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“ O juste, subtil et puissant Opium !
Toi qui, au coeur du pauvre comme du riche,
Pour les blessures qui ne cicatriseront jamais
Et pour les angoisses qui induisent l’esprit rebellion
Apporte un baume adoucissant ; éloquent Opium ( Baudelaire )
Cas
Clinique
Femme âgée de 62 ans, sans allergie connue
ATCD médicaux :
syndrome métabolique ( diabète type II, dyslipidémie, hyperuricémie et obésité )
HTA
Maladie arthrosique diffuse, avec une gonarthrose gauche devenue très invalidante
Poids: 72 Taille : 165 BMI : 32
ATCD chirurgicaux :
Hystérectomie ( suites opératoires jugées douloureuses par la patiente )
Cure chirurgicale de varices sous ALR
Traitement en cours :
Tahor ; Glucophage ; Victoza;
Hytacand
Dafalgan jusqu’à 4g/jr
Tramadol LP 200 mg/jr
Parfois Profenid ( mais sensibilité
gastrique )
Indication opératoire : Arthroplastie du genou G
CPA : AG avec analgésie péri – neurale continue et PCA Morphine
Protocole AG : Propofol / Sufenta /Cisatracurium/ Sevoflurane
Analgésie multi – modale : paracétamol 2g ; néfopam 20 mg
SSPI : Cell Saver et Titration Douleur par de la Morphine IV selon protocole et surveillance habituelle ( score de Ramsay et monitorage FR, TA , FC et SpO2 )
EVA rapidement sup à 7, malgré les injections répétées de 3 mg de Morphine toutes les 5 min
Doses totales reçues : 25 mg de Morphine
Sédation excessive, R 3, pauses respiratoires sans désaturation
Sortie SSPI retardée et Transfert en USC
Première Question : Quelle est la dose limite ?
Concept de dose d’Alerte :
20 mg ou le 7 ième bolus de 3 mg
Comment s’appelle ce phénomène observé
en SSPI pour cette patiente ?
L’Hyperalgésie induite par les
Opioïdes
L’hyperalgésie secondaire
• Expression d’une sensibilisation
centrale ( hyperexcitabilité centrale
), témoin d’une plasticité neuronale
• Définition: sensibilité accrue à un
stimulus nociceptif
• Elle est associée à une allodynie
(douleur produite par un stimulus
non nociceptif).
Relation intensité destimulation/ réponse douloureuse
Hyperalgésie péricicatricielle
Douleur postopératoire
= Douleur inflammatoire
Hyperalgésie
Périphérique Centrale
Seuils nociceptifs – Von Frey Zone péricicatricielle
Joly et al. Anesthesiology 2005;103:147-55. Laparotomy
Rémif 0.05 ! g.kg-1.min-1 Rémif 0.40 ! g.kg-1.min-1
Rémif 0.40 ! g.kg-1.min-1 + Ket: 2 ! g.kg-1.min-1/48 h
* P < 0.01
Existent – ils des facteurs
prédictifs ?
Facteurs de variabilité de l’hyperalgésie centrale
• Individuels (génotype?).
• Sexe (! > " ) ? , âge (< 60 ans)?
• Préopératoires: hyperalgésie
préopératoire, douleur (durée, intensité),
morphinique. HIO démontrée pour de
petites doses équivalent morphine ( 42
mg )
• Peropératoires: type de chirurgie, dose de
morphinique. Les phénomènes de
sensibilisation se déclenchent en per -op
Gl/Go-coupJed
mu•opioid
r œptot
(lnh•bltory)
Gs-caupled
mu·oploid
r ceptor
{excita tory}
Morphiniques et sensibilisation centrale
Morphiniques- +
Présynaptique
Glutamate
Chirurgie
+
R !R NMDA
Ca2+
+PKC
NOSCOX 2
NO PG
++
+
Rivat et al. Anesthesiology 2002;96:381-91.
Postoperativeperiincisionalhyperalgesia
Increases
Postoperative pain
Opioid requirements
Residual pain after6 months (De Koch et al. Pain 2001)
Still present three monthsafter surgery (Ilkjaer et al. Pain 2000)
Implication
clinique de l’hyperalgésie péricicatricielle
Relation surface d’hyperalgésie et douleur à 6 mois
Eisenach. Reg Anesth Pain Med 2006;31:1-3.
Quelles mesures auraient pu être
prises pour éviter cette escalade ?
Hyperalgésie postopératoireMoyens de prévention
• Utilisation des substances antinociceptives et
antihyperalgésiantes:
- AINS
- Paracétamol
- Tramadol/néfopam
• Dans le cadre d’une analgésie
multimodale : justification de
l’Analgésie balancée ou
équilibrée et ALR
Substances analgésiques
• Antinociceptives
- hyperalgésiantes: morphiniques
- antihyperalgésiantes: paracétamol
AINS
néfopam
tramadol
• Antihyperalgésiantes et non antinociceptives:kétamine
gabapentine
anesthésiques locaux clonidine
adénosine
néostigmine
Inhibiteurs de COX-2
AINS et COX-2 centrale
Reuben et al. Anesthesiology 2006;104:411-6.
PGE2:
prono-
ciceptive
Effet présy-
naptique:
glutamate
Néfopam
Néfopam – Sites d’actionantihyperalgésique
Présynaptique
Postsynaptique
GluSP
AMPA NMDA
CCVD
CSVD
CSVDCCVD
Néfopam
Effets du néfopam sur des modèlesexpérimentaux d’hyperalgésie
!Modèledu rat neuropathique: prévention de l’hyperalgésie
(Biella et al. J Neurotrauma 2003;20:593-601).
!Modèlede l’incision plantaire:
20
16
12
8
4
0
Patte non incisée
Patte incisée + NaCl
Patte incisée + néfopam
J0 0 30 60 90 120Temps à J 1 (min)
Girard et al. Pharmacol Res
2001;44:541-5
Inc. Néf
Déla
ide
Retr
ait
(s)
Effet antihyperalgésique du néfopam
Néfopam – Prévention de l’hyperalgésie morphinique
Tirault et al. Anesth Analg 2006;102:110-7.
Néfopam et Titration de Morphine
Kapfer et al. Anesth Analg 2005;100:169-74
Hyperalgésie postopératoire
Moyens de prévention
Place de l’ALR
Allodynie péricicatricielle Laparotomie
Anesthésie péridurale
Lavand’homme et al. Anesthesiology 2005;103:813-20
Place de l’APD
Per Post
G1 IV IV
G2 IV Péri
G3 Péri Péri
G4 Péri IV
Antagonistes NMDA
Kétamine – Réduction de l’hyperalgésie péricicatricielle
Stubhaug et al. Acta Anaesthesiol Scand 1997;41:1124-32.
5 méta analyses
• Schmid et al. Pain 1999;82:111-25.
• McCartney et al. AnesthAnalg 2004;98:1385-400.
• Elia N, Tramer MR. Ketamine andpostoperative pain – a quantitative systematicreview of randomised trials. Pain 2005;113:61-70.
• Bell RF, Dahl JB, Moore RA, Kalso E. Perioperative ketamine for acutepostoperative pain (Review). The CochraneCollaboration, 2006.
• Himmelseher, Durieux. Ketamine for perioperative pain management.Anesthesiology 2005;102:211-20.
Kétamine: prévention desdouleurs chroniques
postchirurgicales, avec un effet qui dure au delà des 5
½ vies d’élimination !
*P < 0.05
De Kock et al. Pain 2001;92:373-80.
G1: Control G3: IV intraop Ket (0.5 mg/kg4
! g.kg-1.min-1)No residual painat 6 months in the G3 group
Kétamine IV + APD -
Thoracotomie
Suzuki et al. Anesth Analg 2006;105:111-9.
Gabapentine (Neurotin*)
• Antiépileptique (1990)
• Traitement des douleurs neuropathiques
(1996)
• Traitement de la DPO (2002)
Nouveau dérivé: la prégabaline (Lyrica*)
Gabapentine – Sites d’actionantihyperalgésique
Présynaptique
Postsynaptique
GluSP
AMPA NMDA
CCVD
CSVD
CSVDCCVD
Gabapentine
Canaux calciques: sous unités "2#
Arikkath and Campbell. Curr Opin Neurobiol 2003;13:298-307.
Gabapentin
19 études postopératoiresEtudes La veille
au soir
Le matin
1-2 h avt la chir
Postop
12 - 2 = 300, 2 = 600
6 = 1200, 1 = 1800
1 = 300, 600, 900, 1200
-
1 400 400 -
2 400 400 400 x 4/j/5 et 8j
1 400 400 400 x 3/j/10j
1 - 1200 600 à 8, 16, 24 h
1 - 1200 1200 à 24 et 48 h
N = 1835 patients Doses en mg
Gabapentine - DPO
• Epargne morphinique (-30%, [IC 95% 33-26] P < 0,0001)
• Réduction des vomissements (OR = 0,58 [IC 95% 0,39-0,87] P = 0,008)
• Augmentation de l’incidence de la sédation (OR = 3,00 [2,00-4,51] P < 0,0001) et des vertiges (OR = 1,80 [1,14-2,82] P = 0,01).
17 étudesBossard et al. AFAR 2006;25:S136.
Trois méta analyses
• Seib RK, Paul JE. Can J Anesth 2006;53:461-
9.
• Hurley et al. Reg Anesth Pain Med 2006;31:237-47.
• Ho KY, Gan TJ, Habib AS. Pain 2006.
Gabapentine – DPO repos/0-4h
Hurley et al. Reg Anesth Pain Med 2006;31:237-47.
Gabapentine – DPO repos/20-24h
Hurley et al. Reg Anesth Pain Med 2006;31:237-47.
Gabapentine – Epargne morphinique
Hurley et al. Reg Anesth Pain Med 2006;31:237-47.
Gabapentine – Somnolence
Hurley et al. Reg Anesth Pain Med 2006;31:237-47.
Gabapentine: prévention des douleurs chroniques
postchirurgicales
Substances antihyperalgésiques: place dans une analgésie multimodale
• En association avec des:
- AINS
- morphiniques
Pré – Médication avec des Gabapentanoïdes
Recours à l’ALR
Autres méthodes d’anxiolyse
Revoir le protocole AG et maitrise de la prescription
d’opioïdes per – op
Utilisation d’agents anti – NMDA
Merci !