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L’Information psychiatrique 2014 ; 90 : 319–22 MÉDECINE GÉNÉRALE ET PSYCHIATRIE État actuel de la formation des médecins généralistes à la psychiatrie et à la santé mentale en France Thomas Fovet 1 , Ali Amad 1 , Pierre Alexis Geoffroy 1,2 , Nassir Messaadi 3 , Pierre Thomas 1 RÉSUMÉ La formation actuelle des médecins généralistes à la psychiatrie apparaît insuffisante, contrastant avec la fréquence impor- tante des patients souffrant de pathologie psychiatrique en pratique clinique. Dans cet article, nous décrivons l’état actuel de cette formation, en France, au cours du cursus des praticiens généralistes, du 1 er au 3 e cycle des études médicales et au-delà avec le Développement professionnel continu (DPC). Nous proposons, à chaque étape de ce parcours, des pistes d’amélioration fondées notamment sur les nouvelles technologies et l’apprentissage par la simulation qui pourraient permettre des approches pédagogiques innovantes de la sémiologie psychiatrique. Mots clés : formation médicale, formation permanente, technologie, médecin généraliste, santé mentale, psychiatrie ABSTRACT Current State of General Practitioner Training in Psychiatry and Mental Health in France. Currently, the significant place of general practitioners in the management of patients with psychiatric disorders, contrasts with their insufficient training in psychiatry. In this article, we describe psychiatric training in the various courses for general practitioners in France, from the first to the third cycle of medical studies, and beyond (during their medical career). We also suggest potential areas of improvement to develop innovative ways of teaching psychiatry and particularly emphasize the new technologies and simulation-based strategies offering promising perspectives in these areas. Key words: medical education, continuing education, technology, general practitioner, mental health, psychiatry RESUMEN Estado actual de la formación de los médicos generalistas a la psiquiatría y la salud mental en Francia. La formación actual de los médicos generalistas para la psiquiatría aparece insuficiente, en contraste con la importante frecuencia de los pacientes con patología psiquiátrica en la práctica clínica. En este artículo, describimos el estado actual de esta formación, en Francia, durante el currículo de los médicos generalistas, desde el primer al tercer ciclo de los Estudios médicos, y más adelante con el Desarrollo profesional continuo (DPC). Proponemos, en cada etapa de este recorrido, unas pistas de mejora fundadas especialmente en las nuevas tecnologías y el aprendizaje por simulación que podrían permitir enfoques pedagógicos innovadores de la semiología psiquiátrica. Palabras claves : formación médica, formación permanente, tecnología, médico generalista, salud mental, psiquiatría 1 Pôle de psychiatrie, Université Lille Nord de France, UHSA, Chemin du bois de l’hôpital 59113 Seclin, France <[email protected]> 2 Inserm, UMR-S1144 & Service de psychiatrie adulte, Hôpital Fernand-Widal, 200, rue du Faubourg Saint-Denis 75010, Paris, France 3 Faculté de Médecine de Lille, Pôle formation, Avenue Eugène-Avinée, 59120 Loos, France Tirés à part : T. Fovet doi:10.1684/ipe.2014.1201 L’INFORMATION PSYCHIATRIQUE VOL. 90, N 5 - MAI 2014 319 Pour citer cet article : Fovet T, Amad A, Geoffroy PA, Messaadi N, Thomas P. État actuel de la formation des médecins généralistes à la psychiatrie et à la santé mentale en France. L’Information psychiatrique 2014 ; 90 : 319-22 doi:10.1684/ipe.2014.1201

Etat actuel de la formation des médecins généralistes à la psychiatrie et à la santé mentale en france

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L’Information psychiatrique 2014 ; 90 : 319–22

MÉDECINE GÉNÉRALE ET PSYCHIATRIE

État actuel de la formation des médecinsgénéralistes à la psychiatrie et à la

santé mentale en France

Thomas Fovet 1, Ali Amad 1, Pierre Alexis Geoffroy 1,2,Nassir Messaadi 3, Pierre Thomas 1

RÉSUMÉa formation actuelle des médecins généralistes à la psychiatrie apparaît insuffisante, contrastant avec la fréquence impor-

ante des patients souffrant de pathologie psychiatrique en pratique clinique. Dans cet article, nous décrivons l’état actuele cette formation, en France, au cours du cursus des praticiens généralistes, du 1er au 3e cycle des études médicalest au-delà avec le Développement professionnel continu (DPC). Nous proposons, à chaque étape de ce parcours, desistes d’amélioration fondées notamment sur les nouvelles technologies et l’apprentissage par la simulation qui pourraientermettre des approches pédagogiques innovantes de la sémiologie psychiatrique.

ots clés : formation médicale, formation permanente, technologie, médecin généraliste, santé mentale, psychiatrie

ABSTRACT

urrent State of General Practitioner Training in Psychiatry and Mental Health in France. Currently, the significantlace of general practitioners in the management of patients with psychiatric disorders, contrasts with their insufficientraining in psychiatry. In this article, we describe psychiatric training in the various courses for general practitioners inrance, from the first to the third cycle of medical studies, and beyond (during their medical career). We also suggestotential areas of improvement to develop innovative ways of teaching psychiatry and particularly emphasize the newechnologies and simulation-based strategies offering promising perspectives in these areas.

ey words: medical education, continuing education, technology, general practitioner, mental health, psychiatry

RESUMENstado actual de la formación de los médicos generalistas a la psiquiatría y la salud mental en Francia. La formaciónctual de los médicos generalistas para la psiquiatría aparece insuficiente, en contraste con la importante frecuencia de losacientes con patología psiquiátrica en la práctica clínica. En este artículo, describimos el estado actual de esta formación,n Francia, durante el currículo de los médicos generalistas, desde el primer al tercer ciclo de los Estudios médicos, yás adelante con el Desarrollo profesional continuo (DPC). Proponemos, en cada etapa de este recorrido, unas pistas deejora fundadas especialmente en las nuevas tecnologías y el aprendizaje por simulación que podrían permitir enfoques

edagógicos innovadores de la semiología psiquiátrica.

alabras claves : formación médica, formación permanente, tecnología, médico generalista, salud mental, psiquiatría

1 Pôle de psychiatrie, Université Lille Nord de France, UHSA, Chemin du bois de l’hôpital 59113 Seclin, [email protected]>

2 Inserm, UMR-S1144 & Service de psychiatrie adulte, Hôpital Fernand-Widal, 200, rue du Faubourg Saint-Denis 75010, Paris, France3 Faculté de Médecine de Lille, Pôle formation, Avenue Eugène-Avinée, 59120 Loos, France

Tirés à part : T. Fovet

L’INFORMATION PSYCHIATRIQUE VOL. 90, N◦ 5 - MAI 2014 319

Pour citer cet article : Fovet T, Amad A, Geoffroy PA, Messaadi N, Thomas P. État actuel de la formation des médecins généralistes à la psychiatrie et à la santé mentaleen France. L’Information psychiatrique 2014 ; 90 : 319-22 doi:10.1684/ipe.2014.1201

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gustpdes effectifs d’étudiants et du faible nombre de terrains destage, nous pensons qu’une réflexion s’impose sur la placedu stage en psychiatrie au cours de l’externat, compte tenude la prévalence des pathologies psychiatriques.

Au niveau théorique, il faut insister sur l’importancede la sémiologie psychiatrique au sein de l’enseignementde la psychiatrie au cours du 2e cycle (encadré 1) car samaîtrise est indispensable en pratique clinique. La sémio-logie psychiatrique est très riche et peut parfois apparaîtreopaque et complexe aux étudiants lorsque l’on se limiteà un enseignement purement théorique. Un enseignementpratique auprès du patient est donc nécessaire. En attendantune augmentation du nombre de terrains et possibilités destages, une formation largement illustrée au moyen de stra-tégies d’enseignement innovantes comme les cas cliniquesvidéo peut être développée. Ces stratégies nous paraissentd’autant plus pertinentes qu’il est de plus en plus délicatpour les étudiants d’assister aux entretiens cliniques, enstage, étant donné les effectifs croissants de stagiaires dansles services.

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. Fovet, et al.

ntroduction

Les pathologies psychiatriques sont fréquemment ren-ontrées en pratique de médecine générale puisqu’unatient sur quatre serait concerné [1]. En France, parxemple, une étude récente au sein d’une population deatients consultant leur médecin généraliste a pu montrerue 15 % des 1151 patients interrogés présentaient les cri-ères du DSM-IV d’un trouble dépressif ou anxieux [2].

Ce constat met en lumière la place majeure du praticiene médecine générale à chaque niveau de la filière de soinsu patient souffrant de pathologie mentale. En effet, qu’il’agisse d’un épisode inaugural ou de la décompensation’une pathologie chronique, le médecin généraliste consti-ue, la plupart du temps, le médecin de premier recours.n première ligne, il doit donc être capable de détecter lesignes cliniques en faveur d’une décompensation aiguë chezn sujet sans antécédent ou chez un patient présentant uneathologie psychiatrique chronique, d’évaluer l’efficacité,’observance et la tolérance des traitements et d’orientern cas de situation d’urgence (crise suicidaire, syndromeélirant aigu, etc.).

Or, ces différents rôles nécessitent une formation spéci-que et adaptée dont les médecins généralistes ont rarement

’occasion de bénéficier au cours de leur parcours. Actuel-ement, en France, l’enseignement de la psychiatrie durante cursus universitaire de médecine générale reste limitét surtout extrêmement hétérogène, d’une région à l’autreotamment.

C’est cet enseignement que nous allons tenter de décrireci, en nous arrêtant sur les différentes étapes des études

édicales, du 1er au 3e cycle, et au-delà avec le Développe-ent professionnel continu (DPC). Nous exposerons l’état

ctuel de la formation en psychiatrie à chaque phase de ce

arcours et proposerons des pistes d’amélioration.

’enseignement de la psychiatrieu cours des 1er et 2e cycles

Les trois premières années constituent le premier cyclees études médicales. Elles aboutissent à l’acquisitionu Diplôme de formation générale en sciences médicalesDFGSM) correspondant au niveau de licence. Au cours dee premier cycle, la formation est essentiellement théoriquet centrée sur l’acquisition d’une base de connaissancescientifiques larges. Très peu de cours sont en lien directvec la psychiatrie. Certains cours de sciences humainesoncernent la psychologie médicale, centrés particulière-ent sur la relation médecin/malade. Même si, au sein

e la profession médicale, ces notions sont souvent consi-érées comme proches de la psychiatrie, il nous apparaîtmportant de rappeler ici que ces connaissances devraientonstituer les bases d’une culture de la psychologie médi-ale commune à toutes les spécialités.

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Le deuxième cycle des études médicales, restructuréesar l’arrêté du 8 avril 2013 [3], a pour objectif l’acquisitione compétences médicales générales par le biais d’un ensei-nement à la fois théorique (enseignements dirigés, coursagistraux) et pratique (36 mois de stages hospitaliers,

ardes de nuit à l’hôpital)Pour la pratique, plusieurs terrains de stage sont obli-

atoires : médecine générale, médecine d’urgence (dansne unité d’accueil des urgences ou de réanimation ou deoins intensifs) et chirurgie. Même si les stages en pédia-rie, gynécologie et médecine interne ne sont désormaislus obligatoires, probablement du fait de l’augmentation

Encadré 1Association pour l’enseignement de la sémiologie

psychiatrique (AESP)

Créée en 2013, l’AESP a pour objectif de fédérerau niveau national l’enseignement de la sémiologiepsychiatrique. Ses principales missions sont la sensibi-lisation des étudiants et jeunes médecins à la sémiologiepsychiatrique et le développement de nouveaux outilsd’enseignement de la sémiologie en psychiatrie grâceà l’utilisation de médias innovants (vidéos 2D et 3D,applications smartphone, site Internet avec contenu enlibre accès, etc.).Soutenue par le Collège national universitaire de psy-chiatrie (CNUP), ses projets sont variés avec, parexemple, la mise à disposition de dossiers cliniques, defiches de synthèse en ligne ou la rédaction d’un livretd’accueil de stage en psychiatrie pour les externes et pourles internes d’autres spécialités réalisant un stage danscette discipline (site de l’AESP : www.asso-aesp.fr/).

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État actuel de la formation des médecins généralistes à la psychiatrie et à la santé mentale en France

Encadré 2Nouvelles technologies et enseignement

de la psychiatrie

Le développement et la place des nouvelles technologiesdans nos sociétés actuelles ne sont pas sans consé-quence sur les pratiques médicales en psychiatrie (outilsde e-santé, évaluation psycho-numérique, méthodes deneuronavigation, neurofeedback, etc.) mais égalementsur les modalités d’enseignement de cette discipline. Lesperspectives offertes par ces avancées techniques sontnombreuses. Les serious games, ces logiciels combi-

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semestre, devra être consacré aux problématiques de santémentale sans en préciser la teneur et le contenu. La seulepossibilité, pour les internes de médecine générale, de réa-liser un stage en service de psychiatrie est donc le choix aucours du semestre libre.

Par ailleurs, lorsqu’ils effectuent ce stage, les internesde médecine générale se voient généralement affectés ausuivi somatique des patients et sont donc peu formés à lapsychiatrie. Ces terrains de stage en psychiatrie doivent êtrerepensés pour intégrer les internes de médecine générale àla prise en charge de patients souffrant de pathologie psy-chiatrique, en consultation au centre médico-psychologique(CMP) ou en milieu hospitalier. Cette intégration pratiquesera doublée d’une supervision par les médecins du servicequi doit permettre une formation à l’accompagnement et ausuivi des patients.

Ces terrains de stage doivent également faciliter unenseignement théorique adapté à la pratique du médecingénéraliste, qui peut se baser, comme pour la formation en2e cycle sur les nouvelles technologies. Le tableau 1 pro-pose des objectifs pour les internes en médecine généraleréalisant un stage en service de psychiatrie.

Sur un plan épistémologique, l’interne de médecinegénérale doit pouvoir accéder aux savoirs de la spécia-lité psychiatrique pour se les approprier, leur donner sensau cours de ses expériences pratiques durant le stage.Ces apprentissages expérientiels permettent l’acquisitionde nouveaux comportements utiles pour la pratique quoti-dienne.

L’enseignement de la psychiatrieen DPC

Le DPC, obligatoire pour tous les médecins en activité,

nant aspects sérieux (enseignement, apprentissage, etc.)et ressorts ludiques issus du jeu vidéo pourraient parexemple offrir des stratégies d’enseignement innovantesbasées sur la simulation d’entretiens psychiatriques.L’utilisation d’avatars permettrait alors des mises ensituations cliniques pratiques pour les étudiants.Par ailleurs, les nouveaux médias, comme les appli-cations pour smartphone et tablette ou le e-learning,procurent de nouveaux modes de communication et dediffusion des contenus pédagogiques. Pour exemple, uneapplication contenant un lexique des principaux termesde sémiologie psychiatrique et des grands concepts de laspécialité a récemment été développée par l’AESP (voirencadré Association pour l’enseignement de la sémiolo-gie psychiatrique). Il s’agit d’un outil simple et gratuit,accessible aussi bien aux étudiants qu’aux praticiensexpérimentés (http://dicosemiopsy.asso-aesp.fr/).

Les stratégies basées sur la simulation utilisées parxemple en médecine d’urgence et réanimation, per-

ettent aux étudiants d’apprendre un certain nombre de

estes médicaux sur des mannequins extrêmement réalistes.’apport de ces nouveaux moyens, sous-tendus majoritai-

ement par le développement des nouvelles technologies,ourrait permettre la simulation de situations cliniquesn psychiatrie également (encadré 2). Des enseignementsirigés de mises en situation jouées par des acteurs profes-ionnels peuvent également être envisagées.

’enseignement de la psychiatrieu cours du 3e cycle

La maquette du Diplôme d’études spécialisées en méde-ine générale (DES-MG) comprend un stage hospitaliere médecine adulte, un stage hospitalier de médecine’urgence, un stage de pédiatrie/gynécologie, un semestreibre, un semestre chez le praticien généraliste et un der-ier semestre adapté au projet professionnel de l’interne. Ilst indiqué que durant ce DES un temps, équivalent à un

a pour objectif d’améliorer, tout au long de la carrière du

Tableau 1. Objectifs de stage pour une formation ciblée des internes enmédecine générale en service de psychiatrie.

• Conduites à tenir pour les situations d’urgence (crisesuicidaire, syndrome délirant aigu, état maniaque, etc.)et stratégies d’orientation.

• Gestion des psychotropes notamment anxiolytiques,hypnotiques et antidépresseurs (les plus fréquemmentprescrits).

• Modalités et indications d’une hospitalisation souscontrainte.

• Connaissance de la filière de soins (fonctionnementen secteurs, différentes structures en psychiatrie et enaddictologie) et des recours/ressources dans le champdu handicap psychique (insertion professionnelle, etc.).

• Dépistage des pathologies et situations nécessitant uneprise en charge spécialisée.

• Dépistage des signes de décompensation chez un patientsouffrant d’une pathologie psychiatrique chronique.

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raticien, les connaissances et la qualité des soins prodiguésux patients. Étant donné le faible nombre d’internes enédecine générale réalisant un stage en service de psy-

hiatrie et le peu de formation théorique en psychiatrie auours de l’internat de médecine générale, il y a nécessitée développer la formation en psychiatrie chez les méde-ins généralistes. Celle-ci devrait se baser sur les principesondamentaux décrits pour la formation en 3e cycle (voirableau 1) tout en proposant aux praticiens d’approfondir

eurs connaissances et d’avoir accès à l’actualité dans cer-ains domaines (e.g. nouveaux traitements, nouveauté danses bilans étiologiques, etc.). Enfin, pour les plus intéres-és, plusieurs universités offrent la possibilité aux médecinsénéralistes de s’inscrire à un diplôme universitaire de psy-hiatrie clinique et thérapeutique qui comporte une partiehéorique et pratique (stage en psychiatrie).

onclusion

Au total, les médecins généralistes bénéficient d’une for-ation en psychiatrie qui apparaît insuffisante au cours de

eur parcours universitaire : pas de stage obligatoire auours de l’externat, occasion unique voire nulle (compteenu du faible nombre de terrains de stage) de réalisern stage en psychiatrie au cours d’un semestre libre pen-ant l’internat. Par ailleurs, le DPC proposé n’apparaît pasoujours concordant avec les attentes des praticiens. Cesbservations contrastent largement avec la place importanteu’occupe le médecin généraliste dans la filière de soin

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u patient souffrant de pathologie psychiatrique et la fré-uence des troubles psychiatriques en pratique de médecineénérale.

Les pistes sont nombreuses pour améliorer la forma-ion des médecins généralistes en psychiatrie, ceci à chaquetape de leur cursus universitaire. En particulier, les nou-elles technologies de l’information et de la communicationourraient offrir des outils d’enseignement innovants (e-earning, mises en situations cliniques grâce aux serious

ames, etc.). Les enjeux sont majeurs puisqu’une formationolide des praticiens généralistes conditionne une coopéra-ion efficace avec les psychiatres dans le but d’optimiser larise en charge des patients.

iens d’intérêts : les auteurs déclarent n’avoir aucun lien’intérêt en rapport avec cet article.

éférences. Üstün TB, Sartorius N. Mental Illness in General Health Care:

An International Study. UK : John Wiley & Sons, 1995.. Norton J, de Roquefeuil G, David M, Boulenger JP, Ritchie

K, Mann A. Prévalence des troubles psychiatriques en méde-cine générale selon le patient health questionnaire : adéquationavec la détection par le médecin et le traitement prescrit.L’Encéphale 2009 ; 35 : 560-9.

. Arrêté du 8 avril 2013 relatif au régime des études envue du premier et du deuxième cycle des études médicales.www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027343762&dateTexte=&categorieLien=id.

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