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Qu'est-ce que le sentiment de la nature ? Montrons rapidement comment la nature a été comprise et chantée aux différentes époques de notre littérature.
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Qu’est-ce que le sentiment de la nature ?
LE SENTIMENT DE LA NATURE
Copyright : Yves Vianney L.
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Octobre 2013
Montrons comment la nature a été comprise et chantée aux différentes époques de notre
littérature.
LE SENTIMENT DE LA NATURE
Copyright : Yves Vianney L.
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Octobre 2013
Intervenant : Yves Vianney
LE SENTIMENT DE LA NATURE
Copyright : Yves Vianney L.
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.
Octobre 2013
Le sentiment de la nature est l’un des thèmes qui ont le plus inspiré les poètes.
On le trouve dans l’antiquité : Homère, Sophocle, Théocrite, Lucrèce, Virgile, Horace.
Au XVIe siècle, Ronsard, Du Bellay, Rémy Belleau ont imité les anciens.
Au XVIIe, la nature n’est pas aussi absente qu’on le dit parfois des œuvres de nos poètes.
A partir de Rousseau, elle prend une place de plus en plus grande et envahissante.
LE SENTIMENT DE LA NATURE
Copyright : Yves Vianney L.
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Octobre 2013
D’une façon générale, avoir le sentiment de la nature, c’est en aimer et goûter les beautés et
les harmonies, jouir de la diversité des spectacles qu’elle nous présente, être ému
devant elle et se laisser inspirer par elle, etc.
Nous allons voir que c’est là un sentiment complexe et qu’il est bien des manières différentes de
l’éprouver.
LE SENTIMENT DE LA NATURE
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Octobre 2013
I. Le sentiment de la nature au XVIIe siècle.
On préfère, en général, peindre le cœur humain plutôt que la nature extérieure, sensible et
colorée.
La vie de société et de salon est le tout de l’homme : on ne va pas au-delà du parc et des jardins bien
dessinés.
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Octobre 2013
I. Le sentiment de la nature au XVIIe siècle.
Ce qui est sauvage paraît affreuse solitude.
Cependant on aime parfois la campagne pour le silence et le calme qu’elle procure, on y cherche
du repos ou des distractions.
LE SENTIMENT DE LA NATURE
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Octobre 2013
I. Le sentiment de la nature au XVIIe siècle.
Boileau va à la pêche et à la chasse.
C’est là une façon toute bourgeoise de goûter la nature et on ne songe pas à en faire de la
littérature.
Il y a des exceptions : Mme. De Sévigné, Fénelon, etc.
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I. Le sentiment de la nature au XVIIe siècle.
La Fontaine surtout aime vraiment la nature, en rêveur, en artiste et en poète.
Mais il faut noter qu’il s’attache toujours à des objets particuliers et finis, qu’il décrit d’un mot :
Un clair ruisseau, une chaumine enfumée, un agneau qui se désaltère…
LE SENTIMENT DE LA NATURE
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I. Le sentiment de la nature au XVIIe siècle.
Il s’intéresse aux plantes et aux animaux, est sensible à la vie universelle, prête des
sentiments humains même aux choses et trouve volupté et inspiration dans la solitude, mais il ne l’aime pas encore en mystique, comme feront les
romantiques.
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II. Le sentiment de la nature chez les romantiques.
Jean-Jacques Rousseau et les romantiques pourront encore aimer la nature en bourgeois (la maison
aux contrevents verts) ; ils l’aimeront surtout en artistes, amoureux des couleurs et des formes, ils la décriront avec abondance et magnificence
sous tous ses aspects (mer, montagnes, paysages exotiques), attentifs à noter des sensations
vraies et précises.
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II. Le sentiment de la nature chez les romantiques.
Mais là où ils innoveront, c’est particulièrement en ce que chez eux :
1) La personne de l’auteur se mêle intimement à la nature.
2) Le sentiment de la nature devient mystique.
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1) La personne de l’auteur se mêle intimement à la
nature.
Un paysage devient un état d’âme. [Amiel]
Ils y trouvent un aliment à leurs propres sentiments, mélancolie, joie, amour, souffrances
intimes, exaltation.
Elle les enivre ou les console.
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2) Le sentiment de la nature devient mystique.
Ils s’intéressent surtout aux grands aspects : les cieux, les nuages, les forêts ; ils sont plus ou
moins panthéistes d’inspiration et de tendance, sinon de doctrine.
Ils communient à la Nature, considérée comme un Tout immense, ils laissent leur « moi » s’y fondre délicieusement, à moins qu’ils ne se raidissent,
comme Vigny, pour résister à ses séductions.
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III. Le sentiment de la nature chez les Parnassiens et les Symbolistes.
1) Les Parnassiens abandonnent la poésie intime, l’élément subjectif du Romantisme, pour ne garder que le goût du pittoresque et de la
couleur.
La nature, comme tout ce qui existe, doit se refléter « dans les vagues prunelles » du poète ; il la
décrira magnifiquement, mais en y mettant le moins possible de lui-même.
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III. Le sentiment de la nature chez les Parnassiens et les Symbolistes.
2) Avec le Symbolisme l’âme reprend possession de la poésie.
La nature devient un temple, tout rempli de symboles : les objets extérieurs ne sont plus que des représentations figurées de nos idées et de nos sentiments, des éléments de pensées, des
signes à interpréter.
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III. Le sentiment de la nature chez les Parnassiens et les Symbolistes.
Vous êtes un beau ciel d’automne clair et rose…
(Baudelaire)
Mon cœur est un jardin plein de rosiers meurtris.
(Montesquieu)
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Octobre 2013
Ainsi le sentiment de la nature s’est compliqué. Quand on l’étudie dans un poète, on peut toujours se placer à un double point de vue :
a) Objectif : comment voit-il la nature et comment la
décrit-il ? (Ensembles et détails, formes, couleurs, relief, etc.)
b) Subjectif : comment y mêle-t-il son « moi » et ses émotions, comment s’en sert-il dans l’expression
des sentiments humains ?
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Octobre 2013
LE SENTIMENT DE LA NATURE
MERCI POUR VOTRE ECOUTE ATTENTIVE…
C’ÉTAIT
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Octobre 2013