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Analyse du système éducatif Approches historique, institutionnelle, politique, économique et sociologique de l’École Formation des M1et agrégatifs de SES (Ph.Watrelot) 2014- 2015 Séance 2 - 17 décembre 2014

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Analyse du système

éducatifApproches historique, institutionnelle, politique,

économique et sociologique de l’École

Formation des M1et agrégatifs de SES (Ph.Watrelot) 2014-

2015

Séance 2 - 17 décembre 2014

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Séance 1

Mercredi 26/11/14

Introduction : 1ère approche des

débats

PMF

Séance 2

Mercredi 17/12/14

Histoire de l'éducation PMF

Séance 3

Jeudi 12/02/15

Histoire récente du système éducatif

et de l’évolution du métier

PMF

Séance 4

Jeudi 19/02/15

Philippe W

Économie de l’éducation PMF

Séance 5

Jeudi 05/03/15

PISA et le système éducatif

français (approche comparatiste)

PMF

Séance 6

Jeudi 12/03/15

approche sociologique de l’École PMF

Séance 7

Jeudi 19/03/15

Des disciplines aux curricula

(évolution des contenus

d’enseignement)

PMF

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L’évaluation de ce

module• Une dissertation au choix parmi 2 (à la maison)

• Sur un sujet pédagogique ou de connaissance du

système éducatif

• l’évolution du métier d’enseignant

• les enjeux du socle commun…

• l’École française et l’égalité des chances

• Aider, accompagner, pansement ou sous-traitance ?

• etc.

• Avec des documents

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IntroductionA propos de quelques images d’Épinal…

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Charlemagne

Jules Ferry

Du mythe à la réalité…!

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Charlemagne n’a pas inventé l’école. Elle

existait déjà dans l’antiquité.

Avec le temps, l’enseignement sous la

dynastie Mérovingienne devient si médiocre

que les lieux d’apprentissage se font rares.

Même le clergé est illettré. Charlemagne lui-

même ne sait pas écrire, et pourtant, il a reçu

une bonne éducation, parle le francique, le

grec et le latin et se passionne pour la

culture, la grammaire, l’astronomie, le calcul.

En 789 Charlemagne publie un capitulaire

(acte législatif de l’époque carolingienne) :

l’Admonitio Generalis.

Ce document modifie le rôle du clergé au

sein de son royaume et incite à la création

d’écoles pour tous.

C’est la IIIeme République qui crée le mythe

de Charlemagne inventeur de l’École.

Avant que France Gall en 1964 poursuive le

mythe avec sa chanson !

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❝ Quand Jules Ferry prend l’instruction

publique, l’école est déjà gratuite pour

les deux tiers des élèves et

pratiquement tous les enfants de 8 à

10 ans vont à l’école. Le vrai

changement est de la rendre

obligatoire de 6 à 13 ans : l’obligation

est une prolongation de la scolarité.

L’important dans les lois de 1881 et

1882 c’est l’affirmation des principes et

la laïcité qui fait rupture, alors que la

gratuité et l’obligation prolongent

l’action des gouvernements antérieurs

et des communes. Ces lois changent

d’ailleurs peu ce qui se passe dans les

écoles en dehors du catéchisme qui en

sort.❞

Antoine Prost in Dictionnaire de

l’éducation PUF 2008

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Les grandes transformations

du système éducatif

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On ne va pas remonter à l’antiquité…

Ni à l’époque médiévale…

Page 10: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Jean-Baptiste de la Salle

1682 : J.B. de la SALLE (prêtre) crée

les premières écoles pour instruire le

peuple (et réfléchit aux pratiques

pédagogiques). L’instruction s’adresse

en priorité aux garçons.

Page 11: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

En 1789, en référence aux discours

des philosophes (Rousseau,

Diderot…), l’idée de l’importance

de l’instruction pour éclairer les

citoyens s’incarne particulièrement

dans la pensée de Condorcet,

dont le rapport sur l’Organisation

générale de l’instruction publique,

en 1792, fait ressortir ,sans que

l’obligation scolaire soit indiquée,

une idée nouvelle de laïcité et une

différenciation faite entre

l’instruction et l’éducation.

Condorcet assigne à l’école

primaire “le soin d’enseigner ce qui

est nécessaire à chaque individu

pour se conduire lui même et jouir

de la plénitude de ses Droits.”Mais les aléas politiques font que le

projet de Condorcet ne verra pas le

jour

Nicolas de Condorcet

Page 12: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Après plusieurs plans qui ont

échoué Talleyrand, Condorcet,

Lanthéas…) Le plan Bouquier est

adopté le 29 frimaire an II (19

décembre 1793). Il proclame la

liberté d'enseignement.

L'instruction est gratuite et

obligatoire. Les instituteurs,

fonctionnaires publics, sont

salariés par la République à

raison du nombre d’élèves. Le

programme de l’enseignement

primaire se réduit à la lecture, à

l’écriture, et aux premières règles

de l’arithmétique.

Le 27 brumaire an III (17 novembre 1794) Lakanal fait

adopter par la Convention une nouvelle loi. L'instruction

reste gratuite mais non obligatoire. Il est décidé d'ouvrir une

école publique pour mille habitants mais aussi d'autoriser

de fonder des écoles particulières (privées). Les

presbytères non vendus sont mis à la disposition de la

municipalité, pour servir tant au logement de l’instituteur

qu’à recevoir les élèves pendant la durée des leçons.

Chaque école est divisée en deux sections, l’une pour les

garçons, l’autre pour les filles.

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Le 1er mai 1802 sont créés les lycées

destinés à former l’élite de la Nation.

Le décret impérial portant sur

l'organisation de l'Université et créant

le baccalauréat est promulgué le 17

mars 1808.

L’Université est régie et gouvernée

par un grand-maître. Chaque

académie est gouvernée par un

recteur résidant au chef-lieu des

académies.

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❝ C’est à François Guizot, ministre de l’Instruction

Publique du dernier roi de France, Louis Philippe

que l’on doit une loi de 1833 obligeant chaque

commune “à entretenir au moins une école

primaire élémentaire ”. Guizot fait aussi ouvrir une

école normale d’instituteurs dans chaque

département, fixe une rétribution minimale pour les

instituteurs et instaure le corps des inspecteurs

primaires. Il impose en outre un choix pédagogique

fondamental : celui de la méthode “dite simultanée”

celle que nous connaissons aujourd’hui qui

consiste à réunir des élèves de même niveau pour

leur dispenser simultanément le même

enseignement. […] Les instituteurs renonçaient

ainsi à l’ancienne méthode héritée du moyen âge

qui consistait à faire travailler individuellement

pendant que les autres répétaient leurs propres

leçons ou chahutaient en attendant leur tour. ❞

Vincent Troger L’école : idées reçues Ed. Le

Cavalier Bleu

❝ L’instruction primaire

élémentaire comprend

nécessairement

l’instruction morale et

religieuse ❞

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Loi Falloux (1850)Avec La Loi Falloux l'enseignement primaire et secondaire se

trouve désormais partagé entre l'enseignement public, géré par

les communes, les départements et l'État, et l'enseignement

privé, dit « libre », dont les établissements sont gérés par des

particuliers, des associations ou des congrégations. De fait,

même si elle ne le dit pas officiellement, la loi vise surtout à

autoriser l'enseignement catholique, dans les écoles primaires et

les établissements secondaires. Elle donne une grande part à

l'Église catholique romaine dans l'organisation de

l'enseignement : les évêques siègent de droit au conseil

d'académie, l'école est surveillée par le curé conjointement avec

le maire. Un simple rapport du maire ou du curé peut permettre à

l'évêque de muter un instituteur à sa guise. Les préfets peuvent

révoquer les instituteurs1.«L'instruction est demeurée trop isolée de l'éducation ;

l'éducation est demeurée trop isolée de la religion. Le

temps n'est plus, grâce à Dieu, où l'on faisait à la

religion l'insulte de croire que, complice de l'ignorance,

elle servait d'instrument docile à tous les

gouvernements. Nous voulons que la religion ne soit

imposée à personne, mais enseignée à tous… Mais

pour que la religion communique à l'éducation sa

puissance, il faut que tout y concoure à la fois, et

l'enseignement, et le maître. C'est le but que nous

avons tâché d'atteindre autant qu'on peut le faire par

des mesures législatives, en confiant au curé ou au

pasteur la surveillance morale de l'école primaire. »

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Victor Duruy

1867 : Victor Duruy crée une école de

filles dans chaque commune de plus de

500 habitants et favorise la gratuité des

écoles.

C’est en 1880 que

Camille Sée

créera les lycées

de jeunes filles

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Pourquoi l’école est-elle devenue un enjeu central au cours du XIXème siècle

Mettre en œuvre la démocratie

S’adapter aux bouleversements économiques

La société est coupable de ne pas donner l’instruction gratis ; elle répond de la nuit qu’elle produit.

Victor Hugo, Les Misérables, 1862

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Lois Ferry (1881-1882)

principe de gratuité

principe de la laïcité (enseignement non-religieux)

principe de l’obligation (7-13ans)

principe de l’universalité (éducation des filles)

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Il faut noter l’influence forte de

Ferdinand BUISSON collaborateur

direct de J.Ferry, militant radical

socialiste, fervent laïque, directeur de

l’enseignement primaire de 1876 à1896

auteur du célèbre Dictionnaire de la

pédagogie 1887 actualisé en 1911,

référence des Ecoles normales de la

3ème république.

(Prix Nobel de la Paix en 1927)

Le ministre de l’éducation de 2012 à 2014,

Vincent Peillon a placé son action dans la

référence à Ferdinand Buisson

Page 20: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Avec la IIIème République, l’État

français va prendre en charge

l’instruction et l’éducation de la

population. L’objectif premier est

l’alphabétisation, le deuxième est de

laïciser.

Il existe 2 types d’écoles :

- le réseau primaire gratuit de 2 à

12 ans qui mène au certificat d’études

primaires avec la possibilité pour les

plus doués d’accéder au « cours

complémentaire » et au brevet

supérieur.

- le réseau secondaire payant

avec latin dès la 11ème (CP) qui

comprend le collège des jésuites ou

les lycées (1802) laïques avec

baccalauréat.

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Des frontières strictes entre primaire supérieur

et ordre secondaire

L’école de la République est une école de classe, reproduisant la structure sociale.

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Un Tournant dans l’histoire

du système éducatif

« L’institution éducative abandonne officiellement la sélection par l’argent et lui substitue, formellement, celui du mérite sc

Pierre Merle, La démocratisation de l'enseignement, 2009.

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Ferry ne s’attaque pas à la démocratisation de

l’enseignement secondaire. Des systèmes de bourses au

mérite existent pour des élèves de milieux populaires qu’on «

pousse » en EPS ou en petites classes des lycées, voire vers

l’Ecole normale, intégrable en seconde, mais la séparation

des milieux populaires et des classes sociales aisées est

patente dans le secondaire. Les « nostalgiques de l’école de

jules Ferry » oublient souvent cette réalité.

C’est l’école primaire du peuple, mais elle ne bouleverse pas

la hiérarchie sociale existante ; le secondaire est d’ailleurs

payant et s’étend des classes primaires aux classes

préparatoires, permettant ainsi à certains enfants de ne subir

aucun brassage social (hors enseignement privé)

Démocratisation ?

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Former la nation

On se plaint continuellement que nos enfants

ne connaissent pas assez leur pays : s'ils le

connaissaient mieux, dit-on avec raison, ils

l'aimeraient encore davantage et pourraient

encore mieux le servir. Mais nos maîtres savent

combien il est difficile de donner à l'enfant une

idée nette de la patrie, ou même tout

simplement de son territoire ou de ses

ressources. La patrie ne représente pour

l'écolier qu'une chose abstraite, à laquelle, plus

souvent qu'on ne croit, il peut rester étranger

pendant une assez longue période de la vie.

Pour frapper son esprit, il faut lui rendre la

patrie visible et vivante.Source : Extrait de la préface du manuel scolaire

Le tour de France par deux enfants, 1877

Légitimer la

République

Faire corps en vue

d’un nouveau conflit

Donner de

nouveaux repères

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Source : F. Dubet, L'École des chances : qu'est-ce qu'une école juste ?, Seuil, 2004

Intégration

sociale

Sélection des

élites

(classement)

finalité éducative

3 finalités

de l’École

Page 26: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Que faire face à l’allongement

de la scolarité obligatoire ?

1959 : Réforme Berthoin

Scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans

RAPPEL sur la scolarité obligatoire

1882 : 13 ans

1936 : 14 ans

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Jean Zay

1937 Réforme Jean ZAY

Elle fixe à 14 ans la scolarité obligatoire.

On aligne les programmes des Écoles

Primaires Supérieures sur ceux du 1er

cycle de l’enseignement secondaire

Jean Zay prévoit aussi la création de l’ENA

pour favoriser l’accès par le mérite aux

fonctions d’administration supérieure .

Page 28: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Paul Langevin

Henri Wallon

1946 -1947C’est la période de l’élaboration du Plan Langevin

Wallon de réforme de l’enseignement

Paul Langevin, le physicien, puis après son décès,

Henri Wallon, le psychologue, président les travaux

d’une commission d’experts qui définit les finalités de

l’Ecole : «former l’homme, le travailleur, le citoyen »,et

propose une scolarité secondaire organisée en trois

cycles :

- cycle commun 7 /11 ans

- cycle d’orientation 11/ 15 ans

- cycle de spécialisation 15/ 18 ans

- 3 cycles pour l’enseignement supérieur

Le rapport affirme aussi le droit à la formation

permanente.

Ce plan reste aujourd’hui une référence quasi

mythique pour le monde de l’enseignement

plusieurs de ses dispositions seront mises en

place progressivement. La rupture politique après

1947 avec les communistes (dont étaient proches

certains experts de la commission) et la pression

du « baby boom » le feront passer au second

plan.

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Gustave Monod, directeur de

l’enseignement secondaire

après la seconde guerre

mondiale met en place

l’expérience des « classes

nouvelles », (elles seront

environ 200 quand l’expérience

s’arrêtera en 1950) dans les

lycées ; l’idée est de favoriser,

en liaison avec le courant de

l’Education nouvelle, des

méthodes actives, une

ouverture vers la culture

extérieure, les sorties et les

visites hors l’école.

Page 30: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Jean Berthoin

1959 Réforme Berthoin- prolongation de la scolarité

jusqu ‘à 16 ans ( délai

d’application en1967,pour

laisser le temps d’absorber la

vague de nouveaux élèves )

- création de 3 cycles :

élémentaire 6/11 ans,

d’observation 11/13 ans, 2 d

cycle 15/18ans

- Deux filières sont distinguées

l’enseignement général et

l’enseignement professionnel.

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« L’Etat proclame et respecte la liberté de

l’enseignement et en garantit l’exercice aux

établissements privés régulièrement ouverts […]. Dans

les établissements privés qui ont passé un des

contrats prévus, l’enseignement placé sous le régime

du contrat est soumis au rôle de l’Etat.

.L’établissement, tout en conservant son caractère

propre, doit donner cet enseignement dans le respect

total de la liberté de conscience. Tous les enfants sans

distinction d’origine, d’opinions ou de croyances, y ont

accès.»

Loi Debré 1959

Enseignement public et privé

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À partir des années cinquante la vague démographique

(débutée en France par le redressement de la natalité à

partir de 1942-1943, suivi du « baby boom » à partir de

1945) contraint l’Etat à des efforts considérables de

reconstruction (dans les régions dévastées ) et de

construction nouvelles pour accueillir un nombre croissant

d’enfants, d’abord au niveau primaire ( responsabilités des

communes, mais il faut pourvoir les postes d’enseignants) et

puis au niveau collège (entre 1965 et 1975 2354 collèges

seront ouverts, soit un par jour ouvrable !).

Massification

Page 33: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Christian Fouchet

Le cycle d’orientation 14/15 ans est instauré 4

voies en parallèle :

- enseignement classique (lycées avec latin)

- enseignement moderne long (lycée sans latin avec

seconde langue)

- enseignement moderne court (les Cours

Complémentaires et les Collèges d’Enseignement Général,

CEG)

- les classes de transition, CPPN (classes

préprofessionnelles de niveau) et CPA (classes

préparatoires à l’apprentissage ) qui accueillent des

élèves en échec scolaire à la fin du primaire ou

après la cinquième (CPPN,CPA).

1962 Réforme Fouchet

Page 34: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Après le CM2 les élèves peuvent fréquenter :

- un lycée après examens d’entrée en 6° et y suivre des études

longues jusqu’au brevet en 3° ou plus jusqu’au bac en lycée, encadrés

majoritairement par des enseignants licenciés maîtres auxiliaires ou

titulaires (adjoints d’enseignement), certifiés ou agrégés (plutôt les

classes de lycée)

- un cours complémentaire (6°et 5° ).Ils peuvent être orientés en 4°

en CEG ou Lycée (souvent avec un examen dans ce cas) ou en

enseignement professionnel (CET) ; leurs enseignants sont

majoritairement des instituteurs qui se sont spécialisés en classes

de transition CPPN CPA ou bivalents (PEGC, professeurs

d’enseignement général des collèges qui suivent une formation

spécialisée en Ecole normale)

- un CEG (collège d’enseignement général dont la structure est la plus

proche des collèges qui vont être crées) de la 6° à la 3° et des

enseignants de statuts divers. Celui ci va évoluer ensuite en CES

1962 Réforme Fouchet

Page 35: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

1ère étape : La réforme Berthoin (cycle commun de deux ans)

2ème étape : la naissance du secondaire pour tous

en 1963 (création des collèges d’enseignement secondaire)

3ème étape : la mise en place du collège unique

en 1975 (réforme Haby)

Vers le collège unique

Page 36: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Quel programme pour ce collège unique ?

Quels enseignants ?

Professeurs d’enseignement général des collèges

Professeurs certifiés (CAPES créé en 1950)

On a donc répondu à une demande de prolongation de scolarité

de type primaire supérieur, par un enseignement de type

secondaire.

Page 37: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Alain Peyrefitte et Edgar Faure

68 et après…Le colloque d'Amiens en mars 1968

(donc avant mai !) propose de

supprimer les notes chiffrées pour

“lutter contre un système élitiste”.

Cette réforme est appuyée par Alain

Peyrefitte.En 1969, la circulaire du 6 janvier évoque la relativité de la note et

l'illusion de sa précision

« les études docimologiques dont l'origine est antérieure à 1930 et

qui se sont multipliés dans les 20 dernières années ne laissent

aucun doute sur le caractère illusoire d'un tel raffinement dans la

précision de la note et du classement obtenu »

Le ministre de l'Éducation nationale de l'époque Edgar Faure

décrète dans cette circulaire que « la notation chiffrée peut être

abandonnée sans regrets ».

C'est le 9 juillet 1971 (circulaire 71-228) que les notes sur 20 sont à

nouveau prônées dans les classes qui comportent un examen (3ème,

terminale).

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René Haby

1975 Réforme du collège unique

dite “réforme Haby”

La loi HABY du 11 Juillet 1975 met fin à la ventilation des élèves à la sortie de l'école

primaire entre les premiers cycles des lycées, les collèges, les collèges d'enseignement

(CEG) et prévoie que tous les élèves issus du cours moyen seconde année (CM2) doivent

entrer en sixième dans un collège unique et dans des classes hétérogènes destinées à

éviter les effets de ségrégation, souvent sociale. Une démocratisation s'opère au plan

qualitatif.

Article 4 : "Tous les enfants reçoivent dans les collèges une

formation secondaire. Celle-ci succède sans discontinuité à la

formation primaire en vue de donner aux élèves une culture

accordée à la société de leur temps. Elle repose sur un équilibre

des disciplines intellectuelles, artistiques, manuelles, physiques

et sportives et permet de révéler les aptitudes et les goûts".

Article 7 : "Des aménagements particuliers et des actions de

soutien sont prévues au profit des élèves qui éprouvent des

difficultés"

Page 39: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Elle s'inscrit dans le prolongement des réformes qui affectent la durée de la

scolarité obligatoire et l'unification des enseignements post-primaire . La

prolongation de la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans, une des grandes

orientations de la réforme Berthoin (59), ne devient effective qu'en 1967;

supprimant l'examen d'entrée en sixième, elle est à l'origine de la démocratisation

de l'accès à l'enseignement secondaire. La réforme Fouchet (1963) organise

l'orientation dans les collèges d'enseignement secondaire (CES) par la mise en

place des classes de quatrième et troisième pratiques, qui constituent avec les

classes de sixème et de cinquième de transition une filière de ségrégation scolaire

et sociale.

La réforme Haby se caractérise d'abord par la suppression des filières de

relégation : "les nouveaux collèges, qui se substituent aux classes de premier

cycle des lycées, aux collèges d'enseignement secondaire et aux collèges

d'enseignement général, sont désormais investis d'un double mission : donner à

tous les jeunes français une même culture de base et préparer leur orientation".

L'orientation se fera désormais par le jeu des options choisies en quatrième,

options d'enseignement général ou à caractère préprofessionnel. une évolution

plus égalitaire dans sa forme que dans dans sa mise en oeuvre concrète :

supprimant les filières de l'intérieur, elle souligne les disparités entre collèges.

1975 Réforme du collège unique

Page 40: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Alain Savary

Ministère d’Alain Savary 1981-1984

Arrivée de la gauche au pouvoir.

Des moyens pour créer de nombreux postes

d’enseignants sont dégagés, dès l’automne 1981

par un collectif budgétaire.

1982 : création des Mafpen

1982 : mise en place des ZEP

lancement d’établissements expérimentaux

Alain Savary démissionne en 1984 s’estimant désavoué par

François Mitterand après le recul devant les manifestations de

défense de l’enseignement privé sur la réforme de la Loi Falloux.

Page 41: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

1985 création des Bacs Professionnels

1986 Entrée en vigueur de la décentralisation

dans l’éducation nationale. Les collèges

dépendent du financement des départements,

les lycées des conseils régionaux.

Jean-Pierre Chevenement

Jean-Pierre Chevenement 84-86

“Calmer le jeu”

“80% d’une classe d’âge au bac”

Page 42: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

1959: scolarité obligatoire à 16 ans et loi Debré

1963: Loi Fouchet : Création des CES (Clgs d’enseigt secondaire)

1969 et 1972 : création des corps de PEGC et de certifiés

1975 : collège unique (Loi Haby)

1982 : éducation prioritaire et création des MAFPEN

1982-1985: lois de décentralisation

1985 : création du baccalauréat professionnel

1989 : loi d’orientation sur l"éducation dite loi Jospin et création des IUFM

2005 : loi d’orientation “Fillon” : mise en place du socle commun

2013 : Loi d’orientation et de programmation de refondation de l’École.

Page 43: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Et ensuite …?

Ensuite, c’est l’histoire

contemporaine et ce sera

l’objet d’un autre

diaporama…(et puis ça correspond à la période où je suis devenu

prof…)

Page 44: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Quelles évolutions ?

• Ecole et pouvoirs : de l’église à l’État

• L’École : entre autonomie et centralisation

• L’école pour tous : filles et garçons, riches et

pauvres

• vers le collège unique …

• massification… Démocratisation ?

Page 45: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Bibliographie

Page 46: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Vincent Troger, Jean-Claude Ruano-Borbalan

Histoire du système éducatif

Que Sais-je ? n°3729 PUF

Page 47: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Antoine Prost

Regards historiques sur l'éducation en France,

Belin, 2007

Page 48: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Antoine Prost

Du changement dans l'école

Les réformes de l'éducation de 1936 à nos jours

Seuil 2013

Page 50: Ph w histoire-syst_éduc-2014-

Antoine Prost

Histoire de l'enseignement et de l'éducation,

tome IV : L'Ecole et la Famille dans une société en mutation, depuis 1930