un taux d’utilisation des capacités de production de 72,5% à fin février. S’agissant du secteur minier, le groupe OCP a abaissé sa production de phosphate roche et de ses dérivés de 7,2% et 21,4% respectivement en janvier 2012. Toutefois, l’activité à l’export de ce groupe a généré près de 10,4 milliards de dirhams à fin mars, en progression de 2,4% en glissement annuel. Concernant les activités tertiaires, les données relatives aux deux premiers mois de l’année 2012, publiées par le Département du Tourisme, augurent d’une orientation négative de ce secteur. Les arrivées touristiques et les nuitées, réalisées dans les établissements d’hébergement classés, ont enregistré des baisses respectives de 7% et 12% en glissement annuel. En outre, les recettes touristiques accusent un tournant avec une baisse de 0,6% à fin mars 2012. Pour le secteur des télécommunications, ses principaux baromètres se sont globalement bien comportés en 2011. Les parcs des abonnés au mobile et à Internet ont connu des hausses respectives de 14,3% et 70,4%, celui de la téléphonie fixe s’étant replié de 4,9%. Note de Conjoncture Direction des Etudes et des Prévisions Financières 182 Avril 2012

Note de conjoncture avril 2012

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Note de conjoncture avril 2012

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Page 1: Note de conjoncture avril 2012

Sommaire

Vue d’ensemble 1

Environnement international 3

Contexte national 6

1. Croissance sectorielle 2. Eléments de la demande 3. Echanges extérieurs 4. Finances publiques 5. Financement de l’économie

Direction des Etudes et des Prévisions Financières Ministère de l’Economie et des Finances

Quartier administratif, Entrée D, Rabat-Chellah Tél. : 05.37. 67.74.15/16

Fax : 05.37.67.75.33 E-mail : [email protected]

VUE D’ENSEMBLE

Perspectives économiques globalement positives pour le Maroc, malgré un contexte international encore empreint d’incertitudes

Les perspectives économiques mondiales se sont améliorées récemment. Le FMI a révisé à la hausse ses prévisions de la croissance mondiale pour 2012 à 3,5% contre 3,3% attendu en janvier. La consolidation de la croissance aux Etats-Unis (2,1%) et au Japon (2,0%) contraste avec la faiblesse dans la zone euro (-0,3%). La reprise ralentit mais reste encore solide dans les pays émergents (5,7%), notamment la Chine (8,2%). Cependant, les perspectives sont menacées par des risques liés à la flambée des cours de pétrole et à la situation financière de la zone euro. Aux États-Unis, les indicateurs conjoncturels signalent une croissance soutenue, tirée par le regain de la confiance des consommateurs et la reprise de l'emploi. Au Japon, l'activité économique devrait se redresser fortement au premier trimestre, en lien avec la baisse du yen et la reprise de la production industrielle. La politique monétaire reste très accommodante dans les deux pays. Dans la zone euro, l’activité économique devrait se contracter au premier trimestre 2012, avant de marquer un redressement modéré au deuxième trimestre. Les rythmes de croissance restent divergents selon les pays. L’économie allemande est soutenue par la consommation interne, en ligne avec la baisse du taux de chômage. La France devrait enregistrer une reprise modérée, après une stagnation attendue du PIB en début d'année. En revanche, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas, le Portugal et la Grèce s’enfonceraient dans la récession. Dans les pays émergents, les indicateurs conjoncturels signalent un renforcement de la croissance au Brésil, en Inde et en Russie, tirée par la demande intérieure. En revanche, la croissance chinoise a ralenti à 8,1% au premier trimestre 2012 après 8,9% au trimestre précédent, affectée par l’affaiblissement des exportations vers l’Europe. Les pays émergents disposent d’importantes marges de manœuvre budgétaires et monétaires pour soutenir leurs économies.

Les prix des matières premières ont enregistré une nette hausse début 2012, tirés par un regain d’optimisme sur la reprise mondiale et par des contraintes diverses sur l’offre. Les prix moyens de pétrole ont atteint 118 dollars en mars, en hausse de 13% depuis décembre, suite à des craintes sur la production dans la région MENA, avant de reculer à 112 dollars le 19 avril. La modération récente des prix des produits de base devrait se poursuivre sur les prochains mois, selon le FMI. Au niveau national, les indicateurs conjoncturels récents attestent d’une bonne tenue de l’activité économique hors agriculture dans sa globalité. Sur le plan des activités primaires, les dernières données publiées par le Centre Royal de Télédétection Spatiale révèlent que la régression de l’activité chlorophyllienne de la végétation, constatée en février, s’est accentuée à fin mars. Toutefois, suite aux dernières précipitations, le taux de remplissage des barrages a atteint 68,8% au 5 avril selon le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement. Quoiqu’en baisse par rapport au niveau à la même date de l’année précédente (80,4%), ce taux a connu une amélioration de 1 point en l’espace d’une semaine. En attendant des données plus précises, à fin avril, pour avoir une évaluation objective de la campagne agricole, ces précipitations ne manqueraient pas d’avoir des retombées positives sur les cultures du printemps et sur le cheptel. Les activités secondaires montrent, quant à elles, une bonne orientation. Le secteur du BTP affiche une évolution favorable, en ligne avec le renforcement de la consommation de ciment de 25,9% à fin février. La consommation d’électricité de haute tension par les abonnés autres que les distributeurs s’est consolidée de 17%, témoignant de la bonne dynamique de l’activité économique dans son ensemble, particulièrement celle industrielle. Pour cette dernière, les opérateurs, interrogés dans le cadre de l’enquête de conjoncture réalisée par le HCP, s’attendent à une stabilité en glissement trimestriel. Ceux interrogés par Bank Al-Maghrib signalent une progression de la production industrielle en février 2012 après une baisse en janvier, donnant lieu à un taux d’utilisation des capacités de production de 72,5% à fin février. S’agissant du secteur minier, le groupe OCP a abaissé sa production de phosphate roche et de ses dérivés de 7,2% et 21,4% respectivement en janvier 2012. Toutefois, l’activité à l’export de ce groupe a généré près de 10,4 milliards de dirhams à fin mars, en progression de 2,4% en glissement annuel. Concernant les activités tertiaires, les données relatives aux deux premiers mois de l’année 2012, publiées par le Département du Tourisme, augurent d’une orientation négative de ce secteur. Les arrivées touristiques et les nuitées, réalisées dans les établissements d’hébergement classés, ont enregistré des baisses respectives de 7% et 12% en glissement annuel. En outre, les recettes touristiques accusent un tournant avec une baisse de 0,6% à fin mars 2012. Pour le secteur des télécommunications, ses principaux baromètres se sont globalement bien comportés en 2011. Les parcs des abonnés au mobile et à Internet ont connu des hausses respectives de 14,3% et 70,4%, celui de la téléphonie fixe s’étant replié de 4,9%. ���

Note de Conjoncture

Direction des Etudes et des Prévisions Financières

N°182

Avril 2012

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Direction des Etudes et des Prévisions Financières 2

��� Dans un contexte de ralentissement de la demande extérieure, l’activité économique nationale continue de bénéficier du dynamisme de la demande intérieure. En phase avec la bonne tenue des recettes de la TVA intérieure, la consommation des ménages se serait positivement orientée au début de l’année 2012, tirant profit de la maîtrise de l’évolution des prix d’une part, et de l’amélioration des revenus de l’autre. Cette dernière est intervenue dans un contexte national favorable caractérisé par l’évolution positive de l’encours des crédits à la consommation (+11,8% à fin février) et des transferts des marocains résidant à l’étranger (+8,1% à fin février et +5,5% à fin mars), conjuguée aux effets positifs du dialogue social, se traduisant, notamment, par des augmentations salariales. De son côté, l’effort d’investissement se maintiendrait, en ligne avec la bonne tenue de la valeur des importations des biens d’équipement industriel (+9,1%) et des demi-produits (+15,6%). Les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 4,7 milliards de dirhams, en hausse de 4,9% en glissement annuel. Ces recettes sont constituées à hauteur de 88,1% d’investissements directs étrangers (IDE). Au titre des deux premiers mois de l’année 2012, les échanges extérieurs du Maroc, impactés par la conjoncture internationale peu favorable, ont donné lieu à une baisse du taux de couverture des biens et services de 5,1 points par rapport à fin février 2011 pour se situer à 68,5%, en rapport avec l’augmentation de la valeur des exportations des biens et services (+6,4%) à un rythme inférieur à celui enregistré par les importations (+14,3%). Du côté des biens, la valeur des exportations (FOB) et celle des importations (CAF) ont progressé de 4,4% et de 14,5% respectivement après une hausse de 33,3% et de 33,2% un an auparavant. Selon les données préliminaires de l’Office des Changes, cette tendance s’est globalement poursuivie à fin mars 2012. En effet, la valeur des exportations (FOB) et des importations (CAF) s’est accrue de 4,3% et de 8,8% respectivement, donnant lieu à un taux de couverture de 47,6%, en baisse de 2 points par rapport à fin mars 2011. La hausse des importations s’explique à hauteur de 64% par la facture énergétique qui a progressé de 25,3%. Les échanges de services ont généré un excédent de 6,7 milliards de dirhams à fin février 2012, en hausse de 5%. La situation des charges et ressources du Trésor a été marquée, au titre de la même période, par une augmentation des recettes fiscales de 11,8% en glissement annuel, en lien, notamment, avec le comportement favorable des recettes des impôts directs et de celles des impôts indirects qui ont progressé de 19,1% et de 14,9% respectivement. Pour leur part, les dépenses ordinaires hors compensation se sont repliées de 2,8%, suite particulièrement à la baisse des dépenses des autres biens et services de 34,2%. Les dépenses de compensation ont augmenté d’une façon alarmante (+39,3%) pour atteindre 9,7 milliards de dirhams. De leur côté, les dépenses d’investissement se sont établies à 7 milliards de dirhams contre 11,1 milliards au titre de la même période de l’année 2011. Compte tenu de ces évolutions, le déficit budgétaire s’est chiffré à 11,3 milliards de dirhams, en allègement de 2,1 milliards de dirhams par rapport à l’année passée. Selon les dernières données publiées par Bank Al-Maghrib, la masse monétaire s’est accrue de 5,3% en glissement annuel à fin février 2012, après +4,2% un an auparavant. Cette tendance a résulté, d’une part de l’accélération des créances sur l’économie qui ont augmenté de 8,3% (ou +60,4 milliards de dirhams), après +5,3% à fin février 2011. D’autre part, elle a découlé de la hausse des créances nettes sur l’administration centrale de 29,1%, en lien avec l’augmentation des recours de l'administration centrale aux autres institutions de dépôt (AID) de 29,6%. Les avoirs extérieurs nets se sont repliés, en glissement annuel, de 15% ou 28,6 milliards de dirhams après une hausse de 4,1% ou 7,4 milliards un an auparavant. Cette évolution recouvre la contraction des avoirs extérieurs de BAM de 14,4% et de ceux des AID de 48,3%. Au niveau du marché interbancaire, l’insuffisance des trésoreries bancaires s’est creusée au cours du premier trimestre 2012 comparativement au quatrième trimestre 2011, en lien avec l’effet restrictif de l’évolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire, notamment celui induit par la contraction des avoirs extérieurs nets. De ce fait, Bank Al-Maghrib a augmenté le volume de ses interventions d’injection de liquidités, essentiellement à travers les avances à 7 jours sur appel d’offres dont le volume moyen a atteint environ 31,1 milliards de dirhams par semaine contre 26,6 milliards le trimestre précédent. Dans ce contexte, le taux interbancaire moyen pondéré (TIMP) a évolué à des niveaux proches du taux directeur (3,25%). Il s’est établi en moyenne trimestrielle à 3,30%, en hausse de 1 pb par rapport au trimestre précédent. Il y a lieu de signaler que Bank Al-Maghrib a décidé, lors de son conseil du 27 mars 2012, de ramener le taux directeur de 3,25% à 3%. Du côté du marché primaire des bons du Trésor, les levées brutes du Trésor ont atteint 32,7 milliards de dirhams au terme du premier trimestre 2012, en baisse de 10,3% par rapport au quatrième trimestre 2011, mais en hausse de 24,1% par rapport à la même période de l’année précédente. En termes de structure, ces levées ont été prédominées par les émissions à moyen terme à hauteur de 64,3% contre 61,7% le trimestre précédent, suivies par les maturités à long terme dont la part s’est renforcée, passant de 13,4% à 20,8%. Les remboursements du Trésor se sont chiffrés à 15,8 milliards de dirhams, en augmentation de 1,2% par rapport au quatrième trimestre 2011. De ce fait, l’encours des bons du Trésor émis par adjudication s’est apprécié par rapport à son niveau de fin décembre 2011 de 5,4% pour s’établir à 331,1 milliards de dirhams à fin mars 2012. Concernant les taux moyens pondérés primaires des bons du Trésor au titre du premier trimestre 2012, ils ont poursuivi leur tendance haussière, en glissement trimestriel, entamée au quatrième trimestre 2011 et à des rythmes plus importants, à l’exception des taux des bons à 15 ans qui ont quasiment stagné. Ils ont enregistré des hausses comprises entre 7 pb et 22 pb contre des augmentations allant de 3 pb à 11 pb au quatrième trimestre 2011. Les indicateurs de la Bourse de Casablanca ont enregistré une évolution volatile au cours du premier trimestre 2012 dans un contexte marqué par la publication des résultats de l’exercice 2011 pour les sociétés cotées. Après une première phase d’amélioration entamée en janvier jusqu’au 8 février, suivie d’une phase de quasi stagnation s’étalant jusqu’au 1er mars 2012, les deux indices MASI et MADEX se sont inscrits en baisse sur le restant du trimestre (respectivement -4,3% et -4,4% par rapport au 1er mars), ramenant leur performance par rapport à fin décembre 2011 à -0,7% et -0,6% respectivement. Pour sa part, la capitalisation boursière a enregistré un repli de 4,2% par rapport au 1er mars 2012 et de 1,3% par rapport à fin décembre 2011 pour s’établir à 509,6 milliards de dirhams. Le volume des transactions au niveau des marchés central et de blocs a atteint 10,3 milliards de dirhams au terme du premier trimestre 2012, en baisse de 26,9% par rapport à fin mars 2011.

Page 3: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 3

ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

Zone euro : amélioration des perspectives de croissance

La zone euro devrait enregistrer une croissance négative du PIB au premier trimestre 2012, après une contraction de 0,3% au quatrième trimestre 2011. Toutefois, l’activité devrait marquer un redressement modéré au deuxième trimestre. La zone euro connaîtra en 2012 une récession (-0,3%), moins forte que prévu initialement (-0,5%), selon le FMI. Les perspectives de croissance restent fragiles, menacées par de grands risques, liés notamment à la dette souveraine et à la hausse des cours de pétrole. Les rythmes de croissance restent divergents selon les pays. L’économie allemande devrait marquer une croissance de 0,6%, soutenue par la consommation en lien avec la baisse du taux de chômage. La France devrait enregistrer une croissance de 0,5%, malgré une stagnation attendue du PIB en début d'année1. En revanche, la récession devrait regagner l’Italie (-1,9%), l’Espagne (-1,8%), les Pays-Bas (-0,5%), la Grèce (-4,7%) et le Portugal (-3,3%).

Zone euro : prévision de la croissance pour 2012

20/12/2011 26/01/2012 22/02/2012 22/03/2012 Zone euro 0,0 -0,5 -0,4 -0,4

Allemagne 0,7 0,2 0,5 0,7

France 0,1 0,0 0,2 0,4

Italie -0,8 -1,1 -1,4 -1,5

Espagne 0,4 -0,1 -0,7 -1,2

Source : Consensus de Bloomberg

Les indicateurs conjoncturels montrent des signes mitigés sur l’évolution de l’activité dans la zone euro en début 2012, malgré le retour graduel de confiance, l’amélioration des conditions de crédit et les progrès réalisés dans la résolution de la crise de la dette. La production industrielle a augmenté de 0,5% en février, après une stagnation en janvier, tirée par la production de l’énergie (+7%). Toutefois, l’activité du secteur privé a marqué une contraction pour le troisième mois consécutif en avril, comme le montre l’indice PMI flash composite (47,4 après 49,1 en mars). La croissance de l’activité ralentit en Allemagne (50,9 après 51,6), se replie en France pour le deuxième mois consécutif (46,8 après 48,7) et reste déprimée en Italie et en Espagne. L’activité globale dans la zone euro est affectée par une baisse dans le secteur manufacturier (46), plus forte que celle du secteur des services (47,9).

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Indice PMI manufacturier

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Source : Markit

La confiance économique dans la zone euro est restée quasi-stable en mars (-0,1 point à 94,4), après deux mois d’amélioration, selon l’indice de la Commission

1 La Banque de France estime que la croissance du PIB français devrait rester stable au premier trimestre 2012.

européenne. Le sentiment s’est amélioré en France (+2) et en Italie (+3,5) mais s’est affaibli en Allemagne (-2,4) et en Espagne (-1,1).

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Zone euro : indicateurs de confiance

Confiance économique

Confiance des consommateurs

(D)

Source : Commission européenne

La confiance des consommateurs dans la zone euro s’est améliorée sur le premier trimestre 2012 (+2,2 points), tirée par la France (+8,6), l’Italie (+4,7) et l’Allemagne (+1,6). En Espagne, le sentiment des consommateurs s’est fortement dégradé (-13,6). La confiance des consommateurs en zone euro reste fragile, marquant un léger repli en avril (-0,7 point). Les ventes de détail sont restées stables en février après une hausse 1,1% en janvier. La consommation des ménages est affaiblie par l’austérité budgétaire et un taux de chômage record (10,8% en février).

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Evolution du taux de chômage (%)

Source : Eurostat

Japon

Royaume Uni

Zone euro

Etats Unis

Dans ce contexte, la BCE devrait maintenir sa politique monétaire accommodante et ses mesures anticrise. Elle a accordé plus de 1.000 milliards d’euros de prêts à trois ans aux établissements financiers, au cours de deux opérations menées en décembre et février, dans le but d'éviter un assèchement du crédit (credit crunch). La BCE maintient ses taux directeurs à des niveaux historiquement bas, soit 1% pour le taux de refinancement. L’inflation est restée stable en mars, à 2,7% sur un an, et devrait demeurer supérieure à la cible de 2% sur les prochains mois, tirée par le rebond des cours de pétrole.

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mars-09 mars-10 mars-11 mars-12

Evolution du taux d'inflation (IPC,%)

Royaume-UniEtats-UnisZone euroJapon

Sources : Bloomberg

Les tensions sur les marchés financiers se sont atténuées début 2012, suite à l’assouplissement monétaire de la BCE, aux progrès réalisés pour renforcer le cadre de gouvernance de la zone euro et aux efforts d’assainissement budgétaire dans plusieurs pays de la zone. Ainsi, l’indice boursier Eurostoxx 50 a marqué une hausse de 7% sur le premier trimestre 2012, avant d’annuler ses gains sur les deux premières semaines d’avril, suite au regain d’inquiétudes sur la situation financière de l’Espagne. De son côté, l’euro a atteint 1,34 dollar fin mars, en hausse de 3,2% depuis début 2012, avant de se replier à 1,30 dollar la mi-avril.

Page 4: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 4

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avr.-11 juil.-11 oct.-11 janv.-12 avr.-12

Taux de change euro/dollar

Source :BCE

Etats-Unis : reprise tirée par la consommation privée

Aux Etats-Unis, après une croissance de 3% en rythme annualisé au quatrième trimestre 2011, la reprise devrait se poursuivre à un rythme soutenu en 2012, en ligne avec la remontée des cours boursiers, au regain de la confiance des consommateurs et à la reprise de d'emploi. L’économie américaine a créé 635.000 emplois sur le premier trimestre 2012, malgré une modération du rythme de créations en mars. Le taux de chômage a baissé à son plus bas niveau depuis trois ans (8,2% en mars). La confiance des consommateurs reste soutenue, malgré une légère baisse récente liée à la hausse des prix d’essence, comme le montre l’indice Reuters/Université de Michigan (75,7 en lecture initiale en avril contre 76,2 en mars). Les ventes de détails ont augmenté de 0,8% en mars après +1,0% en février.

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illiers

Marché de l'emploi aux Etats-UnisCréations nettes d'emploi Taux de chômage (%)

Source : Bureau of Labor

La production industrielle est restée inchangée en mars pour le deuxième mois consécutif mais a augmenté à un taux annuel de 5,4% au premier trimestre de 2012.

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Production industrielle (base : 100 = 2008)

Etats‐UnisAllemagneJapon

Sources nationales

L’activité manufacturière poursuit sa croissance à un rythme soutenu, comme le montre la hausse de l’indice ISM du secteur en mars (+1 point à 53,4). La croissance de l’activité dans le secteur des services ralentit mais reste encore solide, comme le signale le repli de l’indice ISM du secteur (-1,3 point à 56).

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mars-10 juil.-10 nov.-10 mars-11 juil.-11 nov.-11 mars-12

Indice PMI manufacturier

Etats-Unis

Monde

zone euro

Source : Markit, ISM

La croissance américaine est cependant menacée par les risques liés à la hausse des cours de pétrole et à la crise de la zone euro. Le marché immobilier américain

reste encore faible. La Fed devrait maintenir une politique monétaire très accommodante, dans un contexte d’inflation modérée (2,7% en mars). Japon : croissance soutenue, tirée par la reconstruction du pays et des politiques économiques accommodantes

Au Japon, après une contraction fin 2011, un net redressement de l'activité économique est prévu au premier trimestre 2012, en lien avec une baisse du taux de change du yen et une plus forte reprise de la production industrielle. L’économie japonaise devrait croître de 2% en 2012, soutenue par la demande liée à la reconstruction de l'est du pays, frappé par le tsunami. La croissance de l’activité manufacturière se poursuit à un rythme accéléré en mars, comme le montre l’indice PMI (51,1 après 50,5 en février), tirée par les nouvelles commandes. L’indicateur composite avancé ESRI a atteint un plus haut depuis quatre ans en février (96,3 contre 94,6 en janvier). La confiance des ménages a atteint un plus haut d’un an en mars (+0,8 point à 40,3).

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Japon : indicateurs conjoncturels

Indice de confiance des ménages (D)

Indicateur avancé du climat

des affaires

Source : ESRI

La reprise économique au Japon est cependant menacée par les risques liés à une faiblesse de la demande étrangère, à une appréciation du yen et à la flambée des prix pétroliers. Dans ce contexte, la politique monétaire reste accommodante, compensant la faiblesse des marges de manœuvre budgétaires.

Pays émergents : croissance ralentie mais encore robuste, tirée par la demande intérieure

En Chine, la croissance du PIB a ralenti à 8,1% au premier trimestre 2012 contre 8,9% au quatrième trimestre 2011, affectée par le resserrement de crédit l’an passé pour contenir l'inflation et par l’affaiblissement des exportations, en particulier vers la zone euro.

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7,99,1

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10,39,6 9,8

9,7 9,5 9,1 8,98,1

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2009 2010 2011 2012

Chine: croissance du PIB trimestriel (glissement annuel, %)

Source : National Bureau Of Statistics La croissance chinoise devrait se poursuivre à un rythme modéré en 2012, tirée par la demande intérieure mais entravée par la faiblesse de la demande étrangère. Le FMI prévoit une croissance chinoise limitée à 8,2% en 2012 contre une progression de 9,2% en 2011. L’inflation en Chine reste modérée, à 3,6% en mars contre 3,2% en février et 4,5% en janvier, offrant aux autorités chinoises une marge de manœuvre pour assouplir leurs politiques monétaires afin de maintenir une croissance suffisante en 2012.

Page 5: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 5

En Inde, la croissance du PIB devrait se redresser au premier trimestre 2012, tirée par la consommation des ménages, après avoir ralenti à 6,1% au quatrième trimestre 2011, sous l’effet du resserrement monétaire. La croissance de la production industrielle s’est accélérée en février (4,1% contre 1,1% en janvier). Toutefois, la progression de l'activité du secteur privé a nettement ralenti en mars, comme le montre l’indice PMI composite (53,6 contre 57,8 en février). Pour soutenir la croissance, la Banque centrale (RBI) a abaissé ses taux d’intérêt de 50 pb en avril. Elle avait réduit le ratio des réserves obligatoires des banques de 50 pb en mars. Cependant, la marge de manœuvre de la RBI s’est réduite par la remontée récente de l’inflation (7,6% en février contre 5,3% en janvier), suite au rebond des cours du pétrole et des produits alimentaires.

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janv.-08 janv.-09 janv.-10 janv.-11 janv.-12

Baisse des taux d'intérêt directeurs

Sources : Bloomberg

Inde

Brésil

Chili

(%)

Chine

La croissance économique indienne devrait ralentir à 6,9% en 2012 contre 7,2% en 2011 et 10,6% en 2010, selon le FMI, affectée par la faiblesse de l’investissement, malgré la solidité de la consommation des ménages. Le défi pour les autorités indiennes est de maintenir une croissance suffisante, tout en maitrisant l'inflation et en résorbant les importants déficits budgétaire et commercial. Au Brésil, après une croissance ralentie à 1,4% au quatrième trimestre, les indicateurs conjoncturels signalent une reprise de l’activité début 2012, soutenue par l'accélération de l’investissement et la réduction des taux d'intérêt. Le rythme de la reprise de l’activité du secteur privé ralentit en mars mais reste solide, selon l’indice PMI composite (53,4 contre 55,5 en février). La banque centrale du Brésil poursuit l’assouplissement de sa politique, dans un contexte de modération de l’inflation (5,2% en mars contre 5,8% en février). Elle a réduit de nouveau son taux directeur de 75 pb à 9,0% en avril, soit une baisse cumulée de 350 pb depuis septembre 2011. Les fondamentaux macroéconomiques restent solides et les marges de manœuvre budgétaires importantes, permettant de soutenir l’activité en 2012.

Matières premières : perspectives de modérations des cours, après la hausse enregistrée en début 2012

Les cours des produits de base ont enregistré une nette hausse en début 2012, tirés par des craintes sur l’offre et un regain d’optimisme sur la reprise économique mondiale. L'indice S&P GSCI des prix des matières premières a augmenté de 7% depuis début 2012 pour s’établir à 697,6 points début avril, tiré par le pétrole, le cuivre, les métaux précieux, le soja et le sucre. Toutefois, la modération récente des cours des matières premières devrait se poursuivre sur les prochains mois, en raison de la faiblesse de la demande mondiale, selon le FMI.

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janv.-10 juil.-10 janv.-11 juil.-11 janv.-12

Evolution comparée des cours (2010 : 01 = 100)

Pétrole

Indice S&P GSCI

Indice MSCI World

Dollar / €

Source: Bloomberg

Les prix du pétrole ont atteint 118 dollars le baril en moyenne en mars, en hausse de 13% depuis début 2012, suite à des craintes sur la perturbation de l’offre de certains pays de la région MENA. Toutefois, les prix pétroliers ont marqué une modération à 112 dollars le 19 avril, suite à la hausse de la production de l’OPEP, la remontée des stocks et l’annonce de la reprise des discussions sur le dossier nucléaire iranien. La croissance de la demande mondiale de pétrole devrait rester modérée, à 0,8 mbj en 2012 après +0,7 mbj en 2011, selon l'Agence internationale de l'énergie.

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avr.-10 oct.-10 avr.-11 oct.-11 avr.-12

Cours moyens de pétrole ($/baril)

Source: Bloomberg

Les prix des phosphates sont restés stables à 192,5 dollars la tonne en mars, marquant une hausse de 20% sur un an. Les prix des engrais phosphatés DAP et TSP ont enregistré des baisses mensuelles respectives de 2,9% et 0,8% en mars.

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mars-10 sept.-10 mars-11 sept.-11 mars-12

Cours des engrais ($/t)

Source : Banque mondiale

DAP

TSP

Phosphate

Urée

Potasse

Selon la Banque mondiale, les cours des produits alimentaires ont augmenté de 8,3% sur le premier trimestre 2012, tirés par le blé (6,2%), le maïs (8,5 %), le soja (14,6%) et le sucre (4,6%), suite à une sécheresse en Amérique latine et en Europe. Toutefois, la récolte mondiale de blé devrait atteindre un record de 696 millions de tonnes en 2011/2012. De même, le marché sucrier mondial devrait rester excédentaire cette année.

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mars-10 sept.-10 mars-11 sept.-11 mars-12

Cours des céréales ($/t)

Source: Banque mondialeMaïs

Blé

Soja (D)

Page 6: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 6

CONTEXTE NATIONAL

Dans un contexte caractérisé par la décélération de la demande extérieure, l’activité économique nationale continue de bénéficier du dynamisme de la demande domestique.

Les échanges extérieurs du Maroc à fin février 2012 se sont traduits par une baisse du taux de couverture des biens et services en glissement annuel, en rapport avec l’augmentation de la valeur des exportations des biens et services à un rythme inférieur à celui enregistré par les importations.

Par ailleurs, la consommation des ménages, en phase avec la bonne tenue des recettes de la TVA intérieure, se serait positivement orientée au début de l’année 2012, tirant profit de la maîtrise de l’évolution des prix d’une part, et de l’amélioration des revenus de l’autre. De son côté, l’effort d’investissement se maintiendrait, en ligne avec la bonne tenue de la valeur des importations des biens d’équipement industriel et des demi-produits en plus des investissements directs étrangers. Globalement, les indicateurs conjoncturels récents attestent d’une bonne tenue de l’activité économique hors agriculture au niveau national.

1. Croissance sectorielle

Activités primaires

Amélioration du taux de remplissage des barrages grâce aux dernières précipitations

Les dernières données publiées par le Centre Royal de Télédétection Spatiale révèlent que la régression de l’activité chlorophyllienne de la végétation, constatée en février, s’est accentuée à fin mars 2012, et a touché outre le sud d’Essaouira, les régions de Doukkala, de la Chaouia du Haut et du Moyen Atlas, de Khouribga, du Haouz et de la frange méditerranéenne entre Al Hoceima et Nador. Les autres régions du nord ouest du pays ont connu une régression limitée dans l’espace et en intensité.

Toutefois, suite aux dernières précipitations qu’a connues le Maroc, les retenues des principaux barrages du Royaume, tous usages confondus, se sont améliorées, atteignant 10,84 milliards de m3 au 5 avril, selon le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, soit l’équivalent d’un taux de remplissage de 68,8%, en hausse de 1 point de pourcentage en l’espace d’une semaine. A signaler que ce taux reste inférieur à celui atteint à la même date de l’année précédente, soit 80,4%.

Par ailleurs, la collecte des céréales a atteint 22,2 millions de quintaux à fin mars 2012, d’après l’Office National Interprofessionnel des Céréales et des Légumineuses (ONICL). Elle est constituée à hauteur de 99,3% par le blé tendre. De leur côté, les importations de céréales ont diminué de 20% par rapport à la même date de la campagne précédente, pour se chiffrer à 43,6 millions de quintaux dont 45% ont concerné le blé tendre, 35% le maïs, 11% le blé dur et 9% l’orge. La transformation industrielle des céréales a utilisé 55,4 millions de quintaux, en légère hausse de 0,4% par rapport à la même période de la campagne précédente.

Les stocks des céréales, détenus par les opérateurs déclarés à l’ONICL et au niveau des silos portuaires, ont totalisé 18,7 millions de quintaux au titre de la même période, soit une progression de 3% par rapport au mois précédent. Il est à rappeler que la suspension des droits de douane à l’importation du blé tendre et du blé dur a été prolongée jusqu’au 30 avril 2012. Inauguration de plusieurs projets de développement du secteur agricole dans la province de Khouribga Sa Majesté le Roi Mohammed VI a procédé, le 6 avril, à la commune rurale Tachrafte à Bejaâd (Province de Khouribga), à l'inauguration de plusieurs projets de développement du secteur agricole dans la province, mobilisant des investissements de l'ordre de 111,2 millions de dirhams (MDH). Lancés dans le cadre du Plan Maroc Vert, ces projets sont destinés au développement de la filière des viandes rouges, de la filière oléicole, et de l'élevage caprin laitier dans le cercle de Bejaâd.

Le programme de développement de la filière des viandes rouges porte sur deux projets qui bénéficient à 2.477 éleveurs appartenant à 18 communes rurales. Doté d'une enveloppe budgétaire globale de 71,25 millions DH, ce programme vise l'augmentation de la productivité des viandes, l'amélioration du revenu de l'agriculteur et la création de 176 emplois.

Quant au programme de développement de la filière oléicole, il bénéficie à plus de 1.430 agriculteurs appartenant à neuf communes. D'un coût de 37,35 millions de dirhams, ce programme porte sur 2.250 ha et vise, pour l'essentiel, la production de 6.750 tonnes d'olives et de 972 tonnes d'huiles d'olives supplémentaires, l'amélioration du revenu de l'agriculteur de 7.400 à 14.000 DH/ha, et la création de 237 emplois.

Le troisième programme est relatif au développement de l'élevage caprin laitier dans le cercle de Bejaâd, d’un investissement global de 2,69 millions de dirhams. Ce programme triennal (2011-2013), bénéficiant à 200 éleveurs, ambitionne l'augmentation de la productivité laitière annuelle de 80 à 200 litres par unité zootechnique (uz), l'amélioration du revenu annuel des éleveurs de 400 à 1.500 DH/uz et la création de 10 emplois stables.

Bonne orientation du Plan Maroc Vert Selon le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, la production agricole a augmenté de 40% depuis la mise en place du Plan Maroc vert, témoignant de la bonne orientation de cette stratégie.

Les projets lancés à fin 2011 dans le cadre du deuxième pilier du plan à fin 2011 ont concerné :

• la filière oléicole par le lancement de 63 projets avec une enveloppe totale de 2,21 milliards de dirhams,

• la filière céréalière par le lancement de 3 projets pour un investissement total de 158 millions de dirhams.

• la filière des amandiers par le lancement de 17 projets pour un investissement de 797 millions de dirhams (MDH).

• la filière arboricole : 29 projets pour 481 MDH.

• la filière viandes rouges : 34 projets pour 610 MDH.

• la filière apicole : 19 projets pour 195 MDH.

• la filière lait : 11 projets pour 274 MDH.

Page 7: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 7

Activités de la pêche : Bonne tenue des exportations des produits de la mer

A fin février 2012, la valeur des exportations des produits de la mer s’est établie à 2,5 milliards de dirhams, en hausse de 24,3% en glissement annuel, en lien avec la bonne tenue des exportations des crustacés, mollusques et coquillages et des conserves de poissons, augmentant de 66,7% et de 18,7% respectivement.

Au titre de la même période, les débarquements de la pêche côtière et artisanale ont baissé de 3,1%, en lien, principalement, avec le recul de ceux de la sardine (-7,4%) et de ceux des céphalopodes (-30,6%), selon les dernières données publiées par l’Office National des Pêches. Parallèlement, la valeur de ces débarquements s’est repliée de 8,2% par rapport à fin février 2011, tirée, essentiellement, par la baisse de la valeur des débarquements des céphalopodes (-20,8%). Cette dernière trouve son origine, quasi-exclusivement, dans le recul de la valeur de poulpe de 31,4%, en relation avec le repli du volume débarqué de 41,6%, conjugué à une augmentation du prix moyen de 17,6% par rapport à l’année précédente.

Activités secondaires

Comportement positif de l’activité à l’export du groupe OCP

Au titre des trois premiers mois de l’année en cours, l’activité à l’export du groupe OCP a généré près de 10,4 milliards de dirhams de recettes contre 10,2 milliards de dirhams un an auparavant, soit un surplus de près de 250 millions de dirhams. Par ailleurs, la production des dérivés de phosphate a baissé, à fin janvier 2012, de 21,4% en glissement annuel, en lien avec la régression de la production d’acide phosphorique de 32,9% et d’engrais de 9,8%. Pour sa part, la production marchande du phosphate roche s’est repliée de 7,2%.

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371

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2007 2008 2009 2010 2011 2012

Acide phosphorique Engrais

Evolution de la production des dérivés de phosphate en janvier (mille tonnes)

Elaboration DEPF

Inauguration de deux laveries de phosphate dans le cadre de la stratégie industrielle-mines de l'OCP Au sein de la commune rurale de Beni Oukil-El Halassa (province de Fquih Ben Salah), Sa Majesté le Roi Mohammed VI a procédé, le 21 mars, à la pose de la première pierre pour la construction de la plus grande laverie des phosphates au monde. Cet investissement est doté d’une enveloppe de plus de 3,4 milliards de dirhams. Le projet est destiné à augmenter la capacité de production du site de Khouribga et à prolonger au maximum la durée de vie des mines exploitées (mines de Sidi Chennane et d'El Halassa) en rentabilisant

l'investissement de l'OCP.

Cette laverie permettra une récupération maximale de gisement par l'extraction de toute la série phosphatée et un enrichissement de toutes les couches à basses teneurs en phosphore, ainsi qu'un recyclage de plus de 80% d'eau de procédé. Avec une capacité de production de 12 millions de tonnes par an, la laverie permettra la création de 250 emplois permanents. L'entrée en production de ses installations est programmée pour l'été 2013.

Le même jour, SM le Roi Mohammed VI, a procédé dans la commune rurale de M'Fassis (province de Khouribga), à l'inauguration de la laverie des phosphates Merah-Lahrach, réalisée pour un investissement global de 2,5 milliards de dirhams. Le projet est destiné à enrichir le phosphate et à le préparer pour le transport via un minéroduc (Slurry Pipeline). Cette nouvelle laverie fait partie intégrante de la stratégie Eau de l'OCP dans la mesure où 87% des eaux utilisées sont recyclées et 70% des besoins annuels en eau sont couverts par la station d'épuration des eaux usées de la ville de Khouribga.

La laverie de Merah-Lahrach est d'une capacité de traitement de 7,2 millions de tonnes de minerai par an, elle devra contribuer à l'augmentation de la capacité de production du site de Khouribga et à la préservation des ressources en phosphates.

La réalisation des deux laveries s'inscrit dans le cadre de la stratégie industrielle-mines de l'OCP dans le bassin de Ouled Abdoune qui mobilise un budget global de l'ordre de 18 milliards de dirhams. Cette stratégie prévoit l'ouverture de trois nouvelles mines représentant une augmentation de 20 millions de tonnes supplémentaires de phosphate à l'horizon 2020 et portant la capacité d'extraction à 38 millions de tonnes/an contre 18 millions actuellement, tout en conciliant développement économique et préservation de l'environnement.

Consolidation de la consommation d’électricité

Au titre des deux premiers mois de l’année en cours, la consommation de l’énergie électrique s’est renforcée de 12,6% en glissement annuel après une hausse de 9,4% au terme de la même période de l’année écoulée. Cette bonne performance est à lier à la bonne tenue des ventes de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension de 13% (après 10,3% l’an dernier), particulièrement au niveau des autres abonnés dont la consommation a affiché un raffermissement de 17% après 21,2% à fin février 2011. La consommation de l’énergie électrique à basse tension a, pour sa part, augmenté de 10,9% après une hausse de 5,7% un an auparavant.

En parallèle, l’énergie électrique appelée nette a maintenu son trend haussier, augmentant de 13,2% après une hausse de 10,1% l’an passé. Cette évolution découle, essentiellement, de la hausse de la production de l’énergie électrique d’origine thermique et des importations de l’énergie électrique en provenance de l’Algérie et de l’Espagne de 40,6% et de 16,8% respectivement. La production de l’énergie électrique d’origine hydraulique a baissé de 51,9% après un recul de 51,4% à fin février 2011.

Page 8: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 8

7,8%

‐2,6%

2,5%

10,3%

13,0%

7,5%

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0,3%

3,0%

9,8%8,3%

‐10,5%

6,2%

21,2%17,0%

2008 2009 2010 2011 2012

Haute tension (HT) HT_Régies HT_Autres abonnés

Variation annuelle de la consommation d'électricité à haute tension à fin février

Elaboration DEPF

Pour sa part, l’activité du raffinage s’oriente favorablement au titre de la même période. Le volume des entrées de la raffinerie a atteint 1.158.255 tonnes (dont 896.660 sous forme de pétrole brut), en augmentation de 27,4% par rapport à fin février 2011. Nette amélioration de la consommation de ciment

A fin février 2012, les ventes de ciment, principal baromètre du secteur du BTP, s’est inscrite en progression de 25,9% après un renforcement de 11,5% un an auparavant. Par région, le Grand Casablanca continue de consommer la plus grande partie de cet intrant principal du secteur du BTP (13,7% de la consommation totale), suivie de la région de Tanger-Tétouan (11,6%), de Marrakech-Tensift-Haouz (10,1%), de l’Oriental (9%), du Souss-Massa-Daraa (8,9%) et de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer (7,2%). Ces six régions ont canalisé près de 61% de la consommation de ciment courant les deux premiers mois de l’année 2012.

1,8

2,32,2

2,1

2,3

2,9

2007 2008 2009 2010 2011 2012

Evolution de la consommation de ciment à fin février (millions de tonnes)

Elaboration DEPF sur la base des données publiées par l'APC Du côté du financement des opérations immobilières, l’encours des crédits immobiliers s’est situé, à fin février 2012, à près de 209 milliards de dirhams, en hausse de 8,8% en glissement annuel. Dans le cadre du fonds de garantie FOGARIM, le montant total des crédits octroyés a atteint, au titre des deux premiers mois de l’année 2012, environ 448,5 millions de dirhams pour un total de 2.813 bénéficiaires. Depuis la création du fonds, le montant des prêts accordés s’est élevé à près de 11,3 milliards de dirhams (76.922 bénéficiaires). Concernant le fonds FOGALOGE, le montant des prêts attribués s’est établi à 166 millions de dirhams en faveur de 553 bénéficiaires. Depuis sa création, ce fonds a octroyé près de 2,4 milliards de dirhams de prêts au profit de 7.209 bénéficiaires.

Bonne tenue de l’activité industrielle

Au terme de l’année 2011, l’indice de production des industries manufacturières a affiché une hausse de 2,5% par rapport à 2010. Cette tendance s’explique, principalement, par l’évolution positive des industries alimentaires (+4%), de celles du tabac (+7,7%), de

celles de cokéfaction et raffinage (+8,7%), de celles des produits minéraux non métalliques (+7,4%) et des industries automobile (+3,7%), ce qui a largement permis de compenser la baisse accusée au niveau des industries des machines et équipements (-3,5%) et des instruments médicaux, de précision, d’optique et horlogerie (-3,7%). S’agissant du premier trimestre de l’année en cours, les opérateurs du secteur, interrogés dans le cadre de l’enquête de conjoncture réalisée par le HCP, s’attendent à une stabilité de l’activité industrielle en glissement trimestriel. Cette tendance résulterait, principalement, des perspectives positives des industries de la chimie et de la parachimie, de celles du matériel du transport et de celles des produits de l’industrie métallique de base, ce qui permettrait de neutraliser les baisses au niveau des autres produits des industries alimentaires et au niveau des boissons et tabacs.

Par ailleurs, le taux d’utilisation des capacités de production a atteint 72,5% en moyenne à fin février 2012, d’après les résultats de l’enquête de conjoncture dans l’industrie élaborée par Bank Al-Maghrib, soit une baisse de 0,5 point par rapport à fin février 2011, et ce malgré le gain de 9,5 points au niveau des industries mécaniques et métallurgiques (passage à 66,5%). Le recul du taux global s’explique essentiellement par la perte de 4,5 points au niveau des industries électriques et électroniques et de 4 points au titre des industries chimiques.

72,5%

76,5%

64,5%

70,0%

73,0% 72,5%

2007 2008 2009 2010 2011 2012

Taux moyen d'utilisation des capacités de production à fin février

Elaboration DEPF

Activités tertiaires

Orientation négative des indicateurs touristiques

Au terme des deux premiers mois de l’année 2012, les arrivées touristiques ont accusé une baisse de 7% en glissement annuel, atteignant 1,1 million de touristes après une hausse de 13% un an auparavant. Cette baisse est en relation avec le recul des arrivées des touristes étrangers de 12%, légèrement compensé par une augmentation de celles des marocains résidant à l’étranger (MRE) de 1%, sous l’effet d’une conjoncture économique peu favorable dans les principaux pays partenaires du Maroc, notamment au titre du premier trimestre 2012. Cette évolution couvre un repli des arrivées de l’ensemble des marchés émetteurs, principalement, celles en provenance du marché français (-9%), suivies de celles du marché italien (-26%) et de celles du marché espagnol (-2%).

Toutefois, en comparaison avec l’année 2010, les arrivées touristiques ont montré un bon comportement, progressant de 5%. Hormis les arrivées italiennes qui ont baissé de 3% et celles françaises qui ont stagné, les

Page 9: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 9

autres marchés émetteurs se sont bien comportés. Ainsi, les arrivées en provenance du marché allemand ont progressé de 17%, du marché hollandais de 13%, espagnol de 3%, belge de 12%, anglais de 11% et américain de 10%. Pour leur part, les arrivées des MRE ont augmenté de 6%.

‐4%‐6%

7%

14%

‐12%

13%

8%

14% 13%

‐7%

2008 2009 2010 2011 2012

Variation annuelle des arrivées touristiques et des nuitées dans les établissements d'hébergement classés à fin février

Nuitées Arrivées

Elaboration DEPF sur la base des données publiées par le Département du Tourisme

S’agissant des nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés, elles ont atteint près de 2,3 millions, en repli de 12% en glissement annuel après une hausse de 14% un an auparavant. Cette évolution est à lier avec le recul des nuitées réalisées par les non résidents de 17%, suite au repli des nuitées des touristes français de 20%, des touristes italiens de 49%, des allemands de 20%, des anglais de 8%, des belges de 13% et des espagnols de 11%. En revanche, le nombre de nuitées des touristes provenant des pays arabes et celui des résidents se sont consolidées de 7% chacun.

Par ville, Tanger est la première contributrice avec 12.645 nuitées additionnelles, soit une progression de 12% du total de ses nuitées. Rabat est la deuxième contributrice, totalisant 2.782 nuitées additionnelles, suivie de Tétouan qui a accueilli 1.620 nuitées supplémentaires. En revanche, les autres principales destinations, notamment Agadir, Marrakech, Ouarzazate, Fès et El Jadida Mazagan ont marqué des retraits de 153.635, 123.951, 20.470 et 14.660 et 10.773 nuitées respectivement.

En comparaison avec l’année 2010, le nombre total des nuitées a enregistré une légère hausse de 1%, tirée par la consolidation de celles des résidents de 28%, conjuguée à une baisse de celles réalisées par les non résidents de 7%. Par ailleurs, les recettes de voyages ont totalisé plus de 8 milliards de dirhams au titre de la même période, en amélioration de 3,7% en glissement annuel après une quasi-stagnation en janvier 2012. Toutefois, selon les données préliminaires publiées par l’Office des Changes, ces recettes ont accusé une baisse de 0,6% à fin mars 2012.

Progression des flux touristiques portugais vers le Maroc En dépit d’une conjoncture économique difficile au Portugal, les flux touristiques portugais ont enregistré une forte croissance vers le Maroc, eu égard à la proximité géographique du royaume, la qualité et la diversité de ses produits touristiques ainsi que ses potentialités et richesses culturelles et la stabilité dont il jouit, outre les affinités historiques et culturelles que partagent les peuples des deux pays.

Selon des données de l'Office national marocain du tourisme (ONMT) à Lisbonne, près de 73 mille touristes portugais se sont rendus au Maroc en 2011, en hausse de 16% par rapport à l'année précédente tandis que 152 mille nuitées ont été enregistrées, en progression de 14% par rapport à 2010. Durant la même période, la ville de Saidia a enregistré le plus grand nombre de nuitées de touristes portugais avec un total de 52.830 nuitées, en hausse de 119% par rapport à 2010, suivie de Marrakech avec 32.576 nuitées (+8,5%).

Un plan d’action pour la promotion du tourisme rural dans la région de l’Oriental

Un plan d’action pour le développement et la mise en place de gîtes ruraux dans la région de l’Oriental a été présenté, le 27 mars à Oujda, dans le cadre d’un atelier organisé par l’Agence pour la promotion et le développement économique et social de l’Oriental, dont l'objectif est de valider, selon une approche participative, les actions proposées.

Le plan, à mettre en œuvre à l’horizon 2015, fait ressortir le potentiel touristique, riche et diversifié, dont jouit la région et les opportunités encore inexploitées pour le développement touristique en milieu rural, formulé autour de cinq axes d’intervention forts qui sont l’hébergement, l’équipement, la formation, la promotion-communication et l’accompagnement. Le coût de réalisation de ces actions est estimé à 28 millions de dirhams.

Dynamique favorable du secteur des télécommunications

Selon les dernières publications de l’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT), les principaux baromètres du secteur des télécommunications au Maroc ont clôturé l’année 2011 sur une bonne orientation. Avec 36,6 millions d’abonnés, le parc global de la téléphonie mobile s’est inscrit en hausse de 14,3% par rapport à 2010. Celui de l’internet, profitant du bon comportement du parc 3G, continue sa forte dynamique, en progression de 70,4% pour se chiffrer à 3,2 millions d’abonnés. En revanche, le parc de la téléphonie fixe, fortement concurrencé par la téléphonie mobile, a connu un léger recul de 4,9%, totalisant 3,6 millions d’abonnés. Ces évolutions sont à lier, en grande partie, à la baisse continue des prix de communication qui a marqué l’année 2011. Le recul des prix moyens de la téléphonie mobile de 34% s’est traduit par une hausse de l’usage mensuel moyen sortant par client mobile de 39%. La baisse des prix a été également marquée au niveau de l’internet et de la téléphonie fixe de 34% et 6% respectivement. En 2012, les activités des centres d’appel installés au Maroc maintiennent leur dynamisme, générant à fin février des recettes de 758,2 millions de dirhams, en hausse de 15,3% par rapport à la même période de 2011.

Evolution modeste des activités de transport

Au terme des deux premiers mois de l’année 2012, l’activité du transport aérien a été caractérisée par une baisse du nombre de passagers ayant transité par les aéroports marocains (2,1 millions de passagers) de 8,5% en glissement annuel. Environ 48,3% de ces

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Direction des Etudes et des Prévisions Financières 10

passagers ont été accueillis par l’aéroport Mohammed V, 22,9% par l’aéroport Marrakech-Ménara et 9,5% par l’aéroport d’Agadir. Le trafic du fret, quant à lui, a reculé de 4,5% pour se chiffrer à 8,6 millions de tonnes.

De son côté, l’activité portuaire globale (y compris le transbordement au port de Tanger Med) a totalisé 7,3 millions de tonnes en janvier 2012, affichant une baisse de 8,8% par rapport au mois de janvier 2011. Cette évolution a été tirée, principalement, par le repli de l’activité de transbordement des conteneurs au port de Tanger Med dont le volume a fléchi de 24,9%. Par ailleurs, le volume du trafic national, représentant 81% du trafic global ayant transité par les ports nationaux, s’est élevé à 5,9 millions de tonnes, en légère hausse de 2,4%, résultant du renforcement du trafic des importations de 9,3%, conjugué au recul de celui des exportations de 8,5%.

Par principaux trafics portuaires stratégiques :

• Le trafic de phosphates et dérivés a enregistré une baisse de 17,4% pour atteindre 1,4 million de tonnes. Ce recul a concerné essentiellement le trafic des engrais à l’export de 18,8%, celui de l’acide phosphorique de 41,5% et celui du soufre de 11,9%. En revanche, le trafic de phosphate brut et celui de l’ammoniac ont affiché des augmentations respectives de 2,8% et 18,3%.

• Le trafic des produits énergétiques (1,6 millions de tonne) a baissé de 2,9%, en rapport, principalement, avec le recul du volume du trafic de charbon et coke et celui de pétrole brut de 10,8% et 2,6% respectivement. Ce recul a été partiellement compensé par l’évolution positive du volume échangé des produits raffinés, en accroissement de 2,7%.

• L’activité globale des conteneurs a régressé de 15,5%, pour totaliser 247.000 EVP2. Au niveau national, cette activité a montré une bonne orientation, atteignant 95.000 EVP, soit un renforcement de 6,2% par rapport à fin janvier 2011.

• Le volume du trafic national TIR a enregistré une hausse de 4,4%, pour se chiffrer à 18.000 unités.

• Le trafic des importations des céréales, totalisant 549.000 de tonnes, s’est accru de 33%.

• Le trafic des passagers ayant transité par les ports marocains a marqué une baisse de 10%, pour compter 220.000 passagers dont 56,8% ont transité par le port de Tanger Med.

Sur le plan du transport ferroviaire, le nombre de voyageurs a atteint 34 millions de voyageurs en 2011 et les activités Fret-Logistique ont porté sur 37 millions de tonnes de marchandise. Cette performance résulte des effets d’entrainement des projets structurants réalisés dans le cadre du plan quinquennal précédent. D’un autre côté, le chiffre d’affaires de l’Office a atteint 3,6 milliards de dirhams, en hausse de 11% par rapport à 2010. La valeur ajoutée s’est chiffrée à 2,6 milliards de dirhams (+8,4%) et la capacité d’autofinancement s’est établie à 1,4 milliard de dirhams, en amélioration de 24%.

ADM : Placement d’une émission obligataire à 20 ans La société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) a placé avec succès au 10 avril 2012 un emprunt obligataire, d'un montant de 1,2 milliard de dirhams. Il s’agit d’obligations in fine à 20 ans, d’un taux d’intérêt variant entre 4,69% et 5%, le mode d’adjudication à la « hollandaise » ayant été retenu, la part à 5% étant de 10%.

Les emprunts obligataires permettent à ADM de rallonger la maturité moyenne de sa dette et de dégager des ressources pour la poursuite de son activité de construction, d’entretien et d’exploitation des autoroutes concédées qui passeront à 1800 Km à l’horizon 2015. Son budget pour l’année en cours s’établit à plus de 8,9 milliards de dirhams dont 6,9 milliards pour l’investissement.

2. Eléments de la demande

Dans un contexte de ralentissement de la demande extérieure, l’activité économique nationale continue de bénéficier du dynamisme de la demande intérieure. La consommation des ménages, en phase avec la bonne tenue des recettes de la TVA intérieure (+19,5% à fin février), se serait positivement orientée au début de l’année 2012, tirant profit de la maîtrise de l’évolution des prix d’une part, et de l’amélioration des revenus de l’autre. Cette dernière est intervenue dans un contexte national favorable caractérisé par l’évolution positive de l’encours des crédits à la consommation (+11,8% à fin février) et des transferts des marocains résidant à l’étranger (+8,1%), conjuguée aux effets positifs du dialogue social, se traduisant, notamment, par des augmentations salariales. De son côté, l’effort d’investissement se maintiendrait, en ligne avec la bonne tenue, à fin février, de la valeur des importations des biens d’équipement industriel (+9,1%) et des demi-produits (+15,6%). Les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 4,7 milliards de dirhams, en hausse de 4,9% en glissement annuel. Ces recettes sont constituées à hauteur de 88,1% d’investissements directs étrangers.

Maintien du taux de chômage national sous la barre de 9% au quatrième trimestre 2011

Se situant à 8,9%, le taux de chômage national a marqué une réduction de 0,2 point par rapport à l’an passé. Dans les villes, ce taux a reculé de 0,3 point pour se situer à 13,4% et dans le milieu rural s’est stabilisé à 3,9%. La baisse du taux de chômage a concerné principalement les hommes (8,4% après 8,9% en 2010). Pour les femmes, il a accusé une hausse de 0,6 point, passant à 10,2%. Les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont les plus touchés par le chômage (17,9% après 17,6% en 2010), suivis des personnes âgées de 25 à 34 ans (12,9% après 12,8%). En revanche, les taux de chômage enregistrés chez les personnes âgées de 35-44 ans et 45 ans et plus se sont repliés de 0,3 point pour chaque catégorie, se situant à 5,2% et 1,8% respectivement. Les diplômés ont maintenu le même niveau de chômage entre fin 2010 et fin 2011 (16,7%) alors que les non diplômés ont vu leur taux de chômage diminuer de 0,5

Page 11: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 11

point, passant à 4%.

11,1%9,7% 9,8% 9,6%

9,1% 9,1% 8,9%

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Evolution annuelle du taux de chômage

Elaboration DEPF sur la base des données publiées par le HCP

Maîtrise de l’évolution des prix à la consommation

Durant le mois de février 2012, l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une légère hausse de 0,3% par rapport au mois précédent, en lien avec l’augmentation de l’indice des produits alimentaires de 0,7%, celui des produits non alimentaires ayant stagné. La tendance enregistrée au niveau des produits alimentaires est à lier, essentiellement, avec la hausse de l’indice des prix des céréales de 11,9%, de celui des poissons et fruits de mer de 4,5% et de celui du café, thé et cacao de 2,5%. En glissement annuel, l’IPC a augmenté de 0,4% courant ce mois. Cette évolution s’explique par le raffermissement de l’indice des produits alimentaires et de celui des produits non alimentaires de 0,4% chacun.

A fin février 2012, l’IPC moyen a progressé de 0,6%, après +2,1% un an auparavant. Cette évolution résulte de la progression des prix alimentaires et non alimentaires de 1% et 0,4% respectivement après +4% et +0,6%, il y a un an. Par ville, Tétouan a enregistré la plus forte hausse des prix à la consommation (+3,1%).

4,4%

7,5%

4,0%

1,0%1,2%

1,0%2,1%

3,7%

‐0,7%

1,0%0,6%

janv

.‐08

août‐0

8

mar

s‐09

oct.‐

09

mai‐1

0

déc.‐1

0

juil.‐1

1

févr

.‐12

Variation annuelle de l'indice cumulé des prix à la consommation global et alimentaire

IPC alimentaire IPC globalElaboration DEPFElaboration DEPF D’autre part, les prix à la production des industries manufacturières ont progressé, au titre de la même période, de 8,3% en glissement annuel après une progression de 14% un an auparavant. Cette tendance a été tirée, principalement, par l’augmentation des prix à la production des prix à la production des industries de raffinage de pétrole, de ceux des industries de travail du bois et fabrication d'articles en bois et de ceux des industries chimiques de 20,1%, de 12,5% et de 5,6% respectivement.

3. Echanges extérieurs

Au titre des deux premiers mois de l’année 2012, les transactions commerciales extérieures du Maroc se sont traduites par un taux de couverture des biens et services de 68,5% après 73,6% un an auparavant, soit un repli de 5,1 points. Cette situation est le résultat de l’augmentation de la valeur des exportations des biens et services de 6,4%, à un rythme inférieur à celui

enregistré par les importations des biens et services qui ont accusé une hausse de 14,3%. Du côté des échanges des biens, la valeur des exportations des biens (FOB) et des importations (CAF) a progressé de 4,4% et de 14,5% respectivement, après une hausse de 33,3% et de 33,2% un an auparavant. Selon les données préliminaires de l’Office des Changes, cette tendance s’est globalement poursuivie à fin mars 2012. En effet, la valeur des exportations (FOB) et des importations (CAF) s’est accrue de 4,3% et de 8,8% respectivement, donnant lieu à un taux de couverture de 47,6%, en baisse de 2 points par rapport à fin mars 2011. Les échanges de services ont été marqués, à fin février, par une augmentation de la valeur des dépenses de 13,4% et de celle des recettes de 9,9%, ce qui s’est traduit par la réalisation d’un solde excédentaire de 6,7 milliards de dirhams, en hausse de 5% par rapport à fin février 2011. Dynamisme continu des importations

La facture énergétique a progressé de 23,2% par rapport à fin février 2011, contribuant à hauteur de 38% à l’augmentation des importations des biens. Cette évolution trouve son explication dans la hausse de la valeur des importations des gas oils et fuel oils de 25%, de celle du gaz de pétrole et autres hydrocarbures de 38,8%, de celle des houilles, cokes et combustibles solides similaires de 108,9% et de celle de l’huile brute de pétrole de 9,3%. Evolution des importations des principaux produits énergétiques à

fin février 2012

valeur volume prix à l’import

Gas oils et fuels oils 25,0% 24,4% 0,5%

Gaz de pétrole et autres hydrocarbures 38,8% 40,2% -1,0%

Houilles, cokes et combustibles solides similaires 108,9% 9,1% 91,5%

Huile brute de pétrole 9,3% 17,8% -7,2% Calculs DEPF sur la base des données publiées par l’Office des Changes

Avec une contribution de 24,3% à la progression de la valeur des importations totales, la valeur des importations des produits finis de consommation s’est inscrite en hausse de 21,3% après une augmentation de 15,7% à fin février 2011. Cette évolution est attribuable, à hauteur de 65,1%, à l’amélioration de la valeur des importations des parties et pièces de carrosserie pour voitures et véhicules de tourisme de 61,6%, de celle des voitures et véhicules de tourisme de 24,3%, de celle des tissus et fils de fibres synthétiques et artificielles de 28,7%, de celle des médicaments de 17,6%, de celle des sièges, meubles, matelas et articles d’éclairage de 30,8% et de celle des étoffes de bonneterie de 20,8%.

Page 12: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 12

10,4%

25,6%

6,3%

21,0%

19,2%

17,5%

Répartition, par groupement d'utilisation, des importations des biens à fin février 2012

ALIMENTATION, BOISSON ET TABAC

ENERGIE ET LUBRIFIANTS

PRODUITS BRUTS

DEMI PRODUITS

PRODUITS FINIS D'EQUIPEMENT

PRODUITS FINIS DE CONSOMMATION

Elaboration DEPF sur la base des données publiés par l'Office des Changes Les achats des demi-produits, composés essentiellement d’intrants destinés à la production industrielle, sont à l’origine de 22,4% de la hausse de la valeur des importations. Ils se sont raffermis en valeur de 15,6% et s’expliquent à hauteur de 50% par la bonne tenue de la valeur des importations des matières plastiques et ouvrages divers en plastique (+27,5%), de celle des tubes, tuyaux et profilés creux en fonte, fer et acier (+279,3%) et de celle des demi-produits en fer ou en acier non alliés (+28,6%). La valeur des importations des biens d’équipement s’est accrue de 8,9% après +21,2% un an auparavant. Les importations des produits finis d’équipement industriel, destinées en général au développement du tissu productif national, ont progressé de 9,1%, en lien, essentiellement, avec le raffermissement de la valeur des importations des machines à trier, concasser, broyer ou agglomérer de 157,3%, de celle des voitures industrielles de 32,9%, de celle des bateaux de mer de 298,3%, de celle des tracteurs sauf agricoles de 145,1% et de celle des parties et pièces détachées pour véhicules industrielles de 396,2%. Les importations des produits bruts ont augmenté de 16,7% par rapport fin février 2011, contribuant ainsi à hauteur de 7,1% à la progression des importations. L’évolution des achats de ce groupement a été tirée par le raffermissement de la valeur des importations des soufres bruts et non raffinés de 38,1%, de celle du minerai de plomb de 514,1% et de celle de ferraille, déchets, débris de cuivre, fonte, fer, acier et autres minerais de 177%. Pour sa part, la facture alimentaire a baissé de 5% en glissement annuel après une hausse de 64,8% un an auparavant. Cette évolution a été tirée, essentiellement, par la baisse de la valeur des importations de blé et de maïs de 29,4% et de 22,5%, en rapport avec le repli de leurs volumes importés de 22,3% et de 24,1% respectivement.

Evolution positive, quoique ralentie, des exportations

A fin février 2012, la valeur totale des exportations a progressé de 4,4% en glissement annuel après une augmentation de 33,3% un an auparavant. Cette évolution s’explique pour près de 73% par l’évolution des exportations hors phosphates et dérivés. Les ventes à l’étranger du groupe OCP se sont élevées à 6,8 milliards de dirhams, soit un accroissement de 5,1% par rapport à fin février 2011. Cette évolution trouve son origine dans la bonne tenue des exportations

du phosphate roche qui ont augmenté de 24,6% (suite à la hausse du volume exporté de 1,1% et du prix moyen à l’export de 23,2%), ce qui a permis de compenser la légère baisse accusée au niveau des dérivés de phosphate (-1,8%), en lien avec le recul du volume exporté de 10,7%.

16,2%

5,5%

13,7%

26,8%

15,8%

21,8%

Structure des exportations à fin février 2012

ALIMENTATION, BOISSON ET TABAC

ENERGIE ET LUBRIFIANTS

PRODUITS BRUTS

DEMI PRODUITS

PRODUITS FINIS D'EQUIPEMENT

PRODUITS FINIS DE CONSOMMATION

Elaboration DEPF sur la base des données publiées par l'Office des Changes S’agissant des exportations hors phosphates et dérivés, elles ont progressé de 4,2% après une hausse de 24,3% un an auparavant. Cette décélération est en relation avec l’évolution contrastée des exportations des principaux secteurs exportateurs. Les exportations du secteur de l’automobile se sont inscrites en hausse de 4,7%, en lien avec l’évolution positive de la valeur des exportations de l’activité du câblage de 1,2% et de celle afférente à la construction de 95,4%. Les exportations du secteur de l’aéronautique ont affiché une hausse de 40,8%, en rapport avec la bonne tenue de celles de l’activité « système électrique et câblage » de 25,8%. Les exportations des produits de la mer ont progressé de 24,3% pour totaliser 2470,4 millions de dirhams à fin février 2012, en lien avec la bonne tenue des exportations des crustacés, mollusques et coquillages et des poissons en conserve, augmentant, respectivement, de 66,7% et de 18,7%. Pour leur part, les exportations du secteur du textile ont quasiment stagné. En effet, la valeur des exportations des vêtements confectionnés et celle des articles de bonneterie ont atteint 3136 millions et 1223,7 millions de dirhams à fin février 2012 après 3156,1 millions et 1158,1 millions de dirhams respectivement à fin février 2011.

En revanche, les exportations du secteur électronique ont accusé une baisse de 11,4%, en lien, notamment, avec le recul des exportations des composants électroniques de 20,4%. Celles des chaussures ont, de même, reculé de 8,4%.

Solde commercial déficitaire

A fin février 2012, les transactions commerciales du Maroc avec le reste du monde se sont traduites par un déficit commercial de près de 32 milliards de dirhams après 25,5 milliards de dirhams un an auparavant, soit un creusement de 6,4 milliards de dirhams ou 25,2% provenant en grande partie de l’aggravation du déficit dégagé par les échanges des demi-produits, de l’énergie et lubrifiants et des produits finis de consommation de 1849 millions, 1786 millions et 1661 millions de dirhams respectivement.

Page 13: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 13

Au niveau des services, les exportations et les importations ont progressé de 9,9% et 13,4% respectivement, ce qui s’est traduit par la réalisation d’un excédent de 6,7 milliards de dirhams, soit une hausse de 5% en glissement annuel. Ce solde positif a été favorisé principalement par la bonne performance des services voyages dont le solde a atteint plus de 6,5 milliards de dirhams. Les services de communication et les centres d’appel ont dégagé des excédents de 969 millions et 726 millions de dirhams respectivement. En revanche, les services de transport et les autres services ont été déficitaires de 463 millions et 1,1 milliard de dirhams respectivement. Pour leur part, les transferts des MRE ont atteint près de 9 milliards de dirhams, en hausse de 8,1% en glissement annuel, après une augmentation de 9,9% à fin février 2011. Par rapport à la moyenne des deux premiers mois au titre des années 2007 à 2011, ces recettes ont progressé de 15,3%. Par ailleurs, les recettes des investissements et prêts privés étrangers ont atteint 4,7 milliards de dirhams, en augmentation de 4,9% en glissement annuel. Comparées à la moyenne enregistrée au titre des deux premiers mois de la période 2007-2011, ces recettes ont baissé de 10,9%. Elles demeurent prédominées par les investissements directs avec 88,1% du total des recettes, suivis des prêts privés étrangers avec 8,2% et des investissements de portefeuille avec 3,7%. Les dépenses, quant à elles, ont avoisiné 2,2 milliards de dirhams contre 1,7 milliard un an auparavant, soit une hausse de 25,7%. Ces dépenses ont concerné principalement les cessions d’investissements directs étrangers à hauteur de 90,4% du total et les cessions d’investissement de portefeuille pour 6,3%, le reste (3,3%) ayant concerné les remboursements des prêts privés étrangers. En somme, les règlements entre le Maroc et l’étranger ont atteint 120,1 milliards de dirhams au titre des deux premiers mois de l’année 2012 après 110,7 milliards un an auparavant, soit une hausse de 8,5%. Ces règlements ont donné lieu à un déficit de 3,3 milliards de dirhams, en allègement de 1,4 milliard de dirhams par rapport à fin février 2011. Par devise, les recettes en Euro et en Dollar US ont atteint 33,4 milliards et 23,2 milliards de dirhams, soit une augmentation de 7,6% et de 13,6% respectivement. Du côté des dépenses, celles libellées en Euro sont restées stables (27,9 milliards de dirhams) et celles en Dollar US ont augmenté de 14% pour se chiffrer à 31,9 milliards de dirhams).

Au total, les avoirs extérieurs nets2 ont reculé de 4,4% ou de 7,3 milliards de dirhams par rapport à fin 2011 pour s’établir à 161,3 milliards de dirhams. Par rapport à fin février 2011, ces avoirs se sont creusés de 16,1% ou de 31,5 milliards de dirhams.

2 Ces avoirs incluent les avoirs nets de Bank Al-Maghrib et des autres Institutions de dépôt.

Echanges extérieurs à fin mars 2012 (données préliminaires)

Selon les données préliminaires de l’Office des Changes, la tendance des échanges extérieurs des biens, observée au terme des deux premiers mois de l’année en cours, s’est globalement poursuivie à fin mars 2012. En effet, la valeur des importations (CAF) et des exportations (FOB) s’est accrue, en glissement annuel, de 8,8% et de 4,3% respectivement, donnant lieu à un taux de couverture de 47,6%, en baisse de 2 points par rapport à fin mars 2011.

La hausse des importations s’explique à hauteur de 63,8% par la facture énergétique qui a progressé de 25,3%, en raison essentiellement du renchérissement de la valeur des importations des gas oils et fuel oils (+28,9%) et de pétrole brut (+19,2%).

Celles relatives aux produits finis de consommation se sont inscrites en hausse de 12,6%, en rapport, principalement, avec l’augmentation des importations des voitures de tourisme de 18,8%, de celles des parties et pièces pour voitures de tourisme de 53,2% et de celles des tissus et fils de fibres synthétiques et artificielles de 14,1%.

Pour leur part, les importations des biens d’équipement ont augmenté de 9,7% couvrant une hausse des achats des machines à trier, concasser, broyer ou agglomérer de 146,4%, des voitures industrielles de 40,9% et des machines et appareils divers de 2,3%.

Les achats des demi-produits se sont raffermis de 6,7%, en rapport avec la progression de ceux des matières plastiques et ouvrages divers en plastique de 24,6%, des accessoires de tuyauterie de 61,3% et des fils, barres et profilés en fer ou en aciers non alliés de 54,7%.

Les importations alimentaires ont baissé de 16,9% en lien, essentiellement, avec la baisse du volume importé de blé de 39,2%.

De son côté, l’évolution des exportations trouve son origine à hauteur de seulement 13,6% dans l’évolution des ventes à l’étranger des phosphates et dérivés. Le chiffre d’affaires à l’export du groupe OCP s’est élevé à 10,4 milliards de dirhams, en accroissement de 2,4% en relation avec l’augmentation des exportations du phosphate roche de 20% et la baisse des dérivés de 3,7%. Hors OCP, les exportations se sont accrues de 4,9%.

Ces évolutions se sont traduites par un déficit commercial de 48,9 milliards de dirhams, en aggravation de 5,7 milliards de dirhams ou 13,2%. Toutefois, ce creusement a été atténué par les flux financiers relatifs aux voyages (12,1 milliards de dirhams, en légère baisse de 0,6%), aux transferts des MRE (13,5 milliards de dirhams, en hausse de 5,5%) et aux investissements et prêts privés étrangers (7 milliards de dirhams, en légère hausse de 1,5%).

Page 14: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 14

4. Finances publiques (hors TVA des Collectivités Locales)

La situation des charges et ressources du Trésor à fin février 20123 a été marquée par l’amélioration des recettes fiscales par rapport à la même période de l’année précédente sous l’effet notamment du comportement favorable des recettes des impôts directs et des impôts indirects. Pour leur part, les dépenses ordinaires hors compensation se sont repliées par rapport à fin février 2011, suite particulièrement à la baisse des dépenses des autres biens et services.

Amélioration des recettes fiscales grâce au comportement favorable des recettes des impôts directs et des impôts indirects

Au terme des deux premiers mois de 2012, les recettes ordinaires ont augmenté, en glissement annuel, de 8,4% pour s’établir à 26,4 milliards de dirhams. Cette évolution est attribuable à la hausse des recettes fiscales de 11,8% pour atteindre 25,5 milliards de dirhams, après une progression de 3,3% l’année précédente. Ce résultat découle de l’amélioration des recettes des impôts directs, de celles des impôts indirects et de celles des droits de douane, ce qui a largement compensé la baisse accusée au titre des recettes d’enregistrement et de timbre.

Les recettes des impôts directs ont augmenté de 19,1% pour atteindre 8,1 milliards de dirhams après une baisse de 7,3% un an auparavant. Cette amélioration est imputable, d’une part, à la hausse des recettes de l’IS de 13,2% pour s’établir à 1,9 milliard de dirhams après avoir accusé une baisse de 22,2% l’année précédente. Cette hausse est attribuable notamment au faible niveau des restitutions à fin février 2012 comparativement à celui enregistré à fin février 2011 (23 millions de dirhams contre environ 220 millions de dirhams un an auparavant). D’autre part, il est attribuable à l’augmentation des recettes de l’IR de 22,7% pour s’élever à 6 milliards de dirhams, compte tenu de l’impact de la hausse des salaires décidée à partir de mai 2011. Les recettes de l’IR prélevé par le Centre National des Traitements (CNT) ont enregistré une hausse de 36,8%.

S’agissant des recettes des impôts indirects, elles ont augmenté de 14,9% pour s’établir à 13 milliards de dirhams. Cette évolution est en relation avec la hausse des recettes de la TVA de 19,3% (tant intérieure (+19,5%) qu’à l’importation (+19%)), ainsi qu’avec l’appréciation des recettes des TIC de 3,9%, suite particulièrement à la hausse des TIC sur les tabacs manufacturés de 24%, alors que celles sur les produits énergétiques ont reculé de 6,5%.

Les recettes perçues au titre des droits de douane se sont accrues de 4,1% pour atteindre 1,7 milliard de dirhams, sous l’effet de la hausse des importations

3 Sur la base de l’exécution du décret portant ouverture des crédits nécessaires à la marche des services publics et à l’exercice de leur mission et du décret relatif à la perception de certaines recettes pour l’année budgétaire 2012 en l’attente de l’adoption de la Loi de Finances 2012.

taxables. Cependant, les recettes relatives aux droits d’enregistrement et de timbre ont diminué de 11% pour se chiffrer à 2,8 milliards de dirhams.

1,77,2%

4,921,5%

0,20,9%

8,135,3%

3,214,2%

1,67,2%

3,113,6%

1,97,3%

6,023,6%

0,20,7%

9,637,7%

3,413,2%

1,76,7%

2,810,8%

Evolution des recettes fiscales à fin février(strucure et valeur en milliards de dirhams)

IR

ISEregistrement et timbre

Droits de douane

TIC

TVA

Autres impôts directs

Elaboration DEPF

2011

2012

Les recettes non fiscales4 se sont établies à 796 millions de dirhams, en baisse de 46,7% par rapport à fin février 2011. Cette évolution est attribuable, essentiellement, à la contraction des autres recettes non fiscales de 49%, imputable essentiellement au recul des recettes au titre des fonds de concours de 97,4% pour se chiffrer à 15 millions de dirhams.

Repli des dépenses ordinaires hors charges de compensation grâce aux économies réalisées au niveau des dépenses des autres biens et services

A fin février 2012, les dépenses ordinaires ont totalisé 36,1 milliards de dirhams, en hausse de 5,8% par rapport à la même période de l’année précédente et en atténuation par rapport au taux enregistré l’année dernière (+22,5%). Cette évolution est imputable essentiellement à l’augmentation des dépenses de compensation de 39,3% pour atteindre 9,7 milliards de dirhams à fin février 2012. Hors charges de compensation, les dépenses ordinaires ont reculé de 2,8%.

Les dépenses de biens et services ont enregistré une baisse de 3,7%, recouvrant un repli des dépenses des autres biens et services de 34,2% et une hausse de celles du personnel de 13,3% en lien avec l’impact des recrutements et des promotions opérés durant cette période ainsi que de la hausse des salaires décidée dans le cadre du dialogue social, avec effet à partir de mai 2011. Les charges en intérêts de la dette ont augmenté de 2,8%, sous l’effet conjoint de la hausse de celles de la dette extérieure de 41,2% et de la baisse de celles de la dette intérieure de 2,8%.

4 Cette rubrique comprend différentes recettes dont notamment celles du domaine, de fonds de concours, des recettes en atténuation des dépenses, de la redevance gazoduc et des intérêts sur placements et avances.

Page 15: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 15

14,943,6%

8,324,3%

4,011,8%

6,920,3%

16,946,7%

5,515,1%

4,111,4%

9,726,8%

Evolution des dépenses ordinaires à fin février(strucure et valeur en milliards de dirhams)

Personnel

Compensation

Intérêts de la dette

Autres biens et servicesElaboration DEPF

2011

2012

Pour leur part, les dépenses d’investissement ont atteint 7 milliards de dirhams contre 11,1 milliards au titre de la même période de l’année 2011.

Solde budgétaire déficitaire

Tenant compte d’un solde excédentaire des comptes spéciaux du Trésor de 5,4 milliards de dirhams, la situation des charges et ressources du Trésor à fin février 2012 a dégagé un déficit budgétaire de 11,3 milliards de dirhams après 13,4 milliards de dirhams un an auparavant. Eu égard à la réduction du stock des arriérés de paiement de 3,9 milliards de dirhams par rapport à fin décembre 2011, le besoin de financement du Trésor s’est élevé à 15,3 milliards de dirhams. Compte tenu d’un flux net extérieur négatif de 1,5 milliard de dirhams, le Trésor a mobilisé 16,8 milliards de dirhams sur le marché intérieur pour combler son besoin de financement.

5. Financement de l’économie

La création monétaire tirée par la contribution du crédit bancaire et des créances nettes sur l’administration centrale

A fin février 2012, la masse monétaire (M3) a reculé, en glissement mensuel, de 0,2% pour se chiffrer à 949,8 milliards de dirhams après une baisse de 1,1% le mois précédent. Cette évolution est attribuable essentiellement à la contraction des avoirs extérieurs nets et des créances nettes sur l’administration centrale et dans une moindre mesure des créances sur l’économie.

Au niveau des composantes de M3, le repli de cette dernière reflète particulièrement la diminution de la circulation fiduciaire, de la monnaie scripturale et des autres actifs monétaires respectivement de 0,7%, de 0,3% et de 0,2%. En revanche, les placements à vue ont augmenté de 0,9%.

En glissement annuel, le taux d’accroissement de la masse monétaire s’est amélioré, s’établissant à +5,3% contre +4,2% à fin février 2011. Ce résultat découle de l’effet positif induit principalement par la hausse des créances sur l’économie et des créances nettes sur l’administration centrale, toutefois, atténuée par le repli des avoirs extérieurs nets. Cependant, le taux de progression de M3, en glissement annuel, a décéléré

comparativement à ceux enregistrés à fin décembre 2011 (+6,4%) et à fin janvier 2012 (+5,7%).

16,4%

13,5%

7,0%

4,2%5,3%

0%

5%

10%

15%

20%

févr.‐08

mai‐08

août‐08

nov.‐08

févr.‐09

mai‐09

août‐09

nov.‐09

févr.‐10

mai‐10

août‐10

nov.‐10

févr.‐11

mai‐11

août‐11

nov.‐11

févr.‐12

Evolution de la masse monétaire(glissement annuel)

Elaboration DEPF

Les créances sur l’économie ont enregistré une légère baisse de 0,2% ou 1,7 milliard de dirhams par rapport au mois précédent pour s’établir à 784,4 milliards de dirhams suite particulièrement au recul, pour le deuxième mois consécutif, des crédits bancaires de 0,7% (-5 milliards). Cette baisse a concerné particulièrement les crédits à l’équipement (-2,7%) et les facilités de trésorerie (-1,9%), alors que les crédits à l’immobilier et à la consommation ont progressé de 0,8% chacun. En glissement annuel, le taux de progression des créances sur l’économie s’est amélioré pour s’établir à +8,3% (+60,4 milliards de dirhams) au lieu de 5,3%5 à fin février 2011, toutefois, en décélération comparativement aux taux enregistré à fin décembre 2011 (+10,2%) et à fin janvier 2012 (+10,4%).

L’évolution des créances sur l’économie est attribuable à l’amélioration du rythme de progression, en glissement annuel, des crédits bancaires qui est passé à +8% après +6,7% à fin février 2011. Par objet économique, l’évolution de ces derniers découle surtout de l’accélération du rythme de progression des crédits de trésorerie et de celui des crédits à la consommation qui sont passés respectivement de +7% et de +7,7% à fin février 2011 à +13,8% et +11,8% à fin février 2012. En outre, les créances diverses sur la clientèle ont augmenté de 4% après une baisse de 5,3% l’année précédente. Les crédits à l’immobilier ont enregistré un taux de progression de 8,8%, avoisinant celui de l’année dernière (+9%). En revanche, le rythme d’accroissement des crédits à l’équipement a décéléré, passant de +14,7% à fin février 2011 à +1,5% à fin février 2012. S’agissant des créances en souffrance, elles ont augmenté de 11,6% après une baisse de 0,4% un an auparavant.

5 Compte tenu de l’intégration des activités des services financiers de la poste au niveau de la situation des autres institutions de dépôts jusqu’à décembre 2009, opérée initialement à partir de juin 2010.

Page 16: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 16

144,523,1%

133,721,4%

192,030,7%

32,75,2%

92,114,7%

30,34,8%

164,424,3%

135,820,1%

209,030,9%

36,65,4%

95,814,2%

33,85,0%

Evolution des crédits bancaires à fin février(strucure et valeur en milliards de dirhams)

crédits de trésorerie

Créances diverses sur la clientèle

Crédits immobiliers

Crédits à l'équipement

Elaboration DEPF

2011

2012

Crédits à la consommation

Créances en souffrance

Après quatre mois consécutifs de hausse, les créances nettes sur l’administration centrale6 ont reculé en glissement mensuel de 1,3% pour s’établir à 114,8 milliards de dirhams. En glissement annuel, ces créances ont augmenté de 29,1%, en relation avec l’augmentation des recours de l'administration centrale aux autres institutions de dépôts (AID)7 de 29,6%.

Les avoirs extérieurs nets ont reculé, en glissement mensuel, de 1,6% ou 2,6 milliards de dirhams pour se chiffrer à 161,3 milliards de dirhams et ce, suite essentiellement à la baisse des réserves nettes de change de Bank Al-Maghrib de 1,6% (-2,6 milliards). En glissement annuel, ces avoirs ont enregistré une baisse de 15% ou 28,6 milliards de dirhams après une hausse de 4,1% ou 7,4 milliards un an auparavant. Cette évolution recouvre la contraction des avoirs extérieurs de BAM de 14,4% (-26,9 milliards) et de ceux des AID de 48,3% (-1,6 milliards).

7,3%

‐4,0%‐8,2%

4,1%

‐15,0%‐20%

‐15%

‐10%

‐5%

0%

5%

10%

févr.‐08

mai‐08

août‐08

nov.‐08

févr.‐09

mai‐09

août‐09

nov.‐09

févr.‐10

mai‐10

août‐10

nov.‐10

févr.‐11

mai‐11

août‐11

nov.‐11

févr.‐12

Evolution des avoirs extérieurs nets(glissement annuel)

Elaboration DEPF

L’évolution des agrégats monétaires en glissement annuel a été marquée par l’amélioration des rythmes de progression des comptes d’épargne et des titres d’OPCVM monétaires qui sont passés respectivement de +7,2% et de -14,5% à fin février 2011 à +9,9% et +29,3% à fin février 2012. Ceux de la circulation fiduciaire et des dépôts à vue se sont établis respectivement à +7,2% et +4,5% contre +7,1% et +4,8% un an auparavant. En revanche, les dépôts à terme ont marqué un repli de 4,2% après une hausse de

6L’administration centrale comprend l’Etat et les établissements publics d’administration centrale dont la compétence s’étend sur la totalité du territoire économique. 7 Les autres institutions de dépôts (AID) incluent les banques commerciales et les OPCVM monétaires.

5,9% à fin février 2011.

Concernant les agrégats de placements liquides8, leur encours est resté quasiment stable par rapport au mois précédent sous l’effet conjoint de la hausse de l’encours des titres d’OPCVM actions et diversifiés (PL3) de 1,7% et de la baisse de celui des titres d’OPCVM obligataires (PL2) de 1,2%. En glissement annuel, cet encours s’est accru de 2,1% contre une hausse de 23% à fin février 2011. Cette évolution est en lien avec la progression de l’encours des titres d’OPCVM contractuels et des titres de créances négociables9 (PL1) et des titres d’OPCVM obligataires (PL2) de 4,9% et de 4,4% respectivement. En revanche, celui des titres d’OPCVM actions et diversifiés (PL3) s’est contracté de 20,3%.

Consolidation des interventions de Bank Al-Maghrib face au creusement de l’insuffisance des trésoreries bancaires au cours du premier trimestre 2012

Au cours du premier trimestre 2012, l’insuffisance des trésoreries bancaires s’est creusée comparativement au quatrième trimestre 2011 en lien avec l’effet restrictif de l’évolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire, notamment celui induit par la contraction des avoirs extérieurs nets. Afin de combler l’insuffisance des trésoreries bancaires et maîtriser l’évolution du taux interbancaire à des niveaux proches du taux directeur (3,25%), Bank Al-Maghrib a augmenté le volume de ces interventions pour l’injection de la liquidité, essentiellement à travers les avances à 7 jours sur appels d’offre au taux de 3,25% et dont le volume moyen a atteint 31,1 milliards de dirhams contre 26,6 milliards au cours du quatrième trimestre 2011. La Banque centrale a également procédé au renouvellement des deux opérations de refinancement à 3 mois, initiées au cours du quatrième trimestre 2011 et arrivées à échéance le 5 janvier et le 23 février 2012, maintenant ainsi l’encours de ses interventions de long terme à 15 milliards de dirhams.

Dans ce sillage, le taux interbancaire moyen pondéré au jour le jour (TIMPJJ) a évolué au cours du premier trimestre de l’année 2012 à des niveaux proches du taux directeur (3,25%) et s’est établi en moyenne à 3,30%, en hausse de 1 point de base par rapport au trimestre précédent. En revanche, la volatilité du taux interbancaire a reculé de 1 pb pour s’établir à 5 points de base. S’agissant du volume moyen des transactions interbancaires, il a augmenté de 46,7% par rapport au quatrième trimestre 2011 pour atteindre 4,2 milliards de dirhams.

Il y a lieu de signaler que Bank Al-Maghrib a décidé lors de son conseil du 27 mars 2012 de ramener le taux directeur de 3,25% à 3% dans un contexte caractérisé par un repli sensible de l’activité économique et d’une prévision centrale de l’inflation durablement en ligne avec l’objectif de stabilité des prix ainsi qu’une balance des risques orientée à la baisse.

8Il s’agit des souscriptions des autres sociétés financières, des sociétés non financières et des particuliers et MRE. 9Les titres de créances négociables autres que les certificats de dépôts, à savoir les bons du Trésor émis par adjudication, les bons de sociétés de financement et les billets de trésorerie.

Page 17: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 17

3,29% 3,28% 3,30% 3,29% 3,30%

‐50‐40‐30‐20‐1001020304050

2,0%

2,2%

2,4%

2,6%

2,8%

3,0%

3,2%

3,4%

T1‐11 T2‐11 T3‐11 T4‐11 T1‐12

Mill

iard

s DH

Marché interbancaire

Interventions BAM Position moyenne de liquidité TIMP

Elaboration DEPF

Concernant l’évolution des taux débiteurs, les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques pour le quatrième trimestre 2011 révèlent une hausse du taux moyen pondéré du crédit bancaire de 34 pb, comparativement au troisième trimestre 2011, pour atteindre 6,65%. Cette évolution a résulté essentiellement de la progression des taux assortissant les facilités de trésorerie, les crédits à l’équipement, les crédits à la consommation et les crédits à l’immobilier respectivement de 38 pb, de 16 pb, de 10 pb et de 5 pb pour s’élever à 6,69%, 6,16%, 7,40% et 6,22%.

6,69

6,16

6,22

7,40

5,0

5,5

6,0

6,5

7,0

7,5

T4‐08

T1‐09

T2‐09

T3‐09

T4‐09

T1‐10

T2‐10

T3‐10

T4‐10

T1‐11

T2‐11

T3‐11

T4‐11

En %

Evolution des taux débiteurs

Crédits de trésorerie Crédits à l'équipement

Crédits immobiliers Crédits à la consommation

Elaboration DEPF

Poursuite de la hausse de l’encours et des taux des bons du Trésor émis par adjudication au cours du premier trimestre 2012

Au terme du premier trimestre 2012, les levées brutes du Trésor au niveau du marché des adjudications ont reculé par rapport au quatrième trimestre 2011 de 10,3% pour atteindre 32,7 milliards de dirhams, alors qu’elles ont progressé de 24,1% par rapport à la même période de l’année précédente. En termes de structure, ces levées ont été prédominées par les émissions à moyen terme à hauteur de 64,3% contre 61,7% le trimestre précédent suivies par les maturités à long terme dont la part s’est renforcée en passant de 13,4% au quatrième trimestre 2011 à 20,8% au premier trimestre 2012. Ces dernières ont été caractérisées par le recours aux maturités à 30 ans, pour la première fois depuis mars 2007, d’un montant de 200 millions de dirhams au taux de 5,02%, en hausse de 105 pb. La part des maturités à court terme s’est repliée, passant de 24,9% à 14,8% entre les deux périodes précitées. Ces dernières ont été marquées par le recours du Trésor pour la première fois aux maturités à 39 jours d’un montant de 1,4 milliard de dirhams au taux de 3,38%.

Les remboursements du Trésor au cours du premier trimestre 2012 se sont chiffrés à 15,8 milliards de dirhams, en augmentation de 1,2% par rapport au quatrième trimestre 2011. De ce fait, les levées nettes du Trésor ont été positives de 16,9 milliards de dirhams contre 20,9 milliards le trimestre précédent. Compte tenu de ces évolutions, l’encours des bons du Trésor émis par adjudication s’est apprécié par rapport à son niveau de fin décembre 2011 de 5,4% pour s’établir à 331,1 milliards de dirhams à fin mars 2012.

5,52,1

8,7 9,14,9

13,8

9,6

14,4

22,5

21,1

7,1

4,0

1,8

4,9

6,8

331,1

260

270

280

290

300

310

320

330

340

0

5

10

15

20

25

30

35

40

T1‐11 T2‐11 T3‐11 T4‐11 T1‐12

Mill

iard

s DH

Mill

iard

s DH

Evolution des levées brutes par terme et de l'encours des bons du Trésor émis par adjudication

Court terme Moyen terme

Long terme Encours (échelle droite)Elaboration DEPF

S’agissant du volume des soumissions sur le marché des adjudications, il a reculé par rapport au quatrième trimestre 2011 de 22,3% pour se chiffrer à 67,6 milliards de dirhams, satisfait à hauteur de 48,4% contre 41,9% le trimestre dernier. Ce volume a été orienté principalement vers le moyen terme (59,8% après 56,8% le trimestre précédent) suivi du court terme (20,6% après 29,2%) et du long terme (19,5% après 14%). Concernant les taux moyens pondérés primaires des bons du Trésor au titre du premier trimestre 2012, ils ont poursuivi leur tendance haussière, en glissement trimestriel, entamée au quatrième trimestre 2011 et à des rythmes supérieurs, à l’exception des taux des bons à 15 ans qui ont quasiment stagné. Ils ont enregistré des hausses comprises entre 7 pb et 22 pb contre des augmentations allant de 3 pb à 11 pb au quatrième trimestre 2011.

3,30 3,333,46

3,61

3,85

4,13

4,34

3,34 3,33

3,49

3,71

3,91

4,20

4,45

3,42

3,553,65

3,89

4,05

4,32

4,46

3,2

3,4

3,6

3,8

4,0

4,2

4,4

4,6

13 sem 26 sem 52 sem 2 ans 5 ans 10 ans 15 ans

En %

Evolution des taux des bons du Trésor sur le marché primaire

T3‐11 T4‐11 T1‐12Elaboration DEPF

Evolution volatile des indicateurs boursiers au cours du premier trimestre 2012

Au cours du premier trimestre 2012, l’évolution de l’activité au niveau de la Bourse de Casablanca a été volatile dans un contexte marqué par la publication de résultats 2011 différenciés pour les sociétés cotées avec l’abaissement de leurs perspectives pour l’année en

Page 18: Note de conjoncture avril 2012

Direction des Etudes et des Prévisions Financières 18

cours. Après une première phase d’amélioration entamée en janvier jusqu’au 8 février où les deux indices MASI et MADEX ont atteint des hauts niveaux de 11520,62 et de 9431,54 points respectivement, en hausse de 4,5% et de 4,7% par rapport à fin décembre 2011, il s’en est suivi une deuxième phase de quasi stagnation s’étalant jusqu’au 1er mars 2012 où les deux indices ont reculé de 0,7% chacun par rapport au 8 février. Enfin, les deux indices se sont inscrits en baisse pour clôturer respectivement à 10948,45 et 8957,45 points, en baisse de 4,3% et de 4,4% par rapport au 1er mars et ramenant leur performance par rapport à fin décembre 2011 à -0,7% et -0,6%. Pour sa part, la capitalisation boursière a enregistré un repli de 4,2% par rapport au 1er mars 2012 et de 1,3% par rapport à fin décembre 2011, pour s’établir à 509,6 milliards de dirhams.

11520,62

10909,6610800

10900

11000

11100

11200

11300

11400

11500

30‐déc.

6‐janv.

13‐janv.

20‐janv.

27‐janv.

3‐févr.

10‐févr.

17‐févr.

24‐févr.

2‐mars

9‐mars

16‐mars

23‐mars

30‐mars

poin

ts

Evolution du MASI

Elaboration DEPF

Au niveau sectoriel, parmi les 21 secteurs représentés à la cote de la Bourse de Casablanca, 9 secteurs ont enregistré des performances positives au terme du premier trimestre 2012 par rapport à fin décembre 2011, dont les meilleures ont été enregistrées par les indices des secteurs des services aux collectivités (+5,9%), des sociétés de portefeuilles – holdings (+4,7%) et du transport (+2,7%). Les contre-performances du trimestre ont été particulièrement marquées pour les indices des secteurs de sylviculture et papier (-29,8%), de l’industrie pharmaceutique (-20,4%) et de pétrole et gaz (-18,6%). Les indices des secteurs du BTP, de l’immobilier et des télécommunications ont augmenté respectivement de 2,1%, de 0,8% et de 0,3%, tandis que celui des banques a reculé de 0,6%. Ces quatre secteurs représentent 75,6% de la capitalisation boursière totale.

‐29,8%‐20,4%‐18,6%

‐13,9%‐13,6%

‐11,3%‐5,2%

‐2,4%‐1,4%‐1,2%‐0,7%‐0,6%

0,0%0,0%0,3%0,8%

2,1%2,3%2,7%

4,7%5,9%

‐35% ‐30% ‐25% ‐20% ‐15% ‐10% ‐5% 0% 5% 10%

Sylviculture & papierIndustrie pharmaceutique

Pétrole & GazInformatique

BoissonsChimie

Equipements électroniques & électriquesIngénieries & biens d’équipement industriels

AssurancesLoisirs et hôtels

Sociétés de financementBanques

AgroalimentaireMines

TélécommunicationsImmobilier

BTPDistributeurs

TransportHoldings

Services aux collectivités

Evolution des indices sectoriels par rapport à fin décembre 2011

Elaboration DEPF

Le volume global des transactions10 au titre du premier trimestre 2012 a atteint 10,8 milliards de dirhams, en baisse de 77,3% par rapport au premier trimestre 2011. Ce volume s’est réparti à hauteur de :

• 55,7% pour le marché central où les transactions ont reculé de 48,8% en glissement annuel pour atteindre 6 milliards de dirhams. Les valeurs Itissalat Al-Maghrib, Addoha, et Alliances ont canalisé respectivement 14,3%, 13,8% et 10,6% du volume des transactions en actions sur ce marché ;

• 39,3% pour le marché de blocs où les échanges ont progressé par rapport à fin mars 2011 de 84,6% pour s’établir à 4,3 milliards de dirhams dont 39,7% correspondant à la cession par SNI d’une partie du capital de Lesieur Cristal à hauteur de 41% à Sofiprotéol et à hauteur de 12,9% à un groupe d’investisseurs institutionnels, à savoir CIMR, CMR, MAMDA, MCMA et Wafa Assurance ;

• 2,7% pour les transferts d’actions ;

• 0,2% sous forme d’offre publique d’achat ;

• 0,1% pour les apports d’actions.

11,87,0 6,9

14,5

6,0

2,3

6,82,3

8,4

4,3

0

4

8

12

16

20

24

T1‐11 T2‐11 T3‐11 T4‐11 T1‐12

Mill

iard

s DH

Evolution du volume des transactions sur le marché central et le marché de blocs

Marché central Marché de blocs

Elaboration DEPF

10A partir de janvier 2011, la comptabilisation des volumes communiqués par la Bourse de Casablanca n’est plus doublée (achat et vente). Ils sont comptabilisés dans un seul sens de la transaction (achat ou vente) et ce, afin de se conformer aux normes internationales et de s’aligner sur les pratiques de la World Federation of Exchange dont elle est membre.

Page 19: Note de conjoncture avril 2012

ROYAUME DU MAROC

Direction des Etudes et des Prévisions FinancièresDivision de l'Information

N° : 182 Tableau de bord de l'économie marocaine

Agrégats de la comptabilité nationale(1) 2009 2010 2011(e)

Produit Intérieur Brut(aux prix de l'année précédente) (base 1998) 4,8 3,7 4,8

Echanges extérieurs (millions de Dhs) févr.-11 févr.-12 (%)

Importations globales 52 856 60 504 14,5

Énergie et lubrifiants 12 555 15 462 23,2

Pétrole brut 4 741 5 182 9,3

Produits finis d'équipement 10 683 11 635 8,9

Blé 2 181 1 539 -29,4

Exportations globales 27 337 28 547 4,4

Demi-produits 7 790,20 7 658 -1,7

Phosphates et dérivés 6 457 6 784 5,1

Déficit commercial 25 519 31 958 25,2

Taux de couverture (en %) 51,7 47,2

Transferts MRE 8 283 8 954 8,1

Recettes voyages 7 737 8 022 3,7 Recettes M.R.ERecettes voyages et recettes MRE(en milliards de DHs)

0

10

20

30

40

50

60

70

fév-07 fév-08 fév-09 fév-10 fév-11 fév-12

Importations(CAF)

Exportations(FOB)

Exportations et importations de marchandises (milliards Dhs)

2

3

4

5

6

7

8

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011(e)

Croissance du PIB en volume

Investissements et prêts privés étrangers 4 526 4 746 4,9

Monnaie (millions de Dhs) févr.-11 févr.-12 (%)

Agrégat M3 902 109 949 823 5,3

Avoirs extérieurs nets 189 866 161 308 -15,0

Créances nettes sur l'administration centrale 88 970 114 820 29,1

Créances sur l'économie 724 056 784 430 8,3

Dont : Créances des AID 723 122 783 354 8,3

Crédits immobiliers 192 045 208 983 8,8

Crédits à l'équipement 133 728 135 795 1,5

Crédits à la consommation 32 742 36 597 11,8

Bourse mars-11 mars-12 (%)

MASI 12 174 10 948 -10,1

MADEX 9 947 8 957 -9,9

Volume des transactions (2) (millions de Dhs) 14 103 10 304 -26,9

Indice des prix à la consommation (100=2006) févr.-11 févr.-12 (%)

Indice des prix à la consommation (100=2006) 109,3 110,0 0,6

Produits alimentaires 115,7 116,8 1,0

Produits non alimentaires 104,7 105,1 0,4

Taux de change (en MAD) mars-11 mars-12 (%)

Euro 11,36 11,18 -1,6

Dollar américain US$ 7,86 8,47 7,7

Taux d'intérêt (dernières émissions) déc.-11 mars-12 Pb 100

Taux adjudications (13 semaines) 3,36 3,45 9

(26 semaines) 3,33 3,55 22

(52 semaines) 3,49 3,65 16

-2

0

2

4

6

janv

.-08

avr.-

08

juil.

-08

oct.-

08

janv

.-09

avr.-

09

juil.

-09

oct.-

09

janv

.-10

avr.-

10

juil.

-10

oct.-

10

janv

.-11

avr.-

11

juil.

-11

oct.-

11

janv

.-12

Variation en glissement annuel de l'indice des prix à la consommation (en %)

0

2

4

6

8

10

fév-07 fév-08 fév-09 fév-10 fév-11 fév-12

Recettes voyages(en milliards de DHs)

0

50

100

150

200

250

fév-07 fév-08 fév-09 fév-10 fév-11 fév-12

Avoirs extérieurs nets(milliards de Dhs)

7

8

9

10

11

12

v.-0

8

rs-0

8

ai-0

8

il.-0

8

pt.-0

8

v.-0

8

v.-0

9

rs-0

9

ai-0

9

il.-0

9

pt.-0

9

v.-0

9

v.-1

0

rs-1

0

ai-1

0

il.-1

0

pt.-1

0

v.-1

0

v.-1

1

rs-1

1

ai-1

1

il.-1

1

pt.-1

1

v.-1

1

v.-1

2

rs-1

2

Taux de change (en Dhs)Euro (€)

Dollar américain

(2ans) 3,75 3,96 21 janv

mar ma

jui

sep

nov

janv

mar ma

jui

sep

nov

janv

mar ma

jui

sep

nov

janv

mar ma

jui

sep

nov

janv

mar

Page 20: Note de conjoncture avril 2012

Finances publiques (hors TVA des CL) févr.-11 févr.-12 (%)

Recettes ordinaires (R.O) (en milliards de Dhs) 24 326 26 361 8,4

Recettes fiscales 22 792 25 485 11,8

Impôts directs 6 768 8 060 19,1

IS 1 651 1 869 13,2

IR 4 907 6 021 22,7

Impôts indirects 11 284 12 960 14,9

TVA 8 054 9 605 19,3

TIC 3 230 3 355 3,9

Droits de douane 1 643 1 710 4,1

Enregistrement et timbre 3 097 2 755 -11,0

Recettes non fiscales 1 495 796 -46,7

Monopoles 65 67 3,1

Dépenses ordinaires (D.O) 34 150 36 129 5,8

Biens et services 23 193 22 328 -3,7

Personnel 14 895 16 872 13,3

Autres biens et services 8 298 5 456 -34,2

Dette publique intérieure 3 505 3 407 -2,8

Dette publique extérieure 515 727 41,2

Compensation 6 937 9 667 39,3

Investissement 11 054 7 003 -36,6

Activités sectorielles déc.-10 déc.-11 (%)

Parc global de la téléphonie mobile (milliers) 31 982 36 554 14,3

Taux de pénétration (%) 101,5 113,6

P l b l d l élé h i fi 3 749 3 566 4 9600

800Arrivées de touristes étrangers

(en milliers )

86,9

95,4 96,0 96,2

93,7

96,7

86

88

90

92

94

96

98

fév-07 fév-08 fév-09 fév-10 fév-11 fév-12

Recettes fiscales / R.O. (en %)

103,

0

101,

7

106,

6

91,6

100,

0

177,

9

0

30

60

90

120

150

180

Recettes fiscales Impôts directs Impôts indirects Droits de douane Enregistrement et timbre

Recettes non fiscales

Taux d'exécution des recettes à fin décembre 2011 (en %)

0

50

100

150

200

250

300

Personnel Autres biens et services

Dette publique Compensation Investissement

102,

9

88,2

96,2

287,

2

103,

8

Taux d'exécution des dépenses à fin décembre 2011 (en %)

Parc global de la téléphonie fixe (milliers) 3 749 3 566 -4,9

Taux de pénétration (%) 11,9 11,1

janv.-11 janv.-12 (%)

Trafic portuaire (mille tonnes) (5) 8 001 7 299 -8,8

févr.-11 févr.-12 (%)

Arrivées de touristes (y compris MRE) (en milliers) 1 185 1 103 -6,9

Nuitées dans les EHC(4) (en milliers) 2 575 2 272 -11,8

Chiffre d'affaires à l'exportation de l'OCP(millions Dhs 6 457 6 784 5,1

Exportations des produits dérivés 4 786 4 703 -1,7

Production d'électricité (GWh) 4 270 4 832 13,2

Consommation d'électricité (GWh) 3 736 4 206 12,6

Ventes de ciment (mille tonnes) 2 322 2 923 25,9

Débarquements de la pêche côtière (en mille tonne) 120 116 -3,1

Débarquements de la pêche côtière (en millions DH) 847 778 -8,2

Emploi 2009 2010 2011

Taux d'activité 49,9 49,6 49,2

Taux de chômage 9,1 9,1 8,9

Urbain 13,8 13,7 13,4

Diplômés 18,6 18,1 18,3

Agés de 15 à 24 ans 31,8 31,3 32,2

Variation des indices de la production (3) 4Tr10 4Tr11 (%) 2010 2011 (%)

Mines 140,6 151,7 7,9 138,4 144,1 4,1

Industries manufacturieres 161,2 166,6 3,3 159,1 163,0 2,5

Produits des industries alimentaires 137,2 144,9 5,6 143,7 149,5 4,0

Produits de l'industrie textile 128,5 131,5 2,3 115,5 117,6 1,8

Produits de l'industrie automobile 283,6 305,9 7,9 239,2 248,0 3,7

Electricité 188 4 211 7 12 4 191 9 204 3 6 5

0

200

400

fév-08 fév-09 fév-10 fév-11 fév-12

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

fév-08 fév-09 fév-10 fév-11 fév-12

Ventes de ciment (En milliers de tonnes)

7

9

11

13

15

17

19

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Taux de chômage

Urbain

National

-20

-10

0

10

20

30

4TR0

7

1TR0

8

2TR0

8

3TR0

8

4TR0

8

1TR0

9

2TR0

9

3TR0

9

4TR0

9

1TR1

0

2TR1

0

3TR1

0

4TR1

0

1TR1

1

2TR1

1

3TR1

1

4TR1

1

Mines

Electricité

Industrie

Variation en glissement annul des indices de la production

Electricité 188,4 211,7 12,4 191,9 204,3 6,5

(1) Taux de variation, Source HCP(2) Volume des transactions sur le marché central et sur le marché de blocs(3) Indice de la production selon la base 1998(4) EHC : établissements d'hébergement classés(5) trafic portuaire global y compris le transbordement(e) estimation de la DEPF

-30

Page 21: Note de conjoncture avril 2012

Environnement international

Taux de croissance (Source FMI) 2010 2011 (e) 2012 (p)

Monde 5,3 3,9 3,5

Etats-Unis 3,0 1,7 2,1

Allemagne 3,6 3,1 0,6

France 1,4 1,7 0,5

Italie 1,8 0,4 -1,9

Japan 4,4 -0,7 2,0

Royaume uni 2,1 0,7 0,8

Inflation % (m/m-12) (Source Eurostat) janv.-12 févr.-12 mars-12

Allemagne 2,3 2,5 2,3

France 2,6 2,5 2,6

Espagne 2,0 1,9 1,8

Italie 3,4 3,4 3,8

Taux de chômage % (Source Eurostat) déc.-11 janv.-12 févr.-12

Etats-Unis 8,5 8,3 8,3

Allemagne 5,7 5,7 5,7

France 9,9 10,0 10,0

Espagne 23,0 23,3 23,6

Italie 8,9 9,1 9,3

Prix des matières premières (Source BM) mars-11 mars-12 (%)

Pé l ($/bbl) ( ) 108 6 117 8 8 4

-33-27-21-15-9-339

152127

1T 2T 3T 4T 1T 2T 3T 4T 1T 2T 3T 4T 1T 2T 3T 4T 1T 2T 3T 4T 1T 2T 3T 4T

Etats-Unis

Japon

Zone euro

Evolution trimestrielle de la production industrielle

2007 2008 2009 2010 2011(p)

En g

lisse

men

t ann

uel (

%)

Source : OCDE, BNP Parisbas2012(p)

13

15

17

19

21

23

5

7

9

11

13

15

févr

.-09

avr.-

09

juin

-09

août

-09

oct.-

09

déc.

-09

févr

.-10

avr.-

10

juin

-10

août

-10

oct.-

10

déc.

-10

févr

.-11

avr.-

11

juin

-11

août

-11

oct.-

11

déc.

-11

févr

.-12

Etats-UnisZone euroAllemagneEspagne (échelle à droite)

Taux de chômage en %

Source : Eurostat

130

150

170

190

210

70

80

90

100

110

120

130

Pétrole brut ($/bbl)

Evolution du prix de pétrole brut et des phosphates bruts

Phosphate brut ($/t) (é h ll à d it )Pétrole ($/bbl) (moyenne) 108,6 117,8 8,4

Blé dur US HRW ($/t) 316,7 283,9 -10,4

Blé tendre US SRW ($/t) 303,1 259,8 -14,3

Phosphate brut ($/t) 160,0 192,5 20,3

DAP ($/t) 605,5 502,5 -17,0

TSP ($/t) 494,0 441,3 -10,7

Or ($/once) 1424,0 1673,8 17,5

Argent (cents/once) 3594,6 3293,0 -8,4

Taux d'intérêt (source BM, EBF, Cbonds, Bloomberg) janv.-12 févr.-12 mars-12

LIBOR 3 mois 0,567 0,503 0,473

LIBOR 6 mois 0,798 0,757 0,741

EURIBOR 3 mois 1,222 1,048 0,858

EURIBOR 6 mois 1,505 1,345 1,164

UST 10 ans 1,936 1,960 2,161

BUND 10 ans 1,861 1,903 1,873

Taux de change Euro/Dollar 1,290 1,322 1,320

DIRECTION DES ETUDES ET DES PREVISIONS FINANCIERES (D.E.P.F.)

90110130150170190210230

janv

.-09

févr

.-09

mar

s-09

avr.-

09m

ai-0

9ju

in-0

9ju

il.-0

9ao

ût-0

9se

pt.-0

9oc

t.-09

nov.

-09

déc.

-09

janv

.-10

févr

.-10

mar

s-10

avr.-

10m

ai-1

0ju

in-1

0ju

il.-1

0ao

ût-1

0se

pt.-1

0oc

t.-10

nov.

-10

déc.

-10

janv

.-11

févr

.-11

mar

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avr.-

11m

ai-1

1ju

in-1

1ju

il.-1

1ao

ût-1

1se

pt.-1

1oc

t.-11

nov.

-11

déc.

-11

janv

.-12

févr

.-12

mar

s-12

Indice globalMétauxEnergieProd. alimentaires

Source : FMI

Indices des prix des matières premières (janvier 2009=100)

1,18

1,28

1,38

1,48

avr.-

10m

ai-1

0

juin

-10

juil.

-10

août

-10

sept

.-10

oct.-

10

nov.

-10

déc.

-10

janv

.-11

févr

.-11

mar

s-11

avr.-

11m

ai-1

1

juin

-11

juil.

-11

août

-11

sept

.-11

oct.-

11

nov.

-11

déc.

-11

janv

.-12

févr

.-12

mar

s-12

avr.-

12

Source : BCE

Parité Euro/$

800

900

1000

1100

1200

1000

1100

1200

1300

1400

sept

.-10

oct.-

10

nov.

-10

déc.

-10

janv

.-11

févr

.-11

mar

s-11

avr.-

11

mai

-11

juin

-11

juil.

-11

août

-11

sept

.-11

oct.-

11

nov.

-11

déc.

-11

janv

.-12

févr

.-12

mar

s-12

Source : Financial Times, Morgan Stanley

S&P 500

MSCI-EM(échelle à droite)

Evolution des indices boursiers

1,501,701,902,102,302,502,702,903,103,303,503,70

sept

.-10

oct.-

10

nov.

-10

déc.

-10

janv

.-11

févr

.-11

mar

s-11

avr.-

11

mai

-11

juin

-11

juil.

-11

août

-11

sept

.-11

oct.-

11

nov.

-11

déc.

-11

janv

.-12

févr

.-12

mar

s-12

avr.-

12

Source :Cbonds, Bloomberg

Bund 10 ans

UST 10 ans

Evolution des taux longs

13070

nov.

-10

déc.

-10

janv

.-11

févr

.-11

mar

s-11

avr.-

11

mai

-11

juin

-11

juil.

-11

août

-11

sept

.-11

oct.-

11

nov.

-11

déc.

-11

janv

.-12

févr

.-12

mar

s-12

(échelle à droite)

Source : BM

( )

Ministère de l'Economie et des Finances, quartier administratif, entrée D, Chellah - Rabat

Tél. : (+212) 5.37.67.74.15/16 Fax : (+212) 5.37.67.75.33 Adresse Internet : http ://www.finances.gov.ma/depf/depf.htm