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El TAREF :retour sur une saison d’accidents de plongée sous-marine 2016 RÉALISÉ PAR: DR.MED ISLEM SOUALHI DR.AICHA SALAM NAAMANI DR.SAID BASSAID HOPITAL SAINTE MARGUERTE |Marseille Université d’Aix-Marseille - Faculté de médecine Diplôme d’études supérieures interuniversitaires de Médecine subaquatique et hyperbare 2015-2016

Memoire desiu médecine subaquatique et hyperbare dr soualhi .dr bassaid

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El TAREF :retour sur une

saison d’accidents de

plongée sous-marine

2016

RÉALISÉ PAR:

DR.MED ISLEM SOUALHI

DR.AICHA SALAM NAAMANI

DR.SAID BASSAID

HOPITAL SAINTE MARGUERTE |Marseille

Université d’Aix-Marseille - Faculté de médecine

Diplôme d’études supérieures interuniversitaires de

Médecine subaquatique et hyperbare

2015-2016

DESIU de médecine subaquatique et hyperbare 2015-2016 Hôpital Sainte Marguerite, Marseille

EL TAREF : retour sur une saison d’accidents de plongée sous-marine

Dr SOUALHI :

Ce travail de mémoire est dédié à ma famille qui m’a soutenue tout au long de

cette aventure, à ma chère et merveilleuse femme et à mon cher ami

d’enfance Ahmed Amine MOKHTARI.

Dr NAAMANI :

Ce travail est dédié à ma famille qui m’a encouragé et soutenue durant ce

travail et à mon professeur Nadia YAHI AITMESBAH.

Dr BASSAID :

Ce travail est dédié à ma famille et surtout à mon fils Adem.

On remercie les Docteurs Mathieu COULANGE, Bruno BARBERON, Nicolas

LAINE et toute l’équipe soignante du service de médecine hyperbare de

l’hôpital Sainte Margueritte à Marseille pour leur enseignement, leur

remarquable gentillesse, leur simplicité et leur passion.

On remercie le Dr Souad HAKIMI médecin hyperbare pour ces encouragements

et son soutien indéfectible

On remercie le Dr Karim HABI, médecin hyperbare de la protection civile

Algérienne pour la cause qu’il mène pour l’installation de caissons hyperbares

en Algérie

On remercie Mr Abdelaziz REZIG, moniteur 3éme degré de plongée sous-

marine pour son aide précieuse lors de la réalisation de ce mémoire

On remercie Dr Anis ETTOUIL médecin radiologue pour son aide sur les

interprétations d’imagerie

On remercie Mr Abdelkader CHEKROUN président de la FASSAS pour son

soutien moral

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EL TAREF : retour sur une saison d’accidents de plongée sous-marine

EL TAREF, joyau du littoral Algérien, connue pour sa mer et ses récifs

coralliens, attirant les plongeurs de toute l’Algérie, que ce soit pour le loisir ou

dans le cadre de la pèche au corail.

En ce qui concerne la plongée loisir elle est régie par la ligue de Annaba

(est de l’Algérie aux frontières avec la Tunisie) de la Fédération Algérienne de

Sauvetage, Secourisme et Activités Subaquatique (FASSAS), qui regroupe la

plongée sous-marine en scaphandre, la nage avec palmes, l’apnée ainsi que la

chasse sous-marine.

En Algérie le corail a longtemps été ciblé par des personnes alléchées par

le gain facile, se souciant peu des dégâts importants occasionnés aux reliefs

corallifères, cette ressource se réduisait considérablement au fil du temps ce

qui a poussé l’état Algérien à interdire sa pèche en 2001.

Cependant, malgré cette loi, 1.342.26Kg de corail ont été saisis durant la

période allant de 2002-2013, ainsi que de nombreux accidents chez les

pécheurs de corail au noir, tirant la sonnettes d’alarme pour que cette activité

soit ré-autorisée dans un cadre légal de protection de la ressource, de

l’environnement ainsi que la pratique de cette activité dans de meilleures

conditions de sécurité.

Dans ce travail que nous apprêtons à exposer, nous avons choisi de

rapporter les mésaventures de plongeurs loisir en scaphandre ou en apnée,

ainsi que des pécheurs de corail qui plongent à l’air à des profondeurs

atteignant les 70m aboutissant à des accidents graves parfois mortels.

Introduction :

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EL TAREF : retour sur une saison d’accidents de plongée sous-marine

Méthode :

Notre travail est une étude rétrospective de cas d’accidents de plongée

scaphandre et en apnée durant la période allant de juin2015 a juin 2016.

Nous avons élaboré un questionnaire qu’on a diffusé à la ligue de Annaba, au

centre de plongé d’el Kala, et à l’hôpital d’el TAREF.

On a ainsi étudié les dossiers des plongeurs ayant été évacué à l’hôpital d’el

TAREF.

On a écarté les accidents mineurs n’ayant pas nécessité d’hospitalisation, et on

a colligé 11 cas dont :

Une noyade secondaire a une syncope.

Un cas de TARAVANA.

Un barotraumatisme sinusien.

Une surpression pulmonaire

Un accident de désaturation ostéo-articulaire.

06 cas d’accidents de désaturation médullaire (03 seulement ont été

rapportés).

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EL TAREF : retour sur une saison d’accidents de plongée sous-marine

1. Un ADD peut en cacher un autre

2. Rattrapage …. In extrémis

3. Corail à tout prix

4. Un baptême inoubliable

5. Une surpression… de travail

6. Noyade secondaire ?

7. Tombé …. Fou d’apnée

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Questionnaire pour plongeurs dans le cadre d’un DESIU de

médecine hyperbare et de plongée :

Nb : le volet nom et prénom est facultatif, il est préservé dans un souci de communication, ce

document ainsi que le travail qui est fait s’inscrit dans le respect du secret médical.

plo

ng

eur

NOM :

PRENOM :

Date de naissance :

Etat civil :

Profession :

Adresse :

Numéro de tel :

Etat civil :

Vo

let m

éd

ical :

Poids –Taille :

IMC :

Tabac :

Alcool :

Antécédents médicaux :

Diabète :

HTA :

App. Locomoteur :

Autres :

Dernière visite médicale :

Dernier bilan :

Radiologique :

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ECG :

Biologique :

Vo

let plo

ngée

:

Niveau :

Début de la plongée :

Nombre de plongées :

Régularité des plongées :

Autre activité physique :

Accidents mineurs :

L’accide

nt :

Date :

Lieu :

Type de plongée :

Simple :

Successive :

Paramètres de la

1ere plongée :

Intervalle de

surface :

Profondeur :

Durée :

A quel moment

l’accident a eu lieu :

Que s’est-il passé :

Paliers réalisés ?

Recompression ?

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Dr. SOUALHI Med Islam: Tel: 0550659148 Mail: [email protected]

Dr. NAAMANI Aicha Salam: Tel: 0549169998 Mail: [email protected]

Dr. BASSAID Said: Tel: 0557088216 Mail : [email protected]

A quel moment les

symptômes sont

apparus ?

A type de :

CAT sur le bateau :

O2

Eau

Aspirine

Evacuation en

structure

hospitalière :

PEC à l’hôpital :

Evacuation vers un

caisson hyperbare :

Lequel :

Délai :

Evolution :

Rééducation

fonctionnelle :

Séquelles :

Vous plongez actuellement :

Etes-vous suivi par un médecin :

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Un ADD peut en cacher un autre :

Observation :

Mr M.M âgé de 43ans, corailleur de profession sans aucun antécédent médico-

chirurgical qui plonge régulièrement depuis bientôt presque 20ans, le

28/06/2016 il plonge à l’air à 7 heures du matin à une profondeur de 65 m ou il

séjourne 25 mn.

En remontant l’ordinateur affiche des paliers de décompression à 9m,6m et 3m

le plongeur par manque d’air ne les réalise pas.

Le plongeur sort de l’eau à 7h40 et environs 30mn après, il ressent un

important prurit abdominal et au niveau des épaules, le patient étant conscient

qu’il s’agit d’un ADD il consulte immédiatement dans le cadre de l’urgence.

Durant son trajet vers l’unité d’el KALA (présence d’un caisson de chantier) il

ressent des fourmillements des 2 pieds ainsi qu’une faiblesse musculaire des 2

membres inférieurs.

A l’admission : Mr M.M est conscient, Eupnéique il a de bonnes constantes

hémodynamiques.

L’examen cutané retrouve des moutons au niveau des épaules et

de l’abdomen : Fig. 01

L’examen neurologique retrouve :

Des paresthésies des membres inferieur

Une para parésie

Troubles sphinctériens à type de rétention aigue d’urine

Absence de Sd vestibulaire

L’examen cardio-pulmonaire est sans particularités.

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Figure 01

Le patient bénéficie d’une réhydratation et d’une corticothérapie

L’examen clinique ainsi qu’un télé thorax de face éliminent une contre-

indication à l’OHB, le patient bénéficie alors de sa 1ere séance dans un caisson

de chantier avec une table à18 m longue environs 2h30 après sa sortie de la

plongée.

Après une séance d’OHB, on note une nette diminution des paresthésies, son

évacuation en Tunisie vers un centre d’hyperbarie afin d’être pris en charge par

des médecins hyperbaristes et bénéficier de séances de consolidation le

patient a fait un arrêt cardio-circulatoire de circonstances indéterminés, il

décède en route.

Discussion :

-Notre plongeur a le profil typique de l’accidenté de plongée, s’il a la 40aine

plongeur expérimenté ayant à son actif un grand nombre de plongées

déroulées sans incidents.

-La plongée elle-même est à risque : notre plongeur plonge à l’air dans la zone

des 60m, avec les risques de narcose et de toxicité de l’oxygène et il ne

respecte pas la procédure de décompression.

-L’apparition des symptômes a eu lieu 45mn après la sortie de l’eau ce qui

rentre dans la description des ADD.

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-Notre plongeur a présenté une association lésionnelle :

Accident cutané : type I

Accident neurologique médullaire : type II

-Le délai de Recompression chez le plongeur a été de 2h30 (proximité d’un

caisson de chantier) et malgré cette prise en charge rapide, notre patient

évolue défavorablement.

Conclusion :

Une association de plusieurs accidents de désaturation est possible notamment

dans les profils de plongée a risque, d’où l’intérêt de rechercher devant chaque

ADD les autres accidents, et savoir surveiller le plongeur pour les guetter et les

prendre en charge à leur survenue.

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Rattrapage……in extremis :

Observation :

Mr. M.B âgé de 43ans, diabétique type 2 insulino-requérant, moniteur

niveau 1 FASSAS, il plonge depuis environs 15ans essentiellement à EL TAREF

pour pécher du corail.

Le 25/05/2016 Mr B.M. plonge à 10h du matin par une mer calme à une

profondeur de 62m, après un séjour au fond de 17mn il décide de larguer son

parachute (qui avait une corde de 70m enroulée dans un bidon), au moment de

faire il s’accroche et fait une remontée rapide se retrouvant en surface en

moins de 1mn.

En surface le plongeur n’avait aucun signes d’accident de désaturation et il a

ressenti une angoisse importante avait décidé de prendre un deuxième bloc de

18l, pour effectuer un protocole pour « remontée rapide », il fait une ré-

immersion après 07minutes de sa sortie ou il effectue 10minutes à 31 mètres,

puis n’ayant pas de table et l’absence d’ordinateur(le plongeur ne pouvant plus

désactiver l’alarme jette son ordinateur de plongée) il décide arbitrairement

d’effectuer un palier de 05minutes à 12 m ; 05minutes à 9m; 10 minutes à 06m

et 20 minutes à 3m.

Sorti de l’eau le patient présente déjà des paresthésies aux membres inferieurs

avec une impossibilité d’uriner.

Le temps de rejoindre la terre ferme il ressent une douleur lombaire en coup

de poignard et il perd la motricité des 2 membres inferieur, il fut alors

immédiatement évacué à l’hôpital.

A son arrivé le plongeur fut immédiatement mis sous oxygénothérapie

normobare et à l’admission le patient :

Etait conscient

En bon état hémodynamique

Eupnéique

L’examen neurologique retrouve :

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-paresthésies à type de fourmillements aux 2 membres inferieurs

-une para-parésie avec un testing musculaire à 2 /5 membre

inferieur droit et 3/5 au membre inferieur gauche.

-reflexes vifs aux membres inferieurs avec Babinski bilatéral

-présence de troubles sphinctériens à type de rétention aigue

d’urines (le patient est alors sondé)

L’examen cochléo-vestibulaire est sans anomalies

L’examen cutanéomuqueux et articulaire sont sans particularités ainsi

que l’examen pleuropulmonaire.

La glycémie, le teléthorax et l’examen clinique éliminent une contre-

indication à l’OHB, et le patient a été caissoné à 33heures après

l’apparition des symptômes selon une table de 18 mètres longue dans un

caisson de chantier la séance a duré 05 heures.

Devant la récupération incomplète (testing à 3/5) de la mobilité des

membres inférieurs une deuxième table OHB 18 a été effectuée le

lendemain, et on décide de l’évacuer au caisson de la protection civile

d’Alger pour des séances de consolidation.

A son arrivé une IRM médullaire est réalisée le 29/05/2016 retrouvant :

Un œdème de désaturation de la moelle cervicale à hauteur de C3-

C4 (hyper signal linéaire T2 avec hypo signal T1 non rehaussé après

contraste, de 11 mm de hauteur et 1.7 mm d’épaisseur de siège

postéro-latéral droit)

Sur une discarthrose avec protrusion disco-ostéophytique

bombant dans l’espace épidural antérieur qui apparait réduit,

réalisant une empreinte modérée sur la moelle en regard.

Après 10 séances d’OHB et des séances de rééducation, on note une

nette amélioration clinique avec disparition des troubles sphinctériens et

nette amélioration de la motricité des membres inférieurs ne gardant

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que des troubles minimes de la proprioception pour lesquelles il

bénéficie de séances de Rééducation.

A ce jour le patient ne garde aucune séquelle neurologique.

Une IRM médullaire de contrôle a été réalisée 01 mois après retrouve : (Fig.01)

IRM médullaire en faveur d’une évolution totalement favorable

comparativement à l’IRM antérieur du 29/05/2016

Angulation cervicale a convexité postérieure centrée sur C3-C4

Discarthrose C3-C4 réalisant une empreinte modérée sur le cordon

médullaire en regard sans anomalies de signal constaté

Cordon médullaire d’épaisseur et de signal habituels

Fig.01 : IRM médullaire de contrôle 01 mois après un ADD médullaire.

Discussion :

Il faut dire que le comportement de notre plongeur est suicidaire : un

diabétique qui plonge seul à l’air et à une profondeur de plus de 60 mètres.

La réalisation du protocole de remontée rapide ne peut avoir lieu qu’en

absence de signes cliniques et en présence d’une quantité d’air suffisante.

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Du fait de la ré-immersion à l’air on ne saurait la qualifier de recompression

thérapeutique par immersion, néanmoins son bénéfice par l’effet pressionnel

immédiat de l’immersion (compression sans délais des bulles à l’origine de

l’accident de plongée) pourrait expliquer l’évolution favorable du patient

malgré le retard à l’OHB. (1)

Conclusion :

Ce cas clinique est pratiquement similaire au premier, cependant notre

plongeur évolue favorablement.

Dans ce cas, on suppose que c’est la ré-immersion immédiate et les

séances de consolidation complétées par des séances de rééducations qui ont

joué un rôle important.

(1) Gestion d’un accident de plongée en situation d’isolement. J.-E. Blatteau a,*, F. Jean c, J.-M.

Pontier a, E. Blanche b, J.-M. Bompar c,E. Meaudre d, J.-L. Étienne Annales Françaises

d’Anesthésie et de Réanimation 25 (2006) 874–883

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Corail à tout prix :

Observation :

Le jeune I.K 35 ans aux ATCD tabagique corailleur depuis 05 ans lors d’une

journée du mois de Ramandan il effectue 03 plongées à jeun la première à une

profondeur de 48 mètres et reste 07 minutes puis ne trouvant pas de roche il

fait une remontée normale puis une deuxième de 08 minutes à la même

profondeur mais sans trouver son site de travail, une heure après il replonge à

50 mètres et reste 23 minutes, les accompagnons l’avertis de la présence de la

marine nationale et il fait une remontée rapide sans paliers de désaturation, à

la sortie il fait une paraplégie et une impossibilité d’uriner et puis son déficit

c’est étendu aux quatre membres.

Il est évacué vers un caisson de fortune ou il passe quelques heures à 18

mètres à l’aire mais sans régression des troubles.

Il décide d’aller à l’hôpital, à son admission l’examen retrouve :

Un patient conscient coopérant scoré à 15/15 sur l’échelle de Glasgow stable

sur le plan hémodynamique, l’examen pleuropulmonaire est sans

particularités.

Une tétraplégie avec rétention vésicale aigue avec une anesthésie des quatre

membres.

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Une imagerie (IRM avec injection) est demandée qui retrouve:

Un important œdème médullaire diffus cervico-dorso-lombaire en rapport avec

des lésions myélopathie œdémateuse dysbarique plus manifeste au niveau

cervical.

(Figure 01 ; 02 ; 03)

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Evolution : après 03 mois de rééducation le patient récupéré une fonction

réduite de son membre supérieur droit et garde toujours ces troubles

sphinctériens.

Discussion :

Il s’agit d’un cas typique d’accident de désaturation avec tous les facteurs de

risques à savoir (fatigue, déshydratation, intervalles de surface non respectée,

03 plongée par jour a plus de 40 mètres, remontée rapide, omission de paliers

obligatoires)

Conclusion :

Notre patient manque de connaissances en plongée et ce comportement est

complétement démesurée et ne relève d’aucune planification de plongée.

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Un baptême inoubliable !

Observation :

Le jeune homme S.A âgé de 20 ans aux antécédents d’hémophilie

modérée fait son baptême de plongée à 03m le 26-02-16.

La descente se passe sans incidents cependant au moment où le

moniteur amorce la remontée le jeune S.A ressent une douleur frontale vive et

intense, qui augmente pendant la remontée.

En surface il reçoit un traitement antalgique de premier palier (01 g

paracétamol) sans grande efficacité.

0 1heure après sa sortie de l’eau le plongeur présente une épistaxis

de moyenne abondance motivant son évacuation à l’hôpital.

Arrivé à l’hôpital le patient est conscient coopérant, les constantes

hémodynamiques sont correctes.

L’examen ORL retrouve une douleur à la pression en regard du sinus

frontal droit, L’épistaxis est de petite abondance.

La Nasofibroscopie après rétraction de la muqueuse à la xylo-

naphtazoliné retrouve un saignement provenant du méat nasal moyen droit.

Un bilan sanguin ainsi qu’une imagerie sont demandées :

Le bilan est correct hormis le TCA qui est allongé.

La TDM des sinus retrouve un comblement fronto-éthmoidal droit.

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Fig.02 : comblement du sinus frontal droit Fig.03 : comblement de l’éthmoïde

Antérieur droit

Le patient reçoit : une injection de facteur VIII

1 g d’Exacyl en comprimé

Une antibiothérapie Amoxicilline-acide clavulanique

Des corticoïdes : solupred (01 mg/ kg)

Antalgique (tramadol)

Un traitement local : décongestionnant nasal

L’évolution du patient était favorable.

Discussion : Un baptême de plongée sous-marine est loin d’être anodin, et l’accident peut

survenir notamment les barotraumatismes.

Classiquement les barotraumatismes sinusiens sont 3 fois moins fréquents que

les barotraumatismes de l’oreille chez tous les plongeurs cependant chez les

hémophiles le risque de saignement est plus important(1).

L’hémophilie quelle que soit la sévérité n’est pas une contre-indication à la

plongée sous-marine si ces conditions sont présentes(2) :

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- Age minimum 14 ans.

-Suivi hématologique régulier (au moins 1 fois / an) depuis au moins

un an par le même médecin d’un « Centre de Traitement des Hémophiles».

-Une éducation hématologique, concernant notamment les

situations cliniques devant être traitées, a été dispensée.

- Connaissance et aptitude à identifier les circonstances à risque de

survenue de saignement en particulier d’hémarthrose.

-Capacité de s’administrer soi-même son traitement par facteur anti-

hémophilique où Desmopressine.

-Absence d’inhibiteurs du facteur VIII.

Conclusion : L’hémophilie ne constitue pas de contre-indication à la pratique de la plongée

sous-marine, cependant un barotraumatisme même bénin peut s’avérer plus

grave que chez le reste de la population.

(1) Barotraumatismes sinusiens : P. Verdalle, J.B.-Morvan. EMC2010

(2) FFESSM

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Une surpression de…travail

Observation :

Mr. BMC, âgé de 32ans, plongeur professionnel, ayant débuté sa carrière

de plongeur en 2004, en pleine forme physique et sans aucun antécédent

médical non-fumeur, il est suivi annuellement en médecine du travail.

Le 21-11-2015 le plongeur est appelé à faire un travail au port : nettoyer

la coque d’un bateau, le plongeur effectue alors une plongée a une profondeur

de 10m, ou il effectue un effort physique considérable pendant 2h 30mn de

temps, et il remonte en surface sans palier de décompression.

En fin de remonté le patient ressent une douleur thoracique gauche avec

une dyspnée. Mettant ces symptômes sur le compte de la fatigue, le plongeur

se repose sur site le temps que les symptômes s’estompent et il rentre chez lui.

Le lendemain la dyspnée reprend et s’aggrave progressivement, il décide

alors de consulter dans le cadre de l’urgence à l’hôpital.

A son admission le plongeur :

Est en bon état général.

Bon état de conscience.

Bonne coloration cutanéomuqueuse : pas de cyanose.

Légère tachycardie :114 BPM, bonne tension artérielle

Examen pleuropulmonaire :

Fréquence respiratoire à 23cpm

Auscultation : diminution importante du murmure vésiculaire à

gauche.

Matité à la percussion de l’hémi thorax gauche.

Examen neurologique sans anomalies.

Examen cardiovasculaire sans particularités avec ECG sans anomalies.

Un bilan sanguin a été demandé sans anomalies.

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Un télé thorax de face a été demandé retrouvant un pneumothorax gauche

complet d’où l’indication d’un drainage thoracique (figure 01).

Figure 01

L’évolution a été favorable avec retour du poumon a la paroi.

3 jour après être dé drainé le pneumothorax récidive d’où un nouveau

drainage, le plongeur a été dé drainé 12h après l’arrêt du bullage et cette fois ci

il ne récidive pas.

A ce jour le plongeur est suivi par un médecin hyperbariste, avec une contre-

indication à la plongée sous-marine.

Discussion :

Classiquement le barotraumatisme pulmonaire est secondaire à un

blocage expiratoire (1), chez notre plongeur du fait de son travail, il a dû

faire un effort a glotte fermée durant la remontée.

La surpression pulmonaire ne survient pas forcément pour de grandes

profondeurs, pour notre plongeur la profondeur est de 10m là où la

variation de pression et donc de volume va du simple au double. Certains

auteurs rapportent des cas de surpression pulmonaire a 90cm.

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EL TAREF : retour sur une saison d’accidents de plongée sous-marine

La symptomatologie de la surpression pulmonaire est polymorphe, pour

notre plongeur les symptômes étaient peu Bryant retardant ainsi le

diagnostic et la prise en charge.

La survenue des symptômes pulmonaires pendant ou peu après la

variation de pression permet de les rattacher à une surpression

pulmonaire. (2)

L’absence de signes neurologiques élimine un aéroembolisme.

Conclusion :

Une charge de travail importante augmente considérablement le risque

d’accident de plongée.

(1) Surpression pulmonaire : BARTHELEMY A., BERGMANN E., SAINTY J.M.

(2) Baro trauma : Martin Hamilton-Farrell, *, Abir Bhattacharyyab Injury, Int. J. Care Injured

(2004) 35, 359—370

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EL TAREF : retour sur une saison d’accidents de plongée sous-marine

Noyade Secondaire ?

Observation :

Patient CH.B âgé de 41 ans sans ATCD particuliers victime lors d’une

compétition de chasse sous-marine non officielle d’une noyade secondaire à

une syncope hypoxique

Le patient chassait sur un fond de 20 mètres pendant 01 heure et a effectué

une dizaine d’apnées à cette profondeur, à savoir que ce dernier n’avait pas de

binôme, l’Apnéiste est repéré par une embarcation de sécurité son corps

flottant en surface avec un état de conscience altéré il a été mis sous oxygène

au masque a fort débit et puis transféré à l’hôpital de proximité, l’examen

initial retrouve un patient stable sur le plan hémodynamique (TA 140/90, FC

90b/min, Spo2 85 %) scoré initialement à 09/15 sur l’échelle de Glasgow en

état d’agitation pupilles isochores réactives, l’auscultation retrouve des râles

polymorphes le reste de l’examen clinique est sans particularité, biologie

initiale correcte, ECG Sans anomalies.

Le TLT complété par une TDM thoracique objective une pneumopathie

alvéolaire bilatérale (figure 1 et 2)

Figure 1 : TLT de face objectivant un syndrome

alvéolaire lobaire inferieure plus accentué à gauche Figure 2 : TDM thoracique sans injection Pneumopathie

alvéolaire bilatérale et diffuse à prédominance bi basale.

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CAT initiale au PU médecine: VVP, 300 mg HHC, 80mg Solumedrol,

réhydratation SSI 9%0, O2 thérapie à fort débit, Gardénal en IM (80 mg)

Par la suite le patient a désaturé à une SpO2 de 50% et a déradé son score

neurologique d’où son intubation orotrachéale et son transfert vers un service

de réanimation, le patient est maintenu intubé ventilé sédaté (Penthotal,

sufentanyl) SpO2 98% sous FiO2 60% en mode VS/AI avec PEEP pendant 24

heures et puis extubé avec succès.

Le patient est sorti de la réanimation à j 4 de son accident

Discussion :

L’accident est survenu après une dizaine d’apnées à 20 mètres de profondeur

avec des temps de récupérations de plus de 90 secondes et une

hyperventilation de 60 secondes chez un apnéiste de de haut niveau qui n’avait

pas d’apnéiste de sécurité, très probablement au moment de la remontée ou

en faisant surface (l’apnéiste était en flottabilité positive) il a probablement

était victime de noyade secondaire grade 5 sur le score de Szpilman (01) (sujet

inconscient avec pouls présent avec une mortalité prédite 56-69 %), un

accident cardiovasculaire est peu probable devant la stabilité hémodynamique

et l’absence d’ATCD ainsi que l’ECG qui est sans particularité , l’OAP

d’immersion est peu probable car la victime est retrouvée inconsciente en

surface.

Conclusion :

Il s’agit d’une noyade secondaire à une syncope hypoxique survenue très

probablement suite à une hyperventilation à plus de 3 cycles et dont les

conséquences auraient pu être évitables si un apnéiste de sécurité était

présent au moment de la syncope.

(01) NEJM 2012 : David Szpilman, M.D., Joost J.L.M. Bierens, M.D., Ph.D., Anthony J. Handley, M.D., and

James P. Orlowski, M.D

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Tombé … Fou d’apnée :

Observation :

Il s’agit du patient B. F âgé de 34 ans sans ATCD particuliers apnéiste de haut

niveau pratiquant la pêche sportive en apnée qui a commencé une séance

d’apnée de 10 heure du matin jusqu'à 17 heure de l’après-midi en jour d’été. Il

avait un bon lestage et les conditions étaient optimale (température de l’eau

25°c en surface et 19° au fond, beau temps). Il a effectué 80 apnées de durée

moyenne de 02 minutes sur un fond de 28-30 mètres en voulant battre son

records personnel en nombre d’apnée avec des intervalles de surface courts

entre 90 secondes et 120 secondes ;à la 5éme heure l’apnéiste a eu des

céphalées mais il a continué ces apnées , et à la fin de sa séance en montant

sur l’embarcation (10 minutes après la sortie de l’eau) il a eu un trouble visuel

(vision floue) avec une dysarthrie il a tout de suite pensé à un accident de

désaturation en apnée et il a appelé pour préparer une bouteille d’oxygène une

fois arrivé à terre, il a reçu de l’O2 à haut débit 30 minutes après le début des

symptômes et pour une durée de 20 minutes les signes neurologiques ont

disparue 10 minutes après oxygénothérapie avec persistance d’un vertige

pendant quelques heures, le patient a aussi entamé une bonne réhydratation à

1l/heure mais il n’a pas pris d’Aspigic.

Le patient est transféré à un hôpital à proximité ou il a eu un bilan biologique

qui est revenue sans particularité avec une glycémie correcte, et puis libéré à

son domicile ; le patient fait appel à la commission médicale de la FASSAS le

lendemain ou une imagerie médicale a été demandé ; une TDM sans produit de

contraste a été réalisé à H42 post accident qui est revenue en faveur de lésions

occipitale et pariétale droite une IRM a J21 post accident est réalisé pour

cartographier les lésions (Voir figure 1)

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Un examen ophtalmologique a été demandé est revenu sans particularité

Malgré l’interdiction formelle de la CMPN/FASSAS de reprendre la pêche

sportive en apnée ce dernier reprend son activité 46 jours après à une

profondeur de 30 mètre avec des intervalles de surface de 05 minutes et une

hydratation de 1 litre par heure d’immersion.

Discussion :

L’accident neurologique de désaturation appelé TARAVANA, de tara= tomber,

et vana=fou et qui a été appelé comme tel par les pécheurs de perles des îles

Tuamotu peut survenir en apnée sportive lors de plongées à répétitions à une

profondeur de 30 mètres et à intervalles de surface courts comme notre cas,

par accumulation de microbulles, source d’embolies gazeuses (1) ; de plus

notre cas a d’autre facteurs favorisants la survenue d’ADD à savoir

déshydratation, fatigue et froid après 7 heures de pêche sportive en apnée.

Figure 01 : IRM sans et avec injection réalisée à J21 post accident ; Anomalie de signal en plage

de siège occipital et pariétal droits, se présentant en hyper signal Flair et T2 d’origine ischémique

au stade subaiguë à chronique

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Une équipe canadienne (02) a modélisé la croissance des bulles chez les

apnéistes et a publié ces résultats sur le Mathematical biosciences (figure 01)

celle-ci a trouvé que pour des plongées répétitives en apnée sportive, la durée

de l'intervalle de surface entre les plongées en apnée était jugée cruciale. Pour

un intervalle de surface de 01 minute, les deux accidents de désaturation

cérébral et de l’oreille interne peuvent survenir, assez souvent, en raison de

l’importante accumulation d'azote dans ces tissus au cours d'une telle série de

plongées successives. Mais l'incidence des deux formes d’accidents de

désaturation baisse de façon très significative pour 15 minutes d’intervalle de

surface ou plus.

Conclusion :

L’accident de désaturation en apnée sportive est exceptionnel et peut survenir

en présence de facteurs favorisants (froid, déshydratation, fatigue..), sur des

apnées profondes longues et surtout avec des intervalles de surface courts.

(1) La plongée en apnée ; Jaque Henri Corriol 2006 p 130 -134

(2) Decompression sickness in breath-hold diving, and its probable connection to the growth and

dissolution of small arterial gas emboli; Saul Goldman, J.M. Solano-Altamirano ; Mathematical

bioscience 2015

Fig. 1. L’effet de la durée de l’intervalle de surface sur la

croissance des bulles et la dissolution pour une série d’apnée, pour

(a) le cerveau et (b) l’oreille interne, chaque courbe montre une série

de 05 apnée répétitives, chaque série avec un intervalle de surfaces

diffèrent.

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A travers ce travail, on a découvert une facette de la plongée sous-marine

en Algérie, on a découvert la beauté des récifs coralliens, on a alors compris

comment les plongeurs en tombent fou amoureux, on a compris que rien ne

pouvait dissuader un plongeur de repartir au fond après avoir côtoyé les

différentes espèces de poissons et s’être baladé dans la faune féerique.

On a compris qu’il ne servait à rien d’interdire la pèche au corail, car au de

la du gain que ça apporte, c’était la passion des profondeurs qui attirait le

plongeur.

On a compris qu’au contraire il fallait encadrer cette activité, que ce soit sur

un plan légal de protection des fonds marins, mais aussi sur un plan médical.

En effet 12 accidents de plongé en un temps de 01 ans (on ne rapporte que

des cas ayant été évacué à l’hôpital d’EL TAREF) est un chiffre lourd, il faut alors

tirer la sonnette d’alarme.

Et à travers ce travail on s’est rendu compte que l’attitude face à un

accident de plongée n’est pas codifiée même au sein d’une unité de soins

pourtant bien habituée à accueillir ce genre de patients, d’où la nécessité

d’intégrer la médecine hyperbare et de plongée.

On espère un avenir prospère à la médecine de plongée, que la science

encadre cette discipline ancestrale, et qu’on pourra réaliser une avancée dans

ce domaine.

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