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1 Volume 10, 2010 Quel est le meilleur moyen d’amener les gens à s’informer sur les pratiques de prévention et de contrôle des infections? Plus précisément, la connaissance de ces pratiques, directives, attentes et autres amènera-t-elle un changement de comportements et, par la même occasion, une diminution des infections? Ce sont là de bonnes questions que se sont posés des pionniers en la matière, comme les docteurs Semmelweis, Lister et autres, et que l’on se pose encore aujourd’hui. Le con- trôle des infections doit-il faire l’objet d’une formation facultative et d’une promotion passive auprès des pro- fessionnels de la santé ou plutôt d’une formation obliga- toire? Cette question a été soulevée dans un fascinant article publié en anglais dans The Canadian Journal of Infectious Diseases & Medical Microbiology / Le Journal canadien des maladies infectieuses et de la microbiolo- gie médicale (vol. 20, no 1, printemps 2009). Les auteurs de l’article ont cherché à évaluer l’incidence que pourrait avoir un programme obligatoire de formation en ligne sur le contrôle des infections. « On ne sait pas si l’objectif d’améliorer le contrôle des infections, de même que la santé et la sécurité au travail en milieu hospitalier, serait mieux atteint si les professionnels de la santé étaient tenus de réussir un cours sur le contrôle des infections. De ce fait, la présente étude vi- sait à comparer la perception de la culture de la sécurité et l’intention de respecter les lignes directrices de contrôle des infections des pro- fessionnels de la santé obligés par leur superviseur de suivre une for- mation en ligne et de ceux qui le faisaient de leur propre gré. L’étude a été menée auprès de professionnels de la santé qui travail- lent dans des établissements de soins actifs, de réadaptation, de logement, d’équipements collectifs et de soins pédiatriques en milieu urbain, et qui ont suivi la formation en ligne de 30 minutes sur le con- trôle des infections. Certains ont suivi le cours à la demande expresse de leur superviseur, d’autres l’ont fait de leur propre gré, notamment après avoir vu des affiches ou reçu de l’information à cet effet sur leur chèque de paie, ou après en avoir entendu parler. Aucun autre cours de contrôle des infections reconnu n’était offert dans la région de pr- estation de soins de santé, bien que le programme de contrôle des infections donne régulièrement une formation sur les lieux. Les auteurs de l’étude, soit Annalee Yassi, Elizabeth Bryce, Deirdre Maultsaid, Helen Novak Lauscher et Kun Zhao, tous de Vancouver, en sont venus à la conclusion suivante : les professionnels de la santé qui sont tenus de suivre une formation en ligne de 30 minutes sur le contrôle des infections ont davantage l’intention de se conformer aux directives de contrôle des infections que ceux qui suivent la for- mation de leur plein gré. En outre, les auteurs recommandent qu’une telle formation soit une condition d’emploi importante des travail- leurs de la santé. Fort intéressante et révélatrice, cette étude vaut la peine d’être lue et de faire l’objet de discussions. Si on pouvait étendre cette forma- tion à l’ensemble de la société, imaginez un peu quelles en seraient les répercussions sur les maladies infectieuses dans la collectivité. Et imaginez leur ampleur si, dans une perspective de santé et de sécu- rité au travail, tous les employeurs exigeaient de leurs employés qu’ils suivent une courte formation sur les activités de prévention des in- fections reconnaissables socialement. Imaginez… Incidence de la formation en ligne obligatoire sur les intentions de se conformer aux directives de contrôle des infections David Green, Deb Canada

French Hand Hygiene Newsletter #10

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French Hand Hygiene Newsletter #10

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Volume 10, 2010

Quel est le meilleur moyen d’amener les gens à s’informer sur les pratiques de prévention et de contrôle des infections? Plus précisément, la connaissance de ces pratiques, directives, attentes et autres amènera-t-elle un changement de comportements et, par la même occasion, une diminution des infections? Ce sont là de bonnes questions que se sont posés des pionniers en la matière, comme les docteurs Semmelweis, Lister et autres, et que l’on se pose encore aujourd’hui. Le con-trôle des infections doit-il faire l’objet d’une formation facultative et d’une promotion passive auprès des pro-fessionnels de la santé ou plutôt d’une formation obliga-toire? Cette question a été soulevée dans un fascinant article publié en anglais dans The Canadian Journal of Infectious Diseases & Medical Microbiology / Le Journal canadien des maladies infectieuses et de la microbiolo-gie médicale (vol. 20, no 1, printemps 2009). Les auteurs de l’article ont cherché à évaluer l’incidence que pourrait avoir un programme obligatoire de formation en ligne sur le contrôle des infections.

« On ne sait pas si l’objectif d’améliorer le contrôle des infections, de même que la santé et la sécurité au travail en milieu hospitalier, serait mieux atteint si les professionnels de la santé étaient tenus de réussir un cours sur le contrôle des infections. De ce fait, la présente étude vi-sait à comparer la perception de la culture de la sécurité et l’intention de respecter les lignes directrices de contrôle des infections des pro-fessionnels de la santé obligés par leur superviseur de suivre une for-mation en ligne et de ceux qui le faisaient de leur propre gré.

L’étude a été menée auprès de professionnels de la santé qui travail-lent dans des établissements de soins actifs, de réadaptation, de logement, d’équipements collectifs et de soins pédiatriques en milieu urbain, et qui ont suivi la formation en ligne de 30 minutes sur le con-trôle des infections. Certains ont suivi le cours à la demande expresse de leur superviseur, d’autres l’ont fait de leur propre gré, notamment après avoir vu des affiches ou reçu de l’information à cet effet sur leur chèque de paie, ou après en avoir entendu parler. Aucun autre cours de contrôle des infections reconnu n’était offert dans la région de pr-

estation de soins de santé, bien que le programme de contrôle des infections donne régulièrement une formation sur les lieux. Les auteurs de l’étude, soit Annalee Yassi, Elizabeth Bryce, Deirdre Maultsaid, Helen Novak Lauscher et Kun Zhao, tous de Vancouver, en sont venus à la conclusion suivante : les professionnels de la santé qui sont tenus de suivre une formation en ligne de 30 minutes sur le contrôle des infections ont davantage l’intention de se conformer aux directives de contrôle des infections que ceux qui suivent la for-mation de leur plein gré. En outre, les auteurs recommandent qu’une telle formation soit une condition d’emploi importante des travail-leurs de la santé.

Fort intéressante et révélatrice, cette étude vaut la peine d’être lue et de faire l’objet de discussions. Si on pouvait étendre cette forma-tion à l’ensemble de la société, imaginez un peu quelles en seraient les répercussions sur les maladies infectieuses dans la collectivité. Et imaginez leur ampleur si, dans une perspective de santé et de sécu-rité au travail, tous les employeurs exigeaient de leurs employés qu’ils suivent une courte formation sur les activités de prévention des in-fections reconnaissables socialement. Imaginez…

Incidence de la formation en ligne obligatoire sur les intentions de se conformer aux directives de contrôle des infections David Green, Deb Canada

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Deux têtes valent mieux qu’une, dit-on souvent. Une idée prend forme et se concrétise en un projet ou pro-gramme important. Des solutions sont apportées à des problèmes. Alors, demandez-vous ce qui arriverait si plusieurs organisations nationales, comptant dans leurs rangs de nombreuses personnes engagées, s’associaient pour soutenir des initiatives axées sur la sécurité des patients. Or, c’est exactement ce que font CHICA-Canada, l’Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP) et Agrément Canada. Ces organisa-tions s’unissent pour soutenir les efforts d’organismes de soins de santé à l’échelle du Canada, visant à optimiser leurs pro-grammes d’hygiène des mains et à accroître la sécurité des patients.

Chaque année, au Canada, de 8 000 à 12 000 patients meurent de complications d’infections nosocomiales. Par la simple pratique d’une hygiène optimale des mains, les établissements de soins de santé peuvent réduire de moitié le nombre des cas d’infections noso-comiales et éviter la propagation de telles infections à leurs patients qui leur ont confié leur santé et leur bien-être.CHICA-Canada, l’ICSP et Agrément Canada abordent cette initiative d’un point de vue différent, mais partagent un objectif commun qui est d’assurer que les Canadiens reçoivent des soins de santé des plus

sûrs. Le 14 avril 2010, des dirigeants de chacune de ces organisations ont annoncé à la conférence natio-nale de l’ICSP que la toute première journée nationale d’hygiène des mains aurait lieu le 5 mai 2010, sous le thème « Arrêt! Nettoyez-vous les mains ». Cet événe-ment se tient en même temps que la journée mon-diale « SAVE LIVES : Clean Your Hands » (Sauvez des vies, lavez-vous les mains) de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Des outils et des ressources pour aider les organisations à promouvoir des pratiques optimales d’hygiène des mains dans leurs milieux

sont disponibles sur les sites de l’ICSP et de CHICA-Canada. Cette ini-tiative s’inscrit dans la foulée de la campagne Lavez vous les mains de l’Ontario.

C’est avec grand plaisir que CHICA-Canada participe à cette initia-tive qui s’appuie sur le travail extraordinaire de l’OMS et d’experts en hygiène des mains du monde entier dont les recherches nous ont aidés à comprendre comment soutenir une hygiène optimale des mains. Nous savons que si tous les professionnels de la santé dis-posent d’outils leur permettant d’utiliser la bonne technique, de la bonne façon, au bon endroit et au bon moment, tous les Canadiens en profiteront.

Des partenariats pour améliorer la sécurité des patientsAnne Bialachowski, présidente, CHICA-Canada, www.chica.org

Perceptions, attitudes et comportement en matière d’hygiène des mains des patientsEmma Burnett, M. Sc., Cert. d’ét. sup., B.Sc.inf., QPS, IA, Université de Dundee, École de sciences infirmières et de sages-femmes, Royaume-Uni

Nous savons tous que les infections nosocomiales demeurent l’une des principales causes de morbidité et de mortalité dans le monde. L’importance de l’hygiène des mains est connue depuis des siècles, mise en évidence par les premiers travaux d’Oliver Wendell Hol-mes en 1843 et du Dr Ignaz Semmelweis en 1847. Au cours des dernières décennies, la recherche continue de démontrer que les établissements de soins de santé constituent un important réser-voir de micro-organismes pathogènes. Les vêtements, l’équipement et les meubles des patients, comme les lits, les tables, les casiers et les rideaux que plusieurs personnes touchent et utilisent, peuvent être facilement contaminés par du sang et d’autres fluides corporels,

sécrétions et excrétions. Les éclosions de micro-organismes patho-gènes comme le SARM et le Clostridium difficile peuvent entraîner une vaste contamination des chambres, des salles communes et des salles de bains.

Il est démontré que les mains des patients risquent souvent d’être contaminées par contact direct ainsi que par les installations et les équipements de soins de santé. Or, l’absence de pratiques efficaces d’hygiène des mains peut se traduire par l’éclosion d’infections et la transmission de micro-organismes pathogènes. Bien que de nom-breuses recherches portent sur les pratiques d’hygiène des mains des travailleurs de la santé, peu d’attention est accordée à l’hygiène des mains des patients. La sécurité des patients repose essentiellement sur les travailleurs de la santé, particulièrement en matière d’hygiène des mains des patients. Pour différentes raisons, de nombreux pa-tients ne sont pas en mesure d’assurer eux-mêmes l’hygiène de leurs mains. Par conséquent, ce sont les perceptions, les attitudes et les comportements des travailleurs de la santé qui font en sorte que les patients sont amenés et aidés à assurer cette hygiène. En dépit de la poursuite de recherches, de l’élaboration de politiques et de la mise en place de stratégies d’intervention, la hausse inexorable des cas d’infections nosocomiales indique

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que certains maillons importants de la chaîne des infections sont négligés. En fait, les pratiques d’hygiène des mains des patients pourraient être l’un de ces maillons faibles.

Cette étude reposait sur une enquête transversale et descriptive utilisant des questionnaires pour explorer les per-ceptions, les attitudes et les comporte-ments déclarés d’infirmières de ser-vices cliniques, en matière d’hygiène des mains. Elle a permis de mieux com-prendre le comportement des infir-mières à l’égard de l’hygiène des mains des patients (American Journal of Infection Control, octobre 2009). Un questionnaire a été élaboré à partir de questionnaires préalable-ment validés d’autres études publiées. Il contenait quatre grandes sections (caractéristiques et données démographiques des partici-pants; perceptions à l’égard de l’hygiène des mains des patients; at-titudes à l’égard de l’hygiène des mains des patients; et comporte-ments à l’égard de l’hygiène des mains des patients). Pour terminer, une question ouverte invitait les participants à proposer des amé-liorations aux pratiques d’hygiène des mains des patients. En tout, 444 infirmières cliniciennes ont participé à l’étude, ce qui a fourni un important échantillon de caractéristiques comme l’âge, l’échelon, la spécialité clinique, l’expérience, la scolarité et la formation reçue.

D’après les conclusions de l’étude, la plupart des infirmières ont une bonne perception de l’hygiène des mains qui, selon elles, est impor-tante pour prévenir et contrôler les infections nosocomiales. Elles croient qu’une hygiène des mains inadéquate peut contribuer à l’acquisition et la transmission d’une infection nosocomiale. Par ail-leurs, la plupart des infirmières ont montré une attitude très positive envers l’hygiène des mains des patients, ce qui renforce la valeur de leurs perceptions. Néanmoins, les infirmières ont indiqué qu’elles avaient souvent omis d’encourager les patients à décontaminer leurs mains et de leur donner les moyens de le faire. Cette situation se présentait particulièrement après que les patients soient allés à la toilette et avant qu’ils prennent un repas. Les variables explicatives statistiquement importantes du comportement comprennent l’âge, l’échelon ainsi que la formation reçue en matière de prévention et de contrôle des infections. Les infirmières âgées de 56 ans et plus mon-traient les perceptions et les attitudes les plus positives. Toutefois, les infirmières de 26 ans et moins affichaient le meilleur comporte-ment. Les infirmières hautement qualifiées avaient beaucoup plus tendance à montrer un comportement positif, tandis que les moins qualifiées étaient moins portées à le faire. Les infirmières ayant reçu une formation en milieu de travail sur la prévention et le contrôle des infections avaient statistiquement plus tendance à montrer un com-

portement positif en matière d’hygiène des mains des patients.Le modèle statistique utilisé dans le cadre de l’étude comptait pour seule-ment 10 % de la variation du com-portement déclaré, ce qui confirme que 90 % de la variation était at-tribuable à d’autres variables. L’étude démontre que les variables explica-tives importantes du comportement sont les perceptions, les attitudes, le sexe, l’âge, le niveau de compétence et la formation en milieu de travail reçue en matière de prévention et de contrôle des infections. Les données

qualitatives tirées des réponses à la question finale peuvent donner quelques indications sur d’autres variables explicatives, qui com-prennent des facteurs individuels et organisationnels. Au nombre des principales suggestions données, il y avait l’utilisation de meil-leurs moyens d’hygiène des mains, comme un savon plus attrayant, des essuie-mains plus doux, des essuie-mains pour les patients et plus de lavabos. De nombreuses infirmières ont aussi suggéré que soit donnée une meilleure formation sur la prévention et le contrôle des infections. D’autres ont indiqué qu’il était nécessaire d’employer plus d’infirmières pour leur permettre d’aider les patients à assurer l’hygiène de leurs mains.

Cette étude a non seulement permis d’établir que l’hygiène des mains des patients est essentielle à la prévention et au contrôle des infections nosocomiales, mais a également contribué à mieux com-prendre les lacunes des pratiques. Elle soutient d’autres résultats de recherche selon lesquels le comportement humain est extrêmement complexe et découle de plusieurs facteurs interdépendants comme la biologie, l’environnement, l’éducation et la culture. Elle confirme le besoin de mieux comprendre les comportements en matière d’hygiène des mains des patients et soulève de nombreuses ques-tions dont il faut tenir compte lors de l’élaboration et la mise en place de stratégies d’intervention en matière de contrôle des infections, de façon à amener un changement de comportement durable et positif.

Lorsque les patients recourent aux soins de professionnels de la san-té, ils s’attendent à ce que ces derniers gèrent les risques pour eux, prennent les bonnes décisions et protègent leur santé. Or, ce lien de confiance risque de s’effriter si les patients ne sont pas protégés. En abordant l’hygiène des mains des patients sous l’ange des infir-mières cliniciennes, l’étude a permis de déceler des lacunes dans les pratiques actuelles. Les professionnels de la santé devraient utiliser les résultats de cette étude pour évaluer les pratiques actuelles et prendre les mesures qui s’imposent en vue de lutter contre la hausse des cas d’infections nosocomiales.

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42 Thompson Road West, PO Box 730, Waterford (Ontario) CANADA NOE 1YOTél. : 519-443-8697 Sans frais : 1-888-332-7627

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Les infections nosocomiales peuvent avoir d’importantes répercus-sions sur la santé et la qualité de vie des résidents de foyers de soins de longue durée.

Selon une récente étude du service des soins de longue durée du Sunnybrook Health Science Centre de Toronto, plus le taux de con-formité aux pratiques d’hygiène des mains est élevé, moins les cas de maladies causées par des norovirus sont fréquents, ce qui signifie que moins de personnes souffrent de diarrhée ou de vomissements.L’hygiène des mains est universellement reconnue comme le moyen qui, pris isolément, est le plus important pour prévenir la propaga-tion des infections et les épidémies. De plus, elle réduit le besoin de prendre des précautions qui sont coûteuses et exigent un temps considérable.

Le ministère de la Santé et des Soins de longue durée (MSSLD) de l’Ontario a créé le programme Lavez vous les mains dans la per-spective d’aider les hôpitaux à surmonter les obstacles et à amélio-rer la conformité à des pratiques adéquates en matière d’hygiène des mains. Un programme efficace d’hygiène des mains peut en fait réduire le fardeau de la maladie et les coûts connexes dans les établissements de soins de longue durée.

Transmission d’organismesDans une journée, les fournisseurs de soins et les travailleurs de la santé accomplissent différentes tâches auprès des résidents et des patients. En aidant tout simplement un résident à s’installer plus con-fortablement dans son lit, le soignant peut se retrouver avec des mil-liers de micro-organismes sur les mains. Sans un protocole adéquat

d’hygiène des mains, ces micro-organismes pourraient être facile-ment transmis d’un résident à un autre.

L’hygiène des mains varie en efficacité selon la méthode adoptée. L’utilisation d’un antiseptique pour les mains qui contient au moins 70 à 90 % d’alcool permet de tuer les organismes en quelques sec-ondes. C’est la méthode à privilégier lorsque les mains ne sont pas visiblement salies. De même, se laver les mains à l’eau et au savon en prenant soin de bien les frotter permet d’éliminer de tels organ-ismes.

Quatre moments requérant une bonne hygiène des mainsDans un établissement où des soins sont prodigués, la pratique d’une bonne hygiène des mains revêt une importance particulière à quatre moments :1. AVANT le contact initial avec le patient ou son environnement2. AVANT une intervention aseptique3. APRÈS un risque d’exposition à des liquides organiques4. APRÈS le contact avec le patient ou son environnement

Dans les établissements de soins de longue durée, les résidents se rassemblent pour des activités partagées ou de groupe, comme les repas et les rencontres sociales. Il est recommandé que les ré-sidents, le personnel, les bénévoles et les membres de la famille se lavent les mains avant et après la tenue de telles activités pour réduire la propagation de micro organismes.Pour conclure, disons tout simplement ce qui suit : « Améliorer la conformité aux pratiques d’hygiène des mains permet de sauver des vies. » En fait, en améliorant d’à peine 20 % la conformité aux pratiques d’hygiène des mains, il est possible de réduire de 40 % les infections nosocomiales.

Le programme Lavez-vous les mains du MSSLD contient tous les outils nécessaires pour améliorer l’hygiène des mains et la con-formité à des pratiques adéquates, y compris un guide détaillé de mise en œuvre, ainsi que du matériel de formation et de sensi-bilisation. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le pro-gramme Lavez-vous les mains pour les foyers de soins de longue durée, consultez le site du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario, à www.health.gov.on.ca.

Pour en savoir plus sur le programme de protection de la peau de Deb Canada pour le secteur des soins de la santé, veuillez consult-er le site www.debgroup.com.

Lavez-vous les mainsPour les foyers de soins de longue durée