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Entre« aléa » et « risque » : les condi4ons d’une communica4on de risques efficace 82e du Congrès de l'ACFAS La communica4on des risques météorologiques et clima4ques Montréal 15 Mai 2014 Jacques Descurieux, EA Page 1 – novembre 19, 2014

Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

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Jacques DESCURIEUX Environnement Canada Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

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Page 1: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Entre«  aléa  »  et  «  risque  »  :  les  condi4ons  d’une  communica4on  de  risques  efficace

82e  du  Congrès  de  l'ACFAS  La  communica4on  des  risques  météorologiques  et  clima4ques  

Montréal 15 Mai 2014

Jacques Descurieux, EA

Page  1  –  novembre  19,  2014  

Page 2: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

La communication de risque et le « risque »

“Si nous ne communiquons pas, ou pas

efficacement, le risque, nous ne pouvons tout simplement pas le gérer.”

Traduit de Leiss, W. (2014): 277

Page 3: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Le « risque » est la combinaison d’au moins un aléa et de ses conséquences défavorables ou R = A x V

Aléa météorologique ou climatique

Vulnérabilité

R

I

S

Q

U

E

Un aléa hydrométéorologique ou climatique est une composante du risque mais pas un risque en soit.

Page 4: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

SUSCEPTIBILITÉ

Le degré de susceptibilité aux effets nuisibles de

l’aléa qui: 1) Perturbe le système humain (les gens, les propriétés, les produits et services, la production, etc.) 2) Stresse le système biophysique (les ressources, la faune, la flore, l’hydrologie et la géomorphologie, etc.)

EXPOSITION

Ce qui peut être perdu ou endommagé suite

à l’aléa

1) Éléments socioéconomiques (population, infrastructures, économie, etc.) 2) Éléments environnementaux (sol, eau, géomorphologie, conditions antérieures, climat, structure et fonctions de l’écosystème, etc.)

RÉSILIENCE

La capacité de:

1) Composer avec l’aléa (portée des programmes et politiques existants, niveau d’auto-dépendance et d’autonomie) 2) Répondre et récupérer des conséquences de l’aléa (décès, blessures, dommages physiques, pertes d’infrastructures, interruptions d’activités économiques et de services.

La vulnérabilité comporte trois (3) composantes séparées : La susceptibilité, l’exposition et la résilience.

Page 5: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Les aléas ne s’additionnent pas de manière linéaire.

Les aléas hydrométéorologiques et climatiques représentent un risque synergique ou un risque supérieur à la somme des risques attribuables à chaque aléa individuel.

(Dawson et al. 2012, Dawson et al. 2014)

Page 6: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Étude de cas: le 27 janvier 2014, Région du Québec.

Aléas

Seuil pour émission d’un avertissement de neige abondante

Observations:

Neige: 5 à 10 cm de neige fraîche, sèche et très légère

Vent: en rafales jusqu’à 50km/h

Température: variable entre -6 et -15C suivant les endroits

Page 7: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Étude de cas: le 27 janvier 2014, Région du Québec (suite).

Aléas

Seuils pour émissions d’avertissements

Page 8: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Étude de cas: le 27 janvier 2014, Région du Québec (suite).

Aléas

Niveau « perçu » du potentiel «maximum » de dommages par le SMC

Page 9: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Étude de cas: le 27 janvier 2014, Région du Québec (suite).

Aléas

Niveau réel de potentiel de dommages

Niveau « perçu » du potentiel «maximum » de dommages par le SMC

Page 10: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Étude de cas: le 27 janvier 2014, Région du Québec (suite).

Aléas et vulnérabilités

Niveau « perçu » du potentiel « maximum » de dommages par le SMC

Vulnérabilité neige + vent = visibilité réduite

Vulnérabilité neige + vent

Vulnérabilité froid

Vulnérabilité froid = À -15C, les abrasifs fonctionnent mal ou pas

Page 11: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Étude de cas: le 27 janvier 2014, Région du Québec (suite).

Aléas et vulnérabilités

Niveau réel de potentiel de dommages

Vulnérabilité Neige + vent

Vulnérabilité froid

Vulnérabilité neige + vent = visibilité réduite

Vulnérabilité froid = À -15C, les abrasifs fonctionnent mal ou pas

Vulnérabilité Neige + vent

Vulnérabilité froid

Niveau « perçu » du potentiel « maximum » de dommages par le SMC

Page 12: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Étude de cas: le 27 janvier 2014, Région du Québec (suite).

Aléas +vulnérabilités

Niveau réel de potentiel de dommages

Niveau « objectif » de risque

Niveau « perçu » du potentiel « maximum » de dommages par le SMC

Vulnérabilité froid Vulnérabilité

neige + vent

Vulnérabilité Neige + vent

Vulnérabilité froid

Page 13: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Un matrice de détermination du risque bidimensionnelle pour résoudre une équation à « n inconnues » ?

Un matrice de détermination du risque est un outil bidimensionnel conçu pour répondre à trois (3) questions fondamentales :

1) Que peut-il arriver de préjudiciable? 2) Quelle est la probabilité que ces événements préjudiciables se produisent ? Et, 3) Si les choses tournent effectivement mal, quel en sera le résultat probable?

(Wall, 2011a et 2011b)

Page 14: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Une communication basée sur la caractérisation d’un ou de plusieurs aléas considérés indépendamment les uns des autres ne constitue pas une communication de risque.

La « communication des aléas » ainsi désignée par Edwards et Challenor (2013) ne permet pas de communiquer le risque de manière appropriée ou à fortiori efficace et mène vraisemblablement à une évaluation erronée de la vulnérabilité et du risque (Dawson et al., 2012) même si les services hydrométéorologiques et climatiques nationaux font preuve d’une grande compétence quant à la caractérisation des aléas.

Page 15: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Ce qu’il faut retenir ou qu’il fallait démontrer?

1)  Le risque ne peut être géré s’il n’est pas

communiqué efficacement.

2)  La « communication des aléas » ne permet pas de communiquer le risque de manière appropriée et ne constitue pas une bonne communication « de risque ».

3)  Un aléa est un facteur de risque mais ne constitue pas un risque en soi.

4) Le corollaire logique de ce qui précède est qu’il ne

peut y avoir de communication de risque efficace sans détermination préalable du risque réel.

Page 16: Entre « aléa » et « risque » : les conditions d’une communication de risques efficace

Remerciements

Merci de votre attention

Questions?

Louise Bussières, Denis Gosselin et John Richard ont contribué aux travaux qui ont conduit à cette

présentation.