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Le Barrage de Diama:Evaluation des Avantages Sociaux et
Environnementaux de la Retenue d’eau
Ouagadougou, 25 mars 2015
Ousmane THIAMChercheur Consultant en Evaluation
Environnementale et SocialeDakar- Sénégal
Before years 70Populations of the valley had good conditions of life (abundance and self sufisance of food) :2kinds of agriculture: raining agriculture and flooding agricultureDrought Period (after 1974)No rain, no floodNo food, poverty in the valley Migration of youngers (Dakar, Afrique and Europe)To make face at this calamity:MAS (1947 Colonial)OERS (early of the independance)11 mars 1972 Convention de Nouackchott: OMVS
CONTEXT
Politique of major Dams• Diama (anti-salt dam) built between 1981-1985
in Senegal to 50km of the mounth of the river• Manantali (hydropower dam) functionning in
1988 with a water reservoir 11 billion m3• New projects (hydropower dams) Actually• Duo Diama – Manantali: Artificialisation of the
river, much water at Diama from Manantali with sustaining by flow for setting up the hydrogramm of the river (OMVS / IRD, POGR)
CONTEXT
Diama Dam : many water accumuled in the upstream of the dam:500 millions m3 quasi permanently
CONTEXT
• After one quarter ceintury of the dam implementation, there is any evaluation of the OMVS hydo agricole infrastructures.
• To assess through the différents uses (directs uses and indirects) and non uses of the resources of the reservoir ; to measure and analyze its potential economic value in th area of the dam.
• So, we will try to determine the total economical value of Diama, to make the evaluation its veritable contribution at the well being of the society in general.
CONTEXT
The STUDY AREAthe delimitation of this area is guided by the impoudment of the utilisation of water from Diama reservoir. This area correspond at all of water canalisation for water captage in the river between Rosso and Diama c'est-à-dire la partie du fleuve endiguée.
Résultats et discussions
1. Pour l’agriculture irriguée2. Pour l’eau « potable »3. Pour les prélèvements de poissons4. Pour le maintien de l’équilibre écologique
Evolution des superficies agricoles par culture
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
1980
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1992
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1993
/94
1994
/95
1995
/96
1996
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/2M2M
/01
2001
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2002
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/04
2004
/05
2005
/06
2006
/07
Années agricoles
supe
rfic
ies
culti
vées
en
hect
ares riz d'hivernage
riz de saison chaudetomate de saison froideMaïs d'hivernage Maïs de saison froideMaraîchageCoton d'hivernageOignon de saison froideArachide de saison chaudeAutres hivernageAutres de saison chaude
Répartition des terres cultivées par culture en 1984/1985
riz d'hivernageriz de saison chaudetomate de saison froideMaïs d'hivernage Maïs de saison froideMaraîchageCoton d'hivernageOignon de saison froideArachide de saison chaudeAutres hivernageAutres de saison chaude
Evolution des superficies cultivées par culture en 1997/98
riz d'hivernageriz de saison chaudetomate de saison froideMaïs d'hivernage Maïs de saison froideMaraîchageCoton d'hivernageOignon de saison froideArachide de saison chaudeAutres hivernageAutres de saison chaude
Evolution des superficies cultivées par culture en 2006/07
riz d'hivernageriz de saison chaudetomate de saison froideMaïs d'hivernage Maïs de saison froideMaraîchageCoton d'hivernageOignon de saison froideArachide de saison chaudeAutres hivernageAutres de saison chaude
Evolution de la production par culture de 1980 à 2007 dans le Département de Dagana
0
50000
100000
150000
200000
250000
1980
/81
1982
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1994
/95
1996
/97
1998
/992M
/01
2002
/03
2004
/05
2006
/07
Années agricoles
Prod
uctio
n en
tonn
es
Autres de saison chaude
Autres hivernage
Arachide de saison chaude
Oignon de saison froide
Coton d'hivernage
Maraîchage
Maïs de saison froide
Maïs d'hivernage
tomate de saison froide
riz de saison chaude
riz d'hivernage
Evolution des rendements par spéculation agricole dans le Département de Dagana entre 1980 et 2007
0
5
10
15
20
25
30
35
40
1980
/81
1981
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1982
/83
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1984
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1991
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1992
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1993
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1994
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1995
/96
1996
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1997
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1999
/2M2M
/01
2001
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2002
/03
2003
/04
2004
/05
2005
/06
2006
/07
Années agricoles
rend
emen
t en
tonn
e/he
ctar
e
riz d'hivernageriz de saison chaudetomate de saison froideOignon de saison froideArachide de saison chaude
Surface cultivée
en hectares
Production totale en
tonnes
Rendement Consommation en eau en
m3
Cash flow en F CFA
15 971 78 739 4,93 189 559 799 2 517 206 900
Riz d’hivernage Surface cultivée en
hectares
Production totale en
tonnes
rendement Consommation en eau en
m3
Cash flow en F CFA
3 012 15 058 5 52 288 320 483 035 160
Riz de contre saison Surface cultivée en
hectares
Production totale en
tonnes
rendement Consommation en eau en
m3
Cash flow en F CFA
1 721 60 234 35 17 464 708 2 045 617 650
Tomate industrielle Surface cultivée en hectares Production totale en tonnes Consommation totale en eau en
m3
Revenus bruts en F CFA
20 704 154 0311 259 312 827 5 045 859 710
Production totale
1 Cependant ici il faut remarquer la quantité totale de la production regroupe le tonnage du riz et celui de la tomate produite dans la zone d’étude.
Total prélèvement de l'Usine de Khor (SONES) en m3
0
500000
1000000
1500000
2000000
2500000
3000000
3500000
4000000
4500000
5000000
1996 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
années
quan
tité
Année Volume d’eau totale
pompée par la SDE en
m3
Revenus bruts en F CFA
2007 4 5 00 000 807 165 000
Année Population concernée Consommation annuelle totale
en m3
Valeur monétaire en F CFA
2007 83 987 674 423,64 741 866 004
Tableau. XXX. Valeur économique de l’eau de subsistance.
3.Valeur moyenne annuelle de La pêche
Quantité des captures dans le
PNOD et sa périphérie
Quantité des captures dans la
zone d’étude
Prix au kilo du poisson Valeur de la production de la
pêche dans la zone d’étude
250 tonnes 331 tonnes 1000 F CFA 331 000 000 F CFA
4. Maintien de l’équilibre écologique4.1. Biomasse végétale
• Nous aurons alors estimé la quantité totale de biomasse de la zone d’étude due aux fonctions écologiques que joue la retenue de Diama dans le moyen delta à :
492 600 tonnes – 335 591,96 = 157008,04 tonnes de matières végétales sèches.
• Il faudrait donc pour une année dépenser un montant de 8 305 575 000 F CFA en frais d’entretien pour maintenir en l’état une telle capacité d’accueil.
4.2. La valeur des prélèvements de poissons par l’avifaune
Avifaune Nombre d’oiseaux / jour Ration alimentaire en kg/j Quantité de la nourriture en
tonnes
Pélicans 2 110 950 2 4 221,9
Cormorans 470 400 1.5 705,6
Anhingas 99 300 1 99,3
Flamands 3 026 250 1 3 026,25
Total 8 053,05
RECAPITULATIONUsages Prélèvement Quantité en m3 Valeur monétaire en FCFA
pour l’agriculture irriguée 259 312 827 5 045 859 710
pour l’adduction d’eau
potable SONES / SDE
004 500 000 0 807 165 000
pour l’eau de subsistance des
populations
000 674 423,64 0 741 866 004
Sous total (prélèvement
d’eau)
264 487 250,64 6 594 890 714
Production de la pêche 0 331 000 000
Maintien de l’équilibre
écologique
16 506 181 000
Sous total (usages sans
prélèvements d’eau)
16 837 181 000
Total 23 432 071 714
• En effet, l’agriculture irriguée est de loin le premier secteur consommateur d’eau avec plus de 98% des quantités prélevées de l’ensemble des prélèvements dans la zone d’étude.
• L’eau pompée par la SONES à travers la Réserve d’eau de Bango ne représente que 1,7% des prélèvements dans le bief fluvial.
• Les prélèvements, comme eau de subsistance par les populations locales dépourvues d’un réseau intégré d’eau potable, restent très négligeables par rapport même aux autres postes consommateurs d’eau. Ils ne représentent même pas 1% du prélèvement total au niveau de la retenue de Diama.
• L’ensemble des prélèvements sur ce bief fluvial ne fait 1 %
Usages de prélèvements d’eau Valeur de production du m3 en F CFA
Agriculture irriguée 19,5
Eau traitée par la SONES / SDE 179
Eau de subsistance des populations 1100
prélèvement pour l'agriculture irriguée
prélèvement par l'Usine de Khor
prélèvement en eau de subsistance
Production pêche Maintien de l'équilibre écologique
0
2000000000
4000000000
6000000000
8000000000
10000000000
12000000000
14000000000
16000000000
18000000000
Valeur monétaire en fcfa
Valeur monétaire en fcfa
plus de 70% provient de l’usage indirect du plan d’eau, à savoir la fonction de maintien de l’équilibre écologique
la biomasse produite dans la zone est la véritable richesse de la zone
Disponibilité d’eau engendre le déplacement du facteur prépondérant (limitant) vers le foncier (problèmes des terres avec ses conflits qui vont crescendo dans la zone)
Dans les résultats de la présente étude, il n’a pas été tenu compte de l’ensemble des coûts d’exploitation de la riziculture, dans le cas contraire, la filière aurait présenté un déficit de 74 317 994 F CFA, soit 792,32 F CFA à l’hectare. Seule la tomate industrielle présente un bénéfice de 1 905 528 250 F CFA, soit plus de un million à l’hectare.
si les coûts d’exploitation se limitaient à la préparation du sol, aux intrants (semences, engrais et pesticides) et aux seuls coûts d’irrigation et que toutes les autres charges (principalement mécanique et financier) soient assimilées à la main d’œuvre, le riz d’hivernage ne donnerait que 157 611 FCFA à l’hectare et le riz de contre saison chaude produirait à l’hectare un peu plus soit 160 370 F CFA.
Donc de ce fait, et compte tenu que l’élément dominant du système de production de la vallée reste encore l’exploitation familiale de subsistance, la rémunération du travail ou simplement de la main d’œuvre pour un hectare de culture de riz paraît insuffisante pour entretenir un ménage. Dans les conditions actuelles, il est extrêmement difficile pour un ménage d’assurer une campagne pleine de riziculture (hivernale et de contre saison) par an. Un revenu annuel de 320 000 FCA alors par ménage, soit une quotepart de ¼ de dollar us par jour/ personne. Nonobstant que les coûts de production aient été minorés et que chaque ménage cultivait sans moyens c’est à dire avec seulement un investissement (autofinancement financier et physique), la riziculture familiale à l’hectare maintient les populations dans la pauvreté (-2$ par jour). La riziculture à elle seule, telle qu’elle se pratique actuellement au niveau de la vallée ne peut pas sortir les ménages de la pauvreté
les ressources ichtyologiques constituent une grande richesse pour le pays et représentent un potentiel aussi important que l’agriculture irriguée dans la zone d’étude.
la pêche ne prélève que 4% du potentiel total de poissons prélevés et que la grande partie du prélèvement ichtyologique (plus de 95%) revient aux oiseaux ichtyophages vivant dans la zone.
La valeur de la pêche continentale est même deux fois inférieure en termes de revenus à la vente d’eau de subsistance !
Recommandations stratégiques niveau OMVSGestion des conflits entre usages et états (anticipation) dans un
contexte de changement climatique.l’OMVS pourrait s’impliquer sur la gestion des usages de manière
beaucoup plus directe même si la Convention de l’OMVS n’en a pas pris explicitement en compte
Cependant même s’elle n’a pas une implication directe dans les domaines de souveraineté des Etats, l’OMVS avait quand bien même promulgué dans ses objectifs d’orientation des politiques de développement agricole.
En effet, l’OMVS qui est à la base des barrages et qui a également participé à l’élaboration des variables quantitatives en termes de terres agricoles pouvant être aménagées donc à la fixation des limites quantitatives de terres cultivables en rapport avec le niveau d’eau stockée prévu au niveau du barrage
Quant au maintien de l’équilibre écologique de la vallée du fleuve, tout dépendra du choix de société que feront les différents états riverains pour l’aménagement de la partie qui leur revient dans le bassin versant et de la continuité territoriale dans l’aménagement de cet écosystème fluvial.
Il serait important également que l’OMVS soit beaucoup plus regardant sur les choix d’aménagement et de conservation des écosystèmes dans tout le bassin versant du fleuve Sénégal.
Conventions internationales sur l’environnement global
Contexte de Changement ClimatiqueBiodiversitéOiseaux migrateurs (PNOD &PND)Négociation Compensation du manque à gagner
dû aux oiseaux migrateurs
Recommandations stratégiques niveau national
• Augmentation de la production et des richesses (Autres cultures de la SAED, Pratiques culturales, Elevage et Pêche)
• Accès à l’eau potable (Qualité de l’eau à préserver)• Protection de l’environnement (riziculture ne doit
pas se faire sur une reconversion des forêts et aires protégées du Delta
• GIRE: multiplicité des usages, l’efficacité économique, la durabilité
Toute tentative d’augmenter les surfaces emblavées pour augmenter les richesses peut ressembler à un pari risqué car il faudrait récupérer ces nouvelles terres sur les réserves naturelles et les zones en friche qui sont incontestablement actuellement la première valeur économique de la zone d’étude par les fonctions de création de biomasse et de soutien aux cycles écologiques qu’elles jouent et qui sous-tendent l’ensemble de la production. On aurait dû à ce propos remplacer les usages rentables par d’autres déficitaires !
Moyen Delta est une zone de conservation