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Une action chrétienne dans un monde en détresse www.selfrance.org Trimestriel 2016/06 - N°126 Vrai ou faux ? Nos Idées Reçues contre la pauvreté ? 12 Pour redonner la joie du jeu aux enfants 8 Faire face au défi de la désertification 3 Quand nos coureurs avancent, le désert recule ! Informations Juin 2016

Sel informations - JUIN 2016

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Une action chrétienne dans un monde en détressewww.selfrance.org

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N°1

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Vrai ou faux ?Nos IdéesReçues contrela pauvreté ?

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Pour redonner la joie du jeuaux enfants

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Faire face au défi de ladésertification

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Quand nos coureurs avancent, le désert recule !

InformationsJuin 2016

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ÉDITORIAL

Une action chrétienne dans un monde en détresse

Le SEL est une association protestante de solidarité internationale qui fonde son action sur une vision responsable del’engagement chrétien en vue deréduire la pauvreté dans les paysen développement. Les actionsqu’il entreprend visent à amélio-rer les conditions de vie de per-sonnes et de populations ensituations de pauvreté, dans uneperspective d’autonomie.

Créé par l'Alliance EvangéliqueFrançaise en 1980, le SEL déploiedes activités basées sur l'ensei-gnement biblique qui associe laParole et les actes afin de trans-mettre l'amour de Dieu. C’estpourquoi le SEL travaille en par-tenariat avec des organisationschrétiennes locales, respon-sables des projets qu’elles élabo-rent et mettent elles-mêmes enœuvre.

Le SEL mène une action humani-taire : le financement qu’il octroieà ses partenaires s’inscrit doncdans ce cadre ; ceux-ci déploientleur action au-delà des diffé-rences de religion, d’opinions po-litiques ou d’origines ethniques eten prenant en compte l’ensembledes besoins physiques, écono-miques et spirituels des bénéfi-ciaires finaux.

Questions à Patrick Guiborat,Directeur général du SEL

Les dons faits au SEL vous permettent de recevoir un reçu fiscal donnant droit à une réduction d’impôts(66%, ou 75% aux Ticket-Repas, ou 60% pour une entreprise) ; vous pouvez aussi nommer le SEL béné-ficiaire d’une assurance vie.De plus, par la Fondation SEL vous pouvez attribuer un legs en indiquant "Fondation SEL, Service d'En-traide et de Liaison, 157 rue des Blains, 92220 Bagneux", ou pour la déduction ISF, en lui envoyant unchèque à son ordre et à son adresse, et en mentionnant au verso "Fondation SEL".

Percevez-vous le sport comme étantun facteur de développement desenfants ?Cela peut nous sembler incongru de par-ler de sport quand nous luttons avec nospartenaires pour sortir les enfants etleurs familles de la grande pauvreté.Pourtant, comme l’éducation, le sportparticipe de ces activités qui permettentà l’enfant d’apprendre à vivre, à jouer, àrire. Quand on vit dans un contexte dedénuement, le jeu doit avoir sa place,car les enfants doivent pouvoir resterdes enfants. À travers les activités sportives, ilsapprennent à jouer ensemble, en res-pectant les règles du jeu, en jouant col-lectif et solidaire : des valeurs fortes,importantes, s’acquièrent ainsi. Des com-portements que la rue, la violence quo-tidienne et le chacun pour soi ne leurapprennent pas.

En quoi le sport permet-il de vivre l’Évangile avecles enfants ?Plus que le sport en lui-même, c’est letémoignage de nos partenaires chrétiensqui est important. À travers le jeu, lesenfants peuvent découvrir leurs capacitésdans le regard d’un adulte respectueux,inspiré par un Dieu aimant chaque êtrehumain dans toutes ses dimensions,aussi fortes ou fragiles soient-elles. C’est exactement ce dont témoigne Chris-tiano (lire en page 9) : le sport est unmoyen pour vivre l’Evangile concrètement,permettant à ces enfants d’envisagerautre chose que la délinquance et la pau-vreté. En soutenant ces activités, nousrenforçons la possibilité qu’auront cesenfants de mieux s’en sortir, en témoi-gnant que Dieu est là pour les soutenirdans ce jeu compliqué qu’est la vie.

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Partenaires du SELMichée France veut mobiliser le monde protestant contre l’extrême pauvretéen invitant chacun à ajuster ses comportements et à interpeler les gouvernantssur leur promesse d’aide au développement.

Depuis 1983, ARTISANAT SEL s’inscrit dans une démarche de commerce équitablepour permettre à des femmes et des hommes de vivre dignement de leur travail parl’échange économique. Distincte du SEL, l’association agréée entreprise solidaire faitvivre aujourd’hui plusieurs milliers d’artisans et de producteurs à travers le monde.

Jésus les regarda, et dit :cela est impossible auxhommes, mais non àDieu : car tout est possibleà Dieu(Marc 10.27).J’ai souvent lu la fin de

ce verset écrit au mur d’une église dequartier que je visite régulièrement et jel’ai toujours trouvé tellement vrai et puis-sant. Ces mots me sont ainsi tout de suitevenus à l’esprit en lisant ce numéro richede témoignages d’acteurs du terrain posantdes défis impossibles à relever seuls parnous les hommes. Par exemple, ces travaux à la ferme deGuiè avec l’équipe d’Henri Girard pourreconquérir des sols dégradés et introduireavec les paysans de nouvelles techniquesd’agroforesterie pour limiter l’avancée dudésert au Burkina-Faso. Ou ce « MarathonDes Sables » couru au Maroc par MarcBrunet avec un marathon par jour pendantune semaine pour collecter des dons pource projet de Guiè.Nos partenaires chrétiens en Afrique sub-saharienne font face à ces défis avec cou-rage et inventivité, allant puiser dans l’ex-périence comme dans l’innovation lesmoyens pour stopper l’avancée du désert.C’est le cas à Guiè, le projet soutenu parMarc Brunet, délégué du SEL et sportifamateur émérite. Dans les deux cas, le défi peut semblerinsurmontable : courir 260 km dans ledésert tout comme le faire reculer alorsque 46% des terres sont dégradées aujour-d'hui sur le continent africain. Pourtantle défi est relevé vérifiant ce bon mot deMark Twain : « Ils ne savaient pas quec’était impossible, alors ils l’ont fait. »Nous ne sommes pas tous des Marc(quoique…) mais nous pouvons chacun –à notre mesure – nous engager pour sou-tenir l’action des partenaires locaux chré-tiens du SEL. En participant à la Coursedes Héros ou à d’autres évènements spor-tifs, en encourageant des jeunes à releverces défis, en les soutenant par la prièreet nos dons, en organisant un événementà l’église autour du sport et au profit duSEL … les idées ne manquent pas ! À vosmarques, prêts ? Partez !

Marc Benneradministrateur du SEL

SOMMAIREP2 : Edito et Questions à Patrick GuiboratP3 : Dossier (Projets) : Les agriculteurs sahéliens

face au défi de la désertificationP7 : Ils courent pour faire reculer la pauvretéP8 : Parrainage : Pour redonner la joie du jeu aux

enfantsP9 : Le sport, c’est bon pour nos filleulsP10 : Tremblement de terre en EquateurP11 : EAD : Vrai ou Faux ?! Nos idées reçues passées

au détecteur…P12 : Artisanat SEL : Une fleur pas comme les autresP13 : Michée France : N’oublions pas les pauvres !P14 : Délégués : servir ici pour agir là-basP15 : De vous à nous : Népal, 1 an après

A NOS NOUVEAUX LECTEURSVous recevez peut-être pour la premièrefois notre journal. Si vous souhaitez êtretenus au courant de nos activités, vouspouvez vous abonner au prix indiqué ci-dessous.Si vous ne souhaitez pas recevoir notrejournal, dites-le-nous en renvoyant votreétiquette. Nous ne voudrions pas vousimportuner davantage.Conformément à l’article 27 de la loi du6 janvier 1978, vous disposez d’un droitd’accès et de rectification aux donnéesvous concernant dans nos fichiers.

Dons uniquement : IBAN : FR57 2004 1000 0100 0195 5F02 034BIC : PSSTFRPPPAR

Parrainage et Ticket-Repas : IBAN - FR34 2004 1000 0113 7110 9S02 033 BIC - PSSTFRPPPAR

Directeurs de la publication : Claude Grandjean et Patrick GuiboratResponsable de la rédaction : David AlonsoComité de Rédaction : Isabelle Duval, Nicolas Fouquet, Patrick Guiborat, Ann Hatava, Daniel Hillion, Véronique Lavoué, Doris Lévi Alvarès

SEL PROJETS BELGIQUE 243 route Provinciale - 1301 BIERGESTél. / Fax (010) 65.08.51 Compte Fortis : IBAN : BE85 0012 1339 3006

BIC : GEBABEBB avec la mention DON

SEL SUISSE ROMANDECompte bancaire : Banque COOP CH 413585.300070-9

Association Service d’Entraide et de Liaison157 rue des Blains - 92220 BAGNEUXTél. 01 45 36 41 51 - Fax 01 46 16 20 [email protected]

Artisanat-SELBP 21002 - 45701 Villemandeur Tél. 02 38 89 21 00 - Fax 02 38 85 14 [email protected] 

Mise en page : J. MaréImpression : IMEAF - La colline 26160 La Begude de MazencTél. 04 75 90 20 70CPPAP N°1116H80951(30/11/2016)N°ISSN 1145-2269Prix du n° : 1 € Abonnement : 4 €Abonnement de soutien : 20 €

© Photos : SEL (sauf mention). Couverture : © Photos A360DEGRES

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Les agriculteurs sahéliens face au défide la désertification

Contrairement à une idéereçue, la désertificationn’est pas due qu’à un

manque d’eau. Différents facteursen sont la cause  : les feux debrousse, le surpâturage, l’impactcroissant du défrichage et de lacoupe de bois de chauffe, lespluies violentes qui érodent lessols. Tous ces facteurs ont un

point commun : ils appauvrissentle sol, détruisant la végétationet lessivant la matière organiqueet les particules fines qu’ilcontient.

Marcel Jeanson, agriculteur fran-çais et membre de notre com-mission des projets, explique  :« La matière organique est l’élé-

ment essentiel de la fertilité d’unsol. Si vous avez de la matièreorganique dans un sol, vous avezune multitude de micro-orga-nismes (champignons, bactéries,insectes microscopiques, vers deterre…) ainsi que des élémentsfertilisants naturels très favo-rables au développement desracines ; la plante peut se déve-

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT

Les populations du Sahel (Niger, Mali, Burkina Faso…) font face à une situation alarmante :tous les ans, le désert progresse de 10 km. La lutte contre la désertification est donc plusque jamais d’actualité. Stopper cette avancée continue du désert : utopie ou réalité ?

Pour soutenir la Ferme Pilote deGuiè au Burkina, le programmede Marc, « A l’assaut du désert »comprenait Le Marathon desSables (MDS), une épreuve quiconsiste à courir en moyenne unmarathon par jour dans le désertmarocain pendant une semaine,en autonomie. Marc nous racontece défi qu’il a relevé avec brio !

Marc court avec le SEL pour fairereculer le désert !

8 avril  Le grand départ. Décollage de Paris à4h00 du matin : je m’envole pour le Marocavec plusieurs centaines d’autres concur-rents. Après 3h00 d’avion et 7h00 de bus,arrivée au campement et première nuitde bivouac dans le désert !

9 avrilC’est la journée des contrôles :pesée du sac, remise des puces dechronométrage, de la balise GPSet de la carte de pointage puiscontrôles médicaux. De passagechez le dentiste, je suis repéré grâceà mon T-shirt SEL par une fille dustaff qui a vu sur Facebook la vidéode présentation de mon projet !

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PROJETS DE DÉVELOPPEMENT

lopper. Donc lorsqu’on brûlerégulièrement tout ce qui peutproduire de la matière organiquedans un sol, pratique couranteen Afrique, celui-ci s’appauvrit. »Sur une terre dénudée, appauvriede ses composants les plus pré-cieux, et brûlée par les rayonsdu soleil, la pluie n’apporteradonc plus aucun bienfait. Et, àterme, le sol devient stérile.

Pourtant, nous avons de bonnesraisons d’espérer. En effet, cesdernières années, des tech-niques agricoles permettant destopper l’avancée du désert ontvu le jour. Dans une certaine me-sure, la terre a les mêmes be-soins qu’un être humain : pourvivre, elle doit boire, recevoir desnutriments de base et être pro-tégée des causes de l’érosion.Notre objectif en aidant les agri-culteurs au Sahel, c’est de ré-pondre à ces besoins.

Premier défi, conserver l’eau !

La première priorité est demaintenir l’eau sur place. Pourcela, il existe différentes tech-niques – diguettes, cordons pier-reux, haies –  qui font office de

barrage. Marcel Jeanson nousparle d’un moyen des plus effi-caces : la culture en zaï. « Le zaïconsiste – sur un terrain légère-ment en pente, comme c’est lecas dans les zones sahéliennes– à faire un petit trou dans le solde 10-15 cm de profondeur et àramener la terre en forme decroissant pour obtenir un petitbarrage. L’eau ira directementdans la cuvette formée. Au fondde ce zaï, on épand de la matière

organique bien décomposée eton sème la semence. Celle-cisera donc alimentée en eau eten nutriments. Grâce au zaï, onarrive à doubler le rendementd’une culture de céréales (mil,sorgo, maïs). »

Deuxième défi,la matière organiqueRecréer de la matière organiqueest l’autre priorité des agricul-

10 avril  C’est le jour tant attendu, la 1ère étape de 34 km. Je suis là, au milieu de1108 concurrents, sur la ligne de départ de cette 31e édition du MDS. C’estun défi personnel, physique, mais aussi un défi solidaire. J’ai envie quecela puisse être utile pour les autres ; envie d’interpeller sur les condi-tions de vie dans le Sahel ; envie de me battre contre le désert pour monplaisir et faire connaître ceux qui se battent contre le désert pour leur sur-vie. Je tiens à arriver au bout : c’est le seul objectif que je me suis fixé.

11 avril  Etape n°2, 41,3 km. Le MDS est l’occasion de rencontrer despersonnes d’horizons très différents : c’estun brassage de cultures, de religions, delangues, de métiers, le monde en miniaturele temps d’un bivouac. Tout le monde setutoie et nous sommes tous logés, au senspropre comme au figuré, à la mêmeenseigne.

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Grâce à ces bords relevés, la culture en zaï permet de retenir l'eau.

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teurs sahéliens. Car, sansmatière organique, le sol perdsa fertilité. A nouveau, il existeplusieurs méthodes, utilisablesen parallèle les unes des autres.Parmi elles, les pratiques ducompost (matière organiquedécomposée) et du fumier(matière organique décomposéecumulée aux défécations ani-males). Les agriculteurs sahé-liens pratiquent également lestechniques de rotation descultures et de cultures associées(par exemple maïs et arachides)qui s’enrichissent mutuellement.

Dans le même registre, un motsur l’agroforesterie : il s’agit deplanter des arbres régulière-ment espacés dans les champscultivés. Ce système a plu-sieurs avantages. Il assure ausol de la matière organiquegrâce aux feuilles qui tombentchaque année et qui le fertili-sent naturellement. Cette tech-nique permet aussi de limiterl’érosion tout en améliorant l’in-filtration de l’eau dans le sol etle sous-sol. La nappe phréa-tique est donc à nouveau ali-mentée. Tout le monde estgagnant !

Le principe ? Délimiter un terrain,protégé par des clôtures (grillageset haies pour interdire l’entréedes animaux en divagation),dans lequel on plante des haiesparallèles d’arbres. Dans l’espaceentre les haies sont implantéesdes cultures vivrières qui bé-néficient de l’effet des haies  :moins d’érosion, moins d’éva-poration et donc meilleure poussedes plantes. Combinée à la pra-tique du zaï, cette technique - à

laquelle ils sont formés - permetaux paysans de récolter beaucoupplus ; rapidement ils comprennentqu’ils n’ont pas intérêt à revenirà des techniques traditionnelles.

Ainsi, à Guiè, ce sont 56 famillesdans 4 villages qui se voient at-tribuer plusieurs parcelles ausein du nouveau périmètre encours d’aménagement  : leursconditions de vie en sont gran-dement améliorées.

Avec le SEL, un périmètre bocager à GuièFace à l’avancée du désert, l’Association inter-villages ZORAMBNAAGTAABA (AZN), partenaire du SEL au Burkina Faso, met enplace une technique s’inspirant de l’agroforesterie : le périmètrebocager.

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12 avril  Etape n°3, 37,5 km. Le petit rituel matinal s’ins-talle  avec la récupérationdes bouteilles d’eau et lacarte de rationnement à fairepoinçonner dans les horairesprévus, sous peine de pénalité.L’eau (12 litres fournis parjour et par personne) doitservir pour tout  : boisson,repas, toilette, lessive.

13 et14 avril Etape n°4,c’est l’étapede vérité appelée « la longue » : 84,3 km ! Un vrai défi dans le défi. On sait quand on part, on ne sait pasquand on arrive… mais il faut franchir la ligne en 35h maxi-mum, sinon c’est l’élimination. Pour la plupart, cette étape sefinira tard dans la nuit… Quant à moi, je la terminerai en21h14’16. Mon secret pour rester motivé ? Je pense à tous lesamis de la Ferme de Guiè, le projet solidaire au Burkina Fasoque je soutiens par mon action. Chaque pas, chaque foulée estpour eux. J’espère que la collecte de fonds sera à la hauteur demes efforts dans cette course. Je me rappelle mon séjour là-bas au mois de février, et cette fameuse journée avec Josephoù nous avons marché 45 km par 45°. Une bonne préparation.

15 avril Etape n°5, 42,2 km, soitla distance d’un vraimarathon. Sur la photo,je suis avec PatrickBauer (à gauche), le di-recteur de cette coursemémorable.

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT

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PROJETS DE DÉVELOPPEMENT

Reverdir le désert,c’est possible !Bien qu’encore peu mises enplace dans les pays concernés,les techniques agricoles dontnous venons de parler ont ététestées et éprouvées. Le proces-

sus est lancé, mais soyons réa-listes, le chemin à parcourir pourune mise en place à grandeéchelle est encore long. À HenriGirard, président de l’AZN, deconclure : « Il y a des solutionspour bien vivre sur cette terre,pour la respecter et en tirer de

la nourriture et d’autres bienset services ; il y a des capacitésqui sont là. Il n’y a donc aucunecrainte à avoir car on voit qu’il ya une espérance dans tout ceque nous faisons. »

Sur place, il a pu se rendre compte du travail effec-tué : la ferme de Guiè développe des techniques dereconquête des sols dégradés avec les agriculteurslocaux volontaires. Ainsi, petit à petit, plus unegoutte d’eau ne se perd, et ces régions reverdissent,donnant à la population l’espoir d’un avenir meilleur !

Bilan de ces quelques jourshors du temps : avec51h14’, je finis 540e

sur 1108 et 13e des48 « Vétérans 3 » dema catégorie.

Et puis le retour àla « réalité »… Aprèsune semaine dansle désert, j’avais ou-

blié le moelleux d’un lit, le confort d’être assis sur une chaise, lafraîcheur d’une douche, et tout le reste… Redécouverte deschoses simples de la vie. Cela nous semble tellement banal etlégitime qu’on en oublie souvent que des millions de personnesn’ont pas ces privilèges et se battent chaque jour simplementpour survivre !

16 avril Etape n°6, 17,7 km à courir pour «  the charityday  » (jour de bonté)  : il s’agit de penser auxautres, le thème du MDS de cette année étant« Partage et solidarité ». C’est ce que je vais vivreavec mes collègues de « la tente 63 » avec lesquelsje réalise les derniers km. Nous arrivons tous les 8la main dans la main sous l’arche. Aucun de ceux quilogeaient sous notre tente n’a abandonné. Et nous ac-cédons à cette fameuse remise des médailles par desbénévoles et le boss du MDS. Moment d’émotion caril se mérite ce bout de métal !

Ici avec Seydou, responsable des aménagementsfonciers à la ferme de Guiè, de part et d’autre dela future haie d’un périmètre bocager.

Marc Brunet en train de s'entrainer à Guiè

Marc Brunet court pour le SELMarc Brunet, ancien directeur de Séphora - la musique de la Vie a décidé de collecterdes fonds pour lutter contre la désertification au Burkina Faso avec la Ferme Pilote deGuiè, partenaire du SEL. Il s’y est rendu en février.

Mais Marc voulait aussi profiter du désertsahélien environnant pour s’entraîner à courirdans un tout autre désert  : celui du Marocpour son prochain grand défi, le Marathondes Sables  ! Il a donc couru… couru et re-couru… seul ou accompagné !

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Comment tout cela a commencé ?Annette : Participer à une manifestationhumanitaire m’avait déjà effleurél’esprit mais je ne l’avais jamaisconcrétisé. En 2011, j’ai été interpeléepar le SEL Informations qui invitaitles personnes à courir/marcher 6km.Je n’avais jamais imaginé courir cettedistance !

Pourquoi avoir choisi le SEL ? Olivier : C’est un partenaire sérieuxqui privilégie et encourage l’actionhumanitaire locale tout en partageantl’Évangile. C’est l’occasion d’encou-rager des chrétiens et des associa-tions locales.Annette : Ce qui est important c’estle fait que les actions des parte-naires du SEL associent le temporelet le spirituel.

Quel est le secret de votre motiva-tion après toutes ces années ?Annette  : C’est une manière d’ap-porter ma pierre à l’édifice. Lemiracle biblique que j’affectionneparticulièrement est celui où l’enfantapporte ses 5 pains et 2 poissons. Ilne se pose pas de question et partagetout ce qu’il possède à cet instantprécis. Il a fait sa part et Jésus a faitle reste.Olivier  : La CDH est l’occasionde soutenir des personnes pri-vées de ce qui semble évidentchez nous. Manger trois foispar jour, tirer la chasse d’eau,boire de l’eau potable au robi-net nous parait tellement ordi-naire mais c’est un privilègepour certains villages en Afrique.

C’est donc avec plaisir qu’en courantnous pouvons contribuer à notreniveau à ce que la pauvreté recule.

Courir … c’est dur ?Olivier  : C’est un petit défi sportifmais en courant 2 fois par semainependant les 3 mois qui précèdent lacourse, on y parvient sans soucimême après 50 ans ! Cela créé aussiune émulation avec d’autres frèreset sœurs de l’église. Il suffit de re-

garder le visage d’Annette aprèsavoir franchi la ligne : quelle joie !

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PROJETS DE DÉVELOPPEMENT

Ils courentpour fairereculerla pauvreté

Annette et Olivier, qui est délégué du SEL, nous suivent depuis le début de notre participationà la Course des Héros (CDH) en 2011. Ils témoignent des raisons qui les motivent à s’engager.

Une élève utilise pour la première fois la citernelors de la remise officielle à l’école.

Un grand merci aux 34 coureurs de la Course des Héros 2015 de Pariset Lyon ! Grâce à votre engagement, le CEPROMOR, notre partenairelocal chrétien, a pu installer des points d’eau potable (citernes) dans3 écoles de la zone de santé de Nselo et 6 écoles de la zone de santéde Sona-Bata en RD Congo. Les dons ont également permis de financerun bloc de latrines dans l’une de ces écoles.

Le CEPROMOR a égale-ment pu construire unbloc de latrines dans lecentre de santé de Kilalu,qui comptabil ise enmoyenne 5 000 consul-tations par an. Kilalu estun village difficile d’accèset le CEPROMOR a eubeaucoup de peine à

acheminer les matériaux pour la rénovation du centre.Leurs efforts conjugués aux vôtres ont cependantpermis d’améliorer les conditions d’accueil de cecentre de santé. Merci pour votre soutien !

Si vous aussi, vous voulez voirle visage rayonnant d’Annette,RDV le dimanche 19 juin à Parisou à Lyon.Infos : www.selfrance.org oucontactez-nous à : [email protected] 01 45 36 41 63.

La Course des Héros 2015, c’est 34 coureurs qui ont permis de financer9 citernes et 2 blocs de latrines

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CENTRÉ SUR CHRIST – POUR L’ENFANT – EN COLLABORATION AVEC L’ÉGLISE8

Francis Soulama est animateurdans un centre d’accueil auBurkina Faso. Pour lui, son

rôle est de permettre aux enfantsde vivre des temps spéciaux en plusde leur éducation formelle. Il aremarqué que tout enfant en bonnesanté se caractérise par son amourdes jeux et du sport, surtout du foot-ball au Burkina Faso. Il a donc décidéd’offrir aux enfants inscrits dans lescentres d’accueil un temps d’amu-sement, de développement physique,de compétition saine en organisantun évènement sportif, la « Révélationde Talents ».

Le tournoi « Révélation de Talents »est une compétition de football offi-ciellement reconnue par les autoritésmunicipales de Ouagadougou : plusde quarante équipes y participent.

Le tournoi a lieup e n d a n t l e s

grandes vacances scolaires. En cettepériode, les enfants ne sont pas sur-veillés et jouent souvent dans deslieux non sécurisés. Il en résulteque de nombreuses familles perdentleurs enfants à cause d’accidentstels que des noyades. Le tournoipermet de protéger les enfants touten leur offrant ce qu’ils aiment leplus : jouer !

Protéger les enfantsgrâce au jeuPour Francis, ce grand rassemble-ment est aussi une occasion d’en-seigner des valeurs telles que lacitoyenneté, l’équité dans le jeu, lerespect des adversaires, l’honnêtetéet le maintien d’une attitude positive.Ainsi, à la fin de chaque match, laferveur est telle qu’il est difficile dedistinguer les gagnants des perdants.

Chaque personne partage la joie desvainqueurs et se promet de fairemieux l’année prochaine !

Grâce à « Révélation de Talents »,les enfants apprennent que, commel’a dit Pierre de Coubertin (péda-gogue, historien et fondateur duComité International Olympique)  :“L’important dans la vie, ce n’estpoint le triomphe, mais le combat.L’essentiel n’est pas d’avoir vaincu,mais de s’être bien battu.”

Les meilleurs moments à capturer dans la vie des enfants sont leurs éclats de joie. Cesinstants où ils célèbrent une victoire collective ou personnelle sont trop rares pourbeaucoup d’enfants. Le sport est un cadre privilégié pour leur permettre d’en vivre plus !

Pour redonner la joie du jeu aux enfants

PARRAINAGE D'ENFANTS

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Le sport, c’est bon pour grandir !

Christiano est brésilien. Commebeaucoup d’enfants ici, il rêvaitde devenir joueur de foot pro-

fessionnel : c’était sa seule pers-pective d’avenir. A 14 ans, il a donnésa vie à Dieu et, rejeté par son père,il a dû quitter le foyer familial. Arrivédans la ville de Recife avec pourseul bien 2 sacs plastiques contenantquelques vêtements, Christiano adû faire face à la faim, la solitude,la violence des gangs.

Comment grandirdans ces conditions ?Pourtant Christiano s’en est sorti.Car même dans les moments diffi-ciles qu’il a endurés, Dieu ne l’ajamais abandonné  : «  Il a fait ensorte que cela puisse servir commedes instructions pour ma vie. Aujour-d’hui je comprends qu’il a permisque je puisse vivre ces situationspour pouvoir comprendre des situa-tions semblables à celles que j’aivécues et comment investir dansces vies des personnes pour lestransformer. Je remercie Dieupour cette occasion de faire ladifférence aujourd’hui dans la viede quelques personnes. C’est mamotivation, ma raison de vivre. »

Aujourd’hui il travaille à CompassionBrésil (notre partenaire pour le par-rainage d’enfants au Brésil) et il esttoujours passionné de sport. Il l’uti-

lise pour aider les enfants à sortirdu cercle vicieux de la pauvreté etainsi témoigner de l’amour de Dieupour chacun d’eux.

Délivrées de la pauvretégrâce au sport Un autre témoignage encourageantdans un autre centre d’accueil deCompassion, en Asie cette fois-ci,situé dans une ville très marquéepar la prostitution. Le responsablede ce centre aimait beaucoup lesport  : il souhaitait organiser avecune Église locale un programme desport pour les enfants. L’Église adonc réuni des enfants, plus parti-culièrement les filles qui avaiententre 12 et 13 ans. Beaucoup étaientenfants de prostituées et, arrivantdans ces âges, commençaient à fairela même activité que leur mère.

L’Église a alors lancé une équipe dehockey sur gazon. Ces filles sontdevenues si douées à ce jeu qu’ellesse sont mises à jouer au niveaunational  ! Elles jouaient tellementbien que le gouvernement a décidéde les « adopter », prenant soin deleur éducation et de leur travail.Toutes ces jeunes filles ont été arra-chées à la pauvreté : elles sont pas-sées d’un milieu où elles étaiententourées par la prostitution, sansperspectives d’avenir, à un milieusécurisé dans une école adaptée oùelles ont pu continuer le sport touten faisant leurs études.

Grâce aux témoignages de nos partenaires qui travaillent dans les centres d'accueils,découvrez comment le sport aide les enfants à se développer. Deux histoires fortes àméditer.

PARRAINAGE D'ENFANTS

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CENTRÉ SUR CHRIST – POUR L’ENFANT – EN COLLABORATION AVEC L’ÉGLISE10

Le tremblement de terre demagnitude 7,8 sur l’échelle deRichter qui a touché la région

côtière de l’Equateur est le pluspuissant de ces 30 dernières annéesdans ce pays. Le dernier bilan officielfait état de 4 605 blessés, 42 disparuset 659 morts.

Immédiatement après la catastrophe,la première aide apportée auxenfants parrainés et à leurs famillesest venue des Églises locales aux-quelles sont rattachés nos centresd’accueil. Dès les premières heures,le personnel des centres d’accueila fait le tour de la communauté pourconnaitre la situation des enfantsparrainés et de leurs familles etpour fournir l’aide d’urgence.

Dans les trois premiers jours, lebureau national de CompassionÉquateur – notre partenaire local –a mobilisé une équipe de secoursd’urgence pour se rendre dans lesrégions dévastées afin de collecterles informations concernant lesenfants parrainés et leurs familles,d’apporter de l’aide aux Égliseslocales pour répondre aux besoinsdes familles et d’évaluer les dégâts.

À l’heure où nous écrivons cet article,1 820 kits de survie ont été distribués

aux familles desenfants parrai-

nés dans 24 centres d’accueil deManabi. L’équipe de secours continueà soutenir les pasteurs et le per-sonnel des centres en leur fournis-sant des denrées non périssables(aliments, produits d’hygiène et

bidons d’eau). Un groupe de 12 pas-teurs et psychologues de Manabi aaussi commencé des thérapies degroupe avec les pasteurs et le per-sonnel traumatisés par ce séisme.

Tremblement de terre en Equateur

PARRAINAGE D'ENFANTS

Le 16 avril dernier, un puissantséisme ébranle l’Equateur. Plusieursde nos centres de parrainage sonttouchés par ce violent tremblementde terre. Rapidement, une réponsehumanitaire venant des chrétienséquatoriens eux-mêmes s’est miseen place pour venir en aide auxfilleuls et à leur famille.

Le saviez-vous ?Dans tous les pays où est présent Compassion, le personnel descentres d’accueil est composé de chrétiens locaux, actifs sur placeà la fois avant et après la catastrophe. Ils ont été formés pour éla-borer leurs propres protocoles d’intervention en cas de catastropheet ont reçu des instructions sur l’évaluation des risques et la plani-fication des interventions. La plupart des Églises locales ont égale-ment établi des liens solides avec les agences gouvernementaleslocales et les organisations non gouvernementales.Les bureaux nationaux du parrainage élaborent des projets pour uneaction immédiate de secours, pour le suivi psychologique et émo-tionnel et pour réparer ou reconstruire les habitations et les locaux.Compassion International (le réseau de parrainage dont le SEL faitpartie), présent dans 26 pays, dont plusieurs sont souvent victimesde différentes situations d’urgence, a eu l’occasion de développerune réelle expertise en la matière.

Pour rappel, en situation d’urgence, si votre filleul(e) était per-sonnellement touché(e), le SEL prendrait contact avec vous dèsqu’il en est informé.

Continuons de prier pour :

• les enfants et les familles touchées par le séisme,• les équipes d’aide sur place,• les autorités et la gestion de la crise.

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Idée reçue n°4 « C’est en Afrique que se trouvent la plupart des personnes souffrant de la faim. »

Bien souvent, on pense que la grandemajorité des personnes qui souffrentde la faim vivent en Afrique car c’estlà-bas que semblent se trouver lessituations les plus catastrophiqueset les plus médiatiques. Pourtant,sur les 795 millions de personnesqui sont sous-alimentées dans lemonde, « seulement » 224 vivent enAfrique. L’Asie compterait, quant àelle, 506 millions de personnes sous-alimentées, soit environ les 2/3 despersonnes se trouvant en situationd’insécurité alimentaire dans lemonde. Ce qui est assez logiquefinalement quand on connaît la popu-lation du continent…

Idée reçue n°13 « Le nombre de personnesvivant avec le VIH diminuedans le monde. »

Avec les progrès réalisés en médecineet les grandes campagnes de pré-vention qui sont organisées, on peutpenser qu’il y a moins de personnesdans le monde qui vivent avec leVIH/sida. Seulement, s’il est vrai quela propagation du virus diminuedepuis quelques années, le nombrede personnes vivant avec le VIH/sidacontinue quant à lui de progresser.Cette augmentation s’explique mal-heureusement par le fait que l’on nepeut pas encore guérir du sida. Maiselle est aussi, à certains égards, posi-tive car elle est liée en grande partieà un meilleur dépistage et à une plusgrande disponibilité du traitementantirétroviral qui font que les maladesvivent désormais plus longtemps.

Idée reçue n°26« La mondialisation aggravela pauvreté dans le monde. »

La mondialisation est souvent accu-sée de nombreux torts et notammentd’aggraver la pauvreté. Pourtant,force est de constater que le nombrede personnes dans le monde vivantsous le seuil d’extrême pauvreté adiminué d’un peu plus d’un milliardentre 1981 et 2015. Une évolutionqui est relativement positive puisque,dans le même temps, la populationmondiale a considérablement aug-menté. En fait, il semblerait que lamondialisation accentue bien plusles inégalités qu’elle n’aggraveraitla pauvreté. Ce qui n’est pas contra-dictoire. L’apparition d’inégalités nes’explique pas nécessairement parun enrichissement des plus richeset un appauvrissement des pluspauvres. Elle est bien davantage dûeau fait que l’enrichissement des plusriches se fasse plus vite que celuides plus pauvres.

Vrai ou Faux ?! Nos idéesreçues passées au détecteur…

EAD/SENSIBILISATION

Depuis le début de l’année, nous décryptons – au travers d’une chronique hebdomadairesur Radio Arc-en-Ciel – différentes idées reçues que l’on peut avoir sur le développementet la pauvreté.

Retrouvez ces différentes chroniques dans leur intégralité et bien d’autresencore sur le blog du SEL :http://blog.selfrance.org/categorie/idees-recues

L’objectif est d’interroger nos préjugés et d’arriver à démêler le vrai du faux. En voici un petit florilège. Ce quevous pensiez évident… ne l’est peut-être pas !

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Une fleur pas comme les autresDécouvrez comment une fleur qui pousse comme une mauvaise herbe permet àdes familles démunies du Bangladesh de sortir de la pauvreté grâce à l’artisanat.

Le Bangladesh, c’est cepetit pays situé dans ledelta formé par laconfluence du Gange et

du Brahmapoutre, peuplé de plusde 150 millions d’habitants. Et c’estlà que pousse la jacinthe d’eau quinous intéresse aujourd’hui.

La jacinthe d’eau est une sorte deroseau qui colonise les lacs, lescours d’eau et jusqu’aumoindre fossé. Si elle n’estpas régulièrement arra-chée, elle envahit tout.Pourtant, malgré soncaractère intrusif, cetteplante est une véritableaubaine pour de nom-breuses familles issuesdes zones rurales. Eneffet, en coupant les tiges,les artisans obtiennent unematière première abondanteet gratuite, tout en participant àl’entretien curatif des fossés. Cetteplante est aisée à travailler, ne né-cessite ni machine ni énergie et esttrès appréciée des consommateurseuropéens.

Artisanat SEL fait réaliser par plu-sieurs dizaines d’artisans des cor-beilles de rangement pour lamaison, de la cuisine au jardin. Enachetant ces produits, vous aidez di-

rectement des artisans,comme Nakul, à vivre digne-ment de son travail. Nakul est

payé environ 3 dollars par jour(le revenu minimum est de 1,25 dol-lar). Grâce aux revenus issus decette activité, sa famille est prise encharge en cas de maladie et ses en-fants sont scolarisés dans un descentres de notre partenaire Heed.Lors de son dernier voyage en oc-tobre 2015 au Bangladesh, Artisa-nat SEL a créé une nouvelle ligned’articles de déco pour la maison enjute tressée, toujours pour soutenirles petits artisans et en utilisant une

autre fibre naturelle symbole detout un pays.

Vous aussi, soutenez ses artisansen commandant leurs produits.Comment ? En commandant :• sur notre site

www.artisanatsel.com• par téléphone au

02.38.89.83.33• par Email :

[email protected]

Pour découvrir en avant premièrele nouveau catalogue 2016/2017et la nouvelle ligne de jute tres-sée, demandez-le simplementpar email à :[email protected].

COMMERCE ÉQUITABLE

Artisanat SEL recrute :Dans le cadre de son transfertd’activités à Valence (26), ArtisanatSEL, un des pionniers du commerceéquitable en France, recrute :

> Un(e) Chef de produitsjunior (H/F) en CDIFormation supérieure com-merciale, qualités relationnelles,mobile, anglais courant, nouvellestechnologies

> Un(e) Assistant(e)Commercial(e) (H/F) enCDD 6 moisPremière expérience profes-sionnelle comme assistant(e)commercial. Autonome, ri-goureus(e), outils bureautiquesAnglais commercial.

Localisation : Postes à pourvoirà Valence (26).Disponibilité été 2016.Descriptif détaillé de poste surdemande à : [email protected]

�Aidez-nous à poursuivre notre action de commerce équitable ! R Oui, je veux aider au préfinancement des objets artisanaux en prêtant la somme de ............. €1

Nom :

Prénom

Adresse

Code Postal Ville

Tel : E-mail : 1. Une convention d'apport avec droit de reprise vous sera proposée - montantsi possible à partir de 1 000 €, sans intérêts.

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N’oublions pas les pauvres !

Depuis sa création, MichéeFrance s’est mobilisé pourapprofondir l’engagement des

chrétiens vis-à-vis des plus démunis(par des livres, conférences, anima-tions et autres communications) etrappeler à nos gouvernants leursresponsabilités envers les pauvres,en particuliers autour des Objectifsdu Millénaire pour le Développement(OMD). Michée France s’est inscritdans la dynamique de la campagneinternationale du Défi Michée et aaussi joint ses forces à une coalitiond’ONG de la société civile française.

À travers plusieurs campagnesfortes, Michée a ainsi mobilisé ungrand nombre de chrétiens protes-tants dans des actions de plaidoyerauprès de leurs élus et a participé,à sa mesure, aux avancées obtenuesgrâce à la mobilisation autour desOMD.

Si les OMD sont maintenant clos,les plus pauvres ont toujours unurgent besoin d’être entendus parcelles et ceux qui font et défont lesrègles du jeu politique et écono-mique : nous pouvons y contribuer !Nous avons aussi besoin de mieuxcomprendre comment nos compor-tements peuvent avoir une incidence

positive ou négative sur les situationsde pauvreté.

En cette aube de campagne électo-rale, Michée France vous invite àprier, voire à vous mobiliser, pourveiller à ce que les propositions poli-tiques à venir prennent en comptela question de l’extrême pauvreté.Cette campagne de plaidoyer débu-tera à la rentrée scolaire 2016 etengagera les chrétiens protestantsfrançais dans une mobilisation com-mune auprès de leurs édiles.

Plusieurs actions vous seront pro-posées, alliant prière, réflexionbiblique et actes concrets. Respec-tueux de sa mission, Michée Francebâtit sa campagne sur deux axes :une sensibilisation des chrétiensaux problématiques de la pauvretéet un plaidoyer porté par les Églisesà destination de nos gouvernants.Ensemble, nous allons relever undifficile défi  : que les plus pauvresne soient pas les grands oubliéstant de nos comportements que desprochaines élections !

En ces temps de futures campagnes électorales, Michée France (le nouveau nom du DéfiMichée) souhaite faire entendre aux candidats la voix des plus pauvres. Mais il s’agit aussi denous interroger sur la cohérence de nos propres comportements, individuellement, en familleou en Église.

MICHÉE FRANCE

Défi Michée devient Michée FranceAvec la fin des OMD, la campagne internationale du Micah Challenge(Défi Michée) a fusionné avec Micah Network (Réseau Michée) (lastructure qui lui avait donné naissance) qui s’est alors renomméMicah Global (Michée). Dans une logique similaire, le Défi Michéefrançais s’est renommé Michée France et reprend le nouveau logode Micah (Michée). Notre combat pour les plus pauvres continue etréaffirme son ancrage dans Michée 6.8 : « Ce que le Seigneur attenddu toi ? Que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde etque tu marches humblement avec ton Dieu. »

Une nouvelle coordinatrice pour Michée FranceNouveaux défis, nouveau nom, nouvelle coordinatrice  : un vent de renouveau soufflechez Michée France  ! Nous sommes heureux d’accueillir Claire Balverde qui rejointl’équipe en tant que coordinatrice de Michée France. Elle nous avait déjà aidé à préparerle dossier du culte de l’année dernière et nous nous réjouissons de l’enthousiasme etdes compétences qu’elle va apporter à nos prochaines actions de plaidoyer.

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Le dimanche 2 avril, lesÉglises Hillsong de Paris,Lyon et Massy proposaient à

leurs membres de s’engager pourle parrainage en Ouganda. Leurmot d’ordre : « Si vous participezau développement d’un seul enfant,vous influencerez toute unefamille ; plusieurs familles tou-chées influenceront leurs commu-nautés locales qui pourront fina-lement influencer la nationentière. » Cette mobilisation sur8 cultes en une seule journée apermis à plus de 200 enfants detrouver un parrain ou une mar-raine. Plusieurs délégués ont par-ticipé à la logistique de cet événe-ment et témoignent de ce qu’ilsont vécu.

Muila Ikiessiba (déléguée à Pon-tault-Combault) confie : « J’ai étéimpressionnée surtout par la moti-vation de l’Église…  » Luisa Her-nandez (déléguée à Paris) ajoute :« Je n’avais jamais vu quelquechose de si massif. C’était impres-sionnant de voir comment lescœurs étaient touchés. Au fur et àmesure que nous comptions lesdossiers reçus, complets, nous nepouvions que remercier Dieu carde grandes choses pourraient êtrefaites avec ces moyens. »Liseby Marcellos (déléguée à Paris)souligne également que cet évé-

nement la «  conforte et l’encou-rage ».

Relayer quelques sujets de prièredans son Église, distribuer un jour-nal d’information du SEL à l’Église,inviter un collaborateur du SELpour un culte… ou prêter main-forte au SEL sur un stand ou lorsd’un événement  : de façon clas-sique ou plus originale, il y a demultiples façons de faire progres-ser la cause de l’engagement chré-

tien face à la pauvreté. C’est àportée de main de tout un chacuncomme l’indique Luisa Hernandez :« Plusieurs fois j’ai eu envie d’alleret servir dans ces pays sans for-cément dépasser la case « idée ».Cependant, être ici ce jour-là avecle SEL, c’est aussi faire partie dequelque chose de grand : sansêtre là-bas, nous avons donné lesmoyens à ceux qui sont sur placede bien servir ces populations endétresse. »

Les délégués du SEL semobilisent pour sensibiliserà «  une action chrétiennedans un monde en détresse »dans leur Église… et plus siaffinité !

Être délégué : servir ici pour agir là-bas

DÉLÉGUÉS

Les délégués sont des bénévoles qui font connaître le SEL et sespartenaires au sein de leur Église locale ou même dans leurrégion, en accord avec les responsables de leur Église.

N’hésitez pas à nous contacter : [email protected]

Découvrez le réseau des délégués du SEL !

Une des équipes composées de salariés,de délégués et de bénévoles, à Hillsong Paris.

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DE VOUS À NOUS

Séisme Népal : un an après, près de900 000 personnes secourues

Le 25 avril 2015, un séisme de magnitude 7,8 tue 8 900personnes, fait 16 000 blessés, détruit 600 000 maisons eten endommage 280 000. Il reste tant à faire, nous disentaujourd’hui les medias. Mais regardons déjà ce qui a étéfait.

Vos dons ont permis de financerles initiatives de plusieurs struc-

tures chrétiennes membres, commele SEL, de l’alliance Integral*. Cesactions se sont faites en lien avecdes associations chrétiennes népa-laises, pour répondre en prioritéaux besoins vitaux des populationstouchées (santé, vivres, abris).

Un an plus tard, grâce à cette col-laboration au sein de la plateformeIntegral, 893 480 hommes, femmeset enfants ont été aidés par l’en-semble des membres d’Integral etleurs partenaires locaux. De la nour-

riture et des kits d’articles ménagersont été distribués à 450 584 per-sonnes, 105 476 ont reçu des tentes,des bâches ou de quoi réparer leurhabitation. 281 777 personnes ontreçu une aide dans le domaine del’eau ou/et de l’assainissement. Plusde 450 000 ont bénéficié de soins,et des médicaments ont permis desoigner près de 1 million de per-sonnes.

*Integral est une alliance internationale de 23organisations chrétiennes indépendantes activesdans le secours d’urgence et le développement,travaillant ensemble pour lutter de manière plusefficace contre la pauvreté dans le monde.

Des nouvelles denos artistes !Nous sommes heureux de vousannoncer la sortie de 2 albums d’ar-tistes engagés auprès du SEL pourles enfants en attente de parrainage :Louise Zbinden et Yohan Salvat !

L’album de Yohan « En théorie »comporte 13 titrespop-rock imbriquéssur le thème del’amour  : histoiresd’amour, d’absence,

d’amitiés, d’im-passes, de dif-férences, detendresse, depardon, de faceà face, de grâceet plus encore !

« Parlez-moi d’amour comme d’un précieux trésor

qui change les vies et qui bouleverse les décors. »

Extrait du chant Parlez-moi d’amour

« Sur les hauteurs » de Louise estun album haut encouleurs, avec desstyles musicaux très

variés (Pop, soul,RnB, musiqueacoustique...), den o m b r e u s e scollaborationsmusicales, etdes textes profonds qui nous parlent deschemins sur lesquels Dieu nous fait gran-dir : un encouragement à vivre pour Jésus.

Le SEL recrute sa/son directeur/tricedu Parrainage

Après 18 années d’activité au SEL, les 4 dernièrescomme Directrice du parrainage d’enfants, Ann Hatavanous quitte à fin juin. Nous lui témoignons notre réellereconnaissance pour sa présence au SEL et pour toutson travail, et sommes heureux qu’elle rejoigne l’équipescandinave de Compassion. Depuis Stockholm, ellecontinuera à y œuvrer au service des parrains, dans le

pays de son enfance, et pour le plus grand bénéfice des enfantsparrainés.

Le SEL recrute donc dès maintenant un/e Directeur/trice pour leservice parrainage.

Responsable de la mise en œuvre des grandes orientations de lapolitique parrainage du SEL, à la tête d’une équipe de huit personneset en lien étroit avec Compassion International, il ou elle est garant(e)du service rendu aux parrains pour les 9 800 enfants parrainés. Ceposte nécessite un réel souci pour le développement de l’enfantvivant en situation de pauvreté, un anglais courant et une expériencepréalable de management d’équipe. Plus de détail sur www.selfrance.org,rubrique ‘Nous rejoindre’.

« Nous voulons revenir à notre premier amourÊtre bouillants pour toi

et le montrer chaque jourPar nos pensées,

par nos paroles et nos choixPar le pardon, l’entraide et l’union en toi. »

Extrait du chant Rassemblés

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Il y aura toujours un défi à votre portée !

Et s’il n’existe pas (encore), pourquoi ne pas l’inventer ?

Mettez vos dons, votre passion pour le sport au service des plus démunis et faites la différence dans leur vie !

Réveillez le sportif qui est en vous ☺

Que vous soyez jeune ou dans la force de l’âge ; débutant ou sportif confirmé

COUREZ, MARCHEZ, SAUTEZ, …

FAITES RECULER LA PAUVRETÉ !

Vous êtes intéressés ? Contactez Doris : [email protected] / 01 45 36 41 63.