4
SPÉCIAL RELIGIEUX Directeur de la publication : Michel Récipon Rédaction : Germaine Miard – Sylvain Sismondi – Damien Jacquinet Copyright : FRF Maquette et réalisation : BRIEF Imprimeur : TwoPrint (France) – ISSN : 02 94 6254 Titre clé : Lèpres – Commission Paritaire : 06 08 H83 309 – CCP : 2929P Paris Contact : Fondation Raoul Follereau, 31 rue de Dantzig 75722 Paris cedex 15 Courriel : [email protected] - Tél. : 01 53 68 98 98 Ce numéro comporte un bulletin de soutien, une enveloppe et une lettre. Pour plus d’informations : www.raoul-follereau.org Voici quelques bonnes raisons de soutenir les religieux : Leur sens de l’accueil. Parce qu’ils œuvrent au nom du Christ, les religieux sont tout spécialement attentifs à la qualité de leur relation avec les personnes. Lorsque j’étais évêque au Niger, j’ai constaté maintes fois combien ce témoignage silencieux est souvent plus éloquent et salutaire que tous les soins donnés. Leur rigueur. Grâce à une gestion très rigoureuse de l’argent, la plupart des dispensaires et des établissements scolaires tenus par des religieux sont suffisamment équipés pour assurer leurs missions. Dans ces pays pauvres, avoir le strict minimum, c’est déjà beaucoup. Leur souci de formation. Dans tous leurs projets, l’éducation des enfants et la formation des parents sont des priorités. D’ailleurs les chiffres sont sans équivoque. Au Niger par exemple, les résultats au certificat d’études des élèves scolarisés dans des congrégations avoisinent les 95%, quand ceux du public frôlent péniblement les 50%. Pour finir, j’ajouterai leur exemplarité. Beaucoup de religieux et de religieuses sont d’authentiques témoins, des exemples vivants de charité, de courage et d’intégrité. Et dans ces pays où la pauvreté et l’ignorance accablent les populations, je vous assure que ce témoignage lumineux et plein d’espérance n’a pas de prix. Mgr Romano, évêque émérite du Niger. L’aide aux plus pauvres n’est pour eux ni un travail, ni une mission humanitaire, mais leur vocation, leur vie. C’est pourquoi aucune ONG, aucune association, ne peut remplacer leur présence si particulière auprès des plus pauvres. Pourquoi les religieux sont irremplaçables La revue des donateurs Follereau - N o 396 - Octobre 2009 - Bimestriel La Fondation Raoul Follereau a obtenu la certification de services du Bureau Veritas Certification France, portant sur le référentiel IE001/10 des organismes faisant appel à la générosité du public. Le soutien à la formation PAGE 2 L’aide à l’auto-prise en charge PAGE 3 Leurs témoignages PAGE 4 SOMMAIRE Regard Mgr Guy Romano a été évêque de Niamey (Niger). Très attaché à ce pays et à ses habitants, il continue d’y œuvrer parmi les pauvres.

RF 51f - Fondation Raoul Follereau - La revue Lèpres - octobre 2009 : Pourquoi les religieux sont irremplaçables

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: RF 51f - Fondation Raoul Follereau - La revue Lèpres - octobre 2009 : Pourquoi les religieux sont irremplaçables

Spécial religieux

Directeur de la publication : Michel Récipon Rédaction : Germaine Miard – Sylvain Sismondi – Damien JacquinetCopyright : FRFMaquette et réalisation : BRIEFImprimeur : TwoPrint (France) – ISSN : 02 94 6254Titre clé : Lèpres – Commission Paritaire : 06 08 H83 309 – CCP : 2929P ParisContact : Fondation Raoul Follereau, 31 rue de Dantzig 75722 Paris cedex 15Courriel : [email protected] - Tél. : 01 53 68 98 98Ce numéro comporte un bulletin de soutien, une enveloppe et une lettre.Pour plus d’informations : www.raoul-follereau.org

Voici quelques bonnes raisons de soutenir les religieux :

Leur sens de l’accueil. Parce qu’ils œuvrent au nom du Christ, les religieux sont tout spécialement attentifs à la qualité de leur relation avec les personnes. Lorsque j’étais évêque au Niger, j’ai constaté maintes fois combien ce témoignage silencieux est souvent plus éloquent et salutaire que tous les soins donnés.

Leur rigueur. Grâce à une gestion très rigoureuse de l’argent, la plupart des dispensaires et des établissements scolaires tenus par des religieux sont suffisamment équipés pour assurer leurs missions. Dans ces pays pauvres, avoir le strict minimum, c’est déjà beaucoup.

Leur souci de formation. Dans tous leurs projets, l’éducation des enfants et la formation des parents sont des priorités. D’ailleurs les chiffres sont sans équivoque. Au Niger par exemple, les résultats au certificat d’études des élèves scolarisés dans des congrégations avoisinent les 95%, quand ceux du public frôlent péniblement les 50%.

Pour finir, j’ajouterai leur exemplarité. Beaucoup de religieux et de religieuses sont d’authentiques témoins, des exemples vivants de charité, de courage et d’intégrité. Et dans ces pays où

la pauvreté et l’ignorance accablent les populations, je vous assure que ce témoignage lumineux et plein d’espérance n’a pas de prix.

Mgr Romano, évêque émérite du Niger.

L’aide aux plus pauvres n’est pour eux ni un travail, ni une mission humanitaire, mais leur vocation, leur vie. C’est pourquoi aucune ONG, aucune association, ne peut remplacer leur présence si particulière auprès des plus pauvres.

pourquoi les religieux sont irremplaçables

La revue des donateurs Follereau - No 396 - Octobre 2009 - bimestriel

La Fondation Raoul Follereau a obtenu la certification de services du Bureau Veritas Certification France,portant sur le référentiel IE001/10 des organismes faisant appel à la générosité du public.

Le soutien à la formation page 2

L’aide à l’auto-prise en charge page 3

Leurs témoignages page 4

SOMMAIRE

Regard Mgr Guy Romano a été évêque de Niamey (Niger). Très attaché à ce pays et à

ses habitants, il continue d’y œuvrer parmi les pauvres.

Page 2: RF 51f - Fondation Raoul Follereau - La revue Lèpres - octobre 2009 : Pourquoi les religieux sont irremplaçables

L’élan du cœur est essentiel mais insuffisant. Pour faire face à des situations dramatiques, apporter des réponses adaptées, créer une dynamique de développement, les religieux ont besoin d’une solide formation. Chaque année, la Fondation s’engage en participant au fonctionnement de noviciats, de grands séminaires et d’instituts de formation.

Le soutien à la formation des religieux

2 No 396 - Octobre 2009 - Fondation Raoul Follereau

Être mieux formé pour mieux aimer

Parce qu’un prêtre est aussi un acteur de développementen afrique, en plus des activités pas-torales destinées à affermir la foi des fidèles, la plupart des prêtres, des reli-gieux et des religieuses sont engagés dans des projets qui permettent aux plus

MALI

Cette année, la Fondation participe à la formation des novices de l’Institut des Filles de Padre Pio en prenant en charge le fonctionnement et l’équipement du noviciat à hauteur de 9 290 €.

Dans les régions reculées, les religieuses sont souvent les seuls acteurs de développement. Pour soigner les malades, éduquer, alphabétiser les adultes… leur formation est un enjeu crucial !

« La formation est une nécessité pour vivre notre vocation »« pour les 14 novices et les 104 religieuses de notre Institut, la formation est capitale. Chaque jour, nous découvrons chez les en-fants et les malades que nous soignons des situations de pauvreté dramatiques, face auxquelles l’annonce de la parole seule ne suffit pas. Il nous faut être formées pour apporter des réponses adaptées. Malheu-reusement, notre jeune Institut est très pauvre et ne peut prendre en charge le coût des formations. pour ce financement

BéNIN comme pour notre subsistance, nous nous confions à la providence. »

Sœur Marie-Joëlle, maîtresse des novices de l’Institut des Filles de padre pio.

démunis de prendre leur vie en main. pour les préparer à assurer cette mis-sion, leur formation est déterminante. au Mali, par exemple, en participant au fonctionnement du séminaire, la Fonda-tion soutient la formation de 11 sémina-ristes du grand séminaire Saint-augustin de Samayah qui ont été retenus après un discernement et un accompagnement rigoureux. Une fois ordonnés, ils iront à la rencontre des populations pauvres pour les aider à améliorer leurs condi-tions de vie et leur rendre leur dignité en cherchant, avec eux, les moyens de se prendre en charge.

Page 3: RF 51f - Fondation Raoul Follereau - La revue Lèpres - octobre 2009 : Pourquoi les religieux sont irremplaçables

En Afrique, beaucoup de congrégations manquent cruellement de moyens financiers pour prendre en charge leur apostolat et subvenir à leurs propres besoins. La Fondation les soutient dans la mise en œuvre d’activités qui génèrent des ressources et incitent les populations avoisinantes à se prendre en charge.

Des congrégations locales pauvres

L’aide à l’auto-prise en charge des religieux

3No 396 - Octobre 2009 - Fondation Raoul Follereau

Pour acheter les bœufs et les outils indispensables pour travailler la terre, les sœurs nous ont demandé une aide de 2 500 €.

Pour vivre, les sœurs travaillent la terreComme beaucoup de communautés religieuses, les Sœurs de la Divine pro-vidence, installées à Madagascar, n’ar-rivent plus à s’en sortir financièrement. pour continuer d’assurer leur mission, principalement auprès des enfants pauvres qu’elles éduquent dans leur école, elles ont décidé de mettre en valeur le grand terrain qui leur appar-tient. Jusque là, elles n’avaient pas les moyens de l’exploiter. Mais aujourd’hui, il y a urgence. elles ont donc fait appel à la Fondation pour que nous les aidions à acheter les outils indispensables au travail de la terre (bœufs, charrue, ar-rosoirs…), ainsi que des semences. grâce à ces cultures, les sœurs pourront nourrir les 35 enfants pauvres, dont des orphelins, qu’elles accueillent dans leur communauté et assurer leurs besoins. Un grand pas vers l’autonomie et une stimulation pour les familles pauvres qui veulent faire de même.

MADAGAsCAR

« Le fait de nous voir travailler la terre stimule la population des alentours et lui donne envie d’améliorer la façon de culti-ver la sienne. Notre propre re-cherche d’autonomie a entrainé une véritable dynamique parmi les paysans. ».

Sœur Marie-Claire

Quelques exemples de projets que nous soutenons grâce à vous :

Le fonctionnement (noviciats, grands séminaires) et les formations profesionnelles de religieuses (infirmières, enseignantes…)

• BénIn – Fonctionnement de noviciats à sé, à Cotonou…

• BuRkInA FASO – équipement d’un noviciat, fonctionnement d’une maison de religieuses âgées…

• CAMEROun – Formation de religieuses

• COngO – Fonctionnement d’un noviciat

• CôtE d’IvOIRE – Fonctionnement d’un grand séminaire

• guInéE – Formation de séminaristes

• MAdAgASCAR – Formation de religieuses

• MALI – Fonctionnement d’un noviciat et formation de séminaristes

• SOudAn – Fonctionnement du grand séminaire

• tChAd – Fonctionnement du grand séminaire

• JORdAnIE – Formation des postulantes et des novices

L’aide à l’auto-prise en charge de congrégations religieuses et de grands séminaires

• BénIn – élevage au grand séminaire de Ouidah, ferme agricole au grand séminaire de Ouidah…

• BuRkInA FASO – élevage à Pabré maison d’accueil à Ouagadougou (congrégations religieuses)

• MAdAgASCAR – équipement agricole, élevage (congrégations religieuses)

Page 4: RF 51f - Fondation Raoul Follereau - La revue Lèpres - octobre 2009 : Pourquoi les religieux sont irremplaçables

Dans un pays pauvre, être religieuse c’est aussi être acteur de développement. Sœur Perpétue et Sœur Bernadette livrent leur expérience.

Un point d’appui pour l’avenir des pauvres

Le témoignage des communautés

« Nous continuerons à lutter tous les jours, de toutes nos forces, avec tout notre cœur pour qu’il y ait dans ce très bas monde, moins d’injustices sociales, moins de douleurs, moins de malheurs. C’est notre façon à nous d’atteindre le Ciel. »

Trente fois le tour du monde 1961. Raoul Follereau

4 No 396 - Octobre 2009 - Fondation Raoul Follereau

« Au noviciat de l’Immaculée Conception de Ouagadogou, nous formons

les postulantes et les novices pour qu’elles

continuent à mener le combat de la cha-

rité si cher, aussi, à Raoul Follereau. Elles

apprennent à soigner les malades et no-

tamment les enfants malnutris, à aider les

pauvres… Elles apprennent aussi la cou-

ture qu’elles enseigneront ensuite dans

des centres sociaux, aux femmes et aux

jeunes filles.

Grâce au matériel financé par la Fonda-

tion, nous avons créé des activités gé-

nératrices de revenus pour notre com-

munauté : un atelier de couture et une

petite fabrique de savon, qui nous assu-

rent quelques revenus. Aujourd’hui, nous

devons créer d’autres activités afin que

notre maison puisse s’autosuffire. Il en va

de l’avenir de notre petite communauté

et de tous ceux que nous aidons. »

Sœur Bernadette, Burkina Faso

« La paroisse de Makalondi, est située dans une ré-

gion très pauvre du Niger. En tant que

religieuse, nous essayons d’éveiller les

consciences à tous points de vue. Depuis

2003, j’aide des femmes rurales à s’orga-

niser en groupements qui leur permettent

de partager leurs problèmes et de lutter

contre la pauvreté en créant des petites

activités génératrices de revenus. Ces

femmes courageuses comptent beaucoup

sur nous, les religieuses, pour les aider à

se libérer petit à petit du poids de la tra-

dition. C’est quelque chose qu’il faut faire

avec beaucoup de prudence. Elles vien-

nent aussi chercher auprès de nous écoute

et conseil, car elles nous considèrent

comme des personnes de confiance. Plus

généralement, je dirais que nous sommes

un point d’appui solide pour construire leur

avenir. Or, afin de mener à bien cette mis-

sion au milieu des pauvres, la formation

des religieuses est essentielle. »

Sœur Perpétue, niger

BURKINA FAsO NIGER

Sœur Perpétue

Sœur Bernadette