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PROJET 3 : COMMUNICATIONS CIBLÉES SCÉNARIO & CAHIER DES CHARGES Étude ‘Nouveaux concepts de déchèteries en Gironde’

Projet3 communicationsciblees

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PROJET 3 : COMMUNICATIONS CIBLÉESSCÉNARIO & CAHIER DES CHARGES

Étude ‘Nouveaux concepts de déchèteries en Gironde’

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interpersonnels (famille, amis, voisins, gardiens…),

émissions de télévision, etc.

> La communication culpabilisante et moralisatrice

crée la défiance voire le rejet, et confère au tri des

déchets et plus généralement à l’écologie une image

négative.

> Une information noyée dans un océan

d’informations : chaque citoyen, voyant son quotidien

baigné d’informations émanant de sources diverses,

est susceptible de se trouver en « saturation » si le

message ne lui est pas adressé plus finement, plus

directement, et au bon moment.

LES SOUS PROJETS

Le projet se décline en deux sous-projets :

- Sous-projet 1 : 24H GRATOS

- Sous-projet 2 : Déchet-visualisation

DESCRIPTION

Le scénario ‘Communication ciblée’ propose une

série d’objets de communication et d’information qui

prennent le parti de cibler des typologies d’usagers,

des moments de vie, pour une communication plus

efficace. L’idée est, plutôt que d’investir dans des

campagnes de communication généralistes très

coûteuses, d’imaginer des dispositifs pour donner

l’information à la bonne personne, au bon endroit, au

bon moment. Pour lutter contre le rejet ou la défiance

vis-à-vis de la communication institutionnelle, ces

objets de communication sont résolument optimistes

et constructifs, dans le ton comme dans la forme.

POURQUOI

L’étude de terrain a mis en avant un certain

nombre de limites des dispositifs de communication

institutionnelle :

> Les limites d’une information « généraliste » : trop

d’informations, parfois contradictoires, différentes

selon les territoires. Doit on communiquer pareil,

partout et pour tout le monde ? Le tri ne fonctionne

pas de la même manière partout, toutes les déchèteries

n’accueillent pas les mêmes déchets, et d’une manière

générale le système de gestion des déchets est un

système évolutif (évolution des filières) et non pas

établi une fois pour toutes.

> Du côté des usagers, une connaissance sur le

tri et la gestion des déchets issue de multiples

sources : la collectivité est loin d’être le seul canal

d’information des usagers. Leur « expertise » se

construit à partir de différents canaux, et largement

« à côté » de l’information institutionnelle : réseaux

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SOUS PROJET 1 : COMMUNICATION CIBLÉE

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Monsieur L. a eu connaissance de l’événement 24H GRATOS sur les panneaux d’affi-

chage de sa ville. Sa cave est particulièrement pleine et il se dit que ce pourrait être

l’occasion de se débarrasser d’objets qui l’encombrent et dont il ne se sert plus.

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Il passe à la mairie obtenir des précisions sur l’événement et récupérer un kit “Gratos

Zone”, et en parle autour de lui pour faire connaître l’événement et proposer à des

connaissances de passer. Il affiche dans la semaine précédent l’événement des posters

de l’événement 24H GRATOS dans sa résidence, et comme il dispose d’un peu de

temps, il indique sa Gratos Zone sur le site web.

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Le samedi matin, il installe sa Gratos Zone à l’aide des signalétiques fournies dans le

kit, sur le trottoir devant sa résidence, et remarque qu’un de ses voisins en a égale-

ment installé une. L’événement démarre officiellement à midi. Au cours de la journée,

il reste de temps en temps près de sa zone, par curiosité, mais en profite également

pour parcourir la ville à la recherche d’autres zones…

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En fin de journée, une bonne partie de ses objets est déjà partie, mais comme le

camion Game Over passe le lendemain à partir de midi, il prend en photo sa Gratos

Zone avec les objets restants et poste la photo sur le site web, pour forcer un peu leur

destin !

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Lorsque le camion Game Over passe le lendemain, signalé à grand renfort de gyro-

phares et de jingles inspirés des jeux vidéos, il ne reste plus grand chose dans la

Gratos Zone de Monsieur L.

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DESCRIPTION

24H GRATOS est un événement annuel initié par

la collectivité, qui incite les habitants à partager

pendant 24h les objets dont ils ne se servent plus.

L’événement se positionne sur des objets en état

/ réutilisables / réparables. Il prend la forme d’un

moment festif et ludique : des kits de signalétique sont

mis à disposition en mairie ou imprimables depuis

internet (affiches, étiquettes à apposer sur les objets,

etc., avec une belle communication graphique). Ces

équipements permettent aux habitants ou collectifs

d’habitants de créer des zones de gratuité (« Gratos

Zone ») temporaires devant chez eux sur le trottoir, en

bas de leur immeuble. Ils y posent leurs objets, avec

éventuellement des commentaires sur les étiquettes

dédiées, et les laissent pendant une journée (ils n’ont

pas besoin de rester). Pour accentuer l’effet ‘jeu’, des

règles sont mises en place (24h max, possibilité de

gagner des points lorsqu’on crée une « gratos zone

», lorsqu’on sauve un objet en le récupérant, etc.). Il

est possible d’imaginer que les points peuvent être

convertis en euros pour des projets environnementaux

ou sociaux locaux (sur le quartier) de la collectivité

ou d’une association locale de quartier. La collectivité

laisse à l’usager le choix du projet qu’il souhaite

soutenir, l’action participative se poursuit donc dans

le temps.

Lorsque les 24h sont écoulées, un camion noir

portant l’inscription « Game Over » circule dans

la ville et récupère les objets qui n’ont pas trouvé

preneur. Le camion permet un dépôt et un tri des

différents objets/matériaux lors de son passage.

Les objets “abandonnés” retournent ensuite dans le

circuit classique de la déchèterie.

Le dispositif favorise la mise en ligne d’informations

(site web et application avec emplacements des zones

de gratuité par géolocalisation, photos de la zone ou

des objets mis à disposition), mais elle n’est pas une

condition obligatoire, afin que n’importe qui puisse

créer sa « gratos zone » le plus facilement possible (les

participants ne gagnent pas d’argent, il faut donc leur

faciliter la tâche au maximum).

En plus des multiples « gratos zones » initiées par

les habitants, certaines zones plus importantes (les

« Gratos Big Zone ») peuvent être gérées par des

associations, syndicats ou la collectivité, avec des

équipements dédiés des lieux spécifiques (place,

campus étudiant…).

OBJECTIFS

> Changer l’image des déchets/objets en

communiquant sur la récup’, la durée de vie des

objets.

> Faire circuler les objets et donc augmenter leur

durée de vie.

Inspirations

> Jeux vidéos / Application Waze, pour le

positionnement ludique, l’inspiration graphique, le

fait de faire gagner des vies aux objets et de gagner

des points comme dans un jeu vidéo, les règles du jeu

(contrainte des 24h, …). L’aspect jeux vidéo devra

être maîtrisé afin que les populations non familières

avec les nouvelles technologies puissent également

s’emparer de l’événements.

> Fête des voisins, pour le côté événement populaire

favorisé par la collectivité, les kits distribués en

mairie, la date récurrente, et également pour le côté

‘convivialité et vie de quartier’.

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des communes pour afficher le décompte du temps

restant.

> Partenaires

- Portage du dispositif par Département/Région

(conception du dispositif, des goodies…) et mise en

œuvre par les collectivités en charge des déchets ou

les communes ?

- Partenariat possible avec associations locales,

mais aussi nationales (Voisins solidaires, Emmaüs,

gestionnaires de recyclerie, …).

- Implication possible de citoyens-acteurs et

d’associations qui peuvent jouer le rôle de relais pour

l’organisateur.

- La collectivité se charge de la collecte « game over »,

les objets gratuits n’ayant pas trouvé preneur risquent

d’être peut attrayants pour d’autres personnes, les

participants participent donc au retraitement des

objets restant en les triant lors du passage du camion

«Game over» .

- Autorisations des mairies, avec la mise en place

d’une police de la manifestation?

> Dimensionnement

- Événement annuel.

-Échelle : échelle du quartier en milieu urbain,

échelle de la commune en milieu rural.

> Canaux de diffusion

Presse, mairies, internet, newsletters des collectivités,

écoles, sites spécialisés, panneaux d’affichages,

commerces, relais médiatiques locaux de type radio,

journal communal…

Il serait souhaitable qu’une équipe organisatrice

soit disponible pour encadrer la mise en place de

ces «gratos zones» et arbitrer les éventuels conflits

d’intérêts qui risquent de poindre à l’occasion de ces

journées.

Un règlement doit être élaboré afin qu’une «police»

puisse intervenir (distinguer le domaine public du

domaine privé).

CIBLES/BÉNÉFICIAIRES

Grand public

MISE EN ŒUVRE

> Conditions de réussite

Positionnement ludique, festif et accessible à tous.

> Modalités

- Objets concernés : objets en état / réutilisables /

réparables. Mobilier, objets de maison, appareils

électroniques, petit électroménager, décoration,

textile, livres, restes de bricolage.

- Kit « Gratos Zone » distribué par les mairies avec

affiches, flyers, rouleau d’adhésif pour le zonage,

règlement de la manifestation, etc.

- Kit « Gratos Big Zone » : palettes pour poser les

objets, panneaux, possibilité d’utiliser l’affichage de

la ville, etc.

- Site web + application pour trouver des ressources

(informations, et kits à imprimer) et avec possibilité

de signaler une zone créée

- Possibilité d’utiliser les affichages électroniques

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> Finances

Établir un budget prévisionnel a minima et établir

des conventions de partenariat avec chacun des

organismes qui participent à la prise en charge des

dépenses (investissement temps et bénévoles inclus)

> Déclinaisons possibles

- Possibilité de compléter le dispositif avec une

campagne de communication utilisant le même ton

et la même identité visuelle.

- Voir l’articulation avec les temps de déménagements

des étudiants (départs en juin/juillet, arrivée en

septembre). Cf. notamment la recyclerie de l’INSA à

Lyon.

- S’appuyer sur d’autres manifestations locales pré-

existantes de façon à renforcer l’impact des actions

> Étapes

- Désignation d’un chef de projet et de ses

correspondants auprès de chacune des structures

concernées.

- Établissement des conventions qui précisent qui fait

quoi...

- Constitution de l’équipe qui va contrôler le bon

déroulement du projet

- Description phase test

Créer un premier événement test

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SOUS-PROJET 2 : DÉCHET-VISUALISATION

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matière secondaire est destinée. De plus, lorsque ces

fabricants ou transformateurs sont implantés sur le

même territoire géographique que le point d’apport,

cette info permet de renforcer la notion de circuits

courts … L’usager peut alors aussi se projeter dans des

pratiques de consommation vertueuse privilégiant ces

produits déjà disponibles sur le marché. Du point de

vue des fabricants / transformateurs, cette présence

et visibilité peut également apparaître comme un

avantage concurrentiel.

Organiser des envois email ou sms en retour usager

1 fois par an, en début d’année pour l’informer de

la quantité de matières premières secondaires et des

gains en eau, en gaz à effet de serre et en énergie

qu’ont permis ses gestes de tri et de prévention. L’idée

est vraiment de valoriser tous les gestes de tri et de

prévention, en premier lieu les foyers peu trieurs.

Sont proposées d’autres informations pour produire

moins, trier plus et mieux si le foyer le souhaite.

- transmettre un message sur l’économie circulaire et

son impact sur le coût de traitement des déchets en

plus du lien social

- proposer des espaces d’expositions éphémères de

productions artistiques upcyclées ou détournées

qui véhiculeront aux usagers une illustration

créative décalée, esthétique et concrète des enjeux

du réemploi, et ce, non seulement du point de vue

environnemental mais aussi culturel, artistique,

social et économique de leur territoire. Convier (par

le biais de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat

etc..) des Artisans / Artistes recycleurs et Associations

du réemploi et ESS du territoire à exposer leurs

productions ou divulguer leurs actions déjà en œuvre.

Il pourrait aussi s’agir seulement d’expositions photos

faute d’espace ou pour répondre à des contraintes

liées à la sécurité et valeur marchande des pièces

DESCRIPTION

Outre les difficultés à comprendre et faire comprendre

les consignes de tri, deux grandes familles

d’informations ont été identifiées comme pertinentes

dans la communication liée aux déchets : l’information

sur le devenir des déchets et l’information sur les

coûts de traitement.

Déchet-Visualisation est pensé comme une démarche

d’information et de communication ‘positive’ sur

le système de gestion des déchets qui mise sur les

outils de visualisation graphique (infographies,

datavisualisation, pictogrammes…).

OBJECTIFS

> Coûts de traitement des déchets : proposer des outils

visuels de communication pour informer de manière

simple, pragmatique et non-moralisatrice sur ce que

coûte le traitement des déchets. Par exemple : une

remorque de déchets verts, un coffre de tout-venant,

une poubelle de tri.

> Devenir des déchets : expliquer ce que deviennent

les déchets triés, pour donner du sens aux gestes de

tri des habitants et les inscrire dans un processus

compris et cohérent.

Par exemple :

concevoir des supports graphiques pédagogiques

à proximité des bennes de déchèterie, des

containers à verre, etc. en utilisant des illustrations

photographiques des produits issus de ces matières

par filière (réemploi /détournement/valorisation

matière/énergétique). Cette photographie pourrait

inclure le nom du fabricant ou de celui qui

transforme la matière et des usages auxquels cette

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exposées. Cette démarche permettrait à la fois

d’impliquer les habitants dans des pratiques qu’ils

pourraient eux-mêmes adopter (chez eux ou au sein

même de la «Recyclette» ou de tout autre tiers lieu

permettant de s’initier, se perfectionner, voire même

transmettre leurs «savoirs- faires».

CIBLES/BÉNÉFICIAIRES

> Usagers des déchèteries.

> Habitants d’une collectivité, usagers d’un point

d’apport volontaire.

Mise en œuvre

> Conditions de réussite

Les informations doivent être « matérialisées de

manière simple, ludique et visuelle. Assumer le côté

« peu glamour » du recyclage et créer des objets «

décalés », visuellement marquants.

Compte tenu des enjeux, l’investissement dans la

réflexion préalable à l’organisation de tels projets est

nécessaire pour renforcer leur efficacité.

Intégrer la notion de récurrence dans la

communication qui est porteur de plus de sensibilité

au près des populations.

DIMENSIONNEMENT

Fonction du contexte : possible de communiquer au

sein des déchèteries sur les coûts de traitement pour

les différentes bennes, aux points d’apport volontaires

sur le coût de traitement de chaque filière, dans

des lieux publics pour de la prévention thématique

et ludique décontextualisée (sur le réemploi par

exemple).

Point de vigilance : la communication particulière

sur les déchèteries doit être bien pensée, conçue et

accompagnée pour être pertinente, surtout que les

déchèteries sont déjà saturées de communication

(multiplication des contenants et filières, règlements

intérieurs..) souvent peu pertinente pour l’usager.

CANAUX DE DIFFUSION

> Affichages, canaux de diffusions classiques.

> utilisations des réseaux sociaux, pages dédiées

relayées par les collectivités, ville, Communauté de

Commune,…

> diffusion vidéo sur écrans digitaux réparés (issus

des apports reconditionnés de la filière DEEE type

Envie) diffusant des clips thématiques. Plusieurs

sources existantes disponibles comme par exemple

celle-ci dédiée aux enfants : http://www.syctom-

paris.fr/edi/sitetom/animation/

Ce support permet de varier les thèmes et d’actualiser

les contenus en fonction des publics , mettre le

projecteur sur une typologie de ‘’déchet’’, leur

potentielle recyclabilité. En fonction de la taille

de la structure, il serait même envisageable (sur le

même principe de réemploi d’équipements digitaux

reconditionnés) la mise à disposition de terminaux

interactifs auprès des usagers pour s’informer,

s’évaluer par des quiz. Possibilité de créer un compte

usager permettant d’évaluer ses apports, ce qu’ils

sont devenus etc…

L’installation d’écrans digitaux de grande taille

pourrait même par moment animer les files d’attentes

des déchèteries qui les jours de forte affluence sont

parfois longues.

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AVEC QUI ?

> Spécialistes de la médiation, de l’information (data-

visualisation, ludification)

> Un groupe de travail composé d’acteurs techniques

et sociaux sur le territoire concerné, comme par

exemple :

- Spécialistes du réemploi (Le projet de matériauthèque

et d’Ateliers mutualisés, l’atelier éco solidaire,…)

-Associations représentatives nationales (CNR et

AMORCE)

FINANCES

Chaque projet doit faire l’objet d’une évaluation

financière avec les coûts externalisés et les moyens

internalisés, puis être suivi dans son déroulement

pour faire la corrélation entre les coûts prévus et réels

ÉTAPES

> définir les objectifs; les publics visés

> élaborer le contenu du projet

> définir les acteurs

> coordonner ces acteurs

> lancer le projet

> encadrer le projet

> évaluer le projet

PHASE TEST

Mettre en place un test dans une zone géographique

donnée.