Mages parmi les hommes ; ainsi naquit la légende... (Roman extrait )

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Mages parmi les hommes ; ainsi naquit la légende... Roman fantastique Tout droit réservé Emmanuel Buriez

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  • 1. Mages parmi les hommes ;Ainsi naquit la lgende(extrait)Le jeune guerrier regarda le corps du forgeron quigisait sur le sol.Une fois de plus, Stronger avait t contraint detuer pour survivre.Toujours affol, il entendit les premiers soldatsarriver.Stronger saisit lpe en or, il saisit aussi uneceinture fourreau, puis se prcipita vers la portequil ouvrit brusquement sur son passage.Plusieurs soldats taient en train de courir versla forge lorsquils laperurent.Stronger se mit courir du plus vite quil pu,attachant la ceinture fourreau sa taille.Le chef de camp jeta un coup dil dans la forge.- Il a tu le forgeron et vol mon pe !Rattrapez-le ! Tuez-le !Stronger courrait toutes jambes, toute allure,chaque foule fournie tait un pas de plus vers lalibert.Il courrait vers la cte.La mer tait en mare descendante, ce quisignifiait que la mer tait loin.Encore un mauvais coup du sort...Stronger continuait courir, son pe tait unpoids inutile puisquil ne pouvait pas sen servir,mais il la garda sa taille.Les soldats accourraient.Il devait rejoindre la mer. Sa libert endpendait.Une libert si souvent espre par les siens, sisouvent rv par lui-mme.Il allait y arrivait. Il y arriverait...Jy arriverais !Cest mots lui parcoururent lesprit avec force,

2. avec une volont rare.Ctait la russite ou la dfaite ; mais dans cecas, la dfaite stait la mort.Ses poursuivants ntaient plus qu quelquesmtres derrire lui.Son cur battait tout rompre, le souffle luimanquait, un lourd point de cot martela ses ctesavec forces.Il allait seffondrer...Non il fallait quil russisse, au moins enlhonneur des siens.Il leur devait bien a ; il tait le seulsurvivant, le seul qui jamais se souviendrais,comme tous les enfants soldats il navait pas defamille, il navait pas damis, pas de fille danssa vie qui faisait chavirer son cur, lui seulpouvait continuer honorer la mmoire de siens.Les enfants mort au combat.Il se souvint des corps tendu au sol, il sesouvint des coups de fouet de leur martyre, il sesouvint de la mort du marabout...Ses poursuivants allaient lcorcher, il taitdsormais porte de lance, et les fuyards esclavenavaient jamais de cadeau.Il nen pouvait plus ; il scroula au sol.Les larmes lui venaient aux yeux ; il tremblait,mais ce ntait pas de peur.Il tremblait de fureur.Ses muscles se contractait sans mme quil ait eu y mettre de la volont, ses doigts se crispaientsur le sol.Sa mchoire serre aurait probablement pudchiqueter un os de buffle.Une motion quil ne connaissait pas auparavanttait en train de natre dans son esprit ; unemotion vive, une motion douloureuse.La haine de toute sa sombre splendeur brillait enlui.Une haine dune fureur rare ; une haine terrifiante; une haine pure. 3. Ses poursuivants lavaient rattrap, lun deuxsavanait sur lui.Il russirait fuir, il se ltait promis. Soncur et son me en fureur, il se releva.Un silence se posa...Ses poursuivants sapprochrent de lui...Cest se moment que Stronger se mit frapper ; frapper fort, ses coups taient destructeurs, saforce tait multiplie ; mais le Denryu ny taitpour rien, stait sa haine qui le guidait ouplutt qui le dirigeait.Il sentait des obstacles sous ses coups, de laduret, il entendait des bruits chaque impact ;il ne voyait rien, la haine laveuglait.Encore et toujours, il frappait ; et bien aprs queson dernier poursuivant ait succomb sous sescoups, cest--dire le chef de camp ; il continuait frapper...De leau sale sortit de ses yeux... Il pleurait.De nouveaux poursuivants firent leur apparition.Ils taient plus nombreux, et mme avec la fureurde la haine qui coulait en lui, le jeune garon neparviendrait pas les battre.Il se remit courir...Il navait plus de point de cot ; il ntait plusessouffl, il avait retrouvait sa vigueur.Cette fois stait bien lui, stait le Denryu...Il stait de lui mme activait dans ses veines.La plage se couvrit de soldat, ils surgirent departout, tant dhommes en action pour essayer derattraper un enfant qui mesurait peine un mtrecinquante, et qui plus ait un esclave...Il tait quelques mtres seulement dune pirogue;encore quelques pas !Une lance se planta l ou tait Stronger il y a undixime de seconde.Il bondit en avant, saisit la pirogue et poussa detoutes ses forces, cependant celle-ci glissa sur lesable aussi facilement que si elle avait t dansleau. 4. Une fois aux abords de locan, il slana...Les vagues, hautes comme un homme, taient nourriespar la force de locan.Stronger passa la pirogue au travers du mur devague qui se dressait sur toute la longueur de lacte.Des piquets fusaient autour du jeune garon, un,vint mme lui frler la tte et rebondir sur sapirogue.Il ramait ; la pirogue cependant avanait plus vitequelle ne laurait du.Ses bras taient fins, ses muscles ne tiendraientpas la distance face aux soldats qui slancerait sa poursuite, cependant il ne se dcouragea pas, ilcontinua ramer, ramer encore, ramertoujours...La pirogue avanait vite, trs vite.Beaucoup trop vite pour que ses simples bras peine muscls en soient responsables.Le Denryu avait pris possession de lembarcation.Lenfant soldat arrta de ramer, la pirogueavanait de plus en plus vite sans quune seulerame ne la pousse.Ses poursuivants avaient pris leur tour despirogues ; mais il tait trop lent.Des dauphins firent des bonds hors de leau, ilssemblaient suivre lembarcation, tel desprotecteurs bienheureux.La pirogue sloigna ; tout comme la cte qui peu peu seffaa.Un nouvel horizon ouvrait ses portes.Les sourires des dauphins accompagnaient Strongervers sa nouvelle destine.Stronger, tait enfin libre...Publication roman : Mages parmi les hommes ; Ainsi naquit la lgende...2010-2011 ; Totu droit rserv ; Emmanuel Buriez