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Moi, Morgane de Clairfontaine, j’ai 22 ans, je suis née à Clairfontaine. Je suis grande et mince, je suis brune aux yeux bleus et j’ai le teint clair. Mon père se nomme Benoît de Fiercastel dit l'intrépide et ma mère s'appelle Héloïse de Montflocon dite la douce. J'ai deux petites sœurs de 4 et 8 ans qui s'appellent Alix et Hermeline et un petit frère qui se nomme Grégoire. Mon fiancé s'appelle Gontran de Belleforêt, il a 23 ans. J'habite au village de Neigedor avec ma famille. J'aime beaucoup la littérature et l'équitation ; c'est probablement ce qui m’a poussé à devenir chevalière. Je suis très courageuse et je n'ai peur de rien. En revanche il m'arrive parfois d'être étourdi. Le moment de mon adoubement est venu, la salle du trône est remplie de chevaliers et de nobles vêtus de vêtements colorés, brodés d’or ou d’argent et ornés de pierres précieuses. Je suis pétrifiée à l’idée de me retrouver seule devant cette honorable assemblée. Tremblante d’émotion, je m’agenouillai devant le roi et je fis le serment solennel de le servir loyalement, de me battre contre l’injustice et l’oppression. Aventures Magiques

Morgane de clairefontaine

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Page 1: Morgane de clairefontaine

Moi, Morgane de Clairfontaine, j’ai 22 ans, je suis née à Clairfontaine. Je suis grande et mince, je suis brune aux yeux bleus et j’ai le teint clair. Mon père se nomme Benoît de Fiercastel dit l'intrépide et ma mère s'appelle Héloïse de Montflocon dite la douce. J'ai deux petites sœurs de 4 et 8 ans qui s'appellent Alix et Hermeline et un petit frère qui se nomme Grégoire. Mon fiancé s'appelle Gontran de Belleforêt, il a 23 ans. J'habite au village de Neigedor avec ma famille. J'aime beaucoup la littérature et l'équitation ; c'est probablement ce qui m’a poussé à devenir chevalière. Je suis très courageuse et je n'ai peur de rien. En revanche il m'arrive parfois d'être étourdi.

Le moment de mon adoubement est venu, la salle du trône est remplie de chevaliers et de nobles vêtus de vêtements colorés, brodés d’or ou d’argent et ornés de pierres précieuses. Je suis pétrifiée à l’idée de me retrouver seule devant cette honorable assemblée. Tremblante d’émotion, je m’agenouillai devant le roi et je fis le serment solennel de le servir loyalement, de me battre contre l’injustice et l’oppression.

Aventures Magiques

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Le Roi prit sa majestueuse épée d’or, incrustée de rubis et de saphir et la passa d’un côté à l’autre de ma tête; un moment, j’ai cru qu’il allait me couper les oreilles … Mais non je suis juste un peu décoiffée! Après la cérémonie, toute l’assemblée festoya au cours d’un banquet donné par le Roi.

Quand la cérémonie fût finit, je me rendis à la salle des armes pour préparer mon départ. Je mis un heaume en acier, mon haubert et mes éperons. Tout cela me semblait bien lourd! Je préparai le mors de mon cheval quand je me rendis compte que je n’avais toujours pas d’écu. Je me précipitai à la salle des armes et fort heureusement, j’en trouvai un digne de moi. Je retournai préparer mon cheval quand un serviteur du Roi vint m’apporter ma si belle épée que j’avais oubliée lors du banquet ; mon étourderie m’avait encore joué des tours. Après l’avoir remercié, je choisis ma lance. Celle-ci devait être légère et facile à manier. Je montai sur mon fidèle destrier. Je montai sur mon fidèle destrier ; sa robe était blanche ainsi que sa crinière et elle se nommait Flocon.

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Une fois arrivé au château, je demandai audience au Roi. Je m'agenouillai avec respect devant mon souverain et lui demandai son autorisation de quitter le royaume pour défendre les pauvres et les opprimés. Le Roi me donna son accord et m’encouragea dans ma tâche. Il me pria également de lui ramener un petit souvenir de mon aventure. Juste avant mon départ pour un long voyage, je me rendis auprès de ma famille pour la saluer une dernière fois. Je décelai de l’inquiétude dans les yeux de ma mère. En revanche, mon fiancé lui était très fier de moi. Ma mère me serra fort dans ses bras puis me donna sa bénédiction. Je repartis avec Flocon en direction du pont-levis. J’éprouvais une grande fierté de parcourir les villages en quête de justice, mais le fait de devoir abandonner ma famille me brisait le cœur. Je saluai une dernière fois les villageois puis je partis pour mon long et périlleux voyage.

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Après un long périple, j’arrivai à l’entrée de la Forêt du Sorcier Perdu à peine éclairée par la lune. Je descendis de mon destrier pour me reposer et reprendre des forces. C’est alors que les feuilles d’un buisson se mirent à bouger. Il en sorti un homme vêtu d’une longue robe bleue brodée d’or et d’argent. Celui-ci portait une longue barbe grisée avec l’âge; il ressemblait à un magicien. Soudain, il tendit sa main et un jet d’étincelles bleues jaillit en direction de mon cheval et le figea sur place. Désemparée et en colère, je lui demandai la raison de son geste. Il m’expliqua que pour les magiciens, les chevaux blancs représentaient le côté obscur. . Toujours en colère, je lui ordonnai de rendre la vie à Flocon:

-« Mais enfin, qu’avez-vous donc fait, rendez lui immédiatement la vie! Lui ordonnai-je. - Demoiselle, laissez-moi vous expliquer que pour nous autres

magiciens, les chevaux blancs sont associés aux démons, me répondit-il.

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- Cela ne vous excuse pas, rendez la vie à mon pauvre cheval! répliquai-je.»

Le magicien tendit de nouveau sa main et un jet de lumière verte en sortit et rendit la vie à mon cheval. Je courus caresser l’encolure de mon merveilleux destrier et m'excusai de la véhémence de mes propos.

-«Veuillez me pardonner honorable magicien, mais je tiens tellement à mon cheval, lui expliquai-je

- Ne vous tourmentez pas chère Demoiselle, nous autres magiciens avons l’habitude de cette incompréhension, me répondit-il»

Je me présentai et lui expliquai qu’elle était ma mission.

- «Je me nomme Morgane de Clairfontaine et je suis chevalière. Ma mission est de défendre et de venir en aide à ceux qui en ont besoin, l’informais-je.

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-s Mon nom est Tristan de Bellemagie et votre cause est noble; le monde a tellement besoin de gens comme vous, lui répondit-il.»

Je le questionnai sur son quotidien et je fus agréablement surprise car il aidait également les gens dans le besoin; mais lui c’était par la magie. Il fit des démonstrations de magie pour me montrer son talent. Il changea des pierres en pépites d’or, les fleurs en émeraudes et le plus surprenant fut de changer mon épée Valencia en or. J’étais sur le point de le remercier quand je m’aperçus que les effets de la magie étaient en train de se dissiper. Il m’informa que la magie ne devait être utilisée que pour faire le bien et non pour faire la richesse d’autrui. En guise de cadeau, il m’offrit cinq petits sacs de poussières magiques. La première contenait de la «poudre à endormir», la deuxième contenait de la «poudre à rétrécir». Quant à la troisième il était inscrit «poudre à faire grandir», sur la quatrième était inscrit «gâteau de vérité» et sur la cinquième était mentionné «bonbons d’invisibilité». Étonnamment, ce dernier sachet était vide. C’est là que je remarquai un petit papier dans le fond du sac; fort heureusement c’était écrit en latin: les bonbons d’invisibilité sont invisibles. ATTENTION: n’en manger qu’un seul à la fois à cause des effets secondaires.

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Avant de partir il m’avait également donné une petite fiole contenant un liquide jaunâtre.

- «Ce liquide jaune que vous voyez est une potion pour guérir, n'en donnez qu’une goutte à la personne que vous soignée sinon la potion aura un effet néfaste.» Je le remerciai chaleureusement et repris ma route; je jetai un coup d’œil à mon épée et m’aperçus qu’elle était toujours en or. Je me retournai une dernière fois pour saluer le magicien; mais celui-ci n'était plus là. Il avait disparu, comme par enchantement. Je repartis donc sur ma fidèle monture et continuai ma route.

Après avoir pénétré dans la Forêt Désenchantée, je compris pourquoi elle portait ce nom. On aurait dit que quelqu’un lui avait jeté un sort pour la rendre terrifiante; qui d’autres à part les sorcières….. Soudain j’entendis des petits rires sournois, je vis des ombres se déplacer dans les arbres.

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Quand je compris qu’il s’agissait des sorcières il était trop tard; elles me transportèrent déjà vers leur repère. Elles me posèrent sur le sol avec tant de violence que je perdis connaissance. Quand je revins à moi, j’étais dans une grande salle dans laquelle étaient accrochés des dizaines, des centaines voire des milliers de miroirs. La salle était remplie de sorcières vêtues de longues robes noires déchirées; elles avaient toutes d’immondes verrues et un nez crochu. Je promenai mon regard dans la salle quand je la vis; la reine des sorcières. Elle trônait au milieu de la salle. Contrairement aux autres, celle-ci n’avait ni menton crochu ni verrues. Elle était très belle avec ses longs cheveux roux et ses yeux couleur d’émeraude. Elle portait une longue robe de soie rouge, des escarpins en cuir et d'un haut chapeau incrusté de gros rubis. C’est là qu’elle s’adressa à moi:

- «Approche-toi!» me dit-elle Je fis ce qu’elle me demanda bien que la peur me paralysa. - «Qui es-tu et que fais-tu dans mon royaume? » me demanda-t-elle

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Avant que je n’eus eu le temps de répondre elle me coupa et dit:

- «Peu importe, maintenant tu es ici et tu es ma prisonnière! »

dit-elle

Elle me proposa toutes sortes de choses: des beignets au scarabée, du jus de limace verte, du pâté à l’escargot, des muffins à la bave de grenouille et plein d'autres choses immondes. J’avais tellement faim que j’aurai pu avaler n’importe quoi, même les choses les plus répugnantes; mais je me souvins qu’il ne fallait ni manger ni boire dans la Forêt Désenchantée. Mais qu’allait-il se passer si je buvais ou mangeais quelque chose ; cela, je ne pris pas le risque de le découvrir. Je fus sur le point de demander l’autorisation de sortir de son royaume quand un souvenir me traversa l’esprit. Enfant, ma mère avait l’habitude de me chanter une comptine; celle-ci expliquait que pour vaincre une sorcière il suffisait de lui montrer quelque chose qu’elle n’avait jamais vu.

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Je fus tirée de mes pensées par la voix crispante de la sorcière:

- «Si tu veux repartir, il va falloir me donner quelque chose. Mais pas n’importe quoi ; je veux quelque chose de rare que personne n’a jamais vu». Dit-elle d’un air sournois

Je me creusai la tête à chercher quelque chose quand mon regard fut attiré par une coupe en or remplie de fruits. Je me levai, saisis une pomme et la présentai à la Reine. Celle-ci ricana et me dit:

- «Ahahaha, penses-tu que c’est la première fois que je vois une pomme de ma vie. Désolé, mais tu as perdu». Dit-elle d’un air vaniteux

Elle s’apprêta à me transformer en je ne sais quoi quand je répondis sur le même ton.

- «Avec tout le respect que je vous dois c’est vous qui avez perdu Majesté». Lui répondis-je

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La Reine, ainsi que toutes les autres sorcières me regardèrent d’un air étonné, puis je continuai mes explications.

- «Vous m’avez demandé quelque chose que personne n’a jamais vu ; et bien je vous l’ai donné. Personne n’a jamais vu l’intérieur de cette pomme ; donc j'ai gagné ».

Pour la première fois je décelai de la peur dans les yeux de la Sorcière. Soudain, des verrues apparurent sur son visage, sa belle chevelure de feux devint grise, ses beaux yeux émeraude virèrent au gris et sa peau lisse laissa place à un menton crochu et à une peau toute fripée. Quant aux autres, leurs visages de sorcières disparurent et laissèrent place à des armures en acier. Voilà donc où les chevaliers avaient disparu ; cette horrible sorcière les avait transformé en sorcière. Heureusement cette maudite sorcière avait perdu ses pouvoirs quand le sortilège s'était dissipé. Il se passa quelque chose d’étrange, c’était comme si la forêt reprenait vie. Les fleurs se mirent à pousser, les feuilles des arbres redevinrent vertes les oiseaux se remirent à chanter, les animaux sortirent de terre. Un chevalier emmena la sorcière pour lui donner le châtiment qu’elle méritait. Elle allait sûrement être brûlée ou pendue. Les autres chevaliers partirent dans des directions multiples; quant à moi je me dirigeai vers la sortie de la Forêt.

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Une fois dehors, je retrouvai mon cheval sain et sauf et je partis. Je regardai une dernière fois la Forêt et me dit que plus personne n’en serait plus jamais prisonnier. Puis je continuai ma route.

Le ventre vide, je poursuivis ma quête quand une auberge se dressa devant moi et m’incita à m’y reposer. J’y déposai mon cheval à l’entrée et pénétrai à l’intérieur. L’entrée était chaleureuse et accueillante, son hôte, une femme y était fort gentille. Elle me proposa de nombreux plats et je finis par en trouver un dont le prix était correct. Après un bon repos, je décidai de reprendre la route ; j’emportai quelque tranche de pain et remontai sur ma fidèle monture. Je remerciai l’aubergiste pour son accueil et repris la route. J’arrivai à l’orée de la Forêt du Loup Pendu. Malgré sa mauvaise réputation et le nom terrifiant, je pris mon courage à deux mains et je me décidai à y pénétrer.

L’endroit était lugubre, le soleil ne passait même pas sous les épaisses feuilles des arbres. J’avais l’impression que les arbres me regardaient, m’observaient.

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C’est à ce moment que je me demandai entre la Forêt Désenchantée ou la Forêt du Loup Pendu laquelle était la plus terrifiante. Je me rendis compte que les sorcières la Forêt Désenchantée m'avait fait de belles frayeurs. Je fus tirée de mes pensées par des hurlements stridents ; les loups ! Ils étaient là. Tout près de moi, j’entendis le léger bruit de leur pas. Soudain ils sortirent des buissons dans lesquelles ils étaient cachés. Ils m’observaient avec de grands yeux disant : « à table ». Malgré leurs immenses crocs, ils avaient de si magnifique yeux noirs que l’on aurait pu se noyer dedans et leurs pelages gris étaient si soyeux que j’aurai voulu les caresser. Mais il ne fallait pas perdre la tête à cause de la beauté de ses animaux ; ils attendaient pour me manger. Je pensai à utiliser mon épée pour faire face à ses magnifique animaux mais j'y renonçai car cela me brisai le cœur de devoir les tuer. Et puis, si je m'attaquai à un, un autre me sauterait à la figure et me blesserait. C'est alors que je me rappelai que Tristan de Bellemagie m'avait donné de la poudre magique. Je sortis les petits sachets de poussière magique de ma poche. Ils étaient tous là mais je ne savais pas lequel choisir. Il y avait la poudre à endormir et la poudre à rapetisser. Je me décidai à prendre la poudre à endormir car la poussière à rapetisser les ferait diminuer de taille mais pas de férocité.

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Au moment où je me décidai à prendre la poudre à endormir, je me rendis compte que son utilisation m’échappait. Je cherchai dans ma besace le petit papier sur lequel était inscrit les indications à suivre. Fort heureusement je le trouvai, mais à mon étonnement la notice ne détenait pas d’information sur cette poudre. J’arrêtai tout mouvement quand les loups se rapprochèrent et émirent des hurlements stridents qui me déconcentrèrent. Dans l’urgence de la situation j’improvisai et jetai une poignée de poudre à chaque loup. Et soudain, sous mes yeux ébahis ; les loups commencèrent à reculer, ils se dirigèrent sur un coin d’herbe et s’y allongèrent. Heureusement la potion du magicien fonctionnait ; qu’est-ce que j’aurai fait si elle n’avait pas marché ! C’est alors que me souvins que les effets de la poussière magique n’étaient pas illimités. Je décidai donc de ne pas m’attarder dans la Forêt de loup Pendu. Par malchance cette forêt était connue pour ses innombrables sentiers et ses clairières peu éclairés; bref cette Forêt était un vrai labyrinthe. Je me risquai dans cette mystérieuse Forêt mais avec un peu d’hésitation; mais de toute façon je n’eus pas vraiment le choix. Les rumeurs n’étaient pas fausses, cette Forêt était immense et de plus j’étais perdue. J’essayai de m’orienter avec un vieux parchemin que le prêtre du village m’avait offert. A mon grand regret le celui-ci était presque illisible car le temps l’avait fait jaunir.

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Je parvins quand même à lire quelques informations sur le parchemin. Elles m’indiquèrent de suivre la Petite Ours. Heureusement la nuit était tombée, je parvins donc à m’orienter sans trop de difficulté. A l’école, le maître, nous avait expliqué comment se repérer avec les astres; je n’avais jamais beaucoup apprécié cette matière mais aujourd’hui elle m’était bien utile. Pour permettre aux autres chevaliers de se repérer dans cette mystérieuse Forêt, je décidai, de noter le chemin que j’avais pris, sur un manuscrit. J’y inscrivis des informations qui pourraient leur être utile puis je remontai sur Flocon. Je me dirigeai vers la sortie et réussis enfin à fuir cette forêt maléfique.

Soudain, j’aperçus un cavalier qui venait vers moi. Il se présenta et me fit part d’une terrible nouvelle: ma sœur Alix avait attrapé le choléra. Cette annonce me remplit de chagrin mais aussi de peine pour ma pauvre sœur. Je savais que le choléra avait fait des ravages dans le sud de la France mais j’ignorais qu’elle c’était propagée jusqu’au royaume. C’est à ce moment que je me souvins que Tristan de Bellemagie m’avait donné une potion pour guérir de tout. Avant d’avoir eu le temps de remercier le messager, je chevauchai déjà ma fidèle monture en direction de mon village, Neigedor.

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Je galopai à-travers monts et forêt, clairière et champs. J’étais fatiguée et j’avais faim mais jamais je n’aurai abandonné ma petite sœur que j’aimais tant. J'arrivais, enfin, à mon village et sans même prendre le temps d’attacher mon cheval je me dirigeai vers ma maison. Toute la famille était là, mes parents, mon fiancé, mon frère et ma sœur. Je débarquai si brutalement qu’ils sursautèrent tous. A ce moment-là, je vis des larmes couler sur les joues de ma mère. Sans même leur souhaiter le bonjour, je me dirigeai vers le lit qui se trouvait dans le fond de la pièce. Ma sœur était allongée sur un lit fait de paille, le médecin du village était à ses côté. Elle était très pâle et transpirait abondamment. Je demandai au médecin combien il lui restait de temps à vivre. Il m’annonça avec tristesse qu’il lui restait tout au plus deux jours à vivre. C’est à ce moment que je me souvins de la potion qui guérissait tout. J’ignorais si elle aurait un effet positif sur ma petite sœur mais c’était ma dernière chance. Je lui ouvris la bouche et versai une goutte de potion magique. J’attendis pendant d’interminables secondes que la mixture jaunâtre fasse effet. Ma famille me regardait avec des yeux remplis d’inquiétude et d’espérance. C’est alors que ma sœur commença à rouvrir les yeux, elle réussit à prononcer quelques mots. Je n’en étais pas sûr mais je crois que la potion faisait effet. Elle se leva encore fatiguée et s’assit sur le bord du lit.

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Ma mère se précipita vers elle et la serra dans ses bras. Mon père fit de même mais mon frère et ma sœur, eux, vinrent me remercier d’avoir sauvée Alix. Mes parents me remercièrent également de l’avoir arrachée aux griffes de la mort. Le médecin avait été surpris par la potion que contenait la fiole. Il me demanda d’où elle provenait :

- « J’espère que vous avez fait bon voyage mademoiselle de Clairfontaine. Si ce n’est pas trop indiscret, pourriez-vous me dire ou avez-vous trouvez cette potion ».

- Cette potion que vous voyez m’a été offerte par un magicien en guise de remerciement. Il m’en a offert d’autres mais celle-ci elle la plus utile.

- Par un magicien ?

- En effet, je veux bien croire que cela vous étonne, mais je dis vrai. Il s’appelait Tristan de Bellemagie.

- Je connais votre famille depuis longtemps je vous fais donc confiance ».

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Nous continuâmes un peu de discuter quand je me souvins que le Roi désirait que je lui ramène un « souvenir » de mon voyage. Je pris congé du médecin et lui offris ma fiole de potion pour aider la science.

Je chevauchai Flocon et me dirigeai vers le château de mon souverain, Castelroi. Je demandai audience au Roi et il m’en accorda une. Une fois arrivée dans la salle du trône, je m’agenouillai devant mon seigneur. Ensuite, je lui racontai mes aventures avec le magicien, les sorcières et les loups. Pour lui donner une preuve de ce que j’avançai, je lui montrai mon épée Valencia qui avait gardé sa couleur or. Je lui offris également les potions que Tristan de Bellemagie m’avait données. Le Roi, reconnaissant des présents que je lui offrais, m’invita à une grande chasse aux cerfs du mois de mai dans laquelle pas moins de 50 grands seigneurs seraient présents. J’acceptai avec fierté l’honneur qu’il me fit.

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Après mon audience auprès du Roi, je me rendis auprès de ma famille. Je leur contai mes aventures avec le magicien, les sorcières et avec les loups. Ma petite sœur enfin rétablie écouta avec attention. En revanche Hermeline et Grégoire passèrent leurs temps à jouer dans le jardin. Mes parents préparaient une soupe pour nous remettre sur pied ma sœur et moi. Après avoir dîné je partis me reposer dans ma chambre. Deux mois passèrent et je mariai…. j’eus deux enfants du nom de Viviane et Lancelot. Le Roi me donna des terres fertiles en guise de remerciement sur lesquelles je vécus heureuse jusqu’à la fin de ma vie.

Fin Valentine 504