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La lettre d’Eleaur Family Office Le 30 janvier 2017 1

Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ?

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La lettre d’Eleaur Family Office

Le 30 janvier 2017

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Synthèse

Economie : USA : Annonce ce week end des mesures anti-immigration, qui ont poussé un grand nombre d'entreprises américaines à prendre leur distance avec cette décision. Les indices européens vont démarrer la semaine en baisse, avec un CAC40 qui devrait céder une vingtaine de points à l'ouverture., La semaine dernière s'est achevée en parallèle sur une déception concernant la croissance du PIB au 4ème trimestre 2016 aux Etats-Unis, qui n'a atteint que 1,9% en rythme annuel, contre

2,2% de consensus et +3,5% au 3ème trimestre. Optimiste, Donald Trump estime que sa politique de relance et de dérégulation devrait permettre à la croissance américaine de retrouver un rythme de 4%, un niveau qui n'a plus été atteint

en année pleine depuis 2000. Pour 2017 et 2018, les experts du FMI s'attendent pour l'instant à une hausse de 2,3% et de 2,5%, après un modeste +1,6% sur l'ensemble de 2016. Autre grand rendez-vous de la semaine, le rapport sur l’emploi de janvier aux Etats-Unis, attendu vendredi L'indice de confiance de la zone euro mesuré par la Commission européenne a atteint 108,2 en janvier, contre 107,8 un mois plus tôt et 107,7 de consensus

Changes :

Ce matin, le dollar pointe en baisse à 114,65 face au yen La parité euro / dollar atteint 1,0732 ce matin.

Actions :

Le CAC40 retombe sous les 4.800 points ce lundi midi, en baisse de 0,90% à 4.797 points, les investisseurs restant sur la défensive. Le secteur bancaire recule alors qu'UniCredit a annoncé ce lundi que ses ratios de solvabilité à la fin 2016 ne répondaient pas aux exigences imposées par la Banque central européenne en

attendant son augmentation de capital de 13 milliards d'euros pour renforcer son bilan.

2Le 30 Janvier 2017

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Synthèse

Obligations :

Le mois de janvier se termine avec une forte dynamique sur le marché primaire tant pour les émissions corporate que financières Du côté des fusions-acquisitions, Cerba Healthcare est en passe d’être repris par les fonds canadien et suisse PSP et Partner Group, qui reprendraient la participation

de PAI Partners pour 1,8 milliard d’euros.

Matières premières :

Le baril de Brent se négocie 55,26$ et le WTI 52,93$ pour l'échéance de mars. L'once d'or se traite 1.194$ (+0,2%).

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Indices actions

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Valeurs au 30 janvier à 13H40

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Risk aversion by assets

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 30 janvier 2017

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Tendances et risque de bulles

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Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 30 janvier 2017 .

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Top recommendations

Source: rapport hebdomadaire Riskelia du 30 janvier 2017.

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Analyse hebdomadaire des marchés.

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Lors de son investiture le 20 janvier, Donald Trump a prononcé un discours dans la lignée des propos tenus pendant la campagne électorale. Ses premiers décrets vont dans le sens d’une moindre régulation, de plus de dépenses d’infrastructure (Obamacare, relance du projet d’oléoduc entre les Etats-Unis et le Canada) mais aussi de plus de protectionnisme (mur à la frontière mexicaine, annulation du traité transpacifique). Les investisseurs passent d’un sentiment à l’autre : ils ont d’abord réagi négativement, la baisse des taux, la hausse du yen contre dollar et la baisse des actions trahissant leurs craintes d’un protectionnisme exacerbé. Ils ont ensuite préféré voir les conséquences positives sur la croissance et l’inflation. Le Dow Jones a enfin passé la barrière des 20.000 points pour atteindre des plus hauts historiques. La publication de bons indices PMI cette semaine a aussi remis les valeurs cycliques sur le devant de la scène. En effet, l’indice PMI Manufacturier de Markit aux Etats-Unis gagne 0,8 point à 55,1. Les indices européens ont aussi été de bonne facture, notamment en France où le composite progresse, passant de 53,1 à 53,8, au plus haut depuis cinq ans. Dans le même temps, en Europe, la décision de la cour constitutionnelle italienne ouvrant la voie à de possibles élections législatives anticipées, ainsi que les risques politiques en France, ont pesé sur l’évolution des obligations françaises et italiennes. Les taux portugais se sont eux aussi écartés des taux allemands. A l’inverse, l’Espagne a bénéficié de flux acheteurs. Du côté des entreprises, la saison des publications des résultats bat son plein. Le démarrage se passe bien avec des croissances positives dans toutes les régions et une majorité d’entreprises publiant des chiffres supérieurs aux attentes. Dans ce contexte, en termes d’allocation d’actifs, nous privilégions toujours les actions par rapport aux obligations dans un portefeuille diversifié. Nous avons adopté un biais positif sur l’évolution du dollar à la suite de la baisse des dernières semaines. Au sein des actions, nous avons allégé celles des pays émergents au profit des actions japonaises. Ces dernières profiteront d’un dollar plus fort combiné à une amélioration de leur environnement économique alors qu’à court terme, les premières devraient pâtir de l’incertitude politique américaine. Au sein des obligations, nous avons augmenté les positions de pentification de la courbe des taux américaine

Source: Flash marchés du 30 janvier 2017

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• Actions européennes :

Les marchés européens se sont bien comportés au cours d’une semaine riche en publications mais au final dominée par des opérations de fusions-acquisitions avérées ou attendues. En Italie, la sphère financière s’est retrouvée en ébullition après la parution d’articles de presse évoquant un intérêt conjoint de Intesa et Allianz pour l’assureur Generali. Intesa a ensuite confirmé étudier la possibilité d’un rapprochement industriel avec Generali, qui s’est empressé, pour se protéger, d’acquérir une participation de 3% dans la banque. Cet achat ne permettra plus à Intesa de monter graduellement au capital de Generali mais ne le protègera toutefois pas d’une offre sur au moins 60% du capital. Par ailleurs, les marchés se sont interrogés sur les conséquences d’une telle opération concernant Mediobanca, 1er actionnaire de Generali (13,04% du capital) et UniCredit, lui-même 1er actionnaire de Mediobanca, avec presque 9% du capital. En Allemagne, on apprenait que Deutsche Bank envisagerait l’introduction en Bourse partielle de son unité d’asset management. Côté résultats, LVMH a publié d’excellents chiffres pour le 4ème trimestre, avec une croissance organique très au-dessus des attentes (10%), tout comme Diageo, ce que n’a pu réaliser Unilever, dont la croissance a décéléré en fin d’année.

• Actions américaines :

Nouvelle semaine et nouveaux records pour les indices américains. Le Dow Jones a franchi la barre des 20.000 points pour la première fois de son histoire et le S&P a temporairement dépassé les 2.300 points. Les annonces macroéconomiques se sont révélées secondaires dans une actualité dominée par les déclarations de Donald Trump et la saison des résultats trimestriels. Les ventes de maisons neuves au mois de décembre ressortent inférieures aux attentes (536.000 contre 588.000) et les inventaires progressent de 1%. Du côté des publications trimestrielles, 161 entreprises américaines ont publié leurs résultats du 4ème trimestre. 120 sont ressortis au-dessus des attentes et 38 ont déçu. La progression du 10 ans au-dessus des 2,5% a favorisé les secteurs à faible duration, les financières et les matières premières étant les principaux gagnants de la semaine, tandis que les bond proxy

(télécoms, santé, utilities) se retrouvent en bas du classement hebdomadaire.

Source: Flash marchés du 30 janvier 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (2)

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. Actions japonaises :

Le marché d’actions nippon a terminé en hausse après qu’aux Etats-Unis le Dow Jones a atteint les 20.000 points pour la première fois de son histoire. L’indice TOPIX a progresséde 1,1% grâce à l’amélioration du sentiment des investisseurs sur fond de perspectives plus positives pour l’économie mondiale et d’une croissance des résultats des entreprisesaméricaines. Le yen s’est légèrement apprécié de 0,8% face au dollar cette semaine, toutefois sans presque aucun changement face à l’euro. Le secteur le plus performant a étél’assurance avec une hausse de 3,8%, tandis que les secteurs mines et électricité & gaz ont cédé respectivement 3,8% et 2,9%.

. Marchés émergents :

Les marchés émergents ont enregistré une solide performance cette semaine, en partie grâce à la baisse du dollar. Malgré l’imminence des congés du Nouvel An chinois et la fermeture des marchés, les valeurs chinoises ont enregistré une bonne performance. Ce fut également le cas au Brésil, où l’inflation est à présent inférieure à 6%, soit un niveau jamais enregistré depuis mars 2014, laissant ainsi une grande marge de manœuvre à la banque centrale pour baisser davantage ses taux. A noter cette semaine, le rebond significatif à la fois du peso et du marché actions au Mexique. Le marché mexicain devrait selon nous rester volatil, compte tenu des tensions croissantes entre les Etats-Unis et le Mexique. Néanmoins, le déficit extérieur courant s’est stabilisé, en raison de la baisse des importations. Par ailleurs, l’effondrement du peso, en recul de 25% par rapport au dollar ces 12 derniers mois, semble exagéré, et a pour effet de rendre le Mexique plus attractif en terme de production. Ce marché est une source de valeur croissante.

Source: Flash marchés du 30 janvier 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (3)

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. Marchés émergents (Suite) :

Côté entreprises, plusieurs grands groupes ont publié de bons résultats, à commencer par Alibaba qui a dévoilé des résultats au titre du quatrième trimestre 2016 supérieurs aux attentes avec un chiffre d’affaires en hausse de 54% à 7,7 milliards de dollars et un résultat net en progression de 36% à 3,3 milliards de dollars. Alibaba a également relevé sa prévision de croissance du chiffre d’affaires pour l’année fiscale 2017 de +48% à +53%.Toujours en Chine, TAL Education, leader du segment très fragmenté de l’aide aux devoirs, que ce soit en classe ou via Internet, a annoncé une croissance de +83% de son chiffre d’affaires pour le troisième trimestre 2017 - année fiscale - à 260 millions de dollars. Le nombre d’étudiants inscrits progresse de 75% en glissement annuel et le résultat net ressort à 31,1 millions de dollars. Le groupe a ouvert 52 nouveaux centres d’enseignement au cours du trimestre. En Inde, HDFC Bank a enregistré de bons résultats avec une marge nette d’intérêts et une qualité d’actifs stables, tandis que les efforts de réduction des coûts ont permis une amélioration des résultats. Cela démontre à nouveau que la démonétisation et les baisses des taux par les banques n’ont pas d’effets négatifs majeurs sur l’activité.

Source: Flash marchés du 30 janvier 2017

Analyse hebdomadaire des marchés (4)

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A suivre de près cette semaine…

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Source: Newsletter du 30 janvier 2017.

"Il y aura plusieurs thématiques qui vont marquer le marché cette semaine. Nous en retenons deux pour commencer :

1) La publication de l’inflation en Allemagne à 14h qui devrait confirmer l’envolée observée en décembre dernier (+1,7% sur un an). En janvier, l’IPC devrait atteindre +2% sur un an, ce qui va certainement provoquer des sueurs froides aux responsables politiques outre-Rhin et les inciter à poursuivre leur offensive à l’égard de la BCE pour qu’elle mette en place rapidement des mesures de sortie ;2) La myriade de résultats d’entreprises avec en particulier un focus sur les valeurs de la nouvelle économie (Apple, Facebook et Amazon). Nous devrions avoir confirmation des difficultés d’Apple par rapport à ses concurrents chinois qui affichent de meilleures performances au niveau du service clientèle. En outre, les revenus publicitaires de Facebook devraient être incapables de franchir de nouveaux records, incitant les investisseurs à s’intéresser à d’autres secteurs. Pour finir, Amazon pourrait tirer son épingle du jeu grâce à son service de stockage dans le cloud qui s’avère très rémunérateur."

Les derniers faits marquants :

Une très bonne nouvelle : la confiance des ménages en France est à un point haut depuis 2007 et les craintes du chômage sont au plus bas depuis 2008. Pour autant, un redémarrage important de la croissance en 2017 est certainement peu probable (la hausse de l’euro, des taux et du pétrole jouant très défavorablement sur notre économie). En 2016, la croissance devrait atteindre seulement +1,2% (chiffre annoncé cette semaine), soit la même performance qu’en 2015. Nous tablons sur une croissance stable cette année, à +1,2% également.

Le coût des réfugiés : en Allemagne, le ministère des Finances a annoncé que le coût de l’accueil des réfugiés a atteint 22 milliards d’euros en 2016, un montant de 21 milliards d’euros est prévu cette année. Malgré cela, le surplus budgétaire allemand n’est pas en danger.

Toujours en Allemagne : l’indice des prix à l’importation affiche un net bond en Allemagne à +3,5% en décembre d’une année sur l’autre (contre un chiffre estimé par le consensus à +2,7%). Cette donnée devrait crisper la classe politique allemande qui s’inquiète d’une montée de l’inflation trop importante.

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Qui sont les victimes de Trump dans les marchés ?

Source: Rapport hebdomadaire du 30 janvier 2017

Il y a en réalité 3 risques Trump.Le premier est lié à l'orientation protectionniste que Trump a indéniablement manifesté depuis le 21 janvier ; multiples pressions sur les entreprises américaines et étrangèresvisant à relocaliser la production sur le sol américain ; abandon du traité Trans-Pacifique (TPP) ; perspective de construction d'un mur à la frontière mexicaine (financééventuellement par des droits de douane sur les importations d’origine mexicaine) ; entame de renégociation de l’ALENA,… Les enquêtes menées auprès des investisseursinternationaux indiquent que le risque protectionniste est le risque extrême principal qu’ils envisagent actuellement (près de 30%) alors que celui-ci n’était pas mentionné avantle début de l’année. Il est sans doute important pour Trump de satisfaire son électorat et il faut distinguer les postures des décisions concrètes. Il est difficile d’envisager unscénario de mesures protectionnistes étendues et généralisées à partir des Etats-Unis. Au plan macro, cela constituerait un choc sur certaines chaines de productionaméricaines. Son efficacité se heurterait aussi à l’absence de produits de substitution locale (sauf sans doute pour l’automobile et les matériels de transport) et au planconjoncturel à la difficulté de trouver des forces de travail et certaines qualifications, alors que l’économie se trouve proche du plein emploi. Ensuite, de telles mesures feraientprobablement face à des mesures de rétorsion de la part des partenaires. Elles se traduiraient également par une amplification des pressions inflationnistes intérieures, audétriment de la consommation privée. Politiquement, elles se heurteraient aux pressions des lobbies (automobile) et du Congrès, plus favorable au libre-échange. Il est vrai quece dernier est en retrait en la matière et que plusieurs dispositifs législatifs donnent des pouvoirs autonomes au Président pour imposer des mesures protectionnistes unilatéralesà d’autres pays, comme nous l’avons déjà souligné. Mais il nous semble que Trump n’a pas intérêt à s’aliéner ce dernier s’il souhaite que les diverses réformes budgétaires etfiscales qu’il envisage soient votées. Le risque protectionniste concerne avant tout les 2 pays nommément désignés par D. Trump dans sa campagne et plus récemment, leMexique et la Chine. Le pays, et de loin, le plus vulnérable à un resserrement protectionniste est le Mexique et ce pays a déjà commencé à être clairement visé (voir supra). 80%des exportations mexicaines sont en effet dirigées vers les USA. En pourcentage du PIB mexicain, cela représente 25%. En réalité, l’impact pour le Mexique est moindre. Car unebonne part de ses exportations vers les Etats-Unis utilisent des importations, le plus souvent des biens intermédiaires qui sont incorporés dans les produits finaux (dont une partprovient des USA eux-mêmes). Si l’on raisonne alors en termes d’exposition à la demande finale américaine, l’exposition mexicaine n’est que de 13,5%.

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Qui sont les victimes de Trump dans les marchés ?

Source: Rapport hebdomadaire 30 janvier 2017

Quant à la Chine, l’exposition est nettement moindre et ce pays n’a pas encore été visé. Les exportations vers les Etats-Unis totalisent moins de 4% de son PIB (1% en termes dedemande finale américaine). En effet, la Chine reste pour beaucoup de branches surtout une plateforme d’assemblage, notamment dans les équipements électriques etélectroniques. La Chine est a priori moins vulnérable que le Mexique mais toute action contre la Chine aurait une portée plus forte, à la fois symbolique et pratique. Le Mexiquereprésente à peine 2% du PIB mondial (en PPA) et 3,3% du PIB émergent. C’est un pays relativement mineur et isolé en dehors des EtatsUnis. La Chine est un pays ouvert etreprésente presque 18% du PIB mondial en PPA (et 30% du PIB émergent). Une hausse agressive des tarifs contre la Chine aurait probablement un impact sur les chaines deproduction en Asie de l’Est et ce d’autant que plusieurs pays ont une exposition (en termes de demande finale) de l’ordre de 5% (voire légèrement plus) à l’égard des Etats-Unis:Taiwan, Malaisie, Philippines, Thaïlande, Corée… En revanche, les autres « gros » pays émergents sont en l’état assez épargnés (exposition de moins de 3% du PIB) ; l’Inde, la Russie,le Brésil et la Turquie. Même remarque pour les pays émergents d’Europe centrale qui sont aussi relativement isolés car ils exportent surtout en zone euro. Quant aux autres paysdu monde riche, ils ne sont d’une part pas réellement mis en accusation (si ce n’est le Japon oralement durant sa campagne) et d’autre part ne sont que peu exposés directement, àenviron 3% du PIB en termes de demande finale (zone euro, Japon), sachant que, par ailleurs, des négociations pourraient s’ouvrir entre le Royaume Uni et les USA, à la suite de lavisite de T. May aux Etats Unis.Un 2ème risque Trump tient à son projet de relance budgétaire et fiscale alors que le cycle économique a déjà presque huit ans et que l'économie est proche du plein emploi.Cela ne peut que renforcer la tendance à la hausse des taux d'intérêt et donc du dollar (+ de 60 pb pour le rendement à 10 ans et presque 4% de hausse de la valeur effective dudollar depuis le 8 novembre). Ajoutons que son projet de favoriser les rapatriements de flux des profits réalisés et investis à l'étranger risque d'amplifier également la hausse dudollar

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Qui sont les victimes de Trump dans les marchés ?

Source: Rapport hebdomadaire 30 janvier 2017

Or, on sait que la hausse des taux et du dollar est de nature à affaiblir de nombreux pays émergents. Les pays à priori les plus vulnérables sont ceux dont : (i) le besoin definancement extérieur est important (i.e., déficit de la balance courante, forte dette externe) et notamment en dollars ; (ii)A première vue, on pourrait croire que cela handicaperait les pays et marchés fortement exposés aux USA1 . En réalité, cela est plus complexe. Une analyse top down ou macro estmoins appropriée qu’une analyse bottom up dans ce cas. Car tout dépendrait non seulement du chiffre d’affaires de chaque firme réalisé aux USA, mais aussi de la valeur ajoutéeproduite aux USA (ventes réalisées aux Etats-Unis moins les coûts intermédiaires d’origine américaine), ainsi que du niveau de la marge brute réalisée dans ce pays. Il faudrait aussitenir compte de la baisse effective du taux d’IS (Trump propose 15% et le Congrès 20%) ainsi que de l’impact de l’effet haussier du dollar. Quelles conclusions opérationnelles tirerde tout cela ? S’agissant du 1er risque, il y a plusieurs degrés. Un scénario de repli protectionniste généralisé, initié par les USA, ferait grimper l’aversion au risque etgénéraliserait des tensions stagflationnistes (baisse de la croissance réelle et hausse de l’inflation), à l’instar des années 1970. Dans ce cadre, la performance réelle des actions,obligations et crédit serait très probablement négative. L’or constitue selon nous la meilleure protection dans ce cas de figure. Un scénario limité au Mexique ne change presquerien au scénario central. Un scénario impliquant la Chine et d’autres pays est-asiatiques ferait monter l’aversion au risque. Cela impliquerait d’alléger les positions actions et de souspondérer nettement les marchés émergents (compte tenu du poids des pays asiatiques dans les indices). Le second risque implique de continuer à sous pondérer les valeursaméricaines sensibles au dollar fort et de sur pondérer les valeurs domestiques et les small caps. L’Europe continentale est selon nous « gagnante » (en monnaie locale) d’unehausse du dollar. Dans ce cadre, il convient ici aussi de rester prudent (position neutre) à l’égard du risque émergent (actions, dette et devises). Seuls des pays comme la Russie etl’Inde restent attractifs (pour les actions) dans ce cas de figure, comme nous l’avons mentionné la semaine dernière2 . Le troisième risque implique une recherche des gagnants etperdants par société, notamment pour les grandes firmes européennes fortement exposées aux USA et cela appelle un travail bottom up des analystes financiers.

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Un monde qui bouge, et une actualité forte dans les prises de participations des entreprises….

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 30 janvier 2017 .

Théoriquement, en terme comportemental, le franchissement de chiffres ronds (très rond, en l’occurrence pour les 20000pts) produit un afflux d’ordre d’achat. Mais au lendemain de ce franchissement (salué par le Président Trump dans un Tweet : « GREAT ! #Dow20K »), Wall Street préfère reprendre son souffle et clôture globalement stable, l’indice Dow Jones se maintient au-dessus de la barre des 20.000 points et les deux autres grands indices restent à niveau de leurs records. Le secteur financier reste bien orienté tandis que le secteur techno est plus à la peine… Il faut dire que Qualcomm a décroché de -5% après l'annonce d'une progression moins importante que prévu de son chiffre d'affaires trimestriel et que les investisseurs restaient en attente après la clôture des résultats de poids lourds du secteur. En revanche, Microsoft a annoncé, après la clôture, des chiffres d’affaires et bénéfices dépassant le consensus, porté par une forte demande pour Azure, sa plate-forme de stockage de données. Le réseau social Linkedin, dont le rachat pour 26,2 milliards de dollars a été bouclé le mois dernier, a contribué à hauteur de 228 millions au chiffre d'affaires, reste en perte de 100 millions de dollars, l'équivalent d'un cent par action. L'action progressait de +0,5% dans les transactions électroniques après une clôture en hausse de 0,93%. Du côté des publications d’entreprises, on peut citer Chevron, Honeywell, UBS, Whirlpool et BT Group et à Paris les chiffres d’affaires de Elior et d’Altran Technologies. Sur le Nasdaq, la biotech Tesaro a grimpé de 9,54% en réaction à une information du site Streetinsider.com faisant état d'un intérêt du français Sanofi. Il faut dire que du côté d’Actelion… C’est plié. Johnson & Johnson a confirmé officiellement l’achet du laboratoire suisse Actelion pour la… modique somme de 30 milliards de dollars. Le groupe va proposer aux actionnaires du groupe suisse 280 dollars par titre en liquide. Au vu de la somme déboursée finalement, on peut considérer que la stratégie, clairement destinée à faire monter les enchères, du fondateur du laboratoire suisse a donc parfaitement fonctionné. De plus, Actelion va scinder son activité de recherche et développement dans une société indépendante qui sera basée et cotée en Suisse, sous le nom de R&D NewCo, et qui sera dirigée par son fondateur et directeur général actuel, Jean-Paul Clozel. Son capital sera distribué aux actionnaires d'Actelion sous forme de dividende en actions à l'issue de l'opération et la nouvelle entité disposera au départ d'une trésorerie d'un milliard de francs suisses. J&J détiendra initialement 16% du capital de R&D NewCo et aura une option pour prendre 16% de plus via une obligation convertible. LVMH, dont la capitalisation se rapproche des 100 milliards d’euros, a publié ce jeudi soir des résultats annuels record malgré un contexte troublé pour le secteur du luxe et a fait nettement mieux qu'attendu au quatrième trimestre dans un environnement devenu plus porteur pour le secteur.

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Un monde qui bouge, et une actualité forte dans les prises de participations des entreprises….

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 30 janvier 2017 .

Au total, les ventes annuelles du numéro un mondial du luxe, ont progressé de 5% à 37,6 milliards d'euros, un chiffre légèrement supérieur aux 37,25 milliards du consensus réalisé par Inquiry Financial pour Reuters. Sa croissance annuelle à taux de change constants a atteint 6%, comme en 2015, dépassant là aussi les 5,0% prévus, et sur le seul quatrième trimestre, elle a atteint 8% au lieu des 5,6% anticipés, tout comme le suisse Richemont et l'anglais Burberry qui ont également fait mieux qu'attendu au dernier trimestre 2016. Le résultat opérationnel courant ressort en hausse de 6% à 7,026 milliards d'euros (6,87 milliards attendus), pour une marge opérationnelle en progression à 18,7% (18,52% en 2015). Le résultat net progresse quant à lui de 11% à 3,98 milliards d'euros et le dividende proposé est en hausse de 13% à 4,00 euros. Pour autant, Bernard Arnault, PDG du groupe, a déclaré qu'il faut être très prudent pour 2017, qu'il faut s'attendre à un S1 facile, mais avec les évènements économiques ou géopolitiques et une base de comparaison moins favorable, il faut attendre un S2 beaucoup plus difficile, que dans le cognac, les stocks très bas seront un frein à la croissance, que pour Louis Vuitton, les contraintes de fabrication seront aussi un frein à la croissance, la marque disposant d'un mois de stocks, que Fendi est en pleine croissance et que Berluti est un grand succès commercial. "Le conseil de surveillance de Publicis Groupe a choisi Arthur Sadoun (45 ans) pour succéder à Maurice Lévy, à partir du 1er juin, à la Présidence du directoire du groupe", fonction qu'il occupe depuis 1987, à la suite du fondateur du géant de la publicité, Marcel Bleustein-Blanchet, a annoncé ce soir le groupe dans un communiqué.. Autre sujet du jour et de la semaine, la remontée, même s’ils restent bas, des taux longs des deux côté de l’Atlantique et en zone euro l’écartement du spread avec le Bund, comme pour l’OAT français et le BTP italien. Le franchissement des 1% pour le 10ans français intègre, progressivement, la proximité de la présidentielle. « Désormais, ce ne sont plus seulement les « hedge funds » qui adoptent des stratégies de vente de la dette française. Des gérants britanniques traditionnels mettent désormais la pression sur les OAT. Et récemment, les Japonais ont également commencé à réduire leurs positions. C’est ce qui explique que l’écart de taux entre les dettes française et allemande ait progressé. Pour notre part, nous estimons que jouer la dette française à la baisse, c’est jouer l’éclatement de la zone euro. Ce n’est pas la solution. La dette française est solide et très liquide. D’ailleurs, le fort engouement des investisseurs, y compris étrangers, pour le « green bond » de l’Etat français montre qu’il n’y a pas de défiance massive à son égard.

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Un monde en plein changement ?

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 30 janvier 2017 .

■ Véronique Riches Florès, présidente (RF Research) « La mondialisation … Un tel édifice est-il réversible et le nouveau président américain aurait-il le pouvoir de le bousculer ? La réponse est oui. Non pas que nous accordions un crédit démesuré aux menaces de M. Trump, mais parce que les développements structurels en faveur d’un tel mouvement sont nombreux. Des facteurs les plus puissants à l’origine de la mondialisation passée, il reste bien peu de chose. La motivation stratégique qui, dans le milieu des années 1980, a émané d’une volonté des États-Unis de trouver de nouvelles sources de croissance face aux difficultés structurelles de l’époque, a bel et bien disparu et avec elle la motivation de bien d’autres politiques qui ne voient plus dans la mondialisation que les désordres qu’elle occasionne et ses aspects nuisibles. L’explosion d’une démographie constituée de jeunes actifs, qu’offrait aux pays d’Asie une abondante ressource de travail, n’est plus d’actualité. Ces pays vieillissent aussi rapidement que l’Europe, Inde exceptée, et leur développement a aussi rogné leur avantage compétitif. Le vieillissement, promoteur d’une consommation de services plutôt que de biens, n’est assurément pas le meilleur compagnon de la mondialisation. Enfin, l’explosion du crédit qui, par les déficits courants engendrés, fit le lit de la mondialisation, est largement consommée, y compris en Chine après l’envolée de l’endettement de ces dernières années ».

■ Ludovic Subran, chef économiste (Euler Hermes) « De nombreux pays ne croient plus à un nouvel accord de libre-échange global. On observe une régionalisation des échanges en même temps qu'un développement du patriotisme économique. Donald Trump s'inscrit dans cette tendance déjà bien établie. Il est d'ailleurs intéressant de noter que le commerce mondial a reculé en valeur en 2016, pour la deuxième année consécutive. Sa croissance en volume a nettement ralenti à moins de 4% contre plus de 10% chaque année avant la crise de 2007. Par ailleurs, depuis trois ans le nombre de procédures d'infractions aux règles de l'OMC ne cesse d'augmenter. Nous en avons dénombré 500 en 2016. De nombreux pays mettent en place de nouvelles barrières commerciales, y compris des grands pays émergents comme le Brésil, l'Inde ou encore la Turquie. Nous voyons beaucoup d'entreprises qui se posent la question de continuer à investir dans ces pays où les règles du jeu changent constamment »

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Quelles stratégies dans un monde qui bouge tant ?

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 30 janvier 2017 .

■ Édouard Carmignac, président directeur général (Carmignac Gestion) « La meilleure lisibilité de cette année du Coq de Feu… La coïncidence entre l’inauguration du mandat de Donald Trump avec l’entrée en vigueur du Nouvel An chinois sous le signe du Coq de Feu est pour le moins troublante. Doit-on pour autant craindre que les foucades intempestives de ce grand coq blond richement emplumé suscitent un net regain de volatilité sur les marchés, comme s’accordent à l’anticiper la plupart des investisseurs ? Pas sûr. L’engagement d’une relance fiscale d’envergure doit rassurer les marchés quant à la résilience du rebond conjoncturel global en cours. Certes, les marchés actions et obligataires sont déjà généreusement valorisés. Mais la conjonction d’une croissance mondiale soutenue avec le maintien des politiques monétaires accommodantes en Europe et au Japon est de nature à porter les marchés actions vers de nouveaux plus hauts. Le scénario d’une croissance moins 3 incertaine, couplée d’une relance modérée de l’inflation, doit favoriser les matières premières – au premier rang desquelles le pétrole, qui bénéficie en outre de l’accord récent de l’OPEP – aux dépens des valeurs dites à bonne visibilité, dont les sociétés pharmaceutiques qui demeureront une cible de choix pour des gouvernements populistes. Nos portefeuilles font également une large place aux financières japonaises, particulièrement dépréciées, et pourtant grandes bénéficiaires tant de la reprise de l’activité globale que de la faiblesse du yen. Enfin, ces inflexions tant politiques que conjoncturelles ne sauraient nous détourner de nos valeurs de technologie dont les perspectives prometteuses se confirment de jour en jour. »

■ Mark Richards, stratégiste multi-asset solutions (JP Morgan AM) « Le temps est venu pour les petites capitalisations américaines comme pour Trump de tenir leurs promesses. En leur qualité de classe d’actif à fort bêta, les actions des petites capitalisations américaines font partie des principaux bénéficiaires du rallye du marché des actions qui a suivi l’élection présidentielle. L’indice Russell 2000 progresse de 13 % depuis le 9 novembre, contre une hausse de 6 % pour le S&P 500. Le programme America-first de Donald Trumpdevrait favoriser prioritairement les entreprises les plus directement liées à l’économie des États-Unis par rapport à celles qui sont plus diversifiées sur le plan géographique. L’indice Russell 2000 est également orienté vers des secteurs (notamment la finance et l’industrie) bénéficiaires d’une hausse des taux d’intérêt et d’une accélération de la croissance économique. Cependant, les valorisations sont t élevées. Le multiple actuel de 25,4x du PER des petites capitalisations se situe au 94ème centile de sa moyenne sur 15 ans ; il représente également une prime de 65 % sur le multiple des marchés d’actions mondiaux. Aussi à un horizon de 12 à 18 mois, nous maintenons une orientation favorable au risque dans nos portefeuilles en phase avec la poursuite du thème de la reflation en 2017. Nous prévoyons pour les États-Unis une croissance supérieure à celle des autres régions et une poursuite de la hausse des taux, deux facteurs de soutien à notre surpondération prudente sur les actions des petites capitalisations américaines ».

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Quelles stratégies dans un monde qui bouge tant ?

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 30 janvier 2017 .

■ (Edmond de Rothschild Asset Management) « La rotation a été très rapide, mais il y a encore de la place pour une poursuite de ce mouvement. La sélectivité est nécessaire suite à la forte rotation observée à compter de l'automne. Nous privilégions la value cyclique (malgré les mouvements récents, il existe toujours un écart de valorisation relative), notamment les secteurs de la construction et de la défense en évitant les produits de base, trop volatiles et qui ont déjà largement anticipé la remontée des cours des matières premières ; les bancaires et assurances (courbes de taux plus pentues et taux plus élevés, ainsi qu’un assouplissement règlementaire) et la santé (pression réglementaire moindre, rapatriement de capitaux et valorisations). Aux Etats-Unis, le coup d’arrêt donné aux chantiers réglementaires favorisera les valeurs bancaires, telles que Bank of America, et liées à l’assurance-vie, comme MetLife. Les investisseurs tablent en effet sur l’allégement, promis par le candidat républicain, de la réglementation bancaire Dodd-Frank, introduite après la crise de 2008. Le secteur financier devrait aussi bénéficier de l’environnement de remontée des taux, la politique économique de Trump s’affichant comme résolument pro-croissance et inflationniste. Par ailleurs, les entreprises exposées au marché domestique, grâce aux baisses d’impôt, et le secteur des infrastructures pourraient tirer leur épingle du jeu. Les fabricants d’équipements industriels et énergétiques (pipeline), les entreprises opérant dans la construction, comme Caterpillar, devraient profiter de la nouvelle donne »

■ Régis Lefort, gérant du fonds Talence Sélection PME (Talence Gestion). « 2017 sera encore favorable aux « small caps » : privilégier des valeurs cycliques et des entreprises qui bénéficient de la révolution digitale en cours... prudence, en revanche, sur les biotechs, trop risquées. Après une hausse de 8,5% en 2015 et de 16,7% en 2016, les profits des entreprises françaises de petite taille (indice CAC Mid&Small) devraient encore progresser de 13,5% cette année. Le PER moyen des « Small et Midcaps » est devenu plus exigeant, à près de 18 fois les profits attendus à douze mois, contre une moyenne de long terme à 15 fois, mais de fortes divergences existent et il existe encore beaucoup de valeurs décotées. Nous avons compté 28 OPA en 2016 dans l’univers des petites et moyennes sociétés, avec une prime moyenne de 30%. Nous prévoyons une accélération des OPA cette année, motivée par le faible coût de financement et dans la perspective d’une hausse des taux d’intérêt. Parmi nos plus fortes convictions du fonds Talence Sélection PME, on retrouve Bilendi (gestion des bases de données sur internet), Netbooster (marketing digital), Touax (conteneurs et construction modulaire), Mersen (graphite), Chargeurs (protection plastique et textile à haute valeur ajoutée), Ateme (compression des images vidéo), Uniti (spécialiste de l’habitat social, coté au Marché Libre), Coface (assurance-crédit), Ipsen (santé), Neurones (SSII), Sqli (marketing digital), Lucibel (solutions d’éclairage Led) »

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 30 janvier 2017 .

■ Laurence Boone, recherche et stratégie d’investissement (Axa IM) « Nous recommandons une allocation d'actifs modérément favorable au risque, et une gestion active du cycle : nous prévoyons des rendements modestes dans l’ensemble à mesure que les taux d’intérêt augmentent et que la plupart 4 des actifs financiers traitent dans le haut de la fourchette historique. Nous adoptons une position légèrement favorable au risque par le biais des obligations plutôt que des actions : nous sommes négatifs sur la duration et positifs sur le crédit low-grade. Au sein des obligations, nous sommes sous-pondérés sur les taux longs des grands pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne), neutres sur les spreads périphériques et surpondérés sur des obligations high yield par rapport à investment grade. Au sein des actions, nous avons désormais adopté une position neutre sur les États-Unis par rapport à l'Europe. Nous avons une préférence pour l'Asie émergente. Dans cet environnement, les investissements alternatifs sont attractifs en termes de diversification et de rendements. Nous sommes neutres sur le taux de change EUR/USD au niveau actuel, un retour à la parité demeurant peu probable. Nous maintenons un biais négatif sur le GBP en raison de l'incertitude liée au Brexit, dont nous pensons que les fondamentaux n'ont pas été améliorés par le récent discours de Theresa May. Les risques attachés à notre scénario central continuent de reposer sur la politique américaine à venir. Deux options nous inquiètent particulièrement : Le faux départ... avec le retour du fantôme de la stagnation séculaire. Ce scénario pourrait se concrétiser si l’administration Trump ne donne pas satisfaction et que le cycle économique s’affaiblit. L'inflation sous-jacente ne parviendrait pas à rebondir, dans un contexte où les prix des matières premières se stabilisent et les anticipations d'inflation reculent. L’autre option pourrait être celle d’une forte hausse de l'inflation mais sans reprise de l'activité. Cela entraînerait l’effondrement des marges des entreprises et la dégradation des perspectives bénéficiaires. Dans ce contexte, les obligations et les actions pourraient baisser au même moment, limitant la diversification ».

■ Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d'investissement (Pictet AM) « Les rendements sur les marchés actions demeurent plus élevés que les rendements des obligations. Nous avons une vision positive à l'égard des marchés actions pour cette année. Nous sommes revenus récemment sur les actions européennes alors que leur valorisation est modérée. Les investisseurs internationaux sont aujourd'hui sous-pondérés sur les actions européennes ce qui peut constituer un soutien au marché s'ils venaient à renforcer cette classe d'actif dans les portefeuilles. En revanche, nous sommes prudents à l'égard des obligations souveraines en Europe en raison du retour de l'inflation et du rebond de l'économie, qui pourrait initier en fin d'année des discussions sur un resserrement de la politique monétaire ».

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Quelles stratégies dans un monde qui bouge tant ?

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 30 janvier 2017 .

■ Olivier de Berranger, gérant du fonds Échiquier ARTY (Financière de l’Echiquier) « Nous avons la conviction stratégique que 2017 sera une bonne année pour les actifs risqués comme les actions, notamment les actions européennes dont la valorisation reste inférieure aux actions américaines. L’actuel niveau d’exposition est en effet un simple choix tactique après le rallye de la fin d’année 2016 où les marchés ont progressé en ligne droite. Il faut par ailleurs noter que le fonds n’est actuellement ni surpondéré ni sous-pondéré en actions, il est neutre. Les principaux risques pour l’année 2017 restent bien sûr de nature politique. Avec Marc Craquelin, nous sommes frappés par l’intérêt inhabituel des hedge funds pour la politique française. Cela veut bien dire que tout le monde regarde notre pays, et cela explique également le léger écartement des spreads entre les taux français et allemands sur le marché obligataire. Le risque de victoire d’un parti eurosceptique semble bien sûr faible, mais il n’est pas de 0%. »

■ Jean-Noël Vieille (360 Hixance AM) « Vers la poursuite de la hausse ? En dépit des soubresauts actuels, il existe des raisons fondamentales pour confirmer sur le premier semestre une bonne performance du marché des actions européennes. Suivant nos modèles, nous attendons une progression de l’ordre de +10% des marchés avec une forte probabilité de révisions à la hausse des profits des entreprises tout au long de l’année. La raison devrait être une amélioration des marges bénéficiaires en zone euro, où elles sont en moyenne de 4%, soit deux fois inférieures à celles des Etats-Unis. Par ailleurs, les entreprises européennes estiment pour la première fois depuis plus de quatre ans, que leurs prix de vente vont augmenter. A court terme cependant, ce mouvement pourrait être enrayé par des positions jugées trop provocatrices de Trump (construction du mur entre le Mexique et les Etats-Unis, renégociation de l’ensemble des contrats commerciaux internationaux). Ainsi toute phase de consolidation doit être mise à profit pour rentrer dans le marché »

■ Ambroise Associés « Nous conservons notre surpondération en actions, en accentuant la préférence pour les marchés développés au détriment des marchés émergents. Nous restons neutres sur les actions européennes malgré des statistiques macro- économiques encourageantes et des révisions en hausse des prévisions de résultats sur les financières et les cycliques. A court terme, le marché nous semble toutefois trop complaisant. De plus grandes incertitudes sur les orientations politiques prises par Donald Trump nous incitent à la prudence et à maintenir une opinion neutre sur les 5 actions européennes. Dans ce contexte, nous passons positifs sur le secteur de l’Information & Technologie et le restons sur l’énergie et les télécommunications. Nous sommes neutres sur la consommation discrétionnaire, les biens de consommation non durables, la santé et les utilities. Nous sommes au minimum à pondération sur le secteur des financières et ne sous pondérons plus les matériaux ni les mines. Nous sommes neutres sur le secteur industriel mais passons négatifs plus spécifiquement sur les biens d’équipement. Nous commençons cette année avec prudence. Les taux US pourraient poursuivre leur hausse et créer de la volatilité sur la zone euro ou les incertitudes politiques demeurent et malgré les achats conséquents de la BCE. Nous continuons de préférer les TIPS américains et gérons tactiquement nos expositions limitées en duration et en courbe ».

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Source: Lettre de Amboise Associés, le 30 janvier 2017 .

■ Joost van Leenders, CFA & Colin Graham, multi asset solutions (BNP Paribas IP) « Stratégie : mise en place d’une sous-pondération des obligations à haut rendement américaines face aux liquidités. Dans le cadre de nos stratégies de rendement absolu, nous nous sommes prémunis contre le risque d’une évolution à la hausse via des options. Toutefois, dans notre allocation d’actifs élargie, nous avons de nouveau réduit notre exposition aux actifs risqués en mettant en place une sous-pondération des obligations d’entreprises à haut rendement américaines face aux liquidités. Les fondamentaux de cette classe d’actifs se sont dégradés au cours des dernières années, notamment le levier financier. La dette a augmenté et sa hausse n’a pas été circonscrite au secteur des matières premières. Nous estimons que le haut rendement est surévalué et que l’accès au crédit se détériore ».

■ Axel Botte (Natixis AM) « Nous optons pour la neutralité sur le Bund et maintenons un biais vendeur de T-note et de Gilts. Sur le bund, la pentification de la courbe reflète la pression des émissions à long terme (30 ans cette semaine) et les choix de maturités de la Bundesbank autorisée désormais à intervenir sous le taux de dépôt. Les stratégies exposées à la pentification des segments de courbes 2-10 ans et 10-30 ans sont privilégiées. Par ailleurs, le 10-30 ans est une stratégie à portage positif à l’horizon d’un mois. Par ailleurs, les tensions sur le marché du repo avaient conduit à un élargissement prononcé des spreads en fin d’année. Nous sommes neutres sur les swaps spreads. Aux États-Unis, le 10 ans américain est revenu à son niveau de fin d’année 2016. Le T-Note s’échange autour de 2,45%, soit environ 10pdb sous sa valeur d’équilibre. Les investisseurs restent prudents sur les Treasuries, préférant les TIPS. Une stratégie (neutre en sensibilité) acheteuse de 10 ans et vendeuse de 2 et 30 ans produit en effet un portage positif. Les publications économiques favorisent une hausse des rendements à court terme, mais il convient d’être neutre à l’horizon d’un mois. L’orientation de la politique économique sera déterminante pour le marché de taux à l’horizon de quelques mois ».

■ Nicolas Forest, responsable de la gestion obligataire (Candriam) « Désormais, ce ne sont plus seulement les « hedge funds » qui adoptent des stratégies de vente de la dette française. Des gérants britanniques traditionnels mettent désormais la pression sur les OAT. Et récemment, les Japonais ont également commencé à réduire leurs positions. C’est ce qui explique que l’écart de taux entre les dettes française et allemande ait progressé. Pour notre part, nous estimons que jouer la dette française à la baisse, c’est jouer l’éclatement de la zone euro. Ce n’est pas la solution. La dette française est solide et très liquide. D’ailleurs, le fort engouement des investisseurs, y compris étrangers, pour le « green bond » de l’Etat français montre qu’il n’y a pas de défiance massive à son égard. L’écart entre les taux allemand et français devrait plutôt nous amener à l’achat. Même si, pour l’instant, nous préférons rester neutres ».

Page 24: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ?

Faut-il encore acheter des obligations de sociétés

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Source: Investir.ch au 28 janvier 2017 .

En décembre, la Banque centrale européenne a acheté seulement 4 milliards d’euros d’obligations de sociétés, soit le montant le plus bas depuis le début de ses achats l’été dernier. Certes, la banque centrale avait indiqué qu’elle réduirait ses achats globaux, pour toutes les catégories d’actifs, de 80 à 60 milliards d’euros à la fin de mars, bien que ses achats se poursuivent jusqu’à la fin de 2017 mais ceci ne devrait pas affecter ce marché obligataire. Jusqu’à présent, la BCE a acheté 54 milliards d’euros d’obligations de sociétés, selon les dernières données, dans le cadre de plus de 1,5 trilliard d’euros d’actifs détenus par la BCE au total. La réduction des achats globaux de la BCE s’inscrit dans un contexte où les marchés se sont plaints de la pénurie d’actifs. Un procès-verbal de la réunion de la BCE du mois dernier a montré que la décision de réduire les achats d’obligations était due en partie à des inquiétudes quant au montant des actifs disponibles. Plusieurs spécialistes disaient attendre le mois de janvier pour avoir une idée plus claire de l’impact des réductions d’achat de la BCE dans le marché des obligations d’entreprises. Une partie de la réponse se trouve déjà dans les marchés. Lorsque la société de financement automobile PSA a annoncé la semaine dernière la vente de 500 millions d’euros d’obligations, elle a vu son emprunt souscrit plus de 10 fois. Cette situation n’est pas nouvelle et les gestionnaires de fonds qui cherchent à acheter de nouveaux titres sont souvent déçus. L’incidence sur les rendements des obligations est aussi notable. Les obligations de sociétés non financières (banques et assurances) voient leur spreads se raffermir en moyenne de 16,2 points de base. Par exemple, la transaction de HeidelbergCement SA qui, initialement, offrait 80 points de base par rapport au taux « mid-swaps » s’est finalement réalisée avec seulement 55 points de base de différentiel. Le marché ne devait pas se détendre rapidement. Les ventes d’obligations de sociétés non financières ont atteint 16,6 milliards d’euro au cours des deux premières semaines de janvier contre 4,5 milliards sur l’ensemble du mois de janvier 2016 et la demande n’est pas prête à disparaître surtout pour des obligations à échéance courte. La transaction à 4 tranches de 2,6 milliards d’euros de Fresenius SE & Co. KGaA a attiré 12 milliards d’euros d’ordres. Près des trois quarts de cette demande était pour ses deux obligations à plus court terme dont une échéance en cinq ans. La part des transactions arrivant àéchéance en moins de cinq ans représente environ 22 pour cent du total des émissions de janvier 2017 contre 16 pour cent pourjanvier 2016. La plupart des investisseurs craignent un retour de l’inflation et une hausse potentielle des taux. Si la zone euro et si la BCE ne ressemblent ni aux US ni à la Fed, il n’en demeure pas moins que certains chiffres économiques militent pour une hausse de l’inflation - Selon Haver Analytics, le regain d’inflation sera source de discorde au sein des membres de la banque centrale européenne. Il faut cependant relativiser cette hausse car elle essentiellement le fruit du renforcement du prix du pétrole. De plus, la situation allemande, qui a été décrite comme un signe précurseur de cette tendance inflationniste, n’est pas représentative d’un mouvementplus large.

Page 25: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ?

Faut-il encore acheter des obligations de sociétés

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Source: Investir.ch au 28 janvier 2017 .

En décembre, la Banque centrale européenne a acheté seulement 4 milliards d’euros d’obligations de sociétés, soit le montant le plus bas depuis le début de ses achats l’été dernier. Certes, la banque centrale avait indiqué qu’elle réduirait ses achats globaux, pour toutes les catégories d’actifs, de 80 à 60 milliards d’euros à la fin de mars, bien que ses achats se poursuivent jusqu’à la fin de 2017 mais ceci ne devrait pas affecter ce marché obligataire. Jusqu’à présent, la BCE a acheté 54 milliards d’euros d’obligations de sociétés, selon les dernières données, dans le cadre de plus de 1,5 trilliard d’euros d’actifs détenus par la BCE au total. La réduction des achats globaux de la BCE s’inscrit dans un contexte où les marchés se sont plaints de la pénurie d’actifs. Un procès-verbal de la réunion de la BCE du mois dernier a montré que la décision de réduire les achats d’obligations était due en partie à des inquiétudes quant au montant des actifs disponibles. Plusieurs spécialistes disaient attendre le mois de janvier pour avoir une idée plus claire de l’impact des réductions d’achat de la BCE dans le marché des obligations d’entreprises. Une partie de la réponse se trouve déjà dans les marchés. Lorsque la société de financement automobile PSA a annoncé la semaine dernière la vente de 500 millions d’euros d’obligations, elle a vu son emprunt souscrit plus de 10 fois. Cette situation n’est pas nouvelle et les gestionnaires de fonds qui cherchent à acheter de nouveaux titres sont souvent déçus. L’incidence sur les rendements des obligations est aussi notable. Les obligations de sociétés non financières (banques et assurances) voient leur spreads se raffermir en moyenne de 16,2 points de base. Par exemple, la transaction de HeidelbergCement SA qui, initialement, offrait 80 points de base par rapport au taux « mid-swaps » s’est finalement réalisée avec seulement 55 points de base de différentiel. Le marché ne devait pas se détendre rapidement. Les ventes d’obligations de sociétés non financières ont atteint 16,6 milliards d’euro au cours des deux premières semaines de janvier contre 4,5 milliards sur l’ensemble du mois de janvier 2016 et la demande n’est pas prête à disparaître surtout pour des obligations à échéance courte. La transaction à 4 tranches de 2,6 milliards d’euros de Fresenius SE & Co. KGaA a attiré 12 milliards d’euros d’ordres. Près des trois quarts de cette demande était pour ses deux obligations à plus court terme dont une échéance en cinq ans. La part des transactions arrivant àéchéance en moins de cinq ans représente environ 22 pour cent du total des émissions de janvier 2017 contre 16 pour cent pourjanvier 2016. La plupart des investisseurs craignent un retour de l’inflation et une hausse potentielle des taux. Si la zone euro et si la BCE ne ressemblent ni aux US ni à la Fed, il n’en demeure pas moins que certains chiffres économiques militent pour une hausse de l’inflation - Selon Haver Analytics, le regain d’inflation sera source de discorde au sein des membres de la banque centrale européenne. Il faut cependant relativiser cette hausse car elle essentiellement le fruit du renforcement du prix du pétrole. De plus, la situation allemande, qui a été décrite comme un signe précurseur de cette tendance inflationniste, n’est pas représentative d’un mouvementplus large.

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Les marchés attendent des signes sur le rythme de resserrement de la Fed

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Source: Agefi.fr au 30 janvier 2017 .

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Le onzième trimestre consécutif de croissance signé par l’économie américaine avant même la mise en place des baisses d’impôts promises par Donald Trump renforce les anticipations d’accélération du rythme de resserrement monétaire de la Fed. Si la réunion du FOMC qui se tient demain et mercredi devrait se solder par un statu quo monétaire, les marchés scruteront les signes indiquant le moment choisi par la Fed pour relever à nouveau ses taux, avant que les chiffres mensuels de l’emploi ne soient publiés vendredi. «Compte tenu de la situation de plein emploi et l'accélération de l’inflation vers l'objectif, le ton des communiqués de la Fed devrait être plus 'hawkish' dans les prochains mois afin de préparer le marché à de nouveaux relèvements des taux en 2017», estime Natixis.Janet Yellen expliquait récemment qu’avec des taux toujours proches de zéro, le FOMC aurait peu de marges de manœuvre pour répondre à un affaiblissement de l’économie, mais aurait toutes les armes nécessaires en cas d’accélération de l’activité et de l’inflation. «Une telle asymétrie des risques suggère un rythme de resserrement plus progressif que celui prescrit par une simple règle théorique», concluait la présidente de la Fed. Les marchés anticipent une hausse des taux en mars de 25 pb, puis une deuxième en septembre, mais restent partagés sur l’éventualité d’un autre geste en décembre. «Les taux devraient être plus élevés, et relevés plus rapidement dans le cas d’une relance budgétaire que le scénario des dots présenté par les membres du FOMC en décembre», indique Citigroup.La Fed peut s’appuyer sur la solidité de l’activité. Si le rythme annuel de croissance du PIB américain est ressorti à 1,9%, en dessous des 2,2% attendus par le consensus et des 3,5% enregistrés au trimestre précédent, le commerce extérieur explique à lui seul ce ralentissement. Il a retiré 1,7 point de croissance, avec la chute de 4,3% des exportations et la hausse des importations de 8,3%. Il s’agit en outre d’une première estimation qui pourrait être revue à la hausse compte tenu de l’estimation fraîche de croissance de 2,9% publiée jeudi dernier par la Fed d’Atlanta dans son fameux indice «GDP Now». Après 1,6% en 2016, Natixis anticipe une accélération de la croissance à un rythme de 2,3% au cours de cette année, ainsi que de l’inflation à un niveau moyen de 2,7%.

Page 27: Que vont faire les marchés ces prochains jours / semaines ?

En guise de fin…

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