8
Bulletin de l'Omnium des Libertés - juillet 98 bulletin de Omnium des libertés - 40, rue du Paradis - 76530 Grand-Couronne - Juillet 98 IVERSES PROPOSITIONS DE LOI visent à harceler les associations loi de 1901. L'administration de la République française vient de déclarer une guerre totale aux libertés associatives. Nous ne reviendrons pas sur les mobiles de cette volonté de normalisation mentale. Une commission de sénateurs propose d'interdire les écoles libres qui ne sont pas sous contrat, et de mettre un terme à l'éducation privée, susceptible de comporter de la «propagande sec- taire ». Le rapport s'interroge sur les possibilités d'interdire toute forme d'éducation alternative, y compris dans les foyers. En proposant d'interdire à des parents d'instruire leurs enfants, nos technocrates révèlent que leur soif de contrôle n'a pas de limite. Jusqu'où iront-ils, avançant leurs pions dans l'indifférence générale? TERRORISME D'ÉTAT' Jusqu'où ira l'administration de la République? LES INQUISITEURS PROFESSIONNELS, dont le député stalinien Brard, deman- dent « un renforcement du dispositif pénal qui permettra d'assimiler les sec- tes à des groupes de combat et des milices privées ». L'Omnium a demandé aux sénateurs jusqu'où irait ce délire. es renseignements généraux ont reçu mISSIOn de dresser la liste des citoyens réfractaires à la vaccination. La fonction d'une liste étant de légitimer un droit de coercition, il s'agit ni plus, ni moins d'une situation pré-totalitaire. Sur le plan de la répression fiscale des associations loi de 1901, des équipes de fonctionnaires épluchent les dossiers et lancent des attaques systématiques, y compris pour des défauts mineurs selon la forme. Et lorsqu'un dossier est irréprochable, on subtilise une pièce essentielle en affirmant qu'elle n'a jamais été fournie. On nous cite des cas où l'administration fabrique des fausses pièces à charge. Ainsi, une as- sociation accusée de secte comme n'importe quelle autre, nous signale que son dossier a été trafiqué alors qu'il était en ordre après contrôle. Sans pré- avis, un redressement de plusieurs millions de francs a été ordonné avec menace de poser les scellés sur la propriété de cette association. Motif? Défaut d'une pièce au dossier. Sait-on que le redressement de 300 millions de francs dont ,sont frappés les Témoins de Jéhovah, n'est pas lié à une irrégularité, mais que les associa- tions loi de 1901 devraient payer 60 % de taxe sur les dons perçus? Les Témoins qui font la quête à l'issue de leurs ser- vices religieux vont devoir payer plusieurs années de retard, ce qui signifie la faillite. Les scellés ont été mis sur leur centre national de Louviers, et l'imprimerie va déménager en Angleterre. Bien sur, les fidèles ont proposé de se « saigner» pour payer l'invraisemblable note - 300 millions de francs t- mais on leur a expliqué que cela n'était pas possible puisqu'il faudrait à nouveau débourser 60 % de plus sur les nouvelles sommes perçues pour rembourser la dette. Autrement dit, pour 100 francs de don, ils devraient verser 120 francs à l'administration ! On suppose que le but de cette répression est de déstabiliser les Témoins de Jéhovah qui servent de « locomotive» dans la campagne actuelle de purifi- cation religieuse. Il se passe réellement quelque chose d'anormal dans notre pays. Dans la sphère thérapeutique, la guerre est claire- ment déclarée au grand jour, non seulement contre les médecines dites douces, mais également contre l'homéopathie qui est dénoncée dans la presse na- tionale comme du charlatanisme. (voir l'Express «Enquête sur les sectes» à laquelle l'Omnium a répondu pour en dénoncer les invraisemblances). Des médecins reconnus pour leur haute qualification en homéopathie sont diffamés à cause de leur ap- Onmium des Libertés - 40, rue du Paradis - 76530 Grand-Couronne - Tél. 02 35 6755 62 - Fax 02 35 69 11 04 Site internet: http://www.mygale.org/09/omnium/Index.shtml

Bulletin omnium juillet 1998

  • Upload
    sti1966

  • View
    177

  • Download
    3

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Bulletin omnium juillet 1998

Citation preview

Page 1: Bulletin omnium juillet 1998

Bulletin de l'Omnium des Libertés - juillet 98

bulletin de I~OnmiumOmnium des libertés - 40, rue du Paradis - 76530 Grand-Couronne - Juillet 98

IVERSES PROPOSITIONS DE LOI visent à harceler les associations loi de 1901. L'administrationde la République française vient de déclarer une guerre totale aux libertés associatives.

Nous ne reviendrons pas sur les mobiles de cette volonté de normalisation mentale.Une commission de sénateurs propose d'interdire les écoles libres qui ne sont pas sous contrat,et de mettre un terme à l'éducation privée, susceptible de comporter de la «propagande sec­taire ». Le rapport s'interroge sur les possibilités d'interdire toute forme d'éducation alternative,y compris dans les foyers. En proposant d'interdire à des parents d'instruire leurs enfants, nostechnocrates révèlent que leur soif de contrôle n'a pas de limite.

Jusqu'où iront-ils, avançant leurs pions dans l'indifférence générale?

TERRORISME D'ÉTAT'Jusqu'où ira l'administration de la République?

LES INQUISITEURS PROFESSIONNELS, dont le député stalinien Brard, deman­dent « un renforcement du dispositif pénal qui permettra d'assimiler les sec­tes à des groupes de combat et des milices privées ». L'Omnium a demandéaux sénateurs jusqu'où irait ce délire.

es renseignements généraux ont reçu mISSIOnde dresser la liste des citoyens réfractaires à lavaccination. La fonction d'une liste étant delégitimer un droit de coercition, il s'agit ni

plus, ni moins d'une situation pré-totalitaire.

Sur le plan de la répression fiscale des associationsloi de 1901, des équipes de fonctionnaires épluchentles dossiers et lancent des attaques systématiques, ycompris pour des défauts mineurs selon la forme. Etlorsqu'un dossier est irréprochable, on subtilise unepièce essentielle en affirmant qu'elle n'a jamais étéfournie. On nous cite des cas où l'administrationfabrique des fausses pièces à charge. Ainsi, une as­sociation accusée de secte comme n'importe quelleautre, nous signale que son dossier a été trafiquéalors qu'il était en ordre après contrôle. Sans pré­avis, un redressement de plusieurs millions de francsa été ordonné avec menace de poser les scellés sur lapropriété de cette association. Motif? Défaut d'unepièce au dossier.

Sait-on que le redressement de 300 millions defrancs dont ,sont frappés les Témoins de Jéhovah,n'est pas lié à une irrégularité, mais que les associa­tions loi de 1901 devraient payer 60 % de taxe surles dons perçus?

Les Témoins qui font la quête à l'issue de leurs ser­vices religieux vont devoir payer plusieurs années deretard, ce qui signifie la faillite. Les scellés ont étémis sur leur centre national de Louviers, etl'imprimerie va déménager en Angleterre. Bien sur,les fidèles ont proposé de se « saigner» pour payerl'invraisemblable note - 300 millions de francs t ­mais on leur a expliqué que cela n'était pas possiblepuisqu'il faudrait à nouveau débourser 60 % de plussur les nouvelles sommes perçues pour rembourserla dette. Autrement dit, pour 100 francs de don, ilsdevraient verser 120 francs à l'administration !On suppose que le but de cette répression est dedéstabiliser les Témoins de Jéhovah qui servent de« locomotive» dans la campagne actuelle de purifi­cation religieuse. Il se passe réellement quelquechose d'anormal dans notre pays.

Dans la sphère thérapeutique, la guerre est claire­ment déclarée au grand jour, non seulement contreles médecines dites douces, mais également contrel'homéopathie qui est dénoncée dans la presse na­tionale comme du charlatanisme. (voir l'Express«Enquête sur les sectes» à laquelle l'Omnium arépondu pour en dénoncer les invraisemblances).Des médecins reconnus pour leur haute qualificationen homéopathie sont diffamés à cause de leur ap-

Onmium des Libertés - 40, rue du Paradis - 76530 Grand-Couronne - Tél. 02 35 6755 62 - Fax 02 35 69 11 04Site internet: http://www.mygale.org/09/omnium/Index.shtml

Page 2: Bulletin omnium juillet 1998

2

partenance au Mouvement du Graal. On les accusede prescrire des dilutions de «perlimpimpinus»9 CH ! La foi en Dieu serait-elle nuisible à l'exercicemédical ? C'est donc bien la dissidence scientifiqueet médicale qui est visée, et non plus seulement lesgroupes spirituels de marge. Il faut qu'une solidarités'établisse entre tous; ce qui n'est pas facile... Etnous espérons qu'au moins l'action de l'Omniumpermettra d'abattre quelques cloisons. Déjà, plu­sieurs associations de défense des thérapies non con­ventionnelles ont décidé de s'associer à des actionscommunes avec l'Omnium.

Nous réaffirmons que, suite à nos investigations dansdes groupes déclarés sectaires, les rumeurs se sontavérées fausses. On trouvera ci-après le témoignaged'un médecin de la communauté Horus. Nousl'avons choisi parmi d'autres, car son cas illustre lamalveillance des anti-sectes qui ont pouvoir de traέner dans la boue des personnes au-dessus de toutsoupçon. Que n' a-t-on pas dit de la « secte Horus»dans les médias: «Gourelle machiavélique... adep­tes azimutés ... enfant mort... secte suicidaire ». Toutest faux. L'enfant est bien vivant.

La « gourelle» (les anti-sectes ont des formules quimarquent) est une personne de caractère. qui estentrée en résistance. Et les adeptes en questIOn, for­ment un groupe d'amis qui ont décidé de mettreleur savoir en commun pour réaliser des expériencesagro-biologiques. La communauté HORUS a sansdoute commis un crime impardonnable: elle faitpousser des légumes biologiques gigantesques dansune terre pauvre, en utilisant la science des ondes deforme.Quant au risque de suicide collectif prédit parAbgral et consorts, voici les faits: apprenant queHorus pourrait jeter l'éponge à force d'outrages, lesjournalistes ont piétiné toute une nuit dans l'attented'un suicide médiatiquement annoncé, avant qu'onles invite à entrer pour boire le café avec les« suicidaires» bien vivants et goguenards !Rappelons - au risque de nous répéter - qu'il n'y ajamais eu de suicide collectif en France, mais quel'affaire de l'Ordre du Temple Solaire est un som­bre règlement de comptes, avec élimination systé­matique de tous les témoins gênants. Curieusement,le docteur Abgral vint expertiser le lieu du drame, etcommenta le rituel mortuaire. Il était venu en voisinpuisqu'il posséderait une maison à proximité du lieude l' holocauste !Les victimes, montant en file indienne vers le lieu dusacrifice, auraient été abattues par un policier qui lesattendait, son arme de service avec silencieux à lamain. Puis ce policier fut éliminé. Quant à l'identitédes commanditaires du massacre... il est préférablede taire nos suppositions car même des preuves for­melles ne serviraient à rien dans cette affaire d'état.A la suite de ce crime, le rapport parlementaire surles sectes trouva l'audience médiatique que l'on sait.On dit que ce rapport providentiel aurait permis dedétourner l'attention de l'opinion de certaines affai­res menaçant le gouvernement Juppé/RPR. En terI!1epolicier cela s'appelle de l'enfumage. La commlS­sion qui a produ~t ce rapport était d'ailleurs consti-

Bulletin de l'Omnium des Libertés - juillet 98

tuée de 26 membres de la majorité sur 30, dont lamoitié de députés du RPR. On suppose que c'est unrapport commandité par une majorité en exerciceayant besoin de faire diversion. Quelqu'un a dit«qu'en politique il n'y a pas de hasard. Tout estpensé et voulu».

Parlons à présent de notre demande de révision durapport sur les sectes, qui peut sembler naïve, maisqui ne l'est pas tant que cela. Sachant pourquoi cerapport a été établi, nous pensons qu'il faut le con­tester sans répit, mais avec méthode. Nos nombreuxcourriers à des journalistes ont jeté la suspicion surce rapport grotesque, et il faut enfoncer le clou in­lassablement.Nous avons demandé à nos adhérents - pour autantqu'ils se sentent concernés par l'ignoble liste dessectes - de prendre contact avec leur député local,afin de l'interroger sur une éventuelle révision durapport Guyard. Il s'agit de maintenir une liaisonavec la classe politique, en vue de comprendre depremière main, ce que les parlementaires de Franceont dans la tête.Hélas, trop peu de personnes se sont manifestéespour ce travail, ce que nous constatons sans critique,il est pénible de dialoguer avec des politiciens dontla bonne foi est sujette à caution. Mais, la plupart neconnaissent rien du dossier, et nous devons les in­former.Nous mettons à votre disposition un questionnairetype qui vous permettra de prendre contact en évi­tant toute implication personnelle et tout risque depolémique stérile. Si cette tâche vous semble tropdifficile, n'insistez pas. Nous procéderons autre­ment.

POUR VOUS INFORMERsur nos démarches et nos buts

CONSULTEZ NOTRE SITE INTERNET

http://www.mygale.org/09/omniumlIndex.shtrnl

On peut nous demander le dossier intégral des textesfigurant sur ce site, mais comme cela représente sonpesant de papier, on est prié de joindre une partici­pation aux frais.

Revenons un instant sur les mobiles qui poussent lahaute administration française à réprimer la dissi­dence spirituelle et thérapeutique. Cela s' explique+il par le lobbying acharné de la nouvelle inquisitionauprès de la classe politique, cette action ayant pourbut de subvertir les principes de l'état de droit?Cela s'explique t-il par l'avidité du lobby médico­scientifique qui ne veut plus d'obstacle à son rêve decréer un robot humain formant une masse d'escla­ves soumis? Cela s' explique-t-il par le fanatismed'une frange intolérante de la catholicité?Cela s' explique-t-il par les visées politiques duGrand Orient et des loges d'arrière-plan?Cela s'explique-t-il par des décisions prises au ni­veau international, en vue de fondre toutes les cultu­res et normaliser la conscience humaine pour s'enassurer l'entier contrôle?

Le simple bon sens dira que tout ça c'est du pareilau même. Noir c'est noir!

Omnium des Libertés - 40, rue du Paradis - 76530 Grand-Couronne - Tél. 02 35 67 55 62 - Fax 02 35 69 11 04Site internet: http://www.mygale.org/09/orrmium/Index.shtml

Page 3: Bulletin omnium juillet 1998

Bulletin de l'Omnium des Libertés - juillet 98

TÉMOIGNAGEdu docteur Juliette BaILLON

L'OMNIUM N'A PAS VOCATION de faire du prosélytisme pour un quelconquegroupe ou courant de pensée. Nous présentons ce témoignage à des finsd'information car il est très représentatif de ce qui se passe dans de nom­breuses associations diabolisées par les médias.

3

e suis médecin généraliste,spécialisée en médecinetropicale et en hygiène etmédecine préventive, mais

aussi en acupuncture et homéo­pathie, entre autre. J'ai travaillépendant dix ans comme médecinattaché à l'hôpital EdouardHerriot à Lyon, au service desurgences traumatiques, chirurgi­cales et médicales. Je suis doncaguerrie au diagnosticd'urgence, aux techniques depetite chirurgie, aux techniquesvaccinales, en particulier la pré­vention du tétanos qui est enpremière ligne dans ce service, etaux techniques de réanimation..Aujourd'hui, je fais partie de ceschercheurs qui sont discréditésles uns après les autres et quipourtant proposent un débouchéréel à cette impasse où se trouvela médecine actuellement.Je suis radiée de l'ordre des mé­decins et sous contrôle judiciaire.Un dossier de ragots et de ru­meurs, monté de toute pièce etservant parfaitement «la cam­pagne anti-médecines douces dumoment» dont je suis la malheu­reuse chèvre. Je suis accusée defaux et usage de faux et de non­assistance à personne en danger.«Voilà l'histoire: J'ai vaccinéun petit garçon: 3 injectionsD.T. Polio· courant 1991 et unrappel D.T. Polio courant 1992.En mai 1995, il est hospitaliséd'urgence pour suspicion deméningite avec spasme respira­toire. Devant la gravité du cas etla difficulté de diagnostic précis,il est muté en hélicoptère à Lyon.La voie d'entrée reconnue estune piqÛre de tique dans le cuirchevelu datant d'environ 3 se­maines. On pense à une maladiede la tique, mais le résultat sé­rologique est négatif.Quelques jours plus tard, la fa­mille de l'enfant et moi-mêmesommes assommés par cette ca-

lomnie : l'enfant fait partied'une «secte» (en fait d'unecommunauté agraire dont lesparents n'ont pas parlé), il a letétanos, et le médecin vaccina­teur fait partie de la secte, doncil s'agit sûrement d'un faux cer­tificat médical - alors que j'étaissimplement sympathisante etsoignait quelques membres decette communauté! doncd'après ces ragots l'enfant n'apas été vacciné.L'enfant a été curarisé... Après 3semaines de curare et de mor­phine que l'on ne pouvait arrêtercar les spasmes respiratoiresreprenaient de plus belle, unsimple traitement de siropFUMAFER, qu'un interne a bienvoulu essayer pour enrayer uneanémie - la famille voulant éviterune transfusion sanguinel'enfant fut remis sur pieds en 48heures. Cela ne s'est jamais vudans un cas de tétanos! Pour­quoi le chlorure de magnésiumn'a t-il pas été essayé?Aujourd'hui l'enfant va trèsbien. Il n'a aucune séquellemalgré une thérapie plus quelourde et désastreuse. Et depuis,les examens de laboratoire ontrévélé une sérologie positive derickettsiose et des traces de bor­réliose.

La lettre d'admission de l'enfantà Lyon, qui parlait de maladiede la tique, a disparu de notredossier en justice et a été rempla­cée par une lettre pour la mêmefonction datée deux jours plustard! Pourquoi? Malgré unerevaccination en milieu hospita­lier et pendant sa maladie,l'enfant a toujours un tauxd'anticorps antitétanique de0,02 UI/ml, taux reconnu nul enmilieu hospitalier, mais protec­teur dans le monde et en parti­Cltlier par l'O.M.S. ! Pourquoi?

Je précise que l'enfant n'a paseu d'allaitement maternel. Lesecret professionnel et le secretde l'instruction n'ont pas étérespectés. Tout a été étalé dansla rubrique à scandales, et unecampagne vaccinale antitétani­que a été relancée. Pourquoi ?Tout ne s'est pas arrêté là. Lesrumeurs et les calomnies les plusfolles sont venues se rajouter àtout cela. Il fallait que je soisdiscréditée et que le groupe soitdétruit, étouffé, dispersé. Pour­quoi? Parce qu'il s'agit d'ungroupe de chercheurs que j'airejoint aujourd'hui.Nous avons mis en commun notresavoir et notre avancée scientifi­que propre, avec la science an­cestrale des ondes de formeutilisée par les anciennes civili­sations: Egypte, Chine, Mayas,Aztèques... et la métaphysique.Nous avons réussi à redonner lavie à une terre pauvre, sèche etusée. Avec uniquement le fumierde nos animaux élevés au pré eten plein air, la science des ondesde forme et notre travail acharnéde la terre, nous sommes arrivésaux légumes géants et fruits sansver ni parasite, avec peu d'eau etun excellent rendement au mètrecarré.Quelle magnifique expérience!Hélas, il ne faut surtout pas don­ner envie aux autres de fairecomme nous! Que deviendraientceux qui s'enrichissent de lamisère et de la souffranced'autrui?Et vous connaissez la suite:grand tapage médiatique pourengendrer et entretenir la PEURde ceux qui vivent autrement.Nous subissons les assauts desgendarmes, aux frais des contri­buables. Toute notre expérimen­tation est volée, nos ordinateursvidés de leur contenu, lequel estretrouvé relié en gros livres chezles gendarmes et les juges. Toutes

Omnium des Libertés - 40, rue du Paradis - 76530 Grand-Couronne - Tél. 02 35 6755 62 - Fax 02 35 69 11 04Site internet: http://www.mygale.org/09/omnium/Index.shtml

Page 4: Bulletin omnium juillet 1998

4

nos recherches volées au nomd'une campagne anti-sectes etanti-médecine douce, ceci par­faitement, consciemment orches­tré pour détruire tout ce qui vavers la vie et le respect del'homme. Cette campagne estfinancée grassement par les mi­nistères, les laboratoires phar­maceutiques et l'industrie chimi­que...

Nous sommes discrédités, ridicu­lisés, affichés pour dangereux etmême criminels, afin que tousperdent confiance en nos dires etnos recherches, et rejettent notreexemple. Nos enfants sont enlevésbrutalement par les gendarmes etemmenés à la DASS, et nousavons tout le "mal du monde àpouvoir les accompagner. Ilssont examinés des pieds à la tête,y compris tous les orifices (analet sexuel compris). Toutes laFrance et le monde a su cela,mais personne n'a été informé dela forme et du fait qu'ils étaienttous en excellente santé, avec desdents saines, signe de constitu­tions saines et solides - enregis­tré devant nous sur un dicta­phone et jamais retranscrit nullepart - si bien que les médecinsréquisitionnés avaient honte et sedemandaient pourquoi cela... Etle rapport ne signale riend'anormal chez nos enfants quisont en bonne santé. Il faut en­tretenir la PEUR, une telle vériténe justifie pas un tel barouf!Alors, on la cache au peuple...Mais avec la vie saine que nousavons, que pouvaient-ils trouverd'autre? Il est évident que toutce cinéma fait sur notre compten'est que mensonge éhonté.Nous ne nous sommes pas laissésabattre. Nous savons que notretravail est véritable, salutaire etnoble. Nous avons tenu malgrétout.

Le ministère social et la Santéverse des subventions à des asso­ciations comme l'ADFI et au­tres... qui ressemblent aux milicesdes années 40 qui traquaient lesrésistants et les juifs, encoura­geant la délation et la calomniepar voisinage et « amis ».

Nous savons qu a la tête setrouve le colonel MORIN desservices secrets et un psychiatrede mauvais augure. Ils se mobili­sent pour descendre les médeci­nes douces, les groupes etassociations auxquels ils donnentle nom de «secte », ce qui neveut absolument rien dire.Le peuple ignore la machinationacharnée contre tout ce qui gènela pensée unique du gouverne­ment, la distribution unique destrusts et le profit unique. Cettemachination est mondiale. Nousle savons par nos amis àl'étranger.Notre combat est le combat pourpréserver la VIE.Dernièrement une sage-femme denotre groupe a été accusée denon-assistance à personne endanger, pour avoir arrêté le«fansidar» - un antibiotique àtuer un cheval - au 6° mois detraitement, voyant que sa filleatteinte d'une toxoplasmosecongénitale allait de plus en plusmal.Elle a pris le relais avec les«médecines douces» : homéo­pathie et phytothérapie, entreautre. Aujourd'hui, l'enfant seporte très bien. Son pédiatre,après altercation et échange decourriers, a porté plainte pournon-assistance à personne endanger et non-vaccination del'enfant, malgré la maladiegrave de celle-ci, qui constituepar elle-même, une contre indi­cation de taille.Aujourd'hui, après 3 ans decombat et de preuves évidentesde son bon choix, elle a obtenuune relaxe pour la non­assistance à personne en danger,mais on l'accuse toujours de nepas avoir vacciné son enfant etde ne pas avoir continué le trai­tement antibiotique! Et celamalgré toutes les preuves quiabondent aujourd'hui sur lanocivité des antibiotiques et ladangerosité et inutilité des vac­cins. Et l'enfant va très bien. Oncroit rêver devant une telle aber­ration et la stupidité des posi­tions juridiques devantl'obligation vaccinale. Il suffit deprononcer le mot vaccination

Bulletin de l'Omnium des Libertés - juillet 98

aujourd'hui et tout le mondedevient sourd, aveugle et idiot!Personne ne semble se rendrecompte du génocide des généra­tions futures.Un ingénieur et professeur agré­gé d'un lycée technique a étéradié à vie de l'éducation natio­nale pour «appartenance no­toire à une secte », uniquementd'après des ragots! Ni ses élèves,ni ses collègues ne connaissaientson lien avec notre groupe. Il a 4enfants mais cela n'a pas gênél'ADFI, qui se dit protectrice dela famille avant tout.Un prof d'anglais appartenantaussi à notre groupe a eu sonenfant enlevé en plein tribunalpar son ex-mari, enrôlé parl'ADFI, avec l'accorà du juge etdu président.Il ne s'était jamais occupé de sonenfant auparavant. Elle ne l'ajamais revu.

Aujourd'hui, l'enfant a une peurbleue de sa mère. Bravo la jus­tice!Encore mieux. Deux personnesque nous connaissons, mari etfemme, vendent des livres ésoté­riques pour le compte d'unelibrairie. Ils sont classés sectedangereuse.Dans des librairies, des livresésotériques ont du chewing-gumcollé entre les pages par uneassociation anti-sectes pourqu'ils ne soient plus vendables.Ils disent que ce sont des livresde sectes! Voilà la «nouvellesainte inquisition» !

Dès que le mot secte est pronon­cé, tous perdent leur discerne­ment, et les droits de l'homme etdu citoyen ne sont plus respectés.La campagne anfÏ-secte a été sibien orchestrée qu'elle permet ladestruction de n'importe qui entoute impunité. Toute associa­tion, tout groupe, tout syndicat,tout chercheur ou pionnier quis'oppose à la volonté gouverne­mentale y a droit.

Avis aux gêneurs! Le harcèle­ment sectuel vous guette! »

Par sa sincérité, le docteur Boillon exprime le drame que vivent aujourd'hui de nombreux médecins qui por­tent la double casquette de praticien de thérapies non conventionnelle et de membre d'un groupe spirituel. Deplus, la communauté HORUS est de type agraire, et les autorités ne veulent surtout pas que ces communautésautonomes se multiplient. C'est pourquoi, nous pensons que l'accès à la propriété agricole va devenir de plus

Omnium des Libertés - 40, rue du Paradis - 76530 Grand-Couronne - Tél. 02 35 6755 62 - Fax 02 35 69 11 04Site internet: http://www.mygale.org/09/omnïum/Index.shtmI

Page 5: Bulletin omnium juillet 1998

Bulletin de l'Omnium des Libertés - juillet 98 5

en plus difficile. On trouve dans le livre de Anne Meurois-Givaudan «Les dossiers sur le gouvernement mon­dial », des documents américains qui témoignent d'une volonté de couper l'accès à un retour à la terre, enconcentrant les populations dans les viIIes. Lénine avait compris le danger de la civilisation agraire, et décrétaque la paysannerie était réactionnaire. II imposa un plan de servage et la dépOltation des petits propriétaires.Aujourd'hui, l'impôt foncier a le même but. La chasse aux sectes et aux communautés de marge s'inscrit dansce plan. L'état accepte de jeter des cohortes d'exclus dans les rues, mais fera tout pour leur interdire l'accès àun lopin nourricier leur permettant de vivre librement dans la dignité.

UN MÉDECINDEVANT LE CONSEIL DE L'ORDRE

VOICI LE COMPTE RENDU de la comparution du docteur B. devant le conseilde l'ordre. TI n'est adepte d'aucune «secte », mais cherche simplement àaccomplir sa vocation en refusant d'empoisonner ses patients. Comme sesconfrères praticiens de médecines non conventionnelles, il est donc accuséde pratique médicale sectaire.

ardi 23 juin à 15 h.bans la saIIe d'honneur de la mairie d'unbourg du département de la Somme, le

tribunal est réuni. Douze hommes en robes noires,ornées dejabots et de parements rouge vif, attendentl'accusé. Sous un gros lustre ancien, ils sont assisautour de grandes tables disposées en U. Le prévenus'instaIIe à une petite table d'écolier face àl'aéropagy et ouvre le volumineux dossier qu'il .apréparé~our sa défense. II est seul, face au conseIlde l' ord{~, dont un représentant en civil lit la listedes accusations. CeIIes-ci tournent autour du thèmehabituel Ôes pratiques médicales non reconnues parla science. Face à ce spectacle fait pour impression­ner, on pense à un tribunal d'inquisition jugeant desquestions de dogme et d'hérésie.

La plainte émanant de l'ordre des médecins, date du5 décembre 97, et concerne l'esprit de dissidencescientifique du prévenu, la structure commercialeliée à ses activités, et l'inévitable accusation de prati­que médicale de type sectaire.

Durant une demi-heure, le docteur B. va tenter des'expliquer en repoussant toutes les accusations. IIargumente '!vec méthode, pondération et finesse.L'accusatiqn la plus difficile à repousser concerne lacohabitatipl1 d'une structure commerciale gérée parson épouse,"à la même adresse que le cabinet médi­cal. Mais, il explique qu'il n'est pas directementpartie prel1ante dans cette société distribuant desappareils à usage thérapeutique professionnel. Surl'accusation de charlatanisme, le docteur B. proposeà ses juges d'expérimenter scientifiquement sesméthodes avant de les condamner. II semble mar­quer un point, bien que les visages demeurent im­passibles, comme il sied aux représentants de lascience.II se déclare d'accord pour se soumettre à tous lestests et expertises nécessaires pour démontrerl'efficacité ou l'inefficacité de ses pratiques, car enl'absence d'expérimentation, la charlatanerie nepeut être démontrée.Sur l'accusation de publicité, le docteur B. rétorquequ'il ne fait que de l'information.

Sur l'accusation de commerce, il demande à sesjuges: «comment financer mes recherches sanssubventions? il faut bien qu'une société commer­ciale me soutienne ».Puis, prenant les juges à témoins, comme sur le tonde la confidence: «ne faisons-nous pas tous ducommerce?» Impassible, le docte aéropage en­caisse.

Enfin, concernant l'accusation désormais classiquede «délit de secte », le docteur B. rappeIIe qu'enl'absence d'un gourou et d'une pensée unique, soninstitut thérapeutique n'est pas une secte. La défenseest terminée. Ce sont les juges qui vont le mettre à laquestion.«Pensez-vous que votre pratiquetnédicale cadreavec les données actuelles de la science?» lui de­mande-t-on en premier.« Oui », répond simplement le docteur B. Et il de­mande qu'un institut officiel éprouve ses recherches,ajoutant qu'il se soumettra loyalement au verdict sion lui démontre l'inefficacité de ses théories et deses méthodes.Autre question: « Vos tarifs ne sont-ils pas commer­ciaux ? »Réponse: «C'est le problème de la société. Com­ment financer mes recherches sans rentrer del'argent? »Après avoir répondu à des questions pointiIIeusesd'ordre technique, le docteur B. réaffirme qu'il n'apas la prétention de guérir des patients atteints demaladies graves, mais d'aider les gens qui sont maldans leur peau.L'argumentation est indiscutable, et ne semble passoulever d'objections. On est d'aiIIeurs étonné de laneutralité des juges qui écoutent sans manifester deréactions.L'ambiance est feutrée, à un détail près: pours'adresser à leur confrère, ces médecins nel'appeIIent pas docteur mais «monsieur».Puis, arrive la question sans doute révélatrice dufond du débat: «Ne croyez-vous pas, monsieur, quevous vous servez de votre titre de médecin commed'un faire-valoir pour mettre vos patients en con­fiance? »

Omnium des Ubertés - 40, rue du Paradis - 76530 Grand-Couronne - Tél. 02 35 67 55 62 - Fax 02 35 69 Il 04Site internet: http://www.mygale.org/09/omrùum/Index.shtml

Page 6: Bulletin omnium juillet 1998

6

«Bien au contraire, répond le docteur B., j'estimeque ma formation est une base solide. Pourquoi yrenoncer? c'est la garantie que mes recherches sontbien ancrées ».Pour sa huitième comparution devant le conseil del'ordre, le docteur B. - qui commence à être rodé-

Bulletin de l'Omnium des Libertés - juillet 98

a fait la démonstration d'une argumentation dontpourraient tirer profit les médecins mis en difficultépour des causes similaires.

Nous attendons le verdict.

DÉTRACTEURS & APOSTATSUne approche du problème des apostats

dans les groupes spirituels.

L'APOSTAT EST UNE PERSONNE qui a fait l'abandon public d'une religion. TIs'agit donc d'un reniement qui prend la société à témoin. Dans le contextefrançais, c'est bien entendu l'ADFI qui se charge de médiatiser ce renie­ment afin de faire verser des larmes dans les chaumières. Car l'apostat estinévitablement considéré comme une victime des sectes.

r, les seVIces qu'ilaurait subi sont consi­dérablement moindresque ce que nous su­

bissons quotidiennement sur noslieux de travail, le racket desimpôts, etc. sans compter lesagressions en tous genres que lacivilisation moderne nous inflige.Les études révèlent que nombred'affaires contre des groupessupposés sectaires ont un dissi­dent à la source. Ces groupes nesont déclarés officiellement sec­tes dangereuses que sil'accusation s'appuie sur lesrévélations d'un ex-membrerepenti. Il suffit d'un seul dé­tracteur pour faire tomber uneorganisation honorable, dont lesmembres sont considérés commedes gogos immatures jugés in­aptes à donner un avis objectif.Ils seraient manipulés. On leuraurait lavé le cerveau. Et les anti­sectes menacent de les mettresous curatelle (tutelle) et lessoumettre à un traitement psy­chiatrique.

C'est pourquoi, lorsqu'une asso­ciation de lutte contre les sectes, atrouvé un apostat motivé, elle lerentabilise à plein régime.

Ce témoin à charge manipulé parla secte des anti-sectes, est pro­clamé détenteur de la vérité défi­nitive sur une organisation ou uninstructeur spirituel. Lui seulaurait raison contre mille ou dixmille avis contraires. Tous lesautres ne savent pas ce qu'ilsdisent.

Nous avons analysé une étudesociologique quantitative réaliséepar Massimo Introvigne.Il s'agit d'une enquête effectuéeauprès d'anciens membres deNouvelle Acropole, dont le texteintégral est disponible àl'Omnium.

Le choix de Nouvelle Acropoleest intéressant puisque ce mou­vement est controversé en Franceoù il cristallise les préjugés de lagauche. Il s'agissait justement devérifier si les rumeurs avaient lemoindre fondement, en interro­geant directement les anciensmembres de Nouvelle Acropole,afin de connaître la raison deleur démission et leurs éventuelsgriefs. Après des mois où desannées passées dans cette organi­sation, ces personnes auraient­elles été témoins de propos ra­cistes ou de faits suspects commel'insinuent les adversaires deNouvelle Acropole?D'une manière générale, cetteétude révèle qu'une infime mi­norité des ex-membres d'ungroupe deviennent des détrac­teurs.La majorité des démissionnairessont partis sans heurt - ce qui estla norme - et ils restent neutresou même plutôt positifs lors­qu'on les interroge sur leur an­cienne appartenance.

Pour cause de leur départ, ilsinvoquent généralement unenouvelle orientation philosophi­que ou des responsabilités fami­liales, professionnelles, ou encore

un déménagement dans un lieuoù le contact avec le groupen'était plus possible.Ajoutons que les inévitables con­flits de personnes sont égalementun facteur déterminant de rup­ture dans des associations oùchacun doit donner de lui-mêmepour les tâches pratiques.De plus, il est prouvé que lesnouveaux « adeptes» d'un mou­vement spirituel passent par unephase plus ou moins longued'exaltation, qui peut friser lefanatisme par excès d'enthou­siasme, ce qui donne une mau­vaise image du mouvement dansles familles et la société.

Ce problème est particulièrementgrave en France, et expliqueraitle succès des anti-sectes. Autre­ment dit, les éléments immaturesd'un groupe, seraient la caused'un phénomène de sectarismeobjectif. (Par exemple, face à lasituation française très tendue, ladirection internationale des Té­moins de Jéhovah est intervenueauprès de ses frères de Francepour leur demander de donnerune image moins rigide de leuréglise, ce qui est bien l'indicationd'un problème spécifique à laFrance.).

Parmi la frange des 10 %d'anciens membres mécontents,l'apostat ne devient réellementvindicatif à l'encontre de sonappartenance passée que si cer­taines conditions lui sont accessi­bles comme la rencontre avec ungroupe anti-secte. Celle-ci est

Onmium des Libertés - 40, rue du Paradis - 76530 Grand-Couronne - TéL 02 35 67 55 62 - Fax 02 35 69 11 04Site internet: http://www.mygale.org/09/onmïum/Index.shtml

Page 7: Bulletin omnium juillet 1998

Bulletin de l'Omnium des Libertés - juillet 98

déterminante pour sa mobilisa­tion.Dès lors, les anti-sectes «for­matent» le dissident selon leurspropres critères, en l'armantd'arguments hostiles qu'iln'aurait pas formulé de son pro­pre chef, et auxquels, il n'avaitsans doute jamais pensé. Ainsi, sile mouvement auquel il apparte­nait est plutôt fortement structu­ré, on lui fera dire que c'est une« secte totalitaire».S'il s'agissait d'un groupe non­conformiste ou original, on luifera dire que c'est une secte dé­cadente, immorale etc.S'il s'agissait d'un groupe prati­quant des techniques inhabituel­les, des rites spéciaux, etc., onparlera de secte manipulatrice oudéstabilisatrice.Ainsi, un mouvement religieuxsans attache avec une religioninstitutionnelle ne peut que selivrer à un détournement del'interprétation biblique et jouerà .une parodie grotesque de reli­gIOn.La cotisation ordinaire devientune exigence financière insup­portable, et on insinue que lesdons ont été extorqués. (EnFrance, cette question est aggra­vée par une attitude névrotiqueau sujet de l'argent. Par exemple,les anti-sectes dénoncent les tarifsde la Scientologie, alors qu'ilssont moins élevés qu'une psy­chanalyse au long cours, laquelle,si elle est mal dirigée, est la caused'une série de suicides pourlesquels la secte freudienne n'estjamais inquiétée. En outre, laScientologie s'est positionnéedans une dénonciation radicalede la psychiatrisation de la so­ciété, ce qui expliquerait en par­tie les attaques dont elle est lacible.)Si le mouvement spirituel étaitdirigé par une personnalité cha­rismatique ou d'un caractèreaffirmé, il ne peut s'agir qued'un gourou autocrate auquel onne prêtera que des mauvaisesintentions. (Au sujet de la légiti­mité du statut de gourou, lacommission des libertés publi­ques du parlement de l'Europeréaffirme dans son rapport deseptembre 1997, que chacun estlibre de fonder une secte.).Et malheur au gourou qui n' apas fait voeux de chasteté car

toute affaire sentimentale le feraépingler dans les médias commevioleur ou satyre.

Quelle que soit la controverse ausujet d'un groupe, c'est le dé­tracteur qui dit vrai. Et les mil­liers de membres satisfaits n' 0 ntrien à dire car ils seraient sous« influence ».

Face à ses anciens amis «dé­personnalisés », l'apostat auraitmystérieusement retrouvé sesfacultés en rompant avec la« secte ». Son agressivité témoi­gnerait qu'il n'est plus «victimede la secte ». Il a réintégré lagrande secte dominante. Il estsauvé!L'apostat exprime son aversionenvers ce qu'il a autrefois aiméde manière souvent exclusive.Il proclame son mal-être et safrustration et va exiger qu'on luipaye le prix de ses illusions dé­çues. Et les encouragements nemanquent pas. Mais il ne passe àl'acte que sous l'influence desanti-sectes professionnels qui luioffrent des facilités médiatiquesou judiciaires.On va hypertrophier son tempé­rament de victime et sa culpabi­lité à l'égard de la société qu'il atrahi en s'associant à un groupemarginal. Hormis des problèmesaffectifs, l'histoire personnelle del'apostat montre une relationconflictuelle avec la société, qu'ila cherché à fuir, en projetant sesrêves sur une famille fusionnelle,ce qui est d'ailleurs légitime.Un étroit contact avec des grou­pes qu'on dénonce comme dessectes nous a montré que despersonnes blessées y trouvaientune grande aide. Et dans biendes cas, ces groupes avaientbeaucoup plus à donner que lasociété mercantile et corrompue.Mais il n' y a pas que des raisonspsychologiques à la rupture, carl'enseignement ou la pratique dumouvement ne correspond pastoujours àla personne, ou lui estinaccessible, malgré ses efforts.D'où un ressentiment et de lajalousie -« On ne m'a pas don­né la place que je méritais. »

Déçu de ne pas avoir trouvél'objet de ses projections, déçu,jaloux, inapte à satisfaire à unediscipline ou à s'intégrer en ro-

7

gnant un peu de son cher ego,l'apostat pense avoir été trompé.Au pire, le membre en rupture degroupe se retire avec quelquesparoles amères, mais dans lecontexte de légitimation d'undroit de persécution, commecelui dans lequel nous vivons, ilpeut devenir virulent lorsqu'uneassociation comme l'ADFI luimontre tout le parti qu'il pour­rait tirer d'une repentance publi­que.On peut l'inciter à écrire un livredu genre «Rescapé de l'enferdes sectes », où il s'épanche sursa misère existentielle, dont la« secte» porterait désormaisl'entière responsabilité.Car la récapitulation des mal­heurs affectifs et des déboiressociaux de l'apostat peuvent êtreimputés à «la secte ». C'est dupain béni pour l'ADFI.

Analysant le cas de NouvelleAcropole, Massimo Introvigne aenvoyé un questionnaire aux ex­membres de ce mouvement quise veut être une école philoso­phique sans référence religieuse.On sait qu'en France, et exclusi­vement en France, NouvelleAcropole est accusée par sesadversaires d'être un grouped'extrême droite. Cette rumeurlui a été très préjudiciable, alorsque ses responsables, au demeu­rant juifs, ont dénoncé catégori­quement les thèses de Le Pen.On a donc demandé aux anciensmembres de Nouvelle Acropole,si d'après leur expérience di­recte, ce mouvement était plutôtraciste, fasciste ou même néo­nazI.On constate que l'immense ma­jorité - disons 90 % - des ex­membres de Nouvelle Acropolene sont pas hostiles, mais plutôtsatisfaits de leur passage dans cemouvement. Mais, ils invoquentpour cause de leur départ, lesraisons ordinaires, comme unchangement d'intérêt et des con­ditions familiales ou professon­nelles ne leur laissant plus leloisir d'assister aux réunions.Quand aux 10 % de mécontents,ils expriment les raisons ordinai­res de conflit comme dans toutrassemblement humain.Seuls les apostats restant décla­rent qu'à leur avis le mouvementétait «plutôt raciste », et pour

Orrmium des Libertés - 40, rue du Paradis - 76530 Grand-Couronne - Tél. 02 35 6755 62 - Fax 02 35 69 11 04Sile internet: http.:/ /www.mygale.org/09/ ornnium/lndex.shtrIù

Page 8: Bulletin omnium juillet 1998

8

quelques uns, «plutôt fasciste ».Et parmi ces derniers, il apparaîtclairement que le contact avec unmouvement anti-secte commel'ADFI a conditionné la critiquestéréotypée.

Selon l'ADFI, Nouvelle Acro­pole serait une «secte raciste»car elle véhicule les idées théoso­phiques d'Héléna Blavatsky,

pour laquelle chaque race évolueselon sa propre trajectoire, etdéveloppe un génie spécifique.On se demande pourquoi cetteidée serait scandaleuse... maisquoi qu'il en soit, 100 % desmembres actuels et 90 % desanciens membres récusentl'accusation de racisme. Mais,cette rumeur ayant trouvé sapropre énergie, est désormais

Bulletin de l'Omnium des Libertés - juillet 98

ancrée dans ceux qui fontl'opinion française, bien qu'onassiste à un effet de saturation.Ainsi, l'immense majorité desmembres et ex-membres quiaffirment que Nouvelle Acropolen'est ni raciste, ni fasciste, necomptent pour rien dans l'idéequ'on doit se faire sur ce mou­vement. L'apostat aurait raison àun contre mille.

L'INQUISITIONreconnue d'utilité publique!

SAISI D'UNE DEMANDE en annul,ation d'un décret ayant reconnu d'utilitépublique l'ADFI, le Conseil d'Etat précise: «La reconnaissance d'utilitépublique de l'ADFI ne porte pas, en elle-même, atteinte à la liberté deconscience et de religion» !

algré cette langue de bois, nous devons entirer la conclusion qui s'impose: la Ré­publique subventionne bel et bien un or­

ganisme chargé de réprimer toute approche alterna­tive d'ordre spirituel, philosophique, médical etscientifique.

L'état de droit, reconnaissant l'utilité publiqued'une inquisition de fait, ne peut plus être considé­ré comme légitime selon le pacte de la constitutionde la République Française qui garantissait auxcitoyens une absolue liberté de conscience et deculte.

Sachant que sou,s l'ancien reglme, l'inquisitiondépendait de l'Eglise et non des institutions

laïques, la République a régressé vers une formecamouflée d'état totalitaire.

Pour illustrer les conséquences pratiques de cedécret, mentionnons simplement le pouvoir octroyédésormais à l'ADFI pour trancher en matière decroyance devant les tribunaux.Ainsi, dans un simple procès de divorce, c'estl'avis de l'ADFI qui forcera la décision de la Jus­tice contre toute personne ayant une appartenancespirituelle ou une pratique thérapeutique non­conventionnelle.Chaque jour, de tels jugements iniques sont ren­dus, y compris à l'encontre de citoyens ayant seu­lement adopté une croyance ou un mode de vie nonconformiste.

(~ Pour être efficace, l'Omnium des libertés doit

être informé en temps et en heure !

. C'est pourquoi nous re,çherchons parmi nos adhérents...

. . .des lecteurs réguliers de la presse quotidienne nationale (La Croix, Libération,France Soir, L'Humanité, etc.), de la presse quotidienne régionale (Ouest-France,Les DNA, Le Progrès, le Dauphiné, etc.) des hebdomadaires (Le Nouvel Obs',L'~xpress,Le Point, etc.) et autres revues et magazines.

Déjà quelques personnes se sont données pour objectifs de repérer les articles tou­chant les domaines que nous traitons et nous les font parvenir par télécopie et/oucourrier. Nous souhaitons que d'autres les rejoignent.Si vous désirez nous soutenir ainsi, appelez-nous au 02 35 67 55 62et dites-nous de quelle publication vous souhaitez vous occuper.

MERCI DE VOTRE APPUI !

Omnium des Libertés· 40, rue du Paradis - 76530 Grand-Couronne· Tél. 02 35 6755 62 • Fax 02 35 69 11 04Site internet: http://www.mygale.org/09/omnium/Index.shtnù