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La lettre d’Eleaur Family Office Le 13 février 2017 1

Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ?

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La lettre d’Eleaur Family Office

Le 13 février 2017

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Synthèse

Economie :

Le nouveau Président Allemand s’appelle Franz-Walter Steinmeier ancien Ministre des affaires étrangères, issu du SPD, se présente comme l'anti-Trump et appelle à une union de l'Europepour résister à celui qu'il avait qualifié de prédicateur de la haine.

Les Suisses ont rejeté ce week-end, à une large majorité de 59%, une révision de l'impôt sur les sociétés pour l'aligner sur les normes internationales tout en maintenant son attractivité. Cerejet risque pour certains avis de créer des tensions avec les pays partenaires car il s'agissait d'abolir les privilèges fiscaux de certaines multinationales.

L'Allemagne a affiché son record de surplus commercial depuis que ces statistiques existent. On parle de plus de 250 milliards d'euros. Actuellement, 14 des 65 économistes interrogés par Bloomberg tablent sur une poursuite du resserrement monétaire jusqu'à 1% dès le 15 mars, soit 21,5% des économistes alors 78,5%

anticipent un statu quo

Changes :

Le dollar s'est un peu raffermi avec l'euro à 1.0630, le sterling à 1.25 et le dollar yen à 113.60

Actions :

Les indices américains enchaînent les records avec un Dow en hausse de 0.48% à 2029 points, un S&P à 2316 et un Nasdaq en hausse de 0.33% à 5734 L' Asie suit ce matin avec le Nikkei en hausse de 0.44% à 19465 et Shanghai en hausse de 0.55% à 3214. Le CAC40 débute la semaine en nette hausse de 0,8% à 4.866 ce lundi en fin de matinée.

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Synthèse

Obligations :

Sur le segment obligataire, les ETF ont enregistré des flux de trois milliards d'euros, soit la plus forte collecte en six mois. "Notons que ces flux obligataires ont surtout concerné lesETF axés sur la dette émergente et les obligations d'entreprises.

« Les obligations d'Etat européennes n'ont enregistré aucune entrée de capitaux. Les flux se sont inversés sur la dette émergente, avec 1,2 milliard d'euros récoltés, en réponse à larecherche de rendement des investisseurs« Lyxor.

Matières premières :

le baril WTI ressort à 53,58 $ et le Brent s'affiche à 56,35$. L'once d'or se traite 1 228,30 $

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Indices actions

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Valeurs au 13 février à 12H30

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Risk aversion by assets

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 13 février 2017

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Tendances et risque de bulles

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Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 13 février 2017 .

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Top recommendations

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 13 février 2017.

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Analyse hebdomadaire des marchés.

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En dépit de nouvelles macroéconomiques encourageantes (commandes industrielles allemandes, enquêtes de sentiment en France, enquête d’activité aux Etats-Unis), et de résultats d’entreprises plutôt solides, les marchés actions continuent de montrer une certaine hésitation concernant les trois volets - protectionnisme, relance budgétaire et déréglementation - des projets de Donald Trump. Si l’annonce des premières mesures protectionnistes, en l’occurrence l’annulation du traité transpacifique et la hausse éventuelle de taxes à l’import sur les biens provenant du Mexique, peut instiller des inquiétudes sur l’avenir des relations avec les grands partenaires commerciaux des EtatsUnis, la remise en cause de la réglementation bancaire Dodd-Frank par la présidence américaine a elle aussi ravivé les craintes des investisseurs à la suite de la franche réaction de la BCE. En effet, les annonces de Donald Trump sur ce sujet ont rencontré une opposition frontale de la BCE, notamment de Mario Draghi. Il a affirmé lors d’une audition parlementaire à Bruxelles qu’un retour en arrière ou l’annulation des régulations bancaires seraient « très inquiétants ». Cette réaction plutôt épidermique de la BCE sur ce sujet a vraisemblablement contribué à la sous-performance récente des valeurs bancaires. Si plusieurs foyers d’incertitudes pour les investisseurs demeurent quant à la conduite de la politique américaine, les attentes sont fortes concernant les mesures économiques liées aux dépenses en infrastructures et à la relance budgétaire. Car si l’élection de Donald Trump n’est pas la seule cause du retour en grâce du thème reflationniste, elle l’a encouragé. Dans tous les cas, les chiffres économiques, la dynamique des profits et de surcroît le volontarisme économique de la Maison Blanche concernant une réforme fiscale d'envergure laissent penser qu’à ce stade, la thématique de la reflation n’est pas terminée. Notons par ailleurs, cette semaine, la détente du marché obligataire. Le rendement du 10 ans français est repassé en dessous de la barre de 1% pour la première fois depuis deux semaines, accompagné d'un resserrement généralisé des « spreads » périphériques. Dans ce contexte, en termes d’allocation d’actifs, nous privilégions toujours les actions par rapport aux obligations dans un portefeuille diversifié. Nous avons adopté un biais positif sur l’évolution du dollar à la suite de la baisse des dernières semaines et aussi dans l’idée que la Réserve fédérale pourrait conduire une politique de resserrement monétaire plus rapide qu’anticipé par les marchés. Au sein des obligations, nous avons augmenté les positions de pentification de la courbe des taux américaine. D’une façon générale, nous nous trouvons toujours dans une phase reflationniste avec des banques centrales déterminées à rester accommodantes.

Source: Flash marchés du 13 février 2017

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• Actions européennes :

Dans la foulée de la semaine dernière, le marché européen reste dominé par l’écartement des spreads des dettes souveraines, avec la résurgence du risque politique en Grèce, Italie et France. Telecom Italia publie des résultats supérieurs aux attentes en Italie et au Brésil mais inquiète par son plan ambitieux de déploiement de fibre pour préempter l’arrivée conjointe de Enel et de Iliad sur le marché italien. BNP Paribas déçoit par les premiers éléments de son plan à horizon 2020, en tablant sur un RoE de 10% d’ici 2020, affichant une grande prudence sur les marges, en intégrant une inflation des coûts dans un environnement de pricing concurrentiel. Du côté de Société Générale, la banque de détail France et l’international ressortent au-dessus des attentes. Sanofi rassure par une meilleure résistance qu’anticipée de la franchise diabète sur la fin de l’année 2016 et par une guidance pour 2017 plus forte qu’attendu. Vinci surprend positivement par sa génération de free cash-flow et rassure sur le retournement de sa division construction. Les pertes de budgets continuent de pénaliser la croissance organique de Publicis qui décline pour la première fois depuis 2009. La difficulté dans l’intégration des métiers du digital rejette le doute sur la fragilité du modèle des agences de publicité… La solidité des résultats et de la génération de cashflow de Total lui permet de confirmer la couverture du dividende (et de le faire progresser) par le cash-flow sur les niveaux actuels de baril, tout en réaffirmant la visibilité sur sa croissance de production future. Le secteur automobile est à nouveau rattrapé par le sujet des émissions avec le renvoi du dossier PSA à la justice. Néanmoins, la publication de Renault rassure à la fois par une solide performance opérationnelle et par une projection à moyen terme plus ambitieuse, notamment à ce stade du cycle. A noter enfin la très bonne performance de Tarkett, avec la confirmation du retournement de l’exposition émergente, confirmant le potentiel d’amélioration de marge grâce à la reprise du marché russe.

• Actions américaines :

Les marchés américains ont progressé au cours de la semaine, dans un contexte relativement calme. Sur le plan politique, il semble que le remplacement de l’Affordable Care Actprendra plus de temps qu’initialement prévu selon les déclarations du président Trump. L’ordonnance concernant l’interdiction d’entrée sur le territoire américain de ressortissants de certains Etats reste quant à elle bloquée. Sur le plan économique, il n’y a pas eu d’indicateur économique majeur publié sur la période. L’attention s’est portée principalement sur les publications des sociétés pour le quatrième trimestre 2016. On notera les solides résultats de General Motors ou encore Gilead, qui n’ont cependant pas été accueillis favorablement par le marché, avec des baisses de l’ordre de 5%. Amazon a publié de solides résultats avec une croissance de son chiffre d’affaires supérieure à 20%, tirée par son activité d’infrastructure cloud computing. Les matériaux et l’énergie sont les seuls secteurs à reculer au cours de la période.

Source: Flash marchés du 13 février 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (2)

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. Actions japonaises :

L’indice TOPIX a gagné 0,2% après avoir évolué dans une fourchette étroite. Les investisseurs ont adopté une attitude attentiste avant la réunion prévue entre le Président américain DonaldTrump et le Premier ministre japonais Shinzo Abe le 10 février. Le yen a une nouvelle fois rebondi face au dollar et à l’euro en milieu de semaine. Les titres des sociétés exportatrices nipponesont plongé sur des inquiétudes liées aux bénéfices. Cependant, alors que le yen baissait vers la barre des 112 points, l’indice s’est ressaisi. Les commandes de machines de base plus élevées queprévu en décembre ont également soutenu le marché. Cette semaine, le secteur le plus performant a été celui de la pêche, de l’agriculture et de la sylviculture (+4,5 %), tandis que le secteurpétrole & produits à base de charbon a chuté de 3%.

. Marchés émergents :

Cette semaine a été marquée par le rebond du dollar et des marchés actions émergents. La Chine, le Chili et le Pérou ont enregistré de solides performances. Plusieurs devises émergentes ont réussi à faire mieux que le rebond du dollar, la roupie indienne a gagné 0,7% d’une semaine sur l’autre et les pesos mexicain et argentin ont progressé de 0,4%. Pour le peso mexicain, cette évolution, soutenue par la politique monétaire de la banque centrale, qui a relevé son taux d’intérêt de 50 points de base hier, devrait ramener la confiance à court terme. Les banques centrales indienne et thaïlandaise ont laissé leurs taux d’intérêt inchangés, ce qui est une bonne nouvelle dans un contexte d’un possible relèvement des taux aux Etats-Unis. Cela aura pour effet d’empêcher un retour trop rapide de l’inflation et de limiter le risque de sorties massives de capitaux. Les statistiques macroéconomiques officielles hors de Chine se sont révélées quelque peu inquiétantes à première vue, les réserves de change tombant sous les 3000 milliards de dollars en janvier, et en raison de la politique de resserrement des liquidités de la banque centrale chinoise (PBOC). Mais, en y regardant de plus près, les statistiques montrent une forte dynamique.

Source: Flash marchés du 13 février 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (3)

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. Marchés émergents (Suite) :

Les ventes automobiles en Chine en janvier sont en recul de 9,8% en glissement annuel à 2,12 millions de véhicules, mais les marques domestiques chinoises gagnent des parts de marché dans le segment intermédiaire (voitures particulières d’une valeur comprise entre 100 000 et 200 000 yuans, soit 13 600 euros à 27 300 euros). Des sociétés comme Geely, Great Wall Motors et Guangzhou Automobile Group enregistrent toutes une croissance de leurs volumes en glissement annuel. Il y a un lien historique en Chine entre l’état du marché immobilier et la demande automobile. A l’heure actuelle, le marché immobilier, malgré de nombreuses perspectives négatives et incertitudes, continue d’afficher une demande saine. Il y a encore des zones où les prix sont excessifs, mais la demande est réelle. Le flux migratoire de la campagne vers la ville est ininterrompu et les promoteurs immobiliers ont une approche plus rationnelle du marché. Le manque de stocks est un élément positif car ces deux dernières années, le rythme d’émissions de nouveaux permis a été inférieur aux ventes, créant ainsi un effet de rareté. Les autres bonnes nouvelles en Chine sont les suivantes : 1) la hausse de salaires dans les PME s’accélère pour la première fois depuis 2014, +4% en moyenne, 2) dans le secteur bancaire, on constate une stabilisation ou une légère baisse du nombre total des crédits non performants. Le niveau de crédit est toujours très élevé et inquiétant, mais une certaine stabilité semble possible. 3) Les ventes de pelleteuses ont augmenté de +54% en glissement annuel en janvier et les ventes de camions lourds progressent de +122% en glissement annuel, en raison d’importantes dépenses d’infrastructures.

Source: Flash marchés du 13 février 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (4)

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A suivre de près cette semaine…

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Source: Newsletter du 13 février 2017.

« Le marché sera un peu en roue libre aujourd’hui en l’absence de statistiques majeures. Ces quinze derniers jours, on a pu constater que le CAC 40 peinait à trouver une direction claire, phases d’enthousiasme et d’inquiétudes alternant en l’espace de seulement quelques jours. Il est peu probable qu’on sorte à court terme de ce cercle vicieux. Aujourd’hui, les résultats d’entreprises vont, bien-sûr, encore continuer d’influencer la tendance mais, du côté français, il faut bien avouer que les annonces majeures vont surtout tomber mardi et mercredi avec notamment Technip, Air Liquide, Crédit Agricole ou encore Danone SA. En intraday, ce sont des petites valeurs qui feront l’actualité : BIC, ICADE et Rexel. Côté américain, l’agenda est aussi relativement calme. L’attention des investisseurs se portera essentiellement sur l’entreprise pétrolière Noble Energy qui va publier ses résultats pour le T4 (bénéfice par action à -0,10 selon le consensus). »

Les derniers faits marquants :

Les bons et les mauvais élèves : selon les données de l’AIE, l’Angola, l’Arabie Saoudite et le Qatar ont parfaitement respecté en janvier la baisse de la production décidée (allant même au-delà des objectifs fixés). En revanche, le Venezuela et le Gabon apparaissent comme les mauvais élèves. Dans l’ensemble, l’accord de l’OPEP est toutefois toujours sur de bons rails, ce qui surprend plus d’un observateur.

Le chiffre du jour : environ 2 milliards d’euros de dette souveraine grecque arrive à maturité cette année.

La bonne surprise du jour : la production industrielle italienne a affiché une très nette progression en décembre à 1,4% sur un mois contre une baisse attendue de -0,1%.

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Quelle est la réalité du risque protectionniste chez Trump et quelles conséquences ?

Source: Rapport hebdomadaire du 13 février 2017

Difficile de s'y retrouver avec Trump en termes de stratégie et de priorités. Peut-être en saura-t-on un peu plus et un peu mieux lors du discours sur l'état de l'union le 28 févrierprochain. Ses dernières actions publiques tendent à se focaliser sur des thématiques potentiellement négatives pour le marché, l'immigration et le protectionnisme. Pourquoi ?Pour deux raisons. D'abord par ce que ce sont 2 domaines où il dispose de pouvoirs unilatéraux étendus. Ensuite parce qu'il cherche à donner des gages à son électorat enmontrant, par des effets d'annonce, incantations et coups d'éclat, qu'il est "l'homme de la situation". Laissons de côté les mesures prises contre les ressortissants de certains pays,sachant qu’elles n’ont pas de réel impact macro. Concentrons-nous sur la « menace » protectionniste. Quels ont été les signes protectionnistes dernièrement ? Pressions surcertaines entreprises visant à relocaliser la production sur le sol américain, abandon de l’Accord de partenariat trans-pacifique, volonté affichée de construire un mur à la frontièremexicaine (éventuellement financé par des droits de douane sur les importations d’origine mexicaine), entame de renégociation de l’ALENA,…. Nous avons déjà abordé ce risque etexclu une dérive protectionniste généralisée . Au plan macro, cela constituerait un choc sur certaines chaines de production américaines. Son efficacité se heurterait aussi àl’absence de produits de substitution locale (sauf sans doute pour l’automobile et les matériels de transport) et, au plan conjoncturel, à la difficulté de trouver des forces de travailet certaines qualifications, alors que l’économie se trouve proche du plein emploi. Ensuite, de telles décisions feraient probablement face à des mesures de rétorsion de la part despartenaires. Elles se traduiraient également par une amplification des pressions inflationnistes intérieures, au détriment de la consommation privée. Politiquement, elles seheurteraient aux pressions des lobbies (automobile) et du Congrès, dans l’ensemble plus favorable au libre-échange

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Quelle est la réalité du risque protectionniste chez Trump et quelles conséquences ?

Source: Rapport hebdomadaire13 février 2017

Nous n'envisageons donc pas de mesures unilatérales générales contre l'ensemble des pays. S’agissant des 2 pays nommément visés par Trump durant sa campagne (le Mexiqueet la Chine), seul le premier d’entre eux a déjà subi des menaces précises de mesures ciblées. Nous n'envisageons pas de mesures générales et significatives contre la RépubliquePopulaire de Chine. Celles-ci se heurteraient très certainement à des mesures de rétorsion radicales qui pourrait impliquer les exportations américaines de produits agricoles,automobiles ou aéronautiques, selon certains observateurs chinois. N'oublions pas que 2017 est une année de transition politique très importante pour Xi Jinping (avant le Congrèsdu parti communiste en septembre prochain) et celui-ci ne pourrait supporter une offense de ce type sans réaction. Des mesures partielles et symboliques contre la Chine auxdommages collatéraux limités sont en revanche envisageables; ouverture d'un processus d'examen pour établir si la Chine manipule son taux de change (ce qui n'a pas deconséquence directe automatique), plaintes auprès de l'OMC, procédures antidumping dans des secteurs traditionnels où de telles actions (initiées par la United StatesInternational Trade Commission) sont assez fréquentes; acier chimie,... Mais aucune comparaison n'est envisageable avec toutes les pressions qui se sont manifestées à l'encontredu Japon dans les années 80/90, notamment à travers les « Voluntary restraint agreements » qui touchèrent l'industrie automobile japonaise (quotas d'importations et incitations àproduire aux États-Unis). Croire que la pression américaine pourrait influencer la Chine comme ce fut le cas vis-à-vis du Japon dans les années 80 est illusoire. La Chine,contrairement au Japon, n'est pas membre de l'OTAN. C'est une puissance économique, politique et militaire de premier plan. De plus, la Chine est une économie assez ouverte quia accueilli depuis presque 40 ans un afflux massif d'investissements directs étrangers, ce qui fait que les exportations chinoises sont pour une bonne part le fait de grandesmultinationales étrangères

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Quelle est la réalité du risque protectionniste chez Trump et quelles conséquences ?

Source: Rapport hebdomadaire 13 février 2017

Quid alors du projet de réforme de l’impôt sur les sociétés avec le passage d’un système de taxation territoriale vers un système basé sur la destination (« US border adjustmenttax »), c’est-à-dire un système exemptant les revenus d’exportations et taxant les importations des entreprises américaines? Il s'agit en réalité d’un projet républicain de la Chambredes Représentants visant à renforcer la compétitivité américaine tout en augmentant les recettes fiscales (les USA importent plus qu’ils n’exportent) et faire ainsi une réforme del’impôt sur les sociétés plus neutre sur le plan des finances publiques. En l’état, nous ne croyons pas beaucoup à sa mise en place. Elle n'a pas nécessairement le soutien deTrump, ni de nombreux sénateurs républicains et elle est contestable eu égard aux règles de l'OMC. Elle impliquerait aussi des effets de redistribution très puissants entre lesbranches et entre les entreprises et se heurterait à de nombreux lobbies. Au plan macro, elle aurait probablement des effets pervers (hausse du dollar, pressions baissières sur lesmarges et haussières sur les prix). Quid également des récentes interventions publiques de Trump en faveur d’un dollar plus faible ? Nous pensons que le dollar a plutôt unpotentiel haussier du fait de l'attitude de la Fed et des velléités protectionnistes. Rappelons que le seul véritable pays avoir été clairement visé par Trump en matière protectionnisteest le Mexique et sa devise est l’une de celles qui a le plus chuté vis-à-vis du dollar. On peut donc exclure à ce stade une dérive protectionniste généralisée. Il reste que la prioritéapparemment mise en avant par Trump sur l'immigration et le protectionnisme n'est pas neutre quant à l'évolution des marchés. Elle maintient l'incertitude politique et lapolarisation de la vie politique américaine à un haut niveau. Ce faisant, elle retarde et rend moins probable l'adoption d'autres mesures plus favorables pour les marchés, y comprispar la voie bipartisane. Les projets de relance des dépenses d'infrastructures sont ainsi repoussés aux calendes grecques, ce qui est dommageable compte tenu des délais de miseen oeuvre. Et ce d'autant que l'abolition ou le remplacement de l'Obamacare semble constituer également une priorité. Quelles conclusions opérationnelles tirer de tout cela ? Larhétorique protectionniste restera probablement en place au moins quelques semaines ou quelques mois et elle limitera le potentiel de baisse de la prime de risque. Cross borderadjustement tax ou pas, la réforme de l'impôt sur la société sera certainement moins favorable4 pour les BPA que la mesure initiale anticipée par Trump (baisse du taux d’IS de 35 à15% sans modification d’assiette). La relance budgétaire et fiscale (via notamment les infrastructures) sera également plus faible et/ou plus décalée que ce qui était envisagéinitialement par Trump. Tout cela est de nature à amoindrir les perspectives de rentabilité des actions américaines et donc mondiales au cours des prochains mois. Le S&P 500 adéjà progressé de plus de 8% depuis l’élection américaine et il nous semble que les mesures fiscales et budgétaires sont déjà largement intégrées par les marchés. Une positionneutre (tactique et stratégique) sur les actions mondiales est donc appropriée. La menace qui persistera sur la Chine est de nature à peser sur les perspectives de l’ensemble desmarchés actions est-asiatiques. Il faut donc encore rester à l’écart de ces marchés. Le dollar restera faiblement haussier et il y a un risque de remontée un peu plus forte del'inflation américaine (malgré la hausse du dollar) en raison des mesures protectionnistes partielles et de la menace d'un système cross border. D’où l’attrait des TIPS américains etde l’or.

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Actions, Obligations…tout va pour le mieux ?

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 12 février 2017 .

Après une partie de golf, le président américain et le premier ministre japonais ont arrondi les angles. N'insistant ni sur la valeur de la devise nippone ni sur le déséquilibre deséchanges, le président américain, a seulement, lors de la conférence de presse commune, plaidé pour la construction d'une relation commerciale « libre, juste et réciproque. Quibénéficie aux deux pays ». Le tir de missile nord-coréen, hier, leur a donné l’opportunité de réaffirmer la force de leur alliance militaire. Donald Trump a rappelé l'engagement desEtats-Unis pour "la sécurité" du Japon "L'alliance entre les Etats-Unis et le Japon est la pierre angulaire de la paix et de la stabilité dans la région du Pacifique". On suivra, à cetégard, lundi matin la publication du PIB du quatrième trimestre au Japon tandis que le président américain, fidèle à sa vision des relations bilatérales, recevra, cette fois, le premierministre canadien, Justin Trudeau, à Washington… On n’oubliera pas, non plus, la démission surprise vendredi soir de Daniel Tarullo, membre du conseil des gouverneurs chargéparticulièrement de la régulation financière. Même s’il n’a pas donné de raison à son départ, qui devrait intervenir le 5 avril, la décision de M. Tarullo intervient quelques jours aprèsla signature par Donald Trump d’un décret visant à assouplir le cadre réglementaire de la finance. A la Fed, il y a en principe sept gouverneurs. Mais seulement cinq, y compris Tarullo,y siègent actuellement car deux postes sont vacants. L'actuelle administration de Donald Trump est donc en mesure de désigner dans les prochains mois trois nouveauxgouverneurs… Pour clore, momentanément…, l’inépuisable sujet Donal Trump… Force est de constater que le "quelque chose de phénoménal en termes de fiscalité" dans les"deux ou trois prochaines semaines" répété à l’envie depuis jeudi par le nouveau président américain, pour qualifier son projet budgétaire à venir, a eu l’effet escompté etrevivifié le rally de reflation en bourse, qui s’essoufflait quelque peu. La hausse du pétrole, saluant l'annonce que les membres de l'Opep ont réalisé en janvier plus de 90% desbaisses de production prévues dans le cadre de l'accord signé entre pays producteurs fin 2016, a aussi soutenu le sentiment de marché. A l’arrivée Wall Street aligne de nouveauxrecords. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a pris +1%, le S&P +0,8% et le Nasdaq +1,2%. La saison de publication des résultats est déjà bien entamée aux Etats-Unis. Et sur 353sociétés de l’indice S&P 500 ayant déjà publié leurs comptes, 75 % ont réservé de bonnes surprises, selon les statistiques de l’agence Bloomberg. En Europe, nous sommes enplein dans la vague… Et, pour l’instant, les résultats 2016 en Zone € sont légèrement supérieures aux attentes, associées à des perspectives 2017… prudemment optimistes. Mais laprime de risque politique freine les ardeurs…. Il y a beaucoup de frilosité à l'idée de prendre des initiatives et au final les marchés européens ont du mal à suivre l'engouement deWall Street qui vole de records en records… A Paris, le Cac clôture la semaine au-dessus des 4800pts mais sans grande conviction (+,06% hebdo, -0,70% depuis de le début del'année). D’un point de vue strictement graphique, l’indice évolue sous sa résistance des 4850 points, la moyenne mobile à 20 jours est toujours orientée à la baisse et l’indicateur RSIen base journalière a enfoncé une ligne de tendance haussière. L’indice évolue désormais dans un canal baissier à très court terme..

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Actions, Obligations…tout va pour le mieux ?

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 12 février 2017 .

Mais tant que les 4600 points ne sont pas enfoncés, la tendance haussière à moyen terme perdure. Seul le dépassement de la résistance des 4930 points réinstallerait une dynamique positive sur l’indice. Sur le plan des publications parisiennes, elles sont, dans 73 % des cas, supérieures aux attentes et 60 % des sociétés sont confiantes dans leurs perspectives. Mieux, 14 sociétés sur les 15 du Cac 40 qui ont dévoilé leurs comptes annuels ont annoncé une augmentation moyenne de 10 % de leur dividende. Une progression qui arrive après une hausse de 12 % en 2016 et de 6 % en 2015. Le Cac 40 offre ainsi un rendement moyen de 3,5 %. Cette semaine encore, les marchés financiers vont donc vivre au rythme des publications d’entreprises, au nombre de huit au sein du Cac 40 : Michelin et Air Liquide mardi, Crédit Agricole et Danone mercredi, Capgemini et Valeo jeudi, Schneider Electric et Essilor International vendredi. Sans oublier mardi la publication très attendue d’EDF. Lundi, ce sont Bic, Icade et Rexel qui se prêteront à l’exercice des comptes annuels. A l’international, on retiendra les publications à venir cette semaine de ABN Amro, Aegon, AIG, Allianz, AkzoNobel, Cisco Systems, Credit Suisse, Deutsche Börse, Heineken, Nestlé, PepsiCo, Randstad, Rolls Royce.Le cadre des discussions se précise entre Orange et Canal+. L’alliance devrait aller au-delà d’un simple rapprochement commercial. Orange et Vivendi sont confrontés à un SFR de plus en plus agressif dans l'achat de contenus ce qui va obliger Canal+ à dépenser plus et Orange à se résigner à ne plus pouvoir offrir autant de contenus à ses clients. Si Canal+ est affaibli, Orange risque de devenir, de fait, moins attractif, face à SFR, son principal rival dans les télécoms en France. l n'y a pas de temps à perdre : les droits télé de la Formule 1 et la Ligue des Champions, deux compétitions que diffuse Canal+, vont être remis en jeu avant l'été. Sans compter la Ligue 1 de foot, dont les droits arrivent à échéance en 2019. A coup sûr, SFR va postuler. « Aujourd'hui, nous avons des discussions avec Canal+ sur les appels d'offres de sport, pour voir comment on pourrait les aider, y compris financièrement », révèle une source proche d'Orange. Pas question, cependant, pour Orange d'aider Canal+ sans être associé à la création de valeur. Difficile donc de n'être qu'un simple actionnaire minoritaire de Canal ou de Vivendi. Peu probable, à l'inverse que Vincent Bolloré qui cherche à relancer Vivendi comme un grand acteur des médias depuis qu'il en a pris le contrôle, accepte de vendre la totalité de Canal+ à Orange. .…

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Actions ou Obligations, ou est l’équilibre ?

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 12 février 2017 .

■ Pour Mandarine Gestion. « Consensus de croissance des bénéfices 2017 : des raisons d’y croire. Le consensus des analystes s’attend à une croissance des bénéfices par action de sociétés cotées de +12% pour la zone Euro et de +14% pour l’Europe. Cette fois-ci, cela pourrait se produire et soutenir ainsi le potentiel de progression des actions et marchés européens. Ainsi, sans même rêver à une réduction de la prime de risque associée aux actions européennes (sans doute le prix à payer pour l’ambiance politique compliquée qui caractérise la zone), les marchés pourraient s’apprécier dans des proportions proches de celle de cette croissance bénéficiaire attendue ».

■ Bank of America Merrill Lynch « Quarante ans que Wall Street n’avait pas été aussi cher par rapport aux Bourses d’Europe. La région est bon marché comparativement aux Etats-Unis, surtout en terme de price-to-book, proche d’un plus bas de quarante ans. La principale explication à la surperformance de la bourse aux Etats-Unis par rapport à l’Europe (105% tout de même depuis 2008 !) est à chercher du côté de la croissance économique. Mais maintenant, les marges des entreprises américaines sont proches de leur sommet tandis que le bénéfice par action et les marges sont en dessous de leur tendance en Europe. Seulement voilà, le risque politique en Europe est bien réel et pour l’instant, faire des arbitrages en faveur du Vieux Continent serait une stratégie… quelque peu agitée. Le risque a fait son retour dans le radar des investisseurs il y a quelques semaines alors que les élections françaises approchent. Et il est vrai que l’importance du poids des banques dans les Bourses européennes a largement pesé là où Wall Street a profité de l’engouement pour ses géants technologiques ».

■ Philippe Ithurbide, Global Head of Research, Strategy and Analysis (Amundi) « Si la progression des résultats en zone euro est de bonne augure, à l’inverse, l’incertitude politique a pu refréner les investisseurs internationaux. On note ainsi qu’en dépit de ces bons résultats, la zone euro, et notamment la France et l’Italie, ont sous-performé par rapport au MSCI Monde depuis le début de l’année. Cette semaine, le dollar a profité de la montée du risque politique en Europe et des déclarations de la Fed et de la BCE confirmant la trajectoire opposée de leur politique monétaire respective. Le dollar devrait également profiter des projets de relance budgétaire et des rumeurs liées à une mesure d’ajustement fiscal à la frontière aux États-Unis. La devise américaine devrait donc rester proche de ses plus hauts pendant quelque temps. Nous avons changé notre vue de positif à neutre sur le marché dollar contre le marché Euro. Sur le marché euro, nous privilégions la partie courte et moyenne de la courbe. Sur le marché dollar, nous privilégions la partie longue de la courbe ».

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Actions ou Obligations, ou est l’équilibre ?

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 12 février 2017 .

■ CPR AM « Nous sommes arrivés aujourd’hui à une situation pour le moins paradoxale dans laquelle le stress sur le marché financier est au plus bas alors même que l’incertitude politique n’a jamais été aussi forte. Pire encore, pour l’une des rares fois de l’histoire, les investisseurs espèrent que le président nouvellement investi ne tiendra pas l’ensemble de ses promesses de campagne… La politique reste donc au centre de nos espoirs et de nos inquiétudes pour ce début d’année 2017. Notre scénario central (50% de probabilité) demeure optimiste quant à la capacité du nouveau président à relancer l’économie américaine. Cette politique ambitieuse devrait porter la croissance américaine vers de nouveaux sommets tirant de facto la croissance mondiale et les marchés actions. Mais les « tweet-orders » de Trump pourraient ne pas rencontrer le succès escompté et entrainer un surcroit de tension globale (scenario 2). Plus transversal, notre troisième scénario (20%) fait état des tensions politiques que nous pourrions rencontrer en Europe. Au sein des actions, nous avons augmenté notre exposition aux actions japonaises notamment pour bénéficier de l’amélioration du momentum macroéconomique et microéconomique. La zone euro reste bien présente dans nos portefeuilles. Des positions de couverture ont néanmoins été initiées pour tenir compte des scénarios de risques que sont les incertitudes politiques en Europe et l’apparition probable de tensions en raison des velléités protectionnistes de Trump. La sensibilité obligataire du portefeuille reste très faible ».

■ Joost van Leenders & Colin Graham, multi asset solutions (BNP Paribas IP) « Trop de bonnes nouvelles intégrées dans les cours des actions ? Nous sous-pondérons les actions des pays développés, car nous estimons que les valorisations généreuses actuelles intègrent largement un scénario positif. Nous pensons également que les investisseurs en actions pourraient être devenus complaisants. La volatilité sur les 3 marchés d’actions est exceptionnellement faible depuis fin 2016 et la volatilité des obligations d’État américaines a diminué récemment. Les risques politiques élevés, la possibilité de mesures protectionnistes et les risques d’une hausse de l’inflation et des taux obligataires aux États-Unis constituent d’autres sources de préoccupation. Nous continuons de sous-pondérer les obligations à haut rendement américaines et les obligations émergentes libellées en devise forte, car la détérioration des fondamentaux de ces deux classes d’actifs ne justifie pas le resserrement de leurs spreads selon nous ».

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Actions ou Obligations, ou est l’équilibre ?

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 12 février 2017 .

■ Pascale Auclair (La Française AM) « Le consensus : ce faux ami. D’un côté les chiffres macroéconomiques continuent à être de bonne facture aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe ou en Chine et les publications des résultats des entreprises sont pour le moment bien orientées, ce qui est rassurant et limite le potentiel de retournement du marché. Mais d’un autre coté deux choses semblent aujourd’hui très claires et sont moins rassurantes quant à la direction des marchés à court terme : le consensus de marché est aujourd’hui extrêmement fort sur un certain nombre d’actifs phares alors que l’incertitude autour de la politique que mènera Monsieur Trump est aujourd’hui loin d’être levée. Hors, c’est rarement quand un consensus fort de marché est en place qu’il faut déployer de manière agressive les budgets de risque ; lors de ces phases d’engouement collectif, la modération et la circonspection sont en effet de notre point de vue à privilégier. Pour le mois de février : nous maintenons inchangé notre poids en actions internationales, tout en réalisant des arbitrages pays : allégement des US et sortie du UK, renforcement de l’Europe et des émergents. Enfin, nous maintenons un biais positif sur la thématique value mais avec une enveloppe de risque « action » globalement proche de celle des indices. Côté crédit, nous conservons le triptyque important en obligations haut rendement US, dettes émergentes en dollar et dettes financières européennes. Le mouvement sur les taux a été très violent. Nous conservons un biais à la sous-sensibilité tout en réduisant légèrement ce pari ».

■ Andrew Garthwaite, stratège (Credit Suisse) « Réduire l’exposition aux cycliques, au profit des valeurs plus défensives revenues à des niveaux d'achat. Mais je conserve un avis positif sur des valeurs financières encore bon marché, avec une meilleure dynamique de résultats et une forte corrélation avec les rendements obligataires (objectifs pour la fin d’année à 1% sur le bund et à 3% sur le dix ans américain). Les banques européennes ont pris du retard et les valeurs d’assurance devraient profiter d’une courbe des taux plus pentue. Ainsi, je privilégie des entreprises européennes davantage exposées à leur marché domestique, comme Capgemini, Legrand, SAP, Adecoo, WPP, Zalando, Ryanair, et des sociétés sensibles à la remontée des taux d’intérêt comme Vinci ou Orange. D’autres valeurs défensives bon marché sont aussi recommandées, comme Sanofi, RWE, Iberdrola, Enel, Telekom Austria, United Health. En revanche, la banque encourage la prudence sur des valeurs cycliques trop bien valorisées dont la dynamique des profits est peu favorable, comme Dufry, Tui, Metso, SKF, Sandvik, Rexel, Richemont, Emerson Electric, Boeing, eBay ».

■ Thibault François, président (Fastea Capital) « La thématique de la croissance américaine pour des entreprises européennes bien implantées sur le sol américain est bien représentée dans nos portefeuilles... Dans cette catégorie, nous apprécions tout particulièrement des valeurs comme Air Liquide, Sanofi ou Capgemini... Le secteur de la construction apparaît largement en retard. Il gagne en visibilité avec la reprise de l'immobilier résidentiel neuf en Europe. Des dossiers comme Vinci, Lafarge Holcim ou Bouygues sont à mettre dans les portefeuilles... Concernant Bouygues en particulier, toutes les activités composant le groupe évoluent aujourd'hui de manière positive. Le secteur du tourisme apparaît délaissé du fait des tensions géopolitiques ou du terrorisme. Nous aimons bien ici Air France KLM qui semble très en retard ou Accor... Enfin, nous sommes aussi positionnés sur Showroomprivé qui bénéficie d'un modèle pérenne de forte croissance et sur la Fnac, après la reprise de Darty, la constitue une autre valeur intéressante ».

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Consumer Sentiment Unnerved by News-Cycle Volatillity

21Source: Blommberg 13 février 2017 .

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Les hedge funds signent leur meilleur début d’année depuis 2013

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Source: Agefi.fr au 13 février 2017 .

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Après avoir redressé la tête l’an dernier, les hedge funds ont confirmé leur regain de performance en janvier. Les fonds de gestion alternative ont enregistré une gain mensuel moyen de 1,2%, soit leur meilleur début d’année depuis 2013, estime le cabinet Hedge Fund Research (HFR) dans une note publiée la semaine dernière.Dopé par l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis en novembre dernier, l’indice de l’industrie «dépasse le rendement du Dow Jones et la plupart des marchés actions européens», assure HFR.Les hedge funds investis en actions ont connu la plus forte hausse, avec un gain de 2,1% en janvier, tirés par les segments des valeurs de croissance (+3,4%), les technologies (+3,6%) et la santé (+2,8%). Les stratégies obligataires d’arbitrage (relative value arbitrage) signent la deuxième meilleure performance, à +1,5%. Elles devancent les fonds actions event driven, qui avaient pourtant affiché la meilleure performance de l’année 2016, à +10,7%. Ces derniers, qui exploitent les inefficiences de prix en lien avec la vie des entreprises (faillite, fusion, acquisition…) ont progressé de 1,1% le mois dernier. Seules les stratégies macro ont décroché, à -0,5%.«Janvier a prolongé la dynamique de marché fluide qui a caractérisé la période de transition post-élection [américaine], et l’industrie des hedge funds était stratégiquement bien placée pour ces évolutions», estime Kenneth J. Heinz, président de HFR. Reste à savoir si l’effet Trump sur les marchés va perdurer. Et si les investisseurs vont de nouveau se laisser séduire par la gestion alternative.En 2016, les hedge funds ont subi 102 milliards de dollars (96 milliards d’euros) de décollecte et «le rythme des sorties nettes s’est accéléré trimestre après trimestre», indique Preqindans son rapport annuel sur le secteur, publié le 31 janvier. «Il est probable que la tendance se poursuive en 2017 : près de la moitié des investisseurs ont fait au moins un retrait en 2016, et la proportion [de ceux] qui envisagent de réduire leur allocation dans beaucoup de stratégies dans les 12 prochains mois est supérieure au pourcentage de ceux qui souhaitent l’augmenter», explique le cabinet londonien.Les fonds alternatifs ont pourtant réalisé en 2016 leur meilleure performance des trois dernières années, avec un gain moyen de +5,6% selon HFR, et même +7,4% d’après Preqin. Cela a permis de porter leurs encours à un niveau record de 3.220 milliards de dollars.

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En guise de fin…

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