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Si la créativité est primordiale à chaque
artiste puisqu’elle constitue le fondement de
son acte créateur, elle est également
nécessaire à toute personne entreprenant
quelque chose dans la vie. Tel est le point de
vue de Winnicot. Toute notre vie est éternelle
création. L’aptitude à créer est sans cesse
impliquée dans toute action de l’individu, en
relation avec la réalité extérieure.1
Ainsi, une perception du monde fondée
exclusivement sur une pensée rationnelle ne
peut être que partielle. Pour parvenir à une
perception globale de notre espace
environnant, la participation de notre pensée
créatrice est plus que nécessaire. Celle-ci est
fondamentalement divergente. Elle se
caractérise selon les chercheurs du
laboratoire de Californie du sud, 2 par :
- La fluidité : C’est-à-dire la quantité de réponses
données à un problème posé ;
- la flexibilité : Associer de façon inédite des
idées, des mots, des images ;
- l’originalité : Trouver des réponses rares,
voire unique ;
- l’élaboration : mettre en œuvre, concrétiser
ce que l’on vient d’imaginer.
Si les mathématiques exigent pour chaque
problème donné, une réponse précise et
mesurable, la pensée créatrice insiste sur le
caractère de sa diversité.
Notre constitution physiologique en est le
La didactique des arts plastiqueset ses préoccupations:
Vers un enseignement répondant à nos besoins nouveaux
Sami Ben Ameur
2003 ȪàÑ°S ,É«fÉŸCG ,É«fƒdƒµH õ‚G .iƒ≤e ¥Qh ≈∏Y áLhOõe äÉ«æ≤Jh ∂«∏jôcCG
Maître de conférence à I’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Tunis.
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témoin :
En effet, des découvertes scientifiques au
cours de ces dernières décennies montrent
que les deux hémisphères composant notre
cerveau sont le siège de deux expressions
différentes indispensables pour son équilibre
et son fonctionnement normal. L’hémisphère
gauche est le foyer de l’expression liée à la
pensée rationaliste ; (mathématique,
philosophie etc.), l’hémisphère droit, est celui
de l’expression artistique, se manifestant à
travers notre connaissance des formes, des
sons et des émotions. Un bon
fonctionnement de notre cerveau, conduisant
à une meilleure perception du monde, ne
peut exister, que si les deux hémisphères
sont simultanément activés.
Si tout existe en potentialité dans le cerveau
de chacun de nous, ce qui nous permet de
devenir créatif et de jouir de cette perception
rêveuse et créatrice susceptible de nous
révéler le monde à travers ses multiples
facettes, pourrons nous désormais admettre,
comme le croient certains, que la créativité
est l’apanage de quelques-uns illuminés et
dotés d’un pouvoir surnaturel ?
Les instructions officielles françaises pour
l’école élémentaire de 1985 affirment qu’on
oublie parfois que les enfants dessinent
naturellement. Il faut donc que le maître
favorise cette tendance et qu’il offre les
meilleures conditions pour que s’accomplisse
ce désir d’expression, ce besoin de connaître
et de communiquer, ce goût de faire et ce
pouvoir de créer qu’ils possèdent déjà.”
Une des prérogatives qui nous incombe à
accomplir alors aujourd’hui, c’est de libérer -
comme le revendique Olivier Revaut D’Allone
- le concept de la création, “de la gangue
métaphysique agglutinée autour de lui” ,
d’une part, et d’autre part de réfléchir sur des
modalités pédagogiques appropriées, pour
permettre à chacun d’accéder au processus
menant à la création.
Aujourd’hui l’enseignement des arts
plastiques, débarrassé des rajouts
métaphysiques qui ont longuement affecté
les concepts de création et de créativité, tend
à exploiter dès le jeune âge la fécondité des
prédispositions de chacun, à travers une
didactique artistiques appropriées, répondant
à nos besoins nouveaux, éthique, technique
et esthétique.
De la didactique et de ses préoccupations.
Distinguant la didactique de la pédagogie,
Anne Souriau cite:” L’usage du terme de
didactique comme substantif ( mot qui peut
se combiner avec diverses significations),
tend actuellement à se répandre ; il désigne
une réflexion sur la manière d’enseigner une
discipline ; la didactique se distingue de la
pédagogie en ce qu’elle part des exigences
propres qu’apporte dans l’enseignement la
nature de la discipline à enseigner et de
l’objet qu’elle étudie, tandis que la pédagogie
considère plutôt ce qui, dans l’acte
d’enseigner, est du à la nature des élèves à
qui l’on enseigne une discipline.”3
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A ce propos Douady Régine écrit aussi: “La
didactique concerne essentiellement la
transmission des connaissances et des
capacités ; et elle constitue, par conséquent,
le noyau cognitif des recherches sur
l’enseignement.”
Elle ajoute par ailleurs : “La didactique se
propose d’agir sur le système éducatif dans
un sens” bénéfique”, à savoir : améliorer les
contenus de l’enseignement et proposer des
conditions pour un fonctionnement stable de
systèmes didactiques facilitant chez l’élève la
construction d’un savoir vivant et fonctionnel
par l’explication des structures en jeu.4
De ces trois citations précitées, nous
retenons trois données importantes qui
constituent l’objet de recherche de la
didactique en général :
- La spécificité de la discipline.
- La transmission de la connaissance. (savoir
de la discipline = objet d’étude)
- La construction du savoir vivant et
fonctionnelle.
Le cas de la didactique des arts plastiques.
La didactique des arts plastiques aujourd’hui
dans notre système éducatif, est-elle alors
appelée à tenir compte essentiellement
comme toute didactique, de ces trois
données fondamentales ?
1) Des spécificités de la discipline :
Données formelles
“ Le terme plastique, tel que Lise Florenne le
définit, vient du grec πλαστικοσ (plasticos)
qui peut être modelé, mis en forme. Du
modelage de l’argile, le terme s’est étendu à
tous les arts de la forme et du dessin, qui
s’adressent à la vue et s’expriment
essentiellement dans l’espace ; on les groupe
sous l’appellation générique d’arts plastiques.
Ainsi, la sculpture est la mise en forme d’un
bloc (de pierre, de bois, de plâtre destiné au
moulage du bronze...), la peinture est la mise
en place, sur une surface plane, de figures ou
de formes, l’architecture est la mise en forme
d’un édifice dans l’espace.”5
Outre ces pratiques plastiques
traditionnelles, citées à titre d’exemples, nous
assistons aujourd’hui à l’apparition d’autres
pratiques différentes, qui ont enrichi le champ
de l’invention formelle dans le domaine des
arts plastiques : installation, art textile,
photographie, audiovisuel, expression par le
corps, Land art, etc.
Données artistiques
Soulignant les dimensions artistiques
spécifiques aux arts plastiques, M.Jullien
écrit : “Est plastique tout ce qui est malléable,
transformable, façonnable. Pratiquer les arts
plastiques, c’est faire fonctionner son
imagination, être créatif, savoir s’adapter,
adapter sa production. C’est savoir exploiter
le hasard, l’inattendu, tant dans le domaine
du dessin, du modelage, de la sculpture, de
la peinture que dans tout le champ de
l’invention formelle : photographie, cinéma,
audio-visuel...”6
Est plastique tout ce qui est malléable. Nous
transformons la matière certes, mais celle-ci
comprend aussi nos actes et nos pensées.
Celles-ci affirme D. Lagoutte, doivent
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également “se modeler, prendre forme,
s’associer, se mettre en relation, s’adapter,
afin de progresser.”
Partant des spécificités ci-dessus
présentées, l’objectif principal de
l’enseignement des arts plastiques, est
désormais, d’inculquer des principes de
conduites artistiques à travers une
pratique plastique visant
fondamentalement à donner formes aux
pensées, actes et choses. Sa finalité
essentielle, est la transformation de la
matière ainsi que celle de la pensée, afin
de découvrir une réalité intellectuelle et
matérielle nouvelle chez l’élève.
Critiquant l’enseignement traditionnel des
arts plastiques, devenant conditionnement
éducatif, Gilbert Pélissier ancien doyen du
groupe des enseignements artistiques en
France, écrit : “A la différence de toutes les
autres formes d’enseignement, aussi bien
pratiques que théoriques, les enseignements
artistiques ont pour caractéristique majeure
de viser la création d’œuvres exigeant par-là
même un total investissement corporel, et
mental quel que soit le domaine artistique
considéré.”
Il ajoute dans le même texte: “Enseigner l’art
ne se confond ni avec une activité culturelle
de sensibilisation et à fortiori de
communication. L’objectif de création
demeure fondamental.”7
Daniel Lagoutte confirme aussi ce point de
vue. Il cite : “Comment s’effectue l’invention
chez l’artiste ? Nous considérons ensuite le
cas de l’élève.” 8
2) Du savoir savant de la discipline
Le savoir des arts plastiques émane des
œuvres d’artistes de leurs démarches ainsi
que des théories de l’art.
Le savoir de base constitutif des arts
plastiques dans la scolarité se constitue en
rubriques interdépendantes. Nous citons
comme exemples : La forme, la couleur,
l’espace, la matière, les Instruments.
Bernard-André Gaillot distingue trois types
de contenus cognitifs relatifs aux arts
plastiques : techniques, théoriques et
culturels9 :
- Le savoir technique : Il vise
essentiellement la connaissance
nécessaire à la mise en œuvre d’une
pratique déterminé, mais il précise que ce
savoir naît davantage de
l’expérimentation que de l’apprentissage
systématique. Il explique qu’en France les
instructions du primaire (du 15 mai 1985)
distinguent clairement “utilisation de
technique” et “ pratique des opérations
plastiques” : il écrit à ce propos : “ La
pratique plastique exige que son auteur
s’approprie des moyens liés à l’usage de
matériaux, d’outils, supports... Cela
suppose une connaissance technique
faisant l’objet d’un apprentissage. Mais la
technique est un moyen qui détermine les
résultats. Ce qui voudrait dire que l’élève
sait ce qu’il veut obtenir. Or ; toute
découverte fortuite, toute modification,
toute dérive par rapport à cette intention-
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ce qui fait l’intérêt de la démarche
artistique- se trouve par là même
éliminées. C’est pourquoi l’apprentissage
d’une technique ne saurait être l’unique
fin d’une séance d’arts plastiques.”10
- Le savoir théorique: Il renvoie, entre
autre, au notionnel, aux définitions des
composante plastiques, aux connaissances
scientifiques, (connaissance de la couleur
par exemple,) les théories artistiques.
- Le savoir culturel. “Il se rapporte à la
connaissance des œuvres. Il renvoie au
réservoir insondable des actes
artistiques.”11
Mais tout savoir n’est-il pas en perpétuelle
transformation et changement ?
Par exemple, si la connaissance de
l’anatomie aujourd’hui peut permettre de
découvrir le corps humain, son appréhension
en tant que facteur déterminant, comme dans
l’art traditionnel occidental, risque de nous
éloigner de notre objectif. Nous ne pouvons
occulter alors à cet égard les acquis des
découvertes des artistes modernes et
contemporains qui se sont engagés à
représenter le non vu, c’est-à-dire le
dissimulé, le caché, bref l’invisible.
“ L’art, [déclare Paul Klee] ne reproduit pas le
visible, il rend visible”
Une des prérogatives de la didactique des
arts plastiques, c’est de permettre à l’élève
de profiter de la diversité des inventions des
artistes, dans le but d’élargir l’expérience de
sa pratique artistique et ainsi éviter le
cloisonnement.
Mais nous ne pouvons focaliser sur une
référence se rapportant à l’art d’un pays
donné ou à une culture précise, sous peine
de créer une hiérarchisation entre les formes
artistiques de pays et de cultures différentes.
“L’éducation artistique doit être
multiculturelle” précise le dernier texte de
l’UNESCO, figurant dans le projet de
déclaration finale daté du 19 juin 1997, et
émanant du congrès mondial sur l’application
de la recommandation relative à la condition
de l’artiste.
Cependant, faut-il prendre plus de
conscience des démarches de nos artistes
maghrébins et arabes ?
Par ailleurs, devrons nous également mettre
à la disposition de l’élève les informations
suffisantes concernant notre patrimoine
culturel, afin de le recréer.
En effet, être créatif, c’est faire
fonctionner son imagination, savoir
s’adapter, adapter sa production, savoir
procurer une réalité matérielle et
intellectuelle nouvelle, en profitant de ce
qui est essentiel et vital dans sa mémoire
culturelle et également de la richesse et
de la diversité des inventions formelles et
du savoir de la discipline continuellement
transformé, issues des recherches des
artistes de tous les temps : traditionnelles,
mais essentiellement modernes et
contemporaines.
3) L’apport des sciences de
l’éducation. (La méthode active)
Mais si la didactique des arts plastiques est
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appelée à tenir compte du champ de son
savoir continuellement transformé à travers
le temps et l’espace, elle est également
appelée à transposer ce savoir à travers des
démarches spécifiques aux élèves, en tenant
compte de leur niveau scolaire.
Georges La Forest écrit : “il y a d’abord le
savoir propre à chaque discipline tel qu’il est
enseigné à l’université ; ce savoir est
constitué par l’ensemble des connaissances
considérées comme certaines et des
méthodes reçues comme valides et fécondes
par la communauté scientifique. Il est
continuellement transformé, réorganisé,
accru par l’avancée de la recherche...ce qui
est enseigné au niveau scolaire est une
transformation du savoir à l’usage des
élèves. Cette transformation n’est pas un
appauvrissement du savoir scientifique mais
une construction originale qui est à la fois
artificielle et nécessaire.”
Ainsi la didactique des arts plastiques à pour
objectif de réfléchir sur des modalités
d’enseignement capables de concilier les
spécificités des contenus d’enseignement de
cette discipline avec une méthode
pédagogique appropriée, susceptible de
faciliter chez l’élève la construction d’un
savoir vivant et fonctionnel. Elle ne peut alors
se détacher des recherches effectuées par
les sciences de l’éducation.
Daniel Lagoutte écrit : “Il n’est pas exagéré
de dire que l’enseignement des arts
plastiques est né de l’évolution récente de la
société dans la mesure où il a subi l’influence
des progrès réalisés dans le domaine des
sciences humaines. Il n’est en rien
comparable à l’enseignement du dessin
d’autre fois, dont l’objectif jusqu’à nos jours
consistait à produire une image de ce qui se
présentait à la vue ou à traduire des idées sur
un papier.”12...
* Les acquis des travaux de Piaget
Les recherches dans le domaine des
sciences de l’éducation commencées il y a
presque trente ans, ont été d’un apport
considérable :
La psychologie cognitive et, en particulier, les
apports théoriques de l’épistémologie
génétique de J.Piaget ont démontré les
insuffisances des méthodes dites
traditionnelles qui ont pour but de faire
acquérir des connaissances entièrement
définies à l’avance en fonction d’un
programme précis en favorisant un
enseignement progressant du simple au plus
complexe, de l’analyse à la synthèse, fondé
sur un apprentissage reposant sur la
mémorisation.
Ainsi, Piaget a minimisé le rôle des contenus
en donnant la priorité aux structures logiques.
Il a démontré que le sujet forme ses
connaissances dans une interaction
constante avec l’objet, tout en privilégiant une
catégorisation des stades de pensée au
détriment de l’évolution adaptative des
connaissances.
Les méthodes actives13 qui découlent de ses
recherches, considèrent l’initiative créatrice
de l’apprenant comme la condition
essentielle de l’apprentissage : c’est en
faisant des découvertes à travers une activité
concrète et motivante que l’enfant va se
poser des questions et réussir à y répondre.”
“Il n’y a de savoir que construit, c’est- à- dire
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recrée par le sujet qui le conquiert”, affirme
Piaget. Il ajoute : “L’intelligence n’est pas un
point de départ mais d’arrivée.”
La création se définit alors et surtout par
une “conduite réalisatrice” qui compromet
d’abord son auteur. Une véritable
éducation en arts plastiques passera
nécessairement par la connaissance et la
reconnaissance de l’élève en tant que
sujet autonome, original et évolutif.
Conclusion
En se débarrassant des rajouts
métaphysiques, des préjugés et des
malentendus qui l’ont longuement affecté, et
en s’adaptant à travers une didactique
appropriée à nos besoins nouveaux,
l’enseignement des arts plastiques,
programmé dans les écoles de bases et
lycées secondaires, ne peut plus être
l’enseignement du dessin d’autre fois, dont
l’objectif jusqu’à nos jours consistait “ à
produire une image de ce qui se présentait à
la vue” selon des règles précises liées au
fonctionnement de notre perception ou “à
traduire librement des idées sur un papier,” il
ne vise plus non plus, une formation
académique exigeant un savoir-faire et une
bonne appréciation à distance dimensions,
poids et volumes, nécessitant un
conditionnement éducatif, il n’est guerre non
plus sensibilisation ou passe temps, au
contraire, il est moyen nous permettant
d’acquérir un savoir nous renvoyant à une
curiosité et à un désir de connaître et de
comprendre à travers la conquête de
l’inconnu. Il devient ainsi une discipline
préalable à l’acquisition de toute
connaissance et un véritable initiateur de
culture et promesse de liberté pour l’individu
et annonciateur de plusieurs enjeux face aux
multiples défis internationaux que nous
vivons actuellement.
L’enseignement des arts plastiques, ainsi
compris, devient un parti pris dans la
formation d’un futur citoyen capable de
mener des t‚ches de conception,
d’organisation et d’innovation, répondant par
là aux besoins d’une société en perpétuelle
transformation, qui exige de nous d’être
créatifs et en mesure de s’adapter à des
situations différentes.
Il a pour objectif de valoriser l’être humain,
l’être créateur et producteur de sens,
déjouant l’égoÏsme, le fanatisme et
l’enfermement. Bref, un être capable d’une
meilleure insertion aussi bien dans son
groupe social, que dans son village
planétaire.¯
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1- D. Winnicot, jeu et réalité, Paris, Gallimard, 1975.
2- A.Beaudot, La créativité à l’école, éd. PUF. Paris, 1969, pp.20 - 21
3- Anne Souriau, in vocabulaire d’esthétique, terme Didactique, P.U.F. 1990
4- Douady Régine dans un article La didactique des mathématiques (1995 Encyclopédie
Universalis - tiré du livre De la psychologie cognitive à la didactique.
5- Lise Florenne: Dictionnaire du Vocabulaire d’esthétique puf.1990
6- M.Jullien. Erreur et création en arts plastiques:p.31
7- Gilbert Pélissier, article:Enseignement artistique.
8- Daniel Lagoutte, Ibid
9- Bernard-André Gaillot :Arts plastiques, éléments d’une didactique-critique. Puf,
l’éducateur 1997.
10- Ibid. P. 74
11- Ibid
12- Daniel Lagoutte : Enseigner les arts plastiques, hachette Education p.9. 1994
13- Hachette : “ l’histoire des méthodes pédagogiques contemporaines a été marquée par
l’opposition entre deux grandes tendances. Les méthodes dites traditionnelles ont pour
but de faire acquérir des connaissances entièrement définies à l’avance en fonction d’un
programme précis. L’enseignement doit être clair, logique, et progresser du simple au
plus complexe, de l’analyse à la synthèse. La méthode est tantôt exposive, lorsque
l’enseignant fait un cours magistral, tantôt interrogative, lorsqu’il pose des questions aux
élèves. l’apprentissage repose sur la mémorisation. Les méthodes actives considèrent au
contraire l’initiative créatrice de l’apprenant comme la condition essentielle de
l’apprentissage. “C’est en faisant des découvertes à travers une activité concrète et
motivante que l’enfant va se poser des questions et réussir à y répondre”.
Notes
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