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compte rendu des travaux réalisés dans le cadre des états généraux par le sous-groupe "protection contre les catastrophes naturelles" de l'atelier "grands projets structurants".

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ETATS GENERAUX DE L’OUTRE-MER La Guadeloupe

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Atelier : les grands projets structurants et les conditions du

développement durable

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Sous-groupe 11 : protection contre les risques naturels

NOTE DE SYNTHESE DES TRAVAUX REALISES AU 7 JUIN 2009

Jean-Marc MOMPELAT (BRGM)

Président du Sous-groupe 11

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CADRE ET OBJECTIFS La Guadeloupe est exposée à de nombreux phénomènes naturels aux conséquences souvent dommageables pour les personnes et les biens. Au cours des 20 dernières années, les cyclones Hugo (1989), Maryline et Luis (1995), Lenny (1999), Jeanne (2004), Dean (2007), Omar (2008) ont laissé des traces indélébiles. Avec le réchauffement climatique, les cyclones seront à l’avenir plus violents et la montée des eaux menace nos côtes. Si le puissant séisme de 1843 qui avait détruit Pointe-à-Pitre en faisant 2000 à 3000 morts, est peu présent dans la mémoire collective, la menace est pourtant bien réelle et un séisme aussi violent pourrait survenir à tout instant. La grande vulnérabilité au séisme, aujourd’hui avérée, d’une très large part du milieu construit, confère à la Guadeloupe un niveau de risque particulièrement élevé. Outre ces menaces majeures, la Guadeloupe est aussi exposée aux excès de sa « Vieille Dame », la Soufrière et est régulièrement agressée par des glissements de terrain, éboulements, inondations et autres houles cycloniques ou saisonnières. Elle n’est pas non plus à l’abri de tsunamis. Dans un tel contexte, les risques naturels, quels qu’ils soient, doivent, être une priorité en termes de politiques publiques, pour la sécurité des citoyens et la protection des biens. Dans le cadre des Etats Généraux de l’Outre-Mer en Guadeloupe, un des ateliers est consacré aux Grands Projets et aux conditions du Développement Durable. Au sein de cet atelier, un sous-groupe (le n°11) se consacre plus particulièrement à la protection contre les catastrophes naturelles. Il s’agit, avec le grand public autant que possible, de réaliser un état des lieux et d’identifier des besoins qui pourraient être satisfaits à travers la mise en œuvre de projets structurants, à l’issue des Etats Généraux. La présente note a pour objet de faire un point sur les travaux réalisés au 7 juin 2007 par ce sous-groupe 11. Il s’agit bien d’un document intermédiaire, demandé par le Président de l’atelier, sachant que la réflexion n’est pas complètement aboutie. TRAVAUX REALISES / PLANNING Méthodologie et cadrage préalable Une première réunion de cadrage avec les présidents de sous-groupes a eu lieu à la Semsamar le jeudi 16 avril. A partir de ce « coup d’envoi », chaque sous-groupe était libre d’organiser la réflexion comme il l’entendait. Un appui technique, émanant des services de l’Etat a été affecté à chaque sous-groupe. Pour le sous-groupe 11, il s’agit de Guillaume Steers, chargé de mission Risques à la DIREN. Il a été décidé de tenir dans un premier temps 3 réunions, à vocation technique, avec les principaux acteurs de la gestion locale des risques, sans le grand public. Celui-ci serait sollicité dans un second temps. Avec G. Steers, la liste des acteurs a été établie dès le 20 avril et un appel à participation a été lancé le même jour.

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Une méthode de travail a été définie en parallèle à partir de la liste des risques à considérer (sismique, volcanique, tsunami, mouvements de terrain, cyclonique, inondation et crue torrentielle, houle et marée cycloniques, effets du réchauffement climatique). D’autre part, il a été décidé d’aborder chacun de ces risques suivant plusieurs thématiques : information préventive des populations ; prise en compte dans l’aménagement et la construction ; préparation à la gestion de crise et systèmes d’alerte ; éducation et formation professionnelle ; réduction structurelle du risque ; connaissance et surveillance des phénomènes. Enfin, pour chaque cas de figure, il faut en toute rigueur faire l’état des lieux, identifier les besoins et faire des propositions. Autant dire d’emblée que la tâche était immense et qu’il était a priori acquis dès le départ, qu’il serait illusoire de prétendre à l’exhaustivité. Avant la première réunion, et selon la méthodologie retenue, un travail préliminaire au titre de l’état des lieux a été réalisé par G. Steers. Réunions techniques Une première réunion s’est tenue le vendredi 24 avril à l’Espace Régional du Raizet avec 23 participants. Elle a été essentiellement été consacrée à la présentation de la démarche et a donné lieu à un premier débat informel. Suite à cette première réunion, un formulaire permettant de recueillir des contributions écrites a été défini et transmis aux acteurs. Au total, ce sont une 20aine de contributions écrites qui seront recueillies. Une seconde réunion s’est tenue le 30 avril avec 17 participants toujours à l’Espace Régional, avec notamment la présence d’un élu de Saint-Claude. Les discussions ont porté notamment sur le risque cyclonique, la houle, les effets du réchauffement climatique et les tsunamis. Enfin une dernière réunion à vocation technique s’est tenue au même endroit le mardi 5 mai, avec 15 participants. Les discussions ont porté presque exclusivement sur le risque sismique. Réunion grand public Après cette première phase technique, il a été envisagé au sein du sous-groupe de tenir 3 réunions grand public, à Basse-Terre, Pointe-à-Pitre et Marie-Galante et ce, avant le début de la période de réserve le 23 mai, liée aux élections européennes. Mais faute du soutien logistique nécessaire, ces réunions n’ont malheureusement pas pu se tenir. Une seule réunion a finalement été organisée. Elle s’est tenue le vendredi 22 mai à la mairie de Baie-Mahault (qui est chaleureusement remerciée). Le grand public n’a pas vraiment répondu présent, mais plusieurs motifs de satisfaction doivent être soulignés :

- une participation malgré tout nombreuse avec 55 personnes ; - la présence du Président du Conseil Régional, M. V. Lurel avec une partie de

son cabinet ; - la présence de Mme C. Kelly, journaliste et membre du CSA ;

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- une bonne couverture médiatique (RF0 – journal du soir, Canal 10 et France Antilles – article dans le quotidien du lundi 25) ;

- des débats très riches durant 2h30. Les discussions ont porté presque exclusivement sur le risque sismique. Autres contributions En plus de ces réunions techniques propres, le président du sous-groupe 11 à participé à d’autres réunions au niveau de l’atelier :

- le 29 avril (débat de lancement des Etats et Généraux) ; - le vendredi 8 mai ; - le jeudi 14 mai.

Enfin, un questionnaire (1 feuille R/V) a été élaboré afin d’être mis à disposition des visiteurs lors des villages des Etats Généraux.

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A RETENIR AU TITRE DE L’ETAT DES LIEUX ET DES BESOINS Risque sismique C’est le danger naturel n° 1 en Guadeloupe. C’est le seul phénomène potentiellement de portée régionale, pouvant survenir à tout moment en ayant un impact très conséquent en termes de victimes et de pertes matérielles, en raison de la grande vulnérabilité du milieu construit et d’un niveau de préparation insuffisant de la société. C’est ce que confirment toutes les simulations effectuées actuellement. La Guadeloupe a connu par le passé des séismes destructeurs, notamment le choc majeur de 1843 (magnitude de l’ordre de 8), mais également des séismes de portée plus locale (1851, 1897, 1985, 2004 notamment). Des phénomènes équivalents peuvent à nouveau se produire à tout instant. Depuis 25 ans, de nombreuses actions ont été conduites par l’Etat et les collectivités locales pour y faire face. Depuis 2007, l’Etat a renforcé son dispositif de prévention à travers la mise en œuvre du Plan Séisme Antilles. En matière de connaissance des phénomènes et de l’aléa, un effort conséquent a été fait au cours des 25 dernières années. Et si les travaux doivent être poursuivis (notamment dans le cadre du Plan Séisme), le niveau de connaissance est globalement satisfaisant. Avec l’IPGP, le BRGM, l’UAG et les bureaux d’étude locaux, la Guadeloupe dispose d’un bon niveau d’expertise. Avec l’OVSG/IPGP, la surveillance est satisfaisante mais cet organisme exprime des inquiétudes en ce qui concerne le maintien de la qualité et de la fiabilité de ses réseaux en raison des restrictions budgétaire et du peu de cohérence quand à l’origine ministérielle et à la pérennité des fonds destinées à entretenir ces réseaux. En matière de préparation à la gestion de crise, des dispositifs existent à l’échelle régionale, interrégionale et nationale. Il en est de même au niveau scolaire. En revanche, de manière générale, au niveau des communes, des quartiers, des lieux de travail, des lieux publics et surtout chez les particuliers, la situation est alarmante. En matière d’information préventive des populations, de nombreuses actions ont été conduites ces dernières années, notamment dans le cadre du Plan Séisme Antilles, et sont désormais appelées à se reproduire chaque année (cf. campagne SISMIK). Cependant, il semble que, si les messages de prévention suscitent de l’inquiétude, ils ne semblent pas avoir l’effet escompté. Contrairement au cyclone, la population n’est pas régulièrement confrontée au phénomène, et ne semble pas véritablement prendre la mesure de la menace. Des efforts doivent encore être faits pour adapter les messages et les vecteurs d’information et de prévention. Cependant, la télévision apparait comme un des supports les plus adaptés pour porter l’information. Concernant l’éducation et la formation professionnelle, malgré de réels acquis ces dernières années notamment dans le cadre du Plan Séisme, la situation n’est pas complètement satisfaisante : les professionnels locaux impliqués dans l’acte de construire ne sont globalement pas suffisamment formés. Le risque sismique n’est pas réglementairement inclus dans les cursus locaux de bac professionnel et de BTS génie civil. L’offre de formation à destination personnels des collectivités locales, notamment les communes, semble insuffisante en matière de prévention du risque sismique (et plus généralement de risques naturels). En matière de prise en compte du risque sismique dans la construction, la situation n’est pas satisfaisante. Le pourcentage de constructions édifiées sans permis est au moins de l’ordre de 20% voir plus. Par ailleurs, pour ce qui concerne les

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constructions autorisées, il est admis que le permis de construire est avant tout un acte administratif basé sur l’engagement du pétitionnaire de respecter les règles. Mais, aucun dispositif de contrôle ne permet véritablement de s’assurer que les règles sont effectivement prises en compte. En ce sens, une réflexion sur l’amélioration du dispositif de permis de construire est souhaitable, de même qu’une démarche permettant d’accompagner et de sécuriser l’auto-construction. Concernant le risque sismique, le dernier point à souligner concerne la vulnérabilité du bâti existant. En prenant en compte les diagnostics engagées ces dernières années, ceux en cours ou programmés à court terme, la vulnérabilité d’une grande majorité du parc public, des établissements scolaires et de l’habitat collectif, est connue ou va l’être d’ici 2010. Le constat d’une grande fragilité au séisme est systématiquement mis en évidence. L’enjeu des prochaines années, dans le cadre du plan séismes entres autres, sera de s’engager dans un processus de réduction de la vulnérabilité par le renforcement de l’existant et/ou la reconstruction. Un tel programme est particulièrement couteux. La situation est similaire en ce qui concerne les maisons individuelles. Or, il n’existe pas à ce jour de méthodologie ni dispositif permettant aux particuliers de diagnostiquer la vulnérabilité de leur maison ni a fortiori de mettre en œuvre du renforcement. Risque cyclonique La célébration cette année du 20ième anniversaire du passage du cyclone Hugo, vient nous rappeler que la Guadeloupe est fortement exposée au risque cyclonique. A l’avenir, les cyclones ne seront pas nécessairement plus nombreux mais risquent d’être plus violents. La Guadeloupe possède avec Météo France ainsi qu’avec l’UAG d’un bon niveau d’expertise dans la connaissance des phénomènes et la gestion du risque. Si la connaissance régionale du risque est bonne, des progrès doivent encore être faits à l’échelle locale. Depuis le cyclone Hugo notamment, la réglementation a évolué et la prise en compte du vent dans la construction est a priori satisfaisante. De manière générale, la formation des professionnels de la construction n’est pas mise en cause. Des dispositifs d’alerte et de gestion de crise impliquant notamment l’Etat, Météo France, les communes et les collectivités majeures existent et sont régulièrement mis à jour. La population qui vit le risque chaque année à travers chaque saison cyclonique, est réceptive aux messages de prévention et est globalement bien préparée. Météo France exprime des craintes, en raison des menaces de restrictions budgétaires, concernant la qualité et la fiabilité de son système de surveillance et d’alerte. Houle et marées cycloniques Les cyclones Dean et Omar ont montré la grande vulnérabilité des côtes guadeloupéennes vis-à-vis de la houle. Outre les bourgs, le réseau routier national est souvent exposé, notamment en Basse-Terre.

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Le phénomène est relativement bien connu, mais d’après Météo France, les dispositifs de mesure en pleine mer sont insuffisants pour une bonne compréhension du phénomène et l’amélioration nécessaire des systèmes d’alerte. La marée de tempête a été modélisée par Météo France à l’échelle régionale et des modèles de houle sont également opérationnels. Toutefois, la production de résultats détaillés au niveau des côtes est entravée par l’absence de données précises concernant la bathymétrie petits fonds et la topographie côtière. La prise en compte de l’aléa houle et marée cyclonique dans l’aménagement et la construction est réalisée à travers les PPR. Les cartes mériteraient cependant d’être actualisées dans le cadre des révisions en prenant en compte des données plus précises. De manière générale, les ouvrages de protection du littoral, notamment les enrochements posent problème. Les ouvrages en Grande-Terre et à Marie-Galante sont en matériaux calcaires, qui sont moins performant que les enrochements en matériau volcanique massif. Par ailleurs, les ouvrages au sud de l’île de Grande-Terre n’ont pas été (ou ont mal été) entretenus depuis leur mise en œuvre et leur capacité à protéger s’en trouve diminuée. En Côte Sous-le-Vent, les ouvrages existants sont au mieux dimensionnés pour des houles de période de retour décennale….sinon ils seraient trop imposants et donc incompatibles avec l’urbanisation des bourgs. Leur mise en œuvre, souvent dans l’urgence n’est pas par ailleurs toujours exemplaire. La protection n’est donc pas optimale et il faut s’attendre à réparer et renforcer ou reconstruire de manière récurrente. Par ailleurs, les ouvrages édifiés ne permettent pas toujours le libre écoulement des eaux en direction de la mer. Enfin, ils n’ont pas été accompagnés des études d’impacts lors de leur construction. Aussi, leurs conséquences dommageables sur les écosystèmes et l’érosion des côtes non protégées sont supposées mais ne sont pas connues. Effets du réchauffement climatique Il ne s’agit pas de phénomène pouvant générer une catastrophe naturelle à court terme. Il s’agit en réalité d’un phénomène d’évolution relativement lente, sur quelques dizaines d’années, mais qui mérite d’être pris en compte dès maintenant pour éviter demain des catastrophes ou des situations difficilement contrôlables. Actuellement, il s’agit d’un sujet dont il est beaucoup question, mais peu de programmes visent à prendre localement la mesure du problème en Guadeloupe et les mesures de prévention qu’il convient d’adopter. Les phénomènes plus particulièrement visés sont :

- la montée des eaux (1 m à horizon 100 ans voire bien plus) et ses implications en termes de submersion, de dysfonctionnements divers en contextes urbain de basse altitude (réseau d’assainissements, tassements différentiels affectant les réseaux divers, …), de santé des écosystèmes, … ;

- les modifications de l’activité cyclonique (intensités et trajectoires) ; - les modifications du climat (sécheresses plus sévères) et leurs conséquences.

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Risque tsunami La Guadeloupe a par le passé été touchée par des tsunamis ( 2 fois en 1755, 1867 pour les plus significatifs), mais le risque en termes de fréquence est modéré. Toutefois, des tsunamis de grande intensité demeurent possibles avec des sources sismiques lointaines dans l’Atlantique, dans la Caraïbe ou à proximité immédiate de l’archipel. En fonction du cas de figure, le temps d’arrivée varie de quelques heures à quelques minutes. Avec le BRGM, l’UAG, la Guadeloupe dispose d’un bon niveau de connaissance et d’expertise sur l’aléa tsunami. Ces deux organismes ont réalisé des simulations pour différents scénarios qui donnent le niveau d’agression à proximité des côtes (profondeur 10 m). Les mêmes outils permettraient d’aller plus loin dans la modélisation, jusqu’à la propagation des vagues à l’intérieur des terres, mais l’absence de données précises concernant la bathymétrie petits fonds et la topographie côtière constitue un facteur limitant. Il est donc difficilement envisageable actuellement de prendre en compte de manière satisfaisante l’aléa tsunami dans l’aménagement, la construction ou la préparation à la gestion de crise (connaissance des zones inondables). Concernant l’alerte, la situation n’est actuellement pas pleinement satisfaisante, même si un dispositif existe (via le centre d’alerte du Pacifique, Météo France et la Préfecture). La constitution d’un réseau d’alerte au caribéen en cours de constitution, permettra d’améliorer le dispositif significativement. A cet égard, un soutien financier de la part des autorités françaises est sollicité, pour contribuer localement au système régional. Le déclenchement d’une alerte et la transmission rapide de l’information aux autorités n’est pas suffisant. Il convient, si le délai le permet, de pouvoir transmettre l’information le plus rapidement possible aux populations exposées. Pour ce faire, il est envisagé de doter les communes d’une ou plusieurs sirènes. Il convient par ailleurs idéalement au préalable, dans tous les lieux exposés, d’identifier les zones sures et les circuits d’évacuation pour y accéder. Les modélisations détaillées évoquées plus haut peuvent y contribuer. En matière d’information préventive, une première action a été menée en 2008 par l’Etat avec la diffusion d’une plaquette explicative, indiquant la conduite à tenir. Les actions devront être renforcées en fonction de l’amélioration des dispositifs d’alerte. Risque mouvements de terrain Les phénomènes sont bien connus et l’expertise locale (bureaux d’étude, BRGM) est a priori satisfaisante, ce qui permet de traiter ponctuellement les mouvements de terrain lorsqu’ils surviennent. Leur prise en compte dans l’aménagement et la construction est assurée via les PPR. C’est de loin l’élément des PPR le plus contraignant en termes d’emprise spatiale des zones d’aléa élevé, vouées à l’insconstructibilité. A l’initiative des communes, le niveau d’aléa de certaines zones pourrait être revu à la baisse suite à des études détaillées et/ou des aménagements préventifs, mais les communes ne semblent avoir ni l’ingénierie ni les moyens financiers leur permettant de le faire. Seule Gourbeyre en a pris l’initiative à ce jour et la démarche n’est pas aboutie. Des besoins existent en matière de connaissance des seuils critiques à partir desquels des zones exposées pourraient subir de nombreux mouvements de terrain.

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Certaines portions routières montagneuses sont plus particulièrement concernées (RD23, RD11, RD6, RN2, …). Questions particulières soulevées autour de la réglementation Lors des différentes réunions, plusieurs participants ont souligné les problèmes soulevés par l’application locale des réglementations nationales. Il est indiqué que ces règlements sont établis pour l’ensemble du territoire national qui en général ne connait pas une situation aussi défavorable en terme de risques naturels (certains aléas sont plus intenses en Guadeloupe et sur un territoire exigu, de nombreux aléas se superposent ce qui n’a pas véritablement d’équivalent en métropole). Par ailleurs, le contexte local en termes historique, culturel, sociologique, architectural, géographique, climatique, géologique est très différent de ce qu’on peut trouver en métropole. Pour autant, les techniciens locaux ne sont pas, la plupart du temps, associés à l’élaboration de ces règles, en raison de l’éloignement et notamment des coûts induits. C’est le cas par exemple en ce moment, de la réflexion conduite autour des PPR sismiques, sans représentation (a priori) des deux seules régions situées en zone III (la Martinique et la Guadeloupe), soit le plus élevé au plan national. Il en résulte que potentiellement, les règlements en matière de prévention des risques naturels qui s’appliquent localement, ne prennent pas toujours suffisamment en compte les réalités et pratiques locales et parfois conduisent à des aberrations (par exemple la contradiction entre la réglementation thermique récente et la réglementation paracyclonique au sujet des possibilités de fixation des couvertures). Ce qui a été souligné précédemment (cf. chapitre sur le risque sismique et les procédures de contrôle) sur l’inadaptation du permis de construire au contexte local en est également la traduction. Il en est de même en ce qui concerne les documents d’information préventive réglementaire (DDRM, DICRIM, DCS) qui sont certes réalisés, mais qui ne semblent pas susciter l’adhésion des communes et surtout des administrés. Les participants ont en revanche souligné la capacité des techniciens et autorités locales à faire preuve d’initiative et d’innovation afin de répondre à des besoins locaux qui n’ont jamais été abordés au plan national (exemple du guide CP-MI, du volet diagnostic sismique d’urgence réalisé par l’AFPS de Guadeloupe, ou encore le guide sur la construction des maisons individuelles réalisé récemment par la Martinique dans le cadre de l’interreg III).

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PROPOSITIONS PRELIMINAIRES Au cours des réunions ainsi qu’au sein des contributions écrites, les propositions ont été nombreuses. Elles seront restituées fidèlement dans un document séparé. Les propositions qui suivent sont une traduction des besoins exprimés ou une sélection des propositions qui peuvent se décliner sous forme de projet, répondant ainsi a priori aux objectifs de l’atelier. Il s’agit par ailleurs à ce stade d’une identification argumentée de projets, qui ne peuvent faire à ce stade d’un chiffrage. Instance régionale de normalisation Cette proposition répond aux soucis exprimés au sujet de la réglementation. Il s’agit à partir d’une structure nouvelle dont le statut resterait à définir, ou d’une structure existante (association, Fédération du Bâtiment, CAUE, …), de mobiliser l’expertise locale avec les objectifs suivants :

- examiner l’applicabilité locale des règles techniques établies au plan national et identifiant autant que possible les incohérences avec d’autres règles existantes ;

- participer aux réflexions menées au plan national ; - se saisir de sujets donnés afin de proposer localement les règlements adaptés

sur des problématiques qui ne sont pas ou mal traités au plan national. - …

Une telle instance serait basée sur le volontariat mais devrait disposer de moyens logistiques lui permettant d’atteindre ses objectifs. L’objectif n’est pas de remplacer les instances nationales dont le rôle est fondamental, mais bien d’adapter la production réglementaire aux mieux des besoins de la Guadeloupe. Une des premières missions de cette instance pourrait être d’auditer l’ensemble des principales règles existantes et d’initier par ailleurs une réflexion sur l’amélioration du permis de construire et des dispositifs de contrôle en ce qui concerne notamment la maison individuelle. Centre de ressources sur les risques naturels Dans les discussions, il est apparu nécessaire de disposer d’un espace dédié au grand public, permettant de centraliser l’ensemble de la production documentaire locale relative à la gestion des risques naturels (et pas uniquement le risque sismique) et aux messages de prévention. Cet espace devrait comporter des éléments attractifs et ludiques facilitant l’incitation à la visite (expériences simples permettant d’expliquer et d’illustrer les phénomènes, simulateur sismique, …). Le centre pourra en outre jour le rôle de fédérateur dans la prévention des risques, associant l’ensemble des acteurs et des thématiques (sessions de formation, forum, animations diverses, …). A noter qu’un projet de centre de ressources est actuellement porté par la Région au sein d’un bâtiment existant à Basse-Terre, avec un relai à Pointe-à-Pitre sur le risque sismique (Centre de Préparation au Risque Sismique).

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Un tel projet pourrait être soutenu par les pouvoirs publics dans une phase de démarrage nécessitant de mobiliser des moyens importants mais doit être conçu pour être largement ou totalement autofinancé à terme. Simulateur sismique à l’échelle d’une maison Il est admis que l’une des principales limitations à une bonne sensibilisation au risque sismique de la population est que pour l’essentiel, les guadeloupéens ignorent ce qu’est un séisme, ce qu’il provoque à l’intérieur des maisons, ce qu’on peut ressentir. Le simulateur « simple » qui circule actuellement dans les collèges constitue une première approche mais n’est pas suffisant. Il serait utile, à l’instar de ce qui existe au Japon ou ailleurs, de disposer d’un simulateur reproduisant de manière réaliste les conditions réelles qu’on rencontre à l’intérieur d’une maison, avec plusieurs type de pièces (cuisine, séjour, …). C’est à ce prix qu’on peu espérer faire prendre conscience de la nécessité de mettre en œuvre certains messages simples de prévention au niveau individuel (préparation d’un kit de survie, fixation des meubles et objets lourds, dégagement des issues, élaboration d’un plan familial de mise en sureté, …). Un tel projet pourrait être porté par une association ou par une structure telle que le centre de ressource. Maison de l’exemplarité vis-à-vis des risques naturels Un tel projet s’adresse à la fois au grand public et aux professionnels de la construction. L’objectif est de rassembler au sein d’une construction, un maximum de bonnes pratiques en matière parasismique et paracyclonique, avec tous les éléments explicatifs associés et les conseils pratiques de mise en œuvre. Pour renforcer l’aspect pédagogique, il pourrait être utile de prévoir en vis-à-vis, une construction cumulant un maximum de mauvaises pratiques permettant d’illustrer ce qu’il ne faut pas faire. La maison de l’exemplarité est susceptible de renforcer la capacité des individus en matière d’auto-construction. Mémorial et commémorations du séisme de 1843 Les guadeloupéens ne semblent pas vraiment réaliser qu’un séisme majeur peut durement les frapper. Or, un tel évènement majeur a touché l’ensemble du territoire et singulièrement Pointe-à-Pitre. Mieux connaitre cet évènement et savoir qu’il peut se reproduire est de nature à faciliter l’appropriation par la population des messages de prévention. Si cet évènement majeur de 1843 a disparu de la mémoire collective, c’est sans doute qu’il n’existe aucun lieu de mémoire dédié. Il n’existe pas véritablement non plus de commémoration, sinon celles, relativement confidentielles, réalisées en général par les scientifiques. Le projet proposé vise à choisir un lieu symbolique pour y édifier un mémorial en hommage aux victimes du séisme. Ce lieu pourrait être le siège d’une commémoration officielle régulière.

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Pointe-à-Pitre, ville la plus touchée en 1843 pourrait abriter le mémorial. Chaine télévisée locale dédiée à la connaissance et à la prévention Il est admis que l’information préventive, en particulier en ce qui concerne le risque sismique est insuffisante. Il a par ailleurs été établi que la télévision demeure l’un des moyens les plus adaptés pour faire passer des messages de prévention. Fort de ce constat et considérant que :

- les chaines locales sont appréciés ; - les chaines (sur le câble et le satellite) de la connaissance et de l’information

(type National Géographic Channel) sont très prisées, y compris par les plus jeunes,

il est proposé de créer une chaine locale de même nature. Elle serait entièrement dédiée à la description des phénomènes, à la mise en situation des acteurs et de la population locale, à la diffusion de messages de prévention, …. Une telle chaine pourrait reprendre des programmes d’information générale déjà élaborés ailleurs et comporter un volet important de production locale. La diffusion en boucle crée un support disponible en permanence, d’accès facile, vers lequel la population va se tourner dès lors qu’elle aura besoin d’information. La faisabilité opérationnelle d’un tel projet n’a pas été examinée à ce stade. Espaces dédiés et gratuits sur le service public audio-visuel Lors de chaque saison cyclonique, donc chaque année, des messages d’information et de prévention sont diffusés sur le service public (RFO télé et radio). La saison sismique dure elle du 1er janvier au 31 décembre. Or, les campagnes de prévention en télé et en radio sont limitées dans le temps, en raison du coût de passage à l’antenne. Il conviendrait d’imposer par la loi, que des espaces gratuits soient réservés pour la diffusion de message tout au long de l’année. Sismo-conditionnalité du financement des associations La Guadeloupe dispose d’un tissu associatif relativement dense œuvrant sur des thématiques très diverses. Ces associations bénéficient souvent d’une aide financière publique. La proposition vise à proposer une majoration de l’aide, ou des subventions spécifiques pour les associations qui auront conduit des actions significatives (à définir) vis-à-vis du grand public ou à l’attention de leur membres, en matière de prévention : conférences, formation au premiers secours, production et diffusion de documents, …

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Education et formation professionnelle Plusieurs propositions relevant de cet ensemble sont présentées :

- introduire une sensibilisation à la prévention des risques naturels et du risque sismique en particulier, dans l’ensemble du cursus scolaire du primaire jusqu’au lycée ;

- inclure officiellement l’enseignement du risque sismique dans les bacs professionnels et BTS génie civil ;

- Poursuivre les efforts déjà engagés de formation des artisans et de l’ensemble des acteurs impliqués dans l’acte de construire (y compris ingénieurs et architectes en fonction) ;

- Prévoir un cycle de formations spécifiques (CNFPT ou autres) destinés notamment aux personnels des communes ;

- Prévoir sur place une formation supérieure adaptée (cf. proposition suivante).

Ecole d’ingénieur ou équivalent Mettre en œuvre sur place une formation supérieure type école d’ingénieur génie civil – construction, spécialisée dans la prise en compte des risques naturels et du risque sismique en particulier ; ou un cycle court de spécialisation post-école d’ingénieur. Un tel projet serait réalisé en valorisant l’expertise locale et devrait être mené en collaboration avec une ou plusieurs écoles de même type existant au plan national ou à l’étranger. Idéalement, un tel projet doit pouvoir être proposé à des étudiants venant d’autres pays de la Caraïbe. A noter qu’un projet équivalent concernant les énergies renouvelables, est actuellement en cours d’instruction en Guadeloupe. Formation et gestion de crise en milieu professionnel Rendre obligatoire (par la loi ?) dans les entreprises et les administrations, l’organisation au moins annuelle, d’un exercice portant sur la conduite à tenir en cas séisme et d’une formation destinée aux salariés sur la connaissance des aléas et la conduite à tenir. Préparation locale à la gestion de crise en cas de séisme En cas de séisme majeur, les populations ainsi que les communes devront se prendre en charge elles mêmes pendant une durée plus ou moins longue, avant que les moyens institutionnels de l’Etat et des collectivités soient effectifs avec suffisamment d’efficacité. Il faut inciter fortement les communes à réaliser leur plan communal de sauvegarde à travers une aide financière spécifique leur permettant de recourir à des prestataires privés. Malgré les efforts récents déployés par la Préfecture, peu de PCS ont été fait à ce jour. Il est indispensable par ailleurs, en parallèle, de s’appuyer sur le réseau associatif, à l’échelle des quartiers, pour réfléchir à une organisation préalable, aux solidarités possibles, permettant de gérer la crise en attendant le soutien des autorités : recensement des compétences, des moyens, définition de procédures adaptées, organisation d’exercices d’alerte, diffusion de messages d’information préventive, …

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Il est indispensable que ce type d’action soit mené en concertation étroite avec les autorités et s’articulent avec les dispositifs communaux, afin que l’organisation générale et les messages délivrés soient cohérents. Généralisation de la formation aux gestes de premier secours Cette proposition est motivée également par le fait que les populations auront à se prendre en charge elles même après un séisme majeur, pendant un temps plus ou moins long. Plus le nombre de personnes formées aux gestes de premier secours sera grand, plus les chances de sauver des vies seront grandes. La proposition vise donc organiser, à partir de financements publics, une vaste campagne s’adressant directement à la population y compris en milieu scolaire. Renforcement du bâti existant ou reconstruction Récemment, actuellement ou dans un futur proche, le bâti existant à enjeu aura fait l’objet d’un diagnostic de vulnérabilité au séisme. Il s’agit des écoles, lycées, collèges, du parc d’habitat collectif des bailleurs sociaux, des établissements de catégorie D (indispensables en cas de gestion de crise). Dans tous les cas, le constat est le même. Une part importante du parc est vulnérable à très vulnérable. Pour réduire le risque, on peut choisir d’attendre plusieurs 10aines d’années le renouvellement naturel du Parc. Mais on peut faire la proposition de réduire le risque dans un laps de temps plus court, en mettant en œuvre des programmes de reconstruction ou de renforcement de l’existant. Les besoins sont énormes (quelques milliards d’euros), mais des priorités doivent être définies en fonction des enjeux et les moyens mis à disposition dans le cadre d’un programme coordonné pluriannuel impliquant les différents Maitres d’Ouvrage concernés et les financeurs potentiels. Du nombre d’années visé pour atteindre l’objectif, va dépendre l’effort annuel à consentir. A noter que des actions sont d’ores et déjà engagées ou envisagées dans le cadre du Plan Séisme. Réduction de la vulnérabilité au séisme des maisons individuelles La situation décrite précédemment est a priori la même (voire même pire) pour la maison individuelle. Des outils opérationnels (didacticiel sur internet) sont en cours de mise au point afin de permettre une première évaluation sommaire de la vulnérabilité au séisme des maisons individuelles, dans le cadre du Plan Séisme. Afin de réduire le risque concernant le parc existant, il convient de définir un système d’aide (submersion, exonération fiscales, prêt à taux zéro, …) permettant aux particuliers qui le souhaitent, de faire réaliser le diagnostic détaillé de leur maison et de mettre en œuvre les solutions de renforcement qui auront été définies.

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Alerte au tsunami et préparation La proposition concerne l’amélioration du système d’alerte et de préparation à la gestion de crise en cas de tsunami. Elle comporte plusieurs volets :

- doter la Guadeloupe d’un réseau de sirènes, au moins 1 par commune ; - participer au réseau régional d’alerte en déployant les réseaux de mesure

adéquates (sismomètres, marégraphes) ; - Définir précisément les impacts des tsunamis sur les côtes afin de prendre les

mesures préventives en conséquence (cf. proposition suivante). Sur le premier point un projet Etat existe mais n’a pas abouti pour le moment. Campagne bathymétrique et topographique de haute précision Qu’il s’agisse de la modélisation détaillée au rivage des tsunamis ou de la houle, il est indispensable de disposer de données bathymétriques précises entre 0 et 30 m de fond, ainsi que sur la côte de 0 à 10 m d’altitude. Actuellement des moyens par laser aéroporté (LIDAR) permettent d’avoir de telles performances (1 point tous les mètres, précision en z inférieure à 15 cm). La proposition vise à réaliser en Guadeloupe une campagne de cette nature afin de réaliser mesurer ensuite avec une grande fiabilité, l’impact des surcotes marines en cas de cyclone et des tsunamis. Une estimation financière a été réalisée par la DIREN en 2009, soit environ 2,5 M€. Les données seront par ailleurs très utiles pour étudier les conséquences du réchauffement climatique en termes de montée des eaux, ou encore pour évaluer les conséquences sur les écosystèmes et l’érosion côtière, des nombreux aménagements côtiers qui ont été réalisés ces dernières années, notamment en Côte-Sous-le-Vent de la Basse-Terre.